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Légionnaire toujours...

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2013


Castelnaudary. La Légion étrangère «débarque» sur la ville

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Publié le 07/06/2013

Manœuvres, libération d'otages, défilé,...../Photos DDM Gladys

Cinq cents militaires, en tenue de combat qui crapahutent en ville... Il était impossible de passer à côté de la guerre qui faisait rage, hier, dans la cité dans le cadre de l’exercice régimentaire en zone urbaine. «Le but, c’est d’entraîner nos cadres et nos légionnaires à ce type de combats de plus en plus fréquents», explique le capitaine Serge Joffredo. «80% de la population mondiale vit en zone urbaine, les combats d’armées étatiques, face à face, comme Waterloo ou Austerlitz, cela n’existe plus. L’ennemi a changé, «poursuit l’officier supérieur adjoint du 4e R.E. qui en veut pour preuve les récents combats en Afghanistan et au Mali , face à des groupuscules terroristes; «Un ennemi qui aime à se mêler à la population des villes pour mieux se rendre invisible. Ce sont des combats particulièrement difficiles, puisqu’il faut composer avec la population civile, extrêmement meurtriers aussi qui nécessitent beaucoup d’entraînement». Reste que les Chauriens , pourtant peu aguerris à ces manœuvres en ville, extrêmement rares, ont stoïquement fait face à l’occupant venu les secourir.

Les légionnaires sont arrivés de Caylus, à deux heures d’ici, un camp militaire du Tarn-et-Garonne et depuis n’ont eu de cesse de monter en puissance avec d’abord une compagnie pour chaque petit village traversé, un bataillon ensuite pour les communes plus importantes et d’un niveau régimentaire pour les villes de Lavaur et Castelnaudary. En Lauragais, les militaires auront extrait des ressortissants regroupés en ambassade, des ressortissants qui ressemblaient à s’y méprendre au directeur de cabinet du maire, à la chargée de communication, à Fleur...Bref à des membres du personnel de la mairie. Pour le reste, tant pis pour ceux qui râlaient. «Les quelques désagréments sonores ne sont rien en comparaison de l’importance capitale que revêt cet entraînement , d’une utilité sans pareille quand il s’agit d’aller chercher nos compatriotes retenus à l’étranger», explique le capitaine. Côté ennemi, le «4» a reçu la collaboration des marins et fusilliers marins du centre de transmission de France sud , ennemis, pour l’occasion. En fin de soirée, cours de la République, les 500 militaires ont quitté» la ville... en chantant.

Gladys Kichkoff

Lavaur. La Légion en manœuvre dans le centre ville

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Publié le 05/06/2013

Lavaur. La Légion en manœuvre dans le centre ville

C’est par un communiqué que la mairie de Lavaur a annoncé l’arrivée, aujourd’hui dans la ville, des légionnaires du 4e Régiment Etranger (Régiment d’instruction de la légion étrangère basé à Castelnaudary). Ils viennent faire une manœuvre dans le Tarn du 3 au 6 juin : dans ce cadre, ils seront à Lavaur aujourd’hui mercredi 5 juin, pour un combat en zone urbaine. 450 hommes (et des chiens «anti-explosifs»), répartis en 4 groupes, partiront du nord de Lavaur (vers En Roudil) à 8 h du matin pour atteindre la zone du Naridel vers 16h. Cet entraînement vise à mettre en pratique les techniques de combat, à travailler les itinéraires, et à sécuriser les progressions.

Des tirs à blanc sont prévus, ainsi que des lancers de grenades fumigènes. C’est pourquoi les zones du centre hospitalier et du lycée seront sécurisées. La mairie indique que les légionnaires n’entreront pas dans les habitations. Encore heureux !

La Dépêche du Midi

Rabastens. Le Tarn théâtre de «guerre» pour la légion

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Publié le 05/06/2013

Drôle d’ambiance pour les passants hier à Rabastens./Photo DDM, Nicolas Mirroir

Même si la municipalité avait annoncé cette opération d’envergure dans nos colonnes, plus d’un habitant de Rabastens a dû être surpris aux aurores hier matin en entendant des rafales de mitraillettes au réveil ! Effectivement, le 4e RE, régiment d’instruction de la Légion étrangère de Castelnaudary effectuait un exercice grandeur nature dont le thème était l’entraînement en milieu urbain.

200 militaires répartis en deux groupes dont un «ennemi» avaient pour mission d’aller libérer le pont séparant Couffouleux de Rabastens. Bien entendu, des munitions spéciales étaient employées puisqu’aucun projectile ne sortait des armes. Il n’en demeure pas moins que ça «pétaradait» dans tous les coins de la ville au milieu des passants souvent abasourdis par un tel déploiement de forces. Allongés, cachés à chaque coin de rue en embuscade, seuls ou à plusieurs rien n’a été laissé au hasard pour cette manœuvre à taille réelle. Derrière les arbres de la place des Lices on pouvait apercevoir des visages camouflés concentrés sur leurs cibles. La rue Bérenguier, d’habitude paisible, aura été le théâtre d’affrontements le temps d’une journée.

Outre l’intérêt pour les militaires de pouvoir faire un tel exercice, le but de cette opération était également de simuler l’effet sonore du départ des coups. Bien évidemment, en fin de journée, les zones d’exercices ont été nettoyées par les protagonistes qui ont donné à la commune hier un tout autre visage.

A Salvagnac et Lavaur aussi

Ces manœuvres avaient débuté lundi après-midi à Salvagnac. Elles se poursuivent ce mercredi à Lavaur où un combat en zone urbaine est programmé avec pas moins de 450 militaires engagés. Pour sûr, les Vauréens seront bien gardés! (lire aussi en page Lavaur).

La Dépêche du Midi

La cité des princes capitale de la Légion Étrangère

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Publié le lundi 03 juin 2013

De très nombreux anciens légionnaires participant au 30e congrès ont tenu à être présents hier soir aux dépôts de gerbes en hommage à ceux qui ont donné leur vie. Une cérémonie à laquelle participaient aussi des membres du 1er R.E.C.

Orange. Le nom se suffit à lui-même pour évoquer non pas le sable chaud mais les képis blancs qui semblent toujours avoir fait partie du paysage. Pourtant, on le sait, il n'y eut plus de légionnaires entre l'époque gallo-romaine et 1967, lorsque le 1er R.E.C. arriva avec ses chevaux et ses chars au quartier Labouche.

Mais la cité qui demeure sans doute, en proportion avec le nombre d'habitants et en se fiant à son histoire, la plus militaire de France, méritait bien d'accueillir la plus prestigieuse des assemblées, celle des anciens légionnaires du monde entier. Après la cérémonie et le concert de vendredi, le congrès a eu lieu toute la matinée d'hier au Palais des princes.

Ce, avant l'apéritif, place Verdi, puis la cérémonie au carré de la Légion du cimetière du Coudoulet et le grand banquet d'hier soir. Nul doute que les légionnaires de plusieurs décennies, qui pourtant "en ont vu d'autres" se souviendront de leur séjour chez les princes.

Tristan Jaureguy


Semi-marathon d'Oloron : les favoris au rendez-vous

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Publié le 02/06/2013

  • Jean-Claude Niyonizigiye s’impose pour la 3e fois d’affilée au semi-marathon d’Oloron, (Eric Dugauguez)

Sans surprise, le Burundais Jean-Claude Niyonizigiye s’impose pour la 3e fois d’affilée au semi-marathon d’Oloron, tandis que le champion de France Bigourdan Nicolas Fernandez ouvre le palmarès sur 10 km, la nouvelle course au programme de cette 24e édition. [Tous les classements ci-dessous] Cette année, 1600 coureurs participaient.

Le caporal de la légion étrangère Jean-Claude Niyonizigiye avait annoncé son désir de signer un triplé sur la course reine du semi-marathon. Le Burundais a surclassé la concurrence en une heure six minutes et 32 secondes devant son collègue de la légion Ruben Idongo et le Kenyan David Chege.

S’ils n’ont pas pu suivre le train d’enfer imposé par le trio africain, les coureurs locaux ne terminent pas loin du podium avec le Mourenxois Jean-Luc Grisnaux (5e) et l’Oloronais du FCO, Philippe Lambin (6e).

Chez les féminines, la Paloise licenciée à Xiberotarrak Jocelyne Pauly a dominé la concurrence et prend la succession de Marie-Laure Dumergues, absente sur cette édition 2013.

Sur 10 km, le favori Nicolas Fernandez, champion de France de la distance, a répondu aux attentes et s’adjuge le titre devant l’Espagnol Victor Pugelo Pardo (2e) et les Aturins Saïd Jandari (3e) et David Laroche (4e).

« Je suis satisfait de ma course, commente Saïd Jandari. Je reviens de blessure et j’ai réussi à tenir les 3’10 au kilo. C’est très encourageant. »

Chez les handisports, Loïc Le Gouic termine en tête, tandis que la Tarbaise Elisabeth Brunet s’adjuge l’épreuve de marche devant les messieurs.

Classement Handis : 1. Le Gouic Philippe 0h57m36, 2. Fairbank Pierre 0h57m37,  3. Mehiaoui Ali 1h07m24, 4. Delgado Cortes Jose Carlos 1h24m00


Semi-marathon d'Oloron : Niyonizigiye vise le triplé

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Publié le 01/06/2013

Jean-Claude Niyonizigiye est un fidèle d'Oloron : le Burundais vise une 3e victoire consécutive. (Laurent Bodet)

Vainqueur l'an passé, Jean-Claude Niyonizigiye l'avait promis : "Je reviendrai pour tenter le triplé en 2013". Le Burundais, passé caporal dans la Légion étrangère, a tenu parole. L'organisateur Alain Casajus a reçu la confirmation de son inscription ce jeudi soir. Pourtant l'organisation a réduit la voilure. "Nous ne pouvons plus nous permettre d'inviter les meilleurs en leur payant le transport et l'hébergement. Et nous avons réduit les primes à l'arrivée (400 € pour le vainqueur).Du coup, certains hésitent à se déplacer mais Jean-Claude montre son attachement à notre épreuve".

Jandari de retour

Et en plus, celui-ci amène dans ses bagages Ruben Idongo, un camarade de la Légion étrangère, qui n'est pas non plus du style à traîner en route pour admirer le paysage. Sauf en cas de gros pépin, les deux hommes dérouleront à un rythme trop rapide pour l'ensemble du peloton.

Autre présent de marque et habitué des courses béarnaises, Nicolas Fernandez. 4e l'an passé à Oloron et champion de France en titre de la spécialité, il décidera au dernier moment s'il choisit le semi ou le 10km. Côté béarnais, on suivra les Mourenxois Grisnaux et Serrano, les Aigles de Pau comme Hourquet et du côté des féminines, en l'absence de Marie-Laure Dumergues, vainqueur l'an passé et présente aux France de montagne, Jocelyne Pauly et Sylvie Berrieix.

La nouveauté cette année, c'est donc la création d'un 10km en complément du semi-marathon pour mettre la compétition à la portée de tous.

Cela permettra à certains coureurs du challenge d'Ossau de faire leurs gammes sans trop tirer sur la machine. On pense en particulier à André Arricau, meilleur béarnais du semi l'an passé. Mais l'attraction de ce 10km, c'est le retour de Saïd Jandari, trop juste pour le France de montagne de ce week-end, mais qui reprend la compétition à Oloron avec l'objectif de "passer sous les 32 minutes". Par contre si Fernandez décide de s'aligner sur cette distance, la victoire lui semble promise.

Chez les femmes, la Cupiste Widad Mendil devrait faire son petit effet avec un temps aux alentours de 35 min qui la mettra aux avants-postes du peloton.

A la marche, on suivra le technicien basque Bruno Kowal et son homologue tarbaise Elisabeth Brunet qui avaient largement dominé les débats l'an passé sur 15 km.


Jacques Randon, de Grenoble à Alger, de l’armée à la politique

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Publiée le 01/06/2013


La famille est d’origine protestante et venant de l’Hérault, sera vite intégrée dans la bourgeoisie et la magistrature grenobloise. Un des oncles du jeune Jacques-Louis-César-Alexandre était député à la Constituante et a fini sur la guillotine en 1793. Un autre fut général sous l’Empire et possède un domaine dans le village alpin de Saint-Ismier, où le jeune homme se forme à l’équitation, tout en étudiant au lycée de Grenoble. Puis, il entre à son tour dans la carrière militaire, devient l’aide de camp de son oncle, fait la dure campagne de Russie, puis la campagne de France qui précède la chute de l’Empire. L’oncle général servant ensuite le roi Louis XVIII, le neveu capitaine suit. Tout comme les deux hommes se rallient à l’empereur revenu l’espace des Cent Jours, avant d’en revenir au roi… Et pour le second, à une carrière plutôt mal partie ! Mais, en 1830, le nouveau changement de régime profite à Jacques Randon : il est nommé colonel du 2e régiment de chasseurs d’Afrique.

Il va rester en poste à Alger pendant une dizaine d’années, bientôt général de brigade. Il est ensuite rappelé à Paris comme ministre de la Guerre, retourne en Algérie comme gouverneur militaire et y multiplie les expéditions pour occuper le pays et briser les oppositions aborigènes. Randon est finalement nommé maréchal et sénateur, rappelé à Paris et retrouve le portefeuille de la Guerre, qu’il occupe jusqu’en 1867, avant de tomber en disgrâce. C’est aussi l’époque où il abjure le protestantisme, pour se convertir au catholicisme.

Quand éclate la guerre de 1870, malade, Randon n’y prend pas part. À nouveau nommé gouverneur de l’Algérie, il ne peut prendre possession de son poste et part se soigner à Evian, puis à Genève. C’est là qu’il meurt en janvier 1871, avant que son corps ne retrouve, quelques mois plus tard, la terre de Saint-Ismier où son nom sera donné à un lycée horticole. Quant à la stèle commémorative élevée en Algérie en 1842, à l’entrée de la ville de Bône, elle fut rapatriée en 1963 et installée dans les jardins du Musée de la Légion étrangère à Aubagne.


Manœuvres en ville pour le 4e R.E.

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Le 27 mai

PHOTO/.Photo Rumeau

Le 4e RE, régiment d'instruction de la Légion étrangère, manœuvrera de Caylus à Castelnaudary entre le 3 et le 6 juin prochain. Cet exercice a pour objectif d'entraîner ses cadres et légionnaires au combat en milieu urbain. "À l'heure actuelle, les crises se nouent et se dénouent essentiellement au sol, et principalement dans les agglomérations et leur périphérie. Car c'est bien en ville que se trouvent aujourd'hui les centres de décisions politiques et économiques, les édifices culturels et religieux, mais surtout la moitié de la population mondiale. Ainsi, l'entraînement à l'engagement en zone bâtie et habitée est un impératif qui exige une préparation spécifique particulièrement poussée", explique-t-on au quartier Danjou pour justifier cette manœuvre inhabituelle. Lors de cet exercice, les unités du 4e RE emprunteront principalement les axes routiers et les rues. Les munitions utilisées sont des munitions d'exercice dont le bruit a pour but de simuler les départs de coups. C'est le 6 juin que les unités 'investiront' Castelnaudary. Le 6 juin, le 4e R.E pénétrera en ville, comme récemment à Revel.


Paul Anastasiu

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27/05/2013

L'église de La Roque, peinte en direct par Paul Anastasiu. (© D.R)

Le peintre Paul Anastasiu a passionné les spectateurs par son talent Lors de la 7e Journée des peintres à La Roque, il y avait foule dans les rues du village. Et lorsque Paul Anastasiu dressa, en début d'après-midi, son chevalet pour peindre en direct l'église de La Roque, très vite une cinquantaine de visiteurs firent cercle afin d'admirer le talent de l'artiste qui fit une démonstration de la peinture au couteau. Une telle technicité, ô combien spectaculaire, suscita un fructueux échange entre l'artiste et les spectateurs, littéralement scotchés par sa dextérité et sa bonne humeur. Ses autres toiles exposées furent particulièrement appréciées. "Certes, la peinture au couteau est difficile à maîtriser mais elle m'apporte une plus grande liberté dans l'expression picturale. Mon travail est souvent à la frontière de la figuration et de l'abstraction cinétique." Il est vrai que, depuis quelques années, sa renommée a largement franchi les frontières de l'Hexagone. Après plusieurs articles de la presse régionale et nationale, le 9 mai, l'émission Grand public lui a consacré un reportage dans le cadre d'un hommage à la Légion étrangère, armée dans laquelle il a servi durant 16 ans, au sein de la 13e DBLE et du 1er Reg. Plusieurs de ses toiles ornent notamment les salles de commandement et d'honneur de ce régiment. Comme il aime à le dire : "Légionnaire un jour, légionnaire pour toujours." En 2005, par arrêté ministériel, il fut nommé peintre officiel agréé des armées. Depuis lors, il collectionne les récompenses, médailles et autres distinctions honorifiques. Devenu artiste professionnel en novembre 2006, il est régulièrement invité à participer à de prestigieux salons. Ainsi, en juin, il exposera au 18e Salon des peintres de l'armée, à l'Hôtel national des Invalides, sous la présidence du général Ract-Madoux, chef d'État-major de l'armée de terre, puis à Saint-Laurent-des-Arbres et, en septembre, au Cercle des armées, à Paris, sans oublier ses multiples expositions nationales. En dépit d'un emploi du temps fort chargé, en mémoire de son père, sculpteur roumain fort connu, il s'est remis à pratiquer cet art. Contact : Paul Anastasiu, Tél. 04 66 39 32 81


Les combats de Lazare Ponticelli en Argonne

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Publié le dimanche 26 mai 2013

Lazare Ponticelli est décédé le 11 mars 2008 à l'âge de 110 ans.

SAINTE-MENEHOULD (Marne). Le dernier des poilus a croisé le fer avec l'ennemi allemand dans les tranchées argonnaises, au début du dernier siècle.

SI Lazare Ponticelli est bien connu du grand public, notamment en qualité de dernier poilu à avoir quitté ce monde, son histoire personnelle a été peu relatée. On doit à Bernard Jean, qui a servi à la Légion étrangère comme capitaine commandant de compagnie, chef de bataillon et colonel commandant de régiment, les éléments biographiques dont on dispose au sujet de ce combattant. Il était né à Beddola le 7 décembre 1807.

Une séparation déchirante

Au moment de la déclaration de guerre, en 1914, Lazare Ponticelli travaillait comme journalier au marché de La Villette. Il était alors âgé de 16 ans et demi, mesurait 1,55 mètre. Il s'est présenté avec un camarade français, journalier comme lui, afin de servir dans les armées françaises.
Sa nationalité italienne le désigne pour la Légion étrangère, seule option qui lui est ouverte. Il sera affecté à l'un des bataillons du deuxième régiment de marche des 1er et 2e Etranger, qui ont été mis sur pied consécutivement aux services offerts à la France par le petit-fils de Garibaldi.
En effet, Giuseppe Garibaldi, considéré comme l'un des pères de la nation italienne, a été français de naissance, étant né à Nice en 1807. Député de la ville, puis de Paris, de Dijon et d'Alger, ses descendants sont venus au secours de la France. Six de ses petits-enfants ont été engagés dans 4e Régiment de marche du 1er Régiment étranger.
L'affectation de Ponticelli au deuxième régiment le sépare de son ami journalier. Au moment de leur séparation, Garibaldi déchire symboliquement un billet de cinq francs, seule richesse que les deux compères ont économisée en commun.
Ce billet était initialement destiné à fonder une entreprise de travaux publics de chauffage-plomberie. Finalement, le mauvais sort séparera les deux amis pour toujours : le compagnon de jeunesse tombera aux premiers jours de 1914. L'entreprise sera néanmoins créée après la guerre, et deviendra florissante, cotée en bourse.
Lazare Ponticelli suit d'abord une formation accélérée au camp de Mailly.
De là, il participe aux terribles assauts de décembre 1914 et janvier 1915, dans le 4e régiment de marche du 1er Etranger, en Argonne. Il se remémore les noms des lieux associés au Bois de Bolante, aux Courtes Chausses, au four de Paris, au ravin des Murissons et de La Fille morte. En moins de 15 jours, son régiment accuse 500 tués, blessés ou disparus.
Le souvenir des blessés et des morts le poursuivra longtemps, bien qu'il en ait peu parlé.
L'Italie entre alors en guerre aux côtés des alliés.
Le 4e régiment de marche du 1er Etranger est dissous pour permettre à ses légionnaires, pour la plupart Italiens, de rejoindre leur armée nationale. N'étant plus intégré à ce corps, Lazare, poussé par son frère, rejoint les chasseurs alpins italiens, appelés « alpini », et se bat quatre années durant contre les Autrichiens.
Il retourne ensuite en France, et demande en 1939 sa naturalisation française, dans le département de la Seine (qui correspond aujourd'hui à la petite couronne francilienne).
Trop âgé pour servir, on le renvoie alors à son entreprise pour consentir à l'effort de guerre.
Il décède le 11 mars 2008 au Kremlin-Bicêtre, à l'âge de 110 ans.
L'exceptionnelle longévité de ce combattant italien permet à Bernard Jean de le présenter, dans la revue Horizons d'Argonne n° 85, de cette manière : « Rescapé de la guerre, sursitaire de la mort, Lazare Ponticelli a longuement vécu. Traditionnel et superbe, le pas lent de la Légion favorise l'endurance : il vient à bout des grands espaces et dépasse l'horizon du temps. »


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