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2013


François Faber, un cycliste hors pair mis à l'honneur

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Le 13 mai

La Solidaire 2013 porte le nom du vainqueur du Tour 1909, devenu légionnaire. PHOTO/© D.R

La 4e "Solidaire de la Légion" portera le nom d'un légionnaire hors pair : François Faber, vainqueur du Tour de France de 1909. Pour présenter François Faber on serait tenté d'écrire qu'il était un légionnaire "pas comme les autres", mais après réflexion il s'avère que son parcours chaotique et tragique n'est en rien exceptionnel… pour un légionnaire. Le destin de François Faber, qui donne son nom à la quatrième édition de la Solidaire organisée par le 4e R.E est même assez emblématique. Franco-Luxembourgeois, surnommé le "géant de Colombes", ou encore "l'ogre", "gargantua" (même s'il ne fait que 1,78 m, mais 90 kg selon ce qu'on peut lire) il remporte le Tour de France de 1909 à 28,6 km/h de moyenne. Faber a 22 ans et exerce les métiers de débardeur et de docker. Il s'engage à la Légion 5 jours seulement après la déclaration de guerre et rejoint le dépôt de Bayonne, le 22 août 1914. Caporal au 2e RM du 1er RE il est tué à Mont-Saint-Éloi dans le Pas-de-Calais, le 9 mai 1915. On retrouve sur lui une lettre reçue le matin même lui annonçant la naissance de sa fille. C'est en voulant sauver un de ses compagnons d'armes grièvement blessé qu'il meurt dans une explosion. "Son corps ne sera jamais retrouvé" lit-on dans les récits retraçant sa vie… Faber, de père Luxembourgeois avait fait une demande de naturalisation en janvier 1909, l'année de sa victoire dans le Tour. Le 4e R.E ne pouvait trouver mieux pour illustrer l'esprit du combat de Camerone, dont on célébrait les 150 ans le 4 mai dernier au quartier Danjou. Une centaine de légionnaires s'élanceront de Briançon pour rallier Puyloubier et ainsi rendre hommage à leur illustre prédécesseur, ainsi qu'aux "anciens".


52 275 euros en 2012

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Le 13 mai

Du jeudi 20 au samedi 22 juin la Solidaire cycliste partira de Briançon à Puyloubier en passant par Barcelonnette et Roumoules, la Solidaire 2013 - François Faber. L'épreuve est cette année parrainée par Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour de France. L'objectif est cette fois de financer la rénovation des chambres de l'hémicycle des pensionnaires de L'institution des invalides de la Légion étrangère. L'an dernier les 52.275 euros récoltés ont permis à l'I.I.L.E d'entamer la rénovation de la salle de restauration des pensionnaires. Les dons à l'ordre du fonds d'entraide de la Légion étrangère bénéficient d'un reçu fiscal. 100 euros équivalent ainsi à 60 euros défiscalisés. Pour cela, vous pouvez rédiger vos chèques à l'ordre du Fonds d'entraide de la Légion étrangère et les adresser à : Capitaine Serge Joffredo, 4e R.E Officier Supérieur Adjoint Quartier 2400, Route de Pexiora 11452 Castelnaudary Cedex La-solidaire.legion-etrangere.com 


La Légion fête les 150 ans de la bataille de Camerone

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Publié le 13/05/2013

Les piliers de l’association. (Photo Alexandre Deptula)

Dimanche 5 mai, c’est avec une certaine émotion que l’Amicale de la Légion étrangère de Lot-et-Garonne a fêté le 150e anniversaire de la bataille de Camerone.

Le maire de Pont-du-Casse, Gilbert Fongaro, le maire de Colayrac-Saint-Cirq, François Chalmel, le capitaine Balanchot, représentant le colonel du 48e RT, ont honoré par leur présence cette cérémonie.

L’amicale, présidée par le colonel Jacques Léonard, a réuni une soixantaine de sympathisants qui se sont rendus, tout d’abord, en l’église de Mérens pour assister à une messe célébrée par l’abbé Richard Bouchet. Elle a été suivie de dépôts de gerbes aux monuments aux morts et de la lecture de la bataille de Camerone par leur président.

La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines, le 30 avril 1863, lors de l’expédition française au Mexique. La soixantaine de soldats de la Légion, assiégée dans un bâtiment d’une hacienda du petit village de Camerón de Tejeda, résista plus d’une journée à l’assaut de 2 000 soldats mexicains. À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, chargèrent les troupes mexicaines à la baïonnette.

Pour clore cet anniversaire, les amicalistes se sont retrouvés autour d’un repas convivial à la salle des fêtes. Une opportunité pour resserrer ses rangs, et de se remémorer leur carrière militaire.


SEMI-MARATHON / Jean-Claude Niyonizigiye a pris du galon

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Publié le 12/05/2013

Troyes - Vainqueur en 2010, recordman de l'épreuve, le Burundais devenu caporal dans la Légion étrangère revient sur le parcours de ses exploits avec l'intention de remporter un deuxième succès 

Jean-Claude Niyonizigiye va tenter ce matin d'inscrire pour la deuxième fois son nom au palmarès du semi-marathon de Troyes. Récent vainqueur du semi de Nîmes en 1 h 03' 33'', le coureur du Burundi ne s'était plus aligné au départ de l'épreuve troyenne depuis 2010. « Mais je suis toujours resté en contact avec les organisateurs qui m'ont régulièrement invité depuis » explique l'athlète africain francophone.
Deuxième en 2009, battu sur le final par le Kenyan Laurence Rotich, Niyonizigiye avait pris sa revanche sur les coureurs des hauts plateaux l'année suivante en s'imposant à plus de 20 km/h de moyenne, devant un autre Kenyan, Joseph Kamau. Jusqu'à 10 h 20 et quelques minutes, ce dimanche, il est toujours le recordman de l'épreuve en 1 h 03' 19''. « Je me sens capable d'aller plus vite » confie-t-il. Il en veut pour preuve le chrono réalisé dans le Gard il y a deux semaines, avec une préparation tronquée. « Pendant quinze jours nous avons préparé le défilé du 14 Juillet » poursuit celui qui se fait appeler volontiers Jean-Claude. Car depuis sa dernière prestation à Troyes, il s'est engagé dans la Légion étrangère. « On m'a proposé d'intégrer ce corps d'armée prestigieux pour cinq ans, sur la base des 27' 51'' réalisés aux 10 km de Rabat, dit-il. J'ai accepté, sachant que l'année prochaine je serai naturalisé français. »


« Courir, c'est mon métier »


Déjà militaire dans son pays natal, le Burundais a obtenu ses premiers galons de caporal. Mais la vie des athlètes légionnaires n'est plus aussi souple qu'auparavant. « La section athlétisme a été dissoute et nous devons désormais travailler en plus des entraînements biquotidiens. Ce n'est pas toujours évident, la fatigue s'accumule, mais on n'a pas le choix. » Affecté au magasin des équipements vestimentaires, Jean-Claude profite surtout des séjours au Burundi pour augmenter les charges d'entraînement. Le reste du temps, il partage ses séances avec des coureurs de niveau international : Chebet, Josephat, Indongo, Nyonkuru… militaires eux aussi à Aubagne.
Depuis six ans, Niyonizigiye gagne sa vie en France grâce à la course à pied. Aujourd'hui âgé de 24 ans, il s'est fait connaître et apprécier des organisateurs, ce qui lui permet de gérer sa saison et ses engagements sans le concours d'un manager. Librement. Car l'athlétisme, c'est le « métier » de Jean-Claude. Celui qu'il revendiquera officiellement au terme de son engagement avec la Légion en 2015. Ancien spécialiste de la piste (3' 44'' au 1 500 m) dans ses jeunes années, il s'est progressivement construit un palmarès sur la route et fait partie de la dizaine de Burundais recensés sur le territoire. « C'est un petit pays (10 millions d'habitants, frontalier du Rwanda et de la Tanzanie) et nous avons moins de bons coureurs qu'au Kenya. »
Natif de Mahwamyansoro mais résident dans la capitale Bujumbura lorsqu'il rentre deux fois par an pour de longues permissions au pays, Jean-Claude se sent complètement « adopté » par la France. D'ailleurs depuis sa victoire troyenne en 2010 son français s'est considérablement amélioré. « On prend des cours » dit-il. Ce matin, il se dit prêt, si l'opposition le permet et s'il est poussé dans ses retranchements, à descendre sous les 1 h 03', à battre son record et à se rapprocher de son meilleur temps de 1 h 02' 58''.

* Semi-marathon de Troyes. Départ ce matin à 9 h 20 au rond-point Galley. Arrivée face au Cub3

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Sur les traces des Catalans

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Publié le 12/05/2013 Par VINCENT FOUQUET

Une équipe de la télévision catalane était samedi à Belloy-en-Santerre pour y tourner un document sur des compatriotes morts sur le front en 1916.

Bruno Étévé, président de l'association Santerre 2014-2018, répond aux questions de Felip Solé, sous le

regard d'autres passionnés d'histoire locale.

Dix heures quinze hier matin. C'est avec 1 h 45 de retard qu'un luxueux fourgon blanc arrive aux pieds du monument aux morts de Belloy-en-Santerre, près de Péronne. Il pleut. Deux drapeaux flottent : le français et l'espagnol. Ce van est attendu par une délégation d'élus et d'historiens locaux, avec à leur tête le maire, Bernard Lictevout. Sur les ailes de ce fourgon, de larges autocollants : « Televisio de Catalunuya », la principale chaîne catalane. À son bord, un journaliste, Felip Solé, et trois techniciens.

Le quatuor arrive de Verdun où il vient de passer une semaine. Et s'il fait un détour par Belloy avant de partir à Paris, ce n'est pas par hasard. Il est là pour recueillir des témoignages et filmer les lieux. Images qui seront montées dans le cadre d'un documentaire d'une heure consacré aux soldats catalans morts sur le front durant la Première Guerre Mondiale. « Il est impossible de savoir combien ils étaient, explique Felip Solé. Selon les sources, ils sont estimés de 12 à 20 000. Mais certains historiens parlent d'un millier de soldats. Ce qui est sur, c'est qu'une vingtaine de nos ancêtres, appartenant au premier régiment de la Légion étrangère, ont été tués dans ce village, en juillet 1916 ».

Un chapitre de l'histoire bien connu dans le village : en 1919, pour rendre hommage à ces soldats, Barcelone, avait octroyé 500 000 francs pour permettre la reconstruction du village, totalement détruit. Reconnaissant, le village avait baptisé ses deux principales rues « rue de Barcelone » et « rue de Catalogne ». Et c'est dans cette dernière rue que s'est garé hier matin le fourgon. En bon journaliste, Felip Solé l'a tout de suite remarqué, avant de passer aux interviews de quatre personnalités locales : Marcel Queyrat, président du Souvenir Français cantonnal et secrétaire de l'association Santerre 2014-2018, dont le président Bruno Étévé a lui aussi été interrogé. Tout comme Bernard Lictevout et le docteur Georges Seta, passionné d'histoire locale, dont le grand-père a été lieutenant dans la légion étrangère.

Avant de partir sur le terrain, sur les lieux mêmes de la bataille de Belloy où sont tombés les Catalans, les quatre personnalités ont longuement répondu aux questions de Felip Solé, ayant toujours trait à l'histoire locale et à la mort de la vingtaine de soldats catalans. « Le Premier bataillon de la légion dont ils faisaient partie a été décimé à Belloy par les mitrailleuses allemandes, raconte Bruno Étévé. Ils ont été enterrés mais le terrain a été par la suite bombardé et leurs corps rendus inidentifiables. Depuis, ils reposent à la nécropole de Lihons. Les concernant, je dis toujours qu'ils sont morts deux fois pour la France ».
 

Diffusion en 2014
 

Des soldats à qui l'équipe de la télévision catalane est venue consacrer un hommage au travers d'un document de 60 minutes qui devrait être diffusé en février 2014. « Ensuite, ma chaîne le vendra peut-être à d'autres télévisions. Mais de mon côté, je vais m'arranger pour faire une version sous-titrée en Français que j'enverrai au maire de Belloy-en-Santerre, afin qu'il en fasse profiter ses habitants. Et je vais également écrire un livre sur ce thème avec l'aide de trois historiens », précise Felip Solé.

Hommage au père libérateur

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Jeudi 9 mai 2013 

Hommage au père libérateur
Le 31 janvier 1945, le légionnaire Simon-Paul Pallen participa, sous le commandement du lieutenant Jean Hallo, à la libération du carrefour des « Quatre-Vents », qui formait alors la limite entre Horbourg et Wihr-en-Plaine. Il y fut grièvement blessé.

Valéry Giscard d’Estaing : “Une grande nation a besoin d’une défense efficace”

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9 Mai 2013

Entretien. Depuis trente ans, nos crédits militaires ont été divisés par deux. Ce n’est pas fini. L’ancien président de la République rappelle en exclusivité pour “Valeurs actuelles” comment il dut faire face à la crise dangereuse qui menaçait déjà nos armées au milieu des années 1970.

Vous êtes le seul des présidents de la Ve République à avoir augmenté les crédits militaires de la France pendant toute la durée de votre mandat. Pour quelles raisons ?

Ma réponse mérite un préalable. Il faut d’abord rappeler que tout ce qui concerne la défense et les affaires extérieures appartient au “domaine réservé” du chef de l’État. C’est une notion que le général de Gaulle avait introduite dans la fonction présidentielle. Pour la gestion quotidienne de la France, il laissait faire le gouvernement. Ainsi, j’ai été secrétaire d’État ou ministre des Finances pendant sept ans dans ses gouvernements et il ne m’a jamais donné une directive en matière fiscale. Ensuite, souvenons-nous de ce qu’était le contexte militaire au début de la Ve République : la France était encore sous l’influence de sa défaite humiliante de 1940 et des années d’occupation ; elle s’était ensuite battue en Indochine puis en Algérie. S’ajoutait à cela la guerre froide et la menace soviétique. C’est alors que le Général décida de donner à notre dispositif de défense une carte nouvelle, la dissuasion nucléaire. Il y consacra des moyens financiers adéquats, servis par des hommes remarquables. Et aujourd’hui, alors que l’on a l’impression de patauger dans les difficultés, on devrait se souvenir que les Français furent capables de fabriquer en quelques années, seuls, des sous-marins nucléaires et des missiles qui pouvaient atteindre le territoire soviétique.

Mais ces performances exceptionnelles se firent au prix de dépenses coûteuses. En mettant fin à la guerre d’Algérie et en diminuant les effectifs de nos armées, le Général diminua les ressources du budget militaire — mais en augmentant sensiblement le titre V du budget (les équipements), à cause de la force nucléaire. Après lui, Georges Pompidou poursuivit les programmes en cours et réduisit encore fortement les crédits de fonctionnement.

Quand j’arrive, en 1974, la force de dissuasion est à peu près achevée. Mais les réductions de crédits de fonctionnement ont été telles que les avions ne volent plus, les bateaux ne sortent plus en mer et nos fantassins ne font plus de manoeuvres. Notre outil de défense est en crise.

J’avais moi-même un goût pour la défense et une culture militaire familiale, et je m’étais engagé dans l’armée en 1944 où j’avais fait un passage heureux. J’ai pris cette affaire très au sérieux. La situation exigeait de nommer des hommes capables et de leur fournir des moyens. Peu après mon arrivée, j’ai nommé un chef d’état-major des armées venu de l’armée de terre doté d’une forte personnalité, le général Méry. Et j’ai décidé de remettre nos crédits dans un état compatible avec le bon fonctionnement de notre outil. La situation s’est donc modifiée, l’armée de terre retrouvant des équipements, le moral s’est redressé et le commandement a été rénové. Nous avons pu remonter la pente jusqu’en 1981, date à partir de laquelle la courbe s’est inversée à nouveau.

Mais même si l’on commençait à parler de “détente” avec les Soviétiques, nous restions dans un climat de guerre froide.

Si nous voulions tenir notre rang dans le club des grands, il fallait que nous augmentions nos moyens, même si ceux-ci demeuraient très en deçà de ceux des Américains et des Soviétiques. Si nous voulions être considérés par les Soviétiques, il fallait que l’armée de terre ne fût pas négligée, parce qu’elle était une composante forte de notre outil dans la perspective d’une éventuelle bataille en Europe.

Y avait-il également des motifs intérieurs aux choix qui étaient les vôtres ?

Je devais faire face à une situation insupportable : le désordre s’installait dans les armées. Divers incidents, notamment à la gare de l’Est, me révélaient un début de décomposition du métier militaire, qui pouvait être très dangereux. Une révolte au sein de nos armées nous aurait mis en difficulté à l’égard de nos alliés et déconsidérés vis-à-vis du monde extérieur. C’est pourquoi j’ai fait appel au général Bigeard, que j’ai nommé secrétaire d’État : il avait le contact avec les hommes.

En même temps, je pensais — et je pense toujours — que l’armée est une structure fondamentale de notre société. La disposition d’un outil de défense est une part de notre conscience collective. C’est d’ailleurs pourquoi les Français n’ont pas critiqué mon effort pour notre défense. Ils savent qu’une grande nation telle que la nôtre, avec la longue histoire qui est la sienne, a besoin d’un outil de défense efficace et bien organisé. Ce concept s’est maintenu jusqu’à nos jours.

Il est vrai que les Français ont du respect pour leurs armées.

Encore faut-il donner à celles-ci les moyens d’exister, ce qui n’a été fait que sous mon septennat. Si l’on fait abstraction de la force de dissuasion, le même outil de défense s’est prolongé avec des moyens divisés par deux.

Parce que la conscription a été supprimée… Votre choix aurait-il été différent ?

J’étais décidé à ne pas la supprimer de mon temps. Et pour deux raisons. D’abord, parce que l’hypothèse d’une bataille en Europe supposait alors des effectifs importants. Ensuite, parce que, dans la culture française, le service militaire représentait un élément positif : il combinait le mélange social, l’apprentissage de la discipline et celui du service — il fournissait en outre un supplément de culture nationale qui, malheureusement, s’est effacé.

Vous le regrettez ?

À dire vrai, je ne sais pas si l’on aurait pu le conserver tel quel. Parce que les militaires de carrière avaient du mal à consacrer leurs efforts à des hommes qu’ils ne reverraient pas et dont l’utilité militaire n’était pas démontrée. Mais d’un autre côté, je pense que l’on aurait dû conserver un passage fort des jeunes dans nos armées.

Depuis trente ans, nous avons à nouveau réduit nos dépenses militaires, pour des motifs déjà vus (fin de la guerre froide, fin de la conscription), mais aussi en raison de la crise financière. Qu’auriez-vous fait ?

Il est certain que nous ne pouvons pas ne pas remettre de l’ordre dans nos finances publiques afin de réduire un endettement devenu extravagant. Mais j’aurais mis à part nos dépenses militaires pour conserver cet outil en état.

Et il ne faut jamais oublier que les plus importantes inventions technologiques comme le GPS, Internet ou dans le domaine de l’espace ont été faites, aux États-Unis comme en France, grâce au budget de la Défense.

Plus encore que les Français, les Européens dans leur ensemble ont terriblement abaissé leur effort de défense. N’ont-ils plus l’ambition de constituer ensemble une puissance militaire ?

Je le crains. En réalité, il n’existe que trois nations disposant de moyens militaires en Europe. D’abord les Britanniques, ensuite nous-mêmes, enfin les Allemands — mais ceux-ci ont des contraintes telles que cela les empêche d’être libres de leurs mouvements, comme on l’a vu dans les opérations de Libye. Quant aux Britanniques, une forte partie d’entre eux est “eurosceptique”. Ce qui signifie que l’“Europe de la défense” restera un rêve ; c’est entre nos nations, à commencer par le Royaume-Uni, que l’on peut imaginer constituer un outil cohérent, à un moment où nous assistons au remodelage de la sécurité dans le monde.

Mais qu’est-ce qu’une puissance sans soutien démographique et économique ?

C’est pourquoi je crois que les Européens n’ont d’autre alternative que d’enrayer leur retard et de construire dans les vingt ans à venir cette puissance économique nécessaire vis-à-vis des autres géants.

La menace a changé. Vous aviez vous-même déplacé la flotte de ses bases atlantiques vers son port méditerranéen, Toulon. Vous estimiez donc que le danger ne viendrait plus des mêmes origines.

Nous avions laissé nos sous-marins nucléaires sur la façade atlantique, puisque c’était là que pouvait se poursuivre la guerre froide. Mais il est exact que j’avais fait déplacer la flotte de surface en Méditerranée. Parce que nous ne pouvions pas laisser à la merci d’une menace nos sources d’approvisionnement en énergie. J’avais l’expérience du quadruplement des prix du pétrole ! Et c’est d’ailleurs parce qu’il était basé à Toulon que le Charles-de-Gaulle a pu être le seul porte-avions engagé dans les opérations de Libye. Et voyez aujourd’hui l’affaire syrienne : il y a là un point extrêmement dangereux. La Méditerranée orientale reste une mer agitée par les tourbillons.

Propos recueillis par François d'Orcival

Photo © MaxPPP


Pont-du-Casse. Anniversaire de la bataille de Camerone

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Publié le 09/05/2013

Lecture de Camerone à l'hôtel de ville.

Le dimanche 5 mai, à 11h30, a été célébré le souvenir de Camerone à Pont-du-Casse. A 11h30, des gerbes ont été déposées au monument aux morts. Camerone constitue la plus éclatante traduction au combat des valeurs de la Légion étrangère, symbole militaire de la tradition d'accueil et d'intégration de la France. Depuis 1831, date de la création de la Légion par Louis Philippe, plus de 35000 Légionnaires sont morts pour la France. C'est à ces hommes tombés sur une terre étrangère et à leur vaillance que cet hommage est rendu. Les valeurs essentielles de la Légion sont la discipline, le dévouement, la solidarité, la tradition et le respect de la parole donnée. A chaque fois, on peut mesurer la force de l'engagement des hommes qui la servent. Après la levée des couleurs au monument aux morts, a été faite la lecture du combat de Camerone.

La Dépêche du Midi

Pfastatt 59e anniversaire de la chute de Dien Bien Phu.

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Mercredi 8 mai 2013 

Michel Malétic a vécu l’intégralité de la bataille de Dien Bien Phu. L’ancien légionnaire, qui a ensuite passé toute sa carrière aux mines de potasse d’Alsace, évoque ces deux mois épiques dans la cuvette. 


Blagnac. En souvenir de l'intensité du combat de Camerone

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Publié le 07/05/2013

Bernard Ghestin a remis la médaille de l'Amicale des Anciens de la légion étrangère à Bernard Keller et au colonel J.L. Mercury./Photo DDM F. B.

La célébration du 150e anniversaire de la bataille de Camerone, qui s'est tenue au Square du souvenir français, samedi 4 mai, a rendu les honneurs à un fait d'arme tout à fait exceptionnel, symbole de courage, de loyauté et de camaraderie de la légion étrangère, en présence de l'Amicale des Anciens de la légion étrangère, présidée par Bernard Ghestin, lieutenant-colonel en retraite, du colonel Jean-Luc Mercury, commandant la base de défense de Toulouse, de l'Amicale des anciens combattants, des élus, de la fanfare et d'un public nombreux. Remarquablement narré par Jean Roure, un acte faisant preuve d'un honneur sans bornes et d'une insensée fierté : «Le 30 avril 1863, réfugiés dans une auberge pendant 11 heures, 65 hommes ont engagé un combat acharné contre 2 000 soldats mexicains, ne cédant rien, jusqu'au sacrifice ultime, au final une poignée de ces braves ont fini de charger à la baïonnette».

La Dépêche du Midi

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