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Légion étrangère : 40 ans en Lauragais, ça se fêtePublié le 16/11/2016 Le colonel Dufour, chef de corps, devant le drapeau du 4e régiment étranger. /Photo DDM, Gladys Des anciens, y compris de la période africaine, reviendront pour l'occasion. Nous aurons également trois anciens chefs de corps». Le «4», si riche de son histoire, est aussi résolument tourné vers l'avenir ; l'occasion de féliciter ses cadres. «Le régiment vient de permettre, depuis juillet 2015, la montée en puissance de la Légion étrangère, par l'investissement de ses cadres. Quelle entreprise est capable, à effectif constant, de monter sa «production» de 70 % ? Nous avons réussi ça parce que nous avons ici des hommes exceptionnels, auxquels on peut tout demander», leur rend hommage le commandant. Il revient sur les liens étroits qui unissent le régiment à sa ville, évoque le souvenir de Jean-Pierre Cassabel à qui l'on doit cette installation quand tant d'autres villes de France avaient candidaté, évoque cette fidélité qui a perduré et les galons de «première classe d'honneur» qui vont être remis au maire Patrick Maugard par le général commandant la Légion étrangère, «un symbole pour la ville, toujours là quand on a besoin d'elle, et pour l'homme, dont l'attachement au régiment n'est plus à prouver».Il y a quarante ans, le «4» arrivait à Castelnaudary et investissait Lapasset. Un anniversaire que les légionnaires souhaitent fêter avec la population chaurienne et lauragaise. Prise d'armes, musique, défilé, exposition et démonstration de matériel, conférences son et lumière, feu d'artifice… Depuis trois mois, au quartier Danjou, on travaille à l'organisation du quarantième anniversaire de l'arrivée du 4e régiment étranger dans notre ville, qui aura lieu ce samedi 19 novembre, place de la République. Les légionnaires ont mis les petits plats dans les grands pour inviter la population, qu'ils espèrent en nombre pour fêter cet anniversaire avec eux. Ils sortent pour l'occasion de l'enceinte du quartier Danjou vers la place de la République… «L'objectif est de faire perdurer les excellentes relations nouées ici en Lauragais et à Castelnaudary. Derrière cette fête que, de notre côté, nous célébrons chaque année, nous montrons notre attachement à cette ville qui nous a si bien accueillis», explique le colonel Nicolas Dufour, commandant le 4e RE. Le patron des «fortes têtes» rappelle que nous sommes ici dans un régiment de formation, le creuset de la Légion étrangère, que chaque légionnaire y vient à plusieurs reprises au cours de sa carrière. «Quand le régiment est arrivé de Corse, nous nous demandions si l'on aurait ici des conditions favorables d'entraînement. Nous y avons trouvé un terrain de manœuvres fantastique. Quand le quartier Danjou a été construit, il l'a été exactement pour les besoins du régiment, c'était alors le plus moderne des années «80». Chaque compagnie a sa ferme, avec des dizaines d'hectares autour pour s'entraîner». la fête pour tous, ce samediÀ 9 h 30 : Aubade de la musique, place de la République. À 10 heures : Prise d'armes et défilé, place et cours de la République. À 12 heures : Apéritif à la Halle aux grains, offert à la population chaurienne. À 14 heures : Présentation des matériels de tous les régiments de la Légion, place de la République. À 17 heures : Conférences et témoignages, à la Halle aux grains. À 19 h 30 : Évocation historique. et feu d'artifice, place de la République. Dossier réalisé par Gladys Kichkoff |
«Légionnaire» en librairies lundi prochainPublié le 13/11/2016 «Légionnaire» en librairies lundi prochain
Le livre «Légionnaire», que tout Chaurien aura à cœur de lire tant l'institution «Légion» est centrale ici et dans le Lauragais, sortira le lundi 21 novembre. Il est co-écrit par deux auteurs : Bertrand Constant, aujourd'hui comédien, était officier au 2e REP (Régiment étranger de parachutistes, l'élite de la Légion Étrangère) il y a quelques années. Quant à Victor Ferreira, photographe-reporter, il a été légionnaire pendant près de 25 ans. Leur ouvrage est un livre unique : du plus jeune au plus ancien, du nouvel engagé volontaire à l'officier, du Français d'origine au lointain Kirghize, 64 légionnaires se sont laissés photographier malgré leur tradition de l'anonymat, tout en mettant «leur cœur sur la table». Pour quelles raisons ont-ils choisi d'abandonner leur première vie et d'en conquérir une seconde ? Pendant deux ans, Victor Ferreira a rencontré près d'une centaine de légionnaires à travers le monde en leur posant toujours les mêmes questions. Ceux-ci se sont livrés en confiance, parfois même en poésie. Bertrand Constant a transformé les entretiens et les questions en narration tout en s'attachant à préserver la sincérité et l'exactitude de leurs propos. Ce livre permet de comprendre la Légion Étrangère de l'intérieur, et notamment ces hommes aux parcours si différents qui ont tous fait un jour le choix de s'engager pour un même idéal. Entre confessions et révélations, c'est une rencontre exceptionnelle avec ces soldats mythiques, partout admirés, craints sur tous les théâtres d'opération et que le monde entier nous envie. Chaque portrait, composé d'une photo et d'un monologue, propose au lecteur une expérience hors du commun : devenir Légionnaire à son tour. Au moins le temps d'une lecture! La Dépêche du Midi |
Millau : la cérémonie officielle du 11 novembre perturbéeMidi LibrePublié 12/11/2016
Le moment de recueillement devant le monument aux morts avait été respecté au cours de la matinée. Le défilé de la Légion, initialement prévu après la commémoration, ce vendredi 11 novembre, a été annulé. La cérémonie officielle en souvenir de l'Armistice de 1918, qui se déroulait vendredi matin autour du monument aux morts érigé dans le parc de la Victoire, ne s'est pas terminée selon le programme initial. Malgré ce que laissaient penser les barrières, barrages et rues bloquées entre la place du Mandarous et une grande partie du boulevard de la République, le défilé de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère, qui devait clôturer la cérémonie officielle, n'a pas eu lieu. La mairie avait été avertie dès jeudi soir de cette annulation ordonnée par l'état-major de l'armée, mais elle avait maintenu le dispositif de sécurité "au cas où il y ait un changement de programme". "Nous avons fait reculer l'armée pour treize individus !"Si l'état-major de l'armée de terre a pris une telle décision de dernière minute, c'est parce qu'il a eu vent, sur les réseaux sociaux, d'un appel lancé par des militants qui se présentent comme antimilitaristes. "Des motifs d'ordre public nous ont conduits à penser que le défilé militaire ne pourrait pas se dérouler dans le respect dû à notre armée", a déclaré à Midi Libre la préfecture au cours de la journée de vendredi. Un "Vive la Légion" à la fin des discoursEn fin de cérémonie, Christophe Saint-Pierre a pris la parole pour annoncer le changement de programme. À la suite de ces quelques mots, l'assemblée s'est dispersée dans une certaine confusion. Chacun y allant de son commentaire... "Je suis un fervent défenseur de la liberté d'expression, mais manifester un jour comme celui-ci, alors que nous commémorons un grand moment de notre Histoire... Il y a un temps pour chaque chose. Je suis très en colère, nous avons fait reculer l'armée pour treize individus. C'est une minorité qui prend en otage une majorité, qui elle est favorable à la venue de la Légion. Il va falloir que les politiques réfléchissent." Les discours se sont terminés sur un timide, mais franc, "Vive la Légion !", venant du public rassemblé devant les grilles de la mairie.
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La Légion honore ses disparus à PérolsMidi LibrePublié le 15/11/2016 Mercredi 2 novembre, les disparus de la Légion étrangère ont été honorés au cimetière Saint-Sixte. Le président de l'amicale des Anciens de la Légion étrangère de Montpellier et de ses environs (AALEME) et le maire Jean-Pierre Rico ont déposé une gerbe sur le caveau des disparus. L'amicale des Anciens légionnaires de Montpellier et ses environs a toujours eu des rapports privilégiés avec la ville de Pérols depuis sa création en 1974. Le 24 avril 1976 l'amicale a reçu officiellement son drapeau. Le 30 décembre 1982, Robert Félix Fabre, maire de Pérols, a été décoré de la médaille d'honneur de la Légion étrangère pour services rendus a l'amicale. Le 24 novembre 1980 le président François Simon signe la concession de terrain dans le cimetière communal de la commune (concession perpétuelle). Le 4 mars 1982 a eu lieu à l'église l'inhumation d'un ancien sergent Edmond Maury décédé en 1976 qui repose désormais dans le caveau. Depuis perdure la tradition, les anciens de l'amicale se réunissent tous les 2 novembre devant le caveau pour honorer leurs chers disparus. L'équipe municipale actuelle est très attachée à ses traditions a précisé l'édile auprès des anciens légionnaires. "Nous, à la Légion, nous avons le culte des anciens, chez nous on ne pleure pas les morts on les honore. Ce caveau existe depuis quelques années, il est ouvert non seulement aux anciens légionnaires de l'amicale mais à tout légionnaire qui en ferait la demande" explique le président de l'amicale avant d'assister avec tous les militaires, familles et officiels à une messe spéciale célébrée par le père Hervé Dussel dans l'église de la commune. |
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Le 11 novembre à PAPEETE |
Nouvelle histoire de la Légion étrangèreNouvelle histoire de la Légion étrangèrePatrick Gmeline (De)PerrinFormat : ePub sans DRMNombre de pages : 735
EBOOK 15,99 €
L'histoire vivante, souvent haute en couleur, d'un corps d'élite.
La Légion étrangère, cette troupe d'élite composée de soldats étrangers commandés par des officiers français, mythique et enviée, est admirée par toutes les armées du monde. Depuis 1831, date de sa création, elle s'est distinguée sur nombre de champs de bataille. Du Mexique à l'Espagne, de l'Afrique du Nord à l'Indochine, des Émirats au Pacifique. Sans oublier la France, en 1870, puis pendant les deux guerres mondiales. Ce livre raconte l'histoire officielle, mais aussi officieuse, de ceux qui se sont fait appeler les " képis blancs ", depuis l'origine du corps jusqu'à nos jours. Reconnaissables aujourd'hui à leur béret vert, ces soldats combattent pour la liberté dans le cadre des opérations extérieures et, face à la menace terroriste, assurent la sécurité dans les villes de France. Pour la première fois depuis longtemps, la Légion étrangère est présentée dans sa globalité, à travers archives et récits inédits ou peu exploités : une toute nouvelle approche qui honore à juste titre ces " Français par le sang versé ", dont les portraits émaillent cet ouvrage. |
Laudun-L'Ardoise : solennité et recueillementMidi LibrePublié le 13/11/2016 Une très nombreuse assistance Le dépôt de gerbes
La lecture des lettres en présence du maire La cérémonie de ce 11 novembre 2018 s'est déroulée dans le nouveau lieu de mémoire situé sur le plan de Lascours, en présence d'une foule considérable. Alors qu'une section de la 1re compagnie du 1er REG rendait les honneurs, le maire, conseiller départemental, Philippe Pécout était entouré des présidents d'anciens combattants : Yves Francini de l'Union locale des Anciens Combattants de Laudun-l'Ardoise ; Manfred Holzhauser de l'Amicale des anciens de la Légion Étrangère. Dans la nombreuse assistance on notait la présence des élus et des adjoints du conseil municipal ; du représentant du chef de corps du 1er Reg ; des officiers, sous-officiers, caporaux et légionnaires du régiment ; des représentants du SDIS, de la gendarmerie nationale ; des services municipaux police municipale, services techniques, du protocole ; les trois porte-drapeaux ; les enfants des écoles de la commune entourés des nombreux parents ainsi que de nombreux représentants des associations de la commune. Après la première prise de parole du présidente des anciens combattants, il appartenait au maire de rappeler le souvenir du centenaire de la Grande Guerre et notamment la bataille de Verdun, symbole de cette Première Guerre mondiale. La commune a déploré la perte de onze de ses ressortissants en 1916. Face à cette hécatombe nationale le maire Philippe Pécout a invité toutes les générations au devoir de mémoire. Avant le dépôt de gerbes devant ce nouveau lieu de mémoire trois enfants de la commune, Noélie Nuez, Ségolène Métier et Sarah Malosse ont accepté de lire trois courriers du front écrits par trois soldats français. Philippe Pécout a ensuite convié l'assistance à partager le verre de l'amitié au Forum tout proche. |
2 remises de décorations lors de la 98e cérémonie de l'Armistice du 11 novembreLe Journal tretsois11/2016 2 remises de décorations lors de la 98e cérémonie de l'Armistice du 11 novembre Ce vendredi 11 novembre 2016 comme tous les ans les tretsois se sont rassemblés nombreux place de la mairie et au cimetière pour rendre hommage à nos poilus. Ce jour là avait en effet lieu les 98e commémoration de l'armistice de 1918, sonnant la fin de la Première Guerre Mondiale. Un conflit qui a couté la vie à 85 tretsois il y a un siècle.
Mr le Maire prendra ensuite la parole et rendra à son tour hommage à tous ces valeureux soldats et lira également le message du secrétaire d'Etat aux anciens combattants. Des dépôts de gerbe auront lieu par Mr Feraud pour le conseil départemental, par Mr Robiglio pour la municipalité, par Maurice Chagny et Mme Anne-Marie TISSELANK pour les anciens combattants et enfin par Antoine Tolédo accompagné par 2 des petits enfants d'André AUDRIC pour le Souvenir Français . Les hymnes seront joués et la chorale PopArc du Foyer rural chantera. Enfin, il sera procédé à la remise de deux décorations à Monsieur Antoine JESSNER, ancien Légionnaire, membre de la section des Anciens Combattants de Trets . De retour en métropole au 1er RE en 1979. Il est admis à suivre le concours pour le recrutement des Officiers des Ecoles d’Armes en 1982, et est promu au grade d’ACH en octobre 1983, puis Major en juillet 1984. En 1985 il est affecté a la 13e DBLE à Djibouti et est promu au grade de LTN en juin 1986. De retour à Aubagne au 1er RE, il est promu CNE par décret du président de la République en juillet 1990. De nouveau il est affecté à Djibouti comme commandant de compagnie en 1991, dont la Somalie qu’il quittera en août 1993, pour devenir officier de sécurité régimentaire affecté au 1er RE. Après une carrière « légionnaire » bien remplie, il sera rayé des contrôles en avril 1995, ayant 26 ans de présence au sein de cette prestigieuse communauté humaine qu’est la Légion Etrangère. Déjà titulaire de la Médaille de la Défense Nationale, de deux Médailles d’Outre-Mer, dont une avec agrafe « Somalie », et de la Médaille de Chevalier dans l’Ordre de la Grande Comore, Antoine JESSNER a reçu aujourd’hui la Croix du Combattant qui lui sera remise par le LCL Maurice CLERC, d’une part, ainsi que la Médaille du Titre de Reconnaissance de la Nation avec agrafe Somalie, d’autre part, par Mr Chagny président de la section des anciens combattants. Un apéritif offert par la municipalité cloturera ces célébrations émouvantes vers midi. REPORTAGE PHOTOS : Fatima TCHICH |
2016
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Repas de Noël de l'AALEME.
Apéritif de bienvenue.Salade Périgourdine aux magrets fumés et poêlée de cèpe déglacé au vinaigre de cidre. Toast de mousse de foie de canard.Picatta de lotte au coulis de poivrons légèrement relevé à l'aigre douce et tombée de ;ratatouille fraîche.L'assiette de l'affineur et sa petite salade aux noix.Le Saint-Honoré à la crème diplomate.(Vin et café compris)
Prix du repas : 32€
Participation de l'AALEME pour ses membres à jour de leur cotisation : 7€.
A régler auprès de notre trésorier, avant le mercredi 7 décembre 2016.A l'adresse suivante : Trésorier AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.
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Noël 2016 de l'AALE de LaudunEntrée Plat Fromage Dessert+café |
Le III/13e DLE en Indochine de septembre 1953 à mars 1954. |
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Lazare PONTICELLI : Un homme, une parole… de légionnaire. LIBRE OPINION de Serban ICLANZAN et Robert VICENTE.Dernier légionnaire de la Grande Guerre, Lazare Ponticelli fut aussi le dernier poilu à nous avoir quittés, à l’âge de 110 ans. C’était le 12 mars 2008. Aujourd’hui et avec beaucoup de respect, il revient à un légionnaire devenu chef d’entreprise de parler de cet autre légionnaire fondateur d’entreprise, lui aussi. Comme la majorité de ceux qui rejoignent la Légion étrangère, Lazare est venu avant tout pour ce qu’il appelait « le paradis » : la France. Il venait d’Italie, d’un horizon de misère où l’espérance était synonyme de fuite. Son histoire est l’histoire d’un jeune homme par deux fois oublié et abandonné. La première fois, abandonné par les siens partis à la recherche d’une solution pour un meilleur avenir. Sans ses parents et sa fratrie, c’est un petit berger de 10 ans ne parlant pas un mot de français qui entreprend un long voyage à Paris. La faim et la misère seront du voyage aussi, comme une fatalité. Cependant le jeune homme arrive avec un trésor fantastique transmis par son père : l’honnêteté et le travail. Ceux qui croisent son chemin lui reconnaîtront ces qualités, lui accorderont leur confiance et il commencera par s’en sortir. C’est avec un certain Pierre Pécuri qu’il fondera une petite entreprise. Mais la guerre et l’économie de subsistance qui se met en place rendent vains tous leurs efforts. Pour ne pas mourir de faim, Lazare s’engage dans la Légion. Pierre Pécuri partira sur le front lui aussi. Avant de se séparer les deux jeunes gens partagent leur fortune qui se résumait à deux louis d’or. Lazare lui dira : « Tu vois, Pierre, celui-là mourra avec moi. Et si on en revient, on les aura pour racheter du matériel et recommencer notre travail ». La vraie religion de Lazare Ponticelli sera pour toujours le travail. Après avoir servi au front il sera abandonné une deuxième fois, cette fois-ci par la France et la Légion qui n’ont pas d’autre choix que de respecter les accords avec l’Italie qui prévoient que lui soient livrés tous les ressortissants italiens susceptibles de combattre dans l’armée de leur pays d’origine. C’est dans le froid des montagnes qu’il servira l’Italie face à l’Autriche. Il y découvrira la fraternité des combattants par-delà les tranchées, et la misère qui le poursuit encore et qui s’accommode si bien de cette guerre. Cependant le jeune survivant reviendra fort d’un trésor fantastique : l’honneur et la sagesse. Deux fronts, deux pays. Deux ennemis. La même guerre, la même souffrance. L’enfant venant d’un triste néant et qui croyait en sa chance, découvre les abîmes de l’humanité et revient encore plus déterminé et assoiffé de vie. Lazare Ponticelli et deux de ses frères, Bonfils et Céleste – ce dernier lui aussi légionnaire – fonderont l’entreprise PONTICELLI Frères, entreprise de construction de cheminées d’usine devenue au fil des années un fleuron industriel. C’est Lazare qui fera tout pour qu’ils se retrouvent unis autour de ce projet. « Union – Travail – Sagesse », voici la devise de PONTICELLI Frères et elle enferme en elle ce dont il a toujours rêvé, ce qu’il a toujours cherché, mais aussi ce qu’il a trouvé dans ce parcours de survivant. A l’approche du 11 novembre, Robert Vicente, mon aîné et mon camarade ancien légionnaire, m’a demandé de préparer quelques lignes pour « Ponticelli…un des nôtres ». Il avait pris soin de me glisser les mémoires de Lazare que j’ai découvertes et qui m’ont profondément bouleversé. Derrière le légionnaire, j’ai découvert un destin fait d’humilité et de détermination, un homme d’exception. Derrière Lazare Ponticelli j’ai revu nos camarades de la Légion, leurs histoires de vie, leurs destins et toujours cet honneur, cette fidélité, cette recherche du travail bien fait. Et enfin - comme une évidence - ce respectueux dévouement à la France et cet autre dévouement sincère à ses camarades, cette humanité qui n’est jamais aussi sublime que lorsqu’elle côtoie les souffrances et la mort. Que Lazare ait pu refuser pendant longtemps les obsèques nationales est un fait bien connu. Ce qui compte c’est ce qui justifiait ce refus : « Ce n’est pas juste d’attendre le dernier poilu. C’est un affront à tous les autres, morts sans avoir eu les honneurs qu’ils méritaient. On n’a rien fait pour eux. Ils se sont battus comme moi. Ils avaient droit à un geste de leur vivant…Même un petit geste aurait suffi ». Lazare Ponticelli est de la trempe de celui qui n’abandonne jamais les siens, car il connaît le prix et la souffrance de tous les abandons. Avec ses frères, il a bâti une entreprise prospère qui fait vivre aujourd’hui des milliers de gens. Du petit berger au « dernier poilu », la vie de Lazare n’a jamais été l’acceptation de la fatalité, mais une succession permanente de décisions courageuses, au nom de ses valeurs et de ses rêves. Son entreprise et ses rêves ne sont pas à vendre et il a prévu que l’assentiment de tous ses petits-enfants soit nécessaire à une telle opération. Car la valeur de son entreprise est réelle, mais aussi et fortement symbolique. Elle vaut le louis d’or d’une promesse. Mais quand on a été un jour légionnaire on connaît et on comprend la valeur de la parole donnée et de la promesse… L’image que je retiens de cet homme et celle de celui qui, accompagné à la frontière par deux gendarmes qui devaient s’assurer de son transfert à l’armée italienne, décide de s’y rendre dans sa tenue de légionnaire au service de la France. A ce moment Lazare n’avait plus rien en sus de son louis d’or dans la poche si ce n’est la conviction qu’il possédait un destin et que celui-ci le liait à jamais à la France. Cet homme a donné à la France plus qu’elle ne lui a jamais donné et pourtant il a vécu toujours avec le sentiment de lui être redevable. Servir et ne pas se servir, des mots que nous entendons tous et depuis toujours à la Légion… Ces lignes se veulent un hommage à Lazare, à nos camarades de tous temps, aux « engagés gamelle » ayant donné de leur santé, leurs rêves et leur jeunesse, à tous ceux qui par peur d’abandon ou pour ne pas abandonner ont servi et serviront avec « honneur et fidélité » dans les rangs de la Légion étrangère. On y rentre tous un louis d’or dans la poche : celui de nos rêves et celui d’une promesse. Merci Lazare d’avoir tenu la tienne. Repose en paix aux paradis…en France. Serban ICLANZAN et Robert VICENTE Tout simplement légionnaires |
Le premier défilé de la 13e DBLE à Millau.9 novembre 2016 Le 11 novembre 2015 et pour la dernière fois, le 122e Régiment d’Infanterie a défilé jusqu’au Mandarous, derrière son drapeau. De nombreux Millavois s’étaient déplacés, pour partager ce moment riche en émotion, puisque le Régiment allait être dissous et le drapeau allait rejoindre l’École d’infanterie des Ecoles militaires de Draguignan. Cette année encore à Millau, l’anniversaire de l’Armistice de la guerre de 1914-1918 revêtira un caractère particulier où le Souvenir et le Devoir de Mémoire tiendront une place importante. En effet, pour la première fois, à l’occasion de la cérémonie du 11 novembre 2016, la Ville de Millau a l’immense plaisir d’accueillir la 13e Demi-Brigade de Légion étrangère. A l’issue de la commémoration au monument aux Morts de la guerre de 1914-1918, la prestigieuse unité, basée sur le camp militaire de La Cavalerie, défilera jusqu’à la place du Mandarous. Les établissements scolaires publics et privés de la Ville réalisent par ailleurs un travail remarquable de préparation et ne manqueront pas d’être largement représentés. Aussi, les Millavois sont invités à venir nombreux, afin de célébrer tous ensemble le 98e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, mais aussi le 100e anniversaire de la bataille de Verdun et des combats de la Somme. Hommage sera alors rendu à tous nos soldats qui se sont battus pour un idéal de paix et de liberté. |
Saint-Quentin : la mémoire des Poilus, gravée dans la pierre, va renaîtrePublié le 09/11/2016 Par
L’historien Frédéric Pillet travaille actuellement sur un livre relatant l’histoire des 1300 Saint-Quentinois victimes de la Grande Guerre, et inscrits sur le monument aux morts. L’inauguration du monument aux morts le 31 juillet 1927 a attiré une foule immense.
Difficile de ne pas le voir lorsqu’on emprunte le pont de l’Isle tant sa figure imposante se dégage. Tout le monde a déjà vu le monument aux morts, mais qui sait vraiment ce qu’il y a gravé dessus ? Évoquée dès 1919, l’élaboration du mémorial a été confiée à l’architecte Paul Bigot, retenu pour les plans de reconstruction de la ville, et notamment le réaménagement du quartier de la gare. « Un homme très attaché à la construction antique, confie l’historien Frédéric Pillet. Il a fait appel, pour les parties sculptées, à deux sculpteurs, qui comme lui, ont obtenu le prix de Rome : Henri Bouchard et Paul Landowski, qui a également réalisé le Christ rédempteur dans la baie de Rio, et plus proche, les Fantômes du Chemin des Dames. » À l’occasion de l’inauguration du monument le 31 juillet 1927, Le grand écho de l’Aisne, un bi-hebdomadaire d’informations de l’époque, avait imprimé un livre d’or reprenant la liste des 1302 noms des soldats, auxquels il faut ajouter 14 civils fusillés par les Allemands, et 45 victimes consécutifs aux bombardements durant la Première Guerre mondiale, qui sont inscrits sur le monument. 392 noms de victimes de la Seconde Guerre mondiale et 50 autres consécutifs aux conflits coloniaux et morts lors d’opérations extérieures, ont été rajoutés par la suite sur l’édifice. « Il y a des erreurs dans ce livre d’or » Mais si tous ceux qui sont inscrits sur le monument sont bien « morts pour la France », tous ne sont pas forcément de Saint-Quentin. « Il y a des erreurs dans ce livre d’or, reconnaît Frédéric Pillet. Des hommes sont indiqués « nés à Saint-Quentin, mais ce n’est pas la ville de l’Aisne. Inversement, il y a des gens nés près de Saint-Quentin et qui ont été inscrits sur le monument car ils ont habité Saint-Quentin. Il y a aussi des doublons, car sur le monument n’apparaissent que le nom et la première lettre du prénom. Et il y en a qui sont inscrits sur le livre d’or, mais pas sur le monument, car ils sont nés à Saint-Quentin, mais en sont partis très tôt. » L’historien a donc poursuivi sa recherche en comparant les noms avec les fiches des matricules des soldats, désormais numérisées sur la base de données du ministère de la Défense, Mémoire des hommes. Et y a fait des découvertes étonnantes. « J’ai identifié deux Allemands qui sont inscrits sur le monument, précise-t-il. Un né à Bochum en Allemagne, l’autre en Alsace. Ils se sont enrôlés dans la Légion étrangère et ont donc combattu contre l’Allemagne, et ont fini leurs carrières militaires à Saint-Quentin. Il y a deux Belges aussi. » Autre particularité de ce monument aux morts, les nombreuses fratries qui s’y trouvent. Dont l’histoire des jumeaux Albert et Égard Marcheix, nés à Saint-Quentin le 24 août 1889. « Les deux étaient typographes, ils ont fait leur parcours militaire ensemble à Soissons, se sont engagés dans le même régiment (le 67e régiment d’infanterie), et sont portés disparus presque le même jour à Longuyon (Meurthe-et-Moselle) le 24 et le 26 août 1914. » D’autres jumeaux, Edouard et René Coutant, ont connu le même sort, mais pas au même endroit. Et il y a les frères Cany, Alfred, Edmond et Gaston, morts pour deux d’entre eux dans la Marne, et le dernier dans la Meuse. Ou la famille Lecaillon qui a perdu trois de ses fils durant ce conflit. Appel à témoinsÀ l’occasion du 90e anniversaire du monument aux morts l’an prochain, la direction du Patrimoine va sortir un ouvrage… sur l’ouvrage. Mais au lieu d’évoquer la genèse du bâtiment et le côté purement « objet », il a préféré s’intéresser à ceux dont les noms sont gravés dessus. « Je recherche tout type de documents qui peut se rapporter aux Saint-Quentinois inscrits sur ce monument, et qui sont morts durant la Première Guerre mondiale, explique Frédéric Pillet. Je pense qu’il y a des Saint-Quentinois qui peuvent encore avoir chez eux des témoignages, des échanges de courrier ou même des portraits qui rendraient ces listes de noms un peu plus humaines. » L’historien s’est notamment mis en quête des portraits de tous ces hommes déclarés morts pour la France. « J’en ai une quarantaine sur les 1300. Mais je pense pouvoir en trouver plus, poursuit-il. Pour autant, je ne compte pas faire une encyclopédie. » Ces documents sont à transmettre à l’adresse suivante : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
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Quand Sidi-Bel-Abbès était dans le guide Michelin. |
Filiation... des Régiments étrangers...Annuaire militaire de l'Empire Français pour l'année 1861Par mesure d'économie, le 1er régiment étranger, stationné à Philippeville, fut licencié le 14 décembre 1861, et le 2e, stationné à Sidi-Bel-Abbès, prit le nom de "Régiment étranger".Annuaire militaire de l'Empire Français pour l'année 1862Annuaire militaire de l'Empire Français pour l'année 1863 |
La Légion étrangère défilera le 11 novembrePublié le 02/11/2016 Premier défilé à Millau pour les légionnaires installés à La Cavalerie./DDM, R.G.
Récemment installée au camp militaire de La Cavalerie, la treizième demi-brigade de la Légion étrangère va participer à la cérémonie d'hommage du 11 novembre, à Millau. A l’issue de la commémoration au monument aux morts de la guerre de 1914-1918, l'unité défilera jusqu'à la place du Mandarous. ROMAIN GRUFFAZ |
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Course sur route : Qui est Simon Munyutu le favori des foulées Vosges Vittel ?Vosges Matin05/11/2016
Le Clermontois Simon Munyutu sera le grand favori des Foulées Vosges Vittel dimanche. Le militaire originaire du Kenya s’est déjà imposé dans la cité Thermale en… 2007 !Le militaire d’origine kenyane a remporté en 2015 l’épreuve française du Wings For Life Run, une course qui se dispute dans 35 endroits du monde en même temps. (Photo D.R.) Foulées Vosges Vittel dimancheIls devraient être encore près de 500 à prendre le départ dimanche de l’édition 2016 des Foulées Vosges Vittel. Dans les rues de la cité thermale, un homme devrait être aux avant-postes. Comme il l’avait fait en 2007. Il y a 9 ans, Simon Munyutu n’avait pas trouvé d’adversaires capables de lui poser des soucis. Il avait donc inscrit son nom au palmarès de l’épreuve vittelloise. La même année, le même Simon avait aussi remporté la Tricolore de Neufchâteau. Une décennie plus tard, revoilà l’ex-légionnaire kényan naturalisé français en 2006. Licencié à Clermont, Simon Munyutu, âgé désormais de 39 ans, possède encore un gros potentiel. Celui qui a disputé le marathon des Jeux Olympiques de Pékin en 2008 et qui a claqué un 2h09’ au marathon de Paris en 2009, vaut toujours 30’54’’ sur 10 km. Un chrono qu’il a réalisé à Balma en juin dernier. Sauf surprise de dernière minute, Munyutu sera donc l’homme à battre dimanche à Vittel où son frère, David, a fini second l’an passé derrière David Chégé. Cela fait une quinzaine d’années que Simon Munyutu écume les épreuves dans tout l’Hexagone. Depuis en fait qu’il s’est engagé, en 2002, dans la Légion étrangère. À la suite d’un premier contrat de 5 ans à Aubagne, le demi-fondeur poids plume (1,72 m, 58 kg) a rejoint ensuite le régiment d’artilleries de Suippes (Marne). Il officie désormais chez les commandos de Mont-Louis dans les Pyrénées-Orientales où il occupe un emploi de chauffeur. Il rêve de TokyoMais c’est à pied qu’il s’exprime le mieux. Sa naturalisation acquise en 2006 lui a donc permis de porter le maillot tricolore à Pékin où il a fini 57e. Si ses meilleures années se situent entre 2007 et 2009, avec un record à 29’56’’ sur 10 km lors de son succès à Reims, le militaire a prouvé l’an passé qu’il était encore un sacré client. Du côté de Rouen, en mai 2015, il avait remporté l’épreuve française de la Wings For Life Run en parcourant 74 km devant 2100 autres concurrents ! Marié à Martha Komu, lauréate du marathon de Paris 2008, Simon a démontré qu’il avait encore des ailes. Et aussi des rêves. L’un d’eux l’emmène jusqu’à Tokyo en 2020 aux côtés de Martha afin d’y disputer tous deux le marathon olympique… |
Présentation des capacités de l'Armée de Terre |
Sainte-Barbe 2016 au 1er REG |
La Newsletter 16/41 de l'AALEME
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La Légion étrangère honore ses morts lors d’une cérémonie
Une cérémonie d’hommage aux morts de la Légion étrangère se tenait mercredi au cimetière du Coudoulet, à Orange, qui comprend un carré Légion de 98 tombes de Légionnaires ayant choisi de reposer parmi leurs pairs. Le commandant de la Légion étrangère le général Maurin, les autorités militaires, les représentants des anciens combattants et les familles étaient présents pour cette cérémonie. Le dernier Légionnaire à avoir été inhumé au carré Légion est le major Nikolic, basé au 1er REG de Laudun-l’Ardoise, tué en mission au Mali le 14 juillet 2014. Par ailleurs, c’est au 1er REG que revient la tâche de l’entretien du carré Légion depuis le départ du 1er REC d’Orange. |
Les Newsletters du CEACH.
La Newsletter 16/07 du CEACHLa Newsletter 16/06 du CEACHLa Newsletter 16/05 du CEACHLa Newsletter 16/04 du CEACHLa Newsletter 16/03 du CEACHLa Newsletter 16/02 du CEACH |
Les lieutenants de SAKARAMY 1967 -1968ARNAUD, KAY, PLASSARD , BREG et au premier rang CHAUFFERT-HIVART, PELTIER |
Sortie le 21 novembre de "Légionnaire"Ainsi va le monde !mardi 1 novembre 2016
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Le ukulélé et le clairon s'invitent au repas de la LégionPublié le 04/11/2016
Une assemblée pleine d'émotion !
L'Amicale départementale de la Légion étrangère, dont le siège social est situé à Pont-du-Casse, a tenu son assemblée générale à la salle de la mairie. Le général Jean-Claude Cardinal, président des Amicales du Grand Sud-Ouest, était présent ainsi que de nombreux officiers supérieurs. Cyril Guilbert, conseiller délégué à la communication et à la sécurité, représentait la municipalité. Le colonel Léonard, président de l'Amicale départementale, a ouvert la séance et donné lecture du rapport moral et d'activité depuis la dernière assemblée de juin 2015. Le président a cité la vingtaine de manifestations diverses auxquelles il a participé. L'effectif actuel de l'Amicale s'élève à 34 adhérents dont 4 femmes. La situation sur les implications militaires à l'étranger et sur le territoire a été commentée. Pour les activités à venir, sont prévus un : repas de cohésion et galette des Rois mi-janvier 2017, la célébration de Camerone à Pont-du-Casse qui est arrêtée au 30 avril et l'assemblée générale le 25 juin. 1000 drapeaux : dans son intervention, le général Cardinal a donné quelques informations. Un rassemblement de 1000 drapeaux sera organisé le 5 décembre à l'Arc de Triomphe de Paris pour sceller sur le plan national le véritable cessez-le-feu en Algérie. La Légion recrute 1800 hommes par an pour un taux de sélection d'un sur sept. Ce corps d'armes compte 8000 membres répartis en 141 associations dont 96 en métropole, 5 outre-mer et 40 à l'étranger. Une subvention de 270 000 est attribuée au titre de la solidarité au plan national. Le rassemblement des amicales du Grand Sud-Ouest est programmé pour juin 2017 à Parentis-en-Born dans les Landes. Tous les rapports ont été votés à l'unanimité. La traditionnelle dégustation du boudin a été respectée avant le départ vers un restaurant tahitien. Les chants de la Légion accompagnés du clairon et les mélodies exotiques du personnel accompagnées de ukulélé ont aminé le repas de cohésion. La Dépêche du Midi |
Inauguration Rue Commandant Hélie de Saint Marc - Crest - 11 novembre 2016
Chers Amis, Chères Amies,Combien, parmi les 36 000 communes de France, ont une rue, avenue ou square au nom du Commandant Hélie Denoix de Saint Marc ?100, 500, 1 000,... ?NON ! Aujourd'hui, seules 3 communes ont nommé une avenue ou une rue du nom de cette personnalitéd'exception aux hautes valeurs morales et au sens de l'honneur indiscutable (Saint-Leu-La-Forêt, Béziers, Orange).
La quatrième ville sera CREST !Nous devons nous mobiliser et apporter notre soutien au Député-Maire de Crest, par une présence nombreuse à ses côtés.Je compte sur vous.Vous trouverez ci-dessous et en pièce jointe, l'invitation d'Hervé MARITON, Député-Maire de Crest.AmicalementBernard CINI(président)
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Opération 1000 drapeauxBonsoir, la FSALE participe à une opération de masse pour marquer l’attachement de nos associations au 5 décembre ( et par là même leur opposition au 19 mars…) Il s’agit de mettre en rang 1000 drapeaux le 5 décembre à 18 heures à Paris entre le mémorial du quai Branly et l’Arc de triomphe. Vous trouverez les détails dans ces fichiers que vient de m’envoyer la Fédération. Vous pouvez répondre directement. Tenez moi informé. Cordialement LCL(er) JL Lemmet
Lieutenant-colonel (er) Jean-Louis LEMMET
Délégué de la Fédération des sociétés d’anciens de la Légion étrangère
Midi-Pyrenées & Languedoc-Roussillon
Opération 1 000 Drapeaux
Journée d’hommage national le 5 décembre aux Morts pour la France en Algérie, Maroc et Tunisie
Avec l’Association de soutien à l’armée française, la Fédération Maginot, la Fondation des Gueules cassées et les associations participant au Cercle de Défense des Combattants d’Afrique du Nord1, la FSALE participe à l’organisation d’une manifestation d’ampleur nationale le 5 décembre prochain. Le but est d’honorer la mémoire de nos frères d’armes tombés en Afrique du Nord en nous rassemblant pour nous retrouver côte à côte comme l’étaient hier les combattants. Ainsi la mobilisation d’un maximum d’emblèmes sur les Champs Elysées jusqu’au ravivage de la flamme à l’Arc de Triomphe donnera un signal médiatique fort pour témoigner de notre volonté de ne pas oublier. La présence de nos drapeaux en grand nombre le 5 décembre soulignera notre attachement à cette date pour honorer la mémoire de tous les morts et disparus, civils et militaires, pendant la guerre d’Algérie, les combats du Maroc et de la Tunisie et après le 19 mars 1962. Les chiffres retenus aujourd’hui des pertes militaires en AFN sont de 25 000 « Morts pour la France », dont plus de 2 000 légionnaires. La date du 5 décembre est importante pour matérialiser le souvenir, elle a été retenue par une majorité d’Associations d’anciens combattants car plus de 750 Français et 75 000 harkis ont été tués après les Accords du 19 mars. Nous devons motiver les Amicales d’anciens légionnaires afin de faire venir des drapeaux de toutes les AALE de province. Les porte-drapeaux seront remboursés de leurs frais de déplacement et de débours2, en donnant la priorité à ceux qui sont le plus loin de Paris. Des porte-drapeaux pourront être sollicités en renfort en faisant appel aux jeunes anciens légionnaires des OPEX.
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La Newsletter 16/40 de l'AALEME
La Newsletter 16/40 de l'AALEME |
La discipline sans l’honneur n’a rien de militaire !Quelle honte pour l’armée de voir que des officiers généraux ont baissé la tête et ont obéi aux injonctions de petits politiciens.
Le général Philippe Mercier, ancien chef d’état-major de l’armée de terre, vient d’écrire un article dans Le Figaro : « Il faut sauver le soldat Piquemal. » Il exprime, dans ces lignes, son désaveu de la mesure qui a frappé le général :
Le général Piquemal avait appris cette mesure mi-septembre par un courrier recommandé. Il avait été entendu le 14 juin par le Conseil supérieur de l’armée de terre (CSAT), siégeant disciplinairement à l’hôtel des Invalides à Paris. L’instance avait transmis son avis consultatif – non communiqué au général ni à ses deux avocats – au ministère de la Défense, et la radiation avait ensuite été prise par un décret du 23 août signé par le président de la République, le Premier ministre et le ministre de la Défense. Quelle joie, pour un gouvernement socialiste, de pouvoir dire : ce n’est pas nous qui l’avons radié, ce sont ses pairs. Quelle honte, pour l’armée, de voir que des officiers généraux ont « fermé leur gueule », ont baissé la tête et ont obéi aux injonctions de petits politiciens. Messieurs, si vous tremblez déjà devant des civils qui, avant d’être au pouvoir, ont souvent craché sur l’armée, alors quelle attitude aurez-vous demain au combat ? Car à l’époque où vous étiez sous-lieutenants, je pense et j’espère qu’aucun de vous n’aurait hésité à donner sa vie pour la patrie et l’honneur de l’armée. Il faut le reconnaître, la vieillesse et les prébendes favorisent le naufrage des « honnêtes hommes ». En d’autres temps, sous d’autres cieux, d’autres officiers généraux n’ont pas hésité entre la parole donnée et l’obéissance. Mais il est vrai que, depuis la fin de la guerre d’Algérie, l’armée a été épurée et remise au pas. N’est pas le général d’armée de Larminat qui veut. Je rappelle que cet officier s’était donné la mort le 1er juillet 1962 à la veille de présider la Cour militaire de justice. La générale de Larminat expliqua son acte quelques années plus tard. Son mari, pourtant gaulliste, bouleversé à son retour de l’Élysée le 1er juillet 1962, lui avait révélé qu’il venait de recevoir de De Gaulle l’ordre de prononcer des condamnations à mort, notamment celle du général Salan. Il avait ajouté qu’il ne pouvait obéir. Refusant les pressions du pouvoir, il s’était tiré une balle dans la tête. Messieurs les généraux du CSAT, méditez au moins cette phrase du cardinal Mercier : " Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part ! " |
Un Grez-Neuvillois raconte une prise d'otage22 janvier 2016 Jean-Michel Dupont, de Grez-Neuville, est l'un des "héros" du livre de Jean-Luc Riva "Les enfants de Loyada" sorti le 15 janvier. à 60 ans, Jean-Michel Dupont, originaire de Grez-Neuville est l’un des héros d’un livre sur la prise d’otage d’un bus scolaire à Djibouti le 3 février 1976. Il faut dire que l’Angevin en a été l’une des victimes. Il y a quarante ans, presque jour pour jour, il était la cible d’une prise d’otage à Djibouti, où il travaillait comme chauffeur de bus. Quatre hommes, puis six, militants pour l’indépendance de Djibouti attaquaient son bus, avec à l’intérieur 30 enfants de militaires français. C’était l’époque coloniale. Nous sommes le 3 février 1976. Toute cette histoire est à retrouver dans “Les enfants de Loyada” de Jean-Luc Riva sorti le 15 janvier. C’est en mars 2015 que l’auteur, spécialiste de ce genre de récit contacte Jean-Michel. |
L’ANNEE 1951 EN INDOCHINE
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Hommage aux Morts de l'AALEME le 02/11/2016 |
Boutons de manchettes (et pin's) LégionMadame, monsieur,
A l'approche de Noël, je me permet de vous présenter un aperçu de nos boutons de manchettes (déclinés également en pin's ) "Légion étrangère " qui peuvent être un cadeau apprécié. Nous avons l'équivalent pour d'autres armes et unités. Je cherche actuellement à rentrer en relation avec des officiers tradition, communication, maître-tailleurs , boutiques susceptibles de trouver un intérêt pour ces boutons (cadeaux, boutiques, etc.)
AInsi, je serais ravi d'en discuter avec vous si vous y voyez un quelconque intérêt.
NB : les boutons sont proposés avec un élégant écrin, prêt à offrir. Bien à vous |
Août 1945-septembre 1946: le prélude de la guerre d'Indochine |
La Newsletter 16/39 de l'AALEME
La Newsletter 16/39 de l'AALEME |
Conclusions relatives à l'inspection des Unités de la Légion étrangère stationnées en E.O. |
Les dépouilles d’un vétéran français seront inhumées en Corée du SudMardi, 25 Octobre 2016 13:04
2016/10/23 Les photo d`André Belaval lors de sa participation à la guerre de Coée (à gauche) et sa visite plus tard en Corée du Sud (Ministère des Patriotes=Yonhap) SEOUL, 23 oct. (Yonhap) -- Les dépouilles d’un vétéran du Bataillon français des Nations unies de la guerre de Corée arriveront demain en Corée du Sud pour être inhumées au cimetière de l’ONU à Busan aux côtés de celles de ses collègues morts pendant cette guerre de trois ans, commencée en juin 1950 et achevée par une trêve juillet 1953. André Belaval, ancien légionnaire de première classe a participé à la guerre d’Indochine puis à la guerre de Corée à partir de mars 1953, quatre mois avant le cessez-le-feu, quand il y avait des batailles infernales dans les collines entre les troupes des Nations unies et les troupes communistes de Corée du Nord autour du 38e parallèle. Il est resté en Corée du Sud jusqu’en mars 1955, soit 2 ans après la trêve. Décédé le 2 juillet 2015 à l’âge de 87 ans, l’ancien légionnaire Belaval a souhaité reposer aux côtés de ses collègues morts durant la guerre de Corée. Ses dépouilles arriveront demain au pays du Matin-Calme. La cérémonie d’inhumation au cimetière du mémorial des Nations unies de Busan se déroulera le matin du jeudi 27 octobre à 11 heures. Avant le déplacement vers la ville de Busan située à l’extrémité sud-est du pays, ses dépouilles seront conservées au cimetière national de Corée situé dans le centre de Séoul. Le gouvernement sud-coréen prendra toutes les mesures d’honneur pour accueillir ce soldat français qui s'est battu aux côtés des Sud-Coréens il y a 63 ans. Cimetière du mémorial des Nations unies à Busan (Photo d'archives) A l’arrivée à l’aéroport d’Incheon, à l’ouest de Séoul, le 24 octobre, une conférence de presse aura lieu en présence du ministre des Patriotes et Vétérans, Park Sung-choon, et de l’ambassadeur français en Corée, Fabien Penone, ainsi que du fils de Belaval et des membres de sa famille. Belaval était aussi le président d’honneur de l’Amicale des anciens légionnaires d’origine coréenne (AALOC) durant 10 ans pour aider les légionnaires coréens à s'installer en France et a entretenu de bonnes relations avec la communauté coréenne en France. Cette inhumation des dépouilles du soldat du Bataillon français de l’ONU en Corée sera la deuxième après celles de Raymond Bernard en mai 2015. Durant les trois ans de la guerre de Corée (1950-1953) environ 3.400 soldats volontaires français sont venus sur la péninsule coréenne sous la bannière du Bataillon français de l’ONU (BF/ONU) et environ 290 d'entre eux ont perdu la vie et plus de 1.300 ont été blessés. Le cimetière des Nations unies de Busan abrite 2.300 dépouilles de soldats étrangers, dont 44 Français. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. |
Arrivée des cendres d'André Belaval, ancien combattant français de la guerre de Corée2016/10/24 Cérémonie d'accueil
Une cérémonie d'accueil se déroule à l'aéroport d'Incheon dans l'après-midi du lundi 24 octobre 2016 à l'arrivée des cendres d'André Belaval, vétéran français du BN/ONU pendant la guerre de Corée.
INCHEON, 24 oct. (Yonhap) -- André Belaval, décédé le 2 juillet 2015, vétéran du Bataillon français des Nations unies (BN/ONU) pendant la guerre de Corée (1950-1953) et légionnaire de 1ère classe, a fait son retour ce lundi en Corée du Sud pour se reposer éternellement près de ses camarades de guerre qui se sont battus pour la paix aux côtés du peuple sud-coréen. Une cérémonie d’accueil solennelle a été organisée cet après-midi à l'aéroport d'Incheon à l'occasion de l’arrivée de ses cendres en Corée du Sud, en présence du ministre des Patriotes et des affaires des Vétérans Park Sung-choon, de l’ambassadeur français en Corée du Sud Fabien Penone et de six légionnaires d'orgine coréenne. Ses cendres ont été ensuite transférées au cimetière national de Séoul, avant qu’il ne soit inhumé au cimetière du mémorial des Nations unies à Busan, le 27 octobre prochain. Des photos d'André Belaval lors de sa participation à la guerre de Corée (à gauche) et de sa visite en Corée du Sud. (Ministère des Patriotes=Yonhap) André Belaval est arrivé en Corée du Sud en mars 1953, quelque mois seulement avant la trêve qui a été conclue en juillet. Ces quatre mois de bataille avant le cessez-le-feu ont eu lieu dans les collines et ont été très violents, où quelques mètres de terrain gagnés coûtèrent la vie à de très nombreux soldats. Après la trêve, il a décidé de rester en Corée quelques temps, avant de revenir en France en mars 1955. Le fils de Belaval, Vincent Desrivières, son épouse et ses deux filles sont également venus en Corée du Sud. Vincent a remercié les autorités coréennes et françaises «d’avoir permis à mon père André Belaval, qui était amoureux de la Corée, d’être inhumé sur le sol coréen», «merci aussi de nous permettre à mon épouse, mes filles et moi-même de vivre ce moment et de découvrir votre pays et votre culture.» «Lorsque mon père est revenu de Corée, il avait amené avec lui en France une jeune coréenne, Kim, dont la famille avait été massacrée. Elle n’avait jamais voulu retourner dans son pays natal et elle est décédée en 2004. Je suis donc fier d’être là, pour mon père bien sûr, mais également pour elle et cela grâce à vous», a-t-il noté. Fabien Penone et Park Sung-choon
L'ambassadeur français en Corée du Sud Fabien Penone (au centre) et le ministre des Patriotes Park Sung-choon s'entretiennent avant l'arrivée des cendres d'André Belaval à l'aéroport d'Incheon, le 24 octobre 2016. Le ministre des Patriotes a remercié les membres de sa famille lors la cérémonie d’accueil, qui ont respecté sa dernière volonté de reposer en la «terre de la Corée où se trouvent les corps de ses camarades de guerre». Le ministre a évoqué que Belaval appelait la Corée «son deuxième pays natal». «Nous rendons hommage et présentons nos respects au défunt André Belaval, qui est revenu 61 ans après son départ du pays où il a tant défendu la liberté du peuple coréen et où il est notre héro», «notre gouvernement et notre peuple feront tout le nécessaire pour qu’il puisse reposer en paix et pour l’éternité», a déclaré le ministre. Présent à la cérémonie, l’ambassadeur de la France en Corée Fabien Penone a noté que «cette cérémonie importante sera l’occasion de rendre hommage à un soldat valeureux, dont la vie est intimement liée à la Corée», «aujourd’hui encore la France, qui est un pays ami, continue à être pleinement aux côtés de la Corée du Sud face à la menace nucléaire et balistique nord-coréenne.» Ce retour des restes d'un ancien combattant est le deuxième pour le contingent français volontaire du BN/ONU de la guerre de Corée. En mai 2015, les cendres de l’ancien combattant du BN/ONU Raymond Bernard ont été inhumées au cimetière de l’ONU à Busan, où reposent quelque 2.300 dépouilles et cendres de soldats étrangers, dont 44 Français. Hommage
Les membres de la famille d'André Belaval, le ministre des Patriotes Park Sung-choon (à droite) et les soldats de la garde d'honneur posent devant les caméras lors de la cérémonie d'accueil des cendres du vétéran du Bataillon français de l'ONU (BN/ONU) André Belaval, tenue à l'aéroport d'Incheon dans l'après-midi du 24 octobre 2016. Oh Jeong-hun |
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Vaucluse: un ancien légionnaire ouvre une épicerie de produits de l'Est à OrangeMardi, 25 Octobre 2016 11:12 Lundi 24/10/2016 Caviar, bières, charcuteries, fromages... viennent directement des BalkansPour Alexandra Danoiu, comme pour son mari Ioan, les produits vendus dans "Le légionnaire gourmand des Balkans" sont avant tout des souvenirs d'enfance. Photo B.SORBIER Alexandra Danoiu nous le certifie, une telle boutique... n'existe nulle part ailleurs. Cette souriante franco-roumaine a quitté son pays natal à l'âge de 18 ans et habite Orange depuis 24 ans. Comme son mari Ioan avec qui elle a ouvert au centre d'Orange la boutique "Le légionnaire gourmand des Balkans" en face du théâtre antique au mois d'août. "Mon mari était à la légion étrangère d'Orange et s'est retrouvé à la retraite à 40 ans. Il a bien fallu qu'on trouve une idée de reconversion. Pour nous , il n'y avait pas de doute, ce serait à Orange que ça se passerait parce que c'est notre ville. Même si nous avons beaucoup voyagé, si nous partions parfois pour de longues missions en Afrique, notre vie est ici où nous avons notre maison et où notre fille a fait toute sa scolarité, " explique Alexandra en se dirigeant vers les biscuits apéritifs et les bières pour débuter la visite de sa boutique. "Les souvenirs de mon enfance" Sur une trentaine de mètres carrés du sol au plafond des rayonnages de pain d'épice Russe, de pâte de tournesol Halva, de bières roumaines, Tchèque ou Polonaises. Des Zywiec, Ursus ou Timisoreana pour les amateurs de brasseries exotiques. Un peu plus loin ce sont des bocaux de légumes à tartiner, du pain noir, du tamara, de la confiture de rose de Bulgarie, de la vodka filtrée au lait ou encore des boîtes de caviar... "Tout ce que nous avons dans le magasin, ce sont avant tout des souvenirs d'enfance, reprend Alexandra. Ces petits paquets de gâteaux Eugénia, introuvables en France, en sont un bel exemple. Nos premiers clients sont d'anciens légionnaires installés à Orange et qui ne sont pas retournés dans leur pays depuis longtemps. Nos produits viennent des pays Balkans, principalement de Bulgarie, Pologne, Hongrie, Russie, Ukraine... Les gens poussent aussi la porte par curiosité. Ils font des découvertes." Il faut aller dans ce magasin. S'offrir une bouteille de vin rouge roumain mêle l'élégance, l'originalité et l'exotisme. Mais pour beaucoup d'aliments, il faut aussi demander conseils et informations aux patrons. Car si le voyage commence déjà en lisant les étiquettes, les destinations gustatives nous sont souvent véritablement inconnues. Le légionnaire gourmand des Balkans, 95 cours Pourtoules. Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 22h et le dimanche de 14h à 21h. |
Les premières années de Diego Suarez - 1905 - 1907 : Inquiétudes et rêves dorés
Les travaux du bassin de radoub de Diego Suarez en 1905 A l’heure où l’on ne se fait plus beaucoup d’illusions sur l’intérêt militaire du Point d’Appui de Diego Suarez, la population antsiranaise fonde tous ses espoirs sur la réalisation du bassin de radoub qui relancerait la vie économique du port et de la ville. Quant aux plus rêveurs ou aux plus aventuriers, ils sont repris par la fièvre de l’or…Le bassin de radoub : un serpent de mer ?L’Annuaire du gouvernement de Madagascar de 1905 note, dans son édition de 1905 : « Il est permis d’espérer que la construction d’un wharf, d’un bassin de radoub et de routes projetées depuis longtemps donneront au commerce, légèrement stationnaire depuis 1903, un nouvel et brillant essor ». Cet espoir est partagé par tous ceux qui s’intéressent au devenir de Diego-Suarez. Le Petit Parisien du 3 février 1905 relate que M. Brunet, député de Diego « s’étonne des retards apportés à la construction d’un bassin de radoub à Diego Suarez, pour lequel la Chambre a voté 8 millions (environ 32 millions d’euros) et dont les travaux ne sont même pas commencés ». Mais, depuis que les crédits avaient été votés les priorités stratégiques du gouvernement français avaient changé. En effet, le rapprochement entre la France et l’Angleterre avait diminué l’importance stratégique de Diego Suarez. D’après un rapport confidentiel de 1904, le Point d’Appui de Diego Suarez devait venir après ceux de Saïgon et de Dakar. Et le rapport de la Commission du Budget du Ministère de la Marine notait que le Point d’Appui de Diego Suarez était « trop éloigné du grand fleuve commercial (qui, sortant de la mer rouge coule vers les Indes et l’Extrême-Orient) pour que nos bâtiments de guerre puissent y trouver un point de relâche ordinaire, et un lieu de ravitaillement constant ». Alors, allait –on abandonner le projet de bassin de radoub ? A Madagascar, tout le monde s’élevait contre ce renoncement. Les premières installationsDès 1900, la Marine avait installé un parc à charbon de 2.500 tonnes et un magasin de ravitaillement de 500m au pied du talus ouest du Plateau d’Antsirane. Le Génie avait également construit un autre magasin de 400m2 près du précédent. En 1901, un projet d’ensemble avait été établi et chiffré à 28.500.000 francs (environ 115 millions d’euros) pour les ouvrages maritimes (17.200.000) ; les ateliers et logements (6.600.000) et les routes et voies ferrées (.460.000). Ce projet dépassait donc largement le chiffre de 10 millions établi par la loi de 1901. C’est pourquoi un projet restreint fut établi, qui renvoyait à plus tard les travaux nécessaires à l’édification d’un véritable arsenal militaire. C’est sur la base de ce projet que le Ministère de la Marine ouvrit, le 21 juin 1904, un concours pour l’exécution du bassin de radoub. Les travaux reprennentAu vu des dossiers soumis, le marché de la construction du bassin de radoub fut accordé à l’entreprise Fougerolles et Groselier moyennant un forfait de 8.800.000 francs (environ 35 millions d’euros). Le délai d’exécution fut fixé à 38 mois. Les espoirs des antsiranais semblaient donc en voie de se réaliser. Les chantiers débutèrent le 5 mai 1905. En octobre 1905, bureaux, magasins et ateliers étaient terminés. Les installations furent complétées par un kilomètre de voie ferrée Decauville, dotée de trente wagonnets ; une grue à vapeur, des pompes centrifuges etc. Du début de 1906 et jusqu’à fin 1908, on procéda au creusement du bassin et à la construction du caisson, 100m en arrière de l’emplacement qu’il devait occuper. Dès le début du creusement des problèmes se présentèrent : en raison de la dureté de la vase de fond, il fallut changer la drague initialement prévue. Le matériel nécessaire arriva fin 1905. Jusqu’à la côte de moins 10m tout se passa bien et fin 1906 les 3 européens et les 28 malgaches qui formaient l’équipe avaient extrait 205.000m3 au prix de 3270 heures de travail dont le tiers s’était effectué de nuit. Les choses devinrent ensuite plus difficiles, la drague rencontrant d’énormes blocs de basalte. Il fallut faire venir une cloche à plongeur (qui arriva fin 1907) pour permettre le dynamitage des rochers et du terrain compact. Cette cloche était constituée par une caisse métallique de 5m de côté supportée par 2 chalands. Les ouvriers y entraient par une cheminée d’un mètre de diamètre et pouvaient travailler au fond grâce à l’air sous pression envoyé par un compresseur. Le creusement du bassin se continua ainsi jusqu’à la profondeur prévue (moins 15m) jusqu’à août 1908, bien qu’une difficulté imprévue se soit présentée : en effet, la consistance du terrain, au fond du bassin, se révéla insuffisante : il fallut continuer à creuser de manière à atteindre un sol suffisamment résistant sur lequel on plaça 15 blocs de maçonnerie. On comprend l’impatience des antsiranais : si des travaux étaient effectivement en cours, on ne voyait pas beaucoup de réalisations. En tous cas, le fameux bassin de radoub n’était pas près d’être opérationnel : il ne le serait que bien des années plus tard ! Heureusement, à Diego-Suarez, on avait de nouvelles sources de satisfaction… L’orDepuis de nombreuses années les immigrants qui arrivaient à Madagascar rêvaient des fabuleuses richesses que l’île devait abriter dans son sol. En 1902, un décret avait autorisé la prospection (sauf pour les fonctionnaires) en allégeant les formalités auxquelles étaient soumis les prospecteurs. Mais hélas, les découvertes ne furent pas au rendez-vous : les nuées de prospecteurs qui avaient tenté leur chance dans le sud et la région de Tamatave avaient dû déchanter. Si bien que, d’après L’Echo des Mines : « Après une période d’optimisme peut-être excessif, on est tombé par réaction dans un pessimisme très exagéré ». Cependant, en 1905, une véritable fièvre de l’or s’empare de la population après quelques découvertes dans la province de Tamatave. Aussi, d’après Gallieni lui-même « depuis plusieurs mois, voyons-nous arriver à Madagascar, de nombreux immigrants étrangers venant de divers côtés mais surtout de la côte d’Afrique et se livrant activement à la recherche de l’or ». Si bien que, voulant mettre un peu d’ordre dans cette frénésie, le gouvernement promulgue le 3 juin 1905, un décret, dit « décret Clementel » qui suspend toutes les attributions de permis de recherche. Cette décision provoque une levée de boucliers. Cependant à Diego Suarez, il y a peu de prospecteurs. D’après les Annuaires du gouvernement, il n’y a pas de mineur en 1905. Mais, en 1906, le nombre s’accroît : on trouve un français, Louis Celly ; un Autrichien ; un Espagnol et douze Italiens ! Alphonse MortagesMortages, garçon de cabine sur un paquebot, avait débarqué à Diego Suarez en 1897. Depuis lors, comme beaucoup de nouveaux arrivants, il avait touché un peu à tout : un peu restaurateur, un peu négociant, il avait gagné quelque d’argent en fournissant les marins de l’escadre russe de Nosy Be mais il avait tout perdu, pendant le voyage de retour, dans le naufrage de son petit voilier. S’étant fait cueilleur de caoutchouc, lors d’une tournée en brousse, il a comme beaucoup d’autres l’idée de trouver de l’or. Il engage donc deux malgaches qui feront les recherches pour lui et, après des semaines décourageantes, c’est, le 2 novembre 1905, près de Betsiaka, la découverte fabuleuse qui fera de Mortages un homme riche avant que sa prodigalité ne le conduise à la ruine. C’est ainsi que la province de Diego-Suarez devient « le pays de l’or » attirant une foule d’aventuriers qui espèrent connaître le destin de l’heureux Mortages1. Mortages devient alors une personnalité en vue d’Antsirane. C’est à ce titre que, lors de la visite du gouverneur Augagneur en 1906, il est le porte-parole des colons et s’adresse à Augagneur dans un long discours par lequel, après avoir déploré le quasi abandon des travaux du Point d’Appui et le manque de routes pour désenclaver Diego Suarez, il aborde le problème de la législation sur l’or et demande l’abrogation de la loi qui régit actuellement les mines et le retour à la législation de 1902. Discours auquel Augagneur répond point par point : « Fonçage du caisson du bassin de radoub de Diego Suarez à son emplacement définitif (1907 - 1908) » Vue du chantier du bassin de radoub en 1907 « Carrière de pierres du bassin de radoub (Montagne des Français)» |
Noël 1965 |
La Newsletter 16/38 de l'AALEME
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Des photos rares de Lang Son en 1950 publiées dans le magazine Life
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Le secrétaire d’État remet deux décorationsLe Républicain Lorrain17/09/2016 Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des anciens combattants était à Hombourg-Haut hier pour remettre des décorations. Les deux récipiendaires, un ancien combattant de 89 ans et un jeune soldat actif.Le secrétaire d’État chargé des anciens combattants Jean-Marc Todeschini s’est déplacé hier après-midi à Hombourg-Haut pour décorer un ancien combattant de la localité, François Tridemy. Il en a profité pour remettre la médaille sentinelle à un soldat du 3e RH de Metz présent à la cérémonie. Photo RL
Effervescence hier après-midi devant le monument aux morts. À 15 h, le maire Laurent Muller, entouré de madame le sous-préfet, de la député Paola Zanetti et d’élus du secteur, a accueilli Jean-Marc Todeschini. Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, est venu à Hombourg-Haut remettre une distinction à un ancien combattant de la localité, François Tridemy, 89 ans. Jean-Marc Todeschini a profité de cette cérémonie militaire pour décorer un soldat du 3e Régiment de hussards de Metz. « Vous êtes le visage de l’histoire et de la mémoire combattante de la France. Chacun de vous appartient à une génération », a souligné le secrétaire d’État en remettant la médaille militaire à l’octogénaire hombourgeois puis la médaille de la protection militaire du territoire agrafe Sentinelle au brigadier-chef Samson du régiment messin. Honoré pour son courageFrançois Tridemy a été honoré pour son courage et son esprit de solidarité. Incorporé de force dans l’armée allemande pendant la seconde guerre mondiale, il n’avait que 16 ans quand il a été fait prisonnier par les Britanniques. « Pour beaucoup, c’était l’âge de l’insouciance. Pour vous et 30 000 de vos camarades mosellans, eux aussi condamnés à devenir des Malgré-nous, c’était déjà l’âge du devoir et de la soumission. » Au lendemain de la guerre, « fort d’une expérience douloureuse », François Tridemy s’engage dans la Légion étrangère. En 1946, il part pour l’Indochine. Il en revient marqué dans sa chair. « Un geste de solidarité envers un camarade grièvement blessé vous coûte une blessure à l’épaule. Un geste qui vous vaut la Croix de guerre TOE avec étoile d’argent », a rappelé Jean-Marc Todeschini, insistant sur l’héroïsme et l’esprit de sacrifice de l’armée française. Ainsi que sur « le courage et la détermination d’hommes prêts à sacrifier leur vie. Oui, nos soldats ont répondu hier à l’appel de la France. Ils y répondent encore lorsqu’elle est menacée dans ses principes, ses fondements, ses valeurs », dit-il, citant l’exemple des soldats engagés aujourd’hui dans Sentinelle. Après la remise des décorations, et le dépôt de gerbes au monument aux morts, récipiendaires, personnalités, représentants des associations d’anciens combattants et militaires se sont tous retrouvés à l’hôtel de ville. |
Deux ex-légionnaires veulent convertir la France au "biltong" sud-africainPublié le 26/09/2016 Les ex-légionnaires Gerard "Sully" Smith (G) et Warren Stribling devant leur production de biltong, le 26 septembre 2016 à Marseille © BERTRAND LANGLOIS/AFP
De la Légion étrangère installée à Aubagne (Bouches-du-Rhône) à la fabrication d'un snack pour l'apéro, il n'y a qu'un pas... ou plutôt un accident de parachute, à la suite duquel deux ex-légionnaires se sont reconvertis dans la production de biltong, une viande séchée sud-africaine qu'ils veulent populariser en France. "C'est en 2010, après nos accidents de parachute respectifs, que l'idée a germé à l'hôpital Laveran à Marseille. On a eu presque deux ans de convalescence", raconte l'Irlandais Gerard "Sully" Smith. "Quand j'ai été rétabli, on était en 2011-2012, juste après la crise, il aurait été très dur de rentrer en Irlande, au village. On a décidé de rester et de nous lancer. Aujourd'hui, il y a des entreprises qui en importent, mais on est les premiers à fabriquer du biltong en France!", affirme-t-il. Dans leurs locaux situés dans un quartier du nord de Marseille, l'Irlandais de 31 ans, et l'Américain Warren Stribling, 30 ans, ont presque tout construit de leurs propres mains, grâce à ce qu'ils ont appris à la Légion, notamment une grande chambre froide où ils fabriquent leur viande séchée marinée. BERTRAND LANGLOIS/AFP Le "biltong", de la viande de boeuf séchée, est l'un des grands classiques de la gastronomie sud-africaine, en particulier de celle des Afrikaners
"En afrikaans, le mot signifie tranche (tong) de fesse (bil), c'est la partie du boeuf utilisée pour le produire", expliquent les amis. Grand classique en Afrique du Sud, le biltong s'y est popularisé lors du "Grand trek", la traversée du pays par les Afrikaners pour échapper aux Anglais dans la première moitié du XIXème siècle. - Les Trois Frères Biltong - "Aux Etats-Unis, j'ai grandi en mangeant du +jerky+, qui ressemble au biltong, et j'ai appris à en faire, après la fin de la saison du cerf", raconte Warren, casquette vissée sur la tête, originaire d'une petite ville de l'Arkansas. Juste après le lycée, Warren a d'abord servi dans l'US Air Force, notamment en Irak, avant de rejoindre la Légion étrangère sous le nom de "Carl Slater" et d'être stationné à Calvi, en Corse, lieu de son accident. "Mon père, explique Sully, avait un ami sud-africain, un médecin installé en Irlande. C'est lui qui lui a appris (à sécher la viande). Quand j'ai quitté l'Irlande, mon père m'envoyait des sachets de biltong, c'était introuvable en France! Puis il m'a dit +Tu es un grand garçon, tu peux le fabriquer toi-même !" Gerard Smith, originaire du Donegal, dans le nord-ouest de l'Irlande, se fait appeler "Sully" en référence au nom qui lui a été attribué à la Légion, "Harry Sullivan". Ce colosse roux à la barbe fournie a effectué des missions à Djibouti, au Tchad, en Guyane française avant de se blesser en parachute. "Notre entreprise s'appelle +Les Trois Frères Biltong+ car nous avons commencé avec un troisième camarade de la légion, un Sud-africain", qui n'a pas pu poursuivre l'aventure, explique Warren, "L'idée de base est qu'en France, ce type de snack de viande séchée nous manquait, alors on a décidé de le fabriquer et de le vendre aux restaurateurs ou directement aux particuliers sur notre site internet", à hauteur respectivement de 70 et 30 %. La première commercialisation date de cet été. La start-up table sur un chiffre d'affaires prévisionnel de 70.000 euros pour la première année et une production de 200 kg de biltong par mois. Dans leur chambre froide, ils font sécher et mariner leur viande avec du sel, du vinaigre de vin rouge, de la coriandre et du poivre noir. "Il n'y a pas d'autres conservant que le sel, ça se garde longtemps, et il y a très peu de matière grasse, car le morceau de viande que nous utilisons est le rumsteck, une pièce pauvre en graisse mais très goûteuse", expliquent les ex-légionnaires. Aucun des deux n'a fait d'études de commerce. Comment ont-ils appris ? "En regardant des vidéos sur Youtube!", plaisante Warren. "Plus sérieusement, on a beaucoup lu." AFP |
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Remise de képis blancs à bord de la frégate Surcouf26/09/2016 Le 20 septembre 2016, à bord de la frégate type La Fayette Surcouf, s’est tenue la cérémonie de remise des képis blancs pour une compagnie du 4e Régiment Etranger basée à Castelnaudary. Le capitaine de frégate Alexis Muller, commandant du Surcouf, a présidé cette cérémonie qui venait achever la formation initiale des nouveaux engagés dans la Légion. En se faisant remettre l’emblématique képi blanc par leurs cadres, ces volontaires sont devenus officiellement des légionnaires. Après avoir prononcé le Code d’honneur du Légionnaire, puis le fameux «Legio, Patria Nostra !», ils ont rejoint la grande famille de la Légion étrangère. Le commandant du Surcouf s’est ensuite adressé aux nouveaux légionnaires, en rappelant l’historique complémentarité au combat de la Légion étrangère et de la Marine nationale, notamment dans le cadre des opérations amphibies. «Ce képi blanc, qui permet de reconnaître infailliblement les légionnaires, je le rapproche de notre coiffe, également symbolique pour nous, marins, le bâchi. Nous sommes amenés à travailler ensemble régulièrement, tant dans les états-majors qu’au sein même de nos forces, c’est particulièrement le cas de la Légion étrangère, et ainsi un certain nombre d’entre vous seront amenés à embarquer à bord des bâtiments de la Marine pour mener des opérations amphibies. Dans cet esprit interarmées, je vous remets cette tape de bouche frappée aux armes de la frégate Surcouf.» Sources : Marine nationale |
Causses toujours: la 13e DBLE s'implante résolument au LarzacLignes de Défense20.10.2016
Jean-Yves Le Drian sera vendredi à la Cavalerie (Aveyron) pour rencontrer les légionnaires de la 13e DBLE et voir l'avancement des travaux d'aménagement du camp. Le ministre de la Défense en profitera pour signer une convention-cadre avec le Parc naturel régional des Grands Causses. Il assistera aussi à l'entrainement des légionnaires à travers une mise en situation sur trois ateliers: Pour rappel, le site qui accueillera 1300 militaires en 2018, est en pleins travaux (voir ici le dernier appel d'offres en date pour un réfectoire). Ces travaux s'inscrivent dans une enveloppe de 115 millions d'euros. Au 1er septembre dernier, 9millions d'euros de travaux ont déjà été attribués dont 77% l'ont été à des PME comme l'a précisé Florent Galko, dlégué régional aux restructurations de défense Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (Ministère de la Défense / SGA / DAR) et membre du pôle régional à l’économie de défense. Florent Galko a présenté le 29 septembre une note sur "’impact économique pour le territoire de l’installation de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère sur le Larzac". On peut la consulter ici. |
Le geste fort du Général Puga lors de la prise d'armes de la Saint-Michel au 2e REP de CalviRédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Samedi 1 Octobre 2016 C'est dans la communion, au sein de la grande famille du 2e REP de Calvi que l'archange Michel, saint patron des parachutistes a été fêté samedi matin au Camp Raffalli, au cours d'une prise d'armes présidée par le Général d'Armée Jean-Pierre Bosser, chef d'Etat-Major de l'Armée de terre.Les légionnaires parachutistes du 2e REP ont célébré samedi matin au Camp Raffalli de Calvi leur saint patron, l'archange Michel. Au cours de la prise d'armes qui devait débuter à 10 heures précises, le Général d'Armée Benoît Puga, ancien chef d'Etat-Major particulier du président de la République, chef de corps du 2e REP de 1996 à 1998 a accompli un geste fort au moment de passer les troupes en revue aux côtés du Général d'Armée Jean-Pierre Bosser, chef d'Etat-Major de l'Armée de terre, caporal d'honneur de la Légion Etrangère qui présidait la prise d'armes et le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP de Calvi.
Arrivé à hauteur du drapeau du régiment entouré de sa garde , il est sorti du rang, pour prendre dans sa main le drapeau décoré de la croix de guerre des Théâtres des opérations extérieures avec 6 palmes (Indochine), de la croix de la Valeur militaire avec 4 palmes (Loyada 1976 et Kolwezi 1978, Afghanistan 2010, Afghanistan 2011, Mali 2013), de la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur avec olive TOE et de la fourragère aux couleurs de la valeur militaire avec olive médaille Militaire et sur lequel on peut lire les inscriptions « Camerone 1863 », « Indochine 1949-1954 », « AFN 1952-1962 », avant de faire une révérence et porter ses lèvres sur la pièce d'étoffe. Auparavant, à l'arrivée des autorités alors que le régiment était rassemblé autour de la voie sacrée, les autorités militaires et civiles, au rang desquelle le Général d'Armée Jean-Pierre Bosser,chef d'Etat-Major de l'Armée de terre, le Général d'Armée Benoît Puga, Grand -chancelier de la Légion d'honneur, le Général Eric Bellot des Minières, commandant la 11e BP, le Général de division Rémy Gausseres, le colonel Jean de Monicault, chef de corps du 2e REP, Ange Santini, maire de Calvi, Jérôme Seguy, sous-préfet de Calvi, Paul Giacobbi, député de la Corse, Elisabeth Santelli, , conseillère départementale Calvi-balagne saluaient le drapeau. Les troupes passées en revue aux rythmes de la Musique de la Légion Etrangère dirigée par le chef de musique hors classe Emile Lardeux, il était procédé à une remise de décorations (1). A l'issue, le Général d'Armée Jean-Pierre Bosser proclamait son ordre du jour. Dans celui-ci, il rappelait que lui l'ancien officier parachutiste était devenu depuis peu caporal d'honneur de la Légion Etrangère: " Je suis fier, triplement fier d'être auprès de vous pour cette commémoration. Fier parce que vous êtes les dignes héritiers de votre Saint Patron; fier de votre force à relever les défis en quelques mois, comme par exemple la création de la 5e compagnie, lors de vos Missions dans les Emirats Arabes Unis... et tout ça sans jamais sacrifier à votre capacité opérationnelle et à votre réactivité; fier enfin car fidèles à la légende de Camerone, vous avez le culte de la mission chevillée au corps". "Le 2e REP ne serait pas le 2e REP si il n'était pas à Calvi" Poursuivant, le Général Bosser rendait un vibrant hommage au Général d'Armée Benoît Puga, Grand-chancelier de la Légion d'honneur: " Il y a tout juste 20 ans précisément, le colonel Puga passait son régiment en revue alors qu'il venait d'inscrire les quatre lettres de son patronyme au bas d'une longue liste, à la suite de noms emblématiques comme Raffalli, comme Jeanpierre, comme encore Erulin. Aujourd'hui, le Grand chancelier de la Légion d'honneur qu'il est devenu vient à nouveau de passer en revue vous, ses légionnaires parachutistes. Quel exemple de fidélité réciproque, quelle marque de respect mutuel. C'est toute la force de la famille du REP. Certains anciens qui l'ont accompagné au cours de ces années sont là, ici, aujourd'hui pour témoigner des destins croisés du grand soldat et du régiment d'exception". Enfin, le Chef d'Etat-Major de l'Armée de terre rappelait que l'année prochaine le 2e REP fêtera ses 50 ans de présence à Calvi, ajoutant: " Le REP ne serait pas le REP si il n'avait pas été à Calvi". Un défilé devait suivre. Les décorés Médaille Militaire : Caporal-chef Thierry Valmorin Chevalier ordre national du Mérite : Medecin-chef philippe Pamart Croix de la Valeur Militaire /Brigade : Légionnaire 1re classe Taras Dydyk Croix de la Valeur Militaire/Régiment : Médecin-chef Luc Aigle, Capitaine Marc Bouquin, Sergent Kmiecik, caporal chef Joubert, Caporal Cichy, Caporal Sobkiw Médaille de la Défense Nationale.Brigade : Sergent Staniucha Médaille de la Défense Nationale/Régiment : Sergent Scheepers, Caporal Ortiz
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La Newsletter 16/37 de l'AALEME
La Newsletter 16/37 de l'AALEME |
Nouvelle histoire de la Légion étrangèrePrésentation de l'éditeurLa Légion étrangère, cette troupe d'élite composée de soldats étrangers commandés par des officiers français, mythique et enviée, est admirée par toutes les armées du monde. Depuis 1831, date de sa création, elle s'est distinguée sur nombre de champs de bataille. Du Mexique à l'Espagne, de l'Afrique du Nord à l'Indochine, des Émirats au Pacifique. Sans oublier la France, en 1870, puis pendant les deux guerres mondiales. |
Lettre trimestrielle de la FSALE - Novembre 2016 |
Xavier Augustin RichertExtrait de l'oeuvre " Une saga familiale" de Ulrich Richert Képi Blanc LE GENERAL RICHERT
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Les Fourragères |
Alan Seeger, notre frère d'AmériqueLe Nouvelliste d'Indochine. 02/10/1938 par Paul GALLAND. Récemment M. Jean Zay, Ministre de l’Éducation nationale et M. William A New York, le 22 juin 1888, une mère eut un fils... Dans cette métropole du négoce, un enfant, dès que ses yeux peuvent découvrir les formes et les couleurs dès son intelligence, est capable d'ajuster des pensées sur ses perceptions, fait commerce de rêves et passe contrat avec l'Idéal. Il a reçu cette faveur de vivre, si près et si loin du tumulte mercantile. dans une île de la vaste baie ouverte sur l'immensité, aux avant-postes d'un monde que les routes marines relient à un autre monde. Peu lui importe le trafic transatlantique. Les navires ne sont, pour lui, comme les nuages que les oiseaux de l'aventure. A 12 ans. on l'emmène vivre dans un autre décor. Au Mexique, deux civilisations superposées lui relèvent leurs beautés, tantôt accommodées, tantôt demeurées contradictoires- Il prend contact avec une Europe latine démarquée. Déjà la Muse l'inspire. Jeune homme, il revient aux États-Unis. A l'Université de Harvard, il confronte ses imaginations avec la réalité des textes. Il s'alimente du miel amassé par tant d'abeilles. Dans les vieilles épopées et nos chansons de geste, il apprend une histoire idéalisée, plus belle que la vraie. Il a 24 ans quand il touche la terre de France.11s'est à un tel point préparé à cette escale qu'il lui suffit de quelques mois pour pouvoir chanter dans la langue de Racine. Telle fut la formation d'Alan Seeger, poète et paladin. 1914. Août,.. Le grand drame éclate, dont les épisodes se joueront en mille décors de l'univers. Le premier acte déroule ses péripéties de sang sur cette vieille Terre où s'est transplanté Alan Seeger. Il voit ses jeunes compagnons français le quitter pour aller au rude devoir. Ces insouciants sont devenus des hommes. Leur tranquille fermeté lui semble un divin cadeau. Il les envie. Mais n'est il pas leur frère, de la même race spirituelle ? N'est il pas digne, lui aussi, de souffrir ? Ils sont à peine hors de son horizon qu'il décide de les suivre. D'une plume ferme, le poète signe cette prose d'état civil : un engagement à la Légion étrangère. Au front, des misères sont le lot de celui qui rêva de combats. d'épopée. avec leurs charges conduites par les clairons. leurs escrimes aux froissements d'acier, leurs gestes pathétiques. C'est la guerre des taupes et dos oiseaux de nuit. Elle se poursuit monotone Comme il doit souffrir le poète ! Connaissez cette âme qui s'est fixée sur un sommet : « Ce fut là que, fermes anneaux de la chaîne imbrisable où tombe en vain le coup longuement prémédité, cœurs dignes de l'honneur et de l'épreuve, nous aidâmes à maintenir les lignes le long de l'Aisne. » Il ne connut pas alors « l'honneur » de la balle qui tue, mais « l'épreuve» du froid qui meurtrit les poumons. Notre air pyrénéen lui rendit la santé. Il repartit. N'avait-il pas dit: « J'ai rendez-vous avec la mort. » Et la mort vint au rendez vous. Le 4 juillet 1916. à l'heure H, le caporal de la Légion Alan Seeger s'élançait, à la tête de ses hommes, pour reprendre à l'envahisseur les ruines qui représentaient le village de Belloy-en-Santerre, morceau paysan de sa terre d'adoption. C'était, par une merveilleuse coïncidence, l'anniversaire de l'indépendance Day. « Comme il était pâle — note un de ses camarades — sa haute silhouette se détachait sur le fond vert des champs de blé. il était le plus grand de la section, la tête haute, le regard fier. Je le voyais courir la baïonnette au canon. Bientôt il disparut. » Durant la nuit, on l'entendit chanter de vieilles Chansons françaises. Au petit jour, on le retrouva, muet pour toujours, couché sur le sol reconquis. On l'enterra, un peu plus loin. dans un petit cimetière, parmi des vieux de Chez Nous Mais il fallait qu'il fût plus intimement encore mêlé à la glèbe française. Le canon fouisseur éparpilla ce qui restait de l'enveloppe de chair d'une âme magnifique. Ce destin — le destin de Guynemer — le fait nôtre tout à fait et pour toujours. Mort, il continua de servir. Ce don qu'il nous fit de sa vie entraîna d'autres dons. Lorsque les États-Unis entrèrent dans la lice, les poèmes d'Alan Seeger furent lus dans les bureaux de recrutement, dans les réunions publiques, dans les écoles. Le même honneur lui a été. ces jours ci. décerné. pour le cinquantième anniversaire de sa naissance. Dans toutes les classes de France. nos enfants ont entendu cette voix d'outre-tombe qui les instruisit de la « haute camaraderie » de ceux qui, combattant pour le bien d'autrui, nous enseignèrent la dignité d'être hommes ». Ils apprirent comment" pour que d'autres générations puissent - dans les ans à venir, libres de l'oppression et de la menace — posséder un plus riche héritage de bonheur, il marcha à cet héroïque martyre. » |
Les romans historiques de Pierre Bonin.Le Trésor du Rif. 2009Ab El Krim ou l'impossible rêve. 2008Les captifs de Rissani. 2007 |
La Newsletter 16/36 de l'AALEME
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"La Belle Epoque"Y.S. |
DÉCRET N° 515 portant attribution de la Croix de la LibérationJournal officiel de la France Combattante 08/12/1942Le Général de Gaulle, Décrète : Art. 1er — La Croix de la Libération est décernée, avec citation à l'Ordre de l'Armée, aux militaires dont les noms suivent qui deviennent compagnons de la Libération à compter du 9 septembre 1942. Amilakvari - Lieutenant-Colonel - 13e demi Brigade de Légion étrangère.— De Sairigné Gabriel - Capitaine - 2e Bataillon de Légion étrangère.— Turel Y Turell Jaime - Sergent-Chef — 2e bataillon de Légion étrangère.— Richavy Joseph - Sergent — 2e bataillon de Légion étrangère.— Kocsis - Sergent - 3e bataillon de Légion étrangère.— Nicolas Louis - Sergent-3e bataillon de Légion étrangère. Damman André - 1re classe - 3e bataillon de Légion étrangère.— 1re classe Verheust Richard.—2e Bataillon de Légion étrangère.— Pernet Jean - Lieutenant - 2e Bataillon de Légion étrangère.— Sartin Jean-Pierre - Lieutenant - 3e Bataillon de Légion étrangère.— Art. 2.—Les présentes citations comportent l'attribution de la Croix de guerre avec palme. Art. 3.—Le Commissaire national à la guerre est chargé de l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la France combattante. Fait à Beyrouth, le 9 septembre 1942. Par le Chef de la France combattante, Le Commissaire national à la guerre, |
Racontez-nous sommairement le combat de Camaron.Manuel patriotique du citoyen et du soldat. 18921. — DO. Racontez-nous sommairement le combat de Camaron. A quelle époque a-t-il eu lieu et dans quelles partie du monde ce fait d'armes s'est-il passé? DR. Le combat de Camaron s'est livré au Mexique (Amérique du Nord) le 30 avril 1863. Ce convoi comprenait des pièces de siège, des voitures du Trésor contenant plusieurs millions de francs, une grande quantité de vivres, etc. Au cours de cette reconnaissance, cette compagnie fut attaquée par 2,000 Mexicains. Obligée de se retirer sur Camaron, pauvre petit village indien, elle s'y établit dans une maison qui tombait en ruine, la seule qui restât encore debout. C'est dans cette maison eu ruines que ces 62 soldats, commandés par le capitaine Danjou, ont, sous un soleil de plomb, mourant de soif, asphyxiés par la fumée, tenu tête pendant dix heures à 2,000 Mexicains, à qui ils refusèrent do se rendre, et ceux-ci n'ont pu venir à bout de leurs adversaires qu'en incendiant la bicoque, après les avoir mis tous hors de combat et avoir laissé plus de 300 des leurs sur le terrain. Honneur A ces vaillants soldats qui, par leur résistance acharnée, sauvèrent non seulement le convoi qui, prévenu à temps de ce qui se passait à Camaron, put rétrograder, mais firent mieux encore, car ils sauvèrent l'honneur du drapeau et préférèrent mourir tous jusqu'au dernier plutôt que de se rendre. DR,. Nous remarquons que les soldats français avaient pour ennemis les Mexicains, gens civilisés, qui pas plus que nous ne maltraitaient leurs prisonniers ; que ces braves gens le savaient, et que, malgré cela, ils préférèrent mourir jusqu'au dernier plutôt que de se rendre. Développement du combat de Camaron. Le combat do Camaron est un des faits d'armes les plus héroïques de notre siècle. Le 30 avril 1863, une-compagnie de la légion étrangère d'un faible effectif (3 officiers et 62 hommes presque tous Français,) commandée par le capitaine Danjou, secondé par les sous-lieutenants Maudet et Vilain, reçut l'ordre d'aller reconnaître la route que devait suivre un grand convoi, allant de Soledad à Puebla, dont l'armée française avait entrepris le deuxième siège. Le convoi comprenait des pièces de siège, des voitures du Trésor contenant plusieurs millions de francs, une grande quantité de vivres, etc. Privés de cavalerie, les Français ne pouvaient pousser au loin leurs reconnaissances et ignoraient que, depuis plusieurs jours, un parti de troupes ennemies, fort de 1,200 fantassins et de 800 cavaliers, était venu s'établir-dans le voisinage do la route que devait suivre le En revanche, les Mexicains, possédant une nombreuse cavalerie, étaient au courant de nos moindres mouvements. Prévenus de la formation et du départ du convoi, ils comptaient bien s'en emparer, le sachant faiblement escorté ; mais voici ce qui se passa : Vers 1 heure du matin, le capitaine Danjou quitte le campement de l.a Chiquique où se trouvait une partie de la légion étrangère; à l'aube elle traversait Camaron, pauvre petit village Indien ruiné. Après une reconnaissance sommaire des maisons du village, la petite troupe reprit sa marche en avant. Vers 7 heures du matin, n'ayant trouvé aucune trace do l'ennemi, la compagnie se rassemblait à Palo-Verde. Le soleil était déjà très chaud. Le capitaine fit faire halte, placer des sentinelles et l'on prépara le café. Trois quarts d'heure après, au moment où l'on jetait le café dans les marmites, les sentinelles signalèrent un nuage de poussière sur la route qui venait d'être suivie par la compagnie, dans la direction de Camaron. Tout à coup, dans une éclaircie de broussailles, les sentinelles aperçurent distinctement les larges chapeaux des Mexicains. « Aux armes ! » Le cri réveille tous ceux qui reposaient A l'ombre, les marmites sont renversées et; quelques minutes après, la compagnie était prête au combat. Vers 8 heures du matin, elle se trouva cernée par une nombreuse cavalerie; elle dut se former en carré, repoussa deux charges successives de l'ennemi menées avec beaucoup d'entrain et parvint à se faire jour jusqu'au village de Camaron, dans une des maisons duquel elle se fortifia, résolue à mourir plutôt que de se rendre. A 9 h. 1/2 du matin, avant d'entreprendre 1'altaque de cette maison, l'ennemi, confiant dans son nombre, somma d'abord le capitaine Danjou de se rendre. Il fut remercié en termes qui ne laissèrent aucun doute sur la détermination de nos vaillants soldats, et le feu commença partout à la fois. Le sous-lieutenant Vilain prit le commandement.
Vers 2 heures, au moment où le sous-lieutenant Vilain, mortellement frappé par une balle au front, venait d'être remplacé par le sous-lieutenant Maudet, une nouvelle sommation fut faite, mais elle fut accueillie comme la première. L'ennemi eut alors recours à l'incendie pour réduire cette héroïque petite troupe, qui résista néanmoins jusqu'au soir. A ce moment, l'ennemi livra un assaut général et parvint à s'emparer d'une partie des bâtiments occupés par les débris de la compagnie française. C'est alors que le sous-lieutenant Maudet, voyant que de nouveaux efforts étaient inutiles, réunit les quelques hommes qui lui restaient encore et ordonna d'envoyer à l'ennemi la dernière balle, puis de se faire tuer en chargeant à la baïonnette. Au moment où, A la tête de son monde, le brave Maudet sortait du hangar, le soldat Catteau, s'apercevant que tous les fusils étaient braqués sur son officier, se jette devant lui, lui fait un rempart do son corps et tombe foudroyé. Maudet tombe lui-môme mortellement blessé de deux balles à la hanche. Alors, l'ennemi se précipite et prend tout ce qui respire encore. L'heure fatale avait sonné, c'en était fait de la compagnie, mais elle avait tenu son serment de ne pas se rendre, et son héroïque résistance pouvait compter parmi les faits d'armes les plus glorieux qui aient jamais existé. Telle est cette journée pendant laquelle une poignée de 62 soldats français, sans vivres, sans eau, par une chaleur torride, sous un soleil de plomb, asphyxiés par la fumée, résista pendant dix heures à 2,000 ennemis. Leur sacrifice avait sauvé le convoi, car le commandant de l'escorte, averti A temps, avait pu s'arrêter et rétrograder sur Soledad. Honneur à ces soldats héroïques qui combattirent jusqu'au dernier et sauvèrent non seulement le convoi, mais plus encore, l'honneur du drapeau, en préférant mourir plutôt que do se rendre. Ils vivront dans l'immortalité. Le régiment étranger rendu les derniers devoirs aux braves qui avaient succombé dans cette lutte inégale. Sur le tombeau fut placée une modeste croix de bois portant celle inscription : « A la mémoire de MM. Danjou, Vilain et Maudet et de la 3e compagnie du 1er bataillon de la légion étrangère, qui ont succombé le 30 avril 1863 après dix heures de lutte contre 2,000 Mexicains. » Et toutes les fois qu'une troupe traversait Camaron, elle faisait face à la tombe et présentait les armes et l'on sentait revivre l'âme de ces quelques héros entre ces murs où ils avaient trouvé une mort si glorieuse. |
« la dent du colonel Jeanningros »Souvenirs du Mexique. 1908.Le colonel Jeanningros, du régiment étranger, m'avait chargé de rapporter à Mexico, d'où le colonel Doutrelaine, commandant le génie, l'envoya au Muséum d'histoire naturelle de Paris, un bel os fossile, d'environ 3 mètres de longueur, trouvé dans la banlieue de Monterey où un Indien s'en servait, comme de piquet, pour la clôture de son jardinet. A sa forme, et aux dents dont il était en partie garni, nous estimâmes que ce devait être la mâchoire inférieure d'un gigantesque ptérodactyle. On l'avait au premier moment baptisé « la dent du colonel Jeanningros », et le nom lui resta. |
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Soixante-cinq Héros.Mes souvenirs - général Du Barail. 1897-1898.De toutes ces affaires, la plus terrible et la plus glorieuse eut pour date le 1er mai, pour héros une compagnie de la légion étrangère récemment débarquée, forte de trois officiers, de soixante-deux hommes, commandée par le capitaine Danjou, et pour théâtre Palo-Verde. Cette compagnie était partie de Chiquitte avant le jour, pour aller au-devant d'un convoi de munitions et de trois millions en pièces d'argent qui montait de la Vera-Cruz sur Puebla. Arrivée à Palo-Verde, à sept heures du matin, elle y fut attaquée par mille hommes d'infanterie mexicaine et huit cents cavaliers, embusqués là pour surprendre le convoi. Le capitaine Danjou fit former le carré et réussit à se réfugier dans un bâtiment abandonné, que sa résistance allait rendre célèbre et qu'on appelait Cameron. Ces soixante-cinq braves, cernés et enveloppés dans ce refuge, n'avaient aucun secours à attendre, et leur perte était certaine. On les somme de mettre bas les armes. Ils répondent à coups de fusil et tiennent bon. Les heures s'écoulent. Les Mexicains criblent de balles Cameron. La compagnie répond coup pour coup. Vers midi, on entend dans le lointain la sonnerie de clairons qui. s'approchent rapidement. Un instant, les nôtres se croient sauvés. C'étaient trois bataillons,de quatre cents hommes chacun, qui venaient renforcer les Mexicains. Il est six heures du soir, et depuis sept heures du matin, ils luttent sans boire ni manger. L'ennemi s'empare de Cameron, d'où ne part plus un coup de fusil. H a fallu onze heures à trois mille hommes pour en abattre soixante-cinq, et trois cents Mexicains tués ou blessés gisent sur ce champ de bataille. Ce fait d'armes remplit l'ennemi d'admiration et le frappa de terreur. |
Sète et Neuburg, une amitié vieille de 30 ansMidi LibrePublié le 03/09/2016
Eberhard Schurmann et Maryse Ostalrich se félicitent de ce jumelage, vecteur d’amitié durable. G. G Tout le week-end, Sète et Neuburg fêtent leur jumelage. Tout a débuté entre la rencontre d'un Sétois et d'un comte installé en Allemagne... il y a trente ans. Si le jumelage Sète-Neuburg semble aujourd'hui pérenne, c'est que l'amitié franco-allemande entre les deux villes est cultivée depuis trente ans. Eberhard Schurmann, octogénaire, ancien officier supérieur de la Légion étrangère, était aux premières loges de la création, en 1986, du jumelage de Sète et de Neuburg-sur-le-Danube, en Bavière. Accompagné de Maryse Ostalrich, présidente du comité de jumelage, il se souvient : "À l'origine, c'est l'amitié née de la rencontre, en 1985, du Sétois Max Chevalier et du comte Du Moulin, issu d'une famille noble française installée depuis des siècles en Allemagne, qui poussa les maires des deux villes de l'époque, Yves Marchand et Günther Huniar, à eux-mêmes se rencontrer. Des affinités se créèrent et le colonel Foucher prit le jumelage en main, avec une équipe dont je fus secrétaire général. Tout passait par moi." Une amitié basée sur l'échangeÀ partir de là, tout se goupille bien, l'équipe met en place le jumelage et dès 1986, la première fête de la bière voit le jour à Sète. "Il n'y avait pas encore de comité juridique, poursuit Eberhard Schurmann, tout se faisait à la mairie. Mais lorsque le maire céda sa place à François Liberti, en 1996, l'équipe démissionna et fonda l'Association sétoise des amis de Neuburg (ASAN), l'actuel comité de jumelage." Maryse Ostalrich, qui comme M. Schurmann ne cache pas travailler "avec ses tripes, pour l'amour du jumelage", a repris la présidence de l'association après le décès de Joseph Müller en 2014. "Avant, les produits venaient de Neuburg. La bière, la choucroute, la charcuterie. Aujourd'hui, 4 000 litres de bière viennent de la dernière brasserie de Neuburg, mais la choucroute, elle, est préparée par des traiteurs sétois", explique-t-elle. "C'est beaucoup plus simple maintenant, avant il fallait tout dédouaner !", rétorque Eberhard Shurmann. Par ailleurs, cette fête permet de découvrir les spécialités de l'autre ville, car "l'esprit du jumelage, c'est l'échange". Outre les festivités de ce mois de septembre, le jumelage favorise les échanges scolaires bien sûr, mais aussi sportifs et culturels. "Le clou de mon “affaire”, explique encore Eberhard, c'est une randonnée de l'amitié qui relia Neuburg à Sète en 1995, et à laquelle j'ai moi-même participé". Cette année, le trajet en deux-roues se fera dans le sens inverse. Les cyclistes arriveront samedi prochain dans la ville de Bavière, pile à temps pour la fête du vin de Neuburg, qui, à son tour, accueillera les spécialités sétoises. Preuve s'il en faut encore, d'une belle et solide amitié franco-allemande. |
AMIENS Pas facile d’être un berger des villesPublié le 05/09/2016
Alain, ancien légionnaire, veille au troupeau arrivé il y a une semaine au parc du Grand Marais. S’il se sent berger, il est surtout agent de sécurité chargé de chasser les intrus. Alain et son fils assurent une présence 24h/24 sur le site. Ils dorment dans une caravane installée près du local du gardien.
Alain avait comme un petit coup de blues ce dimanche en début d’après-midi en rejoignant à pied le parc du Grand Marais, à deux pas du quartier Étouvie : il venait tout juste de raccompagner son fils à la gare d’Amiens. Bergers tous les deux pour la société Ecozoone, spécialisée dans la mise à disposition d’animaux pour l’entretien des espaces verts, ils surveillent ensemble le troupeau d’animaux installés depuis le 29 août sur l’une des parcelles du parc qui fait 8 hectares en tout et est clôturée. Un taureau, quatre vaches, 22 moutons, 12 chèvres, 10 poneys et 6 ânes qui, jusqu’à fin octobre, vont brouter l’herbe du site pour le compte de la Métropole qui développe l’éco-pâturage à Amiens. « On n’est pas de trop à deux pour s’en occuper, surtout qu’il faut assurer une présence ici 24 heures sur 24. Mais il faut bien qu’on fasse des pauses lui et moi, ne serait-ce que pour retrouver nos familles. Là, mon fils est reparti une semaine chez lui et après ce sera à mon tour de me reposer un peu », explique Alain, ancien légionnaire qui s’est lancé dans ce créneau il y a trois ans. Mais le métier n’est pas facile et on est très loin de l’image du berger qui se donne corps et âme à son troupeau et médite le reste du temps, au grand air, un livre à la main… « On vérifie que les bêtes vont bien. Par exemple, en ce moment, un des poneys a une conjonctivite donc je m’en occupe, je lui mets du produit dans les yeux mais ça s’arrête là. Dans mon contrat, je suis berger mais aussi débroussailleur et, surtout, agent de sécurité. C’est le plus gros de mon travail : protéger le troupeau et éviter les intrusions et les vols car il y a, malheureusement, beaucoup de tentatives. En ville comme ça, près d’un quartier, c’est inévitable », raconte encore le berger qui dit ne pas dormir beaucoup la nuit. « Il y a parfois des accrochages » « On fait des rondes, on se relaie, il y a parfois des accrochages avec des gens qui forcent les clôtures et que l’on doit faire sortir. Ce n’est pas évident ici, le terrain est trop grand, il y a beaucoup de passages et des groupes qui traînent dans le coin, ça peut rentrer de partout, donc c’est très compliqué à gérer. On doit souvent faire la police, c’est un métier à risque en fait », soupire Alain qui ne porte aussi plus jamais de vêtement de couleur rouge. « Ça énerve le taureau, je n’ai pas envie qu’il me charge non plus ! » (NB : le taureau, comme le chien, ne voit pas les couleurs). Lui et son fils dorment dans une caravane installée près du local du gardien du parc. « On manque de confort mais on a la télé, c’est déjà ça. » Le contrat des deux bergers se terminera fin octobre. Après une pause bien méritée, ils rejoindront un nouveau site au printemps, quelque part en France. TÉRÉZINHA DIAS L’éco-pâturage privilégiéAmiens Métropole n’en est pas à son coup d’essai en matière d’éco-pâturage. Le principe devrait même se développer encore à Amiens dans les années qui viennent. Après les poneys, les chèvres et les ânes sur l’îlot Boulogne, rue de la Vallée, mais aussi sur la ZAC Intercampus, c’est maintenant au tour du site du parc du Grand Marais d’en bénéficier avec une cinquantaine d’animaux qui vont paître naturellement et donc faire le travail à la place d’une fauche mécanique. « C’est une alternative qui permet d’assurer l’entretien courant des friches et lieux difficiles d’accès. C’est plus écologique dans la mesure où l’on n’utilise plus de produits phytosanitaires (Ndlr : la Métropole s’est d’ailleurs engagée dans un programme O phyto), ce qui permet de préserver la santé des publics mais aussi des personnels, et, dans le même temps, on réduit les émissions de gaz puisque l’on n’a plus recours aux engins à moteur », explique Mickaël Grimaux, chef d’unité patrimoine végétal pour la Métropole. Prochaine étape : le recensement de toutes les friches qui pourraient bénéficier de ce système. L’idée d’installer un troupeau sur le site du futur campus de la Citadelle, sur les terrains les plus inaccessibles, est déjà dans les cartons. Le plus difficile pour la collectivité étant de trouver le cheptel. |
Le formidable exploit de Paulo, légionnaire au «4»Publié le 10/09/2016 Paulo a porté haut les couleurs de la Légion étrangère.
Paulo participait, cet été, à la 1re édition de la TransPyrénéa et a rallié Le Perthus à Hendaye en 342 heures, se classant pour l'occasion 20e de ce défi hors-norme.Il s'était attaqué à un défi fou… Paulo, adjudant-chef au 4e régiment étranger, est arrivé au bout ! Et quelle aventure ! Le légionnaire s'est attaqué à la TransPyrénéa, au mois de juillet dernier. Il était de ces 244 concurrents de 38 nationalités différentes qui ont pris le départ du Perthus pour rejoindre Hendaye. 866 kilomètres avec un dénivelé positif de 65 000 m... |
La Newsletter 16/35 de l'AALEME
La Newsletter 16/35 de l'AALEME |
Rapport au ministre de la Défense NationaleL’évolution du corps de la Légion étrangère depuis le début du conflit en cours1er décembre 1942 Par le général de brigade Raoul Magrin-Vernerey 1 Rappel historiqueCorps fondé en 1831 pour permettre l’incorporation de soldats étrangers dans l’Armée française, la Légion Etrangère s’est depuis lors illustrée sur tous les théâtres d’opérations français au cours des 111 années écoulées, comme en attestent une foule de noms glorieux : Magenta, Sébastopol, Camerone, Gallipoli, le Maroc, le Levant, le Tonkin… La Légion Etrangère au début du conflitA la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, la Légion étrangère était composée de six Régiments Étrangers d’Infanterie et deux Régiments Étrangers de Cavalerie : La Légion étrangère dans les combats de 1940Au 9 mai 1940, le nombre d’engagés dans la Légion (l’engagement est réservé aux hommes âgés de 17 à 40 ans) atteignait le chiffre historique de 48 924 hommes. Par dédoublement des bataillons de ses régiments cadres et grâce à un fort afflux d’engagements de volontaires étrangers à l’ouverture du conflit, la Légion étrangère réussit à mettre sur pied de nouvelles unités entre l’entrée en guerre et l’attaque ennemie allemande du 10 mai 1940 :
Le 12e REI, au sein de la 8e DI, a été sévèrement étrillé lors de la défense des ponts de l’Aisne au mois de juin. Ses derniers éléments ont continué le combat au sein de la 3e Armée. Le GRDI n°97 a effectué des actions retardatrices au mois de mai sur l’axe Péronne-Barleux puis a participé à la défense de la Somme et de l’Avre au début du mois de juin. Le 9, son commandant, le lieutenant-colonel Lacombe de La Tour, a trouvé la mort au combat dans le bois de Noroy, près de Compiègne. Par la suite, le GRDI a couvert la 7e DINA. Le 21e RMVE, intégré à la 35e DI et déployé au sud des Ardennes, a tenu son secteur durant de longues semaines avant de devoir capituler. Le 22e RMVE, près de Péronne (dans les Ardennes), a participé le 24 mai à la prise de Villers-Carbonnel, mais a finalement été anéanti par les chars allemands près de Berny au début du mois de juin. Le 23e RMVE est entré en action au cours de la bataille de Soissons le 7 juin, puis s’est notamment battu à Pont sur Yonne quelques jours plus tard avant de devoir finalement battre en retraite. Des trois premiers RMVE (c’est-à-dire en dehors des quatre RMVE constitués à la hâte en juin), c’est le seul qui ait pu évacuer une partie des ses hommes lors du Grand Déménagement. Ces quatre RMVE ont subi des pertes effrayantes, puisque sur un effectif initial de 16 000 hommes, seuls 4 000 hommes ont pu être évacués vers l’Afrique du Nord lors du Grand Déménagement. Mais selon nos renseignements, une partie non négligeable de leur effectif a échappé à la capture et alimente aujourd’hui les réseaux de Résistance. Dans le même temps, la politique d’incorporation des volontaires espagnols a conduit à l’incorporation de prisonniers issus des camps du Maroc et d’Algérie, qui ont été envoyés à Sidi-bel-Abbès, où ils ont suivi une formation classique de légionnaire, excepté qu’après la formation initiale, ils ont été directement versés dans la 11e ou 14e DBLE. Il est à noter que la plupart des Espagnols recrutés dans les camps, en Métropole comme en AFN, avaient, dans les semaines suivant la déclaration de guerre, refusé de servir dans la Légion, affirmant ne vouloir servir que dans « l’armée française véritable », selon leur expression. Presque tous sont revenus sur ce choix après le Sursaut. Selon les témoignages recueillis, ils avaient été impressionnés par le refus de capituler du gouvernement français et désiraient permettre à leurs familles d’échapper aux camps d’internement et à un renvoi en Espagne. En septembre, la 13e DBLE a brillamment combattu en Sardaigne lors de l’opération Marignan, malgré l’échouage du paquebot Mexique transportant les deux tiers de ses effectifs. Elle s’est illustrée lors de la prise, par ses seules forces, de Monserrato. Elle a joué un rôle prépondérant et décisif dans le siège de Cagliari. En septembre-octobre, le 6e REI, au sein de la 192e DI, a participé à l’opération Cordite. Il a combattu lors de la conquête du Dodécanèse puis il a participé à l’occupation de cette région au sein du Détachement d’Armée Dodécanèse. L’organisation de la Légion Etrangère après le Grand DéménagementLa Légion Etrangère a su faire évoluer ses unités dans le cadre de la réorganisation de l’Armée française en exil dans l’Empire. Au 1er janvier 1941, elle alignait les unités de combat suivantes : Par ailleurs, poursuivant la mécanisation de ses unités de cavalerie, la Légion a mis sur pied deux brigades mécanisées, les 3e et 6e BMLE, à partir des 1er et 2e REC (devenus eux aussi des régiments-dépôts, stationnés en Tunisie et au Maroc). L’impact de l’afflux de volontaires sur les traditions de la Légion étrangèreLa tradition de la Légion a toujours été de gommer la nationalité de ses engagés et d’éviter au maximum la création d’unités formées à partir d’une nationalité ou d’une ethnie dominante, afin de limiter les éventuelles infiltrations pouvant être organisées par une puissance ennemie et de respecter les traditions de la Légion qui veulent que chaque engagé, quel qu’il soit et quoi qu’il ait pu faire, ne soit plus qu’un camarade aux yeux de ses camarades. C’est pourquoi les hommes de même origine avaient toujours été consciencieusement disséminés dans toutes les unités de la Légion de par le monde. Néanmoins, suite aux événements de juin 1940 communément appelés « le Sursaut », l’engagement dans la Légion étrangère d’un grand nombre d’internés espagnols a conduit dans l’urgence à constituer des RMVE dont presque tous les hommes étaient espagnols, encadrés par de trop rares sous-officiers et officiers français. Les membres de ces RMVE qui ont pu être évacués ont rejoint les volontaires recrutés en AFN et sont passés fin 1940 et début 1941 par le creuset de Sidi-bel-Abbès pour se fondre dans l’esprit et la culture de la Légion. Si leur incorporation s’était faite ensuite sur le modèle habituel de la Légion, ces volontaires auraient été dispersés dans toutes les unités du corps. Cependant, les Espagnols étaient alors trop nombreux au sein de la Légion étrangère pour que cette dispersion soit possible (la moitié environ des effectifs légionnaires étaient espagnols !) et la République vivait des heures trop sombres pour que son armée se prive de ces renforts, qui plus est motivés et doublement expérimentés. C’est pourquoi il fut décidé de constituer quelques unités à composition quasi exclusive d’une même origine : c’est ainsi que furent formées les 11e DBLE Teruel et 14e DBLE Ebro, ainsi que la 6e BMLE Brunete. Plus tard, en 1942, l’afflux de volontaires juifs venus du Levant, de Palestine, d’Afrique du Nord et d’Europe occupée, mais aussi de Palestine et des États-Unis, rejoignant les Juifs allemands et autrichiens qui avaient fui leur pays en 1937 et 1938, permit la constitution de la 15e DBLE Massada-Valmy. L’impact de cette unité pour notre propagande n’est pas neutre dans notre lutte commune contre l’Allemagne d’Hitler et pour nos idéaux. L’enrôlement de Noirs sud-africains, dont plusieurs centaines étaient désireux de combattre sous nos couleurs, ne put tenir toutes ses promesses. Les décisions prises par le gouvernement à l’égard des Indigènes de nos colonies n’étaient sans doute pas étrangères à cet engouement, ainsi que les accointances idéologiques entre les principaux mouvements d’opposition de Pretoria et certains de nos parlementaires. Après de longues discussions avec le gouvernement du Premier ministre Smuts et grâce aux bonnes relations entretenues par notre ambassadeur, il a été convenu de limiter le nombre d’engagés à 150. La coutume de disperser les engagés d’une même origine a été strictement appliquée pour éviter une inutile crise diplomatique.
L’évolution des types d’unités de la Légion étrangèreAu printemps 1940, la Légion alignait quatre types d’unités de combat : le régiment étranger d’infanterie (REI), le régiment de marche de volontaires étrangers (RMVE), la demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) (une seule) et le groupement de reconnaissance de division d’infanterie (GRDI) (un seul).
Ainsi, à ce jour, la Légion étrangère aligne : La dissolution, fin 1941, des 3e et 6e REI 3 a permis de dégager les cadres et hommes de troupes nécessaires à la mise en place de ces nouvelles unités ainsi qu’au remplacement des pertes liés aux opérations de 1941 puis 1942. Cette nouvelle spécialité, ouvrant des possibilités encore inexploitées par notre armée, ne pouvait qu’intéresser au plus haut point la Légion, qui se devait de participer à cette aventure. A ce jour, la Légion a constitué le 1er Régiment étranger de Parachutistes. En dehors de la Légion, les 1er, 2e puis 3e Régiments de Chasseurs Parachutistes ont été constitués à partir des quelques éléments d’Infanterie de l’Air de 1940 et des volontaires issus de l’infanterie et de l’armée de l’air. L’amalgame de ces régiments au sein d’une Division Aéroportée est envisagé, mais ce projet n’a pas encore reçu de concrétisation. 3
1941-1942 : la Légion remonte au feu– En février 1941, la 13e DBLE du colonel Koenig reçoit l’ordre de faire mouvement de Sardaigne, où elle s’était illustrée à la fin de l’année précédente, vers la Corse. Elle va bloquer deux fois avec succès les forces allemandes au col de Bavella, avant de devoir évacuer l’île. En février 1942, la demi-brigade du désormais général Koenig participe à l’assaut et à la conquête de Limnos. Elle se trouve aux premières loges pour repousser la contre-attaque aéroportée allemande, fin mars. Elle quitte Limnos en juin pour réorganisation en Afrique du Nord, après que le colonel Amilakhvari ait pris son commandement. Depuis le début de l’hiver, elle est désormais déployée en réserve de l’Armée d’Orient dans le Péloponnèse. – En mars 1941, la 14e DBLE Ebro du colonel Moreno, jusqu’alors cantonnée à la surveillance de la frontière du Maroc espagnol 4, est envoyée en Grèce en avant-garde du corps expéditionnaire français. Elle participe à la défense héroïque de Kumanovo en mai. Réorganisée en AFN, elle est engagée cette année en Sicile dès le début de l’opération Torche (zone Rouge), participant notamment à la prise de Porto Empedocle. – La 10e DBLE, envoyée en Grèce cette année dans les suites de l’opération Croisade, reçoit son baptême du feu début juillet 1942 lors de l’opération Ajax (débarquement sur l’ile de Zante), où elle obtient de rapides et décisifs succès contre des troupes d’élite italiennes. Elle venge ainsi son chef, le colonel Girard, qui a trouvé la mort à la tête de ses hommes à Akrotiri dès les premières heures de l’opération. Le colonel Girard a été remplacé par le colonel Gaucher. Par la suite, la 10e DBLE est engagée lors de Torche, où elle participe à l’encerclement des forces italiennes près de Falcone. Mais son fait d’armes le plus fameux lors de la campagne de Sicile reste d’être la première unité française à pénétrer dans Messine, couronnant le succès de toute l’opération Torche. – La 11e DBLE Teruel du colonel Pablo, qui reçoit son baptême du feu lors de l’opération Torche (septembre 1942), est engagée dans l’offensive franco-belge Quiévrain lors de la phase 2 de Torche, dite opération Trident. Elle capture les villes de Nicosia et Cesaro. – La 15e DBLE Massada-Valmy du colonel Cazaud, formée cette année, reçoit elle aussi le baptême du feu lors de l’opération Torche, en septembre-octobre. Faisant partie de la réserve stratégique, elle débarque fin septembre à l’est de Termini, jouant ainsi un rôle capital dans les actions voulues par le général Delestraint pour déstabiliser les résistances italiennes dans l’île. Elle prend Cefalu début octobre avec l’aide des blindés de la 2e DB-US. Elle est considérée comme l’une des unités qui s’est le mieux comportée dans la dernière phase de la conquête de la Sicile. – La 3e BMLE du général Jouffrault 5 reçoit le baptême du feu au mois de juin 1942 dans le Péloponnèse lors de l’opération Périclès. Elle est aujourd’hui stationnée dans le Péloponnèse. – La 4e BMLE Saigon du général Schlesser fait partie de la deuxième vague lors de Torche, recevant là son baptême du feu. Elle prend part à la conquête de Marsala et Trapani et elle est décisive dans la chute de Randazzo. – La 6e BMLE Brunete du général Faure, pour sa part, n’a toujours pas été engagée en opérations. – Le 5e REI (colonel Alessandri) est aux premières loges dès les premiers jours de la guerre avec le Japon, en décembre 1941 au Tonkin. A Cao-Bang, plusieurs de ses éléments, encerclés, se dégagent par une charge à la baïonnette. Le régiment inflige des pertes sévères à l’ennemi, mais les siennes ne sont pas négligeables. En février 1942, quelques éléments participent à l’ultime défense de Saigon. Le régiment s’est depuis lors retranché avec les 4 5 |
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Les officiers supérieurs de l’arme blindée française dans la Seconde Guerre Mondiale2e partie : les combats du renouveau (1942) Le renouveau de la doctrineFin 1941 - début 1942, l’état-major est moins accaparé par les opérations en cours et peut tirer le bilan de 18 mois de combats depuis la perte de la Métropole. Les réflexions sur le tableau d’organisation et d’équipement des grandes unités de chars connaissent alors un nouveau pas décisif, avec la disparition de l’appellation « division cuirassée » au profit de celle de « division blindée » (DB). L’organisation de ces DB confirme la structure interarmes en deux brigades blindées (chacune comprenant principalement deux bataillons de chars, deux bataillons d’infanterie mécanisée, un groupe d’artillerie et un groupe de reconnaissance) complétées par un régiment d’artillerie, un régiment antiaérien, un régiment de reconnaissance et divers services. Les grandes unités changent de nom mais gardent les mêmes chefs : on retrouve donc la 1re DB (général Sudre) avec les brigades I/1 (Malaguti) et II/1 (de Brauer), la 2e DB (Bougrain) avec les brigades I/2 (Hautecloque) et II/2 (Maître), la 3e DB (Perré) avec les brigades I/3 (Touzet du Vigier) et II/3 (Rabanit), la 5e DB (de La Font) avec les brigades I/5 (Roche) et II/5 (Vernejoul). Malgré l’arrivée de plus en plus rapide et abondante de matériel américain, chaque grande unité exigeant toujours davantage de spécialistes et de matériel, il est désormais clair que même les seules quatre divisions prévues par le plan de réarmement n°2 de 1941 ne seront pas prêtes aussi vite que prévu : trois d’entre elles (1re, 2e et 3e) devraient être pleinement opérationnelles au nouveau format avant l’été 1942, la dernière (5e DB) ne le sera qu’à la fin de l’année 1942. Après l’abandon du projet de 6e Division Cuirassée en 1941, l’état-major entérine officiellement début 1942 l’abandon du projet de 4e DB. Au même moment, les différentes composantes de chaque GRCA sont regroupées administrativement dans un unique régiment, appelé régiment de découverte : celles du 1er GRCA dans le 2e Régiment de Spahis Algériens, celles du 2e GRCA dans le 4e Régiment de Spahis Tunisiens et celles du 6e GRCA dans le 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique. Le commandement d’un régiment étant un poste destiné à un colonel plutôt qu’à un général, Beauchesne, Leyer et Clouet des Perruches sont mutés à d’autres fonctions. Les chefs de ces trois régiments sont désormais respectivement les colonels Grévy, Morio et Langlade. Le colonel Grévy (2e RSA) commence la guerre comme chef du 4e Régiment d’Automitrailleuses au sein de la 4e DLC, engagé en mai 1940 dans les Ardennes en éclairage de la 9e Armée. En juin 1940, il commande la 14e BLM au sein de la 7e DLM et s’illustre dans les combats en retraite de la campagne de France. Évacue en AFN, il occupe diverses fonctions d’état-major fin 1940 et en 1941 avant de prendre le commandement du 2e Régiment de Spahis Algériens en janvier 1942. Le colonel Morio commande en mai 1940 le 8e Régiment de Cuirassiers (régiment de découverte de la 2e DLM), où il est cité à l’ordre de l’armée pour sa conduite à Hannut. Arrivé en AFN, il travaille avec Delestraint à la mise en place de l’Arme Blindée, s’occupant personnellement de l’identification et de l’affectation (dans des régiments de cavalerie mécanisée de l’armée d’Afrique) de tous les spécialistes des automitrailleuses évacués de Métropole. En janvier 1942, il remplace le général Leyer à la tête du 2e GRCA lorsque celui-ci devient le 4e Régiment de Spahis Tunisiens. Le colonel Paul Girot de Langlade, ancien de la Première Guerre (au cours de laquelle il a successivement servi dans la cavalerie, l’infanterie et l’aviation !), a participé à la pacification du Maroc. Il commence la guerre au sein du 1er RCA, en Tunisie, avec lequel il prend part à la conquête de la Libye (opération Scipion), avant de commander le 4e BCC au sein de la 1re DC. Il s’illustre avec cette division en Grèce en 1941 et prend ensuite le commandement du 503e RCC (toujours au sein de la IIe Brigade blindée de la 1re DC). En janvier 1942, il est donc nommé à la tête du 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique. Tout ces changements sont la conséquence des travaux réalisés par l’état-major et l’Inspection générale de l’Arme Blindée-Cavalerie pour faire évoluer la doctrine, disposer du matériel adéquat, organiser les unités conformément au plan de réarmement n°2 et au tableau d’organisation et d’équipement type 1942… Plusieurs hommes jouent un rôle clé dans ces travaux : outre le général Langlois (aide-inspecteur général de l’Arme Blindée-Cavalerie) et le général Keller (commandant la commission Prêt-Bail française aux Etats-Unis), le rôle du général Leyer est moins connu. Le général de division Roger Leyer, aide-major général chargé des matériels, veille à la formalisation des besoins en équipement des armées françaises et à leur bon approvisionnement. Officier de cavalerie, colonel commandant le 12e régiment de Cuirassiers de la 3e Division Légère Mécanique, il combat en Belgique en mai 1940 avant de prendre le commandement la 4e Division Légère Mécanique en juin 1940 dans ses combats en retraite entre Seine et Loire puis sur la Vienne. Il dirige ensuite un groupement interarmes mécanisé au sein du corps de cavalerie, dans les combats de couverture de la retraite générale en juillet-août 1940. Une fois évacué en AFN, nommé général de brigade à l’automne 1940, il prend la tête du 2e GRCA qu’il met sur pied. Il le quitte début 1942 quand celui-ci devient 4e Régiment de Spahis Tunisiens et rejoint l’état-major comme aide-major général en charge des matériels, avant d’être nommé général de division à l’été 1942. A une époque où l’essentiel des matériels de l’armée française provient d’Amérique du Nord, il apporte un soin particulier à l’optimisation des chaînes de débarquement et remontage de ces matériels en Algérie et au Maroc. Il garde une attention spécifique pour le matériel blindé et assure une étroite liaison avec le général Keller pour persuader l’US Army de passer en limited standard certains matériels dont l’armée française a bien besoin. Le retour en GrèceEn février 1942, l’opération Croisade, qui marque le retour des armées alliées en Europe continentale – et plus exactement en Grèce, prévoit l’engagement de deux corps d’armée français au sein de l’Armée d’Orient, commandée par le général Giraud. Ces forces doivent comprendre au total une division blindée et la première brigade d’une seconde. Le choix des unités à retenir pour cette opération fait l’objet de longs débats au sein du commandement : les trois DB opérationnelles étaient volontaires. Finalement, sur l’insistance de Giraud, ce sont les unités ayant eu l’expérience de ce théâtre d’opérations l’année précédente qui sont à nouveau retenues : la 1re DB (général Sudre) et la Brigade I/2 (général Leclerc de Hautecloque), complétées par la 3e BMLE (général Jouffrault). Les régiments de découverte déployés (progressivement) en Grèce seront le 2e GRCA (4e Régiment de Spahis Tunisiens du colonel Morio) et le 6e GRCA (1er Régiment de Chasseurs d’Afrique du colonel Langlade).
Eté 1942 : changement au sommet de l’Arme Blindée et conséquencesDepuis l’hiver 1941-42, le général Delestraint, las de cette vie d’état-major et estimant avoir rempli son rôle de rénovateur de l’arme blindée, aspire à un commandement au front. Cependant, la doctrine d’emploi des blindés français évolue peu à peu, les perspectives de retour des opérations en France s’éloigne, bref la mise sur pied du corps blindé dont le commandement lui était promis ne semble pas d’actualité. C’est pourquoi l’état-major de l’Armée, désireux d’employer au front une des plus ardentes volontés parmi les généraux et une des meilleures connaissances de la guerre moderne et blindée, (et soumis à de subtiles – ou moins subtiles – pressions exercées par De Gaulle, reconnaissant envers son vieil ami), lui confie le commandement de la future 1ère Armée, destinée à être engagée en Sicile. Delestraint, nommé général d’armée, cède donc, comme prévu, en juin 1942, l’inspection générale de l’Arme Blindée au général Langlois. Dans le jeu de chaises musicales qui s’ensuit, Bougrain devient aide inspecteur-général de l’Arme Blindée. Le général Philippe Leclerc de Hautecloque prend la tête de la 2e DB tandis que le colonel Dodart des Loges le remplace à la tête de la I/2. Ces mouvements rompent avec le jusque-là sacro-saint équilibre entre officiers venus des chars de la Cavalerie et ceux venus des chars de l’Infanterie. Certains y voient une rupture avec le passé et un signe de la maturité de l’Arme Blindée ; d’autres interprètent cette décision comme la manifestation évidente de la volonté de De Gaulle de favoriser la carrière de son protégé (Hautecloque).
Automne 1942 : vers l’apogée de l’Arme BlindéeLe second semestre 1942 voit l’apogée de l’Arme Blindée en termes de nombre d’unités constituées.
L’expérience sicilienneL’opération Torche, qui permet la conquête de la Sicile en septembre et octobre 1942, est une expérience à part dans l’histoire de l’Arme Blindée-Cavalerie. Plusieurs unités blindées sont engagées : outre la Brigade Blindée belge Tancrémont, on retrouve les deux brigades de la 2e DB, la 4e BMLE, le 2e RSA ainsi que la 3e DB (qui reste en réserve et ne prend pas part aux combats). Mais malgré la présence d’un expert des blindés à la tête de la 1ère Armée française (le général Delestraint), cette campagne n’est pas marquée par l’usage des chars.
Néanmoins, les blindés français montrent l’efficacité de leur engagement souple par brigade et l’efficacité du commandement de l’avant, à la fois agressif et réactif, de leurs chefs. La 2e DB, lancée dans une progression centrale, sur des terrains très accidentés, connait là un engagement lourd et massif, les chars opérant en soutien aux attaques d’infanterie : Hautecloque, Dodart des Loges et Maître font preuve de leur compétence, tant dans la manoeuvre pour déployer leurs forces malgré des routes étroites et peu nombreuses, que dans l’organisation de puissantes attaques qui font reculer l’ennemi. En définitive, le général Schlesser, à la tête de la 4e BMLE qui s’illustre dans la conquête de l’ouest sicilien, est le commandant d’une unité blindée le plus en vue dans cette campagne (qui le change pourtant de la plaine cambodgienne !). Hiver 1942-43 : la nouvelle promotionAprès la fin des opérations en Sicile, l’état-major français se projette déjà dans la préparation du retour en France, prévu pour l’été ou l’automne de l’année suivante : il est temps de nommer les chefs qui devront conduire ces futures opérations, pour leur laisser le cas échéant le temps de se familiariser avec leurs unités et d’entrainer ces dernières. C’est aussi l’occasion de rajeunir à nouveau les cadres, en permettant aux plus anciens, qui ont tant donné pour reconstruire l’armée française en exil, de prendre un repos bien mérité. Dans l’Arme Blindée, ce changement s’opère à tous les niveaux. Au plus haut niveau tout d’abord, si ce n’est de la hiérarchie officielle de l’Arme Blindée- Cavalerie, au moins de sa hiérarchie de coeur, l’événement majeur de la période est le décès du général d’armée Charles Delestraint aux premières heures de la nouvelle année 1943. Delestraint meurt d’épuisement après avoir tant oeuvré pour la renaissance de l’Arme Blindée et la libération de son pays.
Le conflit entre Perré et De Gaulle n’est un secret pour personne dans l’armée depuis les années trente : il trouve sa source dans un débat de doctrine et des conceptions radicalement opposées sur le rôle et l’utilisation des chars d’infanterie. Il se renforce quand De Gaulle se querelle avec Pétain, dont Perré est proche. Il se double d’une compétition datant de l’époque où ils étaient les deux jeunes officiers des chars les plus en vue, promis à un bel avenir… et donc rivaux ! Si De Gaulle n’a pas pu se débarrasser de Perré en 1940 ni en 1941, en raison du nécessaire équilibre entre officiers des chars de l’Infanterie et de la Cavalerie, ni début 1942, pour ne pas changer de chef à la veille d’engager sa dernière division blindée opérationnelle, il profite de la pause à la fin des opérations en Sicile et de la disponibilité de ce nouveau poste de « général commandant les blindés de l’armée » pour imposer l’apparente promotion de Perré à un poste sur un théâtre d’opérations qu’il considère comme désormais secondaire, le privant du même coup de la joie de mener sa division dans les opérations de libération de la Métropole et de la gloire de combattre en Italie 6…
1 Le 2e RCA (après sa participation à la conquête de la Libye à l’été 1940) devait former un des régiments de chars de la future 4e DC (avec le 8e RCA comme second régiment de chars et le 1er RSM comme régiment de reconnaissance). Il perd une grande partie de ses cadres et spécialistes pendant l’hiver 1940-41 quand ceux-ci sont mutés pour compléter les effectifs des premières DC mises sur pied. Après l’abandon du projet de mise sur pied de la 4e DC/DB, le sort du 2e RCA reste incertain pendant tout le premier semestre 1942 : on parle de le mettre sur pied en tant que régiment blindé qui déploierait deux bataillons blindés de corps d’armée, ou comme régiment de chars d’infanterie pour déployer les chars de deux nouvelles DI qui passeraient au TOE-42. Finalement, c’est bien le format de régiment de chasseurs de chars qui est retenu. Bélier français (leurs adversaires les plus dangereux sont finalement les trains blindés italiens !). 3 4 Voir la 1re partie : Les Débuts de l’Arme Blindée-Cavalerie. 6 7 |
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