Vosges Matin
05/11/2016
Le Clermontois Simon Munyutu sera le grand favori des Foulées Vosges Vittel dimanche. Le militaire originaire du Kenya s’est déjà imposé dans la cité Thermale en… 2007 !
Le militaire d’origine kenyane a remporté en 2015 l’épreuve française du Wings For Life Run, une course qui se dispute dans 35 endroits du monde en même temps. (Photo D.R.)
Foulées Vosges Vittel dimanche
Ils devraient être encore près de 500 à prendre le départ dimanche de l’édition 2016 des Foulées Vosges Vittel. Dans les rues de la cité thermale, un homme devrait être aux avant-postes. Comme il l’avait fait en 2007. Il y a 9 ans, Simon Munyutu n’avait pas trouvé d’adversaires capables de lui poser des soucis. Il avait donc inscrit son nom au palmarès de l’épreuve vittelloise. La même année, le même Simon avait aussi remporté la Tricolore de Neufchâteau.
Une décennie plus tard, revoilà l’ex-légionnaire kényan naturalisé français en 2006. Licencié à Clermont, Simon Munyutu, âgé désormais de 39 ans, possède encore un gros potentiel. Celui qui a disputé le marathon des Jeux Olympiques de Pékin en 2008 et qui a claqué un 2h09’ au marathon de Paris en 2009, vaut toujours 30’54’’ sur 10 km. Un chrono qu’il a réalisé à Balma en juin dernier.
Sauf surprise de dernière minute, Munyutu sera donc l’homme à battre dimanche à Vittel où son frère, David, a fini second l’an passé derrière David Chégé. Cela fait une quinzaine d’années que Simon Munyutu écume les épreuves dans tout l’Hexagone. Depuis en fait qu’il s’est engagé, en 2002, dans la Légion étrangère. À la suite d’un premier contrat de 5 ans à Aubagne, le demi-fondeur poids plume (1,72 m, 58 kg) a rejoint ensuite le régiment d’artilleries de Suippes (Marne). Il officie désormais chez les commandos de Mont-Louis dans les Pyrénées-Orientales où il occupe un emploi de chauffeur.
Il rêve de Tokyo
Mais c’est à pied qu’il s’exprime le mieux. Sa naturalisation acquise en 2006 lui a donc permis de porter le maillot tricolore à Pékin où il a fini 57e. Si ses meilleures années se situent entre 2007 et 2009, avec un record à 29’56’’ sur 10 km lors de son succès à Reims, le militaire a prouvé l’an passé qu’il était encore un sacré client. Du côté de Rouen, en mai 2015, il avait remporté l’épreuve française de la Wings For Life Run en parcourant 74 km devant 2100 autres concurrents !
Marié à Martha Komu, lauréate du marathon de Paris 2008, Simon a démontré qu’il avait encore des ailes. Et aussi des rêves. L’un d’eux l’emmène jusqu’à Tokyo en 2020 aux côtés de Martha afin d’y disputer tous deux le marathon olympique…