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Fraternité d’armes : jouer collectif par-delà la Légion

"La fraternité se noue dans le don commun à plus vaste que soi

 

 

Il y a 10 ans, "frères d'armes" était le thème retenue pour Camerone. À la Maison mère, légionnaires, parachutistes d’infanterie de marine, chasseurs alpins, élèves officiers de Saint-Cyr et anciens combattants honorèrent de leur présence cette cérémonie au cours de laquelle le chef de bataillon (er) Roger Faulques remontait la voie sacrée en portant la main du capitaine Danjou. À sa manière, la Légion étrangère montrait ainsi qu’elle portait haut l’estime de ceux avec lesquels elle se bat. La fraternité d’armes unit ceux qui choisissent le métier des armes, d’abord par la libre acceptation de règles communes, puis par le partage de l’expérience et du vécu militaire. On devient frères d’armes lorsqu’on va au combat ensemble, mais aussi par l’égalité des devoirs. “La fraternité se noue dans le don commun à plus vaste que soi”, écrivait Antoine de Saint-Exupéry dans Pilote de guerre.

Les légionnaires ont très souvent combattu avec des soldats issus d’autres corps de l’armée française et aux côtés de leurs alliés.

À Tuyen Quang, en 1884 et 1885, la Légion étrangère livre un combat héroïque contre les Pavillons noirs, lutte qui constitue un de ses plus brillants fait d’armes. Une canonnière de la Marine les appuie. Elle combat avec ses frères d’armes tirailleurs tonkinois, ceux du détachement d’artillerie de Marine et du détachement du génie. Les légionnaires n’oublient pas le sergent Jules Bobillot !

À Narvik, en 1940, la 13e DBLE, aux ordres du général Bethouart, commandant la Brigade de haute montagne française, s’illustre aux côtés des chasseurs alpins de la 5e et de la 27e Demi-brigade de chasseurs alpins et d’une Brigade polonaise.

En 1950, en Indochine, légionnaires, français, marocains, algériens et vietnamiens tombaient côte à côte dans les combats de la RC4. C’est ensemble que sautèrent sur That Khé les légionnaires du 1er REP et les parachutistes coloniaux du 3e Bataillon colonial de commandos parachutistes. C’est ensemble que, devenus frères d’armes, ils affrontèrent, après la récupération des rescapés des colonnes Charton et Lepage, les violents assauts du vietminh dont peu réchappèrent.

Plus près de nous, à Loyada, en février 1976, les légionnaires du 2e REP et de la 13e DBLE donnent l’assaut pour libérer des otages détenus dans un bus par le Front de Libération de la Côte des Somalis, en travaillant étroitement avec le GIGN.


Aujourd’hui, sur les théâtres d’opérations, la Légion n’est jamais seule. Elle est accompagnée, appuyée et soutenue par ses frères d’armes des différentes unités de l’armée de Terre, des autres Armées et Services, forte de sa culture du collectif et consciente des atouts que représente la somme des compétences tendues vers un même but. Avec ses alliés, elle combat au Sahel ou sur d’autres théâtres d’opérations. Les partenariats et les binômages entre compagnies et régiments de Légion, bâtiments de la Marine nationale, escadrilles de l’armée de l’Air ou unités étrangères contribuent aussi à la connaissance mutuelle et à l’augmentation de la capacité opérationnelle. Enfin, elle rend un hommage appuyé à ceux qu’elle côtoie au combat : l’honorariat est une des plus belles marques de son estime envers celles et ceux qui, bien que ne servant pas dans ses rangs, participent, parfois au péril de leur vie, à ses succès ou ses victoires.

Et si vous cherchez encore la preuve de la force de la fraternité d’armes, si en voulez des manifestations tangibles, regardez et écoutez nos anciens : “bien au-delà des grades, quand ils évoquent leurs souvenirs, vous verrez dans leurs yeux devenus humides, dans les mots qu’ils échangent en souriant et leur joie manifeste de se retrouver, la trace de leur complicité et la marque des liens indéfectibles qui les unit jusqu’à la mort.

 

 

Général de brigade Denis Mistral,

commandant la Légion étrangère

(Éditorial du magazine Képi-blanc N° 828)


Traduction

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