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Les Américains au « coin »

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Publié le 20/09/2017

Jusqu’au 10 janvier prochain, la Maison du patrimoine de Kembs présente, au « Coin des collectionneurs », l’exposition « Quand les Américains étaient en Haute-Alsace 1917-1918 », constituée par la collection de Claude Girardi.

Claude Girardi armant un soldat d’un fusil US 17 (neutralisé). Photos  L’Alsace/ D.J.

Claude Girardi armant un soldat d’un fusil US 17 (neutralisé). Photos  L’Alsace/ D.J.

À l’occasion du centenaire de l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, Claude Girardi, historien amateur éclairé de Kembs, vient de monter une petite mais très didactique exposition au « Coin des collectionneurs » de la Maison du patrimoine de Kembs. Uniformes, armes, pièces d’équipement, documents anciens, vaisselle personnalisée en métal, photographies d’époque, le tout richement complété d’explications vulgarisant cette présence américaine très peu documentée et qui a amené Claude Girardi jusqu’aux archives de l’armée américaine à Washington.

Passionné par ce sujet depuis une quarantaine d’années, il a été lui-même surpris de découvrir la présence de soldats américains sur le sol français durant le premier conflit mondial. Eh bien oui, ils étaient déjà en France en 1917-1918. À la fin, certes, comme pendant la Seconde Guerre mondiale. Lui aussi a pensé longtemps que les Américains n’avaient été là qu’en 1944. « Le déclic s’est fait en 1978, lorsqu’une grand-tante qui habitait à Saint-Dié-des-Vosges m’a parlé de la guerre 14/18 dans les Vosges et des soldats américains qu’elle avait côtoyés et qui distribuaient abondamment des friandises aux enfants. Je lui ai fait remarquer qu’elle se trompait de guerre, ce devait être 1944 dont elle me parlait. Elle m’a repris et m’a dit : “Non, non, j’étais très jeune, c’était en 1918”. C’est ainsi que j’ai découvert que les Américains étaient déjà chez nous presque quatre décennies plus tôt. » Et l’historien a même retrouvé les traces de soldats « qui ont fait le voyage à deux reprises, en 1917 et en 1944 ».

Le premier mort

Lorsque les États-Unis sont officiellement entrés en guerre contre l’Allemagne, le 6 avril 1917, beaucoup d’Américains étaient déjà sur le sol français. Par esprit patriotique ou par reconnaissance envers les services rendus à l’Amérique par le marquis de La Fayette, ces jeunes volontaires s’étaient engagés dans la Légion étrangère, comme conducteurs d’ambulances, brancardiers ou secouristes. « Plusieurs dizaines de ces ambulanciers sont intervenus dans la vallée de Thann. Et le premier d’entre eux, tué en service le 25 décembre 1915, repose toujours en terre alsacienne. »

En novembre 1918, à la fin de la guerre, ils étaient plus de deux millions à être stationnés sur le sol français, dont la plupart dans l’Est. Tous étaient placés sous le haut commandement de John Joseph Pershing, lui-même d’origine alsacienne. Même Walt Disney et Harry Truman, plus tard le 33e président des États-Unis, ont servi en France.

Destins

Ce qui intéresse avant tout l’historien, ce sont les individus, les témoignages qu’ils ont laissés dans leurs carnets de notes ou sur leurs gamelles en zinc. Ce qu’il fait découvrir, c’est le destin de ces combattants noirs qui, une fois débarqués en France, se voyaient souvent refuser l’entrée dans une unité américaine par leurs officiers blancs. La ségrégation raciale battait alors son plein aux États-Unis. Ces soldats de couleur ont été alors intégrés dans des régiments français où ils combattaient sous uniforme américain, mais avec un casque et des armes français…

En réalité, toute l’armée nord-américaine débarquée en France se voyait confrontée à d’énormes problèmes matériels, tout au moins au début. « Cette modeste exposition reste avant tout un hommage à ces hommes venus de loin pour aider les troupes alliées qui s’enlisaient dans les tranchées après trois années de conflit. Qu’ils ne tombent pas dans l’oubli » , conclut Claude Girardi.


Traduction

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