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2011

La Légion étrangère a 180 ans

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Publié le : samedi 30 avril

Comme tous les 30 avril, la Légion étrangère commémore la bataille de Camerone, au cours de laquelle une poignée de légionnaires placée sous les ordres du capitaine Danjou , résista devant 2.000 cavaliers mexicains, en 1863. Mais cette année marque aussi le 180ème anniversaire de ce corps devenu mythique au fil des combats qu’il a menés tout au long de son existence.

L’idée de créer une formation composée de soldats étrangers au service de la France n’était alors pas nouvelle. Une garde écossaise avait, déjà, servi le roi Charles VII. Le maréchal Maurice de Saxe, qui, comme son nom l’indique, était d’origine allemande, mena l’armée française dans une série de victoire lors de la campagne menée dans les Pays-Bas autrichiens (autrement dit la Belgique) lors de la guerre de succession d’Autriche.

Autre exemple, celui du régiment de hussard du comte hongrois Valentin Ladislas Esterhazy, lequel était un proche de la reine Marie-Antoinette. Cette unité deviendra, pendant la Révolution, le 3ème Hussards. Et puis c’est sans oublier, au cours de cette période, la garde suisse, qui étaient au service du roi de France.

Une première « légion étrangère » fut créée le 1er août 1792 après le vote par l’Assemblée nationale d’un décret formulé ainsi : « Considérant que les circonstances nécessitent une augmentation de force dans les armées, décidons : ‘il sera formé dans le plus bref délai, sous l’autorité du Pouvoir exécutif, une nouvelle Légion, sous la dénomination de « Légion franche étrangère », dans laquelle il ne pourra être admis que les étrangers ».

De nombreux combattants étrangers s’enrôlèrent ainsi dans les rangs français, par idéal républicain. Le Directoire, avec le décret du 22 fructidor an VII, institua la Légion italique, la Légion des « Francs du Nord » (les Belges) et la Légion maltaise. Sous l’Empire, l’Empereur Napoléon Ier en créa d’autres, avec notamment les demi-brigades helvétique, la Légion espagnole ou encore la Légion de la Vistule.

La défaite Waterloo sonna le glas de ces unités d’étrangères. En septembre 1815, ce qui leur restait d’effectifs fut rassemblé dans la Légion Royale, laquelle deviendra, 6 ans plus tard, le Régiment de Hohenlohe, avant d’être dissous le 15 janvier 1831.

Mais le 9 mars 1831, une loi créa la Légion étrangère. Le texte fut suivi d’une ordonnance, signée le lendemain par le roi Louis Philippe, pour en fixer ses statuts. « Il sera formé une Légion composée d’étrangers. Cette Légion prendra la dénomination de Légion étrangère » indique son acte de naissance.

Cette nouvelle formation n’aura pas attendu très longtemps pour connaître ses premiers combats puisqu’elle fut engagée, quelques mois seulement après sa création, en Algérie, pour combattre les cavaliers d’Abd el-Kader. Et c’était ainsi le début d’une histoire de 180 ans, marquée par des faits d’armes remarquables : Sébastopol, Magenta, Camerone, Solférino, Première Guerre Mondiale, avec le Régiment de Marche de la Légion Etrangère, Narvik, Bir Hakeim, les combats de la RC-4 et de Dien Bien Phu en Indochine, Kolwezi…

De nos jours, près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère. Par le passé, son recrutement était souvent fonction des soubresauts du monde. Après la révolution bolchévique de 1917, de nombreux militaires du Tsar ont ainsi rejoint ses rangs, de même que beaucoup d’anciens combattants allemands après 1945.

La Légion étrangère compte actuellement plus de 7.700 hommes, dont 445 officiers, 1.801 sous-officiers, tous issus du rang, et 5.440 légionnaires, répartis dans 10 régiments.

Depuis 1831, 36.000 légionnaires sont morts pour la France. Le conflit indochinois aura été le plus éprouvant pour la Légion étrangère, puisqu’il y a perdu 11.000 hommes, dont 300 officiers.

Cette année, la cérémonie commémorant le 148ème anniversaire des combats de Camerone a pour thème « Par le sang versé ». A cette occasion, la Légion étrangère veur rendre hommage à tous les légionnaires blessés lors des différentes opérations auxquelles elle a participé.

« Commémorer le sang versé par les légionnaires, c’est finalement mettre en exergue une solidarité vivante et forte, dont notre foyer d’entraide est la plus belle expression. Une solidarité qui doit continuer à faire en sorte qu’aucun de ces volontaires étrangers qui ont fait le choix en toute liberté de consacrer une partie de leur existence à la défense de notre pays ne soit laissé pour compte » a expliqué, le général Bouquin, dans l’éditorial du magazine Képi blanc.


Bagnols-sur-Cèze La Légion commémore l’épisode glorieux de Camerone avec la population civile

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30/04/2011

Les légionnaires honorent chaque 30 avril le serment de Camerone. (© D.R)

La bataille de Camerone est considérée comme un haut fait sinon le plus haut de la légion étrangère, toutes unités comprises.

En ce 30 avril 1863, lors de l’expédition française au Mexique, une soixantaine de soldats de la troisième compagnie du régiment étranger de la Légion, assiégée dans une hacienda du petit village de Cameron de Tejeda, avait résisté plus d’une journée à l’assaut de 2000 soldats mexicains. On raconte qu’à la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, chargèrent les troupes ennemies à la baïonnette, faute de munitions. Il ne restera qu’un seul survivant.

Chaque 30 avril, cet épisode glorieux est célébré par le 1er Reg de Laudun pour rappeler le courage et la détermination des légionnaires et le sens du serment de Camerone, autrement dit le respect de la parole donnée jusqu’au sacrifice suprême.

Cette année encore, le régiment laudunois invite la population à partager ce serment en lui ouvrant ses portes en grand aujourd’hui et demain pour une grande fête. Une façon aussi de perpétuer le lien entre le corps et son territoire.

Le coup d’envoi des festivités sera donné ce matin à 10 h 30 avec la traditionnelle prise d’armes en présence du chef de corps, le colonel Eric Nachez, du général de brigade Jacques Manet, ex-chef de corps et des pompiers de Paris. La kermesse et ses stands ouvriront à partir de midi et ce jusqu’au soir 21 h avec le grand bal du légionnaire animé par le groupe Cotton blues. Parmi les attractions des parcours de vision nocturne, des baptêmes de plongée à la piscine, un parcours de paint-ball ou encore un atelier transmissions. L’occasion de faire naître des vocations ? En point d’orgue de la soirée, se tiendra l’élection de miss Képi blanc. Les festivités se prolongeront demain avec la kermesse et le tirage au sort de la tombola spéciale Camerone.


Partir. Poèmes, romans, nouvelles, Mémoires, de Blaise Cendrars : Cendrars, tout au bout du monde

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28.04.11

Pendant que son légionnaire aux fesses tatouées la traite de "vérole", la vieille comédienne intellectuelle, Thérèse Eglantine, extatique entre ses bras, halète : "Emmène-moi au bout du monde !" Cette scène introduit le chef-d'oeuvre canaille qui porte pour titre cette insidieuse prière. L'action a lieu à deux pas de la porte Saint-Martin, et ne s'en éloignera guère. C'est sans doute pourquoi ce roman (paru en 1956 chez Denoël) ne figure pas dans le "Quarto", anthologie que Claude Leroy, expert de l'écrivain suisse, centre sur le thème du voyage. Mais, ne serait-ce que pour la fantaisie et l'insolence, on aurait aimé l'y trouver. Ce voyage en vaut d'autres.

"Partir !" Miriam Cendrars, dans son élégante biographie, que la collection "Découvertes" (Blaise Cendrars. L'Or d'un poète, Gallimard, n° 279, 128 p., 13,20 €) republie à l'occasion du cinquantenaire de la mort de son père, rappelle que telle était la devise du poète, surnommé par Max Jacob "le Suisse errant". Ne jamais tenir en place. L'écrivain était le premier à le souligner : "Je ne suis pas un homme de cabinet. Jamais je n'ai su résister à l'appel de l'inconnu. Ecrire est la chose la plus contraire à mon tempérament et je souffre comme un damné de rester enfermé entre quatre murs et de noircir du papier quand, dehors, la vie grouille, que j'entends la trompe des autos sur la route, le sifflet des locomotives, la sirène des paquebots, le ronronnement des moteurs d'avion et que je pense à des villes exotiques pleines de boutiques épatantes..."

Dans La Vie dangereuse (Grasset, 1938), où Cendrars, alors âgé de 51 ans, évoque, entre autres, ses explorations brésiliennes, il ne peut retenir des accents lyriques, tout en ironisant sur ses vaines rêveries. Il est à un tournant de sa vie. L'ami d'Apollinaire, des peintres et des surréalistes a fui depuis longtemps Paris. Il est plus proche d'Albert Londres. Deviendrait-il à son tour grand reporter, et rien de plus ? Il est tenté, assurément, de renoncer non à la poésie - car on ne cesse pas d'être poète -, mais peut-être à une oeuvre en bonne et due forme. Il va au hasard. Il suit le vent. Pas de la mode, mais des occasions, des rencontres, du large.

La bougeotte l'a pris très tôt. Né en 1887, à La Chaux-de-Fond, Frédéric Sauser aurait mené une existence bien sage, si son père n'avait eu la lubie des affaires et n'avait entraîné sa famille à droite à gauche (en Egypte et à Naples) avant de revenir bredouille à Bâle. Mais le pli était pris. Elève peu discipliné, "Freddy" est hâtivement propulsé dans la vie active. Il n'a pas 18 ans quand il suit un homme entreprenant vers Saint-Pétersbourg. Ce dont il se souviendra, plus tard, dans sa Prose du Transsibérien. "J'ai des amis qui m'entourent comme des garde-fous/Ils ont peur quand je pars que je ne revienne plus."

Il s'amourache là-bas d'Hélène, une Russe qu'il doit laisser pour retrouver sa mère mourante, en Suisse. Hélène meurt dans un incendie qu'elle provoque en renversant une lampe à pétrole. Voilà, pour le futur écrivain, une jeunesse déjà pleine et aussitôt vidée par la tragédie. Va-t-il se marier ? Oui, avec une Polonaise qui lui donnera trois enfants, mais qu'il abandonnera pour se lier avec une comédienne, Raymone, l'amour tumultueux de sa vie. Mais avant cela, la Polonaise a eu le temps de l'entraîner à New York où, en 1912, il trouve son pseudonyme. Il se rebaptise Blaise Cendrars. Il expliquera en 1929 : "Pour moi, qui n'ambitionne aucun rôle à jouer, je me borne à faire des autodafés. Ainsi, mon nom l'indique, CENDRARS/Tout ce que j'aime et que j'étreins/En cendres aussitôt se transmue..." Souvenir du bûcher d'Hélène ? Réminiscence de Nietzsche, dira-t-on.

La première guerre mondiale, comme pour Apollinaire, sera la vraie et terrible révélation. Atteint par des éclats d'obus, il perd un bras et en fera un poème, Orion : "C'est mon étoile/Elle a la forme d'une main/C'est ma main montée au ciel..." Il décrira, bien des années plus tard, l'impitoyable sort des soldats dans les tranchées et leurs intolérables souffrances dans les hôpitaux de fortune (dans J'ai saigné, témoignage d'une rare crudité, qu'il inclut dans La Vie dangereuse).

Cendrars aurait pu être notre Conrad, notre Kipling. Il les lut, mais ne les imita pas. Il est moins raconteur, moins inventeur de fictions. Il aime et revendique les "histoires vraies", mais il ne craint pas d'affabuler sur son propre compte. Ses anecdotes sont, le plus souvent, des portraits. Ce qui donnera l'effrayant Moravagine (Grasset, 1926) et la peinture de l'aventureux Johann August Suter, auquel il devra son plus grand succès, L'Or (Grasset, 1925). Il hésite entre la fascination pour les criminels et les fous, et l'admiration désolée pour les héros happés par l'échec. L'Or, traduit dans le monde entier, fait l'objet de deux films. Le cinéma lui parut, le temps d'un essai (La Vénus noire, dont les bobines ont été perdues) et sous l'instigation de Jean Cocteau, une possible vocation. Mais écrivain il est, et écrivain il restera.

A Saint-Pétersbourg, à New York, à Rio, c'est Paris qui se substitue. Même quand il se réfugiera dans le midi de la France, c'est à Paris qu'il rêvera, accompagné des images de Robert Doisneau. Et, avant que ne le paralyse la plus cruelle des maladies pour un homme d'action, une attaque cérébrale, il aura, dans Bourlinguer (1948), raconté ses voyages, dont chacun était une façon de revenir à soi.

 


PARTIR. POÈMES, ROMANS, NOUVELLES, MÉMOIRES de Blaise Cendrars. Edition établie et présentée par Claude Leroy. Gallimard, "Quarto", 1 372 p., 127 documents, 29,50 €.

 

René de Ceccatty


L'esprit Camerone souffle, pour la 148° fois, sur la cité.

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Publié le jeudi 28 avril

Prise d'armes au Théâtre Antique, élection de Miss Képi Blanc, kermesse...

Parmi les traditions, l'élection de Miss Képi blanc.

Parmi les traditions, l'élection de Miss Képi blanc.

Photo archives

Chaque 30 avril, et depuis 1967, année d'arrivée du 1er Régiment Étranger de Cavalerie, le Quartier Labouche se pare de ses plus baux atouts, de ses couleurs les plus fidèles, le rouge et le vert. Pour tout Légionnaire, gradé ou homme du rang, cette date est synonyme, certes de fêtes, au sens propre du terme, mais également de souvenirs et de respect. Déférence à l'égard d'une poignée de soldats qui, un 30 avril 1863, face aux assauts répétés d'une armée mexicaine, n'a pas "lâché" l'hacienda dans laquelle ils avaient trouvé refuge. Il s'agissait d'une petite maison située dans le hameau de Cameron de Tejedo à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Veracruz. Leur héroïsme fut tel qu'en octobre de la même année, le ministre de la guerre de l'époque ordonna d'inscrire le nom de cette bataille sur tous les drapeaux des Régiments Étrangers.

Deux Orangeois à AubagneCette année encore, Orange et "sa" Légion seront côte à côte, pour commémorer la 148e fête de Camerone. Une célébration aux goûts particuliers, pour bon nombre d'Orangeois. Tout d'abord, le Général Lhoro, grande personnalité orangeoise, a l'énorme privilège d'avoir été retenu par ses pairs pour porter la Main du Capitaine d'Anjou (c'est lui qui commandait la soixantaine de légionnaires à Camerone en 1863) lors de la cérémonie à Aubagne, siège national de la Légion Étrangère. Enfin, l'un des plus anciens du régiment, l'Adjudant-Chef Anton Nahm, sera à ses côtés. Rappelons qu'il fut l'un des plus dynamiques responsables de l'association des Anciens de la Légion. Anton Nahm est Chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de plusieurs Croix de Guerre ainsi que de la médaille militaire.

L'esprit de Camerone se retrouvera ce samedi sur chaque gradin du Théâtre Antique d'Orange pour une prise d'arme toujours impressionnante par sa rigueur et sa dimension. S'il y a quelques années, c'est l'ensemble du régiment du quartier Labouche qui avait assisté à la cérémonie, il n'en sera pas de même cette année. En effet, plusieurs éléments du 1er Régiment Étranger de Cavalerie sont présents en opérations. Si l'esprit de Camerone se veut avant tout être un fervent hommage à un épisode fort qui a marqué toute la Légion Étrangère, il est aussi et surtout l'occasion, pour toute une ville, de faire la fête.

Hervé AUJAMES


Kermesse pour Camerone au 2° REI

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28/04/2011

L’occasion de découvrir l’armée pour toute la famille. (Photo SAMUEL DUPLAIX) 

Camerone... Le 30 avril 1863, les soixante-cinq légionnaires du capitaine Danjou tenaient leur serment de combattre jusqu’à la mort. Pendant presque douze heures, malgré des pertes sévères, ils faisaient face à 2 000 Mexicains.

Ces hommes livraient un combat à la fois perdu, lointain et désespéré. Pourtant, leur comportement exemplaire a fixé l’esprit légionnaire.

Le 30 avril est donc devenu la fête traditionnelle de la Légion et, ce jour-là, toutes les unités se regroupent pour assister à la lecture du récit du combat. À Nîmes, le 2e régiment étranger d’infanterie ouvrira ses portes samedi 30 avril, de midi à 2 heures du matin, et le 1er mai, de 11 à 20 heures, pour la kermesse.

De nombreuses animations seront proposées : stand de tir à plombs, air soft, parcours de vision nocturne, promenade en véhicule blindé, parcours commando, chasse au trésor, paint-ball, atelier photo. Il faut noter que le bal du légionnaire, avec l’élection de Miss Képi blanc 2011, se tiendra samedi à partir de 21 heures. Une fête, bien loin des images de combats héroïques de 1863.

Kermesse de Camerone, le 30 avril et 1er mai au 57, rue Vincent-Faïta. Entrée libre, Restauration sur place.


Castelnaudary Samedi, la grande fête de la Légion

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Le jeudi 28 avril 2011

 

Comme chaque année, le 30 avril, la Légion étrangère fête la bataille héroïque de Camerone. Pour l'occasion, le 4e RE ouvrira ses portes, et organisera sa traditionnelle kermesse, avec jeux forains, démonstration de chiens de guerre, de matériel...

Au menu des réjouissances, l'élection de Miss Képi blanc aura lieu le samedi soir, à 21 h 30, en ouverture du grand bal qui s'achèvera à 2 h. Les Chauriennes qui souhaitent concourir peuvent encore s'inscrire. Un prix de 800 euros sera offert à la gagnante et chaque participante recevra un cadeau.

Samedi matin, aura lieu la spectaculaire prise d'arme, à 11 h précise. Cette dernière sera présidée par le vice-amiral Stéphane Verwaerde, adjoint inspecteur des armées et fils du dernier officier du 4e RE tombé au combat, le 13 février 1961 en Algérie. A midi, ouvrira la kermesse qui se poursuivra dimanche, de 11 h à 21 h.

Par ailleurs, au sein du quartier général Danjou, un stand sera réservé pour présenter "la Solidaire", une course cyclo sportive organisée pour récolter des fonds en faveur des invalides de la Légion étrangère. Les volontaires pourront y déposer des dons ou les envoyer par la poste (ordre CSA 4e RE, à l'attention du capitaine Joffredo, quartier Danjou, 11 452 Castelnaudary Cedex). Le total sera ensuite remis à l'Institution des invalides de la Légion à l'issue de la rando cyclo. Les participants - 86 au total dont 3 membres du club de Castelnaudary - rejoindront la maison de retraite des légionnaires après avoir parcouru près de 400 kilomètres et franchi la Bonette, plus haut col routier de France.


Tué à coups de casque : Sarkozy “touché” par la mort de Christian Haemers

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27 avril 2011

 

Christian Haemers avait 51 ans quand il a été tué. Sa sœur a écrit au procureur de la République de Saint-Denis et à la présidence de la République pour avoir le fin mot de cette affaire (D.R.)

 

Le président de la République vient de répondre à Liliane Haemers, la sœur de Christian, tué à coups de casque de moto dans la nuit du 22 au 23 janvier dernier. Dans sa lettre, le chef de l’État se dit “touché” et annonce qu’il a évoqué cette affaire avec le garde des Sceaux pour qu’elle ne soit pas enterrée.

C’est une sœur en deuil qui fait des pieds et des mains pour savoir ce qui est arrivé à Christian, son petit frère, dans la nuit du 22 au 23 janvier dernier dans une rue du Chaudron à Saint-Denis. Plus de trois mois après le décès de Christian Haemers, ancien légionnaire établi depuis peu à la Réunion, nous apprenons que Nicolas Sarkozy, le président de la République, a répondu, via un de ses conseillers, à Liliane Haemers, qui lui avait écrit pour que l’affaire “ne soit pas enterrée”.

“PARTICULIÈREMENT ATTENTIF AUX DROITS DES FAMILLES DES VICTIMES”

Christian Haemers avait été retrouvé inconscient, baignant dans son sang, sur le parking de l’école élémentaire Herbinière-Lebert, rue Joseph-Bédier au Chaudron. Mauvaise rencontre, guet-apens, altercation durant la soirée à laquelle il avait participé dans un appartement du quartier à quelques mètres de là ? L’enquête, confiée aux policiers du groupe crim de la Sûreté départementale, est compliquée. Les témoins ne sont pas nombreux. Et ceux qui ont été entendus ne sont pas prolixes à communiquer avec les enquêteurs qui œuvrent toujours en préliminaire. Liliane Haemers a donc frappé à la porte de l’Élysée. La réponse du conseiller justice du président : “Touché par le deuil cruel qui vous a frappé et sensible à l’épreuve à laquelle vous êtes confrontée, le chef de l’État m’a chargé de vous exprimer sa sympathie attristée. Il mesure, croyez-le bien, l’étendue de votre peine, et comprend vos attentes d’une réponse judiciaire efficace. Nicolas Sarkozy est, vous le savez, particulièrement attentif aux droits des familles des victimes et très attaché à l’écoute qui doit leur être réservée, notamment dans le déroulement du processus judiciaire.” Christian Haemers avait 51 ans au moment de son décès. Le 22 janvier, il avait passé la soirée dans un appartement du Chaudron. C’est en sortant qu’il a été agressé sur le parking de cette école à l’écart des habitations. Les coups de casque ont été d’une violence extrême. L’autopsie a révélé un traumatisme crânien et de nombreuses fractures. Un homme de 38 ans, a été découvert, totalement ivre à côté de la victime. Lui aussi a été agressé. Sur son lit d’hôpital, il a expliqué aux policiers que tous les deux avaient été pris à partie par un groupe de jeune circulant sur des scooters.

LE PATRON DE SON HÔTEL AVAIT ORGANISÉ SES OBSÈQUES

Christian Haemers vivait à la Réunion depuis un peu plus d’une année après vingt ans passés à Tahiti. En si peu de temps, il s’était fait de nombreux amis. En janvier, c’est d’ailleurs le patron de l’hôtel Le Cap Vert aux Deux-Canons, à Sainte-Clotilde, avec qui Christian avait noué des liens, qui avait organisé ses obsèques. Le quinquagénaire avait des projets : Il était en train de suivre une formation de peintre dans le but de monter son entreprise à Madagascar. Tous ses amis, à la Réunion, comme à Tahiti, s’accordent à dire que c’était “un mec adorable qui ne cherchait pas la bagarre.”

Nicolas Goinard


« La Légion étrangère n'est pas à part »

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Publié le 27/04/2011


Le général Bouquin, commandant la Légion étrangère, passe les troupes en revue./Photo Képi Blanc

Humain, social, style de commandement, communication… des mots, des valeurs qui reviennent sans cesse dans les propos du général Bouquin depuis deux ans qu'il commande la Légion étrangère. L'homme est direct, ne refuse pas de parler même et surtout de ce qui fait mal. « Tout ce qui ne tue pas fait grandir. Quand il y a des incidents, le silence n'est jamais à l'avantage de ceux qui ont des problèmes, assène-t-il. Quand nous sommes attaqués, nous pensons que la bonne manière de se défendre n'est pas de montrer notre efficacité au combat alors que c'est sur le terrain social que nous sommes attaqués et notre réalité y est belle. Seconde chance, cohésion, intégration, égalité des chances… Nous pratiquons tout cela au quotidien ».

La Légion, non, ce n'est pas un monde à part, « nos missions, nos outils, sont conformes à ceux de l'armée de terre. Ce qui nous différencie, c'est l'homme, parce qu'il est étranger, parce que, parfois, sous identité déclarée ». Le général détaille le style de commandement qui s'impose avec de tels soldats à former, « un défi permanent aux deux enjeux puisqu'il s'agit de faire d'un civil un soldat et d'un étranger un soldat français ». Il parle du juste équilibre indispensable ; le style directif, parfois rude et contraignant qui doit être suffisamment souple pour ne pas rebuter les bonnes volontés. « Les dérives sont inadmissibles même si l'on ne peut pas se permettre un paternalisme confortable ». Et de condamner sans appel ceux qui se rendent coupables de brimades, « des mauvais chefs qui ont besoin de leurs gros muscles parce que leur charisme est insuffisant ». « La violence est le refuge des incompétents », abonde le colonel Mistral. « Le style de commandement est ici, au « 4 », encore plus important puisqu'avec la formation des gradés, des futurs cadres, il va irriguer toute la Légion », appuie le général.

« Penser groupe »

Ici le premier enseignement consiste à « dépasser les individualismes, à penser groupe et collectif. Au combat, si l'on fait primer la raison individuelle, on est mort. La vie de chacun repose sur la compétence de ses camarades ». Un esprit collectif que le général Bouquin a vu avec plaisir mais sans surprise émerger au conseil de la Légion étrangère qu'il a mis en place. « Il n'y a jamais de revendication catégorielle. C'est un outil qui va nous permettre d'avancer dans bien des domaines tels que crédits à la consommation, titres de séjour, achats de véhicules privés… Autant de sujets qui vus de l'extérieur… On en parle, sans détour. « L'autorisation de crédit, par exemple… Il est illégal de mettre des restrictions sur l'utilisation de l'argent d'un légionnaire. En théorie, je n'ai pas à m'en mêler. Et pourtant… Les services sociaux m'ont alerté sur plusieurs cas de surendettement dramatique de jeunes étrangers victimes de marchands de crédit peu scrupuleux, de ces jeux en ligne qui se répandent à toute vitesse. Je considère qu'un chef a un rôle d'accompagnement. Quelle est la bonne manière de faire ? Interdire ? M'en laver les mains ? Ce genre de question, je dois me les poser ».

Le général Alain Bouquin était en visite au 4e régiment étranger. Rencontre avec le commandant de la Légion étrangère.


Le patron de Glencore préfère ne pas engager de femmes

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Tribune de Genève

RESSOURCES HUMAINES | Dans la presse britannique, Simon Murray a évoqué toutes les craintes que lui inspire le personnel féminin dans une entreprise.

 

 
© DR | Simon Murray, né le 25 mars 1940 à Leicester, Grande-Bretagne

« Les femmes sont aussi intelligentes que les hommes. Absolument ! Mais elles s'avèrent souvent enclines à ne pas trop s’engager dans leur travail et se montrent moins ambitieuses », estime le président désigné du conseil d’administration de Glencore, Simon Murray. Avant d’entrer pleinement en fonction, le patron du leader mondial du négoce de matières premières s’est en effet empressé d’exprimer, dimanche dans la presse britannique, toutes ses réserves et ses craintes au sujet du personnel féminin dans les entreprises.

Simon Murray paraît en effet tenaillé par de vraies questions de fond : « Dois-je vraiment engager des jeunes femmes dans mon entreprise qui vont ensuite se marier ? Ai-je besoin de femmes dans mon conseil d’administration, alors que je sais qu’elles tomberont enceintes et qu’elles prendront ensuite neuf mois de congé ? »

Les déclarations de l’ex-légionnaire ont évidemment suscité de vives réactions d’amertume. Provenant d’ailleurs d’une majorité de femmes ne convoitant aucun poste chez Glencore. Le boss de la société zougoise a toutefois su se montrer diplomate. « Je présente mes excuses à toutes les personnes que mes propos auraient offensées. Je suis en fait tout à fait favorable à l’égalité des chances pour entrer dans mon entreprise et son conseil d’administration », a-t-il déclaré lundi dans un quotidien britannique. Ouf !

En dépit de ses grands soucis, nul doute que Simon Murray se prépare à un 19 mai exaltant. Ce jour-là, les Bourses de Londres et Hongkong mettront officiellement 15% à 20% du capital de Glencore sur le marché. Une foule d’investisseuses sont attendues à la corbeille.


Marseille : a-t-on vraiment tiré les leçons du feu de Carpiagne ?

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Publié le lundi 25 avril 2011

Le 22 juillet 2009, un feu part de Carpiagne, où se déroule un exercice de tir, et progresse jusqu'aux quartiers Sud-Est de Marseille. 1070 hectares sont brûlés, un soldat mis en examen. L'heure est à la repousse de la forêt et à la vigilance.

Les 22 et 23 juillet, plus de 1000 hectares étaient partis en fumée lors de l'incendie dévastateur de Carpiagne.

Les 22 et 23 juillet, plus de 1000 hectares étaient partis en fumée lors de l'incendie dévastateur de Carpiagne.

Photo Franck Pennant

C'est l'histoire d'un terrible incendie né au coeur d'un été brûlant dans un camp militaire, durant lequel des milliers de Marseillais de La Panouse, des Trois-Ponts, La Valbarelle, ont craint pour leur maison et leur vie. C'est l'histoire d'un ministre de la Défense, d'un maire et de bien d'autres clouant au pilori un légionnaire comme seul responsable. C'est l'histoire d'une enquête plus difficile que prévue qui n'est pas encore bouclée. C'est l'histoire d'habitants sinistrés et relogés qui demandent des comptes à l'État.

C'est l'éternelle histoire de la difficulté pour les marins pompiers de protéger les maisons accrochées sur la colline, aux confins des calanques. C'est l'histoire d'un parc, celui des Bruyères, dont le visage a changé mais qui, à force d'aménagements menés par l'Office national des forêts et l'armée pour la municipalité, retrouve ses attraits. C'est l'histoire d'habitants qui se sont battus pour la préservation d'un site, aux côtés des soldats du feu. C'est une histoire qui mêle un destin individuel et un avenir collectif qui s'inscrit désormais dans un nouveau cadre, celui du futur parc national des calanques. La protection contre les incendies sera une de ses missions.

"Gérons nos collines"

Philippe Yzombard, infirmier libéral et président du CIQ des Trois-Ponts, est de ceux qui veillent sur la santé des collines. De sa maison, il désigne ces crêtes enflammées qui enserraient les villas, le 22juillet 2009. "Nous étions sur le terrain pour assister les soldats du feu mais, après l'urgence, il faut penser à une gestion à long terme." Alors, en concertation avec les gestionnaires de la carrière Perrasso sur l'autre versant, dans le vallon de Toulouse, et les marins pompiers, il propose la mise en place de deux pistes DFCI (Défense de la forêt contre les incendies) à partir du parc des Bruyères et du site d'extraction pour un meilleur accès au secteur en cas d'incendie. Avec des citernes au sommet fournies par Perrasso. Une initiative intéressante qui peut contribuer à dessiner un paysage plus sûr dans ces confins marseillais blessés. "Tous les aménagements futurs s'inscriront dans le cadre du futur parc des calanques mais il faut avancer. Gérons nos collines. Pour moi, le parc a l'intérêt de bloquer toute urbanisation aux Bruyères."

Avancer et réglementer donc car, côté justice, la "faute originelle" qui a bouleversé le paysage sur 1070 hectares n'est pas encore définie. Comme la responsabilité exacte, si elle est retenue, de l'adjudant Philippe Fontaine, qui dirigeait le tir à "balles traçantes", à Carpiagne, l'après-midi du feu. Le juge Philipon a succédé au juge Fontaine pour boucler l'instruction. De son côté, l'armée de Terre n'a pas indemnisé les sinistrés qui avaient engagé des démarche à l'amiable, ne voulant pas attendre la fin de cette longue procédure. Ce dossier est entre les mains de la direction des affaires juridiques (Daj) du ministère de la Défense. Dès le lendemain du feu, l'armée de Terre rappelait que les exercices à Carpiagne en période sèche étaient réglementés et encadrés. Elle développe aujourd'hui de nouvelles coopérations avec les services de lutte contre les incendies, par exemple en unifiant les systèmes d'alerte. Mais pour les soldats qui s'entraînent dans le massif côté Cassis, comme pour les habitants de Marseille, demeure l'obligation de gérer le risque. Les enquêtes de la municipalité n'ont, à deux exceptions près, pas noté de manquements au code d'urbanisme.

Reste sur ces collines boisées l'obligation de débroussailler faite aux habitants. "Nos émissaires parcourent le secteur pour une piqûre de rappel aux habitants généralement bien acceptée, explique José Allégrini, adjoint à la sécurité. Ils doivent débroussailler 50 mètres autour de leur d'habitation, même s'ils ne sont pas propriétaires du terrain." Il trouve la proposition d'aménagement de nouvelles pistes intéressante mais explique "qu'il ne faut pas qu'elle se transforme en parcours de trial". Et il martèle, par rapport aux précédentes propositions des habitants d'être dotés de moyens incendie "qu'il faut laisser cette lutte aux professionnels en parfaite forme physique".

En fait, sur la lutte contre les feux comme la réglementation sur les constructions, déjà restrictive dans un secteur où on a par le passé construit dans des vallons difficiles d'accès, il faudra penser globalement, dans le cadre du futur parc des calanques, dont Carpiagne et une partie du secteur sinistré feront partie. "Ce sera une des missions fortes du parc national, indique Lionel Royer-Perreaut, conseiller communautaire en charge de la concertation au sein du Groupement d'intérêt public des calanques et suppléant du député UMP Guy Teissier. Il ne s'agira pas seulement de coordonner la lutte mais de protéger et valoriser un territoire naturel avec tous les acteurs civils et militaires."

Le légionnaire s'est relevé

L'adjudant Philippe Fontaine était le légionnaire paria, celui que, comme il le confiait à La Provence dans une interview exclusive le 11 septembre 2009, "les hommes politiques désignaient comme un paria, d'un seul coup, après avoir servi pour la France pendant des années". Sa hiérarchie militaire parlait d'une "faute individuelle" après sa mise en examen pour avoir dirigé à Carpiagne le tir à balles traçantes censé avoir provoqué l'incendie qui a progressé vers Marseille.

Seulement voilà, l'analyse des douilles retrouvées sur les lieux a montré que ce sont pas ces balles traçantes qui sont en cause dans cet incendie. Un lien de causalité directe entre le sinistre et son exercice n'a pu être établi. L'adjudant Fontaine n'est pas homme à se défiler. Conscient des conséquences de l'incendie, il disait simplement "avoir de gros doutes". Il a reçu énormément de soutien et pas seulement de camarades militaires.

Aujourd'hui, après une suspension et une "sanction militaire à minima", selon des proches qui le soutiennent, il s'est relevé et a repris son métier de soldat. Il a quitté le 1er Régiment étranger d'Aubagne, la "Maison mère", pour une affectation au 2 e Régiment étranger de parachutistes de Calvi. Actuellement, il est en mission à Djibouti. Il s'est remarié et a eu la douleur de perdre son père qui gérait un superbe "jardin des épices et des senteurs", à Saint-Joseph, à La Réunion.

Philippe LARUE ( Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. )


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