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2012


Les gendarmes mobiles sont revenus de Guyane

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09 Mai 2012

 

Les gendarmes mobiles d'Argentan viennent de rentrer d'une mission de trois mois en Guyane. | DR

Préparation de la mission

Comme à chaque arrivée en Guyane, le choc thermique, culturel et le dépaysement sont au rendez-vous. Après la perception des lots forêts (sac à dos, hamac, moustiquaires, coupe-coupe, rations de combat et packs d'eau minérale), les Argentanais partent quatre jours en stage d'aguerrissement en forêt profonde. Puis sont formés à la conduite de quad et de pirogues, « les anecdotes ne manquent pas sous des trombes d'eau qui nous ont mis dans le bain », raconte le capitaine Gilles Doris, commandant l'escadron : chutes, simulation d'abordage de pirogues de clandestins, sauvetage sur le fleuve, cris d'animaux durant la nuit...

L'escadron partout en Guyane

La mission principale « Harpie » est de porter un coup d'arrêt à l'orpaillage illégal (recherche d'or). Elle est complétée par d'autres missions de sécurité, ce qui fait que de la ville spatiale de Kourou jusqu'à Cayenne, en passant par Iracoubo, Macouria ou Régina, l'unité est éclatée. De nombreuses arrestations d'étrangers en situation irrégulière et des saisies de marchandises transportés illégalement ponctuent le quotidien. « C'est dans des conditions spartiates que nous avons traqué ce trafic qui impacte aussi l'environnement » poursuit le capitaine Doris.

Les Argentanais se sont également installés sur les deux axes de Guyane, reliant le Suriname et le Brésil (contrôle des personnes, véhicules et marchandises), ainsi que le long des fleuves, pour renforcer les brigades côtières.

Une expérience inoubliable...

Ces différentes opérations menées par les gendarmes du 23/3 se sont inscrites dans un schéma mettant en oeuvre divers services de l'État (forces armées de Guyane, police de l'air et des frontières, ONF, douanes). « Les modes d'action et le transport sur le terrain rendu difficile par les axes et les conditions climatiques, ont été riches d'expériences pour les plus jeunes. L'aguerrissement des troupes passe par des missions de ce type », constate Gille Doris, par ailleurs ravi de voir que « ces opérations ont réduit durablement l'activité des orpailleurs illégaux (garimpeiros) qui représente une atteinte forte, tant à la souveraineté nationale qu'aux populations, mais aussi aux ressources du sous-sol de la Guyane ». Ce phénomène entretient une délinquance violente, alimentant une économie souterraine préjudiciable aux intérêts économiques du département.

Pas de blessé grave

Hormis les effets du climat sur l'organisme et la papillonite (fortes démangeaisons produites par les aiguilles des ailes de certains papillons) qui a impacté le détachement d'Iracoubo, l'unité n'a pas eu à déplorer de blessé grave. L'escadron a effectué une cérémonie militaire en mémoire du gendarme Frédérick Françoise, décédé le 18 mars 2006, lors d'une intervention en Guyane. Après avoir admiré le vol de qualification de la fusée Vega à Kourou, les gendarmes du 23/3 sont rentrés en métropole. C'est auprès de leurs familles qu'ils se reposent de ce déplacement « bien rempli ».


Réviser l'histoire pour éviter de dessiner une croix gammée

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mardi 08.05.2012

Matthieu a déposé une gerbe au monument

aux morts après un atelier de mémoire avec

le président des anciens combattants.

Hier, Matthieu et ses camarades de l'École de la deuxième chance d'Armentières ... 

ont déposé une gerbe au monument aux morts. Une façon d'anticiper la commémoration de la victoire du 8 mai 1945. Une initiative originale de cette école, créée il y a un an, qui accompagne pendant neuf mois des jeunes de 18 à 25 ans sortis sans diplôme de l'école.

Au départ, un dessin qui choque les responsables de l'école : un élève a tracé une croix gammée. L'école est alors hébergée à la Ruche des 2-Lys. Laurent Joye, jeune président de l'Union locale des anciens combattants, y est agent d'entretien, depuis son retour à la vie civile. Il s'est engagé à 17 ans dans la Légion étrangère où il combat sur les terrains d'opérations extérieures de la France, de 1986 à 1994. De cette rencontre naît un atelier de mémoire : quatre séances de quatre heures durant un mois pour raconter la guerre de 40, à Armentières. De l'occupation à la résistance du réseau Voix du Nord, du rationnement à l'extermination des malades mentaux, à l'aide de panneaux créés par l'Union locale, il y a quelques années. « Moi non plus je n'ai pas de diplôme, je suis quelqu'un qui leur ressemble », souligne Laurent Joye, qui a pris plaisir à jouer le rôle de grand frère auprès de ces jeunes.

Il les a vus devenir sérieux, graves, devant certaines photos : un enfant réfugié dans une cave pendant un bombardement, l'air exténué de soldats ou le regard hagard d'un homme dans un camp de concentration. Avec lui, ils ont visité le cimetière militaire Bonjean où un Néo-Zélandais de 16 ans repose, tué lors de la Première Guerre mondiale. Alors, le dépôt de gerbe a pris du sens. Celui du souvenir de tous ceux qui sont tombés, civils et militaires, pour la France. Et dessiner une croix gammée ne sera plus jamais un geste innocent depuis que Matthieu, Camille, Stéphanie, Yvonne, Steven et leurs copains ont appris l'origine de cette croix, détournée par les nazis. 

C. Q.


Laurent Joye a raconté la guerre de 40 aux élèves de l'école de la 2° chance

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mardi 08.05.2012 par Catherine Quételard.

Matthieu s'apprête à aller déposer la gerbe du

souvenir devant le monument aux morts. 

Hier, l'école de la deuxième chance célébrait à sa manière le 8 mai, jour de l'armistice qui mettait fin à la guerre de 40. Ce geste est l'aboutissement de l'atelier mémoire mené par Laurent Joye, jeune président des anciens combattants d'Armentières, au sein de l'école qui accompagne des jeunes de 18 à 25 ans sans diplôme. 

Au départ, une croix gammée dessinée par un jeune de l'école de la deuxième chance, alors hébergée à la Ruche des 2-Lys. Émoi des responsables de l'école qui rencontrent, un peu fortuitement, Laurent Joye, agent d'entretien à la Ruche depuis son retour à la vie civile. Ce jeune président des anciens combattants d'Armentières répond volontiers à la demande des enseignants : apprendre aux élèves, qui ont quitté l'école sans avoir suivi le cours d'histoire sur la Deuxième Guerre mondiale, le sens de la croix gammée, détourné par les nazis pour en faire leur insigne. Un mois par an, depuis l'an passé, « quatre séances de quatre heures », détaille Camille, sont consacrées à cet atelier obligatoire qui a vraiment intéressé les élèves. « Moi aussi je n'ai pas de diplôme, je suis quelqu'un qui leur ressemble », commente Laurent, engagé à 17 ans dans la légion étrangère. Au lieu d'un exposé professoral, il leur raconte simplement cette histoire avec des mots de tous les jours, comme un grand frère.

Il a su la faire vivre, avec les panneaux de l'exposition créés par Hans Landler, autre jeune ancien combattant des opérations extérieures de la France. Ces panneaux, installés dans le hall de l'école, racontent en photos, avec un texte pas trop long, la vie à Armentières durant la guerre. « Je leur dis de regarder les visages : celui-ci, d'un notaire, étonné de cet autre, un soldat, exténué », explique Laurent qui a pris plaisir lui aussi à cet accompagnement des jeunes.

« Sans juger »

Chacun a présenté un aspect de cette guerre : avec Matthieu, les bombardements avec David, les restrictions. Steven est vaillamment venu à bout d'un trac bien compréhensible pour présenter les hauts faits des résistants d'ici, les Houcke, Sauvage, Vandewalle, Wramour, Beuns, du réseau Voix du Nord, qui ont payé leur engagement de leur vie. « Sans juger » du comportement des uns et des autres durant cette période troublée, Laurent Joye a insisté sur l'esprit de tolérance. Lier cette histoire avec le dépôt de gerbe, effectué juste avant, était une bonne idée. Ce geste solennel a pris du sens pour ces jeunes qui ont vu Laurent, couvert de son béret vert, saluer ces morts de toutes les guerres. « Si j'ai accroché mes médailles, ce n'est pas pour frimer », souriait-il.

Ces jeunes ont visité le cimetière militaire Bonjean - « ces jardins de pierre », expliquait Hugues Queste, adjoint au maire - où des jeunes hommes sont inhumés, dont un Néo-Zélandais de 16 ans. Aller voir les restes d'un camp de concentration peut compléter cet atelier, suggérait la directrice de l'école.

Ainsi, après l'exposé de Stéphanie sur la croix gammée, ils sauront quels souvenirs de barbarie elle peut susciter. Et s'abstenir de la dessiner.


Vincent, 10 ans : porte-drapeau et fier de l'être

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Publié le mardi 08 mai 2012

CHIERRY-BLESMES (Aisne). Ce mardi à 11 heures, Vincent Roblet, 10 ans, portera fièrement le drapeau des anciens combattants de Chierry-Blesmes. Portrait d'un petit garçon bien dans sa tête et ses baskets !

Vêtu d'une chemise, cravaté, et le béret sur la tête, Vincent Roblet est

le plus jeune porte-drapeau de la section Chierry-Blesmes.

AUX CÔTÉS des anciens combattants de Chierry-Blesmes, lors des cérémonies commémoratives, trône désormais fièrement un garçon de 10 ans. Il s'appelle Vincent Roblet. Coiffé d'un béret, vêtu d'une chemise blanche, cravaté, le bambin s'est vu remettre son drapeau officiel il y a un an maintenant. Mardi, il fêtera sa cinquième commémoration.
L'aventure a commencé alors qu'il était en CP. « Je venais aux cérémonies avec l'école et papa. J'avais un tout petit drapeau », se souvient-il.
Les anciens combattants l'avaient néanmoins repéré. Ils lui ont demandé de les rejoindre. Vincent Roblet a dit « oui » sans hésiter : « Par solidarité avec les anciens combattants et parce que mon arrière-grand-père, Marcel Lathellier, avait fait la Seconde Guerre mondiale et avait été déporté. »

De bon cœur

Ses parents n'ont rien trouvé à redire : « Il y va de bon cœur, sans y être obligé. Nous ne l'avons pas forcé et ça ne lui tourne pas la tête. » Engagé officiellement, le jeune patriote s'est vu offrir un grand drapeau par les anciens combattants et la municipalité cerisienne.
« Il est plus lourd que les autres, confie le bambin, mais on m'aide à le tenir quand il y a du vent. » Pendant combien de temps compte-t-il assurer la relève ? « Jusqu'à ce que je ne puisse plus ! » lance le garçonnet qui rêve de devenir « PDG » !
En classe de CM2, Vincent Roblet s'est aussi passionné dans un tout autre domaine, pour la danse hip-hop. « J'en fais depuis trois ans au sein de l'association Feeling dance. Un copain m'en a parlé un jour. Je suis allé à une journée portes ouvertes et je me suis inscrit. » Résultat : tous les samedis, pendant 1 h 30, il se déhanche sous la houlette de JP son professeur adoré.
Sa prochaine commémoration est prévue le dimanche 27 mai, au cimetière américain de Belleau.
Un grand moment en perspective pour le porte-drapeau dont les yeux brillent déjà.


Le clip 2012 de la Légion étrangère est sorti

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08.05.2012

Qui n'a pas vu le clip 2012 de la Légion étrangère? Pour voir ce clip présenté lors de la traditionnelle veillée de Camerone à la Maison-Mère, allez sur www.legion-etrangere.com.

C'est sobre (rien à voir avec le clip des marines), bien monté, expressif (même sans commentaires off). C'est l’œuvre de la cellule audio-visuelle de la Légion étrangère qui, depuis plus de deux ans, a accumulé les images nécessaires à la réalisation en suivant les régiments au quartier, à l’entraînement ou en opérations extérieures. Le montage est quant à lui le fruit du travail du caporal Oleg Zankov.

"Ce film a été réalisé par une toute petite équipe qui n'a pas du tout les mêmes moyens que les équipes Image de la Défense. Mais comme d'hab à la Légion, ça fonctionne", m'a expliqué un légionnaire.

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Devoir de mémoire au lycée V. Auriol

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Publié le 08/05/2012

Les lycéens ont dirigé les cérémonies du souvenir./Photo DDM, N.C.

Les anciens combattants et les élus, ont lancé, hier matin, les cérémonies commémoratives de la Victoire du 8-Mai-1945, au lycée Vincent-Auriol, en présence de la direction, des élèves et du corps enseignant. Les cérémonies se poursuivront aujourd'hui dès 9 heures, avec une messe du souvenir en l'église Notre-Dame-des-Grâces. Les délégations d'anciens combattants iront ensuite effectuer un dépôt de gerbe, à 10 h 30, aux monuments aux morts de Couffinal, Vauré et Dreuilhe. La stèle de l'ancien maire, Roger-Ricalens, abattu par les Allemands, sera également fleurie par la municipalité. Enfin, à 11 h 15, la population est invitée à rejoindre les élus et anciens combattants place de la mairie, pour un dépôt de gerbe au monument aux morts et à la Stèle de la Résistance, en présence d'un piquet d'honneur du 4e régiment de la Légion Étrangère.

Les commémorations auront lieu aujourd'hui, à Saint-Félix-Lauragais, à 17 heures et Saint-Julia, place du 11-Novembre, à 18 heures.


Remaniement limité dans les armées

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Publié le 07/05/2012



Pour l'équipe Hollande, les militaires en place n'ont pas à être remplacés. Sauf le général Benoît Puga, chef d'état-major particulier de l'Élysée.

 

Dans l'appareil français de sécurité, au sens le plus large, il est clair que le nouveau pouvoir s'occupera d'abord de faire valser des têtes dans la police. Quant aux armées, peu de changements de fond sont à prévoir : les grands commandements - état-major des armées (EMA) et de chacune des armées - sont pourvus et quand des changements s'annoncent, comme dans l'armée de l'air, l'avenir s'envisage sans drame.

Le futur gouvernement sera confronté à un dilemme classique : ou bien il entérine les choix et propositions de la technostructure militaire, qui sont, aux yeux de cette dernière, ceux de la raison et de l'efficacité, tenant en sus compte des desiderata et de savants équilibres entre chaque groupe de pression ; ou bien il choisit tout seul. Face aux hypothèses considérées par la technostructure militaire comme les "bons choix", le politique peut avoir d'autres options. D'autant plus plausibles dans les circonstances présentes que nombre de candidatures plus ou moins "spontanées" ont été présentées à l'équipe de François Hollande. Prenons l'exemple de Jean-Paul Palomeros, actuel chef d'état-major de l'armée de l'air. Si les voeux de l'EMA étaient respectés, il prendrait le commandement de la transformation de l'Otan, à Norfolk, en succédant à Stéphane Abrial. La question doit être abordée au sommet de Chicago, mais dans la galaxie Hollande, des voix se font entendre pour proposer qu'il prenne à Paris un poste plus prestigieux et plus utile... À suivre !

 

Élysée cherche général

En fait, concernant les grands commandements, une seule position de premier plan est ouverte aux candidatures : celle du chef d'état-major particulier du président de la République (CEMP). Ce poste revient actuellement au général Benoît Puga, légionnaire pur sucre que Nicolas Sarkozy s'était vu conseiller très vivement par l'appareil de sécurité et de renseignement. Au motif que l'officier initialement choisi pour ce poste, le général Pierre de Villiers, aurait été trop semblable dans son fonctionnement à l'amiral Édouard Guillaud, auquel il était appelé à succéder, qui devenait pour sa part chef d'état-major des armées. "Avec ce tandem, vous aurez deux robinets d'eau tiède", avait lancé à Nicolas Sarkozy un homme d'influence. Et c'est ainsi que Puga entra à l'Élysée.

Aujourd'hui, on confirme dans l'entourage de François Hollande que le CEMP ne devrait pas rester très longtemps à l'Élysée et que la recherche de son successeur a commencé. Pas pour tout de suite, néanmoins, car la perspective du sommet de l'Otan et celle du retrait des troupes françaises d'Afghanistan exigent de disposer d'une courroie de transmission rodée entre l'Élysée et les armées. Mais si Puga ne choisit pas de lui-même de partir plus tôt, il paraît logique d'envisager son départ pour la fin de l'été. Qui le remplacerait alors ?

Beaucoup de candidats pour l'EMA

Pour l'état-major des armées, c'est très simple, une seule option s'impose : Didier Castres, né en 1959. Belle figure d'officier, belle santé, voix de basse. Caractère de suidé. De longue date un protégé de l'ancien CEMP et ancien chef d'état-major des armées Jean-Louis Georgelin. Aujourd'hui sous-chef d'état-major opérations de l'état-major des armées après avoir été chef du centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), c'est un homme qui connaît les opérations actuelles sur le bout des doigts. Il possède une bonne teinture politique, puisqu'il fut de 2005 à 2009 l'adjoint "terre" à l'état-major particulier du président de la République. Il est par ailleurs issu des troupes de marine, et présente la particularité de n'être point passé par le centre de formation militaro-mondain du CHEM (Centre des hautes études militaires). Aucun doute : son CV est parfait pour l'Élysée. Sauf que cette promotion n'est pas sûre.

Plusieurs autres groupes de pression ont discrètement présenté des candidats. Il y a parmi eux un aviateur (Denis Mercier, actuel chef du cabinet militaire de Gérard Longuet), un marin (Xavier Païtard, chef de la mission militaire de la représentation permanente de la France auprès de l'Otan) et un revenant (Pierre de Villiers, major général des armées). Trois candidatures que le nouveau président de la République ne saurait écarter sans les étudier. Mais à ce stade, rien ne presse !

Pierre Fiécha succède à Serge Keiser à la tête des porte-drapeaux de Thiérache

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Lundi 07.05.2012


Pierre Fiécha succède à Serge Keiser (à droite)

à la présidence des porte-drapeaux des secteurs

Hirson, La Capelle et Le Nouvion.

MONDREPUIS

L'assemblée générale annuelle des porte-drapeaux des secteurs d'Hirson,

 

de La Capelle et du Nouvion-en-Thiérache s'est tenue à Mondrepuis, sous la présidence de Serge Keiser. La dernière puisque Serge Keiser a souhaité quitter cette fonction pour des raisons familiales tout en affirmant à son successeur qu'il continuera de l'épauler en cas de besoin.

Après trente-trois années de présidence, Serge Keiser devient donc président d'honneur et c'est Pierre Fiécha du Nouvion qui a été élu à une très large majorité pour lui succéder. Sylviane Bricout est élue trésorière, René Tisserant adjoint, Émile Hochard et Gérard Doyez, rapporteurs aux comptes. Serge Keiser a remercié tous les porte-drapeaux qui ont oeuvré à ses côtés pour valoriser le devoir de mémoire et le respect des couleurs de la France.

Chevalier de la Légion d'honneur

Pierre Fiécha a, quant à lui, souhaité que le travail réalisé par Serge Keiser se poursuive. Il a mis en avant son bon sens et son esprit de commandement ainsi que son respect des couleurs tricolores forgé par une carrière militaire de vingt-huit ans dans les troupes de marine (anciennement infanterie coloniale) en Indochine et en Algérie. Adjudant chef, Serge Keiser est chevalier de la Légion d'honneur, médaillé militaire, croix de guerre avec trois citations. Serge Keiser est porte-drapeau de la 492e section des médaillés militaires du secteur d'Hirson. C'est un homme passionné.

Habitant Mondrepuis, il est connu dans tout l'arrondissement et très estimé. Demain, à l'occasion du 8 Mai, il recevra la médaille d'honneur des porte-drapeaux pour trente années de service.

Ancien légionnaire

Quant à son successeur, Pierre Fiécha, il est porte-drapeau de la 981e section des médaillés militaires du secteur du Nouvion depuis trente ans. Il fut légionnaire durant cinq années et a été mobilisé, en Algérie, à la frontière tunisienne, de 1958 à 1963. Il est titulaire de la médaille militaire, croix de la valeur militaire avec étoile d'argent, de la croix du combattant volontaire, médaillé des engagés volontaires et des blessés. Il a en effet été touché par les éclats d'un « bidon spécial ».

Nouvionnais depuis 1967, il a été secrétaire et président de la Fraternelle des anciens combattants durant douze ans. L'homme a confié, en rendant hommage à Serge Keiser : « Il ne va pas être aisé de succéder à ce grand monsieur ».


« Ironclad » : les Anglais débarquent à Madagascar

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Publié le dimanche 06 mai 2012

Pourquoi les plans détaillés proposés par le général de Gaulle pour que les Forces françaises libres débarquent à Madagascar avec l'appui de la Royal Navy et de la RAF sont-ils remisés dans les tiroirs du ministère de la Guerre britannique ? La raison ne tient pas à une négligence britannique surtout après la chute de Singapour. La perte de contrôle de l'océan Indien est un lourd handicap. Mais, les Anglais n'ont pas gardé de bons souvenirs de l'échec de Dakar à l'automne 1940 et la situation au Levant ne leur convient pas, aussi s'interrogent-ils sur la pertinence d'opérations conjointes qui n'assureraient pas une domination régionale à Londres. Churchill est inquiet d'une résistance farouche opposée aux troupes gaullistes. Il a été très marqué par l'intensité de l'épisode syrien. Le Premier ministre ordonne l'élaboration d'un plan strictement anglais. Il ne croit pas contrairement à ce qu'il dit que le gouverneur général de Madagascar, M. Annet empêchera un débarquement.

Cap sur Diégo-Suarez

C'est dans ce climat de méfiance que l'opération Ironclad est déclenchée le 5 mai 1942 au lever du jour. La priorité des Anglais est de prendre le contrôle de Diégo-Suarez. C'est chose faite le 7. En revanche Tamatave et Majunga ne figurent pas parmi leurs objectifs immédiats. L'amiral Syfret qui coordonne les opérations d'invasion doit dans un premier temps trouver un casus belli envers le représentant de Vichy pour justifier son intervention mais par télégramme, le gouvernement de Londres lui demande de concevoir un modus vivendi avec les autorités françaises pétainistes de Tananarive !

Le chef de la France libre est informé à 3 heures par un coup de téléphone d'une agence de presse, du déclenchement de l'opération malgache. De Gaulle est furieux et il invective la photo de Churchill. Le général se calme et prépare une adresse au Foreign Office dont les termes choisis sont vigoureux. Il refuse de rencontrer Antony Eden le ministre des Affaires étrangères et lorsqu'enfin les deux hommes acceptent d'échanger, la tension est perceptible et leurs postures, celles d'un affrontement. Eden est agacé aussi engage-t-il la discussion sur le sujet qui est sûr de fâcher : Madagascar. « Vous n'êtes pas content ? Je reconnais que j'aurais pu vous prévenir, mais nous avons craint que dans ce cas, vous vouliez participer à l'opération ; or nous préférons que l'on ne puisse pas nous reprocher d'amener des Français à se battre contre d'autres Français ». De Gaulle réplique cinglant : « Je prends ces raisons pour ce qu'elles valent ».

Le ministre anglais reprend : « Je regrette beaucoup que vous ne soyez pas venu me voir lundi 7 mai, nous aurions pu faire ensemble un communiqué dans lequel nous aurions dit que vous participiez à l'administration de l'île ». Le général répond tout de go : « Je n'avais aucune raison de venir, je n'étais informé de rien. D'ailleurs, à l'heure actuelle, savez-vous, vous-même, ce que vous allez faire à Madagascar ? Êtes-vous décidé à prendre toute l'île ? Au cas où vous le décideriez, je maintiens l'offre d'une collaboration militaire. Nous ne savons même pas quelles sont les conditions d'armistice que vous avez conclues avec les gens de Vichy ». Eden ne répond pas directement mais se dit surpris du fait que le Comité national n'ait pas félicité les Britanniques pour la pertinence de leur opération coup de poing dans l'océan Indien.

De Gaulle considère que son interlocuteur ne manque pas de toupet aussi hausse-t-il la voix : « Comment pouvons-nous nous déclarer d'accord alors que nous ne connaissons pas vos intentions et que vous-même ne savez pas encore ce que vous allez faire ? ». Pour noyer le poisson, le ministre assure que les informations en sa possession attestent que l'occupation britannique est très bien reçue par la population française et en métropole.

L'estocade du général

S'il croit ainsi rassurer le chef des Français libres, Eden se trompe : « Je suis sceptique. Je sais ce qui se passe en France par les nombreux émissaires qui vont et viennent. Je sais que lorsqu'en France on a le sentiment que le gouvernement britannique et le Comité national ne sont pas d'accord, ce n'est pas le gouvernement britannique que l'on approuve ».

Le général porte alors l'estocade : « Comprenez la situation difficile que vous nous faites. Vous ne nous soutenez qu'à moitié. Les Américains font tout ce qu'ils peuvent pour nous nuire. Vous nous empêchez de nous développer. Si les conditions actuelles durent, un jour ou l'autre, nous nous disloquerons. Si c'est ce que vous cherchez, il vaut mieux le dire ; mais rendez-vous compte des conséquences. Avec nous, c'est la France elle-même qui se disloquera ».

Eden est alors ébranlé et ne veut pas que la conversation s'achève sur un quiproquo ou un désaccord capable de fragiliser les relations bilatérales. De Gaulle est prêt à le croire mais il revient à la charge pour s'insurger contre ce comportement de défiance à l'égard de la France libre. L'occasion est trop bonne pour lui redire que l'attitude anglaise en Syrie est déraisonnable et qu'elle n'est pas constructive. Piqué au vif, le ministre déclare : « Les difficultés ne viennent pas simplement de nous. Elles proviennent bien souvent de chez vous ». « Mais c'est bien vous qui les cherchez », tonne le Général. Lorsque les deux hommes prennent congé, la situation de crise est actée. De Gaulle prévient qu'il peut être amené dans les prochains jours à prendre de graves décisions. Il ne les précise pas mais il sait quelle est la teneur des propositions faites par les Britanniques au gouverneur général Annet. Le texte mentionne : « Si le gouverneur collabore avec les Anglais, il sera maintenu en fonction et il ne lui sera pas demandé de faire rentrer Madagascar dans la guerre aux côtés des Alliés ». Cette posture ressemble à s'y méprendre avec les suggestions faites par les Américains à l'amiral Robert en Martinique. Le Général assimile cela à une trahison envers son mouvement.

Quitter Londres ?

C'est la raison pour laquelle, il envisage alors plusieurs scénarios de rupture. Il pense à un repli en Afrique équatoriale, à une dénonciation publique de l'attitude des Anglais et des Américains, à la suspension de toute coopération avec le gouvernement britannique, à un retrait de sa représentation aux Etats-Unis, à un déménagement en URSS avec tout son état-major. Churchill dont le sens politique ne fait aucun doute est très préoccupé par l'évolution de la situation relative à la question de Madagascar et cela au moment où les Japonais sont aux portes de l'Inde.

De Gaulle veut partir en inspection en Afrique pour manifester sa mauvaise humeur, ce que refuse Churchill et ce qu'Eden lui traduit en des termes diplomatiques : « Votre absence de Londres serait inopportune dans la mesure où le gouvernement de sa Majesté pourrait avoir à vous consulter en ce moment critique de la guerre ». Le Général feint d'être flatté et accepte de différer son déplacement d'au moins un mois. Eden redit alors au Premier ministre qu'il doit avoir une séance d'explications avec de Gaulle. Une épreuve d'autant que le Général a appris que les Anglais et les Américains envisagent une action au Niger et à Dakar sans concours des Français libres ! Aussi Churchill se hâte lentement pour sortir son agenda déjà complet jusqu'à la fin du mois.

Textes : Hervé Chabaud

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Guerre d'Algérie : La torture fait encore réagir

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Publié le samedi 05 mai 2012

Le général (2S) Jean Delabre dénonce les propos d'un appelé qui a évoqué la torture en Algérie.

« La Légion ne recrute pas que des jeunes ayant eu des problèmes »

Dans notre édition du 19 mars, nous rapportions le témoignage de René Coignin, appelé du contingent et ancien président des anciens combattants de Gravigny, qui avait servi en Algérie entre 1958 et 1960. Il y évoquait la pratique de la torture et des viols par les hommes de la Légion étrangère. Un témoignage qui a suscité la réaction du général (2S) ébroïcien Jean Delabre.

« J'ai toujours condamné ces pratiques »
Ayant servi à la Légion pendant cette période, l'officier supérieur estime que « ces déclarations d'un ancien appelé, qui a passé quatorze mois en Algérie dans une unité d'artillerie, dont une quarantaine de jours aux côtés d'une unité de Légion », ne sont pas fondées sur un témoignage direct.
« La Légion, poursuit l'Eurois, ne recrute pas que des jeunes ayant eu des problèmes avec la justice. Dans la période qui précède leur engagement, une enquête sur leur passé vise notamment à éliminer les criminels ».

« Je ne nie pas que, comme dans toutes les guerres, il y a eu des abus et des erreurs, rappelle le général. La torture fut pratiquée par certains, au nom de l'efficacité, pour prévenir des attentats, mais elle ne fut pas générale. J'ai toujours condamné ces pratiques au nom de la morale et en raison des réactions qu'elles pouvaient susciter dans la population, dont une partie nous était favorable malgré les pressions qu'elle subissait de la part de l'adversaire. Dans ce genre de guerre, comme aujourd'hui en Afghanistan, la population joue un grand rôle. Il faut l'aider et la protéger. L'adversaire l'a toujours su, c'est pourquoi en Algérie il commettait des crimes dont le seul but était de provoquer des représailles aveugles. De même, des médecins militaires dont la population appréciait les services était assassinés ».
« Pour ma part, conclut Jean Delabre, je n'ai jamais eu connaissance de viol. Le régiment où j'étais se comportait très correctement avec la population et avec les prisonniers. Si certains avaient d'autres envies, la discipline et l'exemple suffisaient à les dissuader ».


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