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Légionnaire toujours...

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2013


Castelnaudary. Bientôt Camerone

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Publié le 17/04/2013

Camerone, à castelnaudary, sera commémoré le 4 mai. ./ Photo DDM,

Cent cinquante ans tout rond… Les festivités de Camerone auront un éclat particulier, cette année. Camerone est indissociable du nom du capitaine Danjou, un nom qui parle aux Audois. Cet enfant de Chalabre s'est en effet illustré au Mexique le 30 avril 1863. C'est, en hommage à cet illustre enfant du pays qu'une cérémonie particulière a eu lieu ce dimanche à Chalabre où s'est déroulé le traditionnel cross régimentaire, une prise d'armes et une cérémonie à la maison natale du capitaine Danjou dont la main, pour la première fois, était là, venue de la crypte d'Aubagne, porté par un ancien légionnaire et accompagné par des soldats d'active.

Légionnaires sur les Champs

Camerone, cette année, sera commémorée «en grand» à Aubagne, ce qui explique que les Chauriens devront attendre le week-end suivant pour avoir «leur» cérémonie au «4». Seule aura lieu, le 30, en Lauragais, la traditionnelle veillée. À Castelnaudary, la commémoration aura lieu le week-end suivant, les 4 et 5 mai

Autres événements qui marqueront ce printemps, la remise de galons de sous-officiers en présence du général commandant la Légion étrangère, le 19 avril. Début juin, ce sera un exercice régimentaire qui se terminera - ce n'est pas courant - à Castelnaudary avec, le 7 juin, une remise de képis blancs «particulière». Juillet, c'est le mois de passation de commandement dont celle, le 17, du colonel Talbourdel qui quitte Castelnaudary pour Paris où il est affecté à l'État-major de l'armée de terre. C'est le colonel Marc Lobel, professeur à l'école de guerre, qui lui succédera à la tête du régiment.

Autre moment important pour le «4», le 14-juillet à Paris où le commandant de la Légion en personne sera sur les Champs-Élysées pour le traditionnel défilé avec sept chefs de corps et leurs hommes.


4e édition de la Solidaire

La Solidaire, randonnée cyclosportive au profit des anciens de la Légion étrangère de Puyloubier aura lieu, cette année, du 20 au 22 juin et sera parrainée par l'ancien champion Bernard Thévenet et se déroulera dans les Alpes de Briançon à Barcelonette, le 20 juin, en passant par le col d'Izoard et de Vars ; de Barcelonnette à Roumoule., le 21 juin ; arrivée à Puyloubier le 22 en passant par Moustier-Sainte-Marie, le lac de Sainte-Croix, Aups et Rians. D'ores et déjà, plus de 80 cyclotouristes se sont inscrits. On peut participer à la Solidaire en faisant un don - la somme collectée l'an dernier a permis la rénovation du réfectoire. Pour 100 € versés, 66 sont déductibles des impôts. Renseignements au 04 68 23 76 02.

Gladys Kichkoff

L'hommage à la Légion et au commandant Dupin

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L'amicale des anciens de la Légion étrangère d'Indre et Loire, présidée par Pierre Lorailler, organise vendredi 19 avril, au Grand-Pressigny, la commémoration du 150e anniversaire du combat de Camerone. Camerone est le nom de la ville mexicaine où une poignée de légionnaires s'est illustrée le 30 avril 1863 au cours d'une bataille épique. Ces soldats se sont opposés pendant toute une journée à plus de 2.000 Mexicains. Les cinq survivants (qui avaient promis à leur chef mourant, le capitaine Danjou, de ne pas se rendre) à cours de munitions, chargèrent à la baïonnette. En se sacrifiant, ils permirent à un précieux convoi de passer : la mission était remplie.
Ce sera aussi l'occasion de rendre hommage au commandant Benoît Dupin, tombé à la tête de sa compagnie en Afghanistan le 17 décembre. Une plaque sera ainsi dévoilée sur le monument aux morts du Grand-Pressigny, à 11 h, en présence de la famille Dupin et du 2e régiment étranger de Génie auquel le commandant Dupin était rattaché.

Gonzague Saint-Bris lira le récit du combat de Camerone. Entre les deux cérémonies, à 9 h 30, le père Lallemand surnommé le « Padré » de la Légion étrangère, assisté du père Fortin, dira une messe en l'église du Grand-Pressigny en hommage au commandant Dupin et aux légionnaires tombés au combat.

Commémoration vendredi 19 avril, à partir de 8 h 30, au Grand-Pressigny.


Une cérémonie en hommage aux légionnaires de Camerone

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le 16/04/2013

Les anciens de la Légion étrangère ont rendu hommage aux légionnaires de Camerone. Photo Tiphany Genin.

L’Amicale des anciens de la Légion étrangère de la Côte-d’Or a célébré, ce samedi, à la gendarmerie nationale du boulevard Maréchal-Joffre, à Dijon, le 150e anniversaire de la bataille de Camerone, combat ayant opposé, le 30 avril 1863, au Mexique, soixante-deux soldats de la Légion étrangère contre plus de deux mille ­Mexicains. Une cérémonie solennelle avec les anciens de la Légion étrangère du département, mais aussi ceux de la Haute-Marne et de la Franche-Comté, ainsi que leur famille, a donc été organisée pour rendre hommage à ces hommes anonymes d’une petite unité qui se sont battus jusqu’à la mort pour défendre l’honneur de leur chef, le capitaine Danjou, décédé lors de cet affrontement. Cette fête légionnaire est une des plus importantes pour les anciens combattants car elle célèbre des valeurs comme l’esprit de sacrifice et le don de soi caractéristiques de la Légion étrangère.

Dans un esprit de fraternité, les anciens légionnaires ont donc tenu, lors de cette cérémonie, à réitérer le serment de Camerone qui impose la fidélité entre compagnons d’armes afin de donner l’exemple aux jeunes générations.


Auch. La terre de Camerone au quartier du Seilhan

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Publié le 15/04/2013

Avec Christophe Kalusny, ancien légionnaire comme lui, le Marciacais Jean Cadena a fait «le pèlerinage» à Camerone. Ils en ont rapporté une brique de l'hacienda, ainsi que de la terre du site sur lequel, le 30 avril 1863, 66 gars de la Légion étrangère expédiés là-bas par Napoléon III, refusèrent de rendre les armes face à «l'armée» de 2.000 Mexicains. Hier, quartier du Seilhan, à Auch, autour du monument dédié à la Légion, Jean Cadena n'était pas le moins ému lorsque le colonel Lemmet, qui présidait la cérémonie, déposa, avec d'autres anciens légionnaires, cette «terre mexicaine» au pied de la stèle. Le Marciacais souligne qu'il n'est pas si facile de rapporter ainsi un «souvenir» de Camerone. Effectivement, si chaque légionnaire qui y fait pèlerinage en revenait les poches pleines, le site en souffrirait !

Avant la messe et le rassemblement au monument aux morts, l'amicale des anciens légionnaires du Gers (ils sont une trentaine) a ainsi donné un éclat particulier à la commémoration du 150e anniversaire du combat de Camerone. Elle s'est déroulée en présence de légionnaires actifs du régiment de Castelnaudary et, comme de tradition, il a été chanté «Tiens, voilà du boudin». Pour les Suisses et les Alsaciens mais toujours pas pour les Belges, ces… tireurs au cul !

A peine avait-elle chanté cela que l'assemblée (légionnaires, anciens combattants, familles, curieux) était invitée à partager le boudin et le vin blanc. A Auch, la place de la Légion est desservie par la rue du Capitaine-Danjou. «Un héros parmi les héros de Camerone», rappelle Jean Cadena.

B. D.

"Légionnaires. Portraits": c'est sobre, c'est magnifique, c'est un livre paru chez Nimrod

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14.04.2013

nimrod.jpg

J'avais été tenté d'annoncer la sortie de cet ouvrage dans le post consacré au dictionnaire de la Légion étrangère. Puis je m'étais ravisé. Plutôt, comme on dit, juger sur pièces. Le livre, publié chez Nimrod, est enfin sorti. Et il mérite, incontestablement, un post laudatif.  A elle seule, la couverture, magnifique, donne le ton. Il s'appelle Johnny Martineau, du 1er RE (la photo a été prise en juillet 2008).

Fruit d’un travail de plus de cinq années, Légionnaires. Portraits permet, comme l'explique l'éditeur, de pénétrer l’univers des légionnaires depuis la première journée de leur engagement jusqu’à la fin de leur vie dans la célèbre institution de retraite de la Légion à Puyloubier.

Pas une photo d'Afghanistan, pas une du Mali... Ce n'est pas un regret. Au contraire. L'absence de marqueurs temporels contribue à l'intemporalité du mythe.

Le photographe Jean-Baptiste Degez, qui a suivi ces hommes en France, mais aussi à Djibouti ou en Guyane, à réussi à les convaincre de dévoiler leurs visages et leurs traditions devant son objectif. Sa galerie de portraits intimistes ou de scènes de vie est mise en valeur par des textes du journaliste Henri Weill qui sont "autant d’anecdotes et de tranches de vie où l’extraordinaire cotoie l’incroyable".

Légionnaires. Portraits, éditions Nimrod, 368 pages, 49€.


Célébrations de la Bataille de Camerone

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Le 12 avril 2013

La main articulée du Capitaine Danjou, retrouvée au lendemain de la bataille, dans les ruines de l'hacienda de Camaròn de Tejeda. PHOTO/© D.R
 
CHALABRE Samedi 13 avril, le souvenir du combat de Camerone sera évoqué dans le village natal du Capitaine Jean Danjou, à l'occasion de la célébration du 150e anniversaire de la bataille qui opposa les troupes mexicaines au corps expéditionnaire français (30 avril 1863). En ouverture de cette journée commémorative, une épreuve sportive permettra à plus de 500 légionnaires, de disputer le Cross de Camerone (7,5 km), au départ du terrain jouxtant le stade intercommunal. À partir de 11 h 30, une messe sera célébrée en l'église Saint-Pierre, par l'abbé Raymond Cazaban. À 15 h, une prise d'armes se déroulera devant la mairie, cours Sully, suivie d'une cérémonie devant la maison natale du Capitaine Danjou. À 15 h 45, la cérémonie à laquelle prendront part les associations d'anciens combattants, se déplacera jusqu'au monument aux Morts. À 16 h 15, vin d'honneur sous la halle, avec les interventions du colonel Yann Talbourdel chef de corps du 4e Régiment Étranger, du lieutenant-colonel Jean-Paul Bustos, président de l'AALE 11, de Christian Guilhamat maire, et du représentant du préfet. Tout au long de la journée (de 10 h à 18 h), présentation de matériel sous la halle, exposition d'uniformes et maquettes, expositions de livres et documents (Il était une fois Chalabre). L'Amicale des Anciens de la Légion étrangère proposera l'exposition du 70e anniversaire de la Bataille de Bir-Hakeim.

Un enfant de Rivel, Mort pour la France, au Mexique

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Le 12 avril 2013

A quelques jours de la célébration du 150e anniversaire de la Bataille de Camerone, Louis Vives, déporté du travail de 1943 à 1945 à Vienne (Autriche), se souvient avoir visité la célèbre Crypte des Capucins. Dans ce lieu de sépulture qui a accueilli depuis 1633, 146 membres de la Maison d'Habsbourg, se trouve le sarcophage de Maximilien 1er. Ce dernier avait été pressenti pour occuper le trône du Mexique en 1863, afin de satisfaire les ambitions impérialistes de Napoléon III. Les historiens classiques n'ont généralement pas été tentés de s'étendre sur les détails de la guerre du Mexique, mais un triste destin emmènera l'archiduc devant un peloton d'exécution, le 19 janvier 1867 à Queretaro. Louis Vives, instituteur aujourd'hui retraité et membre de l'équipe de rédaction du journal de Rivel, avait écrit un article publié en 2007, dans le n° 24 des "Murmures du Riveilhou". Dans lequel il fait le parallèle entre deux destinées, dans les termes suivants : "Notre Etat-civil permet aujourd'hui de rendre les honneurs à un enfant de notre commune, décédé à Mexico le 27 juin 1863, "par suite d'affection typhique". Nous apprenons dans cet extrait mortuaire, transcrit par le maire de Rivel, Auguste Rolland, que le militaire Jean Renoux, voltigeur au 95e Régiment d'infanterie de ligne, 1er Bataillon, était né à Rivel, au hameau de La Calmette, le 11 novembre 1836. Il était le fils de Jean Renoux et de Marguerite Roux. L'acte précise qu'il est décédé à l'ambulance du quartier-général, à Mexico. Nos voisins de Chalabre célèbrent chaque année la mort héroïque du capitaine Danjou, pendant cette expédition du Mexique où la Légion étrangère se couvrit de gloire, principalement à la Bataille de Camerone. Suite à nos recherches, nous pouvons dire qu'il y avait aussi un enfant de Rivel, qui a laissé sa vie dans cette guerre parfaitement inutile. Le corps de Maximilien repose dans la Crypte de Capucins à Vienne, au milieu de toute la famille royale d'Autriche, mais où Jean Renoux a-t-il été inhumé ?". 


Assemblée générale du comité d'entente des associations de combattant de l'Hérault

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10/04/2013

Le mardi 12 mars, les présidents des 49 associations combattantes du Comité d'Entente des Associations de Combattants de l'Hérault ( C.E.A.C.H ) étaient convoqués en assemblée générale salle Frédéric Bazille.  Le quorum atteint, les délibérations ont débuté dès 10h pour en arriver très vite à une vive indignation unanime à l'égard de l'invitation envoyée en leur nom par le service protocolaire de la mairie de Montpellier à l'occasion du 19 mars, en totale contradiction avec leur position ferme et définitive sur cet épineux problème, la date du 5 décembre devant être maintenue. « La bourde est certes d'un très mauvais goût, surtout en période pré-électorale » selon un des membres.

Cette réaction unanime a été reçue par les autorités présentes ; Joëlle Latapie-Sudret, directrice de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre ( O.N.A.C ) de Jean Rabaglia, président départemental Union Nationale des Combattants de l'Hérault ( UNC ) , de Paul Batut, président de la section des Anciens Combattants de Juvignac, de Jean Claude Bouisseren, élu  délégué aux Anciens Combattants; les paroles que ces derniers ont prononcées par la suite ont été d'un grand réconfort ainsi que d'un soutien sans faille.

Avant ces interventions, l'ordre du jour s'était déroulé selon les normes, avec le respect de la minute de silence en hommage aux morts, l'approbation du compte-rendu de l'assemblée précédente et la présentation d'une situation financière claire,  approuvée et adoptée à l'unanimité. L’élection du bureau a vu le non renouvellement des candidatures du vice-président André Geyres et du secrétaire général Jean-Pierre Joseph, et  l'arrivée de Charles Janier futur président  de l'ASAF ( Association pour le Soutien de l'Armée Francaise ) et de celle de Claude Gradit président de l'ANOCR ( association des officiers de Carrière à la Retraite ) dont les fonctions seront précisées lors de la prochaine réunion de bureau et votées au cours de la prochaine assemblée.

Pour finir,  le président Jean Rabaglia à fait l'historique de ce Comitécomité de la plus haute importance qui regroupe dans notre département 50 associations, soit plus de 20 000 membres. Jean Claude Bouisseren à insisté sur le rôle du comité  chargé de défendre les valeurs fondamentales du monde combattant, puis Joëlle Latapie-Sudret à évoqué l’emménagement des services dans les nouveaux locaux,  en se prêtant à la séquence des questions-réponses avant que tous les participants soient convié à partager le pot de l'amitié.


La Roque-sur-Cèze

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09/04/2013

Le professeur Comor entre Pierre et Yolande Rigaud. (© D.R)

André-Paul Comor, auteur de nombreux ouvrages sur la Légion étrangèreCe vendredi 29 mars, en soirée, le professeur André-Paul Comor a séduit le nombreux public, présent à la médiathèque de Bagnols, pour commémorer le 150e anniversaire de Camerone. En première partie, Gérard Mignard avait présenté la campagne du Mexique (1861-1866). Par son érudition et son éloquence, M. Comor a évoqué avec minutie et rigueur, le combat de Camerone, épisode glorieux devenu le symbole du dévouement jusqu'au sacrifice suprême des légionnaires. Cette soirée était présidée par le général de Saint-Chamas, commandant la Légion étrangère, et le général Kolodziez, commandant la 6e Brigade légère blindée, en compagnie du colonel Gombaut, commandant le 1er Régiment étranger de génie de Laudun, et son état-major. Maître de conférence à l'Institut d'études politiques (IEP) d'Aix-en-Provence, Comor s'est spécialisé dans l'histoire militaire et plus particulièrement, l'histoire de la Légion étrangère. Il a publié de nombreux ouvrages, notamment, un sur cette troupe d'élite aux presses universitaires, ainsi que les Carnets du Colonel Brunet de Sairigné. Tout récemment, est paru son récit de Camerone à l'aide de tous nouveaux documents inédits qu'il a découverts au Mexique. Il y a quelques jours, il a publié un gros pavé (1 200 pages), Le Dictionnaire de la Légion étrangère. Il a dirigé cet énorme travail collectif de longue haleine qui lui a demandé quatre années de travail. C'est à La Roque-sur-Cèze, à la maison d'hôtes de Yolande et Pierre Rigaud, où il séjourne, qu'il précise : "Dans ce livre, le lecteur découvrira, à la fois, les zones d'ombre et de lumière de cette institution, véritable société militaire à nulle autre pareille dont la renommée a fait le tour du monde." Le professeur Comor est revenu depuis à Bagnols. C'était le vendredi 5 avril, à la salle multiculturelle, pour présenter ce dictionnaire et participer aux différentes tables rondes sur le thème 'Légionnaires, parlez-nous de vous'.


Forces spéciales : "Nous ne pouvons pas tout faire, tout le temps et partout"

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Publié le 05/04/2013

Le chef des opérations spéciales françaises, le général Gomart, nous parle de la manifestation SOFINS et des opérations en cours au Mali. Entretien.

Le général Gomart, chef des forces spéciales françaises, s'est confié au "Point". © Frank Perry / AFP

Le COS (Commandement des opérations spéciales) fête cette année le vingtième anniversaire de sa création. À sa tête depuis l'été 2011, le général de division Christophe Gomart, 52 ans, organise la semaine prochaine à Souge (Gironde) une manifestation inédite, le SOFINS (Special Operation Forces Innovations Network Seminary). Ce sera le premier rassemblement en Europe de dizaines de responsables de forces spéciales et de représentants d'unités venus pour l'occasion du monde entier. Tous pourront assister à des présentations de matériels exclusifs produits par une centaine de PME françaises, à des démonstrations dynamiques sur le terrain de manoeuvre du 13e régiment de dragons parachutistes et à des conférences. Le général Gomart a accepté de répondre aux questions du Point et d'évoquer les raisons pour lesquelles il a souhaité que cette manifestation se tienne. Il évoque aussi, pour la première fois, les opérations en cours au Mali.

 

Le Point : Vous commandez le COS (Commandement des opérations spéciales), qui organise du 9 au 11 avril le premier SOFINS au camp militaire de Souge, non loin de Bordeaux. Pourquoi cette initiative ?

Général Christophe Gomart : Parce qu'elle n'existait pas ! Les forces spéciales se retrouvaient jusqu'à maintenant lors de deux manifestations autour du thème spécifique des équipements. L'une aux États-Unis, le SOFIC (Special Operations Forces Industry Conference) ; l'autre en Jordanie, le SOFEX (Special Operations Forces Exhibition). Or, dans le cadre du 20e anniversaire du COS, il nous a semblé utile de rassembler pour une exposition et un cycle de conférences à la fois les 104 entreprises françaises, principalement des PME, qui nous accompagnent au quotidien, des centres de recherche et universitaires, et nos camarades des unités de forces spéciales étrangères. Nous avons invité près de cinquante pays. Trente-trois ont répondu présents et enverront des délégations qui pourront notamment assister à une série de démonstrations. Nous avons été très soutenus dans ce projet par Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, et par l'amiral Édouard Guillaud, chef d'état-major des armées.

Les forces spéciales sont par définition des troupes peu nombreuses, dont les équipements très particuliers n'ont pas vocation à équiper toutes les unités. En quoi est-il intéressant pour vous de les rassembler ?

Dans chaque unité des forces spéciales, il existe une petite cellule de recherche et de développement qui met au point des équipements très spécifiques, et parfois même des modes d'action originaux. Ces cellules travaillent avec des PME qui affinent ou réalisent leurs idées en matière d'armement, de tenues de combat, d'équipements variés. Ces entreprises, mais aussi des universités ou des centres de recherche étaient très demandeurs d'une présentation de leurs savoir-faire à la communauté des forces spéciales françaises et étrangères, mais aussi à leurs concitoyens à travers la presse invitée à cette manifestation. Je précise que ce sont les exposants qui financent l'essentiel de cette manifestation, en payant un droit d'entrée.

Cette manifestation se tient au camp de Souge, le grand terrain d'entraînement du 13e régiment de dragons parachutistes. Pourquoi ?

La région Aquitaine est très marquée par la présence de plusieurs unités du COS sur son territoire. Nous sommes très soutenus par son président Alain Rousset et par Marie Récalde, députée de la Gironde et membre de la commission de la Défense. Plusieurs entreprises de ce bassin économique gravitent autour des équipements aéronautiques ou assimilés (la "troisième dimension") et se sont montrées particulièrement intéressées. Quant au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, il viendra inaugurer SOFINS le 9 avril. Cette manifestation s'intègre parfaitement à son initiative de pacte Défense-PME.

Pourriez-vous donner quelques exemples de ces équipements nouveaux que le COS utilise ?

Engagé dans une réelle démarche prospective, le travail d'évaluation réalisé par nos cellules études, en partenariat avec des entreprises, permet de répondre à des besoins opérationnels précis et exigeants. Il s'agit à chaque fois de déterminer l'intérêt et l'efficacité opérationnelle d'équipements nouveaux. Plusieurs exemples illustrent la pertinence de cette démarche. C'est ainsi le cas de systèmes permettant d'améliorer les capacités de tir de précision à partir d'un hélicoptère, ou encore l'efficacité ponctuelle du largage dans le domaine de la livraison par air. Autres exemples, les équipements permettant d'accroître la furtivité des embarcations aux ondes électromagnétiques, mais aussi la retransmission des images captées par les drones tactiques déployés au profit du renseignement des groupes au sol.

Le COS est actuellement très engagé au Mali. Quelles sont les premières leçons que vous tirez de cette guerre ?

Je ne serai pas très disert sur les opérations en cours ! Mais je peux vous dire que si le COS n'avait pas existé, avec ses hommes, ses moyens dédiés, en particulier aériens et aéromobiles, et ses modes d'action spécifiques, la guerre au Mali aurait été différente. Du 11 janvier, date du premier engagement de nos forces, marqué par la mort du commandant Damien Boiteux, au 8 février, date de la prise de Tessalit, le rôle du COS a été déterminant. Il a en effet été un des acteurs majeurs de la libération du territoire malien, reprenant nombre de villes jusqu'à l'Adrar des Ifoghas. La prise de Gao par exemple a été conduite lors d'une opération combinée entre nos éléments arrivés par la route pour prendre le pont sur le Niger et nos opérateurs mis en place par air pour préparer les posés d'assaut des avions qui ont suivi. En moins d'une heure, une centaine de commandos étaient sur place et ont tenu trois jours avant l'arrivée de forces plus nombreuses. Grâce à sa souplesse, à sa réactivité et à ses capacités à agir, soit de manière autonome, soit en coordination avec les forces conventionnelles, le COS a été un véritable démultiplicateur d'efficacité. Il a permis à la force Serval de prendre l'initiative, d'imposer une manœuvre très rapide à notre ennemi et de lui infliger des pertes conséquentes, là même où il pensait pouvoir nous défaire.

Le COS est une petite unité aux moyens variés et puissants, mais tout de même modestes. Ne court-il pas un risque de surchauffe ? Êtes-vous assez nombreux ?

Je ne vais pas vous dire que les matériels du COS ne ressentent aucune fatigue ! Le désert est usant... Mais les hommes et les femmes du COS sont en excellente condition, et poursuivent sans faiblir une mission intense. Au risque de vous étonner, je pense que notre dimension est la bonne. Si tous mes vœux étaient réalisés, le COS compterait peut-être une centaine d'hommes supplémentaires, notamment pour renforcer l'état-major. Avec 3 400 personnels, nous sommes contraints de garder la tête froide, de savoir que nous ne pouvons pas tout faire, tout le temps et partout. Ce qui compte à mes yeux, c'est que je puisse garantir au chef d'état-major des armées de disposer en permanence d'un outil parfaitement au point, interarmées (terre-air-mer), capable de mener des opérations spéciales, lui assurant ainsi une vraie liberté d'action stratégique. Peu de pays possèdent une telle capacité.


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