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Légionnaire toujours...

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2010


Des cérémonies du 14-Juillet, entre apparat et simple bonheur

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Mardi soir, un jour avant la date officielle nationale, la ville célébrait la prise de la Bastille en accueillant dans une ambiance de fête, Madame le préfet, les Légionnaires du 4e RE, pompiers et autres musiciens.


Mardi soir, un jour avant la date A Castelnaudary, les cérémonies du 14-Juillet ont lieu le 13 juillet. Un avantage qui ne souffre pas la contestation car, en devançant le tir, la capitale mondiale du cassoulet peut être alors honorée de la présence d'Anne-Marie Charvet, préfet de la République française, appelée dès le lendemain à représenter sa fonction dans le périmètre de la préfecture qu'elle sert. Ainsi, mardi soir, la foule convergeait vers la République, empruntant son cours à pas mesurés, en raison de la moiteur de cette brûlante soirée estivale. Adossés à la Halle aux grains, leur fameux "Famas"leur barrant le torse, les légionnaires impeccablement alignés se concentraient dans leur immobilité. Au fil du temps, de multiples groupuscules entourèrent l'armée, groupuscules à consonance familiale éclatants de leurs larges sourires, porteurs de multiples propos venant à souligner le bonheur d'être ensemble.
 
"Ils". 20 heures et 10 minutes. La foule se tourne vers le bas de la ville, "Ils arrivent". "Ils", Madame le préfet, Monsieur le premier magistrat de la commune, accompagné par l'ensemble du conseil municipal, porteur pour l'occasion de vêtements soigneusement choisis. "Ils" sourient, le public enclavé derrière ses barrières d'acier galvanisé répond à l'invite, dans une sorte d'atmosphère de samedi de mariage. Le cortège pénètre alors dans l'enclave réservée, escorté par les regards des policiers militaires. La foule aperçoit maintenant les nuques des officiels, immobiles, tandis que retentit l'hymne national, ponctué de battements de mains joyeux de tout petits enfants.
 
Médaille au sol. "Ouvrez le banc !". Le colonel Mistral, chef de corps du 4 e Régiment étranger : " Nous pouvons être fiers de tous ceux qui remplissent leur mission de service public...". Petit signe de tête à l'attention de Madame le préfet.Celle-ci fait quelques pas sur sa gauche afin de se rapprocher du lieutenant-colonel Claude Canalès, qu'elle s'apprête à décorer de la Légion d'honneur à la suite du discours du colonel Mistral. Coup de vent du Lauragais, gants d'apparats qui rendent la manipulation délicate ? La médaille de la Légion d'honneur échappe des mains de Madame le préfet, sous les yeux d'une Légion étrangère impassible.

Médailles décernées. Dans un prompt, délicat et discret mouvement, Anne-Marie Charvet se saisit aussitôt de l'insigne reposant au sol pour faire comme il se doit "Chevalier de la légion d'honneur" Claude Canalès, serviteur de la Légion durant 21 ans. Gaston Sicsou reçoit le même honneur, Joël Cazanave est fait chevalier de l'ordre national du Mérite, tandis que l'adjudant-chef Tony Ingrand et le sergent-chef Philippe Bellier, reçoivent la médaille militaire, sur un fond croissant de babillements d'enfants, réprimandés par d'assourdissants "Chuttt !", en provenance d'une foule soudain portée par une âme d'éducateur.

Crépitements d'applaudissements. Applaudissements de la brillantissime fanfare des Sans-Souci qui descend le cours de la République, incapable décidément de contribuer à l'humidification pourtant bienvenue de ce brûlant 13 juillet, applaudissements des légionnaires, tendant vers la perfection dans leur art de la représentation, applaudissements, crépitements d'applaudissements pour les soldats du feu qui, forts de ce succès, vont revenir sur scène pour un second tour, sirènes hurlantes. "Pour votre sécurité, restez derrière les barrières de sécurité", annoncent les hauts parleurs.

Grand cru. L'évidence de la consigne est suivie à la lettre par une foule qui se rétracte instantanément, dès lors que les fortissimos des "deux tons" s'échappent des véhicules de secours, faisant apparaître alors sur les visages de singuliers sourires, entremêlés de discrets tiraillements.
Les gyrophares disparus, les Sans Souci jubilent, entraînant les spectateurs dans les jardins de l'hôtel de ville, où une cérémonie de naturalisation doit avoir lieu (lire en encadré). Des notes de musique qui se propageront tard dans la nuit, s'étirant dans les micros de la savoureuse formation "Plein Feux Orchestra" et son bal de la nuit, un bal qui succéda au feu d'artifice paré "d'un grand cru", selon les propos de spectateurs enchantés.
J.-C. S.

 

« Mon père était légionnaire dans son cœur et dans sa tête » 15072010

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Publié le 15/07/2010

 

 

Il y a de la colère dans les mots et de la douleur dans les yeux. Comment peut-on admettre que son père puisse mourir, tué d'un coup de faucille à la suite d'une simple querelle de voisinage. Il s'appelait Albert Mauzil. Il avait 78 ans et il a été tué d'un coup de faucille lors d'une querelle de voisinage, vendredi dernier (lire « La Dépêche » du samedi 10 juillet). Il y a les mots qui blessent : « Un homme pas facile, irascible ». Sa fille ne voudrait pas qu'on ramène son père à cette vérité primaire. « Sans doute, ce n'était pas un homme facile, un peu caractériel. Il avait des principes. Il était très carré. Si la vie autour de lui était bizarre cela pouvait l'énerver. Il ne supportait pas l'insupportable », explique-t-elle. Albert Mauzil avait été légionnaire. C'était un ancien de Dien Bien Phu. « C'était le légionnaire par excellence, quelqu'un de droit, d'autoritaire, d'exigeant mais qui n'a jamais été violent envers ses enfants », poursuit sa fille. Son carnet militaire témoigne de la qualité du soldat. « Il méritait le respect. Dans sa tête, dans son cœur, il était légionnaire. Il avait deux chiens. Ils étaient sa vie. Si on ne peut tout excuser, cette vérité-là devait être dite », conclut-elle.

L'auteur présumé du coup de faucille, âgé de 53 ans, avait été mis en examen, le week-end dernier, pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et écroué à la maison d'arrêt de Seysses.


Recrues du «4» : bientôt le départ 15072010

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Publié le 15/07/2010

Léonid au centre, Terry à gauche, s'entretiennent avec leur   commandant de compagnie, le capitaine Pillet./Photo DDM, Gladys
Léonid au centre, Terry à gauche, s'entretiennent avec leur commandant de compagnie, le capitaine Pillet. /Photo DDM, Gladys 

S'il n'en reste que deux, ils seront ceux-là. Vous avez suivi avec nous quatre jeunes engagés volontaires de la Légion étrangère : Paul, Ablaye, Léonid et Terry. Nous les avions rencontrés sitôt leur arrivée en terre lauragaises. C'était dans les tout premiers jours d'avril, ils étaient à Bel-Air, la ferme d'instruction de la 1ere compagnie à Puginier. Un mois après, il n'en restait plus que trois. Ablaye, le jeune Sénégalais était à l'infirmerie. Il a fini par démissionner. Le 22 mai, à Sorèze, seuls Léonid et Terry étaient encore sur les rangs mais plus motivés que jamais, tout émus de la belle cérémonie qu'ils venaient de vivre. Paul, lui, est retourné à la vie civile. Il n'a pas supporté « d'être loin de sa famille, le manque de liberté. Les camarades, le sport, les exercices de tir, en revanche, c'était une belle aventure que je n'oublierai pas », confie-t-il aujourd'hui. Il rêve d'ailleurs de se réengager un jour mais « avec plus de maturité et de préparation ». Pour l'instant, il est à Bordeaux où il s'est orienté vers une filière vente-multimedia.

Léonid et Terry eux, sont en pleins examens. Dans quelques jours, ils émettront des vœux pour leur affectation. Le premier rêve de Djibouti, « pour enrichir son expérience », le régiment d'infanterie de Nîmes plairait beaucoup au second. C'est au final le capitaine Pillet, leur commandant de compagnie qui validera ou non en premier niveau, en tenant compte également des places. C'est à Aubagne, le 24 juillet que leur sera définitivement signifiée leur affectation. Plus que quelques jours… Ils auront trois vœux à formuler. « Il y a ceux qui attirés par les explosifs, le déminage partent dans le génie et les autres pour qui, c'est le combat, le sac à dos et qui choisissent la cavalerie », souligne leur officier.

Ce qui est sûr, c'est que les quatre mois de formation nt conforté les deux engagés dans leur choix d'être militaires et ils se verraient bien faire carrière dans la Légion. Les cinq, six semaines à Bel-Air les ont changés. Ce qui les a le plus frappés ? « Le froid », répond, sans hésiter Terry. « Le stress à ne pas savoir ce qui allait se passer dans cinq minutes, à devoir être toujours prêt ». Une formation initiale et des conditions que les deux ne sont pas prêts d'oublier. Et la solidarité nécessaire et indispensable. Obéir ? « C'était difficile avant, plus maintenant », confie tranquillement Terry.. «On ne se pose pas de question », abonde son camarade.

Ils vont quitter Castelnaudary. La fin ? « Non, une nouvelle vie qui commence ». Ils reviendront certainement au quartier Danjou. Pour, à nouveau, des formations dans ce régiment d'instruction.


« Oui, cette guerre peut être gagnée » 13072010

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AMIRAL ÉDOUARD GUILLAUD chef d’état-major des armées

PROPOS RECUEILLIS PAR BRUNO FANUCCHI | 13.07.2010, 07h00 

Ancien pacha du porte-avions « », puis chef d’état-major particulier de l’Elysée sous et , l’amiral Edouard Guillaud est, depuis février dernier, le deuxième marin dans l’histoire à occuper le poste suprême de chef d’état-major des armées (Cema), dont dépendent directement toutes les opérations extérieures.

Vous rentrez d’Afghanistan, où un 45e soldat français a été tué la semaine dernière. Quel est le moral des troupes?

ÉDOUARD GUILLAUD. Ils ont la pêche! J’ai trouvé leur moral excellent une fois de plus. Ils ont été touchés par la mort au combat du sergent-chef Laurent Mosic le 6 juillet dernier. C’est un moment douloureux, de recueillement, d’hommage et de réflexion. Le contingent français continue à croire au succès de la mission, même si nous savons tous qu’il faut être patient, que 2010 sera une année charnière et que les résultats seront plutôt pour 2011.

La France s’apprête d’ailleurs à envoyer des renforts…

Je parlerai plutôt de compléments de dispositif. Nous allons en effet passer de six à sept OMLT (Operational mentoring and liaison team) pour « mentorer », c’est-à-dire encadrer et conseiller les troupes afghanes, et envoyer des instructeurs supplémentaires pour la formation des officiers et une école de blindés. Les Français seront alors environ 4000 en Afghanistan. Un dernier renfort, mais très temporaire, le porte-avions « Charles de Gaulle » sera déployé en octobre au large du Pakistan et ses avions participeront aux opérations de soutien et d’appui aérien en Afghanistan. Ce sera sa quatrième mission dans l’océan Indien depuis 2002.

La guerre — car vous parlez de guerre en Afghanistan — peut-elle être gagnée?

Quand on voit l’intensité des combats, je crois qu’il est légitime d’un point de vue technique de parler de guerre. Sur le terrain, les troupes ne comprendraient pas que l’on s’exprime autrement. La guerre peut-elle être gagnée? Oui! Peut-elle être gagnée cette année? Sans doute pas dès cette année, parce que les opérations militaires à elles seules ne suffiront pas. Notre stratégie est globale, avec trois volets : 1 un volet militaire; 2 un volet d’aide au développement d’un pays ruiné par trente ans de guerre depuis 1979; 3 un volet de gouvernance, car les structures administratives, judiciaires, sécuritaires sont faibles et parfois soit inexistantes, soit aux mains des insurgés.

A Kaboul, vous avez rencontré le général Petraeus, qui vient de prendre le commandement en chef de l’ensemble des troupes américaines et alliées, après le renvoi du général McChrystal…

Le général Petraeus m’a tenu un discours dans la droite ligne du président Obama. Comme lui, il reste convaincu que la stratégie de contre-insurrection, qu’il a été le premier à mettre en œuvre avec succès en Irak, est la bonne. Même si elle s’est traduite depuis un an par une augmentation de la dureté des combats et donc des pertes. C’est une stratégie de moyen terme, dont les premiers résultats sont espérés pour la fin de cette année au plus tôt. Je pense pour ma part qu’ils devraient être visibles à la charnière du printemps et de l’été 2011. Soyons tenaces, car personne n’a aujourd’hui de stratégie de rechange pour rendre l’Afghanistan plus stable. Quant à l’affaire Mc Chrystal, c’est une affaire intérieure américaine et je ne ferai aucun commentaire. Chaque homme a un style différent.

Avez-vous des nouvelles des deux otages français,HervéGhesquière et Stéphane Taponier, détenus depuis plus de six mois ?

Ces deux journalistes français ont été enlevés le 30 décembre dernier en Kapisa, mais c’est la DGSE qui est à la manœuvre dans ce genre d’affaires. Elle a toujours montré une réelle efficacité dans ces situations critiques. Nous, les forces armées, sommes là en appui et en soutien pour sécuriser une zone, fournir des moyens d’écoutes ou de déplacements. Je sais seulement qu’un canal de communication a été ouvert avec les ravisseurs et c’est déjà une bonne nouvelle. Je reste donc optimiste, même si ce genre d’événement dure toujours trop longtemps.

Tué avec une faucille 10072010

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Publié le 10/07/2010 03:52 | Jean-Jacques Dard

Une querelle entre voisins s'est achevée, hier matin, dans le drame. Un homme qui était en train de débroussailler une courette a tué son voisin avec une faucille.

C'est une altercation pour une broutille qui se termine par un drame, un meurtre. Le 40 avenue de L'Isle à Saint-Gaudens est situé face au lycée Casteret. La maison à un étage donne, au bout d'une ruelle, sur une courette. Hier matin, vers 10 heures, Thierry, 53 ans, sans emploi, avait décidé de nettoyer l'endroit bordé de broussailles. Faucille en main, il s'est attelé à la tâche. C'est alors qu'est arrivé un riverain, un retraité âgé de 78 ans, ancien légionnaire répondant au nom de Mozil. S'il n'a jamais eu d'histoire, l'homme est connu pour ne pas être facile, « un tempérament irascible », disent les Saint-Gaudinois qui le connaissent. Il habite la ville depuis une quinzaine d'années.

Il est en short, torse nu. On ne sait trop pourquoi entre les deux le ton monte. Le quinquagénaire veut-il éloigner son voisin quelque peu agressif ? Le mouvement circulaire du bras droit qu'il engage, faucille en main, s'avère fatal. L'outil vient se planter dans le flan droit du septuagénaire. Immédiatement l'auteur des faits alerte les pompiers et les services de police. Mais le septuagénaire ne tarde pas à décéder. L'auteur du coup est interpellé sur les lieux.

Placé en garde à vue, il a reconnu les faits. Aujourd'hui, il sera présenté devant le procureur de Saint-Gaudens qui devrait requérir un mandat de dépôt avant d'être transféré devant le parquet criminel de Toulouse qui gère cette affaire.

Une autopsie a été pratiquée hier qui permettra de définir les causes exactes du décès.


Paul Bloas. Le road-movie d'une vie 06072010

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6 juillet 2010

 

Alors que sa présente exposition se dévoile tout l'été à Guidel, le peintre brestois Paul Bloas s'agite sur tous les fronts. Celui de ses projets avec un appétit pantagruélique. Et celui de la critique, tout aussi féroce (lire ci-dessous).

Le grand atelier de la rue de la République est un peu plus vide que la dernière fois. Quelques géants de papier, qui font la signature si caractéristique de Paul Bloas, sont partis se frotter à l'air du Morbihan, collés sur un fort. D'autres hantent depuis peu les rives du Tage, à Lisbonne. Alors, forcément, dans l'antre de cet artiste important, sa propre silhouette humaine est un peu plus seule. Elle ne le restera pas longtemps. Paul Bloas vient en effet de mettre en place un chantier de longue haleine, un projet gigantesque pour lequel il s'est donné cinq ans. Rien de moins. «Ce sera comme une suite donnée à ce que j'ai fait à Madagascar, explique-t-il. Cette fois-ci, je veux organiser une sorte de road-movie avec mes personnages à travers le monde». Il a déjà commencé à Lisbonne, il veut poursuivre à Berlin, Londres, «en Afrique, sûrement» et même peut-être à Brest. «J'aidans mes cartons tout un projet pour habiller l'abri Sadi-Carnot. Un vrai travail de fond». Ilytient beaucoup. «J'ai travaillé sur tous les lieux forts de Brest, comme l'arsenal, la prison de Pontaniou, se souvient-il. Tous ces lieux qui donne la possibilité d'un travail sur la souffrance et qui reprennent les grands thèmes que j'affectionne, comme celui de la mythologie grecque qui oppose les géants aux dieux, le désordre à l'ordre».


La palabre est une vertu

De façon générale, cette thématique tient au coeur de l'artiste dans la définition de son oeuvre gigantesque à venir. «Je suis vraiment dans une idée cinématographique de mon travail. Je suis à la recherche de lieux qui mettent en valeur mes collages et de collages qui mettent en valeur les lieux». Paul Bloas a commencé le récit de ce road-movie silencieux à Lisbonne. Six jours là-bas, «deux pour repérer, deux pour coller, deux pour prendre des photos. J'ai fait ça vite». Il a fait «parler les murs» où l'addition des images fait une histoire. Son histoire. «J'ai vécu à Madagascar, j'ai hérité de la tradition kabary, de la palabre si on veut. Peu importe que l'histoire soit vraie ou fausse, je veux raconter des histoires par les images. Le truc, le seul truc, c'est la solitude de mes silhouettes dans un monde de brutes».


Diego et le légionnaire

Alors Paul Bloas guette. Lit. Photographie. «Une parole de Lynch, une rencontre, une aventure humaine» peuvent donner naissance à «la mythologie de (ses) personnages». Se croisent Diego, «un type qui erre rue Colbert àDiego-Suarez et chaque matin porte une pierre, une sorte de Prométhée, en fait», l'homme qui fait le dos rond en attendant l'orage ou le légionnaire blessé, «un souvenir atroce de mon enfance. C'est lui qui donne le liant, c'est lui qui fait l'histoire». Ce seront les héros du road-movie. En attendant, Paul Bloas a édité le catalogue de Guidel (en vente chez Dialogues), participera au festival d'Aurillac, en août, pour un spectacle live avec Serge Tayssot-Gay et multiplie ventes et expos. «Je ne suis pas intermittent», sourit-il. On s'en serait douté.
Steven Le Roy


L'ancien militaire Francis Llopis a reçu la Légion d'honneur 06072010

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Édition du mardi 6 juillet 2010

L'ancien militaire Francis Llopis a reçu la Légion d'honneur

DR


Pour le 70e anniversaire de l'Appel du 18 juin, la cérémonie a revêtu un caractère très particulier. En effet, en plus de la cérémonie officielle c'était celle de la remise d'une décoration de prestige, celle d'officier de la Légion d'honneur, à un ancien militaire, Francis Lloppis.
Appelé de la classe 1956 / 2C, Francis Llopis sert pendant cinq années au 1er régiment de tirailleurs Algériens où il obtiendra la médaille militaire à titre exceptionnel. En juillet 1962, il reçoit sa feuille de mutation pour le 16e régiment de tirailleurs stationné en Allemagne. Cette unité prendra l'appellation de 16e groupe de chasseur mécanisé. Il servira dans ce régiment jusqu'au 1er juillet 1970, date à laquelle il rejoindra l'école d'application de l'infanterie avec le grade de sous lieutenant.
 
Le 19 août 1974, il reçoit sa mutation pour le 2e régiment étranger et jusqu'au 19 août 1983, il servira à la légion étrangère au groupement opérationnel (Gole) au 5e régiment mixte du Pacifique et au 1er régiment étranger. Il aura eu l'honneur de commander deux unités de Légion et obtenu une lettre de félicitations du général commandant la légion étrangère. Il prendra sa retraite comme Commandant après 26 ans et 10 mois de services. De septembre 1983 à septembre 1992, il sera employé comme cadre technique logistique sur la base de lancement Ariane à Kourou, après quoi, il se retirera à Montagnac pour bénéficier de sa retraite parmi ses proches.
En 2010, il sera ainsi décoré chevalier de la légion d'honneur, il est réceptionné dans l'ordre d'officier de la légion d'honneur par le colonel Campagna, président de l'amicale des anciens des 1er , 5e , 9e et 17e régiment de tirailleurs algériens.

Bagnols-sur-Cèze Un caporal du 1er Reg blessé en Afghanistan 05072010

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 Édition du lundi 5 juillet 2010

Un caporal du 1er Reg blessé en Afghanistan

DR


Un légionnaire du 1er régiment étranger de Laudun-L’Ardoise, engagé sur le terrain en Afghanistan depuis le mois de juin, est actuellement hospitalisé dans un établissement militaire parisien. Grièvement blessé lors d’une mission vendredi dernier à 13 h, heure locale, il a été rapatrié dès le lendemain en France.

C’est au cours d’une opération civilo-militaire, engagée dans la vallée d’Alassay, que le caporal a été touché. Cette mission devait permettre d’évaluer les besoins en matière de développement du village, situé dans un bastion taliban. C’est au retour de la mission, à 2 km du camp de base situé à Tagab, près de Kâpîssâ - dans l’Est du pays -, que les insurgés ont réussi à piéger les militaires.

Deux compagnies, l’une française, l’autre afghane, évoluaient sur un chemin peu sécurisé. En tête de colonne, le groupe Génie, appartenant à la 3e section de la 3e compagnie du 1er Reg, menait une opération de déminage. Au moment de franchir un petit pont, les soldats ont été pris sous un feu de tirs de roquette et autres armes légères. « L’ensemble du groupe a immédiatement riposté, permettant de neutraliser les insurgés », relate le chef de corps du 1er Reg, le colonel Nachez.

Mais l’un des soldats, touché dans les combats, tombe à l’intérieur de son véhicule, inconscient. « Le chef de section a alors décidé de rentrer au camp. Pendant ce temps, un auxiliaire sanitaire, formé pour apporter les premiers secours au combat, a commencé à soigner le caporal », poursuit le colonel Nachez, estimant que la chaîne militaire s’est avérée efficace à la suite de cet accrochage très violent avec l’ennemi. « Une heure plus tard, le soldat était transporté à Kaboul, avant d’être évacué le lendemain en Falcon 50 vers la France. A 11 h, samedi, il était pris en charge à l’aéroport militaire de Villacoublay ». Vingt-quatre heures seulement s’étaient écoulées depuis les combats.

A midi, toujours samedi, le colonel Nachez accompagnait la famille du blessé à son chevet. C’est un chef de corps très touché, qui a retrouvé l’un de ses hommes, grièvement blessé. « Ce sont mes soldats, mais aussi mes enfants. Il y a plus qu’une relation professionnelle entre eux et moi. Je leur inculque une exemplarité de comportement et je crois pouvoir dire que cela fonctionne. Le caporal touché vendredi dernier devait effectuer son stage de sergent, à son retour d’Afghanistan ».

Malgré les préparations inhérentes aux festivités du 14 juillet, le colonel Nachez s’enquiert régulièrement de l’état de santé du caporal, qui restait hier soir encore dans le coma. Les médecins refusaient de se prononcer sur son pronostic vital. Le chef de corps a également envoyé un message de soutien à ses hommes restés sur le sol afghan. Car dès le lendemain, les missions reprenaient pour les légionnaires du 1er Reg.

Un soldat français "très grièvement blessé" en Afghanistan 05072010

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AFP
05/07/2010

Le pronostic vital est "engagé" pour un légionnaire français "très grièvement blessé" vendredi en Afghanistan. Il a été rapatrié dans un hôpital militaire parisien au cours du week-end, a-t-on appris aujourd'hui auprès de l'état-major des armées à Paris.

"Le pronostic vital est engagé pour ce caporal du 1er régiment étranger de Laudun-l'Ardoise (Gard) qui était arrivé en Afghanistan le 7 juin", a déclaré à l'AFP l'amiral Christophe Prazuck, porte-parole de l'état-major.
L'accrochage s'est produit vendredi matin dans le village de Jalokhel, à l'entrée de la vallée d'Alassay, un bastion des talibans où les incidents sont fréquents."Deux compagnies, l'une française, l'autre afghane, étaient parties faire une reconnaissance pour une opération civilo-militaire (d'assistance aux populations civiles) lorsqu'elles ont été prises sous le feu d'armes légères d'infanterie", vraisemblablement des Kalachnikov, a précisé l'amiral Prazuck.

"Des hélicoptères d'attaque français Tigre ont engagé les insurgés pour permettre le désengagement des soldats français et afghans et l'envoi d'une force de réaction rapide", a-t-il poursuivi. Egalement dépêchés en renfort, des avions de chasses F-15 américains sont intervenus mais sans ouvrir le feu, toujours selon l'amiral Prazuck.

Quarante-quatre soldats français ont perdu la vie en Afghanistan depuis l'engagement des premières troupes françaises dans ce pays en janvier 2002.

Michel Froidure, l'homme de foi qui dédie sa vie aux laissés-pour-compte 04072010

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dimanche 04.07.2010

LE VISAGE DU DIMANCHE

Rue de Wattignies, à Moulins, quatre frères dominicains forment la communauté du 28. Depuis trente-deux ans, ce lieu atypique offre une écoute et une aide à tous les cabossés de la vie, qu'ils soient alcooliques, sans-papiers, anciens taulards 

ou mal-logés. Rencontre avec Michel Froidure, 77 ans, cofondateur de la communauté, homme de foi et âme rebelle.

PAR HERVÉ NAUDOT

Ses yeux rieurs s'en amusent encore. Sorti de HEC à 21 ans, Michel Froidure aurait dû devenir, en toute logique, grand patron ou banquier. Mais la guerre d'Algérie, qu'il a vécue de 1956 à 1958, en a décidé autrement. « J'ai su à cet instant que ma vie opposerait la fraternité universelle à la violence. » Un électrochoc qui précipite sa vocation.

Il sera donc dominicain, et prêtre ouvrier. Sur le terrain. À Strasbourg, où il s'occupe de l'aumônerie des étudiants après 1968, il décide de devenir maçon, et d'alphabétiser les travailleurs immigrés. Mais travailler sur un chantier et habiter dans un couvent, « ça ne collait pas. Il était évident qu'il fallait s'installer dans un quartier populaire ». Ça tombe bien : en 1978, son ami Philippe Maillard, ancien aumônier de la prison de Loos et fondateur de la communauté du 28, s'installe rue de Wattignies, à Moulins. Michel Froidure le rejoint. Ils veulent aider le « quart-monde », ceux qui vivent au milieu des rats dans les courées insalubres, ceux qui sombrent dans l'alcoolisme, et être pour eux une « présence silencieuse », autrement dit une porte toujours ouverte. L'arrivée au 28 a d'ailleurs commencé dans « un sourire cocasse. Les voisins ont d'abord pensé que Philippe et moi étions homos. C'est quand ils ont vu l'évêque pousser notre porte qu'ils ont compris... » Philippe s'occupera de la réinsertion d'anciens détenus Michel, des problèmes de logement et d'alcoolisme, à travers son groupe de parole « Vivre sans alcool », toujours actif. « Je me suis retrouvé embarqué là-dedans par hasard, en devenant le curateur d'une femme alcoolique qui devait arrêter de boire pour récupérer ses trois gosses. Ce qu'elle a fait. » À l'étage, une chambre d'amis accueille d'anciens détenus, ou des sans-papiers, venus ici « par le bouche à oreille, ou sur le conseil des travailleurs sociaux, des associatifs ». Car les frères, qui sont quatre aujourd'hui, n'ont jamais fait de porte-à-porte pour repérer les âmes abîmées. De même, « on ne fait pas la charité, qui pervertit les relations humaines », dit-il, même s'il avoue qu'une partie de sa retraite de maçon (500 E) sert de temps en temps à payer les factures d'eau et d'électricité des plus dému nis. « Ici, on ne parle pas le langage du pape ou des ecclésiastiques, mais celui de la pratique. Notre langue est celle de la solidarité, la réciprocité et la tendresse. » La communauté pallie-t-elle les carences des politiques ? Une chose est sûre, en tout cas : Michel Froidure a fait voeu de chasteté et de pauvreté, pas celui de « fermer sa gueule. On a une fonction de porte-parole.

Avec Pierre Mauroy, les relations étaient compliquées. Avec la municipalité actuelle aussi, parfois. Et les offices HLM ne nous aiment pas ». Qu'importe : les copains, comme il les appelle, sont là.

Tous les mercredis soir, une messe réunissant une soixantaine de personnes se tient dans la minuscule chapelle attenant à la maison. On y croise un ancien adjudant de la Légion étrangère, un pompier médecin, un protestant, une femme musulmane que la communauté a relogée... L'office n'a rien de classique : « C'est très joyeux. Il y a des gens qui ne sont pas religieux. Avant la messe, on prend des nouvelles des uns et des autres. La parole circule.

 » Et Michel Froidure est bien placé pour savoir à quel point la parole « peut guérir ».

 


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