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2013


Mexique: commémoration franco-mexicaine de la bataille de Camerone

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Publié le 30 avril 2013

Cette bataille du 30 avril 1863 au cours duquel moururent 50 soldats français est un événement fondateur de la Légion,

célébré chaque année par tous les régiments. PHOTO BORIS HORVAT, AFP

Les autorités mexicaines et françaises, militaires et civiles, ont commémoré ensemble mardi le 150e anniversaire de la bataille de Camerone, dans l'État de Veracruz, à l'est du Mexique,  sur les lieux où 62 légionnaires français résistèrent à 2000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique.

Le ministre français délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, a participé à cette cérémonie qui a commencé au mausolée franco-mexicain, avec la présence d'un détachement de la Légion étrangère et des cadets de l'école militaire navale mexicaine Anton Lizardo, qui ont ensuite défilé ensemble dans le petit village.

L'ambassadeur de France à Mexico, Elisabeth Beton-Delègue, a souligné que cet hommage était devenu au fil des années «une fête de l'amitié entre les deux pays, basée sur l'héroïsme et le respect de l'ennemi».

Cette bataille du 30 avril 1863 au cours duquel moururent 50 soldats français est un événement fondateur de la Légion, célébré chaque année par tous les régiments.

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement des troupes françaises qui assiégeaient la ville proche de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda firent le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les six derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette.

Les légionnaires tués à Camerone étaient principalement d'origine belge, suisse, allemande ou hollandaise, seuls leurs trois officiers étant de nationalité française.

Des extraits de la relation de ce combat par le colonel mexicain Francisco de Paula Milan, qui était à la tête des 2000 soldats mexicains, ont été lus pendant la cérémonie. Le colonel y rend hommage au courage des Français qui avaient décidé de «se battre et ne jamais se rendre».

«Quand s'approche la date, nous racontons cette histoire (...) Cela est utile aux enfants parce que les valeurs se perdent», a dit à l'AFP l'institutrice Patricia Alarcon de l'école du village, qui porte le nom du colonel de Paula Milan.


Veracruz – Célébration du 150ème anniversaire de la Bataille de Camerone

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Publié: 30/04/2013 Source: Service Presse Ambassade
 

En visite au Mexique dans le cadre de la célébration du 150e anniversaire de la Bataille de Camerone, M. Kader Arif, Ministre délégué auprès du Ministre de la Défense, Chargé des Anciens combattants, a rappelé le lien historique qui unit la France et le Mexique.

« Ma présence ici est un écho lointain de cette amitié unique née entre la France et le Mexique un jour d’avril 1863″, a déclaré aujourd’hui M. Arif durant la cérémonie. « Il aurait pu n’être que le témoin d’une escarmouche parmi d’autres, mais il devint le symbole d’idéaux et de valeurs partagés : la bravoure, l’honneur, la dignité et le respect de l’adversaire. »

Devant le monument aux morts mexicains, le représentant de la France a rappelé la dimension symbolique de cette bataille légendaire, qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l’expédition française au Mexique.

« Camerone n’aurait pas été Camerone sans cette poignée de légionnaires au comportement héroïque. Camerone n’aurait pas non plus été Camerone sans des soldats mexicains à l’attitude exemplaire et chevaleresque. Ce sont des hommes d’honneur qui de part et d’autre se sont battus », a rappelé le ministre.

Lors de cette cérémonie, M. Arif et l’Ambassadeur de France au Mexique, Mme Elisabeth Beton Délègue, ont déposé une gerbe sur le Mausolée franco-mexicain de Camerone, avant d’assister à un défilé civil et militaire, composé des écoles locales, de bandes de musique, des associations patriotiques françaises, de l’armée, de la marine mexicaine, de la police de l’Etat de Veracruz, et d’un détachement de la légion étrangère.

Ont également pris part à ces cérémonies pour la représentation française le General Bollé, le General Metz, le Colonel Le Cour de Grandmaison, le Capitaine de vaisseau Suard, le Colonel Rols, le Colonel Lardet, le Consul Général, M. Gérald Martin, et la Consul honoraire, Mme Lygie de Schuyter.

Par ailleurs, M. Arif a rencontré hier les Vice-ministres de la Défense Nationale et de la Marine, lors d’entretiens séparés, au cours desquels M. Arif a rappelé la volonté de la France de donner un nouvel élan aux relations avec le Mexique, comme l’avaient annoncé les Présidents François Hollande et Enrique Peña Nieto lors de leur rencontre en octobre dernier.

M. Arif et ses interlocuteurs ont également abordé les moyens de renforcer la coopération militaire entre la France et le Mexique.

Source – Service Presse Ambassade de France

 

Commémoration franco-mexicaine de la bataille de Camerone

Les autorités mexicaines et françaises, militaires et civiles, ont commémoré ensemble mardi le 150e anniversaire de la bataille de Camerone, dans l’État de Veracruz, à l’est du Mexique, sur les lieux où 62 légionnaires français résistèrent à 2000 soldats mexicains lors de l’expédition française au Mexique.

Le ministre français délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, a participé à cette cérémonie qui a commencé au mausolée franco-mexicain, avec la présence d’un détachement de la Légion étrangère et des cadets de l’école militaire navale mexicaine Anton Lizardo, qui ont ensuite défilé ensemble dans le petit village.

L’ambassadeur de France à Mexico, Elisabeth Beton-Delègue, a souligné que cet hommage était devenu au fil des années «une fête de l’amitié entre les deux pays, basée sur l’héroïsme et le respect de l’ennemi».

Cette bataille du 30 avril 1863 au cours duquel moururent 50 soldats français est un événement fondateur de la Légion, célébré chaque année par tous les régiments.

Chargés de protéger le passage d’un convoi de ravitaillement des troupes françaises qui assiégeaient la ville proche de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda firent le serment de se battre jusqu’à la mort.

Après une journée d’affrontement, les six derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette.

Les légionnaires tués à Camerone étaient principalement d’origine belge, suisse, allemande ou hollandaise, seuls leurs trois officiers étant de nationalité française.

Des extraits de la relation de ce combat par le colonel mexicain Francisco de Paula Milan, qui était à la tête des 2000 soldats mexicains, ont été lus pendant la cérémonie. Le colonel y rend hommage au courage des Français qui avaient décidé de «se battre et ne jamais se rendre».

«Quand s’approche la date, nous racontons cette histoire (…) Cela est utile aux enfants parce que les valeurs se perdent», a dit à l’AFP l’institutrice Patricia Alarcon de l’école du village, qui porte le nom du colonel de Paula Milan.

 

Camerone, une bataille légendaire

Ils étaient 65 légionnaires, contre 2 000 Mexicains, et ils se sont battus jusqu’au dernier. 150 ans jour pour jour après les faits, la France et le Mexique se souviennent. En signe de réconciliation, un mausolée dédié à un officier français va être inauguré sur place.

De Huatusco, État de Veracruz, au Mexique — En l’honneur du sous-lieutenant Clément Maudet de la Légion étrangère, décédé lors de la bataille de Camerone en 1863, la municipalité de Huatusco construira un mausolée pour célébrer sa mémoire et resserrer les liens d’amitié entre la France et le Mexique.

C’est ce qu’a annoncé l’unique élue de la municipalité, Nadia Torres Demuner, lors de la commémoration du 150e anniversaire de cet affrontement, auquel ont pris part de célèbres habitants de Huatusco, comme Francisco et Manuel Marrero, dont la mère soigna le sous-lieutenant Maudet avant sa mort et son inhumation dans le temple de San Antonio.

De son côté, le colonel adjoint au général de la Légion étrangère, M. Le Cour Grandmaison, a souligné combien la présence de la délégation française et la commémoration de la bataille de Camerone renforçaient l’amitié entre le Mexique et la France, en rappelant aux deux nations la protection accordée aux légionnaires blessés au combat dans la ville de Huatusco.

« Pour la Légion étrangère, le nom de mama Juana est très important, en raison de l’accueil qu’elle a réservé au sous-lieutenant, et elle est présente dans l’esprit de tous les légionnaires », a conclu le colonel de la Légion étrangère.

Parmi les invités d’honneur se trouvaient le colonel Le Cour Grandmaison, la représentante de l’ambassade française, Lygie de Schuyter, Joaquín Talavera Sánchez, président de l’association Camerone, ainsi que d’anciens combattants de la Légion étrangère, des fonctionnaires municipaux et des invités, comme le chroniqueur de la ville, Marcelino López Páez.


La Légion étrangère (3), de la RC4 à Kolwezi

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Publié le 30/04/2013

La Légion fête aujourd'hui à Aubagne le 150e anniversaire de la bataille de Camerone. Le Point.fr vous fait revivre les grandes batailles de ce corps de l'armée.

Après la guerre, la Légion, rejointe par de nombreux Allemands, sera fortement impliquée dans la guerre d'Indochine, durant laquelle ses effectifs vont plus que doubler. Ceux-ci passent de 16 000 hommes en 1945 à plus de 36 000 en 1953, dont la moitié seront déployés en Indochine. Les unités de Légion sont nombreuses : 2e REI, 3e REI, 5e REI, 13e DBLE, 1er REC, complétés par la création de deux bataillons parachutistes, le 1er BEP et le 2e BEP.

1950, la RC4 : hécatombe en Indochine

Sur la route coloniale n° 4 qui relie Langson à Cao Bang (116 km), les troupes françaises perdent, en octobre 1950, leur première bataille de grande ampleur contre le Viet-minh. C'est un désastre historique : sur 6 500 soldats engagés, 2 000 sont tués par un ennemi cinq fois supérieur en nombre. 2 500 prisonniers font l'expérience tragique des camps de rétention. Les légionnaires des 1er BEP (quasi anéanti), 3e REI, 5e REI, CERA et CRLE payent un lourd tribut à cette opération, mais ils ne sont pas seuls. Dans cette tuerie, les troupes coloniales (devenues depuis les troupes de marine) sont également présentes, cette proximité guerrière faisant naître entre l'élite des unités de l'armée française une fraternité d'armes dont l'émulation n'a jamais été absente. Les légionnaires s'illustrent notamment lors de la bataille de Nasan en décembre 1952, avant que la guerre ne s'achève par la défense désespérée de Diên Biên Phu. Sur le sol indochinois, la Légion aura perdu au total plus de 10 000 combattants. Une hécatombe !

La médiatisation de la Légion étrangère n'a pas commencé avec la guerre d'Indochine. Mais l'envoi de grands reporters comme Lucien Bodard, les images des armées au cinéma, dont celles de Pierre Schoendoerffer, et les sacrifices de la Légion qui perd 11 % des effectifs engagés en Indochine, font grandir encore la gloire d'une unité exceptionnelle.

Bruno Cremer dans "La 317e section" de Pierre Schoendoerffer (1965) © Ciné Classic

1961, Alger : la déchirure

La Légion a été très impliquée dans la guerre d'Algérie, sa terre. Le régiment d'élite de la Légion, le 1er REP, que commande le lieutenant-colonel Pierre-Paul Jeanpierre - un des rares survivants de la RC4 -, a été engagé dans la très difficile "bataille d'Alger" de 1957. Après la mort de son chef (indicatif Soleil) en mai 1958, le régiment a été engagé dans le maintien de l'ordre à Alger après la journée des barricades de janvier 1960. Lorsque l'indépendance de l'Algérie se profile, nombre d'officiers légionnaires se sentent tenus par un contrat moral et politique qui les contraint à protéger les Européens et les musulmans - notamment 200 000 supplétifs, les harkis - restés fidèles à la France. Après avoir soutenu le retour de De Gaulle, en mai 1958, ils refusent le processus d'autodétermination que celui-ci a engagé et qui conduit inéluctablement l'Algérie à l'indépendance et à la rupture avec Paris. Le 8 janvier 1961, le référendum sur l'autodétermination donne une large majorité à de Gaulle. Le 22 avril, les généraux Maurice Challe, Edmond Jouhaud, André Zeller et Raoul Salan entrent en rébellion, soutenus notamment par l'une des plus prestigieuses unités de la Légion étrangère, le 1er REP.

Les généraux Edmond Jouhaud, Raoul Salan, Maurice Challe et André Zeller au balcon de la délégation générale à Alger, le 24 avril 1961 © AFP

Sauvée par Messmer

Le putsch est rapidement mis en échec, notamment en raison du refus des appelés de suivre les "bérets verts" parachutistes légionnaires. Il ouvre une profonde fracture dans la Légion : si le 1er REP, dont plusieurs cadres ont participé à l'organisation du putsch, suit son chef Élie Denoix de Saint-Marc, le 1er REC ne fait pas preuve d'une grande ardeur et les autres unités concernées (4e REI, 5e REI) ne sont que marginalement touchées. Une cinquantaine d'officiers de Légion ont basculé dans le putsch, ce que le général de Gaulle ne tolère pas. À la suite de ces événements, le président de la République demande à son fidèle Pierre Messmer, son ministre des Armées, de dissoudre la Légion étrangère. Il faudra toute la force de conviction de cet ancien officier de la 13e DBLE pour obtenir le report de cette mesure. Mais s'il ne s'était pas transformé en rempart de l'institution, celle-ci aurait disparu à cette époque.

1978, Kolwezi : la gloire retrouvée

En mai 1978, des milliers de sécessionnistes katangais, les "Tigres", dirigés par Nathaniel Mumba et appuyés par des Cubains et des Allemands de l'Est, occupent la ville minière de Kolwezi, dans la province du Shaba. À la demande du président du Zaïre, Joseph Mobutu, dont l'armée régulière a fui la ville, le président Valéry Giscard d'Estaing envoie le 2e REP. Il s'agit de sauver la ville où les rebelles se livrent au massacre d'Africains et d'Européens. L'opération, complexe, à plus de 6 000 kilomètres de la France et de la base du REP à Calvi (Corse), est conduite par 750 parachutistes largués en deux vagues par des Transall partis de Kinshasa, à 1 500 kilomètres du point de largage. Elle est dirigée par le colonel Philippe Erulin, commandant le REP. Deux très jeunes officiers ayant atteint ensuite de prestigieuses positions y participent à la tête de leurs hommes : Benoît Puga, futur chef d'état-major particulier de Nicolas Sarkozy puis aujourd'hui de François Hollande, et Bruno Dary, futur gouverneur militaire de Paris. En infériorité numérique, mais parfaitement entraînés pour un combat difficile avec un soutien logistique minimal, les légionnaires obtiennent un grand succès. "Simplicité, grandeur", écrira à leur propos Valéry Giscard d'Estaing dans ses Mémoires. On fait difficilement plus beau compliment...

Sur le tarmac de l'aéroport de Kolwezi le 20 mai 1978 © AFP

Pleinement réussie, cette mission de Kolwezi est essentielle à plusieurs titres. C'est la deuxième opération aéroportée de très grande envergure de l'armée française, après celle de Suez en 1956. C'est également au cours de cette opération que la Légion étrangère reviendra pleinement dans les grâces du pouvoir politique, après le douloureux épisode du putsch algérien.


Légion étrangère : la fascination

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Publié le mardi 30 avril 2013

Présidée ce matin à Aubagne par le ministre de la Défense, la cérémonie des 150 ans de la bataille héroïque de Camerone revêt un caractère exceptionnel. Ce corps d'élite attire toujours et ses valeurs n'ont pas pris une ride

7 000 hommes (de 150 nationalités) réunis au sein de la la Légion étrangère aux quatre coins de la planète.

Chaque année, 1 000 hommes de 17 à 40 ans tournent une page de leur vie pour s'engager et servir la

France avec "honneur et fidélité".

Camerone 1863-2013 : voilà 150 ans qu'une soixantaine de légionnaires a réussi à tenir tête, durant plus de 24 heures, à deux milles Mexicains. Une défense héroïque pour une défaite que la grande famille des Képis Blancs, 7 000 au total, fête en ce 30 avril aux quatre coins du monde. Pour rendre hommage à cet honneur et cette fidélité, chers aux soldats de cette armée d'exception. Ce matin à Aubagne, maison mère de la Légion étrangère, la cérémonie présidée par Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, n'a eu que plus de relief. Quand la relique de la main articulée du capitaine Danjou, l'officier héroïque de Camerone portée par d'anciens Képis Blancs méritants, a remonté la voie sacrée, l'émotion était à son comble.

Et, comme chaque année, des milliers de spectateurs ont applaudi au passage des troupes. "On marche à 88 pas par minute, c'est le plus lent de l'armée, mais rien ne nous arrête", note le général De Saint Chamas, commandant de la Légion. Mais alors, qu'est-ce qui fascine toujours autant ces soldats d'exception ? Pourquoi 1 000 candidats sont recrutés chaque année ? Pour simplement tourner une page de leur vie personnelle ? L'officier supérieur estime que la plus-value de la Légion réside dans sa richesse humaine inégalée, "une discipline vécue au quotidien comme au combat. Le rôle de la Légion, c'est d'être toujours prêt. À nous officiers de transformer le concept politico-militaire en ordre simple. Les légionnaires, ce sont 7 000 grains de sable et nous, on en fait une barre en béton", poursuit le général. Et d'insister sur le rôle d'intégration de ce corps d'élite : "Lors de l''engagement, il y a égalité parfaite, la Légion offre un nouveau départ à celui qui est convaincu de venir nous rejoindre. Il faut être animé d'une passion pour embrasser cette carrière", poursuit un autre officier.

Depuis sa création, en 1831, la fascination pour la Légion ne se dément pas. Il y a 50 ans, on comptait 40 nationalités pour 25 000 hommes. Aujourd'hui 150 nationalités pour 7 000 hommes. "Et autant de raisons de venir, d'adhérer à une grande famille, à ses valeurs qui ne prennent pas une ride. N'oublions pas qu'à la Légion des étrangers servent un pays qui n'est pas le leur, c'est une exception dans l'armée française", précise le général. Il explique par ailleurs la fascination qu'ont ses hommes auprès du grand public par "la richesse de chacun, son talent, son patrimoine. Ce n'est pas un hasard si certains artistes sont attirés par notre corps. Comme les légionnaires, ils sont avant tout passionnés. Et le miracle de la Légion, c'est que lorsqu'on a besoin de quoi que ce soit, il y a toujours quelqu'un qui sait, qui a déjà fait et qui met son savoir-faire au service de tous."

Honneur, fidélité mais aussi solidarité. Une solidarité qui prend ses racines peu de temps après l'engagement du civil devenu Képi Blanc car "partir, c'est faire le choix de refuser la routine et accepter avec courage d'affronter l'inconnu, c'est croire en sa chance et espérer". Les légionnaires qui défileront aujourd'hui à Aubagne, comme ceux de Danjou il y a 150 ans, perpétueront ces valeurs. Cette fascination.

Retrouvez l'intégralité de notre dossier, dont l'interview de Jean-Yves Le Drian, aujourd'hui dans La Provence.

Éric Espanet


Le Drian salue la Légion et les soldats morts au Mali

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Publié le mardi 30 avril 2013 

Lors des cérémonies marquant les 150 ans de la bataille de Camerone à Aubagne, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a rendu un hommage appuyé à "ceux qui sont tombés cette année au combat, notamment les soldats au Mali, comme encore hier le caporal chef Stéphane Duval." Le ministre a rappelé qu' "aujourd'hui au Mali et demain encore ailleurs, ces soldats font la fierté de la France".

Jean-Yves Le Drian vient de témoigner de l'attachement de la France aux légionnaires : "La Légion véhicule deux valeurs très françaises, l'universel et l'intégration ; c'est la France heureuse et fière de pouvoir compter sur vous pour la défendre". Et le ministre de conclure dans son ordre du jour adressé à tous les légionnaires depuis la voie sacrée du quartier Vienot : "La nation compte plus que jamais sur vous."

Concernant le livre blanc de la défense adresse au président de la République hier, le ministre des armées n'a pas souhaité faire de commentaire. Il devrait s'exprimer publiquement sur le sujet jeudi.

Eric Espanet


La Légion étrangère célèbre les 150 ans de la bataille de Camerone

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30/4/13

Il y a 150 ans, la bataille de Camerone donnait ses lettres de noblesse à la Légion étrangère, créée en 1831. 

Sa commémoration, chaque 30 avril, est l’occasion pour les hommes de la Légion de renouveler leur serment à la France.

L’histoire se passe au Mexique, dans la petite ville de Camerone, le 30 avril 1863. Napoléon III a mobilisé l’armée régulière pour assiéger la ville de Puebla et renverser Juarez, le roi du Mexique. En marge du siège, les 64 hommes du 3e régiment français de la Légion étrangère sont pris d’assaut par 2 000 Mexicains en armes, alors qu’ils escortent un convoi de ravitaillement des troupes. Fidèles à leur serment et à leur capitaine Jean Danjou, mort au combat, ils se battent jusqu’à n’être plus que trois survivants, le caporal Maine et les légionnaires Wensel et Constantin, faisant de cette date le symbole d’une Légion fédérée.

Une commémoration tous les 30 avril

Depuis 1931, cette bataille, devenue la fête de la Légion étrangère, est célébrée tous les 30 avril, notamment à la maison mère d’Aubagne (Bouches-du-Rhône). En guise de commémoration, un général – cette année Michel Guignon – porte en relique la main articulée de Jean Danjou. Et les effectifs renouvellent leur serment à la France. Cette année, à Aubagne, le nouveau Musée de la légion sera inauguré pour l’occasion.

Refaire sa vie avec la Légion

La Légion a été créée sous la monarchie de Juillet afin de défendre la France dans les territoires outremer. « Partir pour s’engager à la Légion, c’est faire le choix de découvrir autre chose, c’est quitter les siens pour se réaliser (…), accepter d’affronter l’inconnu. C’est croire en sa chance et espérer », peut-on lire sur le site de l’institution.

Depuis sa création, la Légion étrangère donne la possibilité de refaire sa vie. « Cette troupe est capable d’offrir à ceux qui la rejoignent une réponse à leurs aspirations et d’abord une seconde famille », résume le général Christophe de Saint Chamas, actuel commandant du prestigieux corps d’armée. La sélection est rude. Seul un candidat sur huit en moyenne décroche le képi blanc au terme d’épreuves physiques et psychologiques destinées à les préparer aux situations de guerre les plus extrêmes.

Un corps d’armée qui intègre nombre d’étrangers

L’autre grande caractéristique de la Légion est qu’elle agrège des hommes de plusieurs pays : 146 nationalités y sont représentées. Au bout de cinq ans d’engagement, ceux qui le souhaitent peuvent demander à être Français. La Légion étrangère a été engagée sur de nombreux terrains, participant aux guerres d’Algérie, de Crimée, d’Indochine, d’Afrique et du Moyen-Orient. Plus récemment, ses hommes étaient en Afghanistan et au Mali. 36 000 légionnaires ont perdu la vie lors de telles opérations depuis 1831.

KIM LEVY

Mirages et patrouille de France à la Légion

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Publié le mardi 30 avril 2013

La cérémonie de Camerone vient de s'achever au quartier Vienot d'Aubagne, maison mère de la Légion étrangère, devant une foule dense. Présidée par Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, cette commémoration exceptionnelle à été rehaussée par le passage de la patrouille de France qui a survolé la place d'armes à basse altitude ainsi que, pour la première fois, le survol de deux mirages. Des passages dans le ciel aubagnais particulièrement appréciés et applaudis par les spectateurs.

Eric Espanet


La Légion étrangère (2), de Narvik à Bir Hakeim

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Publié le 29/04/2013

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Légion étrangère écrivit certaines de ses plus belles pages, de la Norvège enneigée aux sables brûlants de Bir Hakeim.

Attaque de la Légion à Bir Hakeim.

Attaque de la Légion à Bir Hakeim. © ECPAD/La documentation française

En avril 1940, l'Allemagne nazie envahit la Norvège et occupe ses plus grands ports, notamment celui de Narvik et son fjord. C'est là qu'aboutit la ligne de chemin de fer livrant le minerai en provenance des mines suédoises de Lulea, stratégique pour la sécurisation de l'approvisionnement du Reich en fer, cruciale dans son effort de guerre. Mais les mines suédoises ont un autre client, le Royaume-Uni. La Royal Navy se présente devant Narvik et l'attaque sans succès.

1940, Narvik : la victoire inutile

C'est alors que les Britanniques, les Français et les Polonais décident de mettre sur pied un corps expéditionnaire, qui va engager deux batailles terrestres à Bjerkvik et Narvik, les 15 et 28 mai 1940. Parmi les troupes françaises envoyées sur place figure la 13e demi-brigade de marche de la Légion étrangère (13e DBMLE) créée pour l'occasion, dont le quart des effectifs est composé d'Espagnols, anciens soldats républicains antifascistes. Ils sont sous les ordres du lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey, dit Monclar. Ce dernier compte parmi ses officiers deux futurs Compagnons de la Libération, les capitaines Pierre Koenig, qui sera élevé en 1984 à la dignité de maréchal de France, et Jacques Pâris de la Bollardière. Devenu général, celui-ci fut placé aux arrêts de forteresse durant la guerre d'Algérie, en 1957, pour avoir protesté avec vigueur contre la pratique de la torture par l'armée française. Il devint plus tard un militant de la non-violence.


Jacques Pâris de la Bollardière © AFP

Affrontements contre les Alpenjäger

Pour les légionnaires accoutumés à la chaleur africaine et aux opérations en zone désertique, peu préparés et mal équipés pour le combat en montagne, cette opération norvégienne souffrant d'une logistique défaillante sera particulièrement difficile. Mais avec les chasseurs alpins, ils s'emparent des ports de Bjerkvik et Narvik au prix de lourdes pertes lors de violents affrontements avec les Alpenjäger de la Wehrmacht. Au bout d'une semaine, les Allemands sont repoussés à la frontière suédoise. Nous sommes alors au début du mois de juin 1940 et l'histoire a déjà basculé ! Le 10 mai, les Allemands ont percé le front français à Sedan et la débâcle est en cours. Le corps expéditionnaire est rappelé le 7 juin et débarque à Brest à partir du 13. Depuis le 9 juin, l'armée allemande réoccupe les ports norvégiens... Mais la Légion peut se prévaloir d'avoir participé à la seule victoire française de cette année noire ! Surtout, l'un de ses bataillons ralliera le général de Gaulle et la France libre.

1942, Bir Hakeim : l'honneur de la France

Après avoir rejoint le général de Gaulle, la 13e DBMLE est engagée par la France libre dans de difficiles combats. En Syrie notamment, elle bataille sous les ordres du lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari contre les troupes françaises de Vichy appartenant à l'armée du Levant, avant de prendre Damas, le 21 juin 1941. De Gaulle évoquera "le chagrin et le dégoût d'avoir à combattre des Français". En mai 1942, les soldats de la 1re brigade française libre aux ordres de Pierre Koenig sont postés à Bir Hakeim, en plein désert de Libye. Ils comptent parmi eux les 2e et 3e BLE (bataillon de Légion étrangère) qui réussissent au prix d'un courage héroïque d'extraordinaires actions d'éclat. C'est la première bataille rangée entre unités françaises et allemandes depuis la débâcle de 1940. Les légionnaires participent aux patrouilles en profondeur, les Jock Columns qui freinent l'offensive en terre libyenne de l'Afrika Korps du "Rat du désert", le général Erwin Rommel. Le 27 mai, les légionnaires artilleurs bloquent une division blindée italienne.

Le général Pierre Koenig et le général de Gaulle durant la visite de Winston Churchill à Paris le 11 novembre 1944 © AFP

Ressaisissement moral

Les Français de Bir Hakeim ont participé à une bataille décisive, en contribuant au ressaisissement moral des forces alliées. Certains des plus retentissants faits d'armes ont été écrits par les hommes du capitaine Pierre Messmer qui commandait une unité de blindés (très) légers Bren-Carriers. Le futur Premier ministre français assurera à Maurice Druon qu'il n'avait pas fait preuve de courage : "C'était de l'orgueil ! À la Légion, nous voulions être les meilleurs. Alors, quand on veut être les meilleurs, il faut bien engager sa vie !" Sous les très violents bombardements allemands, Messmer tient d'abord le point d'appui nord de la position, avant d'engager avec succès une opération pourtant jugée irréalisable. Dans la nuit du 10 au 11 juin, la sortie de Bir Hakeim sous le feu allemand permettra à la Légion de graver l'une des plus belles pages de sa légende. Pierre Messmer écrira : "Avec le recul de l'histoire, nous pouvons dire avec André Malraux : Nous ne tenons pas Bir Hakeim pour Austerlitz. Mais, comme le premier combat de Jeanne d'Arc à Orléans, Bir Hakeim a été la preuve que la France n'était pas morte."


Célébration de Camerone : ce mardi, c'est le jour J

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Publié le mardi 30 avril

Si la fête s'étale, cette année, sur six jours, la cérémonie officielle a lieu ce soir

Hier soir, sous une... pluie fine, le 1er R.E.C. a répété la grande cérémonie qui aura lieu ce mardi, avec des tenues différentes, et qui sera suivie d'un défilé. Espérons que la météo sourira enfin à ce 150e anniversaire de Camerone qui restera dans les annales.

Nous y sommes. 2013 aura été l'année de tous les records pour "Camerone". S'il arriva que la kermesse soit annulée, pour des raisons de sécurité, les festivités orangeoises n'auront sans doute jamais atteint une telle durée, la population orangeoise ayant pu ainsi renforcer - s'il en était besoin - ses liens avec les légionnaires.

Ce soir, après le défilé, on pourra dire : "alea jacta est", et les hommes du 1er R.E.C. - dont plus d'une centaine partent actuellement à Bamako au Mali - pourront reprendre une vie un peu moins ouverte sur l'extérieur.

Comme l'a souhaité le chef de corps, le colonel Béchon, qui devrait quitter le régiment dans quelques semaines, les célébrations auront permis aux Orangeois de partager diverses émotions, musicales, ludiques, sportives mais aussi militaires avec, ce soir, une cérémonie à marquer d'une croix blanche sur la pierre du Théâtre antique : 150 ans d'histoire. Camerone, une bataille, au Mexique, qui rappelle étrangement, un peu avant (en 1836), mais face à la même armée, le Fort Alamo dont se souviennent avec émotion les Texans. Un symbole de sacrifice, d'héroïsme, qu'on retrouve d'ailleurs en divers lieux du 1er R.E.C. avec des peintures et fresques symbolisant la fameuse bataille. La kermesse, malgré la pluie, a attiré de nombreux visiteurs qui ont apprécié la convivialité et la disponibilité des "cavaliers".

Ce soir, il s'agira d'autres vertus : solennité, respect.

Tristan Jaureguy


Dinan. La Légion étrangère commémore la bataille de Camerone

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Histoire mardi 30 avril 2013
La commémoration du 150e anniversaire de la bataille de Camerone, ce matin, à Dinan.

Ce mardi matin, l’Amicale des anciens de la Légion étrangère de Bretagne a commémoré, sur l’esplanade de la Résistance, à Dinan, le 150e anniversaire de la bataille de Camerone, au Mexique. Le 30 avril 1863, une soixantaine de soldats de la Légion étrangère, chargés de protéger un convoi transportant 3 millions de francs, se battirent pendant 11 heures, contre 2 000 Mexicains. Prêts à sacrifier leurs vies, ils jurèrent de mener le combat jusqu’au bout. Les six derniers légionnaires aptes à combattre finirent par vider leurs munitions sur l’ennemi, qu’ils chargèrent ensuite à la baïonnette. Les survivants blessés furent faits prisonniers.

Depuis, l’« esprit de Camerone » est célébré chaque année, au nom du courage, de la détermination, du respect d’un serment. À la vie, à la mort.


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