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2018




La Newsletter 18/15 de l'AALEME.

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La Newsletter 18/15 de l'AALEME.

A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

XXXIIe Congrès de la FSALE.

 

Messieurs les Présidents, chers Anciens,

Comme vous le savez déjà, notre prochain congrès se déroulera à Nîmes les 14, 15 et 16 juin prochains.

Pour que tout se déroule au mieux, nous adressons directement le dossier d’inscription à chaque Président d’Amicale, qui aura pour mission de le diffuser, mais aussi de regrouper l’ensemble des inscriptions de son amicale et de les faire parvenir à la Fédération. Pour un meilleur échange, entre la Fédération, les Présidents et au sein des Amicales, nous avons décidé de privilégier la diffusion par INTERNET.

Afin de pouvoir compter sur la présence de tous les Présidents, mais aussi de permettre au plus grand nombre de participer, vous constaterez que la FSALE, prend à son compte l’ensemble des frais d’organisation, pour ne laisser à la charge de chacun, qu’une contribution aux dépenses d’alimentation. Par ailleurs, pour donner plus de rayonnement à la prise d’armes, je souhaiterais pouvoir regrouper un maximum de drapeaux de nos amicales et pour ce faire, la Fédération subventionnera la moitié de la quote-part des porte-drapeaux.

Espérant une participation massive à ce rassemblement qui sera le gage de son succès, je vous en remercie par avance et vous assure, cher Président, de mes sentiments de fraternelle amitié légionnaire.

Général de division (2S) Rémy Gausserès

Président de la Fédération des Sociétés d’Anciens de la Légion étrangère

Éloge funèbre du Général (2s) Jean Got.

Vendredi, 21 Décembre 2018 15:46

 

 

Mon général, cher papa

 

C’est d’abord au soldat que tu as été pendant 38 ans que je souhaite rendre hommage.

Comme ton père qui a combattu pendant la 1ère guerre mondiale, tu décides en 1943 de servir ton pays, dans une période où se déterminer n’était pas chose facile. Après quelques mois passés dans les chantiers de jeunesse, puis dans un maquis FFI en Haute Marne, et enfin en février 1945 dans l’une des unités formées par l’école des cadres de Cahors pour participer à la reprise aux Allemands de la poche de la Rochelle, tu finis par rejoindre ce formidable creuset qu’était et qu’est encore l’École Militaire Interarmes, pour y former la Promotion Victoire-Coëtquidan 1945. Vous étiez 2900 à l’entrée. Un peu plus de 1700 seront nommés sous-lieutenants. Tu seras de ceux-là après avoir suivi le stage d’application de l’école d’application de l’infanterie d’Auvours en 1946.

Jeune officier, tu débutes alors une tranche de vie trépidante, qui te verra successivement arpenter le Maroc, au sein du 6e Tirailleur Marocain, puis l’Algérie à Sidi-Bel-Abbès où tu découvriras pour la 1ère fois la Légion étrangère, ta chère Légion, avant d’embarquer pour un 1er séjour en Indochine au sein du 2e Régiment étranger d’infanterie. Tu y passeras plus de 2 ans. À ton retour en 1951, tu rejoins le 1er RI en Allemagne où le destin te fera rencontrer une jeune étudiante française, notre chère maman.

Mais l’intermède est de courte durée, car tu embarques pour un second séjour en Indochine à l’été 1953. Tu y sers au sein du 5e Régiment étranger d’infanterie, et tu y seras blessé par une rafale de mitrailleuse le 3 novembre 1953 au cours d’une action contre l’ennemi qui te vaudra de recevoir sur ton lit d’hôpital la Légion d’honneur, avec attribution de la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs avec palme.

Après une longue convalescence sur place, tu prends le commandement comme capitaine d’une compagnie de génie/légion du 5e Étranger, jusqu’en mai 55 date où tu seras rapatrié, pour y retrouver enfin ta chère Danielle, à qui tu écrivais tous les jours, et pour enfin vous marier.

Mais l’époque est loin d’être stable, et dès l’été 55, tu repars en Afrique du Nord dans diverses affectations au sein du 2e REI, puis du 1er Tirailleurs marocains, et enfin à l’état-major de la 9e division d’infanterie à Orléansville. Un court passage en métropole te permettra d’effectuer le stage de l’école d’état-major, avant d’être affecté à Metz à l’état-major de la 6e Région Militaire en mai 1959.

Et ce sera une nouvelle fois l’Algérie pour 2 années de 1961 à 1963, dans diverses affectations en état-major à Mostaganem et Oran.

J’ai souhaité prendre le temps d’évoquer ces 18 ans de ta première carrière de jeune officier, au cours de laquelle tu seras cité 4 fois à l’ordre de l’armée, de la division et de la brigade. Tu n’en parlais pas beaucoup, par pudeur, comme beaucoup de tes camarades. Ces derniers temps, quand je venais à ton chevet, c’étaient ces souvenirs d’Indochine, d’Algérie, que tu arrivais à exprimer avec le plus de force et de clarté.

C’est fort de cette expérience combattante exceptionnelle que tu arrives à Besançon comme chef de bataillon au Centre de perfectionnement des cadres de l’infanterie. C’est là que commence véritablement ta deuxième carrière, vouée toute entière à la formation des cadres.

Tu vas notamment entre 1969 et 1975 marquer de ton empreinte 6 promotions successives d’élèves-officiers, et leur encadrement, de l’École militaire interarmes de Coëtquidan et de l’École militaire de Strasbourg. La présence en cette église de certains d’entre eux témoigne du lien très fort qui s’est tissé entre ces promotions et leur chef. La chute tragique en juillet 1971 d’un avion transportant une partie de la promotion Général Koenig en stage parachutiste, brisant d’un coup 37 vies et leurs familles a été pour toi, et pour maman, un coup terrible, qui a encore davantage resserré les liens.

Tu termines ta carrière en Allemagne comme colonel adjoint de la 12e Brigade mécanisée, puis de l’École des opérations aériennes combinées.

Tu es nommé général de brigade en 1980, le jour où tu quittes le service actif, après 37 ans d’une carrière exemplaire au service de la France. Tu seras promu commandeur dans l’ordre de la Légion d'honneur en 2003.

C’est en général là que se termine l’hommage aux soldats.

Je ne peux néanmoins passer sous silence ces presque 40 années de retraite à Montpellier, dont tu auras consacré l’essentiel à servir les autres avec autant d’engagement et de qualités humaines que tu en as eu au service du pays.

Tu auras ainsi passé près de 10 ans au service de l’association Saint-Vincent de Paul où tu seras successivement délégué social, puis président départemental jusqu’en 1998.

Tu seras également trésorier de la paroisse Saint-Roch et vice-président de l’ANOCR.

Tu t’occuperas également d’un centre de réfugiés vietnamiens à Palavas avec le général Nicot, sans parler des innombrables visites réalisées avec maman auprès des malades dans les hôpitaux, et la collecte au profit de la banque alimentaire.

Mon cher papa, ces qualités humaines ont illuminé notre cercle familial. Ces valeurs d’altruisme, de service et d’entraide, et surtout la droiture et l’intégrité qui ont guidé toute ta vie ont été des exemples pour tes 3 enfants et tes 9 petits-enfants. Nous savons tous que de Là-Haut, tu continueras de veiller sur maman et sur nous tous.

Général de corps d’armée (2s) Philippe GOT

Vendredi, 21 Décembre 2018 01:25

Association de soutien à l’armée française

18, rue de VEZELAY
75008 PARIS
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www.asafrance.fr

« Ne pas subir »

(Maréchal Jean de Lattre de Tassigny)

Lettre de l’ASAF 18/12

« De l’année de la mémoire à celle de l’espoir »

 

 

 

Les tweets du président américain

Les tweets du président Trump sont naturellement destinés en priorité à son opinion publique. Cependant, et sans entrer dans une quelconque polémique, ils nous offrent l’occasion de rappeler à nos amis américains quelques éléments de notre histoire commune qu’ils n’ont sans doute pas l’occasion d’apprendre à l’école ou par leurs médias.

De très nombreux jeunes Français, encadrés par leurs professeurs, sont allés se recueillir à Verdun pour honorer le sacrifice des 300 000 Poilus morts pour la France, mais aussi dans les cimetières américains de Colleville et de Saint-James, en Normandie, devant les 15 000 tombes de GI’s tombés sur notre sol.
Ils savent que, durant la Première Guerre mondiale, les États-Unis ne sont venus soutenir notre pays avec leurs troupes qu’à partir de juin 1917, que leurs soldats ont été instruits et équipés, notamment en chars et en artillerie, pour l’essentiel par la France et qu’ils n’ont pu être engagés au combat qu’en juillet 1918.

À son retour de la cérémonie du Centenaire du 11 novembre 1918, en France, monsieur Trump, a-t-il rappelé à ses compatriotes que les Français ont eu 1,4 million de soldats tués pour 38 millions d’habitants quand les États-Unis, dans un temps certes beaucoup plus court, n’en ont compté que 50 000 pour une population de 95 millions ? Leur a-t-il dit que le Sénat américain n’avait pas ratifié le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 bien qu’il fût pourtant très inspiré par les idées de leur président de l’époque, Woodrow Wilson ?
Les Américains se souviennent-ils que leur pays a exigé d’une France exsangue, qui avait dépensé durant la guerre 50 % de sa richesse nationale, le remboursement intégral et accéléré des dettes qu’elle avait contractées pour acheter les matières premières, notamment le charbon et l’acier, qu’elle ne produisait pas en quantité suffisante pour répondre aux besoins de la guerre ?

Aussi, quand la France estime que sa défense et celle du continent européen doivent être assurées par les nations européennes face à tous les pays y compris les États-Unis, elle ne fait que prendre en compte les réalités d’hier et celles d’aujourd’hui : espionnage continu et systématique des dirigeants politiques, des grandes entreprises européennes, embargo sur les matériels militaires américains en cas de non alignement sur leurs choix politiques comme ce fut le cas pour la maintenance des catapultes du porte-avions Charles de Gaulle lors de la deuxième guerre contre l’Irak.

La France, qui a une longue histoire, sait qu’elle doit compter d’abord sur elle-même et que les intérêts des États-Unis peuvent malheureusement être divergents des siens (« Make America Great Again »).

 

Les discours des dirigeants français

  • Monsieur Emmanuel Macron sur le porte-avions Charles de Gaulle à Toulon

Les Français accepteront de se battre pour leurs alliés européens face à un ennemi commun car ils partagent une même terre, une même Histoire et une même culture et ils font face ensemble aujourd’hui à la menace islamiste.

Mais pensez-vous qu’ils accepteront de voir mourir leur fils, frère ou mari pour défendre la Turquie de monsieur Erdogan s’il entre en conflit avec la Russie ? Non seulement l’Europe s’arrête au Bosphore et Ankara est en Asie comme 90% de la Turquie mais, surtout, les nations européennes ne partagent guère de valeurs avec un pays au régime dictatorial et islamiste. D’ailleurs, l’appartenance à l’Alliance atlantique n’implique aucune obligation d’engager des forces armées au profit de l’un de ses membres.

  • Monsieur Édouard Philippe à Hanoï

Oui, nous vous sommes reconnaissants d’avoir honoré nos soldats à Diên Biên Phu et par là même tous les Français, civils et militaires, qui ont fait rayonner la France en Indochine pendant des décennies.
En revanche pourquoi rendre hommage à Hô Chi Minh, dictateur rouge, membre du Komintern qui contribua à asservir le peuple vietnamien en lui faisant miroiter la liberté derrière le mot indépendance puis à l’enfermer dans un pays prison où régnaient délation, camps de travail et de rééducation et dont les rares prisonniers qui en réchappaient, n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes ?

Si ce ne fut pas à proprement parler un acte de repentance, vos propos furent perçus comme une insulte par les milliers d’anciens prisonniers français et étrangers et les millions de Vietnamiens torturés au nom d’une idéologie mortifère, le communisme, qui a fait plus de 50 millions de morts à travers le monde.

 

Vœux de l’ASAF pour 2019

Pour cette année 2019 qui s’annonce, l’ASAF demande au nom de l’immense majorité des Français qui voient leur pays se fragiliser, parfois se fragmenter et douter de lui-même, de cesser toute forme de culpabilisation, de repentance au regard de notre passé, d’assumer toute son Histoire sans reniement ni omission et de retrouver la fierté en mettant en avant ses héros plutôt que des victimes.

Vis-à-vis de l’Algérie notamment, elle propose d’une façon très symbolique que nos deux pays restaurent ensemble le superbe monument aux Morts d’Alger, hommage aux Algériens de souches européenne et nord-africaine qui ont versé ensemble leur sang pendant les deux guerres mondiales ; il est en effet enfermé depuis 1962 dans un bloc de béton…

Elle demande que soit tenu l’engagement de remise à niveau de notre armée puis entamée une véritable remontée en puissance, faute de quoi la France ne pourra plus garantir son indépendance et protéger sa population ainsi que ses intérêts stratégiques. Les engagements financiers des responsables politiques devront être tenus intégralement ! L’ASAF incitera les Français à faire preuve d’une grande vigilance pour éviter qu’une fois de plus les promesses ne soient pas tenues. Le maintien de la confiance et de la loyauté des soldats est à ce prix.

 

La RÉDACTION de l'ASAF

www.asafrance.fr

Médecin-Lieutenant Bernard Plisson

Lundi, 10 Décembre 2018 03:19

Les pattes de collet des uniformes des Officiers de la Légion étrangère de 1831 à nos jours.

Devoir de Mémoire à Nosy Be et Nosy Komba

https://mg.ambafrance.org/

22/03/2018

 

 

Vendredi 2 mars 2018, les légionnaires et marins français et malgaches sont venus rendre les honneurs aux combattants français décédés 120 ans plus tôt à Nosy Komba

Le 1er mars à l’alliance française de Hell-Ville, le révérend-père Robert JAOVELO-DZAO, enseignant à l’université de Diègo-Suarez, a rappelé avec émotion l’Histoire particulière qui lie le peuple Sakalava et la France à la fin du XIXème siècle à l’occasion d’une conférence devant un large public.
Le lendemain, à 04h30, les embarcations du patrouilleur Le Malin, en mission depuis La Réunion, et de la marine malgache, commencent des norias vers Nosy Komba distante de quelques nautiques. A bord, une équipe du détachement de légion étrangère de Mayotte (DLEM), la garde d’honneur du Malin, une équipe de la marine et des autorités malgaches.

Sur la plage, villageois, clergé, autorités locales, accueillent les militaires pour le sacrifice rituel de zébu organisé par l’attaché de défense de l’ambassade et le consul honoraire de France à Nosy Be. Zébu sacrifié, la délégation s’engage sur un sentier caillouteux et boueux. 6 kilomètres à peine mais 600m de dénivelé quand même, 30 degrés et 90% d’humidité à faire avec la tenue de cérémonie, étendard, fanion, armes, … à un rythme soutenu. Au sommet, au milieu de nulle part, un cimetière militaire, un hameau, une école composent un environnement bucolique. Dans le cimetière repose une centaine de soldats et marins français décédés en 1895 lors des événements alors que, blessés ils venaient à Nosy Komba pour se soigner dans le sanatorium nouvellement bâti. C’est au sommet de Nosy Komba qu’ils ont élu domicile pour l’éternité.
La mission de défense a entrepris de rénover ce cimetière dont l’état n’était plus à la hauteur des sacrifices faits par ses pensionnaires ; un financement à hauteur de plus de 42 000 euros du Ministère des armées a rendu cela possible. Ce vendredi 2 mars 2018, légionnaires, marins français et malgaches sont venus rendre les honneurs à ces combattants français décédés 120 ans plus tôt. La difficulté de la montée n’a pas ébranlé la détermination de tous à offrir une cérémonie militaire sans imperfection. En peu de temps, les membres des gardes d’honneur passent de la tenue de marche à la tenue d’apparat. Etendard et fanion sont sortis. La sonorisation est en place. Les enfants de l’école voisines sont venus. Des villageois ont fait la marche depuis la plage.
La cérémonie est honorée par la haute présence du chef d’état-major général de l’armée malgache (CEMGAM), du commandant des forces navales (COFONA) et celle du directeur du Central Intelligence Service (CIS), natif de Nosy Be. Avant le dépôt de gerbe en l’honneur des guerriers enterrés ici, l’attaché de défense et le CEMGAM rendent un vibrant hommage à la valeur des soldats et marins français. C’est leur abnégation, leur discipline qui est avant tout citée en exemple.
En silence, touchés par la solennité de l’instant, les participants redescendent vers le rivage. Avant de rembarquer dans leurs unités, soldats français et malgaches partagent ensemble sur la plage avec la population locale un ravitaillement traditionnel, organisé par le consul honoraire, fait de zébu sacrifié et de fruits tropicaux.
Il appartient désormais à chacun d’escalader le sentier pentu de Nosy Komba pour découvrir la majesté de ce site et venir à son tour faire son devoir de mémoire pour ces héros méconnus.

Que signifie : a TH-, qui suit le nom de l'abbé Wattel, aumônier du 11e R.E.I, mort pour la France le 27/05/1940 au bois d'Inor dans la Meuse.

Ce qui est en ligne depuis la dernière Newsletter...

Vœux de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère d'Aubagne.

Le capitaine (er) José GIL et les membres du comité directeur, de l'amicale des anciens de la Légion Étrangère d'Aubagne et sa région vous souhaitent un Joyeux Noël et vous présentent leurs meilleurs vœux pour la nouvelle année.

Vœux de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère de Laudun

Jeudi, 20 Décembre 2018 23:56

L'amicale des anciens de la légion étrangère de Laudun vous souhaite de bonne fête de fin d'année et vous présente ses vœux pour la nouvelle année.

 

Que l'amitié légionnaire continue a nous unir toujours dans le bonne esprit,

 

Légion-patria-nostra

 

Amicalement

 

 

Les membres du bureau de Laudun et son président.

Vœux de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère de Vaucluse

Amicale des Anciens de la Légion Étrangère de Vaucluse

Les Anciens de la Légion Étrangère de Vaucluse, les membres associés et le Président,

vous souhaitent un joyeux Noël dans la tradition et une excellente Année 2019.

 

ADC (er) CROMBEZ Président

des iles GAMBIER...


La Newsletter 18/14 de l'AALEME.

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Le Colonel (er) Roland Jean-Richard a rejoint le dernier bivouac,


le samedi 15 décembre 2018.

 

Roland Jean-Richard s'engage par hasard à la Légion

 

Roland Jean-Richard, sous-officier ...

 

Roland Jean-Richard dit Bressel naît à Porrentruy le 30 octobre 1929. Son père Charles, d'une famille originaire de La Sagne, figure dans la liste des contribuables de 1937 comme «employé» (il est encaisseur à la Banque Populaire Suisse à la rue du Temple), puis comme laitier dans celle de 1954. Il a également été le tenancier du Cercle de l'Union. Après son école primaire et son progymnase à l'Ecole cantonale, Roland fait pendant trois ans un apprentissage à la Municipalité de Porrentruy, suivant les cours de l’École professionnelle commerciale dirigée alors par le professeur Ali Rebetez, colonel de milice. Il finit son apprentissage «libre de tout engagement», selon le certificat signé par Xavier Billieux, secrétaire municipal.

 

L'un de ses meilleurs camarades, Antoine Barthe le fait engager chez Lucien Vallat, agent Ford à Porrentruy, puis il part à l'école de recrue. Là se joue le destin d'un jeune homme qui «s'est consenti des avances sur salaire imprévues par les patrons». Il traverse la frontière, puis se retrouve à Paris, sans un sou.

... Il vient à Porrentruy présenter sa future épouse à ses parents.

A la tête de sa compagnie, le capitaine Jean-Richard défile aux Champs-Elysées le 14 juillet.

Alors qu'il divague en bord de Seine, il rencontre un agent de police à qui il demande : « La Légion, c'est où ? » Aujourd'hui, encore, Roland Jean-Richard, du haut de ses quatre-vingts ans, est incapable de préciser l'origine de cette question: livre, film ou l'Alpone Chavannes, employé au garage Ford, ancien légionnaire ?

 

Rendu au fort de Vincennes le 22 février 1949, il est viré parce que trop jeune (dix-neuf ans dans quatre mois). Il se représente le 23 et demande à voir le directeur ... En fait, c'est un capitaine qui le reçoit et lui fait signer une demande d'engagement provisoire. Puis c'est le bas-fort Saint-Nicolas à Marseille et Sidi Bel-Abès. Test auto, transmission, dactylo où il brille. Incorporé à la compagnie d'accueil comme dactylo puis muté dans un bureau de l'état-major, sans avoir fait le moindre jour d'instruction militaire! Deux ans plus tard, un lieutenant, qui remplace le chef de bureau en permission, lui

demande où il a fait son instruction. La réponse ne l'empêche pas de proposer Roland Jean-Richard pour le peloton des élèves-caporaux. Celui-ci, doutant de sa réussite car il ne connaît rien au métier, termine le stage et, contre toute attente, en sort premier. Affecté d'office au peloton d'élèves-sous-officiers, il est sergent quatre mois plus tard à la fin 1952.

 

Dans la foulée, Roland Jean-Richard est convoqué chez le capitaine, chef du Bureau statistique de la Légion étrangère, en clair la Sécurité militaire « Légion». Un carton portant « 0» (A observer) « car susceptible de déserter» est présenté au nouveau sergent par le capitaine qui lui demande: «As-tu toujours envie de déserter ?» L'intéressé répond qu'il n'a pas fait le peloton pour déserter. Le capitaine lui dit alors qu'il est prévu pour le Bureau statistique de Saïgon et que sa fiche est supprimée.


La carrière de Roland Jean-Richard en style militaire

- Sur sa demande expresse, incorporation au bataillon de marche N° 1 de la Légion étrangère en renfort dans le massif des Aurès (janvier 1955).

- Novembre 1955, promu sergent-chef et désigné comme commandant d'un poste isolé (effectifs 2 sous-officiers, 30 caporaux-chefs, caporaux et légionnaires, dont 1 Suisse, 1 Espagnol et... 30 Allemands).

- Début 1956, affectation au Bureau statistiques d'Alger.

- Fin 1957, retour en opération (5e compagnie du 3e Régiment étranger d'infanterie), Croix de guerre avec citation à l'ordre de la brigade.

- 1960, sous-officier de carrière, affecté à la Sécurité militaire de la zone du Nord-Algérois. Putsch du général Challe, Roland Jean-Richard est affecté dans le Jura à Lons-le-Saunier au 60e Régiment d'infanterie.
-1963, admis à l'Ecole de l'infanterie, adjudant en octobre, sous-lieutenant le 1er août 1964. Retour à sa demande au 60e Régiment d'infanterie pour y payer son galon.
- Lieutenant le 1er août 1966, il rejoint le 3e Régiment étranger d'infanterie à Madagascar. En cours de séjour, il commande un détachement en Grande Comore. De retour sur la Grande île, il est désigné comme directeur de stage "Snipers" puis, pendant un an à Mayotte, comme chef de section.

- Sur les conseils de son colonel, l'âge étant là - trente-huit ans - ii s'oriente vers les services administratifs et financiers des éléments organiques de la 4e Brigade motorisée à Beauvais comprenant une compagnie de QG, une compagnie légère de transmissions, un escadron de transport et une compagnie de réparation. Le colonel, susceptible de prendre le commandement de la Légion, avait ajouté qu'il envisageait de donner le commandement d'une compagnie à Roland Jean-Richard, dès sa promotion au grade de capitaine.

- En 1971, après avoir assuré en Corse la reconversion d'un groupe de snipers sur le fusil FRFI, promu capitaine le 1er août, il commande la compagnie des services du 1er Etranger aux effectifs de 340 dont 220 présents à la portion centrale. Le départ d'un commandant du 1er Etranger, chef des services administratifs et financiers, amène le commandement à confier cette fonction à Jean-Richard (mi-1974 - mi-1975), son expérience dans le domaine administratif et financier à Beauvais est à l'origine de cette décision. Dans la même fonction, il est muté à la 13e Demi-brigade de Légion étrangère à Djibouti (1975 - 1977) et, en 1978, à l'école de l'Infanterie à Montpellier. Quatre ans plus tard( 1er octobre 1982), promotion au grade de lieutenant-colonel.

- Mi-1983, le général commandant la Légion étrangère lui demande de créer et d'animer le poste d'officier chargé de la communication à l'issue d'un stage au au Centre de formation des journalistes de Paris.


Le lieutenant Jean-Richard reçoit la médaille de chevalier dans l'Ordre du mérite des mains du général Henry.

En 1985, Roland jean-Richard quitte l'active. Promu au grade de colonel dans le cadre technique et administratif, section État-major, le 1er octobre 1989, il reçoit l'honorariat de ce grade le 1er avril 1990.Il bénéficie d'une retraite de colonel 2e échelon et est pensionné de guerre pour des affections contractées en Indochine. Totalisant trente-six ans et six mois de service, dont vingt-deux au sein de la Légion étrangère, titulaire de la Médaille militaire, officier dans l'Ordre national du Mérite, Croix de la valeur militaire avec citation à l'ordre de la brigade, Croix du combattant volontaire ...

Selon le colonel Roland jean-Richard, seule la Légion étrangère, institution française multiraciale, permet, quelles que soient les origines sociales, culturelles ou professionnelles de l'intéressé, de gravir les échelons de l'échelle des responsabilités, grâce à l'encadrement et à la conduite d'officiers français les meilleurs du monde militaire. D'autres pays ont tenté l'expérience d'une Légion sans jamais connaître le succès. Concernant les quatorze années passées dans l'armée française régulière, Roland Jean-Richard souligne le bonheur qu'il a eu, à trois reprises, de servir au 60e Régiment d'infanterie à Lons-le-Saunier avec des appelés du cru, des jurassiens, excellents soldats. A l’École de l'infanterie, la qualité des cadres civils et militaires est reconnue de tous.

Le Colonel (er) Roland Jean-Richard était le Président d'Honneur de l'AALEME.

Les obsèques du Colonel (er) Roland Jean-Richard auront lieu le vendredi 21 décembre 2018 à 11H30 à Grammont.


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Le Général (2s) Jean GOT a rejoint le dernier Bivouac,

commandeur de la Légion d'honneur, Promotion ESMIA "Victoire 1945".


Cet officier général, issu de l'infanterie, a servi au 2e REI comme lieutenant entre 1949 et 1951 en Indochine et comme capitaine en 1955 en Algérie. Il a également servi au 5e REI de 1953 à 1955 en Indochine et a été blessé pendant ce second séjour.

 

Il est décédé le vendredi 7 décembre 2018 à son domicile à Montpellier.

 

Ses obsèques seront célébrées le mardi 11 décembre à 14 heures en l'église Sainte Bernadette, 250 Rue du Truel, 34090 Montpellier.


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Une chapelle pour le 4e régiment étranger de Castelnaudary

https://www.credofunding.fr/fr/chapelledeslegionnaires

 

Aidez-nous à participer à l'édification de notre nouvelle chapelle en participant au financement de sa construction pour le ressourcement de nos légionnaires!

 

La chapelle du régiment est fréquentée tous les jours. C’est un lieu de prière où chacun peut se ressourcer et retrouver la paix intérieure. Tous les dimanches, la messe du légionnaire qui rassemble des hommes volontaires de tout horizon, est célébrée à 17h00. Il y a une véritable demande de la part de nos légionnaires.

 

Alors pourquoi une nouvelle chapelle ?
  • Nous ne pouvons pas célébrer religieusement nos fêtes régimentaires au quartier.
  • Quand nous avons un décès au régiment, la chapelle actuelle trop exiguë ne peut pas être notre chapelle ardente.
  • La chapelle actuelle n’est plus aux normes et elle ne peut pas recevoir de public.
  • La chapelle actuelle n’est pas visible extérieurement : il lui manque un clocher.
Nos souhaits
  • C’est au 4e RE, régiment d’instruction de la Légion étrangère, que les valeurs d’honneur et de fidélité sont transmises et enseignées. Les légionnaires qui vivent 7 jours sur 7 au quartier méritent une belle chapelle pour prier, se reposer spirituellement et honorer leurs anciens.
  • Depuis deux ans, nous avons pu récolter 150 000 € et nous avons aussi des promesses de dons (vitraux et tuiles) mais cela ne suffit pas !
  • En effet, il nous manque 25 000 € pour financer la construction de notre chapelle et permettre à l'aumônerie militaire catholique d'en assurer la desserte.
  • Nous avons reçu le permis de construire et nous espérons que les travaux commenceront cet automne.
  • Ainsi, nous souhaiterions que notre nouvelle chapelle soit réalisée au printemps 2019 pour pouvoir l’inaugurer et la faire bénir par Mgr de Romanet, évêque du diocèse aux Armées.
Qui sommes nous?

Une Famille pour éduquer
Une famille enracinée dans une double tradition
• de soldats bâtisseurs : dès sa création à Marrakech en 1920, le régiment participe à la pacification et à la mise en valeur du Maroc et des autres pays où il a été engagé
• d'instruction : le régiment est héritier direct de la grande tradition d'instruction de la Légion et fut implanté successivement à Sidi-Bel-Abbès, Corte, Bonifacio et Castelnaudary


Baigné par l’esprit de Camerone, le quartier DANJOU est devenu pour chaque légionnaire sa maison d’accueil, qu’il entretient avec passion. Le régiment est d’autre part ouvert sur le monde extérieur, par ses contacts permanents avec d’autres institutions, civiles ou militaires.
Une communauté vivante composée de cadres et de légionnaires disponibles et compétents, aux origines diverses, pour qui les valeurs de la famille légionnaire sont essentiels à l’accomplissement de leurs multiples missions (encadrement, formation, soutien, etc ...).

 

Ce que vous pouvez faire pour nous aider.
  • Nous envoyer vos dons qui sont déductibles d’impôts. Vous recevrez un reçu fiscal pour tout don envoyé pour le projet de la chapelle du 4.
  • Faire connaitre et faire savoir autour de vous que ce projet est important et nécessaire pour le bien du légionnaire qui donne sa vie pour la France.
  • Prier pour que le Seigneur nous aide par l’intercession de Notre Dame des Képis Blancs et de Saint Antoine.
Merci à vous.
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Recherche à contacter des anciens de la 5° Cie de la 13° DBLE à Xom Pheo (Indochine) en janvier 1952.

 

 

Bonjour,

 

Dans l’onglet Recherches pouvez-vous lancer l’appel suivant :

Recherche à contacter des anciens de la 5° Cie de la 13° DBLE à Xom Pheo (Indochine) en janvier 1952.

J’ai quelques noms (j’ignore ce qu’ils sont devenus) Cne Yvon Catheline, Lt Guy Hautechaud, Lt Henri Blanchard, Sergent-chef Marius Ogier, Sergent-chef John Carrey, Sergent-chef Herbert Schlieppat, caporal-chef Brause, caporal-chef Werner Ziegler.

 

En vous remerciant.

 

Bernard Ballanger Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. - Mobile 06 62 48 13 35 -

Est-ce que le 2° Bataillon du 6° REI se trouvait dans le camp de Nouvion près de Relizane (Algérie) en avril 1951.

 

 

Bonjour,

 

Dans l’onglet Recherches pouvez-vous lancer l’appel suivant :

1° - Est-ce que le 2° Bataillon du 6° REI se trouvait dans le camp de Nouvion près de Relizane (Algérie) en avril 1951 ?

2° - Que signifie dirigé sur DCLE ?

3° - Que signifie CP3 et CP4 ?

 

En vous remerciant.

 

Bernard Ballanger Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. - Mobile 06 62 48 13 35 -

Qui est cet ancien Repman, titulaire de la LH, TOE 1 clou, VM 1 clou...

Hommage aux 45.863 tirailleurs malgaches de la Grande Guerre à Paris

https://mg.ambafrance.org/

12/11/2018

 

Le 10 novembre 2018, dans le cadre des commémorations de la Grande Guerre, l’association Cefmad, présidée par Christophe Gasnot, a organisé à Paris une cérémonie en hommage aux troupes malgaches qui ont combattu aux côtés des troupes métropolitaines pendant la Grande Guerre.

Cette cérémonie a vu la présence du Secrétaire d’état aux Affaires étrangères, Jean Baptise Lemoyne, du ministre des Affaires étrangères malgache Maxime Dovo ainsi que de la Maire du 12ème arrondissement de Paris.

Un dépôt de gerbes a été réalisé au Jardin d’Agronomie Tropicale, où se dresse la stèle à la mémoire des 10% des artilleurs malgaches morts au combat.

Le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Jean-Baptise Lemoyne n’a pas manqué de rappeler la contribution du 12ème bataillon malgache au génie militaire et à l’effort de guerre produit dans les usines durant la guerre.

Des représentants de la diaspora malgache étaient présents à cette cérémonie, dont les descendants et membres de la famille des soldats ayant donné leur vie lors de la Grande Guerre.

“Ancien combattant, j’ai accompagné Edouard Philippe à Dien Bien Phû...”

https://www.valeursactuelles.com/
Par
Tugdual Denis Publié le 06/11/2018

Edouard Philippe salue le colonel Jacques Allaire, de retour à Dien Bien Phû, 64 ans après la bataille. Photo © Jewel SAMAD / AFP

Edouard Philippe salue le colonel Jacques Allaire, de retour à Dien Bien Phû, 64 ans après la bataille. Photo © Jewel SAMAD / AFP

Le colonel Jacques Allaire se trouvait dans la délégation du Premier ministre lors de son déplacement au Viet Nam. L’ancien parachutiste, Grand officier de la légion d’honneur, nous raconte l’émotion qui a été la sienne au moment de retourner sur le lieu de la bataille de sa vie.

Je m’appelle Jacques Allaire. Je suis colonel parachutiste à la retraite, j’ai 94 ans et j’ai sauté deux fois sur Dien Bien Phû. Le 20 novembre 1953 pour le prendre. Le 16 mars 1954 pour le perdre. A la fin du mois d’octobre dernier, j’ai été contacté par le chef du cabinet militaire du Premier ministre, le général Benoît Durieux. Il m’apprend alors qu’Edouard Philippe, à l’occasion d’un déplacement au Vietnam, souhaite se rendre sur les lieux de la bataille de Dien Bien Phû et qu’il aimerait être entouré d’anciens combattants.

Mon nom aurait été soufflé par le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser. Un officier d’une grande valeur, que j’estime beaucoup. J’ai eu l’honneur d’être élevé à la dignité de Grand officier de la légion d’honneur le 11 juillet dernier. Depuis, j’ai l’impression que l’administration me talonne… J’ai longtemps nagé sous l’eau, mais à force d’apnée, j’ai fini par remonter à la surface. Je n’ai plus dix-huit ans, et j’imagine que les gens qui préparaient ce voyage au Viet Nam se sont dits “ Ce gars-là, il faut qu’il parle avant de s’en aller… ”

Me voilà donc en train d’échanger des mails avec les services du Premier ministre. Ils ont besoin de mon numéro de passeport, de ma date de naissance et de toutes ces informations essentielles à l’administration. Je boite et suis fatigué : ils ont la délicatesse de m’adjoindre la précieuse aide d’un officier d’ordonnance, le commandant Fiamenghi. Sa présence fut essentielle dans le bon déroulement de mon séjour.

Aujourd’hui, il vaut mieux avoir comme allié le Vietnam que l’Algérie. Je ne serais d’ailleurs pas retourné en Algérie, même si un Premier ministre me l’avait proposé. Là-bas, nos tombes ont été profanées. En Indochine, pas une tombe de soldat français n’a été souillée.

Le 1er novembre, jour du départ, je suis d’abord reçu à Matignon. Edouard Philippe n’est pas là, mais son cabinet prend grand soin de moi. Nous nous dirigeons ensuite vers le pavillon d’honneur d’Orly, rejoindre l’A340 de la République française. L’avion est immense, nous sommes installés à l’avant, avec le général Durieux. Pendant le vol, le Premier ministre vient nous saluer. Bonne gueule, charmant. Son cheminement politique n’est pas le mien, mais il lui appartient. Il se montre extrêmement sympathique et me remercie d’être là, comme témoin de cette bataille vieille de plus de 60 ans. Il réalise qu’en plus de mes trois séjours en Indochine, j’ai également servi deux fois en Algérie. Et s’en montre étonné. Je ne pouvais faire autrement qu’intégrer le dispositif monsieur le Premier ministre. Ma génération se devait de se battre..

Les Batailles des Éparges par le colonel (er) Xavier PIERSON

https://www.legionetrangere.fr/

Publication : 8 novembre 2018

 

Les combats des Éparges par Xavier PIERSON

 

Il existe un plan classique pour expliquer une bataille ; il faut présenter les forces en présence, la tactique employée, la chronologie des évènements, le bilan des pertes et annoncer le vainqueur. Les ouvrages traitant de cette bataille ont utilisé cette méthode excellemment didactique. Pourquoi s’en affranchir ? Mais il est nécessaire d’expliquer en quoi les combats des Éparges sont emblématiques. Plus que partout ailleurs dans cette Grande Guerre qualifiée d’industrielle et de totale, la place de l’homme est restée prépondérante. Toute la puissance de feu, tout le pouvoir de destruction se sont concentrés là, sur crête d’un peu plus d’un kilomètre de long. Cette terre fut martelée, remuée, bouleversée, chamboulée à l’extrême au point de recueillir des milliers de disparus, de soldats sans sépultures, sans noms, sans croix…

 

Ainsi, au-delà de ce plan logique, il faut insister sur les dimensions humaines. Que l’exposé devienne récit, histoire d’hommes ! Le champ de bataille des Éparges ne possédait pas les critères traditionnels pour une confrontation ; pas de grande plaine pour les déploiements de masse, pas d’axes pour les mouvements tactiques, pas de place forte à investir, pas de dimension symbolique à acquérir. Pourtant, l’affrontement, un des plus violents du premier conflit mondial, aura lieu de février à juin 1915. Et dans cet affrontement titanesque, le futur écrivain Maurice Genevoix est présent. Il écrira : « Ce que nous avons fait c’est plus qu’on ne pouvait demander à des hommes et nous l’avons fait ».

 

Le village des Éparges regroupait, à la veille de la Grande Guerre, environ deux cents âmes. Un village rue, comme tant d’autres en Meuse. Un village de paysans, de journaliers, d’artisans, de petits commerçants. Tous ces hommes ont rejoint leurs corps d’affectation et neuf d’entre eux (environ 20%) y laissèrent la vie. Dans les collines qui abritent la commune et dans la vallée du Longeau qui la borde, on cultive tout ce qui peut pousser et produire ; la terre est généreuse, lourde d’argile avec des lopins de calcaire pour accueillir la vigne. Les Éparges est dans un écrin. En gravissant les crêtes à l’est, on découvre au bout du chemin la grande plaine de la Woëvre et au-delà Metz, à quarante kilomètres, avec sa garnison allemande ; en montant à l’ouest, on entre dans la forêt avec sa Tranchée de Calonne et plus loin la Meuse. Il est évident que les hauts à l’est paraissent stratégiquement très importants. Promontoires excellents pour l’observation des mouvements et l’application des tirs, il convient de s’y installer les premiers, de s’y retrancher au plus vite et au mieux.

 

Les Allemands ne s’y trompent pas.

A la fin d’août 1914, ils traversent la Woëvre, franchissent les Hauts, dépassent la Tranchée de Calonne et déboulent sur la Meuse. Ils espèrent passer rapidement sur la rive gauche, prendre à revers Verdun et frapper le flanc droit d’une armée française qui recule depuis un mois. Mais celle-ci réagit sur la Marne et repousse l’envahisseur. Sur la Meuse, les forts résistent et les Allemands ne peuvent qu’occuper Saint-Mihiel. Du coup, une grande partie des forces repart vers l’est et décide, justement, de s’installer sur les Hauts de Meuse. C’est la crête des Éparges qui est choisie. Elle n’est pourtant pas la plus haute (moins de 350 m). D’emblée, l’occupant creuse, fortifie, bétonne. Le train, tortillard plutôt, arrive au pied du mouvement de terrain, à Combres. On aménage des galeries, des abris, des postes de commandement, de secours, de tir… La crête se couvre de tranchées et de boyaux, s’hérisse de chicanes et de fils de fer barbelés. Les Français se déploient dans la forêt à l’ouest où ils placent leur artillerie, dans les ruines du village et sur la colline de Montgirmont, juste au nord de la position allemande.

 

De l’automne 1914 au tout début de 1915, les positions ne changeront pas. Certes, on se fusille, on se mitraille, on se bombarde de temps en temps mais rien de déterminant, de préoccupant. Si les choses pouvaient en rester là…

 

En janvier 1915, le commandement français décide de reprendre l’initiative. Des offensives seront lancées en Woëvre, en Argonne et à Saint-Mihiel. C’est tout le secteur meusien qui semble visé. Le promontoire allemand des Éparges devient un objectif prioritaire. La date de l’attaque est fixée au 14 février puis repoussée de trois jours pour cause de mauvais temps. L’artillerie est massée sur la Tranchée de Calonne. Il s’agit de 75 mm, de 90 mm, de 120, de 155 et même d’obusiers de 220. L’infanterie occupe l’ouest et le nord de la crête à portée de fusils de l’ennemi. Les premières lignes s’observent facilement ; à hauteur de Montgirmont quelques centaines de mètres les séparent. Pour les troupes positionnées dans le village, elles devront franchir le Longeau, petit ruisseau qui ne constitue pas un obstacle mais un fort désagrément pour qui veut le franchir à gué, en hiver.

 

Le 17 février, vers 4h15, les déplacements pour rejoindre les positions d’assaut s’exécutent. Personne ne se doute de la violence à venir. Pourtant tout est prêt pour anéantir l’adversaire. Toute la matinée, l’artillerie française déverse un déluge d’obus ; vers 14h, il est procédé à la mise à feu de quatre mines placées sous les tranchées allemandes. La déflagration est telle qu’elle est perçue physiquement à une vingtaine de kilomètres de l’explosion, dans la plaine de la Woëvre. C’est toute la crête des Éparges qui tremble. La frayeur empoigne tous les combattants : du jamais vu, du terrible… La crête est recouverte de fumée et sous celle-ci, il y a les hommes qui subissent et attendent l’attaque et ceux qui observent et préparent l’assaut. Ces derniers appartiennent pour la plupart aux 106e et 132e RI, régiments champenois de Chalons. Maurice Genevoix avait rejoint le 106 au début d’août 14.

 

A partir du 17 février, la bataille des Éparges n’est une longue suite d’attaques et de contre-attaques, de prises de tranchées et de reconquêtes de position. Combats de corps à corps, baïonnette au canon, avec képi sur la tête car le casque Adrian ne viendra qu’à l’été, voire l’automne 1915. Combats d’un autre âge avec des armes modernes d’une puissance destructrice inégalée. Les tranchées de premières lignes ont disparu ; elles ne sont qu’excavations de boue et de sang. La ligne de front, claire sur la carte, ressemble à un enchevêtrement de positions isolées tenues épisodiquement par l’un ou l’autre des adversaires. Les hommes qui tiennent et les autres qui attaquent, tous manifestent un courage extraordinaire, une ténacité inébranlable, une abnégation admirable. Les philosophes, les moralistes, pourront toujours chercher le pourquoi des choses ; les Poilus des Éparges ont montré le comment. L’acte et non le discours sublime l’homme. Au cours de cette bataille, les actes de bravoure, pour ne pas dire d’héroïsme, n’ont pas manqué.

 

Il faut lire Maurice Genevoix et son magistral ouvrage Ceux de 14 (Tome IV : Les Éparges) pour les saisir comme un cliché pris à l’improviste. C’est ce soldat mortellement blessé ; il ne peut pas parler mais il indique, par un regard intense, à l’auteur, chef de section, qu’il ne doit pas continuer sa progression. Un tireur allemand est aux aguets en face. Il n’avait plus que les yeux pour continuer la lutte… C’est ce jeune lieutenant saint-cyrien, Porchon, ami de Genevoix, qui crâne dans les ruines du village pour impressionner ses hommes et mourra le 18 février à la tête de sa section. Blessé une première fois, il veut rester en première ligne mais ses hommes l’entraînent à l’arrière pour… recevoir un fatal obus. C’est Maxime Réal Del Sarte qui refuse de se faire relever par un père de famille et qui est atteint, quelques instants plus tard, par un obus lui arrachant un bras. Après la guerre, il reprendra son métier de sculpteur et réalisera le magnifique monument des « Revenants » à la gloire des soldats du 106e RI. Ce sont tous ces soldats, anonymes et disparus, qui ont combattu aux Éparges. La Crête a enseveli environ 20 000 Français dont presque la moitié n’a pas de tombes. D’ailleurs, une jeune artiste, Mina Fischer, fiancée à un lieutenant porté disparu, décide de sculpter une fresque à « Ceux qui n’ont pas de tombe ». Cette belle œuvre orne le monument du point X. Devenue par la suite la Comtesse de Cugnac par son mariage avec un grand mutilé de la guerre, elle n’aura de cesse de commémorer chaque lundi de Pentecôte les combats de 1915. Aujourd’hui la cérémonie existe encore.

 

A la bataille des Éparges toutes les armes les plus meurtrières ont été employées et, pour certaines expérimentées. Ce fut le cas des mines. Il s’agissait de placer au bout d’un tunnel étroit une charge importante d’explosif juste à la verticale de la tranchée ennemie. On a lu plus haut que les Français avaient tiré, le 17 février, quatre mines et que l’explosion titanesque avait été perçue loin dans la plaine de la Woëvre. Mais il y en eut bien d’autres mises à feu. Les deux adversaires ne s’en sont pas privés. Environ 60. Certains spécialistes évaluent la plus grosse charge à 40 tonnes… A la bataille des Éparges, les éléments naturels ont ajouté à l’horreur. Un froid intense coupé par des pluies glaciales, un sol d’argile devenu terre de boue, accentuaient les souffrances des soldats. La lutte était continuelle ; rien n’épargnait les combattants. La soupe arrivait rarement en première ligne et quand elle y parvenait elle n’en était plus une.

Les offensives françaises cessèrent courant juin. Elles avaient atteint le point C, le sommet, mais il restait encore 400 m pour que la conquête fût totale. L’État-major avait jugé les pertes trop importantes, les sacrifices trop grands. C’est tout dire. Il faudra attendre septembre 1918, pour chasser définitivement les Allemands de la crête avec l’aide des Américains.

 

Le combattant des Éparges préfigure celui de Verdun, l’année suivante. Malgré l’âpreté des combats et les pertes énormes qui en découlèrent, le Poilu des Hauts de Meuse résista aux contre-attaques et donna l’assaut avec fougue et détermination. S’il rechigna parfois, il fut discipliné, stimulé par l’exemple des chefs de contact et non contraint par une hiérarchie supérieure. Ils furent des héros et non des victimes ; ils ont préféré être des hommes de devoir. Que les citoyens d’aujourd’hui soucieux de leurs droits se souviennent de ces géants.

Colonel (er) Xavier PIERSON, Saint-Cyrien de la « Guilleminot », 1975-77,

Officier de la Légion étrangère, ancien Chef de corps du 1er Régiment étranger à Aubagne

Maire des Éparges

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Le Petit journal. 13/04/1930.

Un mois avec la Légion étrangère - Le départ pour l'aventure.

Le Petit journal. 14/04/1930.

Un mois avec la Légion étrangère - Avec les Espagnols - Crépuscule à Dar Rifien

Le Petit journal. 15/04/1930.

Un mois avec la Légion étrangère - Ramon G..., légionnaire espagnol.

Le Petit journal. 16/04/1930.

Un mois avec la Légion étrangère - Les huit Banderas de la Légion espagnole.

Le Petit journal. 17/04/1930.

Un mois avec la Légion étrangère - La Légion espagnole et son cadre..

Le Petit journal. 18/04/1930.

Un mois avec la Légion étrangère - La Légion française.

Le Petit journal. 19/04/1930

Un mois avec la Légion étrangère - Pourquoi un français peut devenir légionnaire.

Le Petit journal. 20/04/1930.

Un mois avec la Légion étrangère - Pourquoi un étranger peut devenir légionnaire.

Le Petit journal. 21/04/1930.

Un mois avec la Légion étrangère - Les Conquérants du Bled.

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Le Petit journal. 27/04/1930.

Un mois avec la Légion étrangère - Les officiers de la légion.

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Un mois avec la Légion étrangère - Pourquoi sa fête tombe le 30 avril.

Le Petit journal. 04/05/1930.

Un mois avec la Légion étrangère - Les sous-officiers de la Légion.

Le Petit journal. 05/05/1930

Un mois avec la Légion étrangère - La Légion et son monument.

Le Petit journal. 06/05/1930.


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Peteris Zalums était un homme debout

https://quebec.huffingtonpost.ca/

31/10/2018

 

Il a été un citoyen qui a courageusement tenté de trouver sa voie en essayant de demeurer conséquent avec les aspirations à la liberté de son pays natal.

En écoutant l'histoire de cet homme devenu mon ami, j'ai appris à suspendre mon jugement pour essayer de comprendre. Essayer de comprendre est peut-être une condition essentielle pour éviter les guerres.

Michel Pruneau - En écoutant l'histoire de cet homme devenu mon ami, j'ai appris à suspendre mon jugement pour essayer de comprendre.
Essayer de comprendre est peut-être une condition essentielle pour éviter les guerres.

 

Au début des années quatre-vingt-dix, un homme à l'accent slave m'a demandé si j'accepterais d'écrire son histoire. Comme s'il portait de lourds secrets, il avait ajouté qu'il n'avait jamais raconté l'histoire de sa vie.

Peteris Zalums est né en Lettonie dans les années 1920, pays dans lequel il a connu les effets de l'oppression soviétique. Au cours de son enfance, il a vu la brutalité militaire de Staline prendre possession de son pays.

À cette époque, où se préparait le conflit meurtrier de la Deuxième Guerre mondiale, les pays baltes ont été libérés par l'armée allemande. Nous ne sommes pas habitués à voir l'Allemagne nazie comme une force de libération, et Hitler était assurément un fou furieux mégalomane, mais quand un pays est sous la cruelle domination communiste, tout peut devenir relatif.

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Lorsque l'individu n'existe plus, pour demeurer en vie il faut faire la guerre

Alors qu'il n'a que 15 ans, espérant survivre à la misère de cette période trouble, Peteris Zalums quitte la Lettonie pour aller travailler dans un camp agricole en Allemagne. Peu de temps après, alors que l'Allemagne est déjà dans l'étau des forces alliées, Hitler décrète l'enrôlement de tous les jeunes mâles sur le territoire. Il se voit donc contraint de devenir soldat de l'Allemagne. Des milliers de jeunes des pays de l'Est sont dans la même situation et ils n'y peuvent rien. Lorsque l'individu n'existe plus, pour demeurer en vie il faut faire la guerre.

Michel Prunea Peteris Zalums

Après un entraînement militaire sommaire, les troupes constituées de jeunes soldats conscrits sont amenées au front pour se battre. Heureusement, on ne les amène pas vers l'est, où ils auraient été les prisonniers des Soviétiques. Les troupes de jeunes soldats, qui ne veulent absolument pas faire la guerre, font plutôt face aux Américains qui sont déjà habitués à ce genre de situation. Les troupes se rendent rapidement et Peteris Zalums se retrouve alors dans un immense camp de prisonniers de guerre en France. Il y survivra avec des dizaines de milliers de prisonniers en attendant la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Avec plusieurs jeunes Lettons dans la même situation que lui, il se retrouve dans un des camps de réfugiés de l'ONU dans l'Allemagne d'après-guerre.

Une fois le conflit mondial terminé, après les explosions nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki, Peteris Zalums ne peut pas retourner dans son pays, qui est de nouveau sous domination soviétique. En se présentant à la frontière, il aurait été considéré comme un ennemi de l'État communiste et aurait assurément été envoyé dans un des camps de Sibérie. Avec plusieurs jeunes Lettons dans la même situation que lui, il se retrouve dans un des camps de réfugiés de l'ONU dans l'Allemagne d'après-guerre.

Au cours de cette période, les jeunes réfugiés développent une haine viscérale pour les communistes qui leur ont volé leur pays. Ils lisent régulièrement les journaux qui décrivent la terreur stalinienne. Après y avoir beaucoup réfléchi, Peteris Zalums décide de s'enrôler comme soldat dans la Légion étrangère. C'est donc sous le drapeau de la France qu'il ira combattre le communisme en Indochine. Peteris Zalums m'a alors raconté quelques épisodes de cette autre guerre cruelle dans la jungle de l'Indochine.

Après que Peteris Zalums m'ait sommairement raconté les grands jalons de son histoire, pour me convaincre d'en faire un livre, j'ai eu l'impression que je venais de traverser le XXe siècle au complet. Je lui ai alors demandé quel âge il avait lorsqu'il a été libéré de son engagement militaire pour la France. Il a répondu qu'il avait 20 ans!

En écoutant l'histoire de cet homme devenu mon ami, j'ai appris à suspendre mon jugement pour essayer de comprendre. Essayer de comprendre est peut-être une condition essentielle pour éviter les guerres.

Heureusement, il n'y avait pas que la guerre dans l'histoire de Peteris Zalums. Une fois libéré de son engagement militaire dans la Légion étrangère, Peteris a vécu en France où il a rencontré Janine, l'amour de sa vie. Elle lui a permis de se dégager des événements sombres du début de son existence. Une petite fille prénommée Martha est née de cette union et c'est en la portant dans un panier de paille que Janine et Peteris ont immigré en Amérique à la fin des années cinquante. En s'intégrant progressivement à la vie montréalaise, ces migrants d'une autre époque ont aussi donné la vie à un fils prénommé Pierre.

Plusieurs années plus tard, après que des centaines de milliers de personnes aient donné leur vie pour défendre la liberté, le régime totalitaire soviétique s'est enfin effondré. Quarante-cinq ans après avoir quitté son pays d'enfance, Peteris Zalums a enfin pu revoir la Lettonie où il a retrouvé sa tante qui avait pris soin de lui lorsqu'il était petit.

En acceptant d'écrire la vie de Peteris Zalums, je ne m'attendais pas à être aussi bouleversé par son histoire. Je suis né dans un pays en paix et je ne comprenais pas vraiment les conditions qui peuvent mener des individus à faire la guerre. En écoutant l'histoire de cet homme qui est devenu mon ami, j'ai appris à suspendre mon jugement pour essayer d'abord de comprendre. Essayer de comprendre est peut-être une condition essentielle pour éviter les guerres.

Peteris Zalums n'a pas été un grand général ni un homme politique qui a influencé le cours de l'histoire, mais le récit de sa vie n'est pas moins important. Peteris Zalums a été un citoyen qui a courageusement tenté de trouver sa voie en essayant de demeurer conséquent avec les aspirations à la liberté de son pays natal. Sa vie témoigne du désir de survivre en temps de guerre et de la détermination à construire sa propre existence en temps de paix.

Aujourd'hui, je dois me rendre à l'évidence. J'ai écrit la vie d'un homme qui n'est plus. Parce que même si on peut survivre à plusieurs guerres, on ne gagne jamais la dernière. À la tristesse de ne plus le revoir s'oppose l'immense privilège de l'avoir connu. Merci Peteris Zalums de m'avoir raconté ton histoire.

Ceux et celles qui souhaitent lire cette histoire peuvent le faire en téléchargeant le document PDF.

Ali Chams, Libanais et ancien combattant au service de la France

https://lepetitjournal.com/

Par Hélène Boyé | Publié le 11/05/2018

Ali Chams photo 1

Il a aujourd’hui 95 ans et vit des jours paisibles dans son Liban-Sud d’origine. Le maréchal des logis Ali Chams, multi-médaillé, a servi sous les drapeaux français pendant 9 ans. De 1953 à 1961, le légionnaire traverse des grands moments de l’histoire : l’Indochine, la crise du canal de Suez et le putsch des généraux en Algérie. Portrait.

Ali Chams est né en 1923 près de Nabatiyeh, au Liban-Sud. La région, essentiellement agricole, est plutôt pauvre. Alors, à l’âge de 16 ans, il quitte son Liban natal et part travailler en Côte d’Ivoire. Une communauté libanaise en provenance du Liban-Sud est déjà installée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis plusieurs décennies. Ali vient grossir les rangs de cette diaspora.

Il se retrouve responsable d’une plantation de café et de cacao pendant un an. Ne gagnant pas suffisamment sa vie, il décide de devenir transitaire à Abidjan. Pendant plus de 10 ans, Ali exporte café et cacao à Marseille et fait des vas-et-vient entre Abidjan et la cité phocéenne.

Mais la Côte d’Ivoire n’est pas cet eldorado espéré. Les cours du café et du cacao ne font que baisser à l’époque. Un jour, il passe devant le Bas-Fort Saint Nicolas à Marseille, un centre de recrutement de la Légion étrangère qui se trouve aujourd’hui à Aubagne. Sur le mur d’entrée, l’annonce est alléchante : la Légion étrangère recrute. C’est la promesse d’un emploi et d’un salaire fixe pour lui. « J’ai été séduit par les avantages de s’engager dans la Légion étrangère. Je me suis dit que j’allais apprendre un métier », explique Ali Chams. Le 12 novembre 1953, le Libanais de 30 ans signe son contrat et s’engage pour cinq ans sous les drapeaux de la France.

Ali fait ses classes à Sidi Bel Abbès, en Algérie au 1er Régiment étranger d’infanterie (REI). Il l’appelle « la maison-mère ». C’est l'un des centres de commandement de la Légion étrangère, fondé en 1842 et situé à 80 km au sud d’Oran, le doyen des régiments de la Légion. Il est ensuite affecté aux services des transmissions où il apprendra, entre autres, le morse. Grâce à sa maitrise du français que lui-même juge faible à l’époque, et la proportion de francophones étant extrêmement faible, Ali est nommé secrétaire au service du casernement. Il effectue en même temps le peloton de caporaux, la formation de sous-officier.

Nommé caporal, il est envoyé en Indochine le 1er mars 1955 et muté au 1er Régiment étranger de cavalerie (REC). Après les accords de Genève, signés en juillet 1954, faisant suite à la défaite de Diên Biên Phu, la France garde au centre et au sud du pays, sous le 17e Parallèle, une présence administrative avant de céder la place progressivement aux Américains. Ali reste basé à Saigon, cantonné dans la caserne de Chanson comme adjoint au sous-officier fourrier chargé de l’intendance, puis comme secrétaire au bureau de l’Escadron de commandements et services (ECS). En février 1956, le caporal Chams embarque à bord du fameux paquebot transporteur de troupes SS Pasteur pour être « rapatrié » en Tunisie. Le dernier contingent militaire français en Indochine est dissous en avril 1956.

Sur le chemin du retour, vient le passage du canal de Suez. De chaque côté du bateau, les rives sont à peine à quelques mètres. « Les Egyptiens nous provoquaient et ils nous ont montré leurs culs », raconte Ali Chams avec un rire malicieux. Nous sommes à quelques mois de la crise du canal de Suez et de sa nationalisation par le président égyptien Gamal Abdel Nasser. Le Pasteur fait donc demi-tour et se dirige vers le sud de l’Afrique. En remontant avoir avoir passé le Cap de Bonne espérance, les militaires demandent au capitaine de faire un crochet par l’île de Saint Hélène. « Tous sont allé saluer la mémoire de Napoléon », raconte Ali Chams.

Installé dans un premier temps en Tunisie, le 1er REC est envoyé en Algérie pour participer à la « pacification » de l’Algérie, à Bou Saada. Surnommée la « porte du désert », la ville est située à quelque 240 km au sud-est d'Alger et à environ 200 km de la région des Aurès, « épicentre » de la guerre d’Algérie. Au poste de commandement, on cherche des légionnaires parlant l’arabe. Ali Chams est le seul à maîtriser la langue. Il est affecté auprès de l’officier de renseignement comme traducteur et interprète. Le 1er janvier 1958, il est nommé Maréchal des logis, l’équivalent de sergent.

Ali Chams

Ali Chams au volant d'une jeep.

Trois ans plus tard, Ali Chams se trouve, malgré lui, au cœur d’un des événements les plus marquants de la guerre d’Algérie : le Putsch des généraux. Nous sommes au printemps 1961. Depuis le référendum sur l’autodétermination, une partie des cadres de l’armée se sent trahi par le Général de Gaulle. Eux qui ont mené de violents combats depuis sept ans préparent un coup de force. Le lieutenant-colonel de La Chapelle, chef de corps du 1er REC, se rallie aux mutins. Ali Chams suit les ordres donnés à son régiment. Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, il est envoyé à Alger. Le mouvement est peu suivi au sein de l’armée. Le 23 avril au soir, De Gaulle prononce un discours à la télé. Il en appelle à la résistance passive. Les quatre généraux Salan, Challe, Jouhaud et Zeller jettent l’éponge et appelle les unités « rebelles » à retourner dans leur casernement. Dix jours plus tard, deux officiers viennent arrêter le colonel de la Chapelle. Avant de se rendre, ce dernier va vers l’étendard, l’embrasse puis se dirige vers l’adjudant Totti qui lui avait sauvé la vie en Indochine et l’embrasse aussi. « Les larmes coulaient sur les visages de nombreux légionnaires », raconte Ali Chams.

Le 1er août 1961, arrivé à la fin de son deuxième contrat, le Maréchal des logis Chams ne rempile pas. Sa sœur, qui vit en Gambie, lui demande de la rejoindre pour aider aux affaires familiales. Après 8 ans de bons loyaux services, Ali Chams se dit qu’il a fait son temps et qu’il a assez risqué sa vie. Pour ce retour en Afrique, les affaires lui sourient d’avantage, Ali s’y marie et a trois enfants : Kamil, Hussein, Zeinab. En 1995, il rentre au Liban avec sa femme pour prendre sa retraite à Nabatiyeh.

A 95 ans, Ali Chams est décoré, entre autres, de la médaille militaire, de la Croix des combattants volontaires puis est fait chevalier de l’Ordre National du Mérite. Il est aujourd’hui le vice-président de l’Amicale des Anciens combattants de l’armée française résidant au Liban. « Là, je retrouve mes frères d’armes », souligne-t-il. Ali se sent autant Libanais que Français. « Mais c’est grâce à la France que j’ai appris un métier. C’est aussi grâce à la France que mes enfants ont pu aller à l’université et, en 2006, au moment de l’offensive israélienne sur le Liban, c’est la France qui nous a évacué », précise-t-il.

ali Chams

Ali Chams et son épouse au repas annuel de l'Amicale des Anciens combattants de l'armée française résidant au Liban

La Légion étrangère.

Le Petit Journal Illustré. 04/03/1906

En banlieu, ou, les frasques du Lieutenant Maire affecté au 119e R.I. de Courbevoie...

L'Humanité (Paris). 05/07/1906.

 

Dans le Sud - Oranais - Récit d'une reconnaissance en territoire marocain.

Le Petit Journal 03/12/1906

Un frère de Béhanzin.

L'Illustration algérienne, tunisienne et marocaine du 29/12/1906

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Repas champêtre de l'AALEME

Le samedi 15 septembre 2018 à partir de 11H00 sur le domaine de Mireille.

Pour les habitués des méchouis de l'AALEME au parc de la Cadoule, continuer sur la D65 en direction du Nord et prendre à droite au prochain carrefour avant le panneau Millau Ales.

Kir de bienvenue,
brasucade de moules,
jambon au tonneau façon Marcel,
lingots,
fromage
pâtisserie.
Vin.
Café
Prix : 22€

Le bar de l'AALEME sera ouvert... mais payant...

N’oubliez pas verres, assiettes et couverts, serviettes.

Les réservations et le règlement, libellé à l'ordre de l'AALEME, sont à adresser impérativement à notre trésorier, au plus tard le mardi 11 septembre 2018. AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.
07 84 42 42 05

Visite du Musée de la Légion étrangère à Aubagne et repas à Puyloubier.

Mardi, 03 Juillet 2018 14:01

Pour les Montpelliéraines, Montpelliérains, rendez-vous à 07H45 sur le parking de Géant Casino.


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Pique-nique de l'AALEME.

 

Le samedi 9 juin 2018 à 11h00 chez Mireille.

Vous trouverez des tables et des chaises. Du charbon de bois sera disponible, le reste est à votre charge.

Le bar de l'AALEME sera ouvert... mais payant...

Concert au profit de nos blessés le 15 juin 2018 à 20 heures 30 à NÎMES

Barbecue 2018 de l'AALESSE

Repas champêtre de l'AALEME

Le samedi 15 septembre 2018 à partir de 11H00 sur le domaine de Mireille.

Pour les habitués des méchouis de l'AALEME au parc de la Cadoule, continuer sur la D65 en direction du Nord et prendre à droite au prochain carrefour avant le panneau Millau Ales.

Kir de bienvenue,
brasucade de moules,
jambon au tonneau façon Marcel,
flageolets,
fromage
pâtisserie.
Vin.
Café
Prix : 22€

Le bar de l'AALEME sera ouvert... mais payant...

N’oubliez pas verres, assiettes et couverts, serviettes, etc...

Les réservations et le règlement, libellé à l'ordre de l'AALEME, sont à adresser impérativement à notre trésorier, au plus tard le jeudi 6 septembre 2018. AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.
07 84 42 42 05

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L'ADC (er) Constantin Novik a rejoint le dernier Bivouac,

Vendredi, 27 Avril 2018 10:07

 

le jeudi 26 avril à 15H30.

Engagé volontaire le 23 juillet 1945, matricule numéro 29 201, il sert successivement au 1er REI, à la 13e DBLE ( 07/12/47 - 19/02/50; 24/09/50 - 01/09/52; 18/11/53 - 30/09/54), au 6e REI (08/12/54 - 31/08/56), au 2e REI (01/09/56 - 04/01/57).  Libérable et retraitable l'Adjudant-chef Novik est rayé des contrôles de la Légion étrangère le 23 janvier 1961.

Disparu au combat à Điện Biên Phủ le 23 avril 1954 ( présumé prisonnier ), il est libéré par le Việt Minh le 20 août 1954.

Il était chevalier de la Légion d'Honneur, Médaillé Militaire, titulaire de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures avec 3 citations : , médaille des blessés.

Obsèques de l'ADC (er) Constantin Novik

Le jeudi 3 mai 2018 à 10H30 au complexe funéraire de Grammont.


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Camerone 2018 de l'AALEME.

Couleurs.
Lecture du récit.
Dépôt de gerbes.

 

A l'issue de la cérémonie, vin d'honneur offert par la municipalité à la Mairie.

 

12H30 : Repas.

Restaurant Les Châtaigniers, route départementale 613, 34740 Vendargues.

Menu :

Kir d'accueil et amuses gueules.

Entrée : buffet varié à volonté.

Aïoli,

Plateau de fromages et sa salade,

Omelette Norvégienne,

Vin et café compris.

 

Prix : 30€. A régler auprès de notre trésorier, avant le jeudi 19 avril 2018, 12H00.

A l'adresse suivante : Trésorier AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.

Mobile : 06 37 54 97 08


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