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Bataillon Etranger d’Artillerie Légère (BEAL)

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Les forces de défense de l’Indochine en décembre 1941

A – Forces terrestres

I. Division du Tonkin (Hanoi, Lang Son, Luang-Prabang)

2. Frontière chinoise
– 5e Régiment Étranger d’Infanterie (5e REI) avec 3 bataillons.
– Bataillon Étranger d’Artillerie Légère (BEAL) avec 12 x 75 mm de campagne.
– Détachement Motorisé de la Légion (DML), même composition que le DMT.

 

Décembre 1941

2b – La guerre en Asie-Pacifique

Jour d’Infamie

Tonkin, 9 décembre, 01h00 (Singapour, 9 décembre, 02h00 – Pearl Harbor, 8 décembre, 07h30 – Washington DC, 13h00 – Alger, 8 décembre, 19h00) – Au milieu de la nuit, les unités françaises autour de Lang-Son et de Cao-Bang signalent des attaques coordonnées par des troupes japonaises. Certains bunkers du cercle extérieur de leurs fortifications sont déjà entoures par les troupes ennemies et les communications sont coupées avec d’autres points fortifies. Le Bataillon Étranger d’Artillerie Légère (BEAL, doté de 12 canons de campagne de 75 mm), déployé près de Lang-Son, fait de son mieux pour repousser les assaillants. Certains de ses canons de 75 mm tirent si vite (des canonniers entrainés peuvent atteindre 20 coups par minute pendant quelques minutes) que leurs tubes luisent dans la nuit ! Obus explosifs et boites a mitraille causent de lourdes pertes aux troupes japonaises.

Tonkin, 9 décembre, 05h30 (Singapour, 06h30 – Pearl Harbor, 8 décembre, 12h00 – Washington DC, 17h30 – Alger, 23h30) – La bataille pour Cao-Bang et Lang-Son fait rage. A Cao-Bang, les troupes japonaises ont presque réussi a encercler le 2e bataillon du 5e Régiment Étranger d’Infanterie. A Lang-Son, cependant, les deux autres bataillons du 5e REI, aidés par des unités vietnamiennes recrutées sur place, contre-attaquent farouchement pour dégager les défenseurs encercles de la ligne extérieure de fortifications. Peu après l’aube, l’artillerie japonaise, tirant de ses positions de l’autre coté de la frontière chinoise, se joint au combat.

Cependant, a 05h50, vingt bombardiers légers Glenn-Martin M-167F, escortés par 16 P-40C de l’AVG, attaquent ces canons et mettent bon nombre d’entre eux hors d’état de nuire, au prix d'un bimoteur abattu difficilement par des Ki-27 ayant échappé aux Américains.
Pendant ce temps, a Tourane, un bataillon du 10e RMIC et deux bataillons du 2e Régiment de Tirailleurs Annamites (RTA), soutenus par le Détachement Motorise d’Annam (DMA), attaquent en direction de l’aérodrome. L’attaque progresse d’abord de façon satisfaisante, car les Japonais sont surpris par la présence de chars parmi les forces franco-vietnamiennes. Cependant, les avions japonais (Ki-38 et Ki-51) mitraillent constamment les attaquants et certaines unités japonaises recourent contre les tanks a l’utilisation d’escouades suicides armées de charges de démolition. Ces actions réussissent a détruire cinq blindes légers M2A4 et deux automitrailleuses. A 08h00, l’attaque est bloquée tout prés de la piste d’envol.

Tonkin, 9 décembre, 17h00 (Singapour, 18h00 – Pearl Harbor, 8 décembre, 23h30 – Washington DC, 9 décembre, 05h00 – Alger, 11h00) – Les nouvelles de la bataille de la frontière qui parviennent au QG de la Division du Tonkin, à Haiphong, sont mitigées. Les défenseurs de Lang-Son tiennent bon et les forces japonaises sont arrêtées par la ligne fortifiée extérieure. Certains ouvrages ont été encerclés, mais ils sont dégagés par des contre-attaques.
C’est ainsi que, pour dégager le bunker “Eliane”, quelques dizaines d’hommes se rallient sous le commandement du sergent Klaus Müller, qui remplace le capitaine Carlus, gravement blessé quelques minutes auparavant, et le lieutenant Quittet, tué net un quart d’heure plus tôt.
« C’était des officiers que j’estimais et qui ne m’avaient jamais traité différemment des autres malgré ma nationalité allemande, qui me pèse hélas parfois… C’est même Carlus qui avait demandé et obtenu ma nomination au grade de sergent. Et voilà que je me retrouvais plus haut gradé survivant ! En face, les Japonais ne nous poursuivaient même pas, ils semblaient sûrs qu’on allait filer comme des lapins. J’appelle le caporal José-Luis Ordoñez, un ancien de la Guerre d’Espagne, “le premier round” comme il dit. “José-Luis, à Madrid, comment vous faisiez pour repousser les fascistes, quand vous aviez reculé sous le nombre ?” “On contre-attaquait à la baïonnette, sergent ! Les fascistes n’aiment pas ça !” dit-il avec un rictus de loup. Je réponds : “Il me semblait bien. Et ces fascistes jaunes doivent être pareils.” Puis je crie : “Baïonnette au canon !” Et je hurle, comme je n’ai jamais hurlé : “Chargez !” J’ai dû ajouter des tas de mots que Maman n’aurait pas approuvés, dans différentes langues. On était peut-être 40 contre 100, mais crois-le ou non, Uwe, ils m’ont tous suivi, en hurlant comme des fous furieux ! Il paraît que mon accent germanique me donne beaucoup d’autorité… Quoi qu’il en soit, en face, ils ont filé en nous voyant arriver, avec l’air de ne pas en croire leurs yeux ! Enfin, ils ont filé, sauf ceux que nous avons rattrapés et embrochés… Il paraît que les soldats japonais croient que la charge à la baïonnette est une exclusivité nippone, et personne ne leur a appris à résister à une telle attaque… » (A mon Frère Ennemi – Lettres d’un Légionnaire allemand, par Klaus Muller. Manuscrit rassemblé et présenté par Uwe Muller – Paris, 1959 ; Munich, 1968).
« A Lang-Son, les pertes sont lourdes, mais le moral est élevé.

En revanche, toutes les communications par radio ou par téléphone de campagne avec Cao-Bang sont rompues depuis la mi-journée. Un Maryland de reconnaissance, escorté par quatre P-40 de l’AVG, a pu constater que les combats continuaient, mais que la petite ville était visiblement encerclée et que des forces japonaises avaient réussi à y pénétrer. La chute prochaine de Cao-Bang pourrait permettre aux Japonais de marcher sur Thay-Nguyen en venant du nord, coupant les communications avec Lang-Son et menaçant directement Hanoi et la voie ferrée vers Kunming. Après en avoir discuté avec Saigon, le responsable militaire à Hanoi décide de bloquer toute avance japonaise à partir de Cao Bang en envoyant à Bac Can les trois bataillons du 9e Régiment d’Infanterie Coloniale (9e RIC) et le Détachement motorisé du Tonkin (DMT) 9. C’est évidemment un risque calculé, car l’armée japonaise a les moyens d’engager davantage de troupes à Lang-Son tout en attaquant également par la route côtière.
Cependant, la menace d’un mouvement enveloppant par le nord est trop sérieuse pour être ignorée. » (P. N’Guyen-Minh, op. cit.).


Traduction

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