Nous étions venus nombreux, beaucoup moins que ne le souhaitait le Président de l'association organisatrice de l'évènement, tous en tenue, médailles pendantes, magnifiques. Nous étions tous là pour rendre hommage aux « OPEX », nos militaires engagés dans les opérations extérieures. Ensemble nous faisions bloc autour d’eux, une généreuse petite ville provençale des « Bouches du Rhône » nous ouvrait amicalement ses bras.
La journée avait commencé de manière magistrale sous un soleil d’été au monument aux morts pour continuer au complexe culturel de la ville. Dans une salle de spectacle pleine à souhait, après quelques discours d’accueil et de remerciements adressés directement aux personnels «OPEX», étaient évoqués leurs spécificités professionnelles et les difficultés quotidiennes qu’ils rencontraient dans leurs combats difficiles et lointains. Le programme qui suivait était soutenu et de très bonne facture. La journée se déroulait harmonieusement, les missions et les matériels «OPEX» étaient détaillés avec l’appui de film ou photos parfaitement synchronisés au déroulement des présentations qu’effectuaient les intervenants. Malgré tout, un petit bémol assombrissait mon enthousiasme, je ne comprenait pas le message que l’association voulait faire passer tant il me paraissait évident que nous étions tous convaincus de la noble mission de nos militaires et je regrettais que l’éloge, l’hommage, se limitait à la seule présentation des rôles opérationnels, il manquait à la forme un fond plus intimiste, mais bon...
Vers midi, nos horloges biologiques nous ont fait savoir qu’il était grand temps de déjeuner et tout ce petit monde, cahin-caha, s’est mis tout naturellement en branle, afin de quitter la salle. C’est le moment de l’intervention du Président pour expliquer le déroulement de la suite du programme et du déjeuner qui devrait être pris au réfectoire du collège voisin. Réclamant un silence de bon aloi, le Président précise que le plateau serait composé d’un repas froid, sans alcool, mais aussi, contrariété de taille : la directrice, représentante malgré elle, quoique… de professeurs mal intentionnés, n’autorisait pas les gens en uniforme à mettre les pieds dans son établissement ! Il n’était, disait-elle, absolument pas question, de voir des gens en tenue de l’armée Française dans la salle à manger de son collège. Subséquemment, ceux-ci, stigmatisés - c’est très tendance la stigmatisation, sont allés déjeuner dans un coin caché des regards purs des collégiens, des fois que ceux-ci ressentent une soudaine fièvre guerrière qui pourrait les conduire aux pires excès…
Le Président de l’Amicale ne comprenait pas que les régiments « OPEX » ne répondaient pas en masse à l’hommage qu’il organisait à leur honneur et qu’ils se sentaient, de ce fait même, non concernés par cette manifestation à caractère patriotique. Bien leur en a pris et c’est heureux pour eux ; ils auraient été rejetés, catalogués de pestiférés par ceux pour lesquels ils risquent leur intégrité physique, voire leur vie, comme le disait adroitement avec une conviction émouvante le maire de la ville dans un discours de grande qualité.
La journée avait commencé de manière magistrale sous un soleil d’été au monument aux morts pour continuer au complexe culturel de la ville. Dans une salle de spectacle pleine à souhait, après quelques discours d’accueil et de remerciements adressés directement aux personnels «OPEX», étaient évoqués leurs spécificités professionnelles et les difficultés quotidiennes qu’ils rencontraient dans leurs combats difficiles et lointains. Le programme qui suivait était soutenu et de très bonne facture. La journée se déroulait harmonieusement, les missions et les matériels «OPEX» étaient détaillés avec l’appui de film ou photos parfaitement synchronisés au déroulement des présentations qu’effectuaient les intervenants. Malgré tout, un petit bémol assombrissait mon enthousiasme, je ne comprenait pas le message que l’association voulait faire passer tant il me paraissait évident que nous étions tous convaincus de la noble mission de nos militaires et je regrettais que l’éloge, l’hommage, se limitait à la seule présentation des rôles opérationnels, il manquait à la forme un fond plus intimiste, mais bon...
Vers midi, nos horloges biologiques nous ont fait savoir qu’il était grand temps de déjeuner et tout ce petit monde, cahin-caha, s’est mis tout naturellement en branle, afin de quitter la salle. C’est le moment de l’intervention du Président pour expliquer le déroulement de la suite du programme et du déjeuner qui devrait être pris au réfectoire du collège voisin. Réclamant un silence de bon aloi, le Président précise que le plateau serait composé d’un repas froid, sans alcool, mais aussi, contrariété de taille : la directrice, représentante malgré elle, quoique… de professeurs mal intentionnés, n’autorisait pas les gens en uniforme à mettre les pieds dans son établissement ! Il n’était, disait-elle, absolument pas question, de voir des gens en tenue de l’armée Française dans la salle à manger de son collège. Subséquemment, ceux-ci, stigmatisés - c’est très tendance la stigmatisation, sont allés déjeuner dans un coin caché des regards purs des collégiens, des fois que ceux-ci ressentent une soudaine fièvre guerrière qui pourrait les conduire aux pires excès…
Le Président de l’Amicale ne comprenait pas que les régiments « OPEX » ne répondaient pas en masse à l’hommage qu’il organisait à leur honneur et qu’ils se sentaient, de ce fait même, non concernés par cette manifestation à caractère patriotique. Bien leur en a pris et c’est heureux pour eux ; ils auraient été rejetés, catalogués de pestiférés par ceux pour lesquels ils risquent leur intégrité physique, voire leur vie, comme le disait adroitement avec une conviction émouvante le maire de la ville dans un discours de grande qualité.
A la question conclusion de la journée: « Que peut apporter l'association aux personnels « OPEX » », la réponse semble toute trouvée avec l’absence de réaction immédiate à l’intolérance affichée d’une équipe de fonctionnaires de l’éducation nationale. Certes, la liberté d’expression est légitime dans un pays où la démocratie n’est plus un vain mot, mais rejeter de cette manière ceux qui sont prêt à cet héroïsme collectif et individuel d’avoir à défendre ce qui est le plus cher à leur pays : la liberté, il est à craindre que le pire reste à venir. Malheureusement, cette attitude reste celle de nombreux Français qui exposent ostensiblement une attitude indifférente, voire franchement hostile pour tous les conflits dans lesquels nos « Opex » sont aujourd’hui confrontés et ceci expliquant cela, c’était précisément le moteur, l’idée maitresse, qui animait le souci de l'association d’afficher sa reconnaissance envers nos soldats.
Albert Camus écrivait : « Celui qui regarde un crime sans le dénoncer est plus coupable que celui qui le commet ».
Il serait naïf, de ma part, de me dire surpris, néanmoins, Je déplore cet incident d’une indignité inqualifiable. Rencontré quelques temps après, un officier « Opex », présent ce jour là ; un de ces hommes qui servent leur pays d’adoption à titre étranger me faisait part de sa grande déception ainsi que celle des militaires présents à la journée. Il est regrettable que ces beaux jeunes gens qui sont prêts au sacrifice suprême pour le pays des droits de l’homme et du devoir des citoyens restent marqués par tant d’hostilité à leur égard, ils méritent tellement mieux...
Albert Camus écrivait : « Celui qui regarde un crime sans le dénoncer est plus coupable que celui qui le commet ».
Il serait naïf, de ma part, de me dire surpris, néanmoins, Je déplore cet incident d’une indignité inqualifiable. Rencontré quelques temps après, un officier « Opex », présent ce jour là ; un de ces hommes qui servent leur pays d’adoption à titre étranger me faisait part de sa grande déception ainsi que celle des militaires présents à la journée. Il est regrettable que ces beaux jeunes gens qui sont prêts au sacrifice suprême pour le pays des droits de l’homme et du devoir des citoyens restent marqués par tant d’hostilité à leur égard, ils méritent tellement mieux...