Publié le jeudi 21 février 2013
« Près de 250 légionnaires du 2e Rep de Calvi se trouvent sur le front au Mali, où le 1er
sergent-chef Harold Vormezeele a été tué mardi. Depuis 1948, date de la création du
régiment, environ 2 000 hommes ont perdu la vie », indique le commandant en second
Charles-Henri De Besombes. Denis Derond
Le commandant en second du 2e Rep, Charles-Henri De Besombes, revient sur la mort du sergent-chef Harold Vormezeele, tué mardi lors de combats menés contre des groupes terroristes au Mali
Indochine, Algérie, Sarajevo, Afghanistan, Côte d'Ivoire notamment, et aujourd'hui le Mali : le 2e Régiment étranger de parachutistes (2e Rep) de Calvi a participé à des conflits auxquels la France a participé au fil des décennies. « Toujours en première ligne », assure le commandant en second du 2e Rep Charles-Henri De Besombes.
Et depuis sa création en 1948, près de 2 000 légionnaires de ce régiment sont morts au combat et 36 000 pour la légion étrangère dans sa totalité, assure-t-on auprès du 2e Rep.
Prochainement, au camp Raffalli, un nouveau nom viendra s'ajouter à la centaine d'inscriptions dorées gravées dans la pierre du « Mémorial des légionnaires parachutismes morts pour la France ».
Celui du 1er sergent-chef Harold Vormezeele, de nationalité belge, naturalisé français en 2010, et tué à 33 ans lors de combats menés contre des groupes terroristes à 50 kilomètres au sud de Tessalit, précise le ministère de la Défense.
« De par notre action d'infanterie (…), de parachutisme, notre mission est tournée vers l'intervention et dès le début nous sommes en première ligne », explique le commandant en second 2e Rep, au camp Raffalli. Le 2e Rep, qui est une « formation combattante » et « rattaché aux forces terrestres », possède la caractéristique d'être affecté à des missions d'urgence. Aujourd'hui le Mali, où 4 000 soldats français sont déployés aux côtés des forces africaines, ou encore récemment en République centrafricaine avec 150 légionnaires qui étaient jusqu'alors affectés pour une mission au Gabon.
Dans le cas du Mali, l'armée française a pu avancer relativement aisément depuis le 8 février avec les forces africaines. Dorénavant, le « dispositif » s'étend de Bamako à Tessalit, au nord du Mali.
Cérémonie lundi prochain à Calvi
Néanmoins, dans cette partie du territoire, les combats se durcissent selon le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, cité par les médias nationaux. « On savait que, pour aller jusqu'au bout (...), il fallait s'attaquer à ce réduit et à cette portion difficile du territoire malien, l'Adrar des Ifoghas (nord-est) où est mort le légionnaire », a reconnu le ministre.
Le sous-officier de la section de commandos parachutistes du 2e Rep, Harold Vormezeele, est justement mort dans cette zone. Un terrain, par définition, à risque pour les militaires. « La forme de l'engagement varie selon les missions et, certes, le danger est toujours présent », souligne le commandant en second Charles-Henri De Besombes.
Après la mort de cinq légionnaires du 2e Rep en Afghanistan, le sergent-chef Harold Vormezeele est la dernière victime au sein du régiment. Hier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé qu'un « hommage solennel » lui serait rendu.
Vendredi, la mémoire de ce deuxième soldat français tué au Mali devrait être honorée aux Invalides à Paris selon certaines sources.
Par ailleurs, la cérémonie d'honneur militaire a été annoncée lundi prochain au camp Raffalli de Calvi, en présence « de hautes autorités politiques », selon des sources concordantes ne voulant pas donner plus de détails.
Déjà, le ministre de la Défense a rendu hommage, dans un communiqué, à ce légionnaire « tombé en accomplissant la mission qui lui avait été donnée, pour défendre sur le sol malien notre sécurité et notre liberté ».