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Légionnaire toujours...

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2010


Castelnaudary. Philatélie : portait d'un véritable passionné 11052010

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Publié le 11/05/2010

L'adjudant Mercier et les cadres d'exposition .Photo DDM

Collectionneur depuis quarante ans, membre du club philatélique de Céret (66), du groupement philatélique béarnais et de l'Amicale des anciens de la légion étrangère de Pau (64), l'adjudant Alain Mercier a présenté, sur vingt-deux cadres, une partie de sa collection « Histoire des étrangers au service de la France ». Durant ses vingt-cinq années (1963-1988) de service au détachement de la légion étrangère à Mayotte (DLEM) ce militaire passionné a amassé plus d'un million de timbres et documents rangés dans 160 albums.

Ce qu'il a exposé durant ces deux jours au quartier Capitaine Danjou, à l'occasion de la célébration de la bataille de Camerone, n'est qu'une infime partie de sa collection sur tous les événements vécus par les légionnaires venus de tous les pays.

De l'Histoire de la France d'avant la formation d'une légion composée d'étrangers le 9 mars 1816, au moment de la création de la légion étrangère par une ordonnance royale du 10 mars 1831, jusqu'à la présence de la division Daguet pendant la guerre du Golfe, c'est à un moment d'histoire que cet historien philatéliste a convié les quelque 500 visiteurs qui se sont laissés guider par ses propos devant tant de documentation rassemblant, entre autres, une lettre de Louis-Philippe, Roi des Français, des tracts largués par avions à Bir-hakeim du 26 mai au 11 juin 1942, un écrit de Vö Nguyen Giàp, sans oublier la bataille de Camerone (Mexique) au cours de laquelle une soixantaine de légionnaires commandés par la capitane Danjou ont vaillamment résisté à 2000 mercenaires mexicains, les empêchant ainsi de s'emparer d'un convoi militaire de numéraires. Pour terminer, un petit clin d'œil au cinéma par quelques affiches de films relatant cette épopée donne une petite touche moderne pour terminer cette rétrospective qu'il serait trop long à relater dans son intégralité.

La Dépêche du Midi

Le coup de gueule du général Lecerf 10052010

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Lundi 10 Mai 2010

Il n’est pas fréquent de voir un général en activité quasi sommer le chef de l’État et le ministre de la Défense de prendre clairement position sur un sujet polémique. Général quatre étoiles, commandant des forces terrestre, Antoine Lecerf a ce courage. Ancien chef de corps du 2e régiment étranger d’infanterie puis patron de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire, cet opérationnel est connu pour sa force de caractère. Dans un message adressé au chef d’état-major de l’armée de terre et titré De l’honneur à l’infamie, il parle au nom de la communauté militaire, indignée par une photo exposée début mars à la Fnac de Nice : un homme s’essuyant les fesses avec le drapeau français !

Seule une poignée d’hommes politiques (dont les députés UMP des Alpes-Maritimes Éric Ciotti et Lionnel Luca) a condamné ce cliché. Rien n’est venu du sommet de l’État, comme le regrettent de nombreux militaires en contact avec notre rédaction.

Cette indignation était restée muette, mais le message du général Lecerf change la donne : « Je ne peux, comme Français, comme officier et comme commandant des forces terrestres, accepter que la Fnac prime une photo abjecte. »

L’hypothèse d’une action personnelle
Le général poursuit : « D’un côté, je vois l’image du président s’inclinant devant des soldats français tombés au champ d’honneur en Afghanistan, ramenés en France dans les plis du drapeau français, de l’autre une photo primée, montrant un Français “se torchant” dans les plis du même drapeau. Je considère que cette photo est une insulte à la France, au président de la République, chef des armées, et à la mémoire de nos soldats et de leur sacrifice… » Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice et ancien ministre de la Défense, avait déjà réagi, prête à engager des poursuites, mais l’article 433-5-1 du Code pénal stipule que l’outrage au drapeau ne peut être réprimé que s’il s’inscrit « dans une manifestation organisée par les autorités publiques ». Le général Lecerf conclut : « J’ose espérer qu’une réaction aux plus hauts niveaux de notre institution (président, ministre, chef d’état-major des armées) a été initiée, tant sur un plan judiciaire que par le biais d’une déclaration formelle aux médias. Si tel n’était pas le cas, je n’exclus pas l’hypothèse d’une action personnelle. »

Au nom de ceux qui servent

Même si le droit actuel semble lacunaire, rien n’empêche ces plus hautes autorités d’exprimer clairement leur indignation. Elles doivent rappeler à tous la force symbolique de l’emblème national pour lequel s’engagent des milliers d’hommes et de femmes, civils et militaires, ces trois couleurs qui recouvrent le cercueil de ceux qui paient de leur vie leur engagement.

Frédéric Pons


Pierre Fiécha, infatigable porte-drapeau à la 981e section des médaillés militaires 09052010

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Publié le 09/05/2010

La 981e section des médaillés militaires a été fondée par Pierre Fiécha qui en est le secrétaire

et le porte-drapeau depuis 24 ans. Attaché aux valeurs militaires, cet ancien légionnaire ne manque à aucun moment de mettre en avant le drapeau français. Ce n'est pas moins de 4 700 km qu'il a parcourus à travers le secteur pour représenter les couleurs de la 981e section, que ce soit à 24 enterrements ou aux multiples sorties patriotiques qui s'égrainent au fil du calendrier.

Devoir de mémoire

Car c'est un homme de caractère, Pierre Fiécha. Un homme attaché à l'Histoire. Au-delà de tous les idéaux, sa principale valeur c'est le drapeau qu'il porte avec vaillance, ferveur et dignité.

« Je souhaite que les jeunes et les écoliers participent plus nombreux aux cérémonies du souvenir, observe-t-il. Quand on parle de devoir de mémoire, c'est dès le plus jeune âge que cela commence. Il est indispensable de cultiver ce devoir de mémoire pour que toutes les atrocités des guerres ne reviennent jamais ».

La Voix du Nord


Depuis 1948, Louis Destrebecq veille sur les associations patriotiques 08052010

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Publié le 08/05/2010

Louis Destrebecq est connu comme le loup blanc à Denain et environs pour son implication chez les anciens combattants. À 84 ans, il est toujours fidèle au poste et veille, bénévolement depuis plus de cinquante ans, sur les associations patriotiques. Rencontre. PAR YVELINE COPIN


Autorité, discipline, rigueur... mais aussi gentillesse, humour et joie de vivre... caractérisent bien notre homme. Louis Destrebecq, ancien combattant d'Indochine et d'Algérie, aura 84 ans en décembre. Né à Haveluy, il a pris racine à Denain où il habite toujours, avec son épouse, une coquette maison de la rue Jean-Jaurès. Aujourd'hui, pour les cérémonies du 8 mai, Louis et ses anciens compagnons d'arme, seront fidèles au poste, « même si les années commencent à peser ».

Engagé à la Légion étrangère à 18 ans

Louis Destrebecq s'engage à 18 ans dans la Légion étrangère au sein de la Première armée Rhin et Danube, dans les Vosges. Fin juin 1945, il s'embarque pour l'Algérie. « C'était pour s'entraîner en vue de rejoindre le corps expéditionnaire français au Japon. Finalement, tout est tombé à l'eau à cause de la bombe atomique ». Ensuite, c'est l'Indochine, il se retrouve dans le corps expéditionnaire français du maréchal Leclerc au sein du 2e Régiment étranger d'infanterie.

« On était là pour libérer la Cochinchine : nos compatriotes qui vivaient et travaillaient là-bas et des partisans indochinois ». Une période très difficile se souvient Louis, « les Viêt-Minh ne faisaient pas de quartier. Les prisonniers français étaient atrocement torturés jusqu'à ce que la mort s'ensuive. Ils attaquaient même les convois de la Croix-Rouge et tuaient les médecins et les infirmières ». Louis, radio observateur, était en première ligne. « On parcourait les rizières, la jungle. Notre lot quotidien c'était la sueur, la boue... on nous appelait d'ailleurs les soldats de la boue ». Au cours d'un combat très violent, il sera blessé, quatre fois. « J'ai reçu une balle explosive dans la cuisse, une dans le bras, une au-dessus du genou et une sous la clavicule. C'en était fini pour moi. Rapatriement. J'ai débarqué à Marseille, c'était en février 1947 sur l'André-Lebon puis ce fut le train sanitaire jusqu'à Paris. Ensuite convalescence chez mes parents à Denain ». Il repartira en Algérie trois mois avant d'être démobilisé le 8 mars 1948. Il revient à la vie civile et entre chez Cail comme comptable et s'implique dans la vie associative. Son bénévolat débute en septembre 1948 à l'association des mutilés, veuves, orphelins et victimes de guerre du canton de Bouchain Denain. Il s'investira par la suite dans d'autres associations ( voir ci-contre). 2011, Louis continue le combat d'une autre façon pour que le souvenir des disparus perdure et pour défendre les droits de ses camarades épargnés par les guerres et aider les familles qui ont perdu les leurs. •

La Voix du Nord


Castelnaudary. Un jeune légionnaire agressé et violé 06052010

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Publié le 06/05/2010

 

Les festivités de Camerone débutent toujours par une prise d'armes en matinée, se poursuivent par une kermesse familiale

l'après-midi, suivie en soirée d'une soirée dansante. C'est à cette occasion que le vio a été commis. /Photos DDM, archives

Vendredi, c'était la fête au 4e Régiment étranger de Castelnaudary. Le dernier jour d'avril c'est la Légion étrangère toute entière, qui commémore Camerone, ce combat contre les troupes mexicaines où le capitaine Danjou et ses hommes se sont illustrés. Prise d'armes, défilé des troupes, et kermesse… le rendez-vous draine chaque année des milliers de visiteurs qui s'attardent, dans la caserne, jusque tard dans la nuit.

C'est au moment où il regagnait sa chambre, qu'un jeune militaire a été victime d'une agression particulièrement sauvage. Au sein même de sa chambrée, à l'intérieur du quartier Danjou. Violemment passé à tabac, le jeune militaire a également été violé au moyen d'un instrument. Grièvement blessé, il a dû être hospitalisé. Il l'est d'ailleurs encore, cinq jours après les faits, même si ses jours ne sont pas en danger.

L'affaire est grave, très grave et considérée avec la plus grande rigueur par le commandement, qui, dès qu'il en a eu connaissance, a saisi le procureur de la République de Carcassonne. L'enquête des gendarmes a rapidement abouti et deux camarades du jeune homme ont été interpellés. Il s'agit de deux engagés volontaires qui terminaient ici, dans le régiment du Lauragais, leur formation initiale de quatre mois. Ils étaient sur le point de regagner Aubagne où ils devaient recevoir leur première affectation. « En aucun cas, il ne s'agit de gradés », précise le commandement.

Ces faits « d'une extrême gravité » sont condamnés, avec force, au plus haut niveau de la hiérarchie de la Légion étrangère, à Aubagne. « Bien évidemment, le commandement soutient la victime et condamne ces actes violents et indignes qui sont en complet décalage avec le code d'honneur que nous inculquons à nos légionnaires. Ces faits ont été rapidement découverts par l'encadrement ce qui a permis une prise en charge rapide de la victime. Dès qu'ils ont été portés à notre connaissance, nous avons saisi l'autorité judiciaire ». Présentés au procureur de la République et au juge audois, lundi, les deux présumés agresseurs ont été mis en examen et placés en détention provisoire pour viol en réunion. Des faits qui, s'ils sont confirmés, pourraient leur valoir jusqu'à quinze années de prison.

Alors qu'il regagnait sa chambre dans la nuit de vendredi à samedi, un engagé volontaire a été violemment passé à tabac et violé. Il est toujours hospitalisé, ses agresseurs présumés, mis en examen, sont en détention provisoire.


Le 4e R. E. : un régiment école

Tout légionnaire passe par la case Castelnaudary dans l'Aude. Le 4e Régiment étranger forme, en effet, les jeunes engagés volontaires au sein de trois compagnies. Dès leur arrivée en Lauragais, les recrues débutent leur instruction dans une ferme. Chaque compagnie en possède une.

Le régiment chaurien forme également les spécialistes techniques, au sein de la compagnie instruction des spécialistes (CIS) ainsi que les cadres (les caporaux et les sous-officiers), par la compagnie d'instruction des cadres (CIC).

Les stagiaires rejoignent leur régiment d'origine et les jeunes légionnaires sont affectés dans les régiments des forces en fonction des besoins.


Le chiffre : 2

engagés volontaires> en formation. Ils allaient quitter Castelnaudary où ils venaient de terminer leur quatre mois de formation, pour rejoindre la Légion à Aubagne.

« C'est un acte odieux, violent, d'une extrême gravité que nous condamnons bien évidemment » Commandement de la Légion étrangère, à Aubagne

Gladys Kichkoff

Camerone : la liturgie des képis blancs 06052010

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Camerone : la liturgie des képis blancs


Pour l’anniversaire des combats du 30 avril 1863, les légionnaires honorent cette année leurs frères d’armes de Narvik, de Cao Bang et du Golfe.

Scandée par les caisses claires et la grosse caisse, jouée par les cuivres, les fifres et les cors d’harmonie, on dirait un chant religieux : c’est la Sarabande de Haendel, thème du film Barry Lyndon, que la Légion a choisi de faire interpréter par sa musique pour accompagner le pas solennel des pionniers du Ier régiment étranger. La Patrouille de France a ouvert la prise d’armes en striant le ciel azur de ses flèches tricolores. Plein soleil à Aubagne, au pied du Garlaban, terre d’enfance de Pagnol adoptée par la Légion pour y installer son quartier général.

Entourée d’arbres et de verdure, la place d’armes est barrée, côté levant, par son sanctuaire, le musée, sa crypte et sa porte monumentale. Érigé à Sidi Bel-Abbès, quartier historique de la Légion durant cent vingt ans, au sud d’Oran en Algérie, le monument aux morts, remonté ici en 1962, dresse son globe et ses soldats de bronze en souvenir des trente-cinq mille hommes tombés depuis la création du corps en mars 1831 : “Legio patria nostra”.

Barbus, gantés de blanc, portant képi blanc et tablier de cuir de buffle orange, la hache éclatante sur l’épaule, derniers héritiers de leurs anciens de la Grande Armée, les pionniers ont bâti sur tous les continents, de l’Algérie à l’Indochine, du Maroc à Djibouti en passant par la Guyane, le Pacifique et l’Afghanistan. Commandés par un sous-officier, ils empruntent, au centre de la place d’armes, la “voie sacrée”, bordée de rosiers, qui conduit au monument aux morts ; leurs colonnes encadrent six grands soldats, trois légionnaires et trois qui ne le sont pas. Le premier des légionnaires, coiffé du béret vert, porte le tabernacle de verre et de menuiserie dans lequel est enfermée à clé la main de bois du capitaine Danjou, précieuse relique du chef de compagnie qui commandait à Camerone.

Le choix de ces six hommes est le privilège du général Alain Bouquin, saint-cyrien, ancien chef de corps du 2e Rep, commandant de la Légion étrangère depuis l’été dernier. Ce choix a obéi à une symbolique minutieusement étudiée. Pour la première fois, le général a voulu honorer non seulement ses légionnaires mais aussi leurs “frères d’armes”, et célébrer, avec l’anniversaire du combat du 30 avril 1863 à Camerone, ceux de trois batailles où ils furent présents ensemble : Narvik, il y a soixante-dix ans,où les chasseurs alpins se battirent aux côtés des légionnaires ; Cao Bang et la tragique RC4 en Indochine, il y a soixante ans, où ils tombèrent avec les paras coloniaux, les tirailleurs et les tabors ; la première guerre du Golfe, il y a vingt ans, où ils furent mêlés au sein de la division Daguet ; sans oublier leurs combats dans les mêmes vallées de la Kapisa, en Afghanistan.

Sur la “voie sacrée”marchent ainsi au pas lent de la Légion trois générations de témoins de notre histoire, six destins de soldats, six aventures humaines uniques. Porteur de la main, le chef de bataillon Roger Faulques, grand invalide de guerre, grand officier de la Légion d’honneur, ancien du corps franc Pommiès, héros de la campagne d’Indochine, cinq fois blessé, douze fois cité, avant de sauter sur Suez avec le 1er Rep, de débarquer en Algérie avec ce même régiment, puis d’y commander en second le 2e Rep. Le 1er avril 1961, trois semaines avant le putsch des généraux, il décida de quitter les armées, sans pour autant renoncer à se battre.

Avec lui, deux bérets verts tout aussi symboliques : le sergent-chef N’Guyen van Phong, 74 ans, officier de la Légion d’honneur, ancien supplétif vietnamien, légionnaire au 2e bataillon étranger de parachutistes (Bep), à la 13e demi-brigade de Légion étrangère (DBLE), puis au 2e Rep ; et le caporal-chef Salah Kerbadou, dont la famille fut massacrée par le FLN en Algérie, et qui accompagna la 13e DBLE dans les Aurès avant de devenir chef de harka, aujourd’hui président de l’Union nationale des harkis, officier de la Légion d’honneur.

Le blazer marine barré par le grand cordon rouge

Les trois autres accompagnateurs, deux paras à béret rouge et un chasseur alpin, représentent les “frères d’armes” : le sergent Jean Guyon, 20 ans en 1938, combattant de Narvik avec la DBLE, puis maquisard et sous-officier au 27e BCA à la Libération ; le jeune Ernest Waetheane, caporal-chef d’active au 8e régiment d’infanterie de marine (RPIMa), héros des combats de la vallée d’Ouzbine, le 18 août 2008, quand une section de son régiment fut massacrée par les talibans et qui se trouvait auprès du caporal-chef infirmier du 2e Rep lorsque celui-ci fut mortellement atteint ; enfin, le blazer marine barré par le grand cordon rouge de grand-croix de la Légion d’honneur, le général François Cann, para exemplaire, sous-lieutenant en Algérie, blessé, ancien chef de corps du 8e RPIMa, deux séjours au Liban, notamment lors des attentats du Drakkar contre nos parachutistes, dernier gouverneur militaire français de Berlin.

« Gloire à nos frères d’armes ! » dit le légionnaire qui présentait ses camarades au public. La procession des pionniers, du porteur de la main et de son escorte, atteint le monument aux morts. Le silence règne sur la place d’armes. Au garde-à-vous, les trois compagnies du 1er régiment étranger, le plus ancien, aux ordres du colonel Labat, la compagnie d’honneur du 8e RPIMa, béret rouge et treillis camouflé, la 2e compagnie du 27e BCA, de retour d’Afghanistan et de Norvège, en tenue immaculée, et le 2e bataillon de la promotion Francoville de Saint-Cyr, dont les plumes des shakos flottent sous la brise.

Figées aussi, en avant de la tribune principale, les autorités : Hubert Falco, secrétaire d’État aux Anciens Combat tants, qui a prononcé au début de la cérémonie son “ordre du jour” (« Légionnaires, vous renouvelez la promesse de votre engagement »), et d’autres “frères d’armes” : naturellement le chef d’état-major de l’armée de terre, ancien patron du 8e RPIMa, le général Elrick Irastorza, et le gouverneur militaire de Marseille, le général Pichot de Champfleury, prédécesseur du général Bouquin à la tête de la Légion. Même le préfet de police de Marseille, Philippe Klayman, est un “ancien” ! Il n’est pas breveté de l’Ena, mais breveté para et capitaine de frégate de réserve des commandos marine… Quant au président de la commission de Défense à l’Assemblée, Guy Teissier, député de Marseille, il porta lui aussi le béret rouge comme sous-officier au 1er régiment de chasseurs parachutistes, et c’est son vingthuitième Camerone !

Alors se place au micro, au milieu de la “voie sacrée”, le lieutenant au képi blanc et aux épaulettes rouges qui va réciter d’une voix forte, aux accents étrangers, la légende héroïque. La légende vraie du combat de Camerone, lors de l’expédition mexicaine décidée par l’empereur Napoléon III. Le débarquement à Veracruz, en mars 1863, l’ordre donné à la 3e compagnie du 1er bataillon de se porter en protection d’un convoi. Le capitaine Danjou et sa main articulée (à la suite d’un accident), ses deux sous-lieutenants, leurs légionnaires. Soixante-cinq “braves” qui vont soudain devoir affronter dans l’aprèsmidi du 30 avril deux mille Mexicains. Au soir, ils se sont tous sacrifiés. Les Mexicains ne relèveront qu’une vingtaine de blessés et sept hommes encore valides…

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, s’est rendu sur place, cette année, pour célébrer, devant le monument inauguré en 1965 à Camerone Villa Tejeda, le souvenir des héros avec une compagnie du 2e régiment étranger (lire notre encadré). Le même texte y a été récité comme il l’est dans toutes les unités de la Légion, dans toutes les associations de légionnaires. Une tradition qui remonte à 1906 lorsque le 1er régiment étranger reçut à Sidi Bel-Abbès la Légion d’honneur sur son drapeau. Quand le lieutenant François l’apprit bien loin de là, dans son poste de la frontière chinoise au Tonkin, il décida de rassembler ses 126 légionnaires et de commémorer, le 30 avril, le combat de Camerone tout en rendant les honneurs au drapeau. Son initiative fut bientôt reprise un peu partout. À Aubagne, l’autre vendredi, le général Cann exprima le sentiment de tous en disant à ses amis légionnaires : « Je vous remercie de nous avoir associés à la phase la plus intime du recueillement et de la célébration de Camerone. François d Orcival


Deux légionnaires suspectés de viol sur l'un des leurs 06052010

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publié le 06/05/2010

Deux légionnaires du 4e Régiment étranger de Castelnaudary (Aude) suspectés d'avoir violé et frappé l'un des leurs, ont été mis en examen lundi et écroués, a-t-on appris jeudi au commandement de cette unité.

"Les faits, d'une gravité extrême, se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi dernier dans le casernement de Castelnaudary", a dit jeudi à Reuters le commandant Daguillon, officier de communication de la Légion étrangère, confirmant une information de la Dépêche du midi. 

"A l'issue d'une fête traditionnelle dans notre arme, deux jeunes recrues s'en sont pris à l'un de leurs compagnons de chambrée, le tabassant puis le violant à l'aide d'un instrument", a-t-il ajouté. 

La victime a été hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger, a précisé l'officier. Les deux suspects ont été écroués à la prison de Perpignan. 

"Si ces faits odieux, qui indignent au plus haut point le commandement de la Légion, sont confirmés par la justice, des sanctions disciplinaires seront prises aussitôt. Ces deux hommes seront exclus de fait de notre arme", a conclu le commandant Daguillon.

Un légionnaire battu et violé par ses camarades 06052010

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Le 06 mai 2010

Un légionnaire battu et violé par ses camarades © GoogleMaps/DR

Un légionnaire de Castelnaudary a été roué de coups dans la nuit de vendredi à samedi dernier par deux camarades, avant d'être violé avec un objet.

On célébrait vendredi soir à la caserne de Castelnaudary. A l'occasion de la commémoration de la bataille de Camerone, en 1863 au Mexique – épisode sacré de la Légion étrangère au cours duquel une soixantaine de fantassins parvint à résister à deux milliers de mexicains pendant une journée – les légionnaires du 4e Régiment étranger ont fait, comme chaque année, la fête. Mais les festivités ont tourné au cauchemar pour un des soldats. Ce jeune homme, âgé de 28 ans, a été roué de coups, dans l'enceinte militaire, avant d'être violé avec un objet par deux camarades de ce corps d'élite de l'armée française.

 

«A l'issue d'une fête traditionnelle dans notre arme, deux jeunes recrues s'en sont pris à l'un de leurs compagnons de chambrée, le tabassant puis le violant à l'aide d'un instrument», a en effet indiqué à Reuters le commandant Daguillon, officier de communication de la Légion étrangère, confirmant une information de la Dépêche du midi. «La célébration s'est poursuivie au cours de la soirée. Les deux suspects semblent avoir consommé une certaine quantité d'alcool. Ils s'en sont pris à la victime après une banale altercation. Elle a subi des violences physiques et sexuelles très importantes. Elle a été littéralement saoûlée de coups», a expliqué une source judiciaire citée par le Parisien.

Des coups de pied, de poing et de barre de fer

 

La victime a été hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger, a précisé l'officier Daguillon. Selon le quotidien, le légionnaire, de nationalité turque a été frappé à coups de pied, de poing et de barre de fer. Il a été découvert en sang, au sol, par un garde. «Il est suivi par notre psychologue et nous n'allons pas le laisser tomber. Ces violences vont totalement à l'encontre des valeurs que nous inculquons à nos hommes. Les auteurs des faits n'ont plus rien à faire chez nous», a affirmé une source proche du commandement du 4ème RE au Parisien.

 

Les deux suspects, âgés d'une vingtaine d'années, chargés de l'instruction et de la formation des soldats, ont été mis en examen, lundi, pour «viol en réunion» et «violences volontaires aggravées». Les deux légionnaires, de nationalités russe et colombienne selon le Parisien, ont été placés en détention provisoire à la prison de Perpignan. «Si ces faits odieux, qui indignent au plus haut point le commandement de la Légion, sont confirmés par la justice, des sanctions disciplinaires seront prises aussitôt. Ces deux hommes seront exclus de fait de notre arme», a conclu le commandant Daguillon.

 


 

Deux légionnaires incarcérés après le viol d'un camarade 05052010

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05 Mai 2010

 

Deux légionnaires du 4e Régiment étranger (RE), basé à Castelnaudray (Aude), ont été mis en examen, lundi, pour «viol en réunion» et «violences volontaires aggravées». Ils ont été placés en détention provisoire au centre pénitentiaire de Perpignan (Pyrénées-Orientales).

Les deux hommes, âgés d'une vingtaine d'années et chargés de l'instruction et de la formation des soldats de ce corps d'élite de l'armée française, s'en sont pris très violemment à un camarade de chambrée, dans la nuit du 30 avril au 1er mai.

La victime, âgée de 28 ans, a été roué de coups, dans l'enceinte militaire, par ses deux agresseurs avant d'être violé avec un objet.
Selon les premiers éléments de l'enquête confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de Carcassonne, les faits se sont déroulés après les festivités organisées à l'occasion de la commération de la bataille de Camerone, en 1863 au Mexique, qui a fondé la légende de la Légion étrangère.

«Elle a subi des violences physiques et sexuelles très importantes»

«Il y a eu, comme chaque année, pour honorer le souvenir de ce combat, une fête au sein du 4ème RE de Castelnaudary, précise une source judiciaire. Cette célébration s'est poursuivie au cours de la soirée. Les deux suspects semblent avoir consommé une certaine quantité d'alcool. Ils s'en sont pris à la victime après une banale altercation. Elle a subi des violences physiques et sexuelles très importantes. Elle a été littéralement saoûlée de coups.»
Frappé à coups de pied, de poing et de barre de fer, le légionnaire de nationalité turque a été découvert, en sang, au petit matin, sur le sol d'un bâtiment de la caserne par un militaire chargé de la garde des lieux. Pris en charge par les secours, il a été conduit à l'hôpital de Carcassonne. Rapidement identifiés, les auteurs présumés des faits, de nationalité russe et colombienne, arrivés au mois de janvier au sein de ce régiment, ont été placés en garde à vue.

Contactée, hier, une source proche du commandement du 4e RE a précisé que «le jeune garçon victime de ces violences se remet, mais demeure très marqué. Il est suivi par notre psychologue et nous n'allons pas le laisser tomber. Ces violences vont totalement à l'encontre des valeurs que nous inculquons à nos hommes. Les auteurs des faits n'ont plus rien à faire chez nous.»

Le 147° anniversaire de la Bataille de Camarón en image 05052010

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(reportage vidéo)

Publié le 05/05/2010 par " Nicolas Quirion "

Vendredi 30 avril, le petit village de Camarón de Tejeda (Veracruz) recevait une cinquantaine de légionnaires en arme pour fêter l’anniversaire de cet affrontement fondateur de la Légion Étrangère. Fait exceptionnel,   Hervé Morin -ministre français de la défense- était présent sur les lieux. Le Grand Journal vous propose de vivre cet évènement en images.

Pour un légionnaire, visiter Camarón équivaut un peu à un pèlerinage en terre sainte.. Cette municipalité, située à l’ouest du port de Veracruz et qui compte un peu moins de 6000 habitants, fut en effet le théâtre le 30 avril 1863 d’un affrontement sanglant et héroïque entre l’armée mexicaine et 65 légionnaires encerclés dans une hacienda.

 

Rappel des faits :

légionnaires drapeaux Le 147ième anniversaire de la Bataille de Camarón en image (reportage vidéo)

1861, profitant de la passivité des États-Unis -empêtrés dans la guerre de Sécession- Napoléon III décide d’instaurer au Mexique “un grand empire Catholique” qui serait l’allié de la France. Le non-paiement d’une dette contractée par le gouvernement libéral de Benito Juarez fournit aux français le prétexte idéal pour envahir “légitimement” le Mexique.

Son armée subissant de cuisantes défaites et étant constamment harcelée par la guérilla mexicaine, Napoléon III accède à la pétition formulée par des officiers de la légion étrangère lui demandant “l’honneur d’aller se faire tuer” pour la France au Mexique.

Le régiment dépêché sur place le 25 Mars 1863 se voit alors confier la mission –ô combien dangereuse !- d’escorter des convois entre Veracruz et Puebla.

Ce qui devait arriver arriva… Le 30 Avril 1863 une poignée de légionnaires, reclus dans une hacienda de Camarón,  mènent une résistance désespérée contre près de 3000 mexicains.

La fin sera tragique. Après toute une journée de combats, submergés par le nombre des assaillants, les quelques survivants se rendent, se payant tout de même le luxe d’imposer leur conditions:

“On ne refuse rien à des hommes comme vous”… cette phrase prononcé par l’officier mexicain fait encore aujourd’hui la fierté de tous les légionnaires.

 

Une commémoration d’une ampleur exceptionnelle

Tous les ans, la bataille de Camarón est fêtée par les légionnaires dans leurs quartiers en France. Mais cette année les festivités au Mexique ont bénéficié de la présence d’un important détachement de la Légion (pour la première fois depuis 1996) mais surtout de la présence du Ministre de la Défense, Mr Hervé Morin.

Rassemblés sur le parvis du Mausolée Franco-mexicain de Camarón, les invités français et mexicains ont participé à une cérémonie militaire. Le Capitaine Vandesavel a tout d’abord lu un récit de la bataille, traduit par la suite en espagnol. Puis Hervé Morin, accompagné de Daniel Parfait, ambassadeur de France au Mexique ainsi que de  représentants  militaires et politiques mexicains, ont déposé une gerbe sur le mausolée avant d’observer une minute de silence pour les soldats tombés au combat.

 

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Après la commémoration, le sergent Camacho (d’origine colombienne) et le capitaine Vandesavel ont accepté de répondre à nos questions, rappelant l’importance de la bataille de Camarón pour la Légion et leur fierté de se trouver au Mexique pour célébrer cette date.

 

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Quelques heures plus tard, Mr Hervé Morin a prononcé en discours dans lequel il a réaffirmé que la relation de défense entre la France et le Mexique était “plus dynamique que jamais”.

Exaltant la valeur de la Légion Étrangère, il  a également proposé une vision originale du très controversé débat sur l’identité nationale, déclarant de la Légion (“qui n’a d’étrangère que le nom”) qu’elle représentait “la France ouverte et généreuse (…) qui accueille en son sein des hommes venus d’Afrique, venus d’Asie, venus d’Amérique Latine “. Il a rappelé à cette occasion que “12 mexicains servent actuellement dans nos rangs”.

Pour le ministre français de la défense “cette ouverture, cette diversité” que l’on retrouve dans la légion “font la richesse de la France”.

 

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