AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

2013


Avant Camerone, le 1er R.E.C. a célébré Saint-Georges

Envoyer

Publié le lundi 29 avril 2013

Une grande cérémonie, sous la pluie, a honoré le Patron des cavaliers

Lors du défilé, toujours aussi impressionnant, au coeur du quartier Labouche.

Même si la pluie n'avait rien à voir avec l'atmosphère des contrées au... sable chaud, la cérémonie de la Saint-Georges a été, d'un avis unanime, "très réussie" hier au quartier Labouche. Une prise d'armes présidée par le général de corps d'armée Clément-Bollée, ancien chef de corps du 1er R.E.C. et commandant des forces terrestres, en présence du général de division de Saint Chamas, lui aussi ancien chef de corps du régiment et commandant la Légion étrangère.

En prime, la Musique de la Légion étrangère qui devait, le soir-même, présenter un grand concert au Palais des princes.

Une cérémonie très particulière à laquelle participaient des éléments de l'escadron de commandement et de logistique, des 1er, 2e, 3e et 4e escadrons et de l'escadron de réserve commandé par le capitaine Grégoire Ringeval. Ce dernier reçut le famion de son unité élémentaire des mains du chef de corps, le colonel Béchon.

Cinq décorés

Au cours de cette même cérémonie, en présence d'un nombreux public de membres des familles ou d'amis, cinq personnes furent décorées. M. Pignel Dupont fut ainsi fait chevalier de l'Ordre National du mérite.

Le brigadier-chef Budulucci reçut la Croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze. Le médecin principal Barthes et le brigadier Bathany eurent la Médaille de la défense Nationale or avec étoile de bronze. Enfin, la médaille des services volontaires pour l'adjudant-chef de Zayas d'Harcourt.

Une céremonie de la Saint-Georges qui fut suivie comme de coutume d'un grand repas, de jeux et exercices divers au parc d'artillerie.

Une manière, pour les anciens légionnaires et ceux qui servent aujourd'hui de "sinspirer des qualités qui caractérisent cette figure légendaire, Saint Georges : courage devant la mort, fermeté des convictions, volonté de combattre le mal".

Un message qu'on retrouva dans l'ordre du jour dit par le général Clément-Bollée, de retour, avec plaisir, au sein du 1er R.E.C.

Tristan Jaureguy


Le 150e anniversaire du combat de Camerone célébré

Envoyer

samedi 27 avril 2013


Un documentaire sur la Légion étrangère d'Aubagne

Envoyer

Publié le vendredi 26 avril 2013

La Légion a célébré l'an dernier les 50 ans de son installation à Aubagne. Un documentaire

diffusé demain sur France 3 met à l'honneur ce corps d'armée.

Non, "Esprit de corps" réalisé par Joëlle Stechel, coproduit par France 3 Paca et TGA Production avec l'accord du Commandement de la Légion étrangère, n'est pas un énième film sur la Légion qui s'adresserait exclusivement aux militaires !

Diffusé en avant-première mercredi soir dans un Comoedia complet en présence du maire d'Aubagne Daniel Fontaine et du commandant la Légion étrangère le général Christophe de Saint-Chamas, ce documentaire qui sera diffusé demain à 15h20 sur France 3, est un témoignage poignant des relations entre les actifs et les anciens comme l'on dit dans la maison du képi blanc.

Tourné à Puyloubier, situé entre Aix en Provence et Trets, site de l'Institution des invalides de la Légion étrangère créée en 1954 à la fin de la guerre d'Indochine, le film dégage toute la force de cohésion de cette arme légendaire et la solidarité de la maison du légionnaire pour ses pensionnaires. Gérée par le 1er RE d'Aubagne, l'Hémicycle - c'est le nom donné au bâtiment vie - reçoit tous ceux qui ont servi sous le drapeau rouge et vert sans distinction de nationalités comme c'est la vocation de la Légion.

A travers des témoignages de légionnaires et de leurs campagnes qui racontent les théâtres d'opérations, la réalisatrice retrace avec dignité et émotion l'histoire de ces frères d'armes qui sont aussi des hommes de cœur.

A Puyloubier comme dans d'autres maisons à Auriol ou à La Ciotat, la Légion offre à ses anciens le choix de continuer leur vie en communauté après leur carrière ou les aléas de la vie. C'est un nouveau départ, une nouvelle manière de vivre son quotidien avec la dignité d'exister encore libre et maître de son propre destin drapé pour toujours d'honneur, de fidélité et de souvenirs. 

Le documentaire de la réalisatrice Joëlle Stechel "Esprit de Corps " sera diffusé sur France 3 demain samedi 27 avril à 15h20.

J.-C.D.


L'hommage aux légionnaires à l'occasion du 150e anniversaire du combat de Camerone

Envoyer

Publié le 26/04/2013

Une cérémonie militaire a eu lieu à la citadelle mercredi matin.
 
Le 30 avril 1863, lors de l'expédition française au Mexique, soixante-deux soldats de la troisième compagnie du Régiment étranger chargés d'assurer le passage d'un gros convoi logistique sont assiégés dans une hacienda du petit village de Camerone. Sans eau et sans nourriture, le capitaine Danjou et ses hommes ont résisté à 2 000 soldats mexicains. Jusqu'à la mort, ils ont rempli leur mission. Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment étranger et que ceux du capitaine Danjou et des sous-lieutenants Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d'or sur les murs des Invalides à Paris.
Dans toutes les unités, le combat de Camerone est commémoré chaque année comme un haut fait de la Légion étrangère. Mercredi matin, à la citadelle, une prise d'armes et un dépôt de gerbes ont eu lieu sous la présidence du général de corps d'armée Bertrand Clément-Bollée, entouré de nombreuses personnalités et sympathisants. Le lieutenant-colonel Thierry Morvan et l'adjudant Dimitri Leloup ont rendu un hommage appuyé à ces hommes qui ont accepté le sacrifice dès les premiers instants, et à travers eux à tous les légionnaires qui servent la France au péril de leur vie. C. D.-C.
(CLP)

Le miracle légionnaire

Envoyer

25 Avril 2013 par Geoffroy Lejeune



Intégration. Le 30 avril, la Légion étrangère célébrera le 150e anniversaire de la bataille de Camerone. Depuis près de deux siècles, ce corps d’élite promeut le modèle d’assimilation à la française pour transcender ses hommes.

Qui sait si l’inconnu qui dort sous l’arche immense, / Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé / N’est pas cet étranger devenu fils de France / Non par le sang reçu mais par le sang versé ? » Composé en 1920 par Pascal Bonetti pour le soldat qui repose sous l’Arc de triomphe, ce sonnet posait la question essentielle : comment des étrangers au service de la France peuvent-ils concevoir, après lui avoir sacrifié leur passé, de donner leur vie pour un pays qui n’est pas le leur ? Dans une société aux repères bouleversés, qui voit le lien entre la nation et ses enfants se déliter, la Légion étrangère, avec sa devise, “Honneur et Fidélité”, demeure un îlot de résistance. Chaque année, elle assimile des étrangers, pour la plupart déracinés, leur transmet le goût de l’effort et leur inculque l’amour de la France. C’est le “miracle légionnaire”.

« L’étranger qui entre à la Légion passe véritablement le fleuve d’oubli », résumait le romancier Roger de Beauvoir. La devise “Legio patria nostra” invite le soldat à se dépouiller de sa culture d’origine pour se fondre dans l’esprit de corps, qui « se manifeste tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la Légion par des signes de reconnaissance (uniformes, emblèmes et fanions, insignes, chants, etc.), des actes quotidiens et des fêtes », résument les auteurs de la Légion étrangère, histoire et dictionnaire (lire notre critique, page 67).

« Chaque légionnaire est ton frère d’armes, quelle que soit sa nationalité, sa race, sa religion », ordonne le code d’honneur dans son article 2. Au sein de ce corps, la condition de légionnaire est la seule qui prévaut : « Nos valeurs transcendent les communautarismes », explique un officier chargé de l’intégration des engagés volontaires. « La Légion étrangère peut être citée en exemple comme un modèle d’intégration des valeurs de la République, insiste le général de Saint Chamas, commandant la Légion étrangère. Elle est une vitrine témoignant des traditions d’intégration de la France. »

Cette intégration emprunte trois sentiers escarpés : les valeurs, la discipline, la langue. À sa création, en 1831, la Légion répartissait les engagés volontaires dans les unités en fonction de leur nationalité. Les ordres y étaient donnés en langue étrangère. Dès 1836, conscient que l’assimilation des étrangers passe par la maîtrise du français, le commandement de la Légion met en place la politique de l’amalgame, opérant un mélange des nationalités au sein des unités.

Nous sommes à Castelnaudary (Aude), le creuset de la Légion. Ici sont formés durant quatre mois les engagés volontaires. Les mains crispées sur son petit calepin, un jeune Asiatique s’approche du tableau noir dressé sous le préau. Il y déchiffre à grand-peine les lettres inscrites à la craie et leur code établi par l’alphabet phonétique de l’Otan : alpha, bravo, charlie, delta… Quelques secondes plus tôt, il a dû épeler son nom. Plus chanceux que ses camarades slaves, dont les patronymes excèdent parfois les quinze lettres, il s’est contenté de lima (L) et india (I) pour Li.

Quelques jours plus tôt, un lieutenant chargé de l’instruction l’a surpris en pleine nuit, profitant de la lumière des douches du baraquement, en train de réciter par coeur, syllabe par syllabe, le code d’honneur du légionnaire — auquel il ne comprend goutte. Le lieutenant l’a envoyé se coucher : « Tout de même, quelle détermination ! », s’étonne-t-il encore en racontant la scène. Seize semaines plus tard, à l’issue desquelles il maîtrisera un vocabulaire de 500 mots, ce jeune Chinois rejoindra les rangs de son futur régiment. L’adaptation n’est pas aisée, la langue pas totalement domptée. Témoin cette scène, racontée par un sous-officier du 2e régiment étranger de parachutistes (Rep), encore hilare : « Le chef de corps, qui décide de pousser la chansonnette à la fin d’un repas, demande à un légionnaire d’aller lui chercher un carnet de chants. » Le soldat s’exécute et revient, essoufflé, tendant fièrement à son colonel un… pot de cornichons ! « Il avait compris “cornichons” au lieu de “carnet d’chants” ! »

La Légion étrangère va faire de ces hommes déracinés des soldats d’élite. Elle va surtout en faire des Français. Devenus légionnaires, ils forment ce corps soudé qui chemine, via l’attachement à la famille légionnaire, vers l’amour de leur patrie d’adoption. « Légionnaire, tu es un volontaire servant la France avec honneur et fidélité », leur intime l’article 1 du code d’honneur. Ces hommes en képi blanc ou en béret vert incarnent la tradition assimilationniste française, parfois jusqu’au sacrifice. « Nous, étrangers, justifiait le lieutenant-colonel Amilakvari, nous n’avons qu’une seule façon de prouver à la France notre gratitude pour l’accueil qu’elle nous a réservé : nous faire tuer pour elle. » Sa mitrailleuse en mains, Dimitri Amilakvari a trouvé la mort en Égypte, en octobre 1942, touché à la tête par un éclat d’obus…

Valeurs actuelles avait rencontré, à l’été 2012, le sergent-chef Harold Vormezeele, tué le 19 février 2013 au Mali. Dans les mêmes termes, il nous disait lui aussi avoir fait sienne cette notion de sacrifice, même poussée à l’extrême. Son nom a rejoint le monument aux morts du 2e Rep, à Calvi, aux côtés de ceux qui sont tombés à Kolwezi, au Tchad, au Liban…

Ces étrangers exemplaires, la République sait aussi les remercier. « Je ne vous demande ni argent ni médailles, simplement d’être français », avait supplié le légionnaire Mariusz Nowakowski, s’adressant, en 1993, au ministre de la Défense, François Léotard, après avoir perdu sa jambe gauche à Sarajevo. Son histoire aura permis aux légionnaires blessés au combat de devenir, au terme d’une intense bataille parlementaire, “français par le sang versé”. S’ils en font la demande, ils peuvent obtenir un décret de naturalisation depuis 1999.

Le 30 avril, la Légion étrangère commémorera le 150e anniversaire de la bataille de Camerone, fondatrice de son mythe. Une épopée glorieuse et sanglante, où 3 officiers et 62 légionnaires, assiégés dans une auberge, résistèrent aux assauts répétés de 2 000 Mexicains. En découvrant le nombre de ses ennemis, le colonel Cambas, à la tête de l’armée mexicaine, s’exclame ce jour-là : « Ce ne sont pas des hommes, ce sont des démons ! » À travers la liturgie de Camerone, la Légion rendra hommage au sacrifice héroïque de volontaires engagés au service de la France, dépeints jadis par le légendaire commandant Faulques en « soldats de l’impossible, sans calculs, sûrs d’eux-mêmes et orgueilleux de leurs sacrifices ».

Photo © AFP


La Légion étrangère attaque les chants

Envoyer

Créé le 26/04/2013

La Légion étrangère attaque les chants

MUSIQUE - Les légionnaires sortent un album de chant...

Le label Deutsche Grammophon est venu les voir. La Légion étrangère, mieux connue pour sa capacité à recycler les canailles du monde entier (même si cette époque serait révolue), que pour la qualité de son chœur et orchestre, appellés en interne «La musique», sort un disque, intitulé Héros. La maison de disques Universal en attend beaucoup, idéalement un succès comparable à celui des Prêtres ou des Marins d'Iroise. Le lieutenant-colonel Emile Lardeux, chef de «La musique», est plus modéré : «Ce disque permet de faire connaître notre savoir-faire musical.» Même son de clairon au commandement: «Nous n'espérons pas recruter plus avec ce disque, mais faire connaître les valeurs de la Légion, qui apparaissent dans nos chants», explique le général de Saint Chamas.

88 pas par minute

Comme on ne naît pas légionnaire, certains membres ont appris sur le tas. Avec cette particularité d'un orchestre comptant 16 nationalités. «Je dois m'adapter, je ne vais pas leur dire: «Soyez plus élégiaques», raconte le chef de musique. Je leur dis plutôt: «Chantez beau et noble». Et même s'ils parlent français, restent les accents des légionnaires qui enrichissent les chants. Autre particularité musicale, la cadence. «La Légion étrangère marche au rythme de 88 pas par minute contre 116 pour les autres régiments, explique l'adjudant-chef Jérôme Dumont, tambour major. Cette cadence a un impact sur le tempo de ses chants et musiques, plus lents.» Et leur confère une mélancolie qui colle au répertoire du «carnet» : bible des chants de la Légion, dont «Le Boudin». Sur le disque, la Légion chante aussi «Je ne regrette rien» de Piaf ou «La Mer» de Trenet. Seule concession d'un disque de patrimoine.


Rencontre avec Jean-Joseph Julaud, auteur du livre Camarón

Envoyer

Publié: 23/04/2013 Source: Nicolas Quirion

Le grand journal a pu rencontrer l’écrivain français Jean-Joseph Julaud, auteur du roman historique Camarón. L’occasion de revenir sur le parcours de cet auteur et d’en savoir un peu plus sur sa relation avec le Mexique. Rencontre.

De nos archives (1er mai 2009)

L’histoire de Jean-Joseph Julaud pour les nuls.

Professeur de français et d’histoire-géographie pendant trente ans dans un collège de Conquereuil (Loire-Atlantique), Jean-Joseph Julaud a désormais choisit de se consacrer à sa véritable passion : l’écriture.

« J’ai toujours aimé écrire, on peut me demander d’écrire sur n’importe quoi ! », déclare-t-il.

Mais quel rapport entre son ancien métier de professeur et celui d’écrivain ? « Quand on enseigne le français on a un contact avec la langue qui est de l’ordre de l’intime… Alors il se trouve que, parfois, on a envie de lui faire des enfants. Et cet enfant, c’est le livre ! ».

La rencontre en 1998 avec les éditions First sera le déclencheur de sa vie d’écrivain professionnel. « J’ai écrit plusieurs livre dans la collection “pour les nuls”, des éditions First. En août 2004 est parue “l’histoire de France pour les nuls”, un succès qui a surpris tout le monde ! ».

En effet dans ce livre Jean-Joseph Julaud a su renouer avec une façon plus humaine de raconter l’histoire, faite de désinvolture, d’humour et d’anecdotes. Une leçon de pédagogie décomplexée qui séduira même en haut-lieu… Souvenez-vous de cette photo publiée par le magazine VSD en pleine campagne présidentielle : François Hollande, allongé dans un bateau, en train de potasser « l’histoire de France pour les nuls » !

Réaction amusée de l’auteur : « Je ne sais pas si ça a joué en faveur de la vente du livre ou pas, mais en tout cas c’était drôle ! Je me suis dit : finalement les hommes politiques ne lisent pas des livres d’histoire, ils lisent des livres de recettes ».

Mais quand il n’est pas accaparé par son travail pour les éditions First, Jean-Joseph Julaud mène une prolifique activité d’écrivain romanesque. Et son petit dernier nous intéresse tout particulièrement puisque son action se déroule dans le Veracruz du 19ème siècle, alors brièvement conquis par les français.

Camarón, ou quand la défaite devient symbole d’honneur.

bataille gravure camerone1 Rencontre avec Jean Joseph Julaud, auteur du livre Camarón
Le roman Camarón se penche sur un épisode peu connu de l’intervention française au Mexique. Et pour cause -il s’agit d’une sanglante défaite ! 

Rappel des faits : 1861, profitant de la passivité des Etats-Unis -empêtrés dans la guerre de Sécession- Napoléon III décide d’instaurer au Mexique « un grand empire Catholique » qui sera l’allié de la France. Le non-paiement d’une dette contractée par le gouvernement libéral de Benito Juarez fournit aux français le prétexte idéal pour envahir « légitimement » le Mexique.

Son armée subissant de cuisantes défaites et étant constamment harcelée par la guérilla mexicaine Napoléon III accède à la pétition formulée par des officiers de la légion étrangère lui demandant « l’honneur d’aller se faire tuer » pour la France au Mexique.

Le régiment dépêché sur place le 25 Mars 1863 se voit alors confier la mission –ô combien dangereuse !- d’escorter des convois entre Veracruz et Puebla.

Ce qui devait arriver arriva… Le 30 Avril 1863 une poignée de légionnaires, reclus dans une hacienda de Camarón, village situé au centre de l’état de Veracruz, mène une résistance désespérée contre près de 3000 mexicains. « La mort est au bout, ils savent qu’ils ne peuvent pas faire autrement », précise Jean-Joseph Julaud.

Pas vraiment de place ici pour le suspense : la fin sera tragique. Après toute une journée de combat, submergés par le nombre des assaillants, les quelques survivants se rendent, se payant tout de même le luxe d’imposer leur conditions.

Ce sont ces quelques heures de combats acharnés qui piquèrent la curiosité de Julaud et servirent de base au roman Camarón :

« Cette bataille de Camarón m’intriguait, parce qu’elle a été présenté comme le mythe fondateur de la légion étrangère… Je ne suis pas un militariste convaincu, mais j’observe ces choses là avec curiosité : en face il y avait quand même 3000 mexicains ! Ils auraient pu n’en faire qu’une bouchée de ces pauvres légionnaires, ces pauvres soldats souffrant de la fièvre jaunes… Mais ce ne fut pas le cas. Il y a eu une grande humanité de la part des mexicains puisqu’ils leur ont demandé toute la journée de se rendre. Ce qui m’a intéressé c’est de voir, bien sur, toute la naissance de l’esprit de sacrifice et de l’honneur chez les légionnaires, mais aussi la même chose chez les mexicains. Quand les français ont imposé leurs conditions de reddition la réponse des mexicains fut extraordinaire : “ on ne refuse rien à des hommes comme vous” dirent-ils ».

legion1 Rencontre avec Jean Joseph Julaud, auteur du livre Camarón

Certains critiques ont voulu voir dans ce livre un plaidoyer pacifiste, mais qu’en pense notre auteur ?

« Ce n’est pas ce que j’ai voulu faire. Le problème quand on publie un livre, c’est qu’il nous échappe ! Mais je n’ai pas non plus fait l’apologie de la légion étrangère. Au final c’est au lecteur de se faire son opinion. Le fait est que les français étaient là depuis longtemps, il y avait un certain respect, tout le monde s’entendait bien. Mais « l’aventure mexicaine » de Napoléon III ça a été une regrettable erreur, une catastrophe parce qu’il a bien fallu partir. Cette expédition est représentative en tous points d’une espèce de dérive conquérante. Ici, il y avait le désir de satisfaire le pape, en envoyant des soldats au casse-pipe. On a vu ce que ça a donné ! »

« Il avait donc tout cet aspect qui me passionnait, mais aussi une deuxième chose : les civilisations précolombiennes… ce passé qui compose avec la civilisation nouvelle une espèce de cocktail unique au monde».

Un roman mexicain.

« J’ai passé plus de 6 mois à faire des investigations, à la bibliothèque, aux archives… et au Mexique, pour m’imprégner de l’atmosphère. J’aime beaucoup ce pays, il me fascine ! C’est le pays du soleil, de la fête, où on a une conception du temps différente ».Avec Camarón, Jean-Joseph Julaud fait preuve d’une grande virtuosité dans le mélange des genres : la rigueur historique, nous l’avons vu, est là : c’est à n’en pas douter un ouvrage érudit, de passionné du détail. Mais il y a plus que cela.

A travers le personnage fictif d’Ollin, jeune indigène qui souhaite restaurer les coutumes ancestrales de son peuple, Julaud a su laissé parler sa fibre romanesque et sa fascination pour la grandeur perdue des peuples indigènes du Mexique.

camaron2 Rencontre avec Jean Joseph Julaud, auteur du livre Camarón

« J’y ai été davantage sensibilisé parce que ma belle fille est mexicaine et sa mère est une indigène qui travaille comme professeur de géographie à l’université de Mexico. C’est une personne de convictions. Elle et beaucoup d’autres ne se sont jamais remis de la conquête espagnole. Ils se sentent toujours orphelins de leur culture, nostalgique d’un passé maintenant lointain, et ils désirent poursuivre l’idée d’un retour. Elle m’a dit souvent que son rêve, en quelque sorte, c’était de détruire les églises pour remettre debout les pyramides ».

Ollin, un personnage fictif donc, mais qui aura laissé une descendance fortement ancrée dans la réalité du présent.

Un livre qui suscite des projets.

Nous avons rencontré Jean-Joseph Julaud à Xalapa, capitale de l’état de Veracruz, à l’occasion de ses deux semaines de vacances au Mexique. Un déplacement également riche en attentes puisque les éditions de La Universidad Veracruzana sont intéressées par la réalisation d’une traduction du roman Camarón. « Ce serait logique que ça se fasse ici, à Veracruz, puisque c’est le berceau du roman ».

Mais ce n’est pas tout. En lisant le livre on ne peut s’empêcher de penser que la trame dramatique du récit constituerait une excellente base pour un film…

« Il y a déjà deux producteurs intéressés, il faut réunir les fonds, que le producteur et le réalisateur se mettent d’accord… on verra bien ce que ça donne, dans tout les cas il faudra deux ou trois ans avant que ça débouche sur quelque chose ».

Difficile de ne pas se prendre à rêver d’une coproduction franco-mexicaine !

Visitez le site personnel de Jean-Joseph Julaud

Nicolas Quirion – Edition Veracruz – (www.legrandjournal.com.mx)


Camerone – La Légion Etrangère sort son album « Héros » ce lundi 22 avril (Vidéos)

Envoyer

Publié: 22/04/2013 Source: Le Grand Journal

À l’occasion des 150 ans de la Bataille de Camerone (Mexique -1830), bataille fondatrice de la Légion au Mexique, la Musique de la Légion Etrangère associé au label Deutsche Grammophon sortent ce lundi l’album Héros.

« Héros », le nouveau projet de la Musique de la Légion Etrangère sort ce lundi 22 avril. Cet album remet au goût du jour notre patrimoine et notre histoire en musique.

Ce projet musical ambitieux « souligne la fierté et la passion des chœurs et musiciens mythiques de la Légion Étrangère » précise le communiqué de presse.

Le projet a été chapeauté par Emilie Lardeux, chef de musique de la Légion Etrangère et réalisé par Jon Cohen. Adieu vieille Europe, Le chant de l’oignon ou encore le Boudin, plusieurs marches et chants célèbres associés avec les classiques de la Musique de la Légion Etrangère.

Des reprises de chansons populaires tel que Lily Marlène, Sous le Ciel de Paris, Je ne regrette rien d’Edith Piaf figurent également sur l’album Héros.

 

L'ancien légionnaire reçoit la « Cross of Liberty »

Envoyer

Laigné-en-Belin - 23 Avril 2013

Heinrich Rech a salué les 22 porte-drapeaux participants à la cérémonie aux foyers de la Fuie.

L'Association des anciens combattants franco-américains (AACFA) a été créée en novembre 1995 par le commandant John Rodgers, de la 7e Division blindée de la 3e Armée du général Patton. Les membres de cette association développent des idées de paix, de justice, d'égalité et de liberté. À cet effet, le commandant John Rodgers a créé une distinction honorifique, « la Cross of Liberty ».

Pensionnaire à la maison de retraite

Lundi après-midi, à la maison de retraite Les foyers de la Fuie, l'adjudant-chef de la Légion étrangère Heinrich Rech, âgé de 85 ans, a été élevé au grade de commandeur de « la Cross of Liberty ». Heinrich est né en 1928 en Allemagne, dans un petit village près de Francfort.

Il est devenu Français en s'engageant dans la Légion étrangère en 1947. Il a quitté la Légion en 1980, la poitrine bardée de décorations. « J'étais mécanicien, précise Heinrich. J'ai mis en service, en Algérie, les premiers véhicules américains qui ont remplacé les chameaux et les Méharis à la Compagnie du Sahara. »

Une distinction honorifique

La présidente de l'AACFA, Marie-France Rodgers, lui a remis la cravate symbolisant la bannière étoilée des États-Unis, et le drapeau tricolore de la France. « Omniprésent lors des cérémonies commémoratives, vous avez toujours porté fièrement notre drapeau et nous avons apprécié votre participation active au monument Buckmaster à Cérans-Foulletourte et à Malicorne. »

En 2000, Heinrich rejoint les rangs de l'Association des anciens combattants franco-américains et en sera le porte-drapeau officiel. Heinrich est marié avec une Livernaise, Simone Bonboux. Il a un fils Conrald, né de cette union.

Plusieurs de ses petits-enfants résident en Sarthe. C'est pour cela qu'il demeure désormais à la maison de retraite Les foyers de la Fuie.


Aubagne : la Musique de la Légion consacrée par le label Deutsche Grammophon

Envoyer

Publié le mardi 23 avril 2013

Soixante légionnaires ont enregistré les incontournables du répertoire de la Musique de la Légion. Intitulé "Héros", leur CD est dans les bacs depuis hier.

C'est à Paris que les 60 musiciens-chanteurs représentant 20 nationalités ont enregistré les 14 titres de leur CD.

Dans le dictionnaire de la Légion étrangère qu'il vient de publier aux éditions Robert-Lafont, l'ancien maître de conférence à l'IEP d'Aix-en-Provence, André-Paul Comor, fait état d'une note interne aux "képis blancs", rédigée en 1970 par l'un de leurs capitaines.

Sur cette note qui fait toujours référence, on peut lire : "La Légion étrangère est, une fois encore, la troupe qui sait, qui doit, qui chante le mieux au monde". Une évidence pour cet officier mais aussi la fameuse Deutsche Grammophon dont les "oreilles d'or" avaient été impressionnées par la prestation des musiciens-chanteurs de la Légion, en mai 2011, au Château de Windsor, lors d'un concert international donné devant la Reine d'Angleterre.

Peu de temps après, la prestigieuse société d'édition de disques distribuée par Universal Music contactait la formation militaire basée à Aubagne pour lui proposer d'enregistrer un CD.

Le but était de réunir les incontournables du répertoire de la Musique de la Légion comme "Le Boudin" ou "Adieu vieille Europe", mais également des airs et chansons plus "généralistes" comme "La mer", "Sous le ciel de Paris", "Non je ne regrette rien", "Lily Marlène" ou encore le thème du film Le pont de la rivière Kwaï, et bien sûr "La Marseillaise" dans sa version "Berlioz", chantée par Roberto Alagna.

"Deutsche Grammophon nous avait précisé qu'il s'agirait de son projet phare pour 2013, souligne le lieutenant-colonel Émile Lardeux, chef de la Musique depuis 2008 et auteur des délicats arrangements à 2 ou 4 voix qu'a nécessité cette performance. Cette aventure a non seulement conforté la cohésion du groupe mais elle lui a surtout apporté un regain de fierté, d'autant que Deustche Grammophon est considéré comme le spécialiste mondial de la musique classique."

Soixante légionnaires représentant vingt nationalités différentes ont donc fait le déplacement à Paris avec la bénédiction de leur grand patron, le général de division (3 étoiles) Christophe de Saint-Chamas. "Enfermés" pendant cinq jours, début février, dans les studios ultramodernes d'Universal Music, les choristes et instrumentistes de la Légion ont donné le meilleur d'eux-mêmes. "Ce défi nous a permis de franchir un cran supplémentaire en terme d'exigence et de qualité", confirme Émile Lardeux.

Intitulé "Héros", leur CD est dans les bacs depuis hier. Par les hasards du calendrier, cette sortie coïncide à quelques jours près - le 30 avril - avec la commémoration du 150e anniversaire de la bataille de Camerone, autre événement fédérateur de la glorieuse Légion.

Philippe Gallini


Page 29 sur 43

Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui171
mod_vvisit_counterHier5968
mod_vvisit_counterCette semaine14950
mod_vvisit_counterSemaine dernière37042
mod_vvisit_counterCe mois76650
mod_vvisit_counterMois dernier178892
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0920711753

Qui est en ligne ?

Nous avons 2159 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 44440003
You are here PRESSE XXI° 2013