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1881

Le Gaulois - 20 mars 1881

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Le Général Jeanningros.

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Le Gaulois. 20 mars 1881

 

 

M. le général Jeanningros (Pierre-Jean-Joseph), le doyen des divisionnaires de notre armée après le général Schramm, a été chargé par intérim des fonctions de gouverneur militaire de Paris. Nous sommes heureux de mettre sous les yeux de nos lecteurs quelques uns des états de service du brillant officier général que la confiance du gouvernement vient d'appeler à ce poste.

Engagé volontaire au 66e de ligne, à Oran, en 1834, Jeanningros entre bientôt au régiment de zouaves et passe successivement vingt années en Algérie, toujours en campagne.

Six blessures - quatre coups de feu et deux coups de yatagan au front pendant cette rude période, attestent sa valeur.

Il est plusieurs fois cité à l'ordre de l'armée et reçoit le surnom de Bayard des zouaves.

Caporal en 1835, sergent-fourrier en 1836, sergent-major en 1837, Jeanningros reçoit enfin l'épaulette en 1840.

Lieutenant en 1842, chevalier de la Légion d'honneur en 1843, capitaine en 1847, il est nommé chef de bataillon au 43e de ligne en 1854.

En annonçant le départ du commandant Jeanningros, le colonel Bourbaki,qui s'y connaissait en bravoure, s'exprimait ainsi :

« Nos vœux de bonheur accompagnent cet officier supérieur. Il nous laisse au régiment le souvenir de vingt années de son existence militaire.

Ce sont vingt années d'honneur et de devoir, et bien des jours de gloire. D'avance, nous sommes sûrs que si les circonstances favorisent le commandant Jeanningros, le régiment s'honorera de l'avoir eu dans son sein.

Bourbaki ne se trompait pas.

A peine rentré en France, la guerre de Crimée éclate, et Jeanningros s'embarque en novembre 1854.

II est cité à l'ordre de l'armée pour sa belle conduite devant Sébastopol le 8 mai 1855, passe au 1er voltigeurs de la garde, assiste à l'assaut du 8 septembre.

Colonel au 82e de ligne le 20 octobre 1855, officier de la Légion d'honneur et décoré de l'ordre du Medjidié en 1856, il rentre en France le 26 mai de cette même année.

Mais la guerre d'Italie le réclame en 1859, et Jeanningros recueille de nouveaux lauriers.

Nous le retrouvons au Mexique, où il exerce successivement le commandement supérieur de la Vera-Cruz et des Terres-Chaudes, de la subdivision de Puebla et des États de Queretaro, où l'empereur Maximilien devait être fusillé plus tard.

Une nouvelle citation le récompense de sa brillante conduite au siège d'Ojaca, et la croix de commandeur lui est décernée en 1863.

Général de brigade au mois d'août 1865, il refuse le grade de maréchal-général que lui offre Maximilien pour rentrer en France avec le corps expéditionnaire en 1867.

Il commandait,à Lille, la 1re brigade de la 2e division de la garde, au moment deo la déclaration de guerre en 1870, et c'est à la tête de cette brigade d'élite que nous le voyons prendre part à toutes les batailles livrées sous Metz.

Le jour de la capitulation de cette place, le général Jeanningros ordonna de lacérer les drapeaux de ses régiments et en distribua lui-même, en pleurant de rage, les morceaux à ses soldats.

On ne vit pas à Berlin ces drapeaux-là !

Nous passerons sous silence les différents postes occupés par l'intrépide soldat depuis son retour de captivité.

Nommé .au commandement de la 13e division du 7e corps à Langres, et promu grand croix de la Légion d'honneur en 1877, voici ce que disait le général duc d'Aumale en lui remettant ses insignes :

Soldats,
II y a quarante ans, le caporal Jeanningros portant comme vous le sac et le fusil, reçut sa première blessure.
II y a trente-quatre ans, je remettais au lieutenant Jeanningros qu'on appelait le
Bayard des zouaves, la croix de la Légion d'honneur.
Aujourd'hui, je remets au général Jeanningros dix fois blessé sur les champs de bataille, la plaque de grand-officier de la Légion d'honneur.
Jamais insignes ne brilleront sûr un coeur plus vaillant.
De pareils services se passent de commentaires. Il suffit de les signaler !
Daniel D'AIGRE.

Traduction

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