2010
Au Tonkin 1883-1885
La Légion étrangère défend la langue française
Heureuse découverte à la lecture toujours plaisante de Képi blanc, le mensuel de la Légion étrangère : on ose s'y extraire du snobisme qui veut les choses se disent mieux en anglais qu'en français. Aux pages 14-15, il est question du déploiement en opérations des unités de la Légion - on y apprend ainsi qu'en Afghanistan, le 2ème REI arme une ELMO. Vous avez bien lu, et d'ailleurs l'acronyme est expliqué : une équipe de liaison et de mentorat operationnel. Une OMLT, en quelque sorte... Comme nous l'indiquions précédemment, ELMO est utilisé par les Canadiens francophones, bien peu soutenus de ce côté-ci de l'Atlantique dans leur combat pour la défense de notre langue commune. Ils apprécieront, et nous aussi, le renfort de la Légion étrangère. Comme l'écrit très justement Claude Duneton, dans sa dernière chronique du Figaro littéraire, à propos de l'apprentissage du français, "au moment où l'armée française a adopté l'anglais comme langue de combat -me dit-on- il est rassurant pour nous qui sommes engagés dans la Défense de la Langue Française (DLF) de savoir que nous pouvons toujours compter sur la Légion, en renfort."
Paras d’Indochine (1944-1954) par Jean-Pierre Pissardy.
Dédicace de l’ouvrage :
« Au lieutenant Garin de la 8e compagnie du 2e BEP grièvement blessé lors de la contre-attaque sur « Huguette » à Diën Biën Phu le 23 avril 1954, qui, plutôt que de risquer la vie des hommes se portant à son secours, se tira une balle dans la tête. »
La 13ème DBLE combat à pied devant le CEMA
14-03-2010
A quelques jours de quitter son poste de chef d’état major des armées, le général d'armée GEORGELIN est venu inspecter les FFDJ. C’était l’occasion pour la 13 de présenter le niveau et les résultats atteints dans la préparation opérationnelle menée au quotidien, dans un cadre interarmes et interarmées.
Une manœuvre, pas une démonstration
Les autorités assistent souvent à des démonstrations, qui sont soigneusement préparées puis répétées. Elles permettent de travailler les savoir-faire individuels et présenter un schéma, mais sont dépourvues de toute improvisation, de toute surprise,… bien souvent de toute manœuvre.
Au contraire, le sous-groupement tactique formé pour l’occasion a bel et bien rempli sa mission de reconnaissance, sur un terrain totalement non connu des légionnaires, face à un plastron dont le comportement était inconnu, en manœuvrant au vu du terrain, selon les choix pris dans le feu de l’action - et sous le feu de l’ennemi ! – par les chefs de section.
Un combat interarmées réaliste…
Le choix de cet exercice exigeant et « sans doublure » a permis de travailler avec beaucoup de réalisme. La section de tête, prise à partie, a géré ses blessés tout en rétablissant son dispositif et demandant des tirs d’appui mortier. Grâce à l’appui précieux du FAC, le commandant d’unité a ensuite bénéficié d’appui Mirage puis Gazelle C20. L’héliportage d’un élément réservé comprenant une section et une équipe médicale a permis au sous-groupement de retrouver sa liberté d’action et de s’emparer des positions ennemies.
L’intensité du réseau, l’investissement physique accentué par la chaleur et le relief, les difficultés réelles – et réalistes – rencontrées lors de certaines phases dans l’évacuation des blessés ou la coordination avec l’ensemble des unités ont témoigné de la spontanéité du combat et souligné ainsi toute sa pertinence.
… et analysé dans le détail
Aussitôt après le combat, le chef du bureau opérations et instruction a pu mener, devant la délégation, une analyse après action fouillée permettant à tous les participants de revivre le combat en en dégageant les points forts et faibles. Cette « 3A », moyen indispensable pour progresser de ses erreurs, est systématiquement pratiquée à tous les niveaux à la 13e DBLE. Le CEMA a exprimé à cette occasion sa grande satisfaction devant le travail accompli.
Kostas Sarantidis, un soldat blanc de l'Oncle Hô
Rejoindre la cause du Viêt-minh
En 1954, les troupes de l'Armée vietnamienne au Sud ont été regroupées au Nord. Le soldat Kostas Sarantidis en faisait partie pour se rendre dans la province de Thanh Hoa. Un an après, Kostas a été mobilisé à l'aéroport de Gia Lâm à Hanoi. En 1956, il a été démobilisé et a travaillé comme interprète à l'imprimerie Tiên Bô, puis comme chauffeur aux mines de houille de Cao Bang et La Duong. En 1965, Kostas est revenu en Grèce avec sa femme vietnamienne et ses 3 enfants.
Trois rencontres inoubliables avec Hô Chi Minh
Kostas Sarantidis a eu l'honneur de voir le président Hô Chi Minh à 3 reprises. "Jamais je n'ai rencontré une personne comme l'Oncle Hô. Quand j'étais proche de lui, j'étais captivé par ses yeux, brillants comme des perles baignées par les rayons du soleil", dit-il avec émotion. Kostas a approché Hô Chi Minh la première fois alors que le Président passait en revue le régiment 354 à l'aéroport de Gia Lâm, Hanoi. La 2e fois à la cérémonie d'inauguration de l'imprimerie Tiên Bô et la 3e à l'hôpital C de Hanoi, lorsque Hô Chi Minh rendait visite à Lê Duc Tho (diplomate et membre du politburo du Parti des travailleurs du Vietnam à l'époque (actuel Parti communiste du Vietnam), au moment où Kostas y était aussi hospitalisé. "Chaque rencontre m'a donné tant d'affection, je n'oublierai jamais les moments, où le tenant par la main, j'écoutais sa voix douce", ajoute Kostas.
Réinstallé en Grèce depuis 1965, Kostas Sarantidis est revenu à multiples reprises au Vietnam. Tout récemment, il était au Vietnam sur l'invitation de la Télévision nationale pour le programme "Nous sommes soldats". "J'y reviendrai prochainement.
Fin du DIO Ouganda 08/03/2010
08-03-2010
Le détachement d’instruction opérationnelle arrivé le 11 janvier en Ouganda est rentré le 17 février après 5 semaines d’instruction du bataillon UGABAG 5 (Uganda Battle Group) se préparant à partir pour la Somalie.
Installé sur les sites de Singo et de Jinja, le détachement composé de personnel de la 13ème demi-brigade de Légion étrangère a formés cadres et soldats Ougandais à l’organisation de check point, à la technique du bouclage – recherche, à l’escorte, au tir et aux gestes d’urgence.
Une visite du COMFOR au détachement lors du VIP day lui a permis de mesurer la qualité du travail accompli et l’investissement des instructeurs de la 13, notamment à travers les propos élogieux des autorités ougandaises.
Cadre Noir et Képi Blanc aux Invalides...
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