AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

2013


Depuis 1967, les képis blancs voient la vie en... Orange er

Envoyer

Publié le mardi 23 avril 2013

Des liens rappelés, hier soir, par le maire et le commandant du 1er R.E.C .

Hier, au quartier Labouche, le député-maire M. Bompard et le colonel Béchon, commandant le 1er R.E.C.

ont insisté sur le rôle que joue la Légion au cœur de la ville.

150 ans. C'est peu quand on voit "l'accélération du temps" et qu'on imagine qu'il y a moins de 100 ans avait lieu la 1ère guerre mondiale, 70 ans la 2e. Cela semble loin, sans doute, pour les enfants du XXIe siècle, qui passent (presque) tout leur temps face à un écran, petit ou grand. Il n'y a certes plus de témoin de Camerone, mais les Orangeois, chaque 30 avril, ont un peu l'impression de penser à "un des leurs" tant la ville a tissé des liens étroits avec la Légion. Pourtant ce n'est "qu'en" 1967 que le 1er R.E.C. vint arrêter ses fiers destriers chez les princes. Et aujourd'hui, sur fond de guerre du Mali, après l'Irak et l'Afghanistan, plus de 800 hommes et, pour beaucoup, leurs familles, vivent dans la cité. C'est ce qu'ont tenu à rappeler hier soir M. Bompard et le colonel Béchon. Le premier précisa : "on est une ville romaine, le 150e anniversaire de Camerone est extraordinaire, la Ville a tenu à apporter son soutien matériel et la mise à disposition du Théâtre antique, elle a aussi donné une aide exceptionnelle de 2 000 euros." Le deuxième : "notre budget représente environ 20 000 euros, nous avons aussi été aidés grâce aux dons de bénévoles et de partenaires dont le Crédit Agricole."

La collaboration entre la Ville et le 1er R.E.C., qu'on retrouvera aussi dans l'organisation d'une exposition sur la Légion jusqu'au 31 mai à la médiathèque, se poursuivra jusqu'à la fin de ce même mois avec l'accueil, pour la première fois, du Congrès des anciens de la Légion étrangère.

Le colonel Béchon espère donc que les nombreux rendez-vous (voir ci-dessous) pour célébrer ce bel anniversaire attireront en nombre la population orangeoise, invitée à participer aussi au grand cross du 1er-Mai. Et de conclure : "c'est aussi une manière de cultiver le lien entre l'Armée et la Nation". Ce que ne renieront pas les habitants de la cité qui reste la plus importante ville de garnison du Vaucluse, voire de la Région.

Tristan Jaureguy


La grande histoire de la légion en images et en musique

Envoyer

Publié le lundi 22 avril

Le 26 avril au Théâtre antique, Camerone se donne en spectacle

Chaque année, les légionnaires investissent le Théâtre antique. Le 26 avril prochain, un grand concert

sera donné par la Musique de la légion. 

Les légionnaires en sont fiers de cette grande fête annuelle qu'est Camerone. L'opportunité de s'ouvrir aux civils, défiler en ville, faire le lien avec les Orangeois. Et illustrant les valeurs de courage et de fidélité à la parole donnée.

Et cette année est marquée par le 150e anniversaire de la bataille de Camerone, un combat qui opposa une compagnie de la Légion Étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition française au Mexique. Pour l'occasion, un spectacle inédit, un concert mis en images, sera donné au Théâtre antique le 26 avril à 20 h 30.

La Musique de la Légion Étrangère et ses 50 musiciens, celle-là même qui défile à Paris lors de la Fête Nationale, présentera son répertoire militaire. Lors d'interludes, les percussions et les cuivres viendront rythmer un film historique, réalisé pour l'événement et projeté sur le grand mur. Une première.

Du Royal Étranger à la mission en Afghanistan

"Ce film retrace l'histoire glorieuse du Régiment Étranger de Cavalerie de 1635 à nos jours", dévoile le Lieutenant Arnaud Fraysse, officier chargé de la communication. "Grâce à des archives photographiques et audiovisuelles, prêtées par le bureau cinématographique des Armées et de la Défense, le spectateur découvrira ce qu'était le Royal Étranger sous Louis XIV, l'ancêtre du REC . L'Algérie du 19e siècle, les Compagnies montées, l'entre-deux-guerres, la création du régiment orangeois à Orange en 1967, les opérations Koweït, l'Indochine, la guerre du Kosovo, les missions au Cambodge, au Liban, en Afghanistan... Tous les combats auxquels ont participé les légionnaires orangeois et leurs aïeux seront retracés grâce aux images captées par les cadreurs militaires."

En somme, une grande soirée historique qui ouvrira les festivités de Camerone.

Le 26 avril à 20 h 30 au Théâtre antique. Ouvert à tous. Entrée gratuite.

Caroline Denime


ARMENTIERES : Le président des anciens combattants honoré par la télévision belge à Ypres

Envoyer

Publié le 21/04/2013

Laurent Joye, président de l’association l’Union des anciens combattants d’Armentières.

En 2012, trois journalistes de la chaîne de télévision réalisent un reportage sur la ligne de front de la 1re Guerre Mondiale. La série s’intitule Ten Oorlog (En guerre). L’originalité de l’émission repose sur le fait qu’elle associe l’histoire des combats et la rencontre avec les habitants des régions traversées. Le parcours les mène de Nieuwpoort (Belgique) à Gallipoli (Turquie). La première des neuf émissions diffusée a rencontré un réel succès belge flamande Eéns rassemblant plus d’un million de téléspectateurs.

Le 25 avril 2012, alors que les trois comparses traversent Armentières, le hasard les fait rencontrer Laurent Joye, le Président de L’Union des Anciens Combattants d’Armentières et passionné d’histoire locale de la 1re Guerre mondiale.

Ils passent une journée à découvrir le secteur et dorment même chez lui. Laurent Joye livre avec émotion son parcours à la légion étrangère et met en lumière sa passion pour l’histoire des combats et les sacrifices humains. Il met également à l’honneur le secteur d’Armentières.

Le 12 avril dernier, au musée In Flanders Field d’Ypres, une exposition retraçant l’ensemble du parcours de Nieuwpoort à Gallipoli a été inaugurée. Une projection des meilleures séquences a également été offerte au cours de la soirée.

Laurent Joye a été chaleureusement applaudi et félicité par les nombreuses personnes venues au vernissage.

Le Président de l’UACA n’est pas un nouveau venu dans le petit monde de la Mémoire. Avec ses camarades de l’association armentiéroise, il travaille ardemment à la préparation des commémorations du déclenchement de la guerre de 1914. Les axes d’effort se portent sur un balisage didactique de parcours de mémoire et une reconstitution d’histoire vivante ayant pour thème la course à la mer.

L’exposition temporaire est visible dans l’enceinte du musée In Flanders Fields d’Ypres jusqu’au 31 août 2013.


Le général connaît la musique

Envoyer

Éric Bureau | Publié le 21.04.2013

La prestigieuse maison de disque Deutsche Grammophon a commandé à la légion étrangère un album de chansons militaires. Entretien avec le boss des képis blancs.

Aubagne (Bouches-du-Rhône), jeudi. Christophe de Saint-Chamas a vécu l’association avec Deutsche Grammophon

comme un énorme défi, fédérateur pour sa troupe. | (LP/Philippe de Poulpiquet.)

On ne croise pas tous les jours un général trois étoiles, qui plus est patron du corps le plus mythique de l’armée française. Et ce n’est pas tous les jours que l’on discute grande musique dans une caserne. Alors quand le général de Saint-Chamas, 54 ans, patron des 7000 hommes de la légion étrangère, nous ouvre ses portes, à la faveur de la sortie d’un disque pour le prestigieux label allemand Deutsche Grammophon (lire ci-dessous), on y va au pas de charge.


Pour rencontrer le troisième plus haut gradé de l’armée de terre, il faut prendre date, car il a un du temps de ministre. Puis l’avion pour Aubagne, pays de Marcel Pagnol et des santons de Provence. Le commandement de la légion étrangère, perché sur une colline, est un havre de paix où l’on entend les oiseaux et du piano quand les fameux « képis blancs » ne défilent pas autour du monument aux morts, marqué de leur devise, « Honneur et Fidélité ».

On sourit en lisant, sur la porte d’entrée, comme dans une école, « Le général ». Dans son bureau, grand mais modeste, on s’attend à se faire broyer la main, face à un mur de raideur, et c’est un homme doux et chaleureux qui s’assoit à vos côtés. « Je n’aime pas recevoir derrière mon bureau, avoue-t-il. C’est trop distant. » « C’est un cavalier, souligne Grégory, un ancien de la légion. Un homme très bien élevé, fin, éduqué, mais aussi très humain. »

Pour le général, le disque « Héros », enregistré par les 62 musiciens de l’orchestre d’harmonie (sans cordes) de la légion, est une façon parmi d’autres — il édite un dictionnaire, un livre de photos et va bientôt inaugurer le musée de la légion — de rendre hommage à ses troupes, à l’occasion du 150e anniversaire de la bataille de Camerone (Mexique), fait d’armes de la légion étrangère.

« Je ne suis pas mélomane, estime Christophe de Saint-Chamas. Mais j’aime le classique, Piaf, Offenbach et j’aime chanter. Le chant est d’ailleurs constitutif de la légion, il apprend à parler le français, à jouer collectif et met tout le monde à égalité. Quand il chante, le petit fluet peut battre le gros costaud qui chante faux. Mais ce qui m’a surtout plu dans ce projet, c’est la rencontre entre deux mythes internationaux. C’était un énorme défi de travailler avec les meilleurs. On s’est dit : allez, même pas peur! »
Entré à Saint-Cyr à 18 ans, Christophe de Saint-Chamas a fait toute sa carrière dans l’armée. Il a participé à de nombreux conflits, de la guerre du Golfe à l’Afghanistan, a été affecté trois fois à la légion étrangère avant d’en prendre les rênes en septembre 2011. « Tout petit, j’aimais déjà ça, raconte-t-il. Je suis le seul militaire de ma famille, mon père et mon grand-père étaient et scientifique. Ce doit être l’amour du pays, l’envie d’être utile. Ce n’est pas une question d’argent en tout cas. »
 
Ce littéraire passionné d’histoire et de géographie a trouvé de quoi combler sa soif de voyages et de culture dans les Balkans, en Afrique, en Asie… « Quand on dirige des opérations, c’est passionnant d’essayer de comprendre les origines du conflit, les rapports de force, de coordonner l’implication militaire avec l’implication politique, pas toujours sur le même tempo… C’est parfois exaltant, quand on évacue 4 000 personnes du Congo-Brazzaville, mais c’est aussi une épreuve quand on est plus d’un an éloigné de sa famille (NDLR : il a sept enfants) ou quand vos hommes tombent, en Afghanistan, au Mali… »

Il semble viscéralement attaché à ses légionnaires. « Des hommes extraordinaires, lance-t-il. Ils viennent de 150 pays pour combattre, et peut-être mourir, pour un pays qui n’est pas le leur. C’est unique au monde. » Comme leur réputation de tatoués, de durs à cuire… « Leur image de mauvais garçons ne me fait pas peur, sourit-il. Je n’ai pas besoin de premiers de la classe, avec petites lunettes et protège-cahier. Quand il faut monter à l’assaut, il faut de l’acier trempé. »
« Il sait se mettre au niveau de ses soldats, admire Vladimir Chtecherbyna, sergent ukrainien dans l’orchestre de la légion depuis dix ans. Et il tient toujours parole. » « Il a deux qualités rares chez un soldat, renchérit un de ses officiers, c’est un super communiquant et un manageur toujours à l’écoute. »

La devise du général est d’ailleurs à l’avenant : « Un chef n’a jamais l’intelligence de tous ses subordonnés ». Un tel chef, il n’y en a pas légion.


VIDEO. La Légion étrangère sort un disque


Benoît Dupin a laissé sa marque au Grand-Pressigny

Envoyer

21/04/2013

Accompagnées du préfet et du maire François-Nicolas Joannes, l'épouse et la fille de

Benoît Dupin ont dévoilé une plaque à son nom sur le monument aux morts.

L'annonce de sa mort, en 2010, avait « plongé tout le village dans la stupeur et la tristesse »,

a souligné le premier magistrat.

En 2010, Benoît Dupin fut le 51e soldat français tué en Afghanistan. Vendredi, tout un village a ravivé son souvenir.

Plus de deux ans ont passé mais l'émotion, elle, est toujours là. Vendredi, le Grand-Pressigny a rendu hommage à l'un de ses enfants (NR d'hier). Le commandant Benoît Dupin a été tué le 17 décembre 2010 au cours d'une opération de combat, en Afghanistan.
Ce chef de bataillon avait 34 ans. Avant-hier, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant l'église du Grand-Pressigny. La même église où Benoît Dupin a été baptisé, où il a été enfant de chœur, où il a fait sa communion et où il s'était marié en août 2004. « On est très fier de lui. Il avait fait un beau parcours, qui aurait continué… », souligne son père, Jean-Marc Dupin.

" Un homme aux qualités morales et physiques d'exception "

Accompagné du préfet et du maire du Grand-Pressigny, François-Nicolas Joannes, l'épouse et la fille de Benoît Dupin ont dévoilé une plaque à son nom sur le monument aux morts (*). Le premier magistrat de la commune s'est souvenu de l'« enfant joyeux, vivant et sportif, dégageant déjà, à travers sa gentillesse, une autorité ».
Avant l'Afghanistan, Benoît Dupin avait notamment servi à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), au Tchad et au Kosovo. Les membres du 2e régiment étranger de génie, auquel il appartenait, étaient là en nombre, vendredi.
Parmi eux, le capitaine Helac l'a bien connu : « Nous avons fait notre scolarité ensemble à Angers (Maine-et-Loire). C'était mon compagnon de cordée en montagne. » Il est également parti en Afghanistan, un an avant son compagnon d'armes, dont il en garde « un souvenir ému. Celui d'un homme aux qualités morales et physiques d'exception, qui aimait ses hommes et ce qu'il faisait, profondément. Il s'est donné corps et âme pour le métier qu'il avait choisi et qui, en un sens, l'avait choisi. C'était quelqu'un de généreux, d'ouvert. Un exemple pour nous ».

(*) La matinée de commémoration a commencé par la cérémonie du 150e anniversaire du combat de Camerone, au Mexique, en 1863, dans lequel s'était illustrée la Légion étrangère, à laquelle appartenait également Benoît Dupin.

Pierre Calmeilles

Légionnaires d'hier et d'aujourd'hui

Envoyer

20/04/2013

Gonzague Saint-Bris, ancien du 11e régiment d'artillerie de marine de Dinan, a retracé la bataille de Camerone.

Un même hommage. A ceux qui sont tombés à Camerone, au Mexique, voici 150 ans, et à l'enfant du pays, le commandant Benoît Dupin, fauché à 34 ans, le 17 décembre 2010, en Afghanistan.
Autour de la Légion étrangère, à laquelle les premiers comme le second appartenaient, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées hier au Grand-Pressigny pour une commémoration (*).
C'est un civil, mais ancien du 11e régiment d'artillerie de marine de Dinan, qui a dépeint les circonstances de la bataille de Camerone : l'écrivain Gonzague Saint-Bris. Il a retracé avec grandiloquence la façon dont 60 membres de la Légion étrangère – un corps d'armée qui n'avait pas 20 ans d'existence alors – ont résisté héroïquement, le 30 avril 1863, face à 2.000 soldats mexicains. Depuis 1892, à l'emplacement du combat, un monument porte l'inscription : « La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats français ».

Aux dires de beaucoup, hier, cette phrase aurait pu être écrite à propos du commandant Benoît Dupin. Après une messe en son honneur, une cérémonie lui fut dédiée plus tard dans la matinée. « Un brave parmi les braves », a souligné le colonel Bonini, chef de corps du 2e régiment étranger de génie auquel appartenait le disparu. Mais, au-delà de ses frères d'arme, c'est son village et sa famille qui ont dévoilé une plaque à son nom sur le monument aux morts de la commune.

(*) Organisée par l'Amicale des anciens de la Légion étrangère d'Indre-et-Loire.

Nous reviendrons sur l'hommage rendu au commandant Benoît Dupin, originaire du Grand- Pressigny, dans notre édition de dimanche.

Pierre Calmeilles

Veracruz – Camerone ou comment une bataille peut rapprocher deux pays

Envoyer

Publié: 18/04/2013 Source: Service Presse Ambassade

« Il est des échecs qu’on ne donnerait pas pour des victoires », écrivait en 1878 le journaliste Lucien Louis-Lande dans la Revue des Deux Monde, au sujet de la Bataille de Camerone, dont le 150e anniversaire sera célébré le 30 avril prochain. 

Dans la perspective de cette commémoration, les historiens Jean Meyer et Javier Pérez Siller ont donné le 16 avril une conférence à deux voix sur le thème « Camerone, une bataille légendaire dans l’Intervention française au Mexique », organisée par la Mission de Défense de l’Ambassade de France et la Section mexicaine de la Société des membres de la Légion d’Honneur au Musée Tamayo.

M. Pérez Siller a présenté le contexte de cette Intervention et proposé une réflexion autour des rêves et valeurs partagés par les protagonistes mexicains et français sous l’Intervention française et l’Empire, concluant que cette coïncidence d’idéaux contribuait à expliquer pourquoi l’attachement à la France d’une partie de l’élite mexicaine avait pu se perpétuer au-delà de l’Intervention française.

bandeau 23 c6524 Veracruz   Camerone ou comment une bataille peut rapprocher deux pays
Pour sa part, M. Meyer a présenté le récit détaillé de l’affrontement, qui a opposé le 30 avril 1863 les troupes françaises et les forces mexicaines à Camerone, lors duquel 62 légionnaires français ont résisté héroïquement à l’assaut de 1 800 soldats mexicains, qui ont finalement épargné la vie des cinq derniers survivants français lorsque leurs munitions de sont épuisées. Il a expliqué comment ce combat, qui illustre les valeurs de l’honneur, du don de soi et du respect de l’adversaire, est devenu une légende unificatrice de la Légion étrangère française, mais aussi un symbole de la réconciliation et de l’amitié franco-mexicaine.

« Les différends du passé ont été dépassés et c’est résolument que nous construisons un avenir commun entre nos deux pays », a déclaré pour sa part l’Ambassadeur de France au Mexique, Mme Elisabeth Beton Delègue. « Cette soirée est l’exemple même de cette approche croisée pour bâtir une vision commune qui nous permette de mieux collaborer et de développer des projets ensemble ».


Tout sur la Légion

Envoyer

 le 12/04/2013

La main du capitaine Danjou, mort à Camerone, relique la plus précieuse de la Légion. DR

La Légion étrangère demeure une troupe d’élite faite de légendes et d’histoires fortes.

Le 30 avril prochain, chaque légionnaire, en activité ou retiré du service, sentira battre son cœur plus fort. On célébrera le 150e anniversaire de la bataille de Camerone. C’est dans ce coin perdu du Mexique que la Légion a écrit sa plus grande page.

Depuis Camerone, les légionnaires ont versé leur sang pour la France sur tous les continents et dans de nombreuses guerres. Ces hauts faits font l’objet d’un ouvrage foisonnant de renseignements : « La Légion étrangère, histoire et dictionnaire ».

Il suffit d’écouter « Le boudin », hymne des képis blancs pour savoir que les Alsaciens et les Lorrains tiennent une place à part dans son histoire. Un long article leur est consacré. L’annexion de L’Alsace-Moselle par le Reich en 1870 a généré une vague d’engagements. De 1870 à 1917, 38 344 Alsaciens-Lorrains ont coiffé le képi blanc. Beaucoup se sont couverts de gloire du Tonkin aux champs de bataille de 14-18.

Les campagnes de recrutement seront abondamment relayées par les arts. Musique, chanson, cinéma, littérature : la Légion enflamme les imaginations. « Mon légionnaire » ou « Le fanion de la Légion » furent des « tubes » et en 1961, le 1er REP se révolta au son du fameux « Non, je ne regrette rien » d’Édith Piaf.

Le destin a fait que le dernier « Poilu » à tirer sa révérence fut un légionnaire, Lazare Ponticelli. Cet Italien, engagé le 2 août 1914, il eut droit à des obsèques nationales en 2008. Fidélité, courage, résistance : il symbolisait ce corps pas comme les autres.

LIRE « La Légion étrangère, histoire et dictionnaire » aux éditions Laffont/Bouquins (32 €).


La main articulée du capitaine Danjou en Kercorb

Envoyer

Le 17 avril  2013

Le lieutenant-colonel Claude Canalès, le major Garros et le major Charpentier, accompagnent la main articulée du Capitaine Danjou. PHOTO/© D.R

CHALABRE Le 150e anniversaire du combat de Camerone était célébré samedi 13 avril, dans le village natal du capitaine Danjou, tombé le 30 avril 1863 à la tête de la 3e Compagnie, dans l'hacienda Santa Isabel de Camaròn de Tejeda (Mexique). Cette journée anniversaire destinée à célébrer la mystique de Camerone, fondée sur le respect de la parole donnée, a d'abord permis à plus de 500 légionnaires appartenant à six compagnies du 4e RE de Castelnaudary, de s'aligner au départ du cross traditionnel du régiment.

L'éloge de l'abbé Cazaban

Après en avoir terminé avec les 7,4 km d'un rude parcours nature et urbain, les bérets verts ôtaient leurs rangers, tandis que la cérémonie se déplaçait vers l'église Saint-Pierre, où l'abbé Raymond Cazaban et l'aumônier du 4e RE, accueillaient les porte-drapeaux des associations d'anciens combattants. La célébration de l'office permettra à l'abbé Cazaban de rendre un hommage appuyé aux légionnaires, et de saluer les "aventuriers du mystère de la vie, celui du don de soi, de sa peau, de son sang". À 15 h, une prise d'armes sur le Cours Docteur-Joseph-Raynaud prolongeait cette journée commémorative, dont le point d'orgue allait être la présentation de la main articulée du capitaine Jean Danjou, en présence de Sébastien Lannoye, sous-préfet de Limoux, Yann Talbourdel, colonel commandant du 4e Régiment Étranger de Castelnaudary, Jean-Paul Bustos, lieutenant-colonel président de l'AALE 11, Jean-Jacques Aulombard conseiller général, et Christian Guilhamat maire de Chalabre.

Symbole du courage et du don de soi

Un événement que le protocole avait soigneusement occulté, et qui allait apparaître comme un cadeau, offert aux Chalabrois et à leurs invités, 150 ans après la bataille. Dans un silence saisissant, comme si un sang chaud courait à nouveau dans cette main de bois, le lieutenant-colonel Claude Canalès, et le major Garros, accompagnés du major Charpentier, ont eu l'insigne honneur d'accompagner la relique conservée au musée de la Légion étrangère à Aubagne. Aux accents des musiciens de l'harmonie de Mirepoix, un hommage était ensuite rendu devant la maison natale du Capitaine Danjou, avant que la compagnie de légionnaires n'entonne le célèbre "Boudin". Le cortège, précédé par les drapeaux venus de tout le sud-ouest, et par les membres de l'Amicale des Anciens de la Légion étrangère (AALE 11), a alors pris la direction du monument aux Morts, pour le traditionnel dépôt de gerbes, et l'hommage aux victimes de tous les conflits. Le point final de cette incursion dans le passé était enregistré sous la halle, par le biais d'une présentation de matériel militaire, et d'une exposition de maquettes. Avant un vin d'honneur, et un toast porté au bicentenaire de la Bataille, qui sera célébré en 2063.

Pour une armée sans armes

Envoyer

Mis en ligne le 17.04.13 

Un fait divers parmi d’autres, passé inaperçu : une recrue vient d’être refusée par l’armée suisse, au motif que dans sa folle jeunesse elle avait fait trop souvent le coup de poing. Raison invoquée : on ne peut confier une arme à un jeune homme aussi agressif.

Ce refus, apparemment vertueux et prudent, soulève deux redoutables questions à l’institution militaire.

Tout d’abord quel est le but de l’armée suisse : recruter uniquement des jeunes viscéralement pacifiques, auxquels la violence répugne ? Si, par invraisemblable, l’armée suisse devait vraiment entrer en action, c’est-à-dire tuer des ennemis, elle se serait privée des miliciens les plus aptes à remplir cette fonction. Si, au contraire, le but de l’armée suisse est de de ne jamais se battre, alors effectivement, elle doit privilégier des recrues non violentes. C’est sans doute la seconde hypothèse qui est la bonne. L’objectif est d’apprendre à viser juste pour ne le faire jamais que sur des cibles.

Ensuite, l’armée avoue qu’elle n’est pas capable de canaliser la violence de jeunes qui sont naturellement agressifs. L’exemple de la Légion Etrangère démontre le bon usage qui pourrait être fait de l’agressivité native de certains. Au lieu de constituer un danger pour leur environnement ou bien d’être poussé à des activités criminelles, il est possible de transformer leur pulsion dangereuse en capacité de servir au bien commun. Et donc l’armée suisse se considère comme incapable de la même démarche éducative. Elle doit transformer des jeunes trop pacifiques en combattants agressifs sans parveneir à pacifier les excités.

Bilan : quelle que soit l’hypothèse retenue, le plus simple serait que l’armée cesse d’équiper ses soldats, tous ses soldats, d’armes quelconques. Ce serait autant d’économisé. Ce serait autant de victimes de suicides ou de violences conjugales épargnées. Ce serait le comble de la neutralité : une armée sans armes.

Jacques Neirynck


Page 30 sur 43

Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui5799
mod_vvisit_counterHier4169
mod_vvisit_counterCette semaine19945
mod_vvisit_counterSemaine dernière38398
mod_vvisit_counterCe mois76310
mod_vvisit_counterMois dernier178892
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0920711413

Qui est en ligne ?

Nous avons 2033 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 44438417
You are here PRESSE XXI° 2013