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2010




La Croix de guerre décernée à un ancien légionnaire Umberto Mosca, une vie de batailles

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Publié le dimanche 23 mai 2010 à 11H00

Soixant ans après les faits, Umberto Mosca revit toujours  avec intensité ses heures les plus épiques.

Soixant ans après les faits, Umberto Mosca revit toujours avec intensité ses heures les plus épiques.

DES yeux d'un bleu sombre sous des sourcils broussailleux. Des cordes vocales fatiguées mais un débit de jeune premier. Umberto Mosca reçoit. A 85 ans, cet ancien membre de la Légion étrangère - de 1950 à 1955 - a été décoré de la Croix de guerre à Givet, le 30 avril, lors de la fête de la Camerone (*).
Pour l'intéressé, qu'importe si les faits d'armes cités par le commandement militaire remontent désormais à plus d'un demi-siècle. La fierté et l'émotion d'accrocher une nouvelle récompense l'emportent sur tout. Et l'amène à évoquer, toujours avec passion, sa destinée peu commune de jeune émigré italien passé sans le vouloir sous les drapeaux français.
Mosca naît et grandit à Torcento, au nord-est de la Botte. Le 3 septembre 1943, au lendemain de ses 18 ans, le Royaume d'Italie signe l'armistice de Cassibile avec les forces britanniques et américaines. Wehrmart et SS allemandes mettent alors en déroute l'armée italienne. Mosca file un temps en Autriche avant de revenir sur sa terre natale exercer le métier de remouleur ambulant. « Ça, j'aimais bien », sourit-il.
En 1950, il débarque à Menton (Alpes-Maritimes). Sans papiers, il n'est qu'un clandestin. « Une fois arrêté, on m'a dit : soit c'est la prison pour un mois, soit la Légion pour trois ans. La prison, j'avais entendu parler ; la légion, jamais ! » Ajouté à des promesses de revenus, son choix est fait. Direction Nice et sa caserne puis Marseille et son lugubre fort Saint-Nicolas. « Là-bas, je me suis dit que j'avais fait une connerie », sourit l'octogénaire.
« Entre les morts et les vivants »
Passé quelques tests physiques, Mosca débarque à Oran. Le voilà à Sidi bel Abbes. Les arrivants sont divisés en deux. Son français limité le fait passer sans comprendre dans le groupe des parachutistes. Lui n'est jamais monté dans un avion. Le 6 juin, 1950, le voilà officiellement incorporé pour cinq ans au 2e BEP.
Au menu : l'Algérie et l'Indochine. Au total : cinq ans de batailles, « passés entre les morts et les vivants » comme le résume sobrement son épouse.
Sur ses frères d'armes décédés, le détail de ses actions et les images traumatisantes accumulées sur ces différents théâtres, l'homme se révèle moins loquace. Le regard se trouble brièvement lorsqu'il évoque les embuscades dans les rizières des forces du Viet-Minh.
A son retour dans l'hexagone, Mosca, comme d'autres légionnaires, se retrouve à travailler dans une usine de Mouzon. Une autre bataille, administrative cette fois, démarre.
Celle-ci durera quatre ans et aura pour enjeu sa naturalisation. « Lors d'un contrôle de gendarmerie, j'ai appris que j'étais toujours considéré comme clandestin. » En 1959, Marie-Hélène Cardot, conseillère générale fraîchement nommée vice-présidente du Sénat, ouvre son dossier et le reçoit dans la foulée. « Quand elle a vu mes états de service, elle s'est pris la tête entre ses mains. Elle était très étonnée de ma situation ». Trois mois plus tard, près d'une décennie après son arrivée à Menton, il devient citoyen français. L'année suivante, il rencontre sa future épouse.
Aujourd'hui, Mosca est un des seuls survivants d'un 2e BEP dissous en 1954 - le REP lui a succédé. Fin de l'entretien. A ses côtés, son gendre souffle : « De nos jours, forcément on ne se rend plus compte ». Tout le monde acquiesce en silence. Lui soupire discrètement.
Mathieu LIVOREIL

* Lieu-dit mexicain, dans les environs de Vera Cruz, où 65 légionnaires s'illustrèrent par une résistance héroïque en 1863. La Légion fête Camerone depuis le début du XXe siècle.


Intempéries dans le Var, bilan des interventions

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Depuis le 15 juin 2010, les forces armées sont mobilisées dans le département du Var, en soutien des autres services de l'Etat, pour participer aux opérations de secours à la population.
Dans un premier temps et dès la nuit du 15 au 16 juin, les moyens militaires, coordonnées par l'officier général de la zone de défense Sud (OGZD-Sud) sont engagés pour participer aux interventions d'urgence et soutenir les secouristes.
 

Depuis le 20 juin, une nouvelle phase s'est engagée et 900 militaires agissent pour :

 Déblayer et évacuer des boues :  

  •  Les armées déblaient les routes et évacuent les boues avec des moyens lourds (3 tractopelles et 6 camions bennes)
  •  Le deuxième régiment étranger de génie (REG), aidé du 1er régiment de chasseurs d'Afrique (RCA) et du 21e régiment d'infanterie de marine (RIMa) déblaient les routes et évacuent les boues à

 Draguignan et sa périphérie et jusqu'à Fréjus.  

  •  Le 3e régiment d'artillerie de marine (RAMa) et l'avion légère de l'armée de terre (ALAT) assurent le nettoyage d'accès et l'aide aux populations à Trans en Provence.

 Distribuer de l'eau :  

  •  L'école d'artillerie (EA) assure la distribution de milliers de bouteilles d'eau.
  •  Deux camions citerne de 1 000 litres ont par ailleurs été mis en place.

 Accueillir et héberger :  

  •  Les locaux de l'école d'artillerie de Draguignan accueillent le poste de commandement (PC) de crise de la préfecture du Var, le PC du SDIS 83 (sapeurs pompiers) soit environ 400 personnes.
  •  3 psychologues militaires renforcent la cellule d'aide psychologique d'urgence.

 Sécuriser :  

  •  Le 21e RIMa avec la gendarmerie contribue à sécuriser les zones touchées.
  •  Des moyens lourds de levage (54e RA) aident les techniciens d'ERDF à mettre en place des groupes électrogènes.

Depuis le début de leur intervention, les armées ont fourni 1 900 couvertures, 1 000 lits picots, 2 000 rations de combat et jusqu'à 300 000 bouteilles d'eau pour venir en aide aux populations sinistrées. Les travaux du génie ont permis de déblayer 1080 m3 de gravats, de dégager 1 km de voirie sur Draguignan et 4 itinéraires sur Figanières.

Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense

 


 

AU CHAMP D’HONNEUR

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Pour que l’oublie ne se creuse au long
des tombes closes,
pour qu’ils ne soient
pas morts, pour une chose morte.


              

de étienne segrétain et franck segrétain
Préface du Père François Casta
288 pages - 165 photos et 3 cartes - 25 Euros

Ce livre retrace la vie et la mort du chef de bataillon Pierre Segrétain, fondateur du 1er Bataillon Étranger de Parachutistes, le fameux BEP, qui fut anéanti, en octobre 1950, lors des combats de la RC 4, où il trouva la mort à la tête de son bataillon.
De la campagne de France en 1940, à la Syrie et la Tunisie, au débarquement de Provence, la libération de la France et la campagne d’Allemagne, jusqu’aux rizières d’Indochine, le commandant Segrétain sera de toutes les campagnes.
Le 1er juillet 1948, il prend le commandement du 1er BEP. En deux années, il porte son bataillon parachutiste au plus haut niveau opérationnel. Le 18 septembre 1950, il est parachuté sur That Khé avec la dure mission de reprendre la citadelle de Dong Khé tombée aux mains du Vietminh après 48 heures de combats acharnés.


Cerné dans les calcaires de Coc Xa, submergé par un ennemi très supérieur en nombre, le chef de bataillon Segrétain est grièvement blessé à deux reprises. Il meurt au champ d’honneur le 8 octobre 1950. Inhumé au pied du col de Lung Phaï, le Vietminh lui rendra les honneurs militaires. Il avait quarante et un ans.

 

Étienne Segrétain, résident en presqu’île guérandaise, ancien sous-officier d’active parachutiste, auditeur de l’IHEDN, chef d’entreprise et fils du chef de bataillon Segrétain, rend ici, avec le précieux concours de Franck Segrétain, historien à la Défense Nationale, un émouvant et vibrant hommage à la mémoire de son père trop tôt disparu. Encore inédite à ce jour, la biographie du «Patron» du 1er BEP manquait à l’Histoire, à celle de la Légion et à la guerre d’Indochine. Cet oubli est maintenant réparé.
En juillet 2007, le chef de bataillon Segrétain a été honoré par une promotion de Saint-Cyr qui porte désormais son nom.


Indo éditions - 61, rue de Maubeuge - 75009 Paris

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Camerone : la liturgie des képis blancs

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Afghanistan Canadian Forces in action Leopard 2A6M !

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Nicolas de Staël

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Un 44° soldat français tué en Afghanistan sur le COP caporal Hutnik

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173 KM EN 24 HEURES

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A l'occasion de la course des 24h d'Antibes qui s'est déroulée les 11 et 12 juin dernier, le SGT Galant appartenant au 2e REG s'est particulièrement distingué en terminant 3e sur les 300 participants présents.

Pratiquant des courses de fonds de manière régulières, il aura cette fois parcouru 173km en 24h sous un temps particulièrement lourd et orageux. Usant 2 paires de baskets, il a couru sans interruption 14h avant de faire une première pause vers 6h du matin. Après s'être rapidement remis, il a repris la course sur un parcours alternant bitume et chemin de terre avec des dénivelés positifs et négatifs. A 16h il pouvait enfin savourer sa victoire.


La 13° DBLE rejoint Londres

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Juin 1940, le HMS DUCHESS OF YORK ramène les légionnaires de la 13e DBLE de Norvège en France. Avant de rejoindre Londres et le général DE GAULLE, un ordre du jour du chef de corps de la jeune 13e DBLE salue en ces termes la victoire qu'elle vient de remporter sur l'adversaire allemand. Il symbolise à lui seul l'esprit de combat qui animait ces hommes en ces temps difficiles.

«  Officiers, sous-officiers et légionnaires,
A l'occasion de la prise de Narvik, le général commandant en chef les forces alliées et le général commandant les forces françaises et polonaises, vous ont accordé l'honneur de vous comprendre dans leurs félicitations d'ensemble aux infanterie et artillerie alliées. Permettez à votre chef et à votre ancien de la Légion de vous dire que vous avez fait une entrée remarquable dans le monde, et même dans l'histoire. Brigade de montagne, deux fois vous avez débarqué de vive force.

Le 13 mai à Bjervik, vous avez conquis, sans désemparer, quatre objectifs, forcé l'ennemi, menacé d'encerclement, à fuir, vous abandonnant 80 prisonniers, des armes automatiques, un armement, des équipages impossibles à dénombrer et jusqu'à dix avions. Du 28 mai au 2 juin, vous avez conquis Narvik et exploité le succès sur 13 kilomètres, pris 180 Allemands, cinq canons de campagnes, deux obusiers et cinq canons de DCA. Nous nous inclinons avec respect devant les deuils glorieux, rançon du succès :

Commandant Guéninchault, capitaines de Guittaut, Guillemain, de Lusancay, lieutenants Maurin, Peugeot, Herzog, cinq sous-officiers, cinquante-cinq caporaux et légionnaires.  Aujourd'hui nos morts vous semblent irremplaçables. La Légion, engagée ailleurs, ne peut plus donner de cadres. Vous les puiserez dans vos rangs. Le général Béthouart propose la Demi-Brigade et vos deux bataillons pour une citation à l'ordre de l'armée.

Vos régiments, plus anciens, qui vous ont fait crédit, vous acceptent parmi les leurs.

L'avenir s'annonce pour vous lumineux.

Officiers, sous-officiers et légionnaires de la 13e Demi-Brigade, sous les ordres de vos chefs en liaison avec le groupe autonome de l'artillerie coloniale et le bataillon norvégien, vous avez gagné la première victoire terrestre de la guerre. »

Lieutenant-Colonel MAGRIN-VERNEREY


Ils n’ont pas vengé Camerone

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Mexique-France : un match très nul

Publié le 18 juin 2010

Ma grand-mère paternelle ne comprenait rien au foot. C’est le seul héritage qu’elle m’a légué. La Mazie disait : « Pourquoi ne leur donne-t-on pas un ballon à chacun ? » Riez. Mais l’on peut se demander quelle avarice a poussé la France à ne pas donner une balle à chaque joueur français envoyé ces derniers-jours en Afrique du Sud, vu que ce n’est pas une équipe que nous avons expédiée là-bas, mais des starlettes qui auraient été fort aise de pouvoir dribbler leur baballe dans leur coin. Passons.

Passons, mais n’ayons pas la mémoire aussi courte qu’un short de footballeur. En 1998, la victoire de l’Equipe de France au Mondial avait déchaîné un torrent de ferveur populaire et de commentaires d’une hauteur de vue qui n’était pas sans rappeler les heures les plus claires de la « grande politique » nietzschéenne : la nation, disait-on, ne tirait de légitime existence qu’autour d’un stade et l’identité nationale se ressourçait en allant lécher le vert d’un gazon. On épargnera de citer les noms des brillantissimes intellectuels – certains sont, paraît-il, encore en vie –, qui vous faisaient la leçon, entonnant le Frankreich über alles sur l’air de la France black-blanc-beur.

Mexique-France : la catastrophe

Et puis, grand Dieu, la catastrophe. L’Afrique du Sud et un match déplorable contre le Mexique, dont l’équipe, contrairement à celle de la France, n’était pas uniquement composée de généraux, comme toute armée mexicaine pourtant l’exige. Si le football a quelque utilité dans la vie d’une nation, alors ayons l’honnêteté de dire que la pâtée infligée aux Français n’a pas vengé Camerone. Et qu’au contraire, cette nouvelle péripétie n’est qu’une dégradation supplémentaire de l’esprit national, comme l’aurait dit Maurras, qui était encore plus nul que moi en foot.

Et encore, le 30 avril 1863, la Légion étrangère avait résisté comme jamais aucune armée n’avait tenu une place dans l’histoire, au point qu’aujourd’hui les militaires mexicains font le salut militaire chaque fois qu’ils passent devant le monument édifié à Camerone. Eh bien là, non. Si les footballeurs français ont résisté à quoi que ce soit, c’est à l’effort et à la volonté. Et là, ils ont été les champions.

Une nation, le football jamais ne la fera exister. Ce n’est pas qu’elle soit une chose trop importante pour être confiée à des types qui fréquentent des bars à pute. C’est que le sentiment national échappe à ce genre de compétitions et à ce genre de systèmes, qui sont l’éclat le plus vif de la société du spectacle et de la société de consommation.

La nation se joue à domicile, pas sur des stades synthétiques, mais sous les vertes bruyères et les genêts changeants. Il lui faut la terre et les morts. Car eux-seuls, en fin de compte, nous apprennent quelque chose du match final et de ses résultats.


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