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2010


Afghanistan : comment est mort le sergent Rygiel 15062010

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15 juin 2010

Le sergent Konrad Rygiel a été tué le lundi 7 juin lors d’un violent accrochage avec les insurgés, comme nous le rapportions alors. Rygiel, dont les obsèques ont eu lieu hier, servait au sein des GCP (commandos para) du 2e REP. Le communiqué officiel annonçant son décès indiquait qu’il avait été victime d’éclats de roquettes antichar. Il était fait état de l’appui fourni par des hélicoptères de combat Tigre et des F-15 américains.

La réalité, comme souvent, semble un peu plus complexe. Voici le déroulé des faits, forcément incomplet, que nous avons pu reconstituer. Il permet de mieux comprendre la réalité de la guerre que nos troupes mènent en Afghanistan.

L’accrochage a eu lieu en Kapissa, dans le village de Payendakhel au cours d’une action civilo-militaire (consultations médicales). Un dispositif de protection avait été mis en place, auquel participait le GCP du 2e REP. Un groupe d’insurgés, estimé à une trentaine d’hommes, s’est infiltré et a pris à partie les militaires français.

Le sergent Rygiel a été touché par des éclats d’une roquette RPG-7, mais il n’est pas mort immédiatement de ses blessures. Son évacuation a été extrêmement délicate et les combats ont duré près de trois heures. Les conditions de terrain étaient exécrables (pluie diluvienne, chemin de terrain boueux, fossés remplis d’eau) d’où de nombreuses glissades et chutes. Placé sur un brancard souple, Rygiel devait être évacué d’urgence, mais pour ce faire il fallait traverser une piste large de cinq mètres, entre deux murs de plus de deux mètres de haut. Ce «corridor» était sous le feu de l’ennemi, vraisemblablement équipé de fusils-mitrailleurs. En dépit des tirs d’appui massifs et brutaux, ainsi que l’usage de fumigènes, les insurgés ne baissent pas la tête.

Au moment de la traversée de l’axe, l’un des deux brancardiers - un sergent lui aussi - est touché aux jambes et s’effondre, faisant tomber le brancard. Ce sergent roule jusqu’au mur et, très sérieusement blessé, se met à l’abri. Rygiel, lui aussi grièvement blessé, est sur le sol et il rampe en direction du même mur à deux ou trois mètres. En tentant de l’agripper pour l’aider, un autre légionnaire est blessé à l’avant-bras. Etendu sur la piste, Rygiel est touché par des deux impacts de balle et meurt quelques minutes plus tard.

La malchance est avec le GCP ce jour-là : un troisième membre de l’équipe, resté à l’arrière avec le capitaine à la tête du commando, est piqué par un scorpion alors qu’il réalisait une brèche dans un mur en terre sechée.

L’appui aérien n’a pas été celui décrit initialement. Les F-15 américains ne sont pas intervenus. Les deux Tigre français étaient bien là, à très basse altitude, suffisamment pour que les troupes au sol voient les pilotes et que le bruit des rotors gênent les échanges radio. Mais ils n’ont jamais reçu l’ordre d’ouvrir le feu contre les insurgés. Des «identifications positives d’insurgés» ont bien été faites, mais le commandement, à l’arrière, n’a pas autorisé les tirs. Au grand dam des militaires sur le terrain.


2e Rep - La Nation rend un dernier hommage à Konrad Rygiel, mort en Afghanistan 15062010

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15 juin 2010

Sous le drapeau en berne, les sanglots d'une mère. Celle de Konrad Rygiel, sergent du 2e REP tombé en Afghanistan le 7 juin dernier. Hier au camp Raffalli de Calvi, le gouvernement, en la personne d'Hubert Falco, secrétaire d'État à la Défense et aux anciens combattants et les autorités civiles et militaires ont rendu un dernier hommage au sous-officier. Touché par un éclat de roquette antichar alors qu'il était en mission dans la vallée de Tagab, le jeune homme de 28 ans a succombé lors de son transfert à l'hôpital.

Entourés de nombreuses personnalités et des cadres du régiment, la mère, la soeur et le père
du sergent-chef Konrad Rygiel, accablés mais particulièrement dignes.GERARD BALDOCCHI
 
Légion d'honneur et grade de sergent-chef posthumes
Avant la cérémonie, une messe réservée à la famille du défunt et aux cadres du régiment avait été célébrée en sa mémoire. La 4e compagnie de combat et la CAS (compagnie d'administration et de soutien) encadraient les allées libres du camp. Les officiels* ainsi que les parents et la soeur du défunt ont pris place face au monument de la Légion. C'est là, sur la voie sacrée et sous la devise More Majorum (selon la coutume des anciens) que le cercueil de Konrad Rygiel a été déposé, drapé de la bannière tricolore, aux sons de la Marche funèbre de Frédéric Chopin. Devant la famille accablée mais particulièrement digne, le secrétaire d'État a prononcé une brève oraison funèbre aux accents résolument offensifs. Élevé à titre posthume au grade de sergent-chef, le sous-officier a également été fait chevalier de la Légion d'honneur. Naturalisé depuis le 30 mars, le soldat Rygiel, au service du REP depuis huit ans, était né Polonais. C'est finalement dans son pays d'origine qu'il sera inhumé, sa famille ayant décidé de rapatrier son corps dès demain.
 
* Lors de la cérémonie placée sous l'autorité de Elrick Irastorza, général d'armée et chef de l'État-major de l'armée de terre, on remarquait notamment la présence de Stéphane Bouillon, préfet de Corse ; Paul Giacobbi, député, président de l'exécutif de Corse et du conseil général de Haute-Corse ; Ange Santini et Eugène Ceccaldi, maires de Calvi et Lumio ; Jean-Toussaint Guglielmacci, Pierre Guidoni et Hyacinthe Mattei, conseillers généraux de Calvi-Lumio, Calenzana et L'île-Rousse ; Stéphane Donnot, sous-préfet de Calvi ; Jean-Jo Allegrini-Simonetti, maire de L'île-Rousse...
Hubert Falco : « La France est déterminée à poursuivre le combat pour la liberté » L'émotion était palpable. Le ton offensif et emphatique. Devant la famille de Konrad Rygiel et les cadres de la Légion, le secrétaire d'État à la Défense et aux anciens combattants Hubert Falco a rappelé la « solidarité de la Nation et du peuple français envers celui qui a rejoint la cohorte des héros de la liberté. »

Il a souligné le « niveau d'exigence et d'excellence » de celui qui fut nommé « sous-officier au bout de cinq ans à peine, une jeune pousse de ces arbres qui dépassent tous les autres. »
Justifiant le sacrifice du soldat tombé sur le front afghan, Hubert Falco a réaffirmé avec force qu'« une mort n'est jamais inutile lorsqu'elle survient au service d'un idéal de liberté. » Surtout, selon le secrétaire d'État, « au cours d'une guerre juste » : « Aujourd'hui, nous ne pleurons pas et sommes déterminés à continuer le combat. C'est notre volonté de ne rien céder aux mains de quelquesuns qui asservissent le plus grand nombre. » Insistant sur les « vertus héroïques » des soldats, il a martelé dans un élan passionné :
« Nous leur faisons la guerre chez eux pour ne pas que demain, ils viennent terroriser nos villes et nos villages. »
Ghjilormu Padovani

Un ancien combattant décoré 14062010

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Publié le 14 juin 2010

Le discours de remise de médaille pour Hubert de Veye (assis, 3e en partant de la gauche). © Maité Menendez 

 

Une cérémonie bien particulière s'est déroulée dernièrement à la maison de retraite des Pères Blancs de Billère, au cours de laquelle le capitaine Hubert De Veye s'est vu remettre par le colonel Gérard Avelange la croix d'Officier de l'Ordre National du Mérite, en présence de nombreuses personnalités (1).

Hubert de Veye est né le 28 mars 1924 à Olonzac (Aude). A 19 ans, il s'engage au 1er régiment de France et entre dans la résistance. Sergent à la fin de la guerre, il intègre l'ESMIA à Coëtquidan. Après sa scolarité et son application, il opte pour la légion étrangère et rejoint Sidi Bel Abbes. Promu lieutenant en 1947, il part pour un premier séjour en Indochine et débarque à Saïgon ou il est affecté au 2e bataillon de la 13e DBLE et passe une année à Camau et une à Cuchy.

Il revient en métropole en mai 1950 et est affecté au 2e bataillon du 1er REI à Mascara. En juillet 1952, il effectue un deuxième séjour en Indochine au Tonkin et participe à la bataille de Dien Bien Phu. Fait prisonnier, il effectue 50 jours de marche forcée à raison de 25km/jour pour rejoindre un camp de prisonniers près de la frontière chinoise.

Il ne pesait plus que 45kg

Un de ses camarades prisonnier ayant voulu s'évader lui a confié son sac ce qui a attiré l'attention de ses gardiens qui l'ont conduit devant le quartier général, et attaché pendant plus de 15 jours avec des fils de téléphone aussi bien pour marcher que pour dormir. Il ne pesait plus que 45 kilos.

Il est libéré le 2 septembre 1954 et peut ainsi rejoindre Paris le 29. En janvier 1955, il est promu capitaine. N'ayant pu obtenir un poste d'instructeur à Coëtquidan, il rejoint l'Ecole militaire de Cherchell en Algérie qui forme les Officiers de Réserve et y reste jusqu'en 1960 en tant que commandant d'une compagnie d'instruction. De retour en France, il demande une mise en disponibilité pour 5 ans pour rentrer chez les Trappistes à l'abbaye de Soligny dans l'Orne. Ne pouvant, pour raisons de santé, rester à la Trappe, il entre au service de l'église universelle à Jérusalem où il était responsable de la maison d'Abraham (maison d'accueil pour les pèlerins pauvres qui désirent faire un pèlerinage en Terre sainte) et depuis 16 ans il séjourne chez les Pères Blancs. 

(1) Le président de l' Amicale de la Légion A.Jacquet, le colonel Peyrous, le vice-président P.Denis (Porte Drapeau), le Lonsois Camille Merceron (Officier de réserve et coordonateur de la cérémonie) et le Père Supérieur de la maison. Les drapeaux de l'ONM, de l' AOR 64, de l' Amicale de la Légion étaient présents, ainsi que sa famille naturelle venue d'Espagne, de Montpellier, de Limoges, de Lonzac, Toulouse.

===> Titulaire de sept décorations

Le capitaine est titulaire de 7 décorations, 7 citations (à l'ordre de la division, du corps d'armée et de l'armée,il est chevalier de la légion d'Honneur). En appendice, une 8e était mentionnée sur ses états de service comme lui ayant été attribuée mais non remise officiellement: celle d'officier de l'ordre national du mérite. Il avait été nommé officier de l'ordre National du Mérite, Légion d'Honneur, Amicale des Officiers de Réserve du département 64, Régiment Etranger d'Infanterie, Ecole Militaire interarmes. 13e DBLE = Demie Brigade de la Légion Etrangère.


Hommage au Sergent-chef Konrad RYGIEL 14062010

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Calvi, le lundi 14 juin 2010 

D'origine polonaise, le Sergent Konrad RYGIEL du 2e REP a reçu les honneurs militaires lundi 14 juin dernier, et a été promu sergent-chef à titre posthume. Le sous-officier, tombé en Kapisa le lundi 7 juin, a également été fait Chevalier de la Légion d'honneur. La cérémonie s'est déroulée en présence du Secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens combattants, Monsieur Hubert FALCO, et du Chef d'État-major de l'Armée de Terre (CEMAT), le Général Elrick IRASTORZA.

 

Sur son blog, le journaliste Jean-Dominique MERCHET revient sur le détail de l'action qui a vu le décès du Sergent RYGIEL (1). Il semblerait que le sous-officier n'ait pas été tué immédiatement, qu'il fut d'abord blessé et que c'est au cours de son évacuation - particulièrement problématique - qu'il fut tué et que trois autres légionnaires furent touchés à leur tour. Annoncée le jour même, l'intervention de F15 Eagle américains n'a pas eu lieu. En revanche, deux hélicoptères Tigre étaient bien présents sur les lieux, mais n'ont pas ouvert le feu.

 

Le blog Défense et Démocratie rend hommage au sacrifice de ce 43e soldat français tombé en Afghanistan.


Dans la solitude de l'été commence l'aventure de la France libre 13062010

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dimanche 13.06.2010

 Londres, début juillet1940, De Gaulle auprès des premières volontaires féminines de la France libre.

|  MAI - JUIN 1940 |

« Il est là, avec son képi à feuilles de chêne. Je le vois pour la première fois : il marquera ma vie. Rien de plus difficile que de traduire ce premier contact avec De Gaulle dans une situation aussi bouleversante. »

 

PAR JEAN-MARIE DUHAMEL


Ce 6 juillet 1940 à l'Olympia Hall de Londres, Yves Guéna (futur ministre et président du Conseil constitutionnel) est au milieu de quelques centaines de jeunes gens accourus des quatre coins du pays, parfois de plus loin. Dans la même salle, les deux seules unités de l'armée française ralliées avec armes et bagages : deux bataillons de la 13e demi-brigade de la légion étrangère, un petit millier de solides militaires qui ont combattu à Narvik quelques semaines auparavant.

Solitude

Ils ont 18 ans à peine, ne savent pas encore qu'ils vont former l'embryon des futures Forces françaises libres. Quelques mois plus tard, Yves Guéna - comme son ami François Jacob, futur prix Nobel et chancelier de l'ordre de la Libération - et quelques autres vont se retrouver dans des unités combattantes sur les champs de bataille d'Afrique du Nord et d'Europe. Équipés de bric et de broc, ils vont livrer de violents combats au Tchad, dans les sables de Libye, avant que ne soient constituées les grandes unités que sont notamment la 1re division française libre (1re DFL) et la 2e division blindée (2e DB).

Une épopée mille fois racontée. Il est vrai, comme le dira souvent Maurice Schumann, qu'elle allait puiser dans le vieux fonds de la chevalerie, avec ses croisés d'une juste guerre. Mais avant la gloire et l'ivresse de la victoire, il y a eu pour ces jeunes comme pour le général la solitude, l'inconnu.

Ce même 6 juillet 1940 à l'Olympia Hall de Londres, Daniel Cordier, futur compagnon de clandestinité de Jean Moulin, voit lui aussi pour la première fois De Gaulle qui leur tient un curieux discours. « Je ne vous féliciterai pas d'être venus : vous avez fait votre devoir. Quand la France agonise, ses enfants se doivent de la sauver. » Impression de malaise : « Désormais, mon chef est cet homme froid, distant, impénétrable, plutôt antipathique. » Gothique, dira François Jacob. « Oui, il avait tout d'une cathédrale, avec sa noblesse et son rayonnement », souligne Yves Guéna.

Au début de l'été 1940, De Gaulle est quasiment « Charles le Seul », comme l'écrit Jean Lacouture. À ses côtés, un aide de camp, quelques officiers qui ont décidé de rester à Londres avec lui, quelques marins, quelques aviateurs. Dès le 28 juin pourtant, le gouvernement britannique l'a reconnu « chef de tous les Français libres », ce qui lui vaut reconnaissance et légitimité. Au terme de plusieurs semaines de négociations, les Forces françaises libres sont officiellement constituées le 7 août, tandis qu'une administration se met en place dans les locaux du 4, Carlton gardens.

Quatre hommes vont y jouer un rôle essentiel : un juriste, René Cassin un vice-amiral, Muselier un polytechnicien, André Dewavrin, futur colonel Passy qui mettra sur pied les services secrets (BCRA) un géographe, Pierre Denis, à qui on confiera les finances.

Sans oublier Maurice Schumann, jeune journaliste catholique de gauche nommé porte-parole, et une petite équipe d'hommes de radio intégrés bientôt à la BBC.

À Londres auprès du général, à peine 500 personnes. Effectifs militaires à l'automne 1940 : à peine plus de 12 000 hommes, qui se monteront à 35 000 hommes avec les ralliements des premières unités de l'Empire colonial. Officiellement, les effectifs des Forces françaises libres ne dépasseront pas 60 000 hommes. 


Le 2e Régiment étranger de parachutistes rendra hommage lundi à Calvi au sergent Rygiel tué le 7 juin en Afghanistan 12062010

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Corse ViaStella

samedi 12 juin 2010

Le 2e Régiment étranger de parachutistes (REP) rendra hommage lundi à Calvi (Haute-Corse) au sergent Konrad Rygiel tué le 7 juin en Afghanistan, en présence du secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants Hubert Falco, a indiqué la préfecture de Haute-Corse.

La cérémonie se déroulera au camp Raffalli en présence de la famille du sergent Rygiel venue de Pologne, a indiqué la préfecture dans un communiqué.

D'origine polonaise, engagé à la Légion étrangère en 2002 et naturalisé français depuis moins de trois mois, le sergent Rygiel, 28 ans, appartenait au groupe des commandos parachutistes du 2e REP.

Il a été mortellement atteint par un tir de roquette le 7 juin en assurant la protection d'une mission médicale des forces françaises auprès de la population civile afghane dans la vallée de Tagab, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul.

Source : Centre de presse (DICoD)

Ce lundi 7 juin 2010, des médecins français avec l’appui des soldats afghans organisent des consultations médicales dans le village de Payendakhel, en vallée de Tagab dans la province de Kapisa. Une centaine d’afghans est reçue en quelques heures, dont plus de la moitié sont des femmes et des personnes âgées. En milieu d’après-midi, une unité du groupement, en protection du dispositif, est prise sous le feu d’un groupe d’insurgés qui tente de s’infiltrer vers le village où se déroulent les actions d’aide à la population.

Le sergent Rygiel est touché par un tir de roquette et décède pendant son évacuation. Trois autres légionnaires sont également blessés.

Hubert Falco, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens combattants, rendra hommage au sergent-chef Konrad Rygiel du 2e régiment étranger de parachutistes, au camp Raffalli à Calvi (Haute-Corse), lundi 14 juin 2010 à 17h15.

Engagé volontaire dans la Légion étrangère en mai 2002, Konrad Rygiel était d’origine polonaise.
Il avait été naturalisé Français il y a moins de 3 mois. Sa famille, qui réside en Pologne, sera présente à Calvi.

Trois autres légionnaires du 2e REP, qui est engagé en Afghanistan depuis janvier pour une mission de six mois, ont été blessés par balles durant cette attaque.

Décoré des médailles d'Outre-mer, de la Défense nationale, de la commémorative française et de celle de l'OTAN, le sergent Rygiel est le troisième homme du 2e REP tué en Afghanistan depuis 2008.

Un colonel refuse que ses gendarmes rejouent le crime 10062010

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10/06/2010
Pour le colonel de gendarmerie, la reconstitution est «une tâche non conforme à ce qui peut être normalement
et humainement demandé à un militaire de la gendarmerie».

 

La cour d'appel de Reims décide ce jeudi d'une éventuelle sanction contre le militaire qui n'accepte pas de prêter ses hommes pour une reconstitution.

L'affaire, ahurissante, mobilise toute la chaîne de la gendarmerie jusqu'au sommet de sa hiérarchie. Au cœur de la polémique, Nicolas Blériot, colonel de gendarmerie, menacé d'une sanction pour avoir refusé que ses hommes jouent les acteurs d'un crime au cours d'une reconstitution.

Officier exemplaire diplômé de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, cet ancien légionnaire ayant servi en Arabie saoudite, en Irak et au Koweït durant la première guerre du Golfe ainsi qu'au Cambodge à la tête d'une équipe de déminage rejoint la gendarmerie dans les années 1990, et part notamment au Kosovo et en Côte d'Ivoire. En août 2009, sa carrière irréprochable le mène à commander le groupement de gendarmerie des Ardennes. Jusqu'alors, le colonel Blériot ne s'est distingué que par ses faits d'armes émaillés de décorations.

Un premier «incident» intervient le 12 février dernier quand une juge d'instruction du tribunal de Charleville-Mézières lui demande de fournir, le temps d'une reconstitution, une «gendarmette» et un gendarme afin de jouer les rôles de victime et auteur d'une agression sexuelle. Considérant le «caractère inhabituel» de cette requête considérée par sa hiérarchie comme «une tâche non conforme à ce qui peut être normalement et humainement demandé à un militaire de la gendarmerie», l'officier expose ses réticences à la magistrate avant de trouver «en bonne intelligence» une troupe de théâtre amateur pour interpréter la scène scabreuse.

Le «patron» des gendarmes ardennais pensait en avoir fini avec ce type de sollicitations. Mais le 23 avril dernier, une juge d'instruction de Reims lui demande, pour les besoins de la reconstitution du double meurtre d'une fillette et de sa mère aux Ayvelles, près de Charleville-Mézières, de désigner une femme gendarme pour interpréter le rôle de la «victime femme» massacrée d'une vingtaine de coups de sabre. Précision : le «plastron» qu'exige la juge doit mesurer impérativement «1,61 mètre pour un poids de 75 kg». Un second gendarme est requis pour incarner, le cas échéant, le meurtrier présumé.

Par écrit, le colonel expose une nouvelle fois ses «réticences» à fournir des militaires «pour parodier une scène à ce point intense sur le plan dramatique». «Il me paraît relever de mon devoir fondamental de chef de les préserver autant que se peut des situations stressantes que le service ne leur impose pas», considère le colonel Blériot dans un mémoire adressé aux présidents et conseillers de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Reims et porté à la connaissance du «Figaro». Revendiquant la possibilité «de faire des choix et d'établir des priorités, dans des temps où les finances et les personnels se font rares», il a donc suggéré à la magistrate la solution des «acteurs amateurs». Cette dernière a préféré faire appel au personnel du greffe pour rejouer la scène de crime, bien qu'une «volontaire» de la gendarmerie ait finalement été mobilisée le jour J.

«Mon client n'a jamais tenté de se soustraire aux obligations du code de procédure pénale et a toujours fait exécuter les commissions rogatoires qui lui ont été délivrées, tonne Ahmed Harir, conseil du colonel Blériot. Il est scandaleux de faire comparaître un officier de gendarmerie comme un vulgaire voyou de droit commun…» Bien que s'étant entouré de l'avis de ses supérieurs, le commandant de groupement, entendu par la cour d'appel le 3 juin dernier, est fixé sur son sort ce jeudi. Il peut encourir une interdiction temporaire ou définitive de son habilitation d'officier de police judiciaire. Un courrier d'appui au colonel Blériot émanant du directeur général de la gendarmerie, Jacques Mignaux, a été adressé de la Chancellerie.

Christophe Cornevin


Afghanistan : Un légionnaire est mort pour la France 09062010

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mercredi 9 juin 2010

Sergent au 2e REP (Régiment étranger parachutiste), le légionnaire Konrad Rygiel a été tué avant-hier dans la vallée de Tagab, victime d'un tir de roquette taliban.

Engagé dans la Légion étrangère en 2002, il avait 28 ans.

Un quarante-troisième soldat français est mort au combat pour la France en Afghanistan. Légionnaire, sergent au 2e REP (Régiment étranger parachutiste), Konrad Rygiel a été victime d'une roquette taliban lors d'un affrontement entre insurgés et soldats français.

Présent en Afghanistan depuis la mi-janvier, le légionnaire âgé de 28 ans était engagé avec son unité dans le cadre de l’opération Pamir, au sein du GTIA (Groupe tactique interarmées) Altor. C’est dans le cadre d’une mission de reconnaissance, alors que les soldats français s’étaient déployés le dimanche 6 juin dans la vallée de Tagab à une cinquantaine de kilomètres à l’Est de Kaboul dans le district de Kapisa que le légionnaire a péri, victime du devoir.

Accompagnés de soldats afghans, nos compatriotes étaient partis à la rencontre des responsables afghans locaux et menaient également des opérations d’assistance sanitaire auprès des populations de la vallée avec l’appui de médecins français. C’est pendant que se déroulaient la consultation à destination des populations afghanes locales – une centaine de personnes avaient été examinées, dont plus de la moitié de femmes et de personnes âgées – que les talibans ont attaqué une unité du GTIA qui couvrait le dispositif. C’est alors que le sergent Konrad Rygiel a été mortellement touché par un éclat de roquette tandis que trois de ses camarades étaient également blessés par balles.

Il appartenait à l’élite du 2e REP

D'origine polonaise, Konrad Rygiel s’était engagé dans la Légion étrangère en mai 2002 où il avait souscrit un premier contrat de cinq ans. Après une formation initiale de quatre mois au 4e RE (Régiment étranger), il avait rejoint les rangs du 2e REP basé à Calvi en octobre 2002 où il était considéré comme appartenant à l’élite des légionnaires de l’unité. En 2004 il intégrait le groupe des commandos parachutistes du 2e REP (GCP) en 2004 avant de passer sous-officier en 2007.

Le légionnaire avait déjà été engagé une première fois en Afghanistan en 2008. Au cours de ses huit années de services, Konrad Rigyel avait également servi en Côte d’Ivoire à deux reprises, en 2003 et en 2006, ainsi qu’à Djibouti en 2004. Il était décoré de la médaille d’outre-mer (agrafe République de Côte d’Ivoire), de la médaille d’argent de la Défense nationale, de la médaille commémorative française (agrafe Afghanistan) ainsi que de la médaille OTAN non article 5. Il était célibataire.

Légionnaire de devoir, le sergent Konrad Rygiel aura servi avec « Honneur et Fidélité » pendant plus de huit ans avant de mourir au combat, pour la France.


Citation à l'ordre de l'Armée du Sergent-chef Rygiel. 09062010

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Sergent-chef Konrad RYGIEL

Unité : 2e REP

Mort pour la France le 07 juin 2010

Citation :

DÉCISION N°54
LE MINISTRE DE LA DÉFENSE

Vu le décret n° 56-371 du 11 avril 1956 modifié, portant création de la croix de la Valeur militaire,
Vu la décision n° 6131/DEF/CAB/SDBC/DECO/A/1 du 30 avril 2002 portant ouverture du droit à la croix de la Valeur militaire pour le théâtre de l'Afghanistan.

CITE
À L'ORDRE DE L'ARMÉE

le sergent Konrad RYGIEL - ID 02 137 94203 2e régiment étranger de parachutistes - Calvi

« Engagé à compter du 2l janvier 2010 comme équipier commandos parachutistes au sein du Groupement tactique interarmes de Surobi, dans le cadre de l'opération « Pamir » en Afghanistan, a fait preuve de belles qualités militaires. S'est particulièrement distingué lors de missions de reconnaissance dans le village de Walikhel les 22 et 26 mars. Pris à partie par des insurgés, a su manœuvrer sous le feu afin de produire une riposte efficace. S'est également illustré au cours d'un accrochage avec des rebelles le 11 mai en vallée de Bedraou, en faisant usage de son armement pour permettre la rupture de contact d'un auxiliaire sanitaire et d'un équipier blessé. En outre, pris sous un feu nourri le 12 mai dans le village d'Akakhel, a mis en œuvre des tirs d'appui précis pour empêcher toute tentative de contournement des éléments adverses.
Le 7 juin, au cours de l'opération « Altor Libecciu » au sud de la vallée de Tagab, alors qu'il progressait afin de procéder à la reconnaissance du village de Shelwatay, son équipe a rencontré une forte résistance d'un groupe lourdement armé.
Atteint grièvement par le tir d'un insurgé lors de cet affrontement, est décédé des suites de ses blessures.
Pour son sacrifice au service de la France, mérite d'être cité en exemple. »

CETTE CITATION COMPORTE L'ATTRIBUTION DE LA CROIX
DE LA VALEUR MILITAIRE AVEC PALME DE BRONZE
Fait à Paris, le 9 juin 2010
Hervé MORIN
Signature de l'autorité

Afghanistan : Un poste de combat avancé porte le nom du caporal Hutnik 04062010

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Le caporal Robert Hutnik s’était engagé au sein de la Légion étrangère en mai 2007, puis il avait été affecté, quelques semaines plus tard, au 2e Régiment Etranger Parachutiste (REP) de Calvi, grâce aux qualités qu’il avait montrées lors de la formation initiale au 4e Etranger de Castelnaudary.

Après une première mission au Gabon, ce légionnaire de 23 ans, d’origine slovaque, avait suivi son régiment en Afghanistan, plus précisément en Surobi, où il devait armer la Task Force Altor.

Le 8 avril 2010, alors en mission de soutien au profit de l’armée nationale afghane dans le cadre de l’opération « Hope Four Reaction », son unité est accrochée par les insurgés dans la vallée de Tagab. Le caporal Hutnik n’en reviendra pas. Grièvement touché, apparemment par un sniper, il ne survivra pas à ses blessures.

Aussi, pour lui rendre hommage et saluer sa mémoire, il a été décidé de donner le nom du caporal Hutnik au poste de combat avancé 46 (COP – Combat Outpost). Ce qui a été fait le 28 mai dernier, par le général Chavancy, le commandant de la Task Force La Fayette, en présence du colonel Bellot des Minières, le chef de corps du 2e REP, et de la section dans laquelle a servi le jeune légionnaire.

A cette occasion, le général Chavancy a tenu à rappeler « le courage, la détermination et l’engagement à la mission dont avait fait preuve ce soldat, mort au combat en Afghanistan ».


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