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Légionnaire toujours...

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2010


Les femmes de guerre de Jonathan Alpeyrie 23042010

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avril 23, 2010

Onze ans de carrière pour onze guerres au total. De l’Ethiopie au Népal, en passant par le Congo, Jonathan Alpeyrie traverse le monde pour photographier des guerres dont on ne parle pas assez. « Il y a un rapport à l’Histoire très fort dans les décisions que je prends » nous explique t-il. Arrivé en 1993 à New York, Jonathan poursuit des études d’histoire médiévale à l’Université de Chicago et commence sa carrière de photographe à l’âge de 20 ans. Depuis, malgré un bombardement en Géorgie, une embuscade au Népal dans laquelle il aura vu mourir tous les occupants du convoi qui le précédait, ou encore une piqure de scorpion, il reste passionné par ses différentes expéditions. Il s’envolera d’ailleurs le mois prochain pour l’Afghanistan avec la légion étrangère. « A chaque voyage je me dis que c’est peut-être le dernier. Mais ça ne m’effraie pas réellement, c’est comme ça. » nous dit-il.

Photographe de guerre surtout, mais aussi photographe de mode : Depuis septembre dernier, Jonathan Alpeyrie travaille pour le magazine Elle. « C’est un monde très superficiel. 70% des images qui sont publiées dans les magazines de modes sont du recyclage. Mais c’est également un business sérieux, dans lequel les gens bossent durs. Et j’aime travailler avec les femmes de manière générales. Que ce soit dans un pays en guerre, ou dans la mode, le milieu féminin m’intéresse pour mon travail. » Il reconnait également que c’est un milieu qui lui permet de se faire connaitre, et de montrer ses photographies de guerres. C’est d’ailleurs Elle qui organise l’exposition «Woman of War» dans laquelle on pourra voir et acheter une sélection de 15 photos de Jonathan Alpeyrie. La rédactrice en chef de Elle US, Roberta Myers sera notamment présente lors de cette soirée.

Une autre personnalité que l’on pourra croiser le 28 avril à la Morrison Hotel Gallery est Withney Port, la vedette d’une série télé-réalité de MTV. Dans la deuxième saison de The City, Jonathan Alpeyrie apparaitra plusieurs fois, et l’exposition marquera d’ailleurs sa sixième apparition sur la chaine. Après la soirée Jonathan Alpeyrie préparera donc son voyage en Afghanistan et son premier recueil de photographies, des portraits de vétérans de la Seconde Guerre Mondiale venant de 62 pays différents.

Le mercredi 28 avril de 7pm à 10pm dans la Morrison Hotel gallery, 124 Prince Street.

La soirée est ouverte au public.

Plus d’infos sur la galerie, voir et commander les photos de Jonathan Alpeyrie : Cliquer ICI

http://www.jonathanalpeyrie.net/


Soldats d'Afghanistan, le sentiment d'être oubliés 22042010

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22/7/10

Les troupes françaises sont engagées en Afghanistan depuis le début des années 2000. Une opération à risques, qui fait régulièrement des morts. Pourtant, ici, l'affaire fait peu de bruit

Des soldats français du 13e Bataillon de Chasseurs Alpins en patrouille  près de Tagab, dans la province de Kapisa, le 7 janvier 2010 (SAGET /AFP).

 

Vingt et un juillet 2009. Quatre véhicules blindés, dont un VAB sanitaire, roulent dans la poussière sur la route qui traverse la vallée de Tanguy. Une route unique. Une route dangereuse. Sébastien Sicard, médecin militaire du 126e régiment d'infanterie, 32 ans, occupe la place du passager, dans l'ambulance banalisée.

Debout dans la tourelle blindée, il scrute les versants de la vallée, essayant de détecter une possible présence ennemie. Il ne voit pas les talibans, cachés derrière les rochers, qui attendent le convoi. Il ne voit pas non plus l'IED (engin explosif artisanal), relié à un détonateur, qu'ils ont placé sur la route.

C'est le troisième véhicule qui est pris pour cible, le sien. L'explosion est terrible. Ses deux brancardiers sont touchés, dont l'un gravement. Le jeune médecin, lui, est éjecté de l'ambulance : des dizaines de blessures et de fractures ; un pronostic vital sur le fil ; dix jours de coma artificiel.

Sébastien est finalement transféré à l'hôpital militaire de Percy, en région parisienne, pour des soins intensifs. Pendant quatre mois, il ne quitte pas l'hôpital. Un an après « l'accident », Sébastien marche toujours avec des béquilles. Les médecins n'ont pas su lui dire s'il pourra retrouver une «vie normale» : conduire, faire du vélo, nager… Il faut attendre. Une seule certitude : le médecin militaire ne retournera jamais dans une zone de combat.

"C'est très rare qu'un médecin soit blessé en opération"

Quand il est sorti de l'hôpital, Sébastien a demandé si l'accident avait eu un retentissement en France. Rien. Pas une ligne. « Ma famille a été étonnée qu'aucun média ne relate les faits, se souvient ce père d'une fillette de 2 ans. C'est très rare qu'un médecin soit blessé en opération. Le dernier à l'avoir été, c'était il y a plus de dix ans…

Les médecins sont censés être moins exposés que les soldats. S'ils commencent à être touchés, c'est que la situation est grave et qu'il faudrait peut-être commencer à en parler. Ceux qui se battent là-bas ont parfois le sentiment d'être oubliés. »

Sébastien a conscience d'être un miraculé. Les risques du métier, pourtant, il connaissait. Il dit qu'il ne s'est pas engagé pour « distribuer des roses ». Ni pour en recevoir. L'armée lui a remis un certificat portant la mention : « blessé de guerre ». De guerre.

« On est censés aider à la reconstruction de l'État afghan, mais on subit pas mal d'attaques, poursuit le médecin. En théorie, nos objectifs sont clairs. En pratique, c'est plus compliqué. Nous devons former l'armée nationale afghane. Mais dans cette armée, il y a des déserteurs, passés du côté des talibans. D'autres, parce qu'ils sont menacés, divulguent des informations aux insurgés. D'autres enfin, parce qu'ils vivent dans un grand dénuement, viennent chercher dans l'armée une sécurité matérielle. On trouve une multitude de garrots au marché noir… La corruption est endémique. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. »

« On évite de penser au pourquoi. On se concentre sur ce qu'on doit faire là-bas »

Depuis que, à la demande des Américains, la France multiplie les missions « OMLT » (operational Mentoring and Liaison Team, soit équipe de liaison et de mentorat opérationnel) auprès de l'armée afghane, les attaques se sont faites plus nombreuses. En 2004, la France a perdu trois hommes en Afghanistan.

En 2005, deux. Trois encore en 2007. Mais en 2008, onze morts, dont la plupart dans l'embuscade de Surobi. Puis, onze morts encore en 2009 et déjà 9 tués, presque un par mois, depuis janvier dernier. Sans compter les blessés : plus de 220 depuis le début du conflit, selon la cellule d'aide aux blessés de l'armée de terre (Cabat). « On évite de penser au pourquoi, lâche Sébastien. On se concentre sur ce qu'on doit faire là-bas. »

L'adjudant-chef Franck Chemin, 47 ans, membre du 2e régiment étranger du génie, essaye de ne pas se poser de questions non plus. Il dit qu'il est soldat. Et qu'un soldat n'est pas censé discuter du bien-fondé d'une opération, si l'État l'a décidée. Les questions, c'est son père qui les posait : « Mais Franck, bon sang ! Qu'est-ce qu'on va faire là-bas ? » Ce spécialiste des déminages a 17 « opex » (opérations extérieures) au compteur. Il est parti pour son troisième séjour en Afghanistan en novembre dernier. « J'étais content de partir, assure-t-il. Il vaut mieux partir en mission que de rester au régiment ! »

"Quand on part, on sait que l'un de nous peut être ramené dans une boîte"

Son accident a eu lieu le 6 janvier, deux mois après son arrivée au poste de Nigrab. Son équipe ratissait un périmètre à la recherche d'armes cachées. Quand elles sont trouvées, les munitions sont détruites. C'est l'une d'elles, un obus chinois, qui a « déflagré » quand Franck a voulu le poser à terre. « Si l'obus avait fonctionné normalement, je serais mort coupé en deux », poursuit ce spécialiste des munitions. D'une certaine manière, Franck a eu de la « chance ». Amputé de la main gauche, il doit notamment soigner une fracture ouverte à la jambe droite.

Il se réveille cinq jours plus tard à l'hôpital Percy. Tous les deux jours, il doit descendre au bloc. Une vingtaine d'opérations, au total. « Les premiers mois, on ramasse », dit simplement ce père de deux enfants. Quand il est entré à la légion étrangère - « Ne me demandez pas pourquoi, ça ne se fait pas ! » - à l'âge de 17 ans, ce n'était pas par vocation. Mais Franck a appris à aimer l'armée. Sa femme, elle, n'a pas pu. Elle se tient à l'écart de la vie du régiment. Quand elle a su que son mari était blessé, elle a eu peur qu'il soit touché au visage.

Aujourd'hui, elle se bat contre « le regard des autres ». Le regard curieux ou gêné, souvent inquisiteur, de ceux qui découvrent que Franck n'a qu'une main. « Certaines familles ont du mal à accepter l'engagement militaire, observe l'adjudant-chef. Nous, nous sommes conscients du danger. Quand on part, on sait que l'un de nous peut être ramené dans une boîte. C'est difficile. Mais c'est comme ça. »

« Mon métier de soldat se termine, constate-t-il. Mais je reste militaire »

Cette blessure, Franck sait qu'elle va changer sa vie. Indépendamment des dommages physiques irréversibles, il ne pourra plus exercer le métier qu'il aime : le terrain, l'« opex », le déminage. « Ce n'est pas le moment de s'écrouler, dit-il. Rien ne changera, maintenant. C'est moi qui dois changer. » Franck restera dans l'armée aussi longtemps que celle-ci lui fera « une place ». Il espère pouvoir se reconvertir dans l'instruction des plus jeunes. « Mon métier de soldat se termine, constate-t-il. Mais je reste militaire. »

De la même manière, le brigadier-chef Stéphane Rouffet, 33 ans, serait heureux de mettre son expérience au service des plus jeunes. Mais le terrain, pour lui aussi, c'est fini. « Mon métier est entre parenthèses. C'est ce qui me fait le plus mal. » Soldat au 35e RAP de Tarbes, Stéphane a été grièvement blessé le 27 septembre 2008 dans la vallée de Kapisa. Il était auxiliaire sanitaire : le secouriste de la section.

Ce jour-là, il accompagne le 8e RPIMA et le 17e RGP dans leur mission : rechercher les caches d'armes, prendre contact avec la population, « faire de la présence ». Les tirs, en provenance d'une maison en surplomb, ont surpris les soldats quand ils entraient dans le village. Coincés dans un «ouabi», une rivière asséchée, ils sont à découvert. Il faut se replier. Et riposter.

Stéphane est touché à la jambe par des éclats des roquettes. Il pose lui-même un garrot. Avant d'apporter les premiers secours à ses camarades blessés. Deux chars de la Légion étrangère viennent en appui. Les deux régiments s'extirpent enfin de la nasse. Bilan : sur 39 hommes, 18 blessés.

Le décalage entre la saga des Bleus et le silence médiatique autour du 44e mort français

Le brigadier est transporté à l'hôpital de Bagram, puis à celui de Kaboul. Avant d'être évacué au Val-de-Grâce, à Paris. Après le fauteuil roulant, les béquilles. L'embuscade a eu lieu il y a deux ans ; comme ses camarades, Stéphane ne sait pas s'il pourra récupérer sa jambe à 100 %. À son retour, il a été surpris par le peu d'intérêt suscité par cette « vraie guerre » menée par son pays dans cette région lointaine.

Son camarade Steeve Cocol, brigadier au 1er régiment d'artillerie, est tombé là-bas, le 18 juin dernier, victime d'un « tir insurgé ». En pleine Coupe du monde de football. Stéphane n'a pas supporté le décalage entre la saga des Bleus, suivie en direct par des millions de Français, et le silence médiatique autour de ce 44e mort français en Afghanistan : « Ce jour-là, des hommes n'avaient pas respecté le drapeau et on parlait d'eux 24 heures sur 24, tandis que d'autres, tombés au même moment pour ce drapeau, étaient superbement ignorés. Où sont ces valeurs dont nous parle sans cesse le président de la République ? »

Le bien-fondé de l'engagement de la France aux côtés des alliés en Afghanistan, un conflit qui s'enlise depuis près de dix ans, Stéphane ne veut pas en parler. « On vous donne une mission, vous devez la remplir, tranche-t-il. Si vous avez des états d'âme, ce n'est pas possible. Et puis par respect pour mes camarades tombés au combat, c'est une question que je refuse de me poser. Je ne veux pas qu'ils soient morts pour rien. »

Solenn DE ROYER

Pont-du-Casse. Anniversaire de la bataille de Camerone 22042010

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Publié le 22/04/2010

Honneur à la Légion.

Dimanche a été célébré le souvenir de Camerone. La journée a débuté par une messe à 11h célébrée par le père Richard Bouchet. A midi, des gerbes ont été déposées au monument aux morts en présence du président de l'Amicale des anciens de la Légion étrangère de Lot-et-Garonne, Fidenzio Cardin; du lieutenant-colonel Léonard, de Gilbert Fongaro et de nombreuses personnalités. Camerone constitue la plus éclatante traduction au combat des valeurs de la Légion étrangère, symbole militaire de la tradition d'accueil et d'intégration de la France. Depuis 1831, date de la création de la Légion par Louis-Philippe, plus de 35000 légionnaires sont morts pour la France. C'est à ces hommes tombés sur une terre étrangère et à leur vaillance que cet hommage est rendu. Après la levée des couleurs au monument aux morts, ont été remises les décorations place de la Mairie, suivies de la lecture du combat de Camerone. Un vin d'honneur accompagné du boudin de tradition a été servi avant le repas à la salle des fêtes.

La Dépêche du Midi

Journée Portes ouvertes à la Légion étrangère 22042010

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22 avril 2010

Le Fort de Nogent (situé à Fontenay…), qui accueille le groupement recrutement de la Légion étrangère (GRLE) – et héberge un centre de l’Armée du salut l’hiver,  ouvre ses portes au public samedi 1er mai de 11 heures à 20 heures. Au programme : présentation de la Légion étrangère, kermesse et tombola. Restauration sur place. En savoir plus sur le Groupement recrutement de la légion étrangère. Accès : Fort de Nogent Boulevard de 25 aout 1944 94120 Fontenay sous Bois (Dans le prolongement du boulevard Georges V de Nogent sur Marne)


Lettre à un jeune capitaine 22042010

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22 avril 2010

Mon capitaine,

j’ai bien reçu, comme d’autres, votre lettre du 9 avril, que vous avez intitulée «Supplique à un ami journaliste». Veuillez d’abord me pardonner de vous répondre aussi tard. Puisque vous me faites l’honneur d’employer le mot «ami», permettez d’en faire autant. Cher ami, sachez que votre courrier m’a ému.

Nous ne nous connaissons pas personnellement. Vous êtes capitaine, à la tête d’une compagnie du REP en Afghanistan. Je suis journaliste et la chose militaire ne m’est pas indifférente. C’est à ce titre que je vous réponds. Vous avez perdu l’un de vos hommes, le légionnaire Hutnik. J’ai eu, un jeudi soir, la tâche d’en rendre compte ici même. C’est un devoir avec lequel je ne transige pas et qui est, à chaque fois, douloureux.

Vous cherchez à donner un sens à la mort de ce jeune Slovaque de 23 ans venu s’engager dans la Légion étrangère et servir la France. Comment ne pas vous comprendre ? Comment ne pas vous approuver ?

Mais, parce que j’ai sur vous le privilège des ans, permettez-moi, mon capitaine, de vous dire ce que j’ai ressenti en vous lisant.

Votre lettre ressemble à celle que vos anciens du BEP ou d’autres régiments auraient pu écrire durant la guerre d’Indochine. Une guerre dans laquelle de jeunes officiers servaient comme vous le faites aujourd’hui, avec enthousiasme. Une guerre dans laquelle des légionnaires mourraient en grand nombre. Tous croyaient en leur mission et ne comprenaient pas l’indifférence, voire l’hostilité, du pays à leur égard. 

Plus tard, les mêmes se retrouvèrent plongés dans un autre conflit, celui de l’Algérie. Là encore, ils croyaient bien faire. Vous m’écrivez : «Aidez cette population qui désormais, d’elle-même, dénonce l’insurgé. Je vous en conjure, parlez des projets d’essor qui peuvent et doivent être proposés, venez compléter l’œuvre de pacification par celle du développement…» Croyez vous que ces mots auraient  sonné faux dans la bouche de vos anciens ?

Capitaine au REP, vous êtes bien placé pour savoir comment tout cela s’est terminé.

Cher ami, je n’ai aucune envie de vous mentir. Les Français n’approuvent pas cette guerre, ils l’acceptent du bout des lèvres, parce qu’elle ne les touche pas. Et croyez vous que «si la liberté du monde se joue en Afghanistan», il est logique de n’y pas envoyer les renforts que nos alliés nous réclament ?

Même si elle a toute les formes de la légalité, décidée par un gouvernement légitime - comme l’étaient celles d’Indochine et d’Algérie - la guerre que vous menez en Afghanistan n’est pas notre guerre - elle n’est pas la guerre de la France. C’est ma conviction. De tout cela, vous vous en rendrez compte bien assez tôt. Je vous en prie : n''oubliez pas ce que j’ai ressenti à vous lire.

Pas plus que je n’oublie que le légionnaire Hutnik est mort au nom de tous les Français. Et donc en mon nom également. Cela nous oblige à une chose : honorer sa mémoire mais aussi vous donner les moyens nécessaires pour que vous-même et vos hommes rentriez vivants à Calvi.

N’en demandez pas plus, mon capitaine. Ou alors, vous risquez d’être déçu par votre pays. Ce n’est pas un bon sentiment, surtout lorsqu’on le sert les armes à la main.

Jean-Dominique Merchet

Tribunal correctionnel Un gradé du 2e Rep jugé pour "violences volontaires" 20042010

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Publié le mardi 20 avril 2010

Poursuivi pour des faits de « violences suivies de mutilation ou infirmité permanente », Makoto Mochizuki, sergent instructeur au 2e régiment étranger de parachutistes de l'Armée de terre de Calvi, est appelé à comparaître, cet après-midi, devant la chambre spécialisée Militaires du tribunal correctionnel de Bastia.

Cette chambre a vocation à juger des délits militaires, comme la désertion, mais aussi des délits de droit commun commis par des militaires (vols, abus de confiance, usage de stupéfiants notamment). Elle ne se réunit que rarement, deux à trois fois par an en moyenne.

Il est ainsi reproché à Makoto Mochizuki, d'origine japonaise, d'avoir grièvement blessé, le 12 janvier 2008, le caporal Jozef Mraz, âgé de 23 ans, et de nationalité slovaque, au cours d'une séance d'entraînement qui avait pour thème « la reconnaissance d'un point particulier ».

« Un fusil d'assaut équipé d'un bouchon »

Ce dernier ainsi qu'un autre militaire avaient pour mission de simuler deux ennemis face au restant de la troupe qui progressait vers eux. Ordre aurait été donné de ne pas tirer mais Jozef Mraz n'ayant pas compris cette consigne, avait ouvert le feu avec des munitions d'exercice. Quelques instants plus tard, le sergent instructeur aurait emprunté l'arme d'un militaire, un fusil d'assaut équipé d'un bouchon de tir à blanc, et tiré deux cartouches « à bout portant » ou « à bout touchant », selon les témoignages. « En visant les parties génitales du caporal », selon certaines versions. « Seulement entre les jambes », selon le prévenu.

La victime avait alors été transportée à l'hôpital de Bonifacio, puis à Porto-Vecchio, et à Toulouse pour y subir des interventions chirurgicales. Souffrant d'importantes séquelles, le jeune légionnaire devait être placé en congés maladie de longue durée. Makoto Mochizuki, qui aurait reconnu partiellement les faits devant les autorités militaires, a été l'objet de poursuites disciplinaires, soit 40 jours d'arrêt pour « faute professionnelle très grave ayant occasionné de graves blessures ». Il aurait en effet tiré à moins de cinq mètres de sécurité, distance imposée par le règlement. Il est passible, au titre « des violences volontaires suivies de mutilation », d'une peine d'emprisonnement de dix ans assortie d'une amende de 150 000 euros.

Un interprète se déplace spécialement de Nice pour assister le prévenu. La victime est défendue par Me éric Morain, du barreau de Paris, Makoto Mochizuki par Me Agnès Micheletti. La chambre, présidée par Thierry Desplantes, ne statuera qu'au pénal. L'action civile fera l'objet d'une audience ultérieure : en raison des perturbations dans les transports, l'avocat de la partie civile ne pourra être présent aujourd'hui. Le ministère public sera représenté par Benoît Couzinet, délégué aux affaires militaires.
Hélène Romani

La chouette et la grenade 18042010

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Publié Le 18 / 04 / 2010


Les travaux de construction de la route reliant Al 3amchan à Tazougart, au croisement, en direction de Bou Denib ont détruit des sculptures, à même la paroi rocheuses, exécutées par la Légion Etrangère près de Kaf Azigza.
Ce site comportait des dates (1913-1914) et trois objets en relief : une chouette,une grenade à sept flammes et un fusil. Ce qui nous intéresse ici c’est le rapport entre ces objets et l’histoire du Maroc d’abord et celle de notre région ensuite. Ce site historique a malheureusement disparu aujourd’hui. Ces photos ont été prises par Mr Rahmani Driss.
Si la grenade à sept flammes avait existé bien avant l’occupation du Maroc par la France et avait donné son nom à un corps d’armée :les grenadiers ; elle a aussi donné un grand avantage à l’armée française sur les combattants marocains de la liberté. Le second symbole, celui de la chouette, est né au Maroc. « L’ordre de fantaisie de la « Chouette » est crée à Bou Denib le 13 septembre 1908, destiné à commémorer la défense du poste de Bou Denib. »p.121,Paul Doury. Le mot « Chouette » vient du message envoyé par le chef de la Harka de Bou Denib au commandant Fesch qui dirigeait la garnison de ce poste. « Si vous êtes valeureux, sortez de vos murs pour le combat ! Et vous jugerez quel est le plus noble de la chouette ou du faucon ! »
Le commandant Flesch était le chef de l’armée de Bou Denib,quel est le nom du chef de la Harka marocaine ? Personne n’en sait rien.
Paul Doury continue sur la même page : « Le blockhaus de Bou Denib résiste dix huit heures aux attaques furieuses de vingt cinq mille assaillants dont les assauts restent infructueux jusqu’à l’arrivée du colonel Alix le 5 septembre 1908 et met en déroute la harka,la chouette avait eu raison du faucon. » Nous sommes loin de la fameuse réplique : « Tirez les premiers Messieurs les Anglais ! »
Effectivement avec des grenades et des armes à répétition et un blokhaus haut de plusieurs dizaines de mètres :la Gara ou El 3assa surplombant Taos-Bou Denib,les Français, retranchés dans leur construction, et tirant le Marocain armé de Bouchfer,ne pouvaient être défaits.Déjà une mentalité de bravoure,de chevalerie et d’honneur mourrait avec ces hommes venus de toutes les tribus du Maroc face à une mentalité mercantile et pragmatique qui ne voyait en cette guerre que ses intérêts. Les intérêts d’une bourgeoisie colonialiste descendante de celle qui s’était débarrassé de ces vieilles valeurs aristocratiques depuis 1789.Nous retrouvons tout le long de la saga marocaine ces chants où le combattant marocain défiait l’armée française de descendre se battre sur le terrain d’homme à homme et d’arrêter de tirer du ciel avec ses avions ou de tirer avec les mitrailleuse à partir des meurtrières de ses blokhaus !
Taragrute n ghur itran as i d ikate
(C’est de l’avion près des étoiles qu’il me tire dessus)
Tussey sin iromin ar d i tegar el kor d wafa
(A bord deux Français qui jettent des
bombes et du feu)
I ku sbah n tifawt ar agh d i ts’himi
(Chaque matin il –l’avion-tonne au dessus de nos têtes)
A ta mec ibzey o romiy i sirs el mehbula
(Si le Français est valeureux qu’il laisse la mitrailleuse
A tit nemserwat ard iqim ca hezodi
et qu’il vienne se battre jusqu’au dernier vêtement)
Pou conclure,je voudrais signaler la valeur symbolique de la chouette dans la culture marocaine. Oiseau craint et respecté depuis sa dispute avec le prophète Suleiman !

Moha SOUAG.

10 km : victoires de Larhiouch et Mezeghrane18042010

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Le Parisien | 18 Avril 2010

Fouad Larhiouch et Samira Mezeghrane ont été sacrés champions de France du 10 km sur route, dans le cadre de l'Humarathon. A l'issue des 10 km, le légionnaire Larhiouch a devancé, en 29 min 01 sec, ses collègues de la Légion Ruben Iindongo, de 6 secondes, et John Kyui, de 7 secondes.

Chez les dames, Samira Mezeghrane, licenciée à Reims, a couru les 10 km en 34 min 17 pour devancer Marie-Amélie Juin, de 15 secondes, et Svetlana Pretot, de 26 secondes.


Larhiouch et Mezeghrane titrés 18042010

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Le 18/04/2010

Fouad Larhiouch et Samira Mezeghrane ont été sacrés champions de France du 10 km sur route, dimanche à Vitry-sur-Seine. Le légionnaire Larhiouch (29'01'') a pris le meilleur sur ses collègues de la Légion Ruben Iindongo, de 6 secondes, et John Kyui, de 7 secondes. Chez les femmes, Samira Mezeghrane (34'17''), licenciée à Reims, a devancé Marie-Amélie Juin de 15 secondes, et Svetlana Pretot de 26 secondes.

Le classement masculin

1. Fouad Larhiouch (Athlé Provence) 29'01''
2. Ruben Iindongo (Athlé Provence) à 06''
3. John Kyui (Athleg Provence) 07''
4. Lahcen Amguil (Athleg Provence) 24''
5. Abraham Kiprotich (Athleg Provence) 28''

Le classement féminin

1. Samira Mezeghrane (Reims) 34'17''
2. Marie-Amélie Juin (Entente Franconville) à 15''
3. Svetlana Pretot (ASPTT Nancy) 26''
4. Karine Pasquier (Endurance 72) 46''
5. Fatiha Serbouti (Endurance 72) 50''

L'humour ne chôme pas 17042010

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Téiérama.ftr

Publié le 17/04/2010 Propos recueillis par Louis Guichard

Pour son premier film, l'écrivain Xabi Molia explore la vie des précaires sans perdre le sens de la dérision. Fils conducteurs.

Il avoue n'avoir jamais posé un pied dans une entreprise, ni au Pôle emploi. Comment un normalien trentenaire, déjà auteur de plusieurs livres, en vient-il à signer un film en prise directe avec la désespérance sociale ? 8 Fois debout raconte les tribulations croisées d'une chômeuse (Julie Gayet) et d'un SDF (Denis Podalydès), entre les boulots clandestins, les entretiens d'embauche et les domiciles provisoires - y compris en forêt. Xabi Molia évoque ses sources d'inspiration. Et revendique le droit à l'humour sur un sujet qui fait peur.

Le complexe du normalien
« A Normale sup, on se retrouve très tôt dans un milieu hyperhomogène. Assez politisé, mais avec le danger de la tour d'ivoire. A 19 ans, j'étais déjà salarié correctement. Je faisais des travaux sur les fictions de la Renaissance, des textes qui n'avaient été lus que par une vingtaine de personnes depuis leur publication, quatre cents ans auparavant. J'ai vu le tragique qu'il y avait à rester à distance du monde, à vouloir s'adresser aux autres sans être avec eux. Mon premier livre tournait autour... des livres, et d'une bibliothèque. Juste après, j'ai senti qu'il me fallait aller vers le monde du dehors. »

La honte
« Un fait divers m'a frappé, même si je m'en suis beaucoup éloigné. Une mère a tué sa fille, il y a quelques années, dans un parc de la banlieue parisienne. Je me suis demandé comment on en arrive à détruire ce qu'on aime le plus au monde. J'ai essayé d'imaginer les circonstances d'un geste aussi extrême. La découverte du Voleur de bicyclette, de Vittorio De Sica, m'a éclairé : on en arrive là quand la honte de ce que l'on est socialement rend insoutenable le regard de la personne qu'on aime. »

Précarité et vocation
« Désormais, la précarité frappe toutes sortes de gens, y compris ceux qui n'y étaient pas du tout préparés. Ils se sentent d'autant plus démunis. Je me suis intéressé à ces chômeurs perdus, éloignés de tout, à qui l'on propose un accompagnement psychologique. D'où, parfois, des situations kafkaïennes : le psychologue essaie de leur construire une aspiration au travail. A défaut de compétence, il leur invente une vocation. Au fil d'une série de tests, il les dote d'une destinée : "Vous, ça va être le marketing..." »

La forêt
« Je me suis inspiré du cas d'un SDF, ancien légionnaire, qui avait reconstruit sa vie dans la forêt. Et qui a pris la fuite au moment où les services sociaux lui donnaient la possibilité de se réinsérer en ville... La forêt est le dernier endroit où l'on va pour dormir. Et en même temps, certains y trouvent une forme de tranquil­lité. Ils s'y reconstituent : ils y sont, enfin, à l'abri des regards. »

La dimension comique
« Introduire de la fantaisie dans la désespérance ne signifie pas s'éloigner de la réalité. C'est plutôt ma manière de la retrouver. Les précaires ne renoncent pas forcément à l'humour. On peut rester sensible à la dimension comique de situations embarrassantes ou de la langue du management. Dans le livre documentaire de Florence Aubenas, Le Quai de Ouistreham, il y a cette double tonalité. Quelque chose de désespérément drôle. »

Travailler plus...
« J'ai fait le film au moment de l'exaltation sans nuance de la valeur travail : avoir une identité, c'était avoir un travail. Or pour beaucoup de gens, le travail - comme le chômage - est subi. J'avais envie de personnages qui ne parviennent pas à s'identifier par le travail. Denis Podalydès lâche, lors d'un entretien d'embauche, que travailler n'était pas une évidence pour lui. Il dit aussi que le doute a sa place dans l'entreprise et qu'il faudrait payer quelqu'un pour douter... Bien sûr, c'est énorme, c'est kamikaze, mais il y a une part de vérité. Moi, je me dis que j'aurais pu être employé là : au bureau du doute » .


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