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2013


Les Amis de la Légion étrangère à la découverte du Musée

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Publié le lundi 25 mars 2013

L’assemblée générale de la Société s'est tenue samedi pour présenter l'avancée des aménagements

Une visite du nouveau Musée a débuté par les 800 m² rénovés suivant les codes de ce corps d'élite, avant

de se poursuivre dans l'aile d'extension nouvelle de 1 200 m² qui a su séduire les visiteurs.

Le Gal Le Flem a remercié l'assistance et après l'intervention du Gal de Saint-Chamas, l'assemblée générale

s'est terminée par un dépôt de gerbe au monument aux morts.

Le Gal Le Flem a remercié l'assistance et après l'intervention du Gal de Saint-Chamas, l'assemblée générale

s'est terminée par un dépôt de gerbe au monument aux morts.

Le Gal Le Flem a remercié l'assistance et après l'intervention du Gal de Saint-Chamas, l'assemblée générale

s'est terminée par un dépôt de gerbe au monument aux morts.

Entre mythe et réalité, histoire et avenir, hommes et icônes, le public a découvert le nouveau musée de la

Légion qui ouvrira ses portes au public pour Camerone le 30 avril.

La Société des Amis du Musée de la Légion étrangère, présidée par le général (2S) Bruno Le Flem, a tenu, samedi, son assemblée générale au quartier Vienot, dans l'enceinte du 1er Régiment. Les 108 membres présents et les 251 représentés forment plus du tiers de l'association qui s'est ainsi retrouvée dans la convivialité pour ses dix ans d'existence. Et ce rendez-vous a permis à chacun de mesurer le chemin parcouru.

Au cours de cette réunion et devant les autorités présentes, le député de la 9e circonscription, Bernard Deflesselles (Pays d'Aubagne et de l'Étoile) et Jean-David Ciot de la 14e circonscription (Pays d'Aix), Georges Guinieri, le maire de Puyloubier, l'adjointe Maryse Sevin, représentant le maire de Gémenos Roland Giberti, le président de la Société des Amis du Musée de la Légion étrangère, le général (2S) Bruno Le Flem a fait une rétrospective rapide des événements majeurs ayant émaillé la vie de la SAMLE pendant ce décennat : "Expositions au château de Vincennes, au Val de Grâce, à Aubagne ou Gémenos, salons des artistes de la Légion étrangère à Aubagne, acquisitions de pièces de collection permettant l'enrichissement du Musée, entretien du Musée de l'uniforme de Puyloubier ; et surtout, à partir de 2007, lancement d'une souscription pour la construction du nouveau Musée de la Légion étrangère, a-t-il égrené. Sept ans d'efforts ont permis la réalisation d'un bâtiment avec un nouveau parcours muséographique que les sociétaires ont déjà pu admirer, même si toute la mise en place n'est pas terminée. Ceux qui découvraient cette réalisation encore inachevée ont compris que nous aurions un musée du XXIe siècle qui devrait ouvrir ses portes au public après les fêtes de Camerone le 30 avril." Une célébration d'autant plus historique qu'il s'agit du 150e anniversaire de ce combat légendaire auquel assistera le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Le général Le Flem a conclu en remerciant toutes les parties prenantes à ce projet "Grand Musée" : régiments étrangers, collectivités, élus... Et après l'intervention du général Christophe de Saint-Chamas, commandant la Légion étrangère qui a salué le rôle de la SAMLE dans son soutien au patrimoine légionnaire, l'assemblée générale s'est terminée par un dépôt de gerbe au monument aux morts.

Une visite du nouveau Musée de la Légion étrangère, au coeur du 1er Régiment, "qui est encore un chantier inachevé", a tenu à préciser le général Christophe de Saint-Chamas, a ensuite débuté par les 800 m² rénovés suivant les codes de ce corps d'élite, avant de se poursuivre dans l'aile d'extension nouvelle de 1 200 m² qui a su séduire les visiteurs.

Un repas convivial a enfin conforté les anciens et les nouvelles recrues, les civils comme les militaires que le projet était en bonne voie pour devenir la vitrine patrimoniale de la Légion, à Aubagne, en Provence et dans le monde.

Nathalie Cornand.

Défense : les scénarios noirs des coupes budgétaires

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25.03.2013

Des Rafale sur le porte-avions "Charles-de-Gaulle". | PATRICK VALASSERIS/AFP

Un "tsunami", une "rupture historique", "la fin annoncée de la puissance française": ces mots, jetés dans le débat par les acteurs de la défense nationale et les responsables politiques, ne paraissent plus exagérés à la lecture des chiffres qui sont soumis aux premiers grands arbitrages de François Hollande, mardi 26 mars, en conseil de défense.

Après une première réunion vendredi 22 mars, ce rendez-vous va permettre "d'entrer dans le dur", selon un observateur. D'un côté, le plan du ministère du budget, scénario dit "Z" d'une progression nulle en valeur, qui aboutirait à une baisse de 30 milliards d'euros de l'effort militaire de la France d'ici à 2020, soit une annuité budgétaire de moins en six ans. De l'autre, le scénario "Y" de la défense, destiné à sauver l'essentiel avec 15 milliards de moins, qui aboutirait quand même à diviser par deux la capacité d'intervention des armées françaises.

31,4 MILLIARDS DE BUDGET

Mi-avril, le chef de l'Etat aura validé la nouvelle feuille de route stratégique du pays – le Livre blanc pour la défense nationale – et le cadre financier qui l'accompagne. Une nouvelle loi de programmation militaire 2014-2019 sera présentée en conseil des ministres en juillet pour être soumise au Parlement à l'automne. Mais alors que la programmation budgétaire devait découler de la stratégie, les deux démarches ont été parallèles. Le Livre blanc, déjà livré, pourrait même être réécrit début avr...


Patricia Adam (PS) : "Bercy veut tuer le ministère de la défense"

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25.03.2013

Patricia Adam, présidente socialiste de la commission de la défense de l'Assemblée nationale, estime qu'"on ne peut plus descendre" davantage le budget de la défense.

Vous demandez au président de préserver le budget de la défense, comment le convaincre ?

Patricia Adam Nous n'avons jamais été dans une période aussi importante, au regard des options stratégiques du pays à l'horizon des vingt prochaines années. Le retour à l'équilibre des comptes publics est aujourd'hui l'enjeu principal pour le président de la République. Respecter un déficit de 3 % du PIB comme le veut l'Europe est un enjeu stratégique. Mais il faut trouver un bon équilibre : mesurer, s'il doit y avoir des efforts sur la défense, les conséquences que cela peut avoir sur nos capacités à intervenir comme nous le souhaitons (seuls sur une durée courte et "en premier" comme on l'a fait au Mali, ou uniquement avec d'autres alliés), sur l'entraînement de nos forces, et sur notre industrie.

Le scénario de Bercy vise à tuer le ministère de la défense. Dès 2015, si on le suit, il ne lui restera que la sécurité nationale (la gendarmerie), les forces spéciales et la dissuasion. Toutes les forces conventionnelles auront disparu.

Ce n'est pas en tuant le budget de la défense que l'on équilibrera les comptes. Sur ce point, une communion d'idées avec l'opposition règne à la commission de la défense, car l'enjeu est la sauvegarde des intérêts nationaux.

Les députés socialistes ont adressé à François Hollande une lettre pour lui rappeler que le budget de la défense baisse depuis cinquante ans et que si un ministère a fait des efforts de rationalisation, c'est bien celui-là. Le budget représentait 4,3 % du PIB en 1966, 2,97 % en 1981, 1,6 % en 2002, 1,56 % en 2012. On ne peut plus descendre.

La défense a devant elle une "bosse budgétaire" – des commandes qui ne sont pas financées – de 45 milliards d'euros, et il manque 4 milliards sur la loi de programmation 2009-2014. Comment faire ?

Le delta par rapport à la trajectoire financière est impossible à combler, même avec une croissance économique retrouvée importante, à laquelle nous ne pensons pas. Autour de nous, les menaces ne sont pas en diminution, le monde se militarise, et les Etats-Unis n'ont plus la même posture vis-à-vis de l'Europe. Nous demandons au moins le maintien en l'état du budget à 31 milliards d'euros pendant deux à trois ans en volume, en escomptant un rebond de croissance en 2016. La défense peut encaisser deux-trois ans d'apnée, mais pas plus.

Quelles solutions concrètes proposer ?

Nous pouvons encore repousser quelques programmes d'équipement. Les états-majors ont des solutions d'attente et ont fait des propositions d'économies intéressantes. Mais il nous faut des recettes exceptionnelles : elles peuvent venir de la vente des participations de l'Etat dans les groupes industriels de défense, c'est une proposition que nous faisons.

Faut-il sortir la défense de la règle des 3 % ?

La France est le seul pays en Europe avec le Royaume-Uni à continuer à faire un effort de défense. Même si l'on met de côté la dissuasion, cet effort est aussi l'assurance-vie des autres Européens. Nos engagements internationaux, les opérations que nous menons doivent être considérés dans la sécurité collective. La question de l'agrégat retenu pour le calcul du déficit devient essentielle. La question peut être débattue. Nous n'avons pas le choix. C'est un débat entre les pays qui ont la volonté de faire et les autres.

Quel rôle va jouer l'expérience du Mali dans les arbitrages ?

Le président a pris au Mali une décision rapide, en connaissance et en responsabilité. Il a parfaitement conscience de la qualité de son armée, de la formation de ses hommes et de ses capacités, mais aussi de ses manques. Il a aussi conscience de l'importance de la voix de la France au plan international, au conseil de sécurité de l'ONU, vis-à-vis des Américains qui nous apportent leur aide, et face aux Européens.

On ne peut pas vouloir des avancées de l'Europe en matière de défense en baissant la garde. Si nous le faisons, nous envoyons un signal complètement négatif. Compte tenu du point auquel nous sommes arrivés, la seule question à se poser est : que veut-on faire de notre outil de défense ?


Foulées d'Angoulême: les résultats complets et les vidéos

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Le 23 mars

Un record de participants a été battu, le recordman du meilleur temps a eu chaud. /. PHOTO/ Par Majid Bouzzit 

 

Inscrit de dernière minute au départ des Foulées d'Angoulême, le légionnaire de l'Athleg Provence Jean-Claude Nyonizigie, Tchadien d'origine de 25 ans membre de l'équipe de France militaire de cross, a remporté ce samedi les Foulées d'Angoulême devant le Poitevin Abdou Dahoud et les jumeaux de Pessac Mickaël et Damien Gras.

Il s'est imposé en 29'31'' à 24 secondes du record de 2011. Cette édition a de nouveau battu tous les records avec près de 1960 coureurs au départ.

1. Niyonizigiye Jean-Claude (Athleg Provence) 29’31’’; 2. Abdou Daoud Ahmat (Poitiers Etudiants Club Athlet) 29’34’’; 3. Gras Michael (Pessac Ac) 29’56’’; 4. Gras Damien (Pessac Ac) 30’03’’; 5. Daubord Brice (Endurance 72) 30’36’’; 6. Duchampt Felix (Stade Clermontois) 30’52’’; 7. Grenetier Benjamin (As Saint-Junien) 31’12’’; 8. Ngure Jonh (Ken) ( Ua Maisons Laffitte) 31’34’’; 9. Brulet Mathieu 31’36’’; 10. El Ahmadi Mustapha (As Saint-Junien) 31’40’’.

Légionnaire et boxeur, Riadh Sahraoui a impressionné les lecteurs de La Montagne

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23/03/13

Riadh Sahraoui avec les lecteurs de, mardi soir à la halle des sports. - photo : cécile champagnat

Entre deux entraînements, Riadh Sahraoui s’est confié à nos lecteurs. Le Montluçonnais est prêt à défendre ce soir sa ceinture mondiale. Son objectif : « Faire de la belle boxe » devant son public.


Face à l'insécurité, Jean, 80 ans, menace de sortir avec son arme à Huy

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Publié le Samedi 23 Mars 2013

Difficile de croire que Jean Dubois a 80 ans. Encore en pleine forme, l’octogénaire n’est pas du genre à baisser le regard devant les malfrats. Au contraire… L’ancien légionnaire en a ras-le-bol de l’insécurité dans la cité mosane. Et si les violences continuent, il est prêt à sortir son arme : un magnum. Il propose aussi des patrouilles nocturnes, comme en Afrique, pour dissuader les voleurs.

Jean Dubois n’a jamais connu autant de violence.

Une chose est sûre : Jean Dubois est un sacré personnage. Ne vous fiez pas à son âge… À 80 ans, ce Hutois ne se balade pas canne en main et jambes tremblotantes. Démarche dynamique et œil vif, cet octogénaire sait ce qu’il veut et surtout ce qu’il ne veut pas. Ce qui l’énerve par-dessus tout ? L’insécurité. Et malheureusement, dans la cité mosane, ces derniers jours ne laisseront pas un très bon souvenir aux Hutois. «  J’ai un ami qui s’est fait agresser sur la Grand-Place. Il a eu le bras cassé et des côtes fêlées. C’est la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. J’ai toujours habité la région, et je n’ai jamais connu autant de problèmes. C’est pour ça que j’ai posté sur mon Facebook que j’étais prêt à sortir armé. En ce moment, mon magnum 357 n’est pas chez moi. Mais si l’insécurité continue, alors oui, je sortirais avec mon fusil. Je pense qu’en postant ce statut, j’ai dit tout haut ce que beaucoup de personnes pensent tout bas. À Huy, il y a plus de gens armés que ce que l’on croit  », nous confie-t-il. La suite dans La Meuse Huy-Waremme de ce samedi.


L'armée de terre craint d'être le dindon de la farce des réductions budgétaires

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Publié le 22/03/2013

En coulisses, sans apparaître publiquement, une lutte féroce oppose les armées sur leurs budgets respectifs. Arguments de l'armée de terre.

Les effectifs de l'armée de terre pourraient être les premières victimes des réductions budgétaires. © ERIC CABANIS / AFP 

L'ancien chef d'état-major de l'armée, le général d'armée Elrick Irastorza, monte au créneau pour faire connaître les arguments de ses troupes dans le débat budgétaire.

C'était il y a quelques mois, le 10 septembre 2012. Le nouveau ministre de la Défense et ci-devant président du conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, prononce à Brest un discours devant les participants à la 10e université de la défense et leur explique, citant Richelieu : "On ne peut sans puissance sur mer ni profiter de la paix ni gagner une guerre." Et de préciser : "Il importe que nous ayons un outil de défense qui soit, en particulier dans le domaine maritime, à la fois un outil de présence, un outil de cohérence et un outil de force. Désormais, sans l'enjeu maritime, on est en dehors des grands enjeux." Lorsqu'il descend de l'estrade, il est accueilli par le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Bertrand Ract-Madoux, qui lui fait le coup du bourre-pif en pleine paix en lui lançant un vigoureux "excellent discours, Monsieur le Ministre de la Marine". Gloups !

Bouc émissaire ou dindon de la farce ?

Alors que le clairon sonne pour la préservation, à son niveau actuel, du budget des forces armées françaises de 2014 à 2019, qui sera discuté vendredi à l'Élysée par un conseil de défense réuni autour de François Hollande, l'armée de terre a le sentiment - sans doute pas complètement infondé - que c'est elle qui va payer la note la plus salée, aussi bien pour les effectifs que pour les matériels. C'est elle qui est visée depuis quelques semaines par des critiques sur son encadrement jugé trop important, sur ses effectifs prétendument trop copieux, sur ses matériels militaires soi-disant trop sophistiqués, sur les bénéfices injustifiés qu'elle pourrait tirer de l'opportune guerre au Mali, etc. Or, curieusement, elle ne proteste pas et attend sans broncher le couteau sacrificiel qui en ferait, au choix, le bouc émissaire ou le dindon de la farce. Nos demandes d'éléments précis, notamment sur ses taux d'encadrement (officiers et sous-officiers), sont restées lettre morte et le principe de mutisme est appliqué strictement. Par la voix officielle, s'entend. Car les arguments entendus en privé dans la bouche des commandeurs de l'armée de terre viennent d'être publiés... discrètement ! Ils émanent de l'ancien chef d'état-major, le général d'armée Elrick Irastorza, prédécesseur de Bertrand Ract-Madoux et auteur d'un article vigoureux dans la dernière livraison de la revue des anciens élèves de l'École militaire interarmes, L'Épaulette (sur abonnement).

Réductions dans l'arme de terre : 38 fois Florange

Le général Irastorza rappelle quelques faits d'évidence, notamment que les effectifs de l'armée de terre sont inférieurs à 100 000 hommes, qu'elle est encadrée par 12 % d'officiers (dont 20 % sous contrat) et 32 % de sous-officiers (dont 70 % sous contrat). S'y ajoutent les 56 % d'hommes et de femmes du rang, soit 56 % des effectifs, tous sous contrat. Les faits sont là : l'armée de terre ne compte que 29 % de fonctionnaires, tous les autres étant des contractuels restant sous les drapeaux pour une durée moyenne de six années. L'ascenseur social demeure une réalité : 70 % des sous-officiers sont entrés dans l'armée de terre comme troupier et 50 % des officiers sont d'anciens sous-officiers. Si les futures réductions d'effectifs dans les armées (des chiffres de 30 000 à 50 000 suppressions d'emplois sont évoqués pour les 5 prochaines années, en sus des 54 000 du précédent quinquennat) devaient épargner les fonctionnaires militaires de carrière, il faudrait "taper" prioritairement sur les contractuels en réduisant le recrutement, ou en ne renouvelant pas les contrats. Mais Elrick Irastorza conteste et argumente : "La réduction des recrutements initiaux ne produit qu'un faible retour financier au prix d'effets déstructurants durables : 45 % de nos soldats sont à l'indice plancher de la fonction publique (295). Pour faire de grosses sommes, il faut donc supprimer beaucoup d'effectifs, soit par échenillage des régiments, ce qui en amoindrit la capacité opérationnelle, soit en supprimant purement et simplement." L'auteur insiste sur les chiffres : les 24 450 emplois perdus par la réforme Sarkozy, c'est "38 sites industriels type Florange rayés de la carte. Vous conviendrez qu'on en parle moins".

Armée suisse ?

Certains chiffres avancés par l'ancien chef d'état-major sont assez ébouriffants. Par exemple, quand il compare l'armée de terre suisse, qui ne garde que ses montagnes, et sa voisine française, qui intervient en permanence sur la planète : "L'armée suisse a 21 bataillons d'infanterie, nous 20 (NDLR : le bataillon est le terme international pour l'unité que les Français appellent un régiment) ; 224 chars de bataille, nous 254 ; 1 281 véhicules de combat de la classe VBCI (véhicule blindé de combat d'infanterie, NDLR), nous bientôt 630 ; 224 canons de 155 mm, nous 128." Le général admet que la puissance de feu d'un soldat français d'aujourd'hui est sans commune mesure avec ce qu'elle était voici quelques décennies, et aussi que les matériels modernes coûtent cher. "Maîtriser la dérive des coûts unitaires puis préserver les équipements en service restent une obsession du commandement." Et de chiffrer les prix des matériels les plus récents de l'armée de terre en les comparant à ceux d'une voiture de moyenne gamme à 15 000 euros. Il en faut une et demie pour payer le nouvel équipement individuel Félin du fantassin, 200 pour payer un VBCI, 1 700 pour un hélicoptère Tigre et... 6 700 pour un Rafale. Tant pour l'achat de matériels neufs que pour le MCO (maintien en condition opérationnelle, NDLR) de ceux déjà en service, l'armée de terre reçoit 19 % du budget d'équipement annuel des armées, tandis qu'elle fournit 85 % des effectifs engagés dans les opérations extérieures.

Autant d'arguments qui, on l'aura compris, sont adressés à François Hollande. L'armée de terre estime qu'elle a déjà beaucoup donné aux réductions d'effectifs, aux restructurations et au retard dans les équipements modernes, bien que ce soit elle qui aille au sol en Afghanistan, en Côte d'Ivoire, au Mali ou ailleurs. Aux autres de payer leurs parts !


Nos soldats aussi doivent se serrer la ceinture !

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Publié le 19/03/2013 par

Pour Hervé Gattegno, il faut que l'armée contribue à l'effort de redressement. Les militaires doivent rentrer dans le rang... budgétaire.

Photo d'illustration © Nicolas-Nelson Richard / AFP

RMC : François Hollande doit fixer les grandes lignes du budget des armées au cours d'un conseil de défense qui se tient aujourd'hui. Une bataille se livre en coulisse pour limiter les coupes réclamées par Bercy. Votre parti pris : nos soldats aussi doivent se serrer la ceinture ! Expliquez-vous...

Hervé Gattegno : Nous sommes en temps de paix, mais en temps de crise. Les canons qui s'imposent sont les canons budgétaires. Dans ces conditions, si c'est le bon sens qui commande - et pas seulement la haute hiérarchie militaire -, de même que les citoyens doivent parfois contribuer à l'effort de guerre, les soldats doivent contribuer à l'effort de redressement. En l'occurrence, ce qui constitue la principale menace aujourd'hui, ce sont les déficits publics. Donc, oui, il faut diminuer les crédits de la défense. Autrement dit : faire rentrer les militaires dans le rang... budgétaire.

Vous voulez dire que la France a une défense au-dessus de ses moyens ? Baisser les crédits militaires, est-ce que ce n'est pas prendre le risque d'affecter la sécurité nationale ?

A priori oui - encore qu'on nous explique que dans tous les secteurs, on peut économiser sans affecter la qualité du service public, voire l'améliorer ! L'armée est une administration comme les autres et sans faire injure à nos soldats, ils ne sont pas tous sur le pied de guerre. On peut même dire que l'armée n'est pas l'administration la mieux gérée : on connaît l'histoire des camions qui tournent à vide en fin d'année pour épuiser les stocks d'essence de façon à éviter les restrictions l'année suivante - elle est vraie ! N'en déplaise aux propagandistes de l'institution militaire, il y a des gisements d'économies qui n'exigent pas de "baisser la garde".

Par exemple ? Qu'est-ce qui, dans nos forces armées, pourrait être supprimé sans impact ?

Ce ne sera pas "sans impact". Il y aura des choix à faire. Tous les ministères subissent les restrictions : même l'Éducation, qui ferme des classes pour pouvoir recruter des profs ; la police, qui est prioritaire mais qui supprime des effectifs ; la justice a fermé des tribunaux ; les hôpitaux sont à la diète. L'armée va devoir supprimer des régiments, acheter moins de matériel. Sans doute renoncer à une part de la force de dissuasion, qui coûte des milliards pour ne pas être utilisée - un paradoxe que la crise rend déraisonnable... En vérité, le budget de la défense a baissé de moitié en 30 ans (en part de la richesse nationale) ; les Français ne l'ont même pas remarqué.

Est-ce qu'il est raisonnable de vouloir diminuer les crédits au moment où la France est engagée au Mali dans une opération militaire qui fait consensus ?

La guerre suscite des consensus éphémères : avant le Mali, nos soldats étaient en Afghanistan et cela ne faisait pas l'unanimité. Et si l'on demandait aux Français de choisir entre la guerre au Mali et les économies budgétaires, le pacifisme gagnerait du terrain. Les "opérations extérieures" servent le prestige de la France - et nos intérêts dans le monde. Mais elles les fragilisent si elles mettent en péril nos finances. En réduisant notre armée, nous pouvons gagner en souveraineté budgétaire ce que nous perdrons en puissance de feu. C'est une défaite dont nos généraux se remettront, puisqu'elle fera du bien à la France.


Le Montluçonnais d’adoption remet en jeu sa ceinture mondiale, samedi, à Athanor

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19/03/13

Arrivé hier soir, Riadh Sahraoui a pris ses quartiers à l’école de

gendarmerie et ses repères au gymnase.  - photo bruno couderc

Ses racines sont tunisiennes, sa passion du kick boxing se veut universelle mais, si on demande à Riadh Sahraoui le fil conducteur de sa vie, il n’hésite pas : « Légionnaire d’abord ». Samedi, ce sera pourtant l’autre combattant qui sera sur le ring d’Athanor à Montluçon. Ceinture...


Armée : 600 emplois menacés en Paca... pour commencer !

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Publié le mardi 19 mars 2013

Vendredi, lors du Conseil de défense qui se réunira à l’Élysée, François Hollande devrait définir la feuille de route des cinq années à venir

Veillée d’armes pour l’armée. Vendredi, lors du Conseil de défense qui se réunira à l’Élysée, François Hollande devrait définir la feuille de route des cinq années à venir, avec le "Livre blanc" qui fixera les nouvelles priorités stratégiques de la France.

Une baisse de budget (1) comme le réclame Bercy, qui s’appuie sur une chasse aux gaspillages encore récemment dénoncés par la Cour des comptes ? Ou un maintien de l’effort pour la Défense, tant parce que l’armée est un des grands employeurs du pays que parce qu’elle fait vivre par ses commandes des milliers d’entreprises ? Hier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a rencontré son collègue du Budget Jérôme Cahuzac.

Deux socialistes, deux regards, deux approches pour l’heure contradictoires. De ce rendez-vous, peu d’informations ont fuité. Sinon que certaines hypothèses extrêmes comme la vente du porte-avions Charles-de-Gaulle, actuellement en révision dans le port de Toulon, ne seraient pas retenues.

En revanche, on confirme de bonne source que les pistes amorcées par le précédent "Livre blanc" qui prévoyait 54923 suppressions de postes entre 2009 et 2014 seront bien tenues. En témoigne la liste des "mesures de dissolution, de réorganisation et de transfert des unités et établissements du ministère de la Défense" pour 2013 et au-delà, que La Provence s’est procurée. Signé Jean-Yves Le Drian, ce document de 60 pages recense également les domaines dans lesquels des unités épargnées pour l’heure devront être "rationalisées" à très court terme.

Sur les 7880 postes civils et militaires placés sur la sellette d’ici fin 2014, on en trouve 600dans la région Paca: 198 au titre de la dissolution d’une unité, 14 au titre d’un transfert et 380 dans le cadre de réorganisations sur site pouvant se traduire par "une diminution du nombre de postes". C’est ainsi que 63postes sont impactés par la disparition de services de la Marine à Toulon, que 7 maîtres-chiens qui étaient basés à Carnoux sont envoyés dans le Var, que le service des transmissions connaît une véritable révolution qui touche 270 postes à Aix, Istres, Marseille, Salon, Draguignan, Hyères, Toulon et Orange...

Sans surprise, la disparition programmée de deux centres de recherche médicale basés à Toulon et Marseille, sera bien menée à son terme. Spécialisé dans la médecine tropicale, celui de Marseille voit ses équipes relocalisées en banlieue parisienne, à Brétigny-sur-Orge. La fermeture définitive est prévue pour juin prochain. En 2008, lorsque la décision de transfert a été prise par le gouvernement de François Fillon, 119 personnes y travaillaient.

Économies Concernant les unités qui devront trouver un fonctionnement plus efficace, le ministère de la Défense balaye large. Sont ainsi concernés le 4e régiment de chasseurs basé à Gap depuis 1983, le commandement de la Légion étrangère à Aubagne, l’État-major de forces numéro 3 à Marseille, le 1er régiment étranger de cavalerie à Orange, les bases aériennes d’Istres, Salon et Orange, la base navale de Toulon, etc.

Autant dire que les 600 postes d’ores et déjà en cause en Paca en appellent sans doute d’autres. Des économies pour l’État qui comportent toutefois un risque: celui de compromettre la capacité des armées à conduire avec la même efficacité une opération comme celle en cours au Mali.

(1) Il s'élève aujourd'hui à 31,5 milliards.

Fred Guilledoux


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