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Légion : les Fortes têtes recrutent des réservistes

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Publié le 18/07/2018

Rencontre avec des réservistes du «4» et leur chef de section, l'adjudant-chef Carlo. ./Photos DDM, Gladys Kichkoff

Rencontre avec des réservistes du «4» et leur chef de section, l'adjudant-chef Carlo. ./Photos DDM, Gladys Kichkoff

Il avait quitté la Légion étrangère en 2008 après 25 ans de bons et loyaux services. Carlo, 57 ans, a décidé de rempiler, comme réserviste, en 2016, quand les Fortes têtes ont recruté. Avec ses galons d'adjudant-chef, il est chef de section dans la compagnie de réservistes du «4» que commande le capitaine Laurent. Dans le civil, ce réserviste a un autre métier et a travaillé sept années, dans la sécurité au Niger mais jamais, explique-t-il, il n'avait coupé les ponts avec la Légion et à chaque retour en France, il ne manquait jamais de revenir déjeuner au mess avec ses anciens compagnons d'arme. C'est comme ça qu'il apprit que se créait ici une réserve. «La Légion me manquait. La camaraderie, l'ambiance, la mentalité, les valeurs, les sujets de conversation… Tout ce que l'on trouve ici, on ne le trouve pas dans le civil», souligne-t-il. Le caporal-chef Ayoub, 45 ans, lui est toulousain, il travaille au service des encombrants de la ville ; il est par ailleurs sapeur-pompier volontaire au centre de secours de Colomiers. Onze ans qu'il est réserviste. Il était au plateau d'Albion (Vaucluse) où il travaillait directement avec l'active pour la mission Sentinelle mais avec trop peu de formation, à son goût, au contraire du «4» où elle est plus importante. L'instruction l'intéresse pour évoluer dans sa carrière de réserviste, c'est donc une des raisons qui l'ont poussé à rejoindre la réserve du quartier Danjou, l'autre étant de se rapprocher de chez lui. Il ira d'ailleurs cet été à Saint-Maixant pour y passer au grade de sergent. Sylvain, 29 ans, habite Auch, il est chargé de la partie logistique et approvisionnement dans une entreprise de ferronnerie et est, par ailleurs, installé comme apiculteur. Il a signé pour la réserve du «4» en tout début d'année. Le déclic est venu après les attentats de Marseille et l'intervention d'un valeureux légionnaire. «La Légion, c'est un corps d'armée que j'admirais, j'ai eu l'idée de m'engager pour aider et faire mon devoir de citoyen», confie-t-il. Son employeur est prévenu. Quand il a besoin de partir, il pose un congé sans solde. C'est plus ou moins simple selon les pics d'activité de l'entreprise mais il parvient à concilier le tout. Alexis, lui, de Paris, est étudiant en BTS transport et prestation logistique a signé, il y a deux ans. Compliqué de concilier vie étudiante et militaire ? «C'est parfois compliqué mais avec du travail et de l'organisation, on y arrive», confie-t-il. Lui a déjà été envoyé en mission Sentinelle. «Nous étions incorporés dans des sections d'active ce qui m'a permis de voir la vie des vrais légionnaires au quotidien. C'était très intéressant». Financièrement, la réserve remplace pour lui, le job étudiant.

Autre parcours, Koffi, 42 ans, d'origine togolaise, est soudeur à Bordeaux avec des missions d'intérim dans toute la France. Il complète son activité avec la réserve. Après le 1er REC, le voici au «4». Fils de gendarme, il connaissait la vie militaire, a même fait un passage dans l'active. Pour lui comme les autres, si c'était à refaire, oui, ils le referaient, tous, et ce n'est pas une question d'argent mais d'état d'esprit. «On vient pour autre chose : la fraternité, la cohésion…», résume le chef de section. «Dans le civil, on tourne en rond», abonde Ayoub.


Des conditions et des avantages

Pour devenir réserviste opérationnel : il faut être de nationalité française ou avoir servi dans la Légion étrangère à titre étranger, avoir 17 ans minimum, – la limite d'âge pour les militaires du rang étant fixée à 50 ans. Il est indispensable d'être en bonne condition physique et mentale, d'avoir effectué sa journée défense et citoyenneté (JDC), de jouir de ses droits civiques, réussir l'entretien et obtenir un avis favorable après un contrôle élémentaire de sécurité. Le contrat initial est d'une durée de 1 à 3 ans.

Objectif de 50 % des effectifs atteint

«Au niveau du régiment le plan prévisionnel d'activité de chaque personne est fixé à 60 jours, pouvant monter jusqu'à 120 jours en cas de mission de sécurité intérieure. Au-delà nous devons demander des autorisations qui, dans le cadre de missions de sécurité intérieure seront acceptées. Nous avons pu dans ce cadre, projeter 2 groupes de combat sur Toulouse en juillet et août 2017, ainsi que sur Nîmes en février 2018», souligne le capitaine Laurent. «Nous avons à ce jour atteint 50 % des effectifs. Le recrutement restant sur un trend ascendant, nous pourrons atteindre l'objectif d'ici deux ans».

62 € pour un militaire du rang

La solde de base exprimée en brut et pouvant être assortie de diverses primes venant majorées celle-ci, selon exercices sur le terrain ou projection en mission de sécurité intérieure : 62 €, par jour, pour un militaire du rang ; 65, 10 € pour un 1re classe ; 68, 80 € pour un caporal ; 75,50 € pour un caporal-chef ; enfin un sergent percevra 72,40 €.

Des mesures attractives pour le réserviste…

Le réserviste opérationnel peut bénéficier, – sous certaines conditions et l'obligation de 37 jours d'activité par an -, de mesures d'attractivités suivantes : attribution d'une allocation d'études spécifiques mensuelle de 100 euros pour les étudiants de moins de 25 ans inscrits dans un établissement professionnel ou supérieur ; participation au financement du permis de conduire B pour les étudiants de moins de 25 ans (à hauteur de 1 000 €) ; attribution, par équivalence de la carte professionnelle des métiers de la sécurité privée ; attribution d'une prime de fidélité annuelle de 250 euros.

Et pour les entreprises.

«Un point particulier qui motivera, sans nul doute les entreprises, a été créé au 1er janvier 2017. En effet l'État va ouvrira aux entreprises le bénéfice de la réduction d'impôt prévue à l'article 238 bis du code général des impôts, relatif au mécénat qui accorde aux entreprises assujetties à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés une réduction d'impôts. Celle-ci est égale à 60 % de leur montant, pris dans la limite de 5 pour mille du chiffre d'affaires», précise le capitaine. De même les entreprises qui permettront à leurs salariés réservistes d'effectuer des périodes de réserve, tout en conservant tout ou partie de leur rémunération pourront bénéficier d'une réduction d'impôts sur les sociétés ou sur le revenu de 60 % du montant, charges comprises, du salaire représenté par le temps d'engagement du réserviste.

Gladys Kichkoff


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