Exister est une réalité, un fait, vivre est un art.
Pendant des millénaires, la religion a rempli le rôle de l’éducation de notre manière de vivre et s’est faite directrice de nos vies intérieurs. Aujourd’hui, elle est de moins en moins influente, peut-être est-elle trop rigide pour un monde en pleine transformation et ne correspond plus aux aspirations naturelles des individus-citoyens en quête de sens. Faite de règles qui ne parlent plus qu’à une minorité, elle devrait pouvoir renouveler son regard, son langage pour toucher les âmes.
Etouffés par une forme de déshumanisation idéologique et égoïste, nous nous tournons vers de faux prophètes, sans penser à nous inspirer des philosophes qui ont toujours légué les clés du “savoir vivre ensemble” pour nous aider à accepter la vie comme elle devrait être et nous imposer à vivre dans “l’ici et maintenant” et non “ailleurs et plus tard”…
Nous sommes tous confrontés à un certain nombre de faits que nous n’avons pas choisis, que nous n’avons pas voulus et qui nous sont imposés. Cela commence par notre lieu de naissance, notre famille, l’époque à laquelle nous vivons, c’est aussi notre corps, nos capacités physiques, nos qualités intellectuelles et aussi nos handicaps. Ensuite vient s’ajouter pour compléter le tableau, les évènements qui nous transforment et que nous ne contrôlons pas: les maladies, la vieillesse et… la mort. Ainsi va le “sort” de tout être humain.
Tout se bouscule entre “ce qui dépend de nous” ( opinion, désirs, aversion…) avec ce qui nous appartient de changer et “ce qui ne dépend pas de nous” (corps, conditions de naissance, etc…). Vouloir changer ce qui ne dépend pas de nous c’est mettre un masque et devenir une sorte d’acteur dans un rôle qui affiche son apparence aux yeux des autres.
Je souhaite que tout au long de 2017, vous laissez tomber vos masques réservés aux seuls temps des carnavals et que vous faites de cette année nouvelle un temps fort d’amitié, de solidarité et d’actions concrètes envers les plus démunis d’entre-nous et de tous ceux qui ont besoin des autres en ces temps difficiles et inhumains.
“Que m’importe ce qui n’importe qu’à moi. »
Christian Morisot