Jeudi 16/07/2015
Décidément les liens entre Marseille et le Mexique sont très forts ces temps-ci. Après le récent transfert surprise de l'ex-Olympien André-Pierre Gignac aux Tigres de Monterrey qui a défrayé la chronique sportive des deux côtés de l'Atlantique, c'est l'actualité diplomatique qui a enflammé la France et le Mexique, avec la ville de Marseille comme trait d'union.
Invité d'honneur du président de la République française aux festivités du 14 Juillet à Paris, le président des États-Unis du Mexique Enrique Peña Neto, a passé toute la journée d'hier en visite officielle à Marseille où il a été rejoint par François Hollande (lire le compte rendu en pages informations générales) en fin d'après-midi.
À visite présidentielle, dispositif en conséquence, retiendra-t-on de ce voyage express débuté à la mi-journée avec 20 minutes de retard à la Villa Méditerranée. Et une arrivée en fanfare - celle de la Légion étrangère - accompagnant un convoi d'une trentaine de véhicules officiels dans lequel avait pris place le ministre du Travail, François Rebsamen.
"Au Mexique et à la France de dessiner ensemble leur avenir commun"
Température torride sur l'esplanade du J4 plus minérale que jamais où seule l'ombre du porte-à-faux de l'édifice jouxtant le Mucem a réussi à rafraîchir la foule d'officiels et de journalistes présents pour l'occasion. "Francia quiere a Mexico" (*), a lancé d'emblée avec courtoisie et en espagnol dans le texte le président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle. Cela avant de s'étendre sur les liens qui unissent la Provence au Mexique, en insistant notamment sur la migration à la fin du XIXe siècle des 4 000 "Barcelonette" partis travailler dans le commerce et le textile. "Notre culture commune est latine (...) Au Mexique et à la France de dessiner ensemble leur avenir commun dans le respect de leurs idéaux", a-t-il poursuivi avant d'aller visiter l'exposition "France-Mexique", proposée jusqu'au 23 août par la Région à la "Villa latina". Non sans avoir été remercié par Enrique Peña Neto qui n'était pas, au contraire de Michel Vauzelle, accompagné de son épouse. Tiré à quatre épingles dans un costume sombre, le président mexicain, élu en 2012, a rapidement cerné les deux enjeux principaux de son déplacement. À savoir le resserrement "des liens avec la région" par le "partenariat stratégique avec Airbus, établi au Mexique, un secteur aérospatial qui est devenu l'une des dynamiques de notre pays". Mais aussi "la lutte commune visant à atténuer les effets du réchauffement climatique". Et rien ne pouvait mieux souligner ces deux thématiques qu'un survol du Parc national des calanques effectué un peu plus tard dans l'après-midi.
Au préalable, le président mexicain aura rapidement apprécié les lanceurs de drapeaux venus de Parme pour évoquer une tradition provençale du Moyen Âge, puis coupé sa journée marathon en déjeunant en préfecture au côté de Michel Cadot. De retour en mairie peu après 15 h pour une réception de haut vol (lire ci-contre), Enrique Peña Neto s'est ensuite éclipsé à Marignane pour rejoindre François Hollande qu'il n'a plus quitté jusqu'en soirée pour finalement dîner au Mucem. Un planning réglé au millimètre, en quelque sorte, qu'aucune fausse note n'est venue troubler.
(*) La France aime le Mexique.