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La Newsletter 18/10 de l'AALEME.

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A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

Peteris Zalums était un homme debout

https://quebec.huffingtonpost.ca/

31/10/2018

 

Il a été un citoyen qui a courageusement tenté de trouver sa voie en essayant de demeurer conséquent avec les aspirations à la liberté de son pays natal.

En écoutant l'histoire de cet homme devenu mon ami, j'ai appris à suspendre mon jugement pour essayer de comprendre. Essayer de comprendre est peut-être une condition essentielle pour éviter les guerres.

Michel Pruneau - En écoutant l'histoire de cet homme devenu mon ami, j'ai appris à suspendre mon jugement pour essayer de comprendre.
Essayer de comprendre est peut-être une condition essentielle pour éviter les guerres.

 

Au début des années quatre-vingt-dix, un homme à l'accent slave m'a demandé si j'accepterais d'écrire son histoire. Comme s'il portait de lourds secrets, il avait ajouté qu'il n'avait jamais raconté l'histoire de sa vie.

Peteris Zalums est né en Lettonie dans les années 1920, pays dans lequel il a connu les effets de l'oppression soviétique. Au cours de son enfance, il a vu la brutalité militaire de Staline prendre possession de son pays.

À cette époque, où se préparait le conflit meurtrier de la Deuxième Guerre mondiale, les pays baltes ont été libérés par l'armée allemande. Nous ne sommes pas habitués à voir l'Allemagne nazie comme une force de libération, et Hitler était assurément un fou furieux mégalomane, mais quand un pays est sous la cruelle domination communiste, tout peut devenir relatif.

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Lorsque l'individu n'existe plus, pour demeurer en vie il faut faire la guerre

Alors qu'il n'a que 15 ans, espérant survivre à la misère de cette période trouble, Peteris Zalums quitte la Lettonie pour aller travailler dans un camp agricole en Allemagne. Peu de temps après, alors que l'Allemagne est déjà dans l'étau des forces alliées, Hitler décrète l'enrôlement de tous les jeunes mâles sur le territoire. Il se voit donc contraint de devenir soldat de l'Allemagne. Des milliers de jeunes des pays de l'Est sont dans la même situation et ils n'y peuvent rien. Lorsque l'individu n'existe plus, pour demeurer en vie il faut faire la guerre.

Michel Prunea Peteris Zalums

Après un entraînement militaire sommaire, les troupes constituées de jeunes soldats conscrits sont amenées au front pour se battre. Heureusement, on ne les amène pas vers l'est, où ils auraient été les prisonniers des Soviétiques. Les troupes de jeunes soldats, qui ne veulent absolument pas faire la guerre, font plutôt face aux Américains qui sont déjà habitués à ce genre de situation. Les troupes se rendent rapidement et Peteris Zalums se retrouve alors dans un immense camp de prisonniers de guerre en France. Il y survivra avec des dizaines de milliers de prisonniers en attendant la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Avec plusieurs jeunes Lettons dans la même situation que lui, il se retrouve dans un des camps de réfugiés de l'ONU dans l'Allemagne d'après-guerre.

Une fois le conflit mondial terminé, après les explosions nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki, Peteris Zalums ne peut pas retourner dans son pays, qui est de nouveau sous domination soviétique. En se présentant à la frontière, il aurait été considéré comme un ennemi de l'État communiste et aurait assurément été envoyé dans un des camps de Sibérie. Avec plusieurs jeunes Lettons dans la même situation que lui, il se retrouve dans un des camps de réfugiés de l'ONU dans l'Allemagne d'après-guerre.

Au cours de cette période, les jeunes réfugiés développent une haine viscérale pour les communistes qui leur ont volé leur pays. Ils lisent régulièrement les journaux qui décrivent la terreur stalinienne. Après y avoir beaucoup réfléchi, Peteris Zalums décide de s'enrôler comme soldat dans la Légion étrangère. C'est donc sous le drapeau de la France qu'il ira combattre le communisme en Indochine. Peteris Zalums m'a alors raconté quelques épisodes de cette autre guerre cruelle dans la jungle de l'Indochine.

Après que Peteris Zalums m'ait sommairement raconté les grands jalons de son histoire, pour me convaincre d'en faire un livre, j'ai eu l'impression que je venais de traverser le XXe siècle au complet. Je lui ai alors demandé quel âge il avait lorsqu'il a été libéré de son engagement militaire pour la France. Il a répondu qu'il avait 20 ans!

En écoutant l'histoire de cet homme devenu mon ami, j'ai appris à suspendre mon jugement pour essayer de comprendre. Essayer de comprendre est peut-être une condition essentielle pour éviter les guerres.

Heureusement, il n'y avait pas que la guerre dans l'histoire de Peteris Zalums. Une fois libéré de son engagement militaire dans la Légion étrangère, Peteris a vécu en France où il a rencontré Janine, l'amour de sa vie. Elle lui a permis de se dégager des événements sombres du début de son existence. Une petite fille prénommée Martha est née de cette union et c'est en la portant dans un panier de paille que Janine et Peteris ont immigré en Amérique à la fin des années cinquante. En s'intégrant progressivement à la vie montréalaise, ces migrants d'une autre époque ont aussi donné la vie à un fils prénommé Pierre.

Plusieurs années plus tard, après que des centaines de milliers de personnes aient donné leur vie pour défendre la liberté, le régime totalitaire soviétique s'est enfin effondré. Quarante-cinq ans après avoir quitté son pays d'enfance, Peteris Zalums a enfin pu revoir la Lettonie où il a retrouvé sa tante qui avait pris soin de lui lorsqu'il était petit.

En acceptant d'écrire la vie de Peteris Zalums, je ne m'attendais pas à être aussi bouleversé par son histoire. Je suis né dans un pays en paix et je ne comprenais pas vraiment les conditions qui peuvent mener des individus à faire la guerre. En écoutant l'histoire de cet homme qui est devenu mon ami, j'ai appris à suspendre mon jugement pour essayer d'abord de comprendre. Essayer de comprendre est peut-être une condition essentielle pour éviter les guerres.

Peteris Zalums n'a pas été un grand général ni un homme politique qui a influencé le cours de l'histoire, mais le récit de sa vie n'est pas moins important. Peteris Zalums a été un citoyen qui a courageusement tenté de trouver sa voie en essayant de demeurer conséquent avec les aspirations à la liberté de son pays natal. Sa vie témoigne du désir de survivre en temps de guerre et de la détermination à construire sa propre existence en temps de paix.

Aujourd'hui, je dois me rendre à l'évidence. J'ai écrit la vie d'un homme qui n'est plus. Parce que même si on peut survivre à plusieurs guerres, on ne gagne jamais la dernière. À la tristesse de ne plus le revoir s'oppose l'immense privilège de l'avoir connu. Merci Peteris Zalums de m'avoir raconté ton histoire.

Ceux et celles qui souhaitent lire cette histoire peuvent le faire en téléchargeant le document PDF.

Ali Chams, Libanais et ancien combattant au service de la France

https://lepetitjournal.com/

Par Hélène Boyé | Publié le 11/05/2018

Ali Chams photo 1

Il a aujourd’hui 95 ans et vit des jours paisibles dans son Liban-Sud d’origine. Le maréchal des logis Ali Chams, multi-médaillé, a servi sous les drapeaux français pendant 9 ans. De 1953 à 1961, le légionnaire traverse des grands moments de l’histoire : l’Indochine, la crise du canal de Suez et le putsch des généraux en Algérie. Portrait.

Ali Chams est né en 1923 près de Nabatiyeh, au Liban-Sud. La région, essentiellement agricole, est plutôt pauvre. Alors, à l’âge de 16 ans, il quitte son Liban natal et part travailler en Côte d’Ivoire. Une communauté libanaise en provenance du Liban-Sud est déjà installée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis plusieurs décennies. Ali vient grossir les rangs de cette diaspora.

Il se retrouve responsable d’une plantation de café et de cacao pendant un an. Ne gagnant pas suffisamment sa vie, il décide de devenir transitaire à Abidjan. Pendant plus de 10 ans, Ali exporte café et cacao à Marseille et fait des vas-et-vient entre Abidjan et la cité phocéenne.

Mais la Côte d’Ivoire n’est pas cet eldorado espéré. Les cours du café et du cacao ne font que baisser à l’époque. Un jour, il passe devant le Bas-Fort Saint Nicolas à Marseille, un centre de recrutement de la Légion étrangère qui se trouve aujourd’hui à Aubagne. Sur le mur d’entrée, l’annonce est alléchante : la Légion étrangère recrute. C’est la promesse d’un emploi et d’un salaire fixe pour lui. « J’ai été séduit par les avantages de s’engager dans la Légion étrangère. Je me suis dit que j’allais apprendre un métier », explique Ali Chams. Le 12 novembre 1953, le Libanais de 30 ans signe son contrat et s’engage pour cinq ans sous les drapeaux de la France.

Ali fait ses classes à Sidi Bel Abbès, en Algérie au 1er Régiment étranger d’infanterie (REI). Il l’appelle « la maison-mère ». C’est l'un des centres de commandement de la Légion étrangère, fondé en 1842 et situé à 80 km au sud d’Oran, le doyen des régiments de la Légion. Il est ensuite affecté aux services des transmissions où il apprendra, entre autres, le morse. Grâce à sa maitrise du français que lui-même juge faible à l’époque, et la proportion de francophones étant extrêmement faible, Ali est nommé secrétaire au service du casernement. Il effectue en même temps le peloton de caporaux, la formation de sous-officier.

Nommé caporal, il est envoyé en Indochine le 1er mars 1955 et muté au 1er Régiment étranger de cavalerie (REC). Après les accords de Genève, signés en juillet 1954, faisant suite à la défaite de Diên Biên Phu, la France garde au centre et au sud du pays, sous le 17e Parallèle, une présence administrative avant de céder la place progressivement aux Américains. Ali reste basé à Saigon, cantonné dans la caserne de Chanson comme adjoint au sous-officier fourrier chargé de l’intendance, puis comme secrétaire au bureau de l’Escadron de commandements et services (ECS). En février 1956, le caporal Chams embarque à bord du fameux paquebot transporteur de troupes SS Pasteur pour être « rapatrié » en Tunisie. Le dernier contingent militaire français en Indochine est dissous en avril 1956.

Sur le chemin du retour, vient le passage du canal de Suez. De chaque côté du bateau, les rives sont à peine à quelques mètres. « Les Egyptiens nous provoquaient et ils nous ont montré leurs culs », raconte Ali Chams avec un rire malicieux. Nous sommes à quelques mois de la crise du canal de Suez et de sa nationalisation par le président égyptien Gamal Abdel Nasser. Le Pasteur fait donc demi-tour et se dirige vers le sud de l’Afrique. En remontant avoir avoir passé le Cap de Bonne espérance, les militaires demandent au capitaine de faire un crochet par l’île de Saint Hélène. « Tous sont allé saluer la mémoire de Napoléon », raconte Ali Chams.

Installé dans un premier temps en Tunisie, le 1er REC est envoyé en Algérie pour participer à la « pacification » de l’Algérie, à Bou Saada. Surnommée la « porte du désert », la ville est située à quelque 240 km au sud-est d'Alger et à environ 200 km de la région des Aurès, « épicentre » de la guerre d’Algérie. Au poste de commandement, on cherche des légionnaires parlant l’arabe. Ali Chams est le seul à maîtriser la langue. Il est affecté auprès de l’officier de renseignement comme traducteur et interprète. Le 1er janvier 1958, il est nommé Maréchal des logis, l’équivalent de sergent.

Ali Chams

Ali Chams au volant d'une jeep.

Trois ans plus tard, Ali Chams se trouve, malgré lui, au cœur d’un des événements les plus marquants de la guerre d’Algérie : le Putsch des généraux. Nous sommes au printemps 1961. Depuis le référendum sur l’autodétermination, une partie des cadres de l’armée se sent trahi par le Général de Gaulle. Eux qui ont mené de violents combats depuis sept ans préparent un coup de force. Le lieutenant-colonel de La Chapelle, chef de corps du 1er REC, se rallie aux mutins. Ali Chams suit les ordres donnés à son régiment. Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, il est envoyé à Alger. Le mouvement est peu suivi au sein de l’armée. Le 23 avril au soir, De Gaulle prononce un discours à la télé. Il en appelle à la résistance passive. Les quatre généraux Salan, Challe, Jouhaud et Zeller jettent l’éponge et appelle les unités « rebelles » à retourner dans leur casernement. Dix jours plus tard, deux officiers viennent arrêter le colonel de la Chapelle. Avant de se rendre, ce dernier va vers l’étendard, l’embrasse puis se dirige vers l’adjudant Totti qui lui avait sauvé la vie en Indochine et l’embrasse aussi. « Les larmes coulaient sur les visages de nombreux légionnaires », raconte Ali Chams.

Le 1er août 1961, arrivé à la fin de son deuxième contrat, le Maréchal des logis Chams ne rempile pas. Sa sœur, qui vit en Gambie, lui demande de la rejoindre pour aider aux affaires familiales. Après 8 ans de bons loyaux services, Ali Chams se dit qu’il a fait son temps et qu’il a assez risqué sa vie. Pour ce retour en Afrique, les affaires lui sourient d’avantage, Ali s’y marie et a trois enfants : Kamil, Hussein, Zeinab. En 1995, il rentre au Liban avec sa femme pour prendre sa retraite à Nabatiyeh.

A 95 ans, Ali Chams est décoré, entre autres, de la médaille militaire, de la Croix des combattants volontaires puis est fait chevalier de l’Ordre National du Mérite. Il est aujourd’hui le vice-président de l’Amicale des Anciens combattants de l’armée française résidant au Liban. « Là, je retrouve mes frères d’armes », souligne-t-il. Ali se sent autant Libanais que Français. « Mais c’est grâce à la France que j’ai appris un métier. C’est aussi grâce à la France que mes enfants ont pu aller à l’université et, en 2006, au moment de l’offensive israélienne sur le Liban, c’est la France qui nous a évacué », précise-t-il.

ali Chams

Ali Chams et son épouse au repas annuel de l'Amicale des Anciens combattants de l'armée française résidant au Liban

La Légion étrangère.

Le Petit Journal Illustré. 04/03/1906

En banlieu, ou, les frasques du Lieutenant Maire affecté au 119e R.I. de Courbevoie...

L'Humanité (Paris). 05/07/1906.

 

Dans le Sud - Oranais - Récit d'une reconnaissance en territoire marocain.

Le Petit Journal 03/12/1906

Un frère de Béhanzin.

L'Illustration algérienne, tunisienne et marocaine du 29/12/1906

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