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Légionnaire toujours...

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2010


La Légion étrangère honore la mémoire de Louis Maine 05052010

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Publié le 05/05/2010

Une gerbe a été déposée samedi. photo nicolas caminel © Photo Caminel Nicolas
 
Le 30 avril 1863, lors d'une expédition française au Mexique, une soixantaine de soldats de la Légion étrangère doit affronter plus de 2000 Mexicains à Camerone. Après un combat inégal et acharné, les cinq légionnaires rescapés, à court de munitions, chargent les Mexicains à la baïonnette. Cette bataille est depuis lors non seulement considérée comme une victoire pour la Légion, tant le courage des soldats leur a permis de remplir leur mission, mais elle est également l'objet d'une célébration annuelle. Or un des cinq rescapés de la bataille de Camerone, le capitaine Louis Maine, est enterré dans le cimetière de Douzillac.

C'est donc sur sa tombe que les légionnaires du département viennent se recueillir tous les ans, comme dimanche, en présence entre autres du général Gaudry, du député et conseiller général Pascal Deguilhem, et d'Yves Guéna.


"J'y étais entré mort, la Légion m'a rendu la vie" 03052010

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Lundi 03/05/2010

Un Vitrollais témoigne à l'occasion du 137e anniversaire de Camerone

 

L'ancien légionnaire, très apprécié par les habitants des Pins, a reçu un soutien sans faille de nombreux Vitrollais. Photo Y.B.

Chaque année, le 30avril, les unités de la Légion Étrangère célèbrent l'anniversaire de la fameuse bataille de Camerone (1863), ou une poignée de légionnaires fit face à 2000 soldats mexicains.À Vitrolles, il y en a un pour qui cette commémoration a une saveur particulière: Thomas Dupont, le buraliste des Pins. Ce sexagénaire qui se bat depuis quel ...


Calvi Camerone : la légion s'ouvre sur l'extérieurr 03052010

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Publié le lundi 03 mai 2010

 

 

Vendredi matin était honoré le souvenir de la bataille de Camerone, événement emblématique de la Légion étrangère, fêtée par tous les légionnaires du monde.Photo Denis Derond

Le camp Raffalli de Calvi a ouvert ses portes au public vendredi dernier. Cet immense espace entre pinède et montagne, terrain de vie des légionnaires du 2e Rep a, le temps d'une journée, perdu un peu de son mystère pour de nombreux Balanins. Des enfants partout, des stands de jeu, des merguez et des frites, Ma toute première biguine party de la Compagnie Créole à la sono, des rires qui fusent, bref tous les atours d'une kermesse décontractée.

C'était la commémoration de la bataille de Camerone, un moment important pour les légionnaires du 2e Rep. Une journée divisée en deux parties : défilé militaire, hommage aux morts et passage de la patrouille de France le matin, kermesse l'après-midi.

« Le Rep fait tellement partie de la région »

Et c'est souvent la curiosité qui a poussé les Balanins à rejoindre le camp Raffalli. Caroline et Jérôme habitent à Sant'Ambroggio et ont franchi le pas. « Le 2e Rep fait tellement partie de la région, on avait envie de voir à quoi ça ressemblait. Calvi sans la légion, ce n'est plus Calvi, sourit la jeune femme. Et comme ça, en même temps, les enfants apprendront un peu d'histoire militaire. »

Un peu plus loin, deux retraités résidents saisonniers à Calenzana, se promènent en compagnie de leurs petits-enfants. Basile, 7 ans, était curieux de voir tout cela de près. « Maintenant, je connais mieux la bataille de Camerone, et aussi les grades », plastronne-t-il. Devenir légionnaire plus tard ? « Je me disais que oui, et puis j'ai réfléchi, et je n'ai vraiment pas envie de faire la guerre », lâche-t-il sous le regard de ses grands-parents.

Dans la pinède, entre le stand de chamboule-tout et les auto-tamponneuses, Lesia et Julien tiennent la poussette de Lisandru, leur bébé. « On passe devant tous les jours, on ne voulait pas rater ça. Et puis on aura l'occasion de revenir pour notre fils, qui est encore un peu jeune. » Les grands-parents, Roger et Françoise, opinent : « C'est la première fois que l'on pénètre dans un camp de légionnaires, il fallait bien le faire un jour. »

Les gradés servent le café

Une ouverture sur l'extérieur revendiquée par le 2e Rep. Le chef de bataillon adjoint Patrick Lassée, officier de communication, va dans ce sens. « Il y a deux fêtes principales dans la Légion étrangère : Noël, pour les familles, et Camerone, pour les soldats. Chaque année, nous voulons respecter et transmettre cette tradition. Vendredi matin, les officiers sont allés servir le café à leurs hommes, c'est un geste symbolique qui correspond au coup de pied dans la gamelle de Camerone. Les légionnaires avaient fini de préparer leur café, mais ne l'avaient pas bu, car l'ennemi approchait », résume l'officier supérieur adjoint. Les portes du camp Raffalli se sont maintenant refermées au public. Et le régiment a repris une activité normale.

 


 

Castelnaudary. Le 4e RE « a fait Camerone » 02052010

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Publié le 02/05/2010

Le défilé des sapeurs, toujours un moment d'anthologie./Photo DDM

Cela fait cent trente-sept ans, que cette date du 30 avril est devenue le jour de la fête militaire traditionnelle de la Légion étrangère. C'est en effet le 30 avril 1863 qu'une soixantaine de légionnaires, retranchés dans le petit village de Camaron de Tejeda, ont tenu tête à plus de 2000 soldats mexicains. Les quelques rescapés obtenaient ensuite des conditions incroyables pour l'époque à leur reddition. Des soins pour leurs blessés, la conservation de leurs armes, et l'obligation pour les vainqueurs de dire à qui voudrait bien l'entendre que, jusqu'au bout, les légionnaires avaient fait leur devoir. La réponse du colonel mexicain Cambas fut claire et nette: « on ne refuse rien à des hommes comme vous ». Contrairement aux autres armes, la Légion étrangère n'a pas opté pour un saint ou une sainte patronne (saint Michel pour les paras, sainte Barbe pour les artilleurs, sainte Geneviève pour les gendarmes, etc.), mais a préféré entretenir le culte de ce combat de Camerone, qui correspond à son éthique et synthétise si bien ses valeurs : le culte de la mission et son caractère sacré en opération, la fidélité à la parole donnée et la force d'âmes.

Vendredi matin, la cérémonie de Camerone, présidée par le général Hervé Giaume, fut (une fois de plus serions-nous tenté d'écrire) grandiose. Prise d'armes parfaite, séquence émotion avec une remise de képis blancs à une compagnie de jeunes recrues, qui a prêté serment devant la foule rassemblée, à haute et intelligible voix, comme le veut la coutume. Sept militaires étaient ensuite décorés, deux se voyaient décerner la prestigieuse Médaille militaire, et cinq la médaille de la défense nationale. Pour clôturer la cérémonie, se déroulait alors le traditionnel défilé, un moment d'anthologie. Certes, les applaudissements nourris qui accompagnent la Légion lors du défilé du 14-Juillet à Paris sont motivés par le comportement exemplaire de cette armée aux quatre coins de la planète, mais nos képis blancs le doivent aussi à leur manière, touchant presque la perfection, de défiler. Tous, civils et militaires, pouvaient ensuite prendre possession du quartier Danjou, pour la grande kermesse. Démonstration de chien de guerre, démonstration de saut en parachute, baptême de plongée en piscine, baptême en hélicoptère, manèges de toutes sortes. En soirée, lors du bal du légionnaire, miss Képi blanc 2010 était élue, et avouons-le, encore un a priori qui est tombé. Rien de vulgaire, de très jolies jeunes filles, une ambiance bonne enfant et de la correction à tous les étages. Bien des bals civils, pourraient s'en inspirer.

La Dépêche du Midi

02052010 Nîmes : la Légion à Camerone

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Publié le 02/05/2010


Pour la Légion étrangère, Camerone est une « terre sacrée » : vendredi 30 avril, ce village perdu de l'État de Veracruz au Mexique s'est mis sur son trente et un pour recevoir le ministre français de la Défense Hervé Morin, accompagné d'une cinquantaine de légionnaires de Nîmes.

Jamais un ministre de la Défense n'avait fait le voyage pour célébrer l'anniversaire de la « bataille de Camerone », le 30 avril 1863.

Les héros de Camerone étaient 65 légionnaires, engagés dans l'expédition lancée par Napoléon III pour faire de Maximilien de Habsbourg l'empereur du Mexique. Chargés d'assurer la sécurité d'un convoi, ils furent surpris par 2 000 soldats mexicains et jurèrent de se défendre jusqu'à la mort.

Après onze heures d'un corps à corps sanglant, ils n'étaient plus que quatre en état de combattre. Quatre hommes qui ne se sont rendus, la baïonnette au canon, que contre une double assurance : des soins seraient prodigués aux blessés et eux-mêmes pourraient quitter l'hacienda où leur compagnie s'était retranchée avec les honneurs de la guerre.

« On ne refuse rien à des hommes comme vous », leur aurait lancé un officier mexicain. 147 ans, jour pour jour, après cette épopée, la place d'armes du mausolée de Camerone a résonné des hymnes français et mexicain et de la sonnerie aux morts. Sous un soleil impitoyable, légionnaires du 2e régiment étranger d'infanterie (REI) de Nîmes et militaires mexicains ont présenté les armes devant Hervé Morin et le ministre mexicain de la Marine, l'amiral Saynez Mendoza.

Le village de Camerone a pavoisé ses rues. Une trentaine de membres de l'amicale marseillaise de la Légion étaient de la partie. « Dans la Légion, cette bataille est devenue le symbole de la parole donnée et du culte de la mission », a souligné pour sa part le chef de bataillon Joseph-Henri Cardona, du 2e REI.

Corps d'élite de l'armée française, la Légion étrangère compte un peu moins de 8 000 hommes de 146 nationalités qui partagent une même devise : « Legio Patria Nostra », « la Légion est notre Patrie ».

La Dépêche du Midi

Le Capitaine Jean Danjou et la bataille de Camerone 01052010

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01.05.2010

Hier vendredi 30 avril, la ville mexicaine de Camarón de Tejeda dans l'Etat de Veracruz, honorait le 147e anniversaire de la bataille de Camerone, qui opposa légionnaires français et patriotes mexicains en 1863 (photo archive ci-dessus). Une commémoration à laquelle participait le ministre de la Défense Hervé Morin, une première, alors que la Légion étrangère célébrait dans le même temps sa fête annuelle à Aubagne.

Le combat qui eut pour cadre l'hacienda de Camerone est un épisode que nul n'ignore en Kercorb, berceau du capitaine Danjou. L'expédition du Mexique fut décidée par Napoléon III en 1861, pour contrer l'expansion des États-Unis et leur domination sur tout le continent américain. Napoléon III utilisera le prétexte du non-paiement d'une dette contractée par le gouvernement libéral de Benito Juarez, pour envahir le Mexique et tenter d'y établir une monarchie, proposée à l'archiduc Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche.

Le 30 avril 1863, un bataillon d'une soixantaine de légionnaires français est envoyé en éclaireur pour ouvrir la voie aux soldats en route vers Puebla. Les légionnaires, sous le commandement du capitaine Jean Danjou, se retrouvent pris au piège face à 3000 Mexicains. Le bilan des opérations est sans appel, malgré leur résistance et leur courage, les soldats du corps expéditionnaire ne seront que cinq à échapper à la mort.

CameroneTableau.jpg

Ce combat ne serait pas resté dans les mémoires si le lieutenant-colonel Francisco Talavera, qui dirigeait les troupes mexicaines, n'avait pas choisi d'épargner les survivants. Quand les légionnaires accepteront de se rendre, c'est à la condition qu'ils puissent conserver leurs armes. Une requête à laquelle le colonel Angel Lucido Cambas répondra par ces mots : "On ne refuse rien à des hommes comme vous ".  (Photo Source : Musée de l'Armée)

Au-delà de ce fait d'armes, la commémoration de « Camerone » est une célébration symbolique, partagée entre anciens adversaires loyaux et respectueux. L'occasion pour les habitants de Camarón de Tejeda de célébrer un épisode de leur histoire, en profitant de la rencontre entre deux cultures.

Pour mémoire, Camarón de Tejeda et Chalabre sont jumelées depuis le 20 septembre 2004. Actuellement, seul le blason offert ce jour-là par Marco Antonio Menes Couttolenc, alors « señor presidente del pueblo de Camarón », témoigne de l'événement (photo ci-dessous).

 

Camerone (Armoiries).jpg

 

Deux flacons de terre issue du mausolée franco-mexicain et de la fosse commune où reposent le Capitaine Danjou et ses légionnaires avaient également été offerts à la ville de Chalabre. Par cette démarche, Marco Antonio Menes Couttolenc transmettait « le salut affectueux de ses compatriotes au peuple français ». Près de six ans plus tard, les liens tissés en cette fin d'été 2004 semblent distendus, et les espoirs placés dans ce jumelage, évaporés. Il reste à espérer que le temps n'efface pas définitivement l'heureuse initiative du Colonel Michel Auzias, artisan de ce rapprochement. Certes, un océan sépare Chalabre de Camarón de Tejeda  et il importe donc de rester raisonnable. Suffisamment pour espérer voir un jour figurer l'information indiquant au promeneur de passage qu'il entre dans le village natal de la figure emblématique de la Légion étrangère, enterrée à Camarón de Tejeda.


Mexique : Morin sur les pas de la Légion 01052010

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Publié le 01/05/2010

Pour la Légion étrangère, Camerone est une "terre sacrée": vendredi, ce village perdu de l'Etat de Veracruz (sud) s'est mis sur son trente et un pour recevoir le ministre français de la Défense Hervé Morin, accompagné d'une cinquantaine de légionnaires en armes.

Jamais un ministre de la Défense n'avait fait le voyage pour célébrer l'anniversaire de la "bataille de Camerone", livrée le 30 avril 1863. Les héros de Camerone étaient 65 légionnaires, engagés dans l'expédition lancée par Napoléon III pour faire de Maximilien de Habsbourg l'empereur du Mexique. Chargés d'assurer la sécurité d'un convoi, ils furent surpris par 2.000 soldats mexicains et jurèrent de se défendre jusqu'à la mort.

Après onze heures d'un corps à corps sanglant, ils n'étaient plus que quatre en état de combattre. Quatre hommes qui ne se sont rendus, la baïonnette au canon, que contre une double assurance: des soins seraient prodigués aux blessés et eux-mêmes pourraient quitter l'hacienda où leur compagnie s'était retranchée avec les honneurs de la guerre.

147 ans, jour pour jour, après cette épopée, la place d'armes du mausolée de Camerone a résonné des hymnes français et mexicain et de la sonnerie aux morts.
Sous un soleil impitoyable, légionnaires du 2e régiment étranger d'infanterie (REI) de Nîmes et militaires mexicains ont présenté les armes devant Hervé Morin et le ministre mexicain de la Marine, l'amiral Saynez Mendoza.

"Dans la Légion, cette bataille est devenue le symbole de la parole donnée et du culte de la mission", a souligné le chef de bataillon Joseph-Henri Cardona, du 2e REI. Elle a même donné lieu à une expression, "faire Camerone, qui signifie remplir la mission dans les petites tâches quotidiennes comme en Afghanistan", a-t-il expliqué.

Quant à Hervé Morin, il a exalté les valeurs de la Légion, estimant qu'elles pourraient utilement "inspirer" le débat controversé sur l'identité nationale. "Les valeurs d'exigence, de rigueur, de devoir qu'incarne la Légion, c'est la France que nous admirons" et ses "valeurs d'ouverture, de fraternité et de solidarité", la "France que nous aimons", a-t-il dit.

Corps d'élite de l'armée française, la Légion étrangère compte aujourd'hui un peu moins de 8.000 hommes de 146 nationalités qui partagent une même devise: "Legio Patria Nostra", la Légion est notre Patrie.


Cérémonies de Camerone : le grand retour du commandant Roger Faulques, mercenaire du Katanga 30042010

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Publié le 30/04/2010

LÉGION ÉTRANGÈRE

Par Jean Guisnel

Roger Faulques aux obsèques de Loulou Martin en 2001 à Nice © Jean Rosier

Deux événements liés à la commémoration des combats de Camerone, au Mexique, le 30 avril 1863, auront lieu aujourd'hui vendredi. Tout d'abord, et pour la première fois, un ministre de la Défense français est présent sur place : Hervé Morin présidera dans la journée une cérémonie militaire à laquelle participeront un détachement du 2e régiment étranger d'infanterie et la musique du 43e régiment d'infanterie.

L'autre événement se produira à Aubagne, où la traditionnelle cérémonie ne varie d'une année sur l'autre que par l'identité de l'ancien légionnaire portant - honneur suprême - la main-prothèse du capitaine Jean Danjou, qui commandait les troupes à Camerone, avant de mourir au feu. Cette année, cette charge a été confiée au chef d'escadron Roger Faulques. Cette légende vivante de la Légion avait rejoint le maquis FFI en 1944. Il est intégré au 1er bataillon du 3e régiment étranger d'infanterie en janvier 1946 et affecté en Indochine, selon sa biographie militaire diffusée par la Légion étrangère. Combattant hors pair qualifié de "splendide entraîneur d'hommes", il n'a que 23 ans lors des combats de Phu Tong Hoa qui lui valent d'être fait chevalier de la Légion d'honneur. Il est déjà titulaire de cinq citations. Lors des combats de la RC4 en octobre 1950, il est grièvement blessé et fait prisonnier par le Viêt Minh, qui le rend mourant aux troupes françaises. Rapatrié, il retourne en Indochine en 1953. Au début de la guerre d'Algérie, ardent partisan des théories sur la guerre révolutionnaire défendues par Roger Trinquier, chef du GCMA (Groupement des commandos mixtes aéroportés) en Indochine, il prend un commandement de compagnie au 1er bataillon étranger de parachutistes, qui devient, peu de temps après, le 1er régiment étranger parachutiste (dissous après le putsch d'avril 1961). Durant la bataille d'Alger, en 1957, le capitaine Faulques est l'officier de renseignement du REP que commande le colonel Jeanpierre. Par des moyens qui ne sont pas ceux de la guerre en dentelle, Faulques cause de gros dommages au FLN.

Chef de bataillon le 1er octobre 1959, il est commandant en second du 2e régiment étranger de parachutistes à partir de l'été 1960. Les heures les plus noires de la guerre d'Algérie ne sont plus très loin.

Soldats aguerris et très prisés

Roger Faulques est prêt à être englouti dans la tourmente algérienne, quand, en décembre 1960, Moïse Tshombé lance la rébellion de la très riche province du Katanga, au Congo ex-belge. Dans un contexte de guerre froide qui la voit craindre l'influence grandissante de l'URSS et des États-Unis en Afrique de l'Ouest, la France du général de Gaulle soutient discrètement la rébellion katangaise, par l'intermédiaire de Jacques Foccart. Les forces katangaises se limitent à 2.000 gendarmes hérités de l'ancienne "force publique" belge. Ils sont encadrés par une douzaine de sous-officiers katangais issus de la force publique. Rapidement, la rumeur se répand que le Katanga recrute des mercenaires pour encadrer les troupes de Moïse Tshombé. Les Français qui sortent des guerres de la décolonisation (Indochine, Algérie) sont aguerris et très prisés. Recruté par Tshombé pour engager des mercenaires européens, Trinquier explique ( Le Temps perdu, Albin Michel, 1978) : "Certains étaient laissés dans une inactivité dangereuse. Leur donner un nouveau champ d'action où ils pourraient à la fois servir la France et l'Occident m'apparaissait à cette époque comme une occasion providentielle qu'un gouvernement lucide avait tout intérêt à favoriser."

Avec l'appui du ministre des Armées Pierre Messmer, le commandant Roger Faulques et le capitaine Yves de La Bourdonnaye sont mis en disponibilité et recrutés par le Katanga. Mais ce sont des militaires belges qui ont la haute main sur les mercenaires français, que les journaux appelleront vite "les affreux". Les Belges exigent de Moïse Tshombé que les Français soient soumis à leur autorité. Trinquier refuse, mais pas Roger Faulques. Il reste au Katanga et remplace Trinquier, qui rentre en France avec les colonels Yves Godard et Joseph Broizat, ce qui permettra à ces derniers de participer au putsch d'Alger.

Au Katanga, les hommes de Faulques sont le lieutenant Répagnol, le lieutenant Tony de Saint-Paul, les capitaines Lasimone, de Clary, Toupé-Thomé. L'école des paras -commandos de Kolwezi - est dirigée par un Français ancien du 11e Choc, le lieutenant Badaire. Le commandant Faulques est l'officier de Trinquier, écrit encore ce dernier, "qui a le plus de valeur intellectuelle et morale". Plus tard, jeune soldat de fortune encore inexpérimenté, Bob Denard le rejoindra. Mais c'est une autre histoire...

Homme aux mille vies

En décembre 1961, les troupes de l'ONU lancent l'offensive contre le Katanga. Le plan de défense a été conçu par Faulques. L'aviation de l'ONU attaque les mercenaires, également pilonnés au mortier. Ils résistent brillamment. Les casques bleus suédois entrent dans Élisabethville, suivis par la brigade indienne du général Raja. Le camp Massart, où se trouvent les forces katangaises, est attaqué par l'ONU. Les hommes de Faulques, bien renseignés par la population blanche et noire, se battent comme des lions, et ripostent avec efficacité. Le 21 décembre, le cessez-le-feu est signé à Kitona. Roger Faulques quitte le Katanga en disant que plus jamais il n'acceptera d'être commandé par un Africain. Il lance au chef d'état-major katangais Muké qu'il ne "voudrai[t] même pas de lui comme ordonnance".

En 1963, Tony de Saint-Paul est contacté pour envoyer des mercenaires au Yémen, avec les finances des services secrets britanniques. Il contacte Roger Faulques, finalement écarté au profit de Bob Denard, qui en dit (dans sa biographie Le Roi de Fortune ) : "Faulques, c'est un peu notre patron à tous. Il est triste que nous ne l'ayons pas avec nous, mais peut-on prendre le risque de faire capoter l'affaire ?" Faulques sera en charge de la base arrière de l'opération yéménite, à Paris. On le retrouvera quelques années plus tard au Biafra, pour lequel il recrute des mercenaires, toujours en compagnie de Bob Denard, avant d'être, là encore, mis sur la touche, cette fois au profit de Rolf Steiner. Roger Faulques, qui n'aime rien tant que la discrétion, se retirera ensuite sur ses terres, pour n'en sortir qu'une fois par an, pour la cérémonie de Camerone. Il n'a jamais cessé d'être considéré par les légionnaires comme l'un de leurs plus grands soldats. Mais, cette fois, c'est différent : en portant publiquement la main du capitaine Danjou, qui scelle son grand retour dans la communauté militaire française en présence du chef d'état-major de l'armée de terre, le général Elrick Irastorza, et du secrétaire d'État aux Anciens Combattants, Hubert Falco, quelles pensées vont traverser l'esprit de cet homme aux mille vies ?

Demain, les légionnaires retrouveront les Orangeois 29042010

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Jeudi 29/04/2010

Alors que la fête n'a pas eu lieu l'an dernier, le 1 R.E.C. prépareCamerone

Cela arrive de temps en temps - comme en 1991 lorsqu'avait eu lieu la première Guerre du Golfe - Camerone ne peut parfois être célébrée durant deux jours chez les princes. L'an dernier, aussi, en raison du nombre important de "cavaliers" sur divers théâtre d'opération, la kermesse avait été annulée. Vive 2010, donc, avec le retour, ces de ...


Camerone : à Aubagne, la Légion étrangère sur le pied de guerre 29042010

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Jeudi 29/04/2010

Le quartier Viénot célèbrera demain le 147e anniversaire de Camerone

Frères d'armes", c'est le thème de la cérémonie de Camerone, qui se tiendra demain à partir de 9h45 au quartier Viénot.Un hommage aux liens qui unissent la Légion à d'autres corps d'armée, comme actuellement sur le théâtre d'Afghanistan, où des hommes du 2e Régiment étranger de parachutistes (REP) sont engagés à titre individuel.Parmi les ac ...


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