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Légionnaire toujours...

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2010


Sports : Objectif : deux podiums pour Endurance 72 17042010

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Samedi 17 avril 2010

 

Les athlètes d'Endurance 72 veulent faire oublier par leurs résultats la sombre séquence que le club vient de traverser.

Championnats de France des 10 km. Endurance 72 peut espérer deux podiums par équipe dimanche à Vitry-sur-Seine et même le titre chez les femmes.

Les championnats de France des 10 km tombent à point nommer pour clore (?) une très longue séquence où l'athlétisme avait quasiment disparu à Endurance 72 pour laisser place à un triste spectacle de départs, démissions et autres règlements de compte... et pour se recentrer sur l'essentiel, le sport. Et dimanche à Vitry sur Seine, les athlètes Elite vont tenter de repartir de l'avant pour faire oublier tout cela. Avec beaucoup de chance de succès d'ailleurs, à la lecture des partants. Les féminines, emmenées par Karine Pasquier et Fatiha Serbouti, ou le classement se fait au temps et sur 3 coureuses uniquement, ont de très grandes chances de titre. Stéphanie Briand-Viaud et Flore Martinuzzi vont devoir s'arracher et marquer au plus près les coureuses de la SCO Sainte-Marguerite et du Pays de Colmar des soeurs Kuster, leurs principales rivales. Dans cette même course, Charlène Etoile (ASL 72) tentera d'accrocher une nouvelle médaille en espoirs. Avec ses 37'48 réalisés récemment, elle a les moyens de ses ambitions.

Chez les hommes, si le titre semble promis de nouveau à la Légion étrangère qui présente 2 équipes de très haut niveau, la lutte pour les deux autres places sur le podium devrait se jouer entre Alès Cévennes, Endurance 72 et le Jogging Club Sablais. « Le classement se fait sur 4 coureurs et nous avons la chance d'être très homogène avec 6 coureurs entre 30' et 31', explique le capitaine de route, Benoît Holzerny. La légion est intouchable c'est certain, mais pour le reste, il y a vraiment la place pour monter sur la 2e marche du podium ». À titre individuel, Benoît Holzerny, Mohamed Serbouti, Philippe Paillat et Jérôme Bernard ont les moyens de rentrer dans le top 15 voire 10. Loïc Fleury (Mac), grâce à ses 31'14, peut viser une place dans les 30.

Enfin, dans la première course de la journée, celle regroupant les juniors et les vétérans, il faudra surveiller la prestation de Dominique Chauvelier qui retrouve la forme après un hiver gâché par les blessures.

Programme : dimanche 18 avril à Vitry-sur-Seine. 9 h 00 : Juniors et vétérans hommes; 9 h 40 : Toutes catégories femmes; 10 h 20 : Espoirs/seniors hommes.


Castelnaudary. Un pour tous et tous pour un à la Légion 16042010

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Publié le 16/04/2010

Léonid, Terry et Paul et Ablaye (de droite à gauche) sont arrivés lundi et sont déjà en formation, à la ferme de Bel-Air, à Puginier./Photo DDM, Gladys

Paul est canadien, Ablaye, sénégalais, Terry vient de Tahiti, Léonid du Kazakhstan, quatre recrues arrivées depuis deux jours au 4e Régiment étranger que nous allons suivre pendant leurs quatre mois de formation en Lauragais. Dans « une autre vie », l'un était expert comptable, l'autre étudiant en communication, un autre militaire, le dernier sans emploi.

Première rencontre à la ferme de la 1ere compagnie, commandée par le capitaine Pillet, à Bel Air, Puginier. Nos quatre jeunes gens sont déjà dans le bain avec des journées bien remplies dont ils ne voient pas passer les heures. Sport, instruction, histoire de la Légion étrangère, cours de français où les francophones sont en binôme avec des non-francophones. « Nous sommes ici pour apprendre à vivre en cohésion. C'est ce qui fait la force de la Légion étrangère », explique Ablaye. « Un engagé volontaire qui n'est pas sociable ne pourra pas tenir », abonde Léonid. « Notre ambition est d'arriver jusqu'au bout. Cinquante et un au départ, cinquante et un à l'arrivée », cite le premier, soulignant combien il a déjà progressé en trois jours, grâce, justement, au soutien du groupe. Le capitaine rebondit, du coup, avec l'identité déclarée qui met tout le monde sur un pied d'égalité, depuis le jeune à peine sociabilisé à celui qui peut être très, très diplômé. « Au combat, celui qui vous sauvera la vie, ce sera le plus réactif. On a besoin de tout le monde ».

Les quatre savent déjà ce qu'ils aimeraient faire à l'issue de leur formation au 4. « Tireur d'élite au DBLE à Djibouti », souhaite le second, « para au 2e REP de Calvi », espère le second, « une affectation au 2e REI de Nîmes » ou «1er REC», envisagent les deux autres recrues. «L'intérêt même de la Légion, c'est de favoriser le mérite. Cela passe par l'investissement ,le travail et la réussite de leur binôme en français». A suivre...


Identité déclarée et questionnaire

« Bonjour, je m'appelle… et je viens de tel pays », c'est l'identité déclarée par le légionnaire. « On le croit, ce qui n'exclut pas de se renseigner », explique le capitaine Pillet qui fait la distinction avec la volonté du légionnaire de donner ou non des informations le concernant en répondant à un questionnaire. A noter, une constante : le respect du choix du légionnaire quil pourra, demander au bout d'une année environ, à servir sous sa véritable identité.

Gladys Kichkoff

 


 

La face cachée de la Légion dans "Spécial Investigation" sur Canal+ 16042010

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Publié le 16 Avril 2010

Le vendredi 16 avril à 22h25, Stéphane Haumant présentera sur Canal+ un nouveau numéro de "Spécial Investigation" et nous proposera une enquête de Stéphane Rodriguez qui s'est penché sur "La face cachée de la Légion".

La Légion étrangère est la fierté de l'armée française, l'un de ses corps les plus prestigieux. Chaque année, ses soldats sont les plus applaudis lors du défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées. Leurs faits d'armes, en Indochine ou à Kolwezi, sont légendaires. Aujourd'hui, ces 7600 soldats d'élite (étrangers à 80%) sont toujours envoyés sur les théâtres d'opération les plus chauds comme en Afghanistan ou en Côte d'Ivoire.

Mais derrière cette image de héros prêts à se sacrifier pour la France se cache une autre réalité. En effet, dès son engagement, le légionnaire se voit confisquer son passeport et attribuer une nouvelle identité. Sans papier, il perd ses droits les plus élémentaires comme conduire une voiture, s'acheter un appartement, contracter un crédit ou gérer un compte en banque.

Plus grave encore, les affaires de harcèlement ou de brimades se seraient multipliés ces derniers mois. Une association de défense des soldats s'est procuré des photos de légionnaires soumis à des situations humiliantes.

Un jeune engagé slovaque a ainsi été grièvement blessé par un caporal qui lui a tiré dessus à bout portant avec des balles à blanc. A Djibouti, un légionnaire est même mort au cours d'un entraînement.


Sven VERARDO

On fait témoigner quinze types, déserteurs ou simplement déçus, et présente ça comme "la face cachée" de la Légion étrangère. La face cachée (du soleil, d'une pièce, etc...) laisse supposer qu'elle est équivalente à la face visible. Il est évident que ce n'est pas le cas ici. Pour 15 types qui se plaignent (et pourquoi pas à juste titre !), il a a des milliers de légionnaires heureux, équilibrés, qui n'ont pas l'ombre d'un regret.

Je suis déçu lorsque Canal + fait du TF1...


Au nom de la transparence 15042010

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Jean-Claude Guillebaud 15/04/2010

Dans une lumière aussi crue, une société humaine peut-elle survivre ?

À se focaliser sur le pape Benoît XVI et les « complaisances » de l’Église, on s’interdit de comprendre tout ce qu’impliquent – aussi – ces sinistres affaires de pédophilie. Pas question, ici, de trouver la moindre excuse aux prêtres concernés. Pas question non plus de minimiser les silences, les embarras, voire les errements de la hiérarchie. Un acte de pédophilie commis par un prêtre est doublement, triplement condamnable. Gardons cela en tête. Mais n’oublions pas que dans ces affaires l’Église se trouve confrontée à un dilemme beaucoup plus général. Il concerne toutes les institutions et mérite une réflexion approfondie.

Ce dilemme s’énonce en peu de mots. La judiciarisation vertigineuse de nos sociétés, l’intrusion progressive du droit – pénal notamment – dans chaque secteur de la vie, interdit dorénavant aux diverses institutions de régler en interne les infractions dont se rendent coupables leurs membres. Ce qui est vrai pour l’Église l’est aussi pour l’armée, pour l’école, pour la médecine, pour la famille. Ce qui était la règle avant-hier n’est plus concevable aujour­d’hui. Au nom de la défense des victimes, on n’accepte plus que ces affaires soient examinées – et sanctionnées – dans l’intimité d’une institution, et dans le secret d’une « règle » privée.

Les tribunaux militaires ont été supprimés et les passe-droits traditionnellement accordés à certains criminels s’engageant dans la Légion étrangère sont mal tolérés ; le père de famille n’est plus, comme hier, tout-puissant sous son toit ; les enseignants doivent signaler à la justice toute agression sexuelle ; les médecins ne sont plus autorisés à évaluer par eux-mêmes la dangerosité d’un climat familial. C’en est globalement fini de ce qu’on pourrait appeler la « régulation pénale spécifique » qui fut, pendant des siècles, le privilège des institutions. Ce privilège participait du droit canon pour l’Église, des codes militaires pour l’armée, de la déontologie pour l’école ou la médecine, du droit à l’intimité pour la famille, etc. Dorénavant, un principe de transparence prévaut. La justice des hommes exige d’être sollicitée, y compris dans les périmètres qui échappaient jadis à son intrusion.

Autrement dit, plus personne n’accepterait
cette fameuse maxime qu’on doit au grand juriste le doyen Jean Carbonnier : « Là où la vie privée, intime, est en jeu, le vent dominant est au renoncement du droit. » Les institutions sont invitées à une mutation quasi anthropologique dont on ne peut minimiser la difficulté. Elles le font avec plus ou moins de bonne volonté, et presque toujours avec retard. Mais ni l’Église ni les au­­tres institutions ne peuvent, et ne doivent, s’affranchir de ce nouvel impératif de transparence.

Reste une question : dans une lumière aussi crue, une société humaine peut-elle durablement survivre ?


Instructeur commando... à 58 ans ! 15042010

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15 avril 2010

L’adjudant-chef Anda, de la Légion étrangère, vient de réussir brillamment le stage de recyclage d’instructeur commando, nous apprend le mensuel Képi blanc. Rien d’exceptionnel, si ce n’est que le sous-officier à 58 ans, un âge a priori canonique pour se risquer dans les parcours du Centre national d’entrainement commando (CNEC) de Montlouis. Après 29 ans de service, l’ADC Anda avait simplement besoin de se recycler avant d’aller motiver des «petits jeunes» à Arta-Plage (Djibouti).


Le président français Nicolas Sarkozy visite le Rwanda 14042010

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Par Anthony Torres 14 avril 2010

Le président français Nicolas Sarkozy s'est rendu brièvement le 25 février à Kigali, la capitale rwandaise, pour rencontrer son homologue rwandais Paul Kagamé. Cette visite a lieu quinze ans après le génocide des Tutsi, qui a fait 800.000 victimes en 1994, par des forces hutu rwandaises soutenues par la France.

Le Rwanda a rompu les relations diplomatiques avec la France il y a trois ans. Le gouvernement français essayait alors d’éclabousser le régime de Kagamé en enquêtant sur des accusations selon lesquelles les forces de Kagamé avaient joué un rôle dans le déclenchement du génocide, en faisant abattre l’avion du président rwandais de l’époque, Juvénal Habyarimana.

Le but de cette visite de Sarkozy -- en fait, une escale qui n’a duré que quelques heures -- était de renouer les rapports diplomatiques, à condition que la France fasse passer sous silence son rôle dans le génocide.

Sarkozy a repris les mensonges colportés jusqu’ici par les responsables français, selon lesquels le gouvernement français ne se rendait pas compte de ce qui se passait au Rwanda. Il a déploré une « grave erreur d'appréciation, une forme d'aveuglement quand nous n'avons pas vu la dimension génocidaire du gouvernement du président qui a été assassiné, des erreurs dans une ‘opération Turquoise’ engagée trop tardivement et sans doute trop peu ». En 2007, Sarkozy avait parlé des « faiblesses ou [des] erreurs » de la communauté internationale, « France comprise. »

Sarkozy n'a pas voulu reprendre les propos de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner qui en 2008 avait parlé de « faute politique de la France » -- déclenchant la colère de responsables français comme Edouard Balladur (premier ministre de 1993 à 1995) et Alain Juppé, son ministre des Affaires étrangères. Balladur avait envoyé une lettre à Kouchner et Sarkozy, insistant que « Kouchner n'honore pas la France ... Nicolas Sarkozy n'a pas besoin de lui au gouvernement. ». Ces dirigeants ont à craindre des poursuites en justice par la Cour internationale de justice, chargée d'enquêter sur les crimes au Rwanda, et ne veulent pas faire d'aveux.

Quant à Kagamé, celui-ci a parlé d'un « passé difficile » entre la France et le Rwanda. Il a prévu de participer à la conférence Afrique-France qui aura lieu à Nice, à la fin du mois de mai.

Pour faire un geste en direction de Kigali, les autorités françaises ont détenu Agathe Habyarimana, la veuve de Juvénal, le 3 mars avant de la relâcher. Elle a vécu en France, après s'être échappée du Rwanda via le Congo en 1994, sous protection française. Elle aurait été un membre influent de l'Akazu, un petit cercle d'extrémistes hutu proches de Habyarimana, qui ont préparé et encouragé le génocide. 

Mme Habyarimana a vécu en France depuis 15 ans, mais l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a refusé toutes ses demandes d'asile politique, remarquant qu'il y a des « raisons sérieuses » de croire qu'elle s'est rendu « coupable de crimes contre l'humanité ». 

En novembre dernier, Kigali a demandé l'extradition de Mme Habyarimana. Il n'est pas clair de quelles poursuites judiciaires elle serait menacée au Rwanda. Jeune Afrique a cité la possibilité d'une investigation en France, remarquant que pour le moment une extradition au Rwanda est peu probable : « la justice française n'est pas convaincue de l'impartialité de la justice rwandaise ». 

Le rôle de la France au Rwanda

Le 5 août 2008, le gouvernement rwandais de Kigali avait publié un document de 500 pages, détaillant le rôle de la France dans le génocide anti-Tutsi mené par le gouvernement hutu, allié de la France, en 1994. Les massacres avaient eu lieu alors que le Rwanda était confronté à une récession économique écrasante due à l'effondrement des cours du café, sa principale culture d'exportation, et à une dévaluation massive de sa monnaie, le CFA, exigée par le FMI. Cette monnaie, reliée au franc français de l'époque, permettait à la France d’exercer une forte influence monétaire et économique sur les anciennes colonies francophones en Afrique.

Il devait également faire face à une invasion menée par le Front patriotique rwandais (FPR) lié aux intérêts américains, majoritairement tutsi et soutenu par les États-Unis.

Dans un article du Monde (« Au Rwanda, Nicolas Sarkozy doit trouver les mots justes »), Alain Destexhe -- sénateur à l'origine de la commission d'enquête du Sénat belge sur le génocide au Rwanda, dont il est également secrétaire -- explique le rôle de la France. Après le retrait du soutien de la Belgique au gouvernement de Habyarimana en 1990, la France avait pris le relais : effectifs de l'armée rwandaise multipliés par cinq, fourniture d'armements, entraînement et même engagement direct de soldats français contre le FPR.

A cette époque la France était dirigée par une cohabitation entre la gauche bourgeoise et la droite. Le président de la France, François Mitterrand, était membre du PS et le gouvernement était issu du RPR, parti gaulliste. Mitterrand avait toujours refusé de parler du génocide et du rôle de la France.

En avril 1994, après la mort du président rwandais Juvénal Habyarimana lorsque son avion avait été abattu au-dessus de Kigali, le gouvernement avait commencé à diffuser à la radio des appels à la milice de l'Interahamwe, recrutée principalement parmi les jeunes Hutu au chômage, pour qu'ils se livrent au massacre des Tutsis. On estime que, d'avril à juin, l'Interahamwe et les autres milices qui lui étaient alliées ont tué 800 000 personnes, des Tutsi, mais aussi des Hutu opposés au gouvernement.

La France avait monté l’Opération Turquoise, envoyant des milliers de troupes occuper la zone sud-ouest du pays. L’Opération Turquoise visait à abriter autant de Hutu que possible – y compris et avant tout les génocidaires, plus solidement attachés à l’impérialisme français. Nombre d’entre eux avaient ensuite pu fuir jusqu’au Congo et continuer à combattre. La Radio Mille Collines, radio dont les émissions orchestraient les attaques génocidaires, transmettait sous protection française, dans la zone frontalière avec le Congo, contrôlée par la Légion étrangère.

Selon le Kigali New Times, le rapport expose aussi la collaboration française lors des meurtres et des nettoyages ethniques : « Les troupes françaises ont adopté une politique de la terre brûlée. Elles ont donné l'ordre aux autorités locales dans trois préfectures, à Cyangugu, Kibuye et Gikongoro, d'inciter la population hutu à fuir vers le Zaïre en masse. Ils ont également exigé que les Tutsi qui s'étaient infiltrés dans les camps de réfugiés leur soient présentés et que l'Interahamwe en tue au moins quelques-uns. En plusieurs endroits des trois préfectures, ils ont laissé l'Interahamwe tuer des Tutsi sous leurs yeux ».

L’opération française avait déplacé le conflit vers l’ouest, en République Démocratique du Congo, le centre d’une guerre régionale qui fit rage entre 1998 et 2003. Le voyage de Sarkozy a lieu au moment ou se négocie le retrait de la Monuc, force d’intervention de l’ONU, de l'est du Congo.

Le cynisme des médias français

Dans son éditorial du 26 février 2010 (« Les mots justes »), Le Monde a donné un exemple achevé du cynisme épouvantable avec lequel les médias français traitent la tragédie rwandaise. Qualifiant le discours de Sarkozy à Kigali de « mots justes, » Le Monde l’a traité de « diagnostic partiel, mais exact. »

En fait, Sarkozy n’a présenté ni un bilan de l’hécatombe encouragée et soutenue par la France, ni d’excuses pour la complicité des responsables français. Le Monde traite le silence de Sarkozy de simple « non-dit » du diagnostic, dont personne n’aurait à rougir: « Plus qu'à la contrition, c'est à la réflexion et au travail historique qu'invitent les non-dits franco-rwandais. »

Le Monde a tenté ensuite de laver la politique rwandaise de Sarkozy par des références obscures qu'il n'explique pas. Pour faire comprendre au lecteur averti que Sarkozy voulait améliorer les relations avec l’impérialisme anglo-américain -- allié de Kagamé, et que Paris soutient dans ses occupations criminelles de l’Irak et de l’Afghanistan -- le journal a dit que la visite de Sarkozy rompait «de façon salutaire avec le ‘complexe de Fachoda’. »

La crise de Fachoda, d’après le nom de la ville située au Soudan, eut lieu entre la France et le Royaume-Uni en 1898. La France avait envoyé une expédition à Fachoda, laissée libre par le Royaume-Uni, mais l'expédition avait provoqué la réaction de ce dernier, décidé à garantir ses intérêts en Egypte. Sous la menace d’un éventuel conflit avec le Royaume-Uni, l’impérialisme français avait finalement abandonné Fachoda, tout en entretenant une atmosphère antibritannique toxique en France.

Dans un amalgame cynique, visant à déculpabiliser l’impérialisme français au Rwanda, Le Monde traite ensuite « ceux qui prétendent, contre toute évidence, que les militaires français ont été complices des massacres » de « protagonistes » d’une « nouvelle affaire Dreyfus. »

C’est-à-dire que, selon Le Monde, l’armée française est visée par une campagne semblable aux accusations antisémites d’espionnage portées par l’armée française contre le capitaine Alfred Dreyfus en 1894. La différence entre les deux cas, qu'il soit permis de le rappeler, est que Dreyfus était innocent, tandis que le commandement et le gouvernement français sont bien responsables pour leur rôle dans le génocide. En fait, le point commun entre le génocide rwandais et l’affaire Dreyfus est que, dans les deux cas, l’armée française a menti de façon éhontée pour se protéger.

Le Monde conclut que le discours de Sarkozy au Rwanda, « loin d'attenter à l'honneur du pays, le soulage d'un grand poids. » En fait, en excusant le rôle français dans le génocide rwandais, Sarkozy et Le Monde préparent à faire subir aux masses à travers le monde les prochains crimes de l'impérialisme français.


Castelnaudary. Un légionnaire prêt à porter plainte contre l'armée 14042010

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Publié le 14/04/2010

Le légionnaire est toujours hospitalisé/Photo DDM, archives

Bruno Lavenant est caporal au 4e régiment étranger à Castelnaudary. Magasinier, il fait une livraison le 26 mars au chalet du régiment à Formiguères. « Il s'est endommagé le nerf sciatique en rechargeant dans le camion les surgelés qui ne pouvaient y être stockés et il souffre, depuis, d'une hernie discale », rapporte Me Trille, avocat. Le médecin du régiment qui a examiné son client le lundi, lui prescrit un arrêt maladie jusqu'au 1er avril. Sa souffrance est telle qu'il est finalement hospitalisé. « Quand il a voulu informer sa hiérarchie, on lui a rétorqué qu'il devait reprendre le travail sous peine d'être mis aux arrêts ». Un dialogue de sourds, selon le conseil, qui a amené le caporal à prendre un avocat pour faire valoir ses droits. Ce qu'attend son client ? « Une demande de régularisation - sa vraie identité est Le Lay - la reconduction de son arrêt de maladie à compter du 2 avril, la reconnaissance de son état ». Rien que de bien légitime selon Me Trilles. « Bourré de morphine et avec des infiltrations, il arrive à peine à se tenir debout avec des cannes anglaises. L'avenir physique de mon client est réservé. Il n'aurait jamais dû être affecté à un tel poste avec toutes les exemptions définitives qu'il a depuis 2006 », rapporte l'avocat qui a écrit au chef de corps du régiment chaurien ainsi qu'au commandement de la légion étrangère d'Aubagne. Sans réponse avant la fin de la semaine, il déposera une plainte auprès du procureur de la République.


Une enquête est en cours

« Le commandement travaille à faire la lumière sur tous ces éléments. Un rapport sera effectué avec inscription au registre de constatation s'il est établi qu'il s'agit d'une blessure en service. Si c'est le cas, ce militaire pourra faire valoir ses droits pour une pension. Le service de santé des Armées se prononcera sur les suites à donner », précise le colonel Denis Mistral, commandant le 4e RE. Une procédure qui s'applique à tout légionnaire pour toutes les affections imputables au service.

Gladys Kichkoff

L'Arme blindée va réorganiser ses régiments de cavalerie légère 14042010

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14 avril 2010

Les régiments de l’Arme blindée cavalerie (ABC) équipés de blindés à roues vont être réorganisés à l’été 2011. Certains perdront un escadron de chars AMX 10 RC et n’en auront donc plus que trois - ce qui sera la nouvelle norme. 

La structure des nouveaux régiments blindés roues-canon sera la suivante :

- 1 escadron de commandement et de logistique (ECL)

- 3 escadrons de combat, organisés chacun en quatre pelotons de trois AMX 10 RC et 3 VBL

- 1 (nouvel) escadron d’aide à l’engagement (EAE) à vocation antichar, composé d’un peloton VAB-Hot (une arme qui appartenait à l’infanterie), deux pelotons de reconnaissance et d’intervention sur VBL avec des missiles Milan et un peloton d’appui direct sur VAB canon T20/13.

La dotation théorique de chaque régiment sera donc de 36 AMX 10 RC. Ainsi, les «RB48» à quarante-huit chars disparaissent.

Les sept régiments concernés sont le 3e régiment de hussards, le 1er régiment de spahis, le 1er régiment étranger de cavalerie, le 1er régiment d’infanterie de marine, le régiment d’infanterie chars de marine, le 4e régiment de chasseurs et le 1er régiment de hussards parachutistes. Ces deux derniers régimetns étaient jusqu’à présent équipés de l’ERC-90, un blindé plus léger, mais comme nous l’expliquions en novembre dernier, ils doivent percevoir des AMX 10RC

On notera, au passage, la variété des dénominations pour des unités de même structure et de vocation quasi identique. Un chat n’y reconnaîtrait pas ses petits, mais il ne coûte rien de maintenir des traditions souvent prestigieuses.

Cette nouvelle réorganisation a été rendu nécessaire par la décision de conserver le 3ème hussards, que l’état-major avait prévu de dissoudre. Il s’agit d’un ordre du président de la République, prise en novembre dernier, pour faire taire la grogne des élus de Metz (voir notre post d’alors). Comme chacun sait, l’armée n’a pas vocation à faire de l’aménagement du territoire. Par conséquent, le 3 quittera l’Allemagne pour la Lorraine. Et iy aura un régiment de plus dans l’ordre de bataille de la cavalerie, ce qui contraint, à budget constant, à revoir l’organisation de l’ensemble des unités...


Tramp (T9) Le Trésor du Tonkin 14042010

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14 avril 2010 

Jean-Charles Kraehn & Patrick Jusseaume
Dargaud

Toujours à la recherche de son père, Yann Calec est sur la piste de l’ancienne congaï (concubine) de celui-ci, Ha Tu.

Ernest et Antoine Durand, toujours sur la piste de Ha Tu, décident de planquer devant la propriété d’Arnaud De Frontessac, pensant y trouver l’ex-maîtresse de Calec père, cachée parmi les ouvriers. De son côté, Yann a pu avoir les autorisations militaires nécessaires pour se rendre à Biên Hoà, malgré le Viêt-minh. Après une visite de son exploitation de caoutchouc, De Frontessac l’emmène dans sa demeure pour prendre un rafraîchissement et lui présenter sa famille. Et là, surprise, Mme De Frontessac, n’est autre qu’Ha Tu et Yann découvre aussi qu’il a un demi-frère, prénommé Yves. Au cours du dîner qui suit, Arnaud de Frontessac commence à raconter à Yann l’histoire de son père et de l’or du chinois. Mais c’est sans compter sur les deux Durand, toujours en embuscade pour récupérer, eux aussi, le précieux butin.

Kraehn sait toujours écrire ses scénarios de manière à tenir en haleine son lecteur jusqu’au dénouement. En calquant son triptyque sur des événements historiques, son histoire prend du relief, de la consistance. La toile de fond qu’est la guerre d’Indochine est bien rendue par ses petits trafics, ses compromissions et les intérêts de chacun quelque soit le bord. Il aborde dans ce cycle la quête d’identité, la recherche des ses origines, comme Yann qui recherche son père et trouve un (demi) frère. En écho à celle-ci, Marchand recherche son fils, comme pour signaler que si l’ascendance est primordiale pour la construction d’un individu, la descendance est aussi importante comme finalité d’une vie. Dans les deux cas, il y a un passage de témoin, une continuité. Le personnage de Fabien, ex légionnaire, est intéressant par son choix de vie. Il a trouvé son équilibre au sein du peuple Méos (appelé aussi les Hmong), qui ne le juge pas (notamment en ce qui concerne son homosexualité).

Jean-Charles Kraehn pose aussi le problème de l’éthique de la guerre et celui de la torture.

Kraehn glisse dans son récit des clins d’œil pour les bédéphiles qui sont autant d’hommages (Les Durand pour Les Dupont/d, Tanguy « La vie dure » pour Tanguy Laverdure) et qui apportent une pointe d’humour dans cet album assez dur.

Patrick Jusseaume nous livre un dessin classique et efficace, marquant les flash-back en sépia. Il est aussi à l’aise pour dessiner un vieux Junker qu’une maison coloniale. La couverture de ce tome renvoie à celle du tome 7. En les juxtaposant, on peut comparer la situation du personnage, à gauche, assis sur une caisse d’explosifs avec un regard perdu et songeur pour le tome 7, et debout accoudé à une (même) caisse sur le tome 9, dans une position plus détendue, plus sûr de lui avec un regard tourné vers le lecteur, comme pour l’interroger, recueillir son avis.
Sur les deux couvertures, Yann tient une photographie, mais sur le tome 9, une lettre et une enveloppe viennent compléter la photo, comme une réponse à ses questions.

Le marin Calec va rentrer à bon port, en espérant que ses armateurs ne le laissent pas trop longtemps en cale sèche.


Il a sauté sur Kolwezi

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Il a sauté sur Kolwezi L'ancien légionnaire, qui participa au sauvetage des Européens à Kolwezi en 1978, fait ses adieux aux armes le mois prochain. Aujourd'hui Diable rouge, le capitaine Naji revient sur 33 ans de service, qui l'ont mené en Afrique, en Asie et en Polynésie. Mohamed Naji voulait « voir du pays », slogan accrocheur que la Légion affichait devant ses centres de recrutement, dans les années 70. Et ce fils de tirailleur marocain, ancien d'Indo et de la campagne de Suez, en a vu, des pays, tout au long de ses 33 années de service. Baroudeur, il l'a même été avant de s'engager. Né dans le nord du Maroc où il a vécu neuf ans, Mohamed Naji a suivi un cursus scolaire classique avant de partir à Londres un peu en dilettante et de faire son tour d'Europe. 
Clin d'oeil du destin, le capitaine Naji, 53 ans, fait ses adieux  aux armes au 152e régiment d'infanterie, unité porteuse de la fourragère  rouge, couleur du ruban de la Légion d'honneur, tout comme son premier  régiment, le 2e régiment étranger de parachutistes. (Photo DNA-Nicolas  Pinot)
Clin d'oeil du destin, le capitaine Naji, 53 ans, fait ses adieux aux armes au 152e régiment d'infanterie, unité porteuse de la fourragère rouge, couleur du ruban de la Légion d'honneur, tout comme son premier régiment, le 2e régiment étranger de parachutistes. (Photo DNA-Nicolas Pinot)

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