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2014




Gazette Vienot janvier 2015

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Créche de Noël du PILE de Toulouse

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Les crèches dans la tradition de Noël et de la Légion au 2e REP de Calvi

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Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Jeudi 25 Décembre 2014

Le public était invité jeudi à visiter les crèches réalisées par les légionnaires dans les différentes compagnies du 2e Régiment Etranger de Parachutistes au Camp Raffalli


Les crèches dans la tradition de Noël et de la Légion au 2e REP de Calvi
C'est une tradition à la Légion Etrangère et plus particulièrement au 2e Régiment Etranger de Parachutistes de Calvi.. Dans chacune des huit compagnies du régiment d'élite, les légionnaires sont invités à réaliser une crèche. Celle-ci, à la veille de Noël est jugée par un jury et le lendemain, le public est invité à visiter gracieusement ces crèches.
La nouveauté cette année, c'est qu'à l'arrivée, chaque visiteur s'est vu remettre une fiche sur laquelle ils devaient noter chaque réalisation, histoire sans doute de comparer les résultats de la veille.
Les huit crèches devaient être notées sur 20 à partir de plusieurs critères: Traditions de Noël, aspect Légion, valeur artistique et travail d'ensemble.
Une place était également réservée aux observations.
Le public s'est pressé très nombreux dès 14h30 pour visiter ces crèches.
Le jury de la veille n'a semble t-il pas réussi à départager la réalisation de la 2e Compagnie et celle de la CAS.
Pour notre part, côté émotionnel, nous retiendrons celle de la CCL.
Peu de recherche artistique, un travail d'ensemble pas très recherché mais un texte chargé d'émotion avec d'entrée la voix de  de "Nini" Luciani, 1re classe d'honneur du 2e REP évoquant l'époque du "Calypso" avec son regretté mari Michel où les légionnaires étaient chez eux. Etablissement qu'elle devait reprendre par la suite. "Nini" parle des légionnaires comme de ses enfants. Il n'en fallait pas plus pour faire le lien avec l'amitié, la solidarité entre Corses et Légionnaires. En cette année de centenaire de la Guerre 14/18 un hommage était bien évidemment  rendus à tous ceux tombés au combat.
Plus près de nous, ce sont les légionnaires du 2e REP morts pour la France qui étaient cités avant de faire une nouvelle fois le lien entre les Corses et les légionnaires unis dans le dernier voyage en ayant leurs noms gravés dans le marbre de monuments aux morts, comme c'est le cas à Calvi.
A noter qu'un DVD des crèches de l'année dernière était en vente et que devant chacune des huit crèches, un tronc était à disposition pour des dons au profit des blessés de l'Armée de terre.
Le chef de corps Jean-Michel Meunier, enfant de la citadelle de Calvi et son adjoint, le colonel Guillaume le  Segretain du Patis, étaient présents lors de cette visite des crèches au cours de laquelle ils ont notamment rencontré le Père John Michaël Paul, prieur du couvent de Corbara et les frères de la congrégation de Saint Jean.
















Les Forces Armées Françaises en 2015

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Agenda 2015

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Depuis sa création, la Légion étrangère a participé à tous les conflits majeurs dans lesquels la France a été engagée.

La Première Guerre Mondiale verra la naissance du Régiment de Marche de la Légion étrangère (RMLE) qui se couvrira de gloire à partir de 1915 jusqu’à l’Armistice. 42 883 engagés volontaires pour la durée de la guerre (EVDG) passeront dans les rangs de la Légion, appartenant à plus 50 nations étrangères dont plus de 35 000 furent tués, blessés ou portés disparus.

En 1945, la Légion compte alors près de 49 000 engagés (chiffre jamais dépassé). Au sein de la 1re Armée française du général de Lattre de Tassigny, deux groupes d’unités de Légion étrangère sont engagés : la 13e DBLE, et les 1er REC et RMLE.

Plus de 9 000 légionnaires iront jusqu’au sacrifice ultime pour la libération de la France et de l’Europe.

Aujourd’hui en 2015, les légionnaires continuent à être partout engagés en opération et nos unités se sont illustrées en Afghanistan, au Mali ou plus récemment en Centrafrique tandis que des légionnaires continuent, More majorum, à payer de leur vie leur engagement sous le fanion vert et rouge.

En allant au bout de leur engagement, tous ces soldats ont parfaitement illustré ce que signifie le mot « servir ». Leur sacrifice marque une nouvelle fois, l’engagement sans faille des légionnaires au service de leur pays d’adoption depuis 1831. Néanmoins, si la Légion ne pleure ni n’oublie ses morts, elle les honore et le sacrifice des héros de Camerone et des actes glorieux de nos campagnes passées et récentes nous invitent à entretenir ce devoir de mémoire collectif, par le souvenir, le recueillement et la réflexion, attachés à notre devise : Honneur et Fidélité.

Cet agenda 2015 souhaite rendre hommage à ces légionnaires anonymes de la première et de la seconde guerre mondiale ainsi que ceux d’aujourd’hui venus librement servir la France car ils sont l’expression tangible d’un choix politique exceptionnel fait par la nation et ses représentants qu’encadre précisément le décret de 2008 sur le statut des militaires servant à titre étranger.

Général de division Jean MAURIN 

COMLE


La crèche au cœur de la Légion étrangère

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Le 24 décembre 2014

Noël est la fête légionnaire par excellence. Très vite après sa création en 1831, la Légion étrangère adopta Noël. Elle le fit avec d’autant plus de facilité qu’elle était composée essentiellement d’hommes venus de toute l’Europe et pour qui, même lorsqu’on était un « paria », Noël constituait une fête traditionnelle, à défaut d’être religieuse.

Voici comment, à Fez, le 2e étranger fêtait Noël en 1912 : « La veillée de Noël se passait autour d’une crèche vivante, comme c’était alors la tradition. Les draps, les chèches, les ceintures bleues constituaient l’essentiel des déguisements de la sainte Famille et des bergers ; une poupée représentait l’enfant Jésus et parfois un bourricot ajoutait au réalisme du tableau. À minuit, les officiers venaient dans les chambres et la veillée commençait alors autour de la crèche avec ses chants, ses chœurs allemands, russes, espagnols. » Depuis lors, le déroulement de la fête a peu évolué. Au cours de la Grande Guerre, une dimension supplémentaire fut ajoutée avec la réalisation de spectacles, de jeux ou de sketches. Peu à peu, les crèches vivantes laissèrent la place à des crèches confectionnées par les légionnaires. Après la guerre d’Algérie apparaîtra le concours de crèches avec attribution de prix par un jury.

Si la Légion s’est appropriée Noël, si cette fête s’est inscrite rapidement et naturellement dans ses traditions, c’est parce que l’on retrouve des fondements religieux, historiques ou culturels, communs à la fois à Noël et à la Légion étrangère : la nativité n’est-elle pas en effet la fête de l’enfance, la fête de la famille et celle de l’espérance ?

Pour la tradition chrétienne, Noël marque la venue au monde d’un enfant, promis et attendu pour sauver les hommes et en qui les chrétiens voient Dieu incarné. Le nouveau-né, comme l’enfant, est donc naturellement placé au cœur de cette fête. Au sein de la Légion : même principe. Les légionnaires sont au cœur de la fête, surtout les plus jeunes et les nouveaux arrivants. Ce sont eux qui reçoivent les cadeaux, ce sont eux qui conçoivent et réalisent la crèche, ce sont eux, encore, qui montent les sketches. C’est pour eux que les cadres restent toute la nuit, si bien que durant ces festivités, il n’y a plus ni cadres, ni légionnaires, mais seulement des compagnons d’armes.

Le monde entier a retenu de Noël l’image de la sainte Famille. Noël, dans la tradition chrétienne, est devenu ainsi la fête de la famille. Cette fête de la famille a largement dépassé la chrétienté, puisque toute famille, de par le monde, a le souci de se réunir à cette occasion. La Légion se présentant comme un refuge et une famille d’accueil pour tous ses hommes venus du monde entier, il paraissait naturel qu’elle intégrât cette fête à son patrimoine. Le légionnaire a fui ou quitté un métier, une patrie, des amis, une fiancée, et seule la chaleur d’une famille peut remplacer un tel vide dans le cœur et l’esprit d’un homme, surtout la nuit de Noël.

Enfin, cet enfant, né d’une vierge, était annoncé et attendu comme le sauveur du peuple d’Israël ; il devait apporter le salut aux hommes de bonne volonté, il était donc un signe d’espérance. Là encore, ce symbole d’espérance a trouvé naturellement sa place au sein de la communauté légionnaire, car la plupart des candidats arrivent en situation d’échec professionnel, affectif ou psychologique ; ils viennent chercher, consciemment ou non, quelque chose d’autre, qu’ils ont souvent du mal à exprimer. La Légion, où ils s’engagent généreusement, incarne à leurs yeux une nouvelle chance, un rayon d’espoir, voire une espérance.

Noël dans le cœur des hommes de bonne volonté. Noël, au cœur de la Légion étrangère.


Côte d’Ivoire – La question sécuritaire plus que jamais d’actualité

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mardi 23 déc 2014  Jean-Pierre BEJOT La Dépêche Diplomatique

Les grandes manœuvres en vue de la présidentielle 2015 sont d’ores et déjà engagées en Côte d’Ivoire. Dans un article publié par Libération (9 juillet 2005), l’écrivain portugais Pedro Rosa Mendes, qui s’est fait connaître en 2001 avec « A Baia dos Tigres » (du nom de la plus grande île au large de l’Angola ; c’est un récit de voyage en Afrique lusophone), avait évoqué, alors qu’il séjournait à Man, dans les montagnes de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, en pleine guerre, « la foire aux baisés ».

« Après les combats et les pillages, Man est exsangue et résignée. Au milieu de la destruction, du sida, de la pauvreté et de la violence, une population survit à la frontière de désastres variés. André, un Français, un ex de la Légion étrangère, forestier au chômage, qui attend Godot au gré des tournées de pastis, définit l’endroit : C’est la foire aux baisés ». Pas sûr que la Côte d’Ivoire d’Alassane D. Ouattara, après celle de Laurent Gbagbo, ait cessé de l’être. Mais ce qui est certain, c’est que la Côte d’Ivoire est devenue «la foire aux frustrés» ; ce qui est sensiblement la même chose.

Le FPI a perdu le pouvoir dans les urnes en 2010 et dans la rue en 2011 ; Laurent Gbagbo est en prison à La Haye et quelques uns de ses amis ne sont pas mieux lotis ici et là. Le PDCI-RDA n’est pas parvenu à reconquérir le pouvoir par les urnes en 2010 ; et a dû se résoudre à soutenir son meilleur ennemi : Ouattara. Aujourd’hui, dans la perspective de 2015, ces deux partis majeurs ressemblent à une foire aux frustrés : ils sont un paquet sur la ligne de départ mais ne peuvent espérer, au mieux, que de participer au second tour de la présidentielle si tant est qu’il ait lieu. Du côté des « rebelles », la frustration est totale également ; enfin pour ceux qui n’ont pas obtenu un reclassement d’excellence (cf. LDD Spécial Week-End 0660/Samedi 20-dimanche 21 décembre 2014). Pour le RDR, pas de problème ; le parti présidentiel n’est rien d’autre qu’une caisse enregistreuse et les « grottos » du parti préfèrent faire du fric que des voix à une élection qui, de toutes les façons, est verrouillée. Alors, pas question de se mettre ADO (et surtout son entourage familial) à dos en exprimant trop ouvertement des velléités présidentielles.

La prochaine présidentielle ivoirienne, c’est octobre 2015. Si tout va bien. On sait ce qu’il est advenu de la présidentielle malienne, bouleversée de manière inattendue par une « guerre » plus inattendue encore ; et de celle à venir au Burkina Faso remise en cause, dans son organisation et dans sa distribution des rôles, par une impensable « insurrection populaire ». N’ayons pas la mémoire courte : la présidentielle 2000, en Côte d’Ivoire, a été biaisée par le coup de force militaire de 1999, et celle de 2005 par la tentative foireuse de coup d’Etat de 2002… ! C’est pourquoi, à l’occasion de l’entretien à Paris, le jeudi 4 décembre 2014, entre les présidents François Hollande et Alassane D. Ouattara, le chef de l’Etat français a « souhaité que la réforme de l’armée ivoirienne puisse s’accélérer afin de garantir une paix durable dans le pays ». C’est dire que la préoccupation est forte en la matière. Il ne s’agit pas seulement de mettre en place des institutions, il faut aussi une réelle détermination politique qui puisse s’appuyer sur une chaîne de commandement respectueuse de la hiérarchie. C’est loin d’être le cas en Côte d’Ivoire. Et ce n’est que le jeudi 11 décembre 2014 qu’un projet de loi portant organisation de la Défense et des Forces armées a été adopté par le conseil des ministres*.

La clôture de l’opération Licorne, déployée en Côte d’Ivoire depuis septembre 2002, aura lieu le 21 janvier prochain. A compter du 1er janvier 2015, Licorne cède la place aux Forces françaises de Côte d’Ivoire (FFCI) qui « ont vocation à devenir une base opérationnelle avancée et l’unique point d’appui logistique des forces prépositionnées en Afrique sur la façade ouest-africaine ». C’est le colonel Nicolas Chabut, chef de corps du 1er régiment de chasseurs (1er RCH) de Verdun depuis 2013, en fonction depuis le 20 octobre 2014 (il est le vingtième Comanfor Licorne), qui va assurer la transition. Diplômé de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1993 (classé 12è à la sortie, premier des mentions assez bien), breveté d’études militaires supérieures en 2005, il était avant sa nomination au 1er RCH commandant d’une promotion d’élèves officiers à Saint-Cyr. Les FFCI ont pour mission de maintenir la coopération militaire entre la France et la Côte d’Ivoire, d’aider à la restructuration de son outil de défense et de maintenir la capacité d’action rapide de l’armée française en disposant d’une base logistique.

En l’espace de douze ans, la mission de Licorne aura donc notablement évolué. Créée pour assurer la sécurité des ressortissants français à la suite des événements du 18-19 septembre 2014, elle a été chargée de contrôler le cessez-le-feu puis de soutenir le déploiement d’une mission de la Cédéao à laquelle succédera la mission de l’ONUCI. A compter de 2007, et à la suite de l’accord politique de Ouagadougou, elle va soutenir l’ONUCI et veiller à la mise en œuvre de l’accord. En 2011, le dispositif militaire français (dont la participation aux événements postélectoraux de 2010-2011 a été l’objet de polémiques) va encore évoluer dès lors que la situation se normalise et que de nouveaux accords de coopération seront signés entre Paris et Abidjan. Sa mission sera dès lors d’accompagner la réforme de l’armée ivoirienne, de maintenir une présence militaire pour assurer la protection des ressortissants français et de développer sa capacité de soutien et de renforcement au profit des opérations dans la sous-région. Licorne compte actuelle 450 militaires répartis entre un état-major tactique, un escadron blindé et une compagnie de commandement de la logistique issus du 1er RCH, une compagnie d’infanterie armée par le 35è régiment d’infanterie (35è RI) de Belfort, un détachement du génie appartenant au 19è RG de Besançon ; elle dispose d’un hélicoptère Fennec de l’armée de l’air.

La mission militaire de la France en Côte d’Ivoire s’inscrit dans une histoire mouvementée dont la mémoire est honorée. C’est ainsi que le 6 novembre 2014, pour le dixième anniversaire de la mort de 9 militaires français tués lors du bombardement du lycée Descartes de Bouaké, le colonel Nicolas Chabut a présidé une cérémonie du souvenir au camp militaire de Port-Bouët, en présence d’Etienne Chapon, premier conseiller de l’ambassade de France, du général Didier L’Hôte, commandant des forces de l’ONUCI, et du colonel Benoît Clément, attaché de défense auprès de l’ambassade de France. « L’affaire de Bouaké », traumatisante pour l’armée française, n’a jamais été élucidée** ; elle a marqué un tournant dans les relations politiques entre Paris et Abidjan alors que la communication entre Jacques Chirac et Laurent Gbagbo était déjà des plus difficiles et que grenouillaient dans l’entourage des deux chefs d’Etat quantité de « conseillers » occultes qui ne manquaient pas de jouer un jeu perso.

* Selon le communiqué du conseil des ministres, il s’agit de « réorganiser la Défense et les Forces armées nationales aux fins de les adapter, dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité, aux contingences actuelles et aux évolutions dans les principaux domaines de l’organisation de la défense des armées et de la gendarmerie nationale. Ainsi, ce projet de loi incorpore à l’ancienne nomenclature de la Défense et des Forces armées nationales, les unités, les structures de commandement et les services interarmées nouvellement créés, organisés et en fonctionnement dans les armées et la gendarmerie nationale. Le projet de loi confère également de nouvelles missions aux Forces armées et adapte leur organisation territoriale aux mutations sociopolitiques et administratives de la Côte d’Ivoire ». Selon Bruno Nabagné Koné, porte-parole du gouvernement ivoirien, il s’agit de « prendre en compte le Conseil national de sécurité ainsi que la création et la composition d’un Comité de coordination de défense, l’institution de commandements militaires régionaux de défense, les notions de respect des droits de l’homme et des libertés publiques dans les missions de la gendarmerie nationale et de l’armée, la création d’un état-major général des armées, des forces spéciales, le mode de fixation des effectifs ».

** Lire à ce sujet le papier de Vincent Duhem dans Jeune Afrique, repris par le site de l’hebdomadaire le 5 novembre 2014.


Etats-Unis: il déserte l'US Army et s’engage dans la Légion étrangère

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Lundi 22 Décembre 2014

C'est une histoire peu commune qui a marqué la presse américaine, la semaine passée. Mardi dernier, un jeune officier américain a été condamné à quatre ans de prison pour désertion. Pendant cinq ans, il avait, dans le plus grand secret, rejoint les rangs de la Légion étrangère française. Itinéraire hors norme d'un soldat.

En changeant d'uniforme, le lieutenant Lawrence J. Franks Jr. de l'infanterie américaine, est devenu le deuxième classe Flaherty. Cette métamorphose, seule la Légion étrangère peut l'offrir en permettant aux recrues de changer d'identité.

L'itinéraire du lieutenant Franks était pourtant tout tracé : élève brillant, il était sorti dans le peloton de tête de la prestigieuse académie militaire de West Point.

Mais, dans son régiment, le jeune officier n'a connu que la déprime et l'ennui. Il a même songé au suicide. « J'avais besoin d'être mouillé et d'avoir froid et faim », a-t-il expliqué au tribunal militaire, ajoutant, « j'avais besoin de la vie éreintante que j'ai seulement pu trouver dans la Légion ». Alors en 2009, dans le plus grand secret, il s'est engagé pour cinq ans au sein du 2e régiment étranger de Nîmes... et ce fut pour lui, une résurrection.

De tous les théâtres d'opération

L'ex-GI a connu une rapide ascension, jalonnée de décoration. Il fut de tous les théâtres d'opération, en République centrafricaine, à Djibouti, puis au nord du Mali lors de l'opération Serval. Il devient alors chargé de la sécurité du général de brigade Laurent Kolodziej, le commandant de l'armée française au Mali.

A la fin de son contrat de 5 ans, il renonce à prendre la nationalité française, comme cela lui était permis, et part retrouver les siens aux Etats-Unis. Eux ignoraient ce qu’il lui était arrivé pendant tout ce temps. Lawrence J. Franks Jr se constitue prisonnier en mars 2014. « Me rendre aura été le plus beau jour de ma vie », a expliqué récemment l'ex-soldat au New York Times.

A son procès, un général français qui l’avait eu sous ses ordres a tenu à témoigner : « J'aimerai avoir dix hommes comme lui dans mon équipe et je serais le plus heureux des généraux ». Cet éloge n'a pourtant pas suffi à attendrir les juges de l'US Army, qui ne lui ont pas pardonné sa désertion. L’ancien deuxième classe Flaherty de la Légion vient d'écoper de quatre ans de prison et a été exclu de l’armée américaine.


BBC Afrique

Grâce à Najat, la Légion saute sur les banlieues

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Le 20 décembre 2014

Trente ans de zones d’éducation prioritaires, créées sous Mitterrand pour "en finir avec l’échec scolaire" et "les inégalités sociales"...

Elle ne le sait pas, Najat Vallaud-Belkacem, on ne lui a pas appris ça à l’ENA ? Quelqu’un aurait pu le lui dire alors – je ne sais pas, moi, le ministre de la Défense et des Armées, par exemple – que le REP, ce sont les paras ! La Légion étrangère ! Avec des bérets verts et rouges. Le REP, ce sont les gars qui ont sauté sur Ðiện Biên Phủ, qui ont sauvé la peau de 3.000 Européens et Américains à Kolwezi, qui crapahutent aujourd’hui au Mali, en Afghanistan et partout où ça chauffe ; bref, un corps d’élite qui clôt le défilé que la France applaudit tous les 14 Juillet sur les Champs-Élysées.

Elle ne le sait pas, Najat, alors c’est le joli nom qu’elle a donné aux anciennes ZEP, rebaptisées REP. Un truc auquel personne, voilà trente ans, ne voulait appartenir, mais pour lequel tout le monde se bat aujourd’hui afin d’y figurer, les parents comme les profs. Trente ans de zones d’éducation prioritaires, créées sous Mitterrand pour « en finir avec l’échec scolaire » et « les inégalités sociales ». Au menu, des établissement surdotés en personnels, en matériels et en moyens afin d’honorer cette belle philosophie : « Donner plus à ceux qui en ont le plus besoin. » Un magnifique « outil de justice sociale », dit le ministère. Bravo !

Comment se fait-il alors qu’on doive, après trente ans, doubler le nombre de collèges classés « REP », ce qui signifie – sachant que chaque collège qui bénéficie du classement en fait profiter les écoles primaires et maternelles de son réseau – que ce sont désormais 18 % des écoliers et 20 % des collégiens français qui sont scolarisés dans « l’éducation prioritaire » ? Chiffres du ministère (ce qui correspond également au taux de gamins qui sortent de l’école illettrés). En 1982, cela concernait 503 établissements, aujourd’hui 1.089. Alors de deux choses l’une : ou bien les ZEP n’ont servi à rien et ce n’est pas la peine de poursuivre, ou bien la méthode employée est foireuse et ça n’est pas non plus la peine d’insister. À moins que quelque chose ait changé dans la société française qui oblige l’Éducation nationale à entreprendre des soins palliatifs de grande ampleur ?

On ne nous dira pas ce qui s’est passé, ce qui se passe. À nous de réfléchir en regardant cette carte de France de l’échec ou de la réussite scolaire : 77 collèges classés REP ou REP+ en Seine-Saint-Denis, 71 dans le département du Nord, 47 dans celui des Bouches-du-Rhône, 37 en Seine-Maritime, 22 dans Paris intra-muros (tous, sauf un, situés dans le nord-est de la capitale), 45 à La Réunion, 18 à Mayotte, 28 en Guyane, 22 en Martinique, 14 en Guadeloupe… mais seulement 8 sur toute la Bretagne, 2 en Charente-Maritime, 1 en Mayenne…

Comme pour la population carcérale, on ne dit rien, on nomme encore moins, mais parfois le refoulé nous saute à la figure… comme le REP sur les banlieues.

Alors, dites-nous, chère Najat Vallaud-Belkacem : rêveriez-vous en secret de confier le règlement du problème à la Légion ?

 


 

Rien n’empêche fait peau neuve!

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