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Légionnaire toujours...

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2012


Bonne retraite M. Ritzman!

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Publié le 18/05/2012

Dernière cérémonie officielle pour l'adjudant-chef Ritzman

Cette commémoration du 8-Mai sera la dernière à laquelle participera M. Ritzman en tant que membre du corps de la légion étrangère. Mais gageons qu'en tant que citoyen de longue date de notre commune, investi depuis de longues années dans la vie du village, il aura l'occasion d'y assister encore plusieurs fois dans sa tenue civile. Nous lui souhaitons de profiter d'un bonne et longue retraite!


Hommage à Schoendoerffer

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Mai 2012 propos recueillis par Marc Charuel

Ce visage de svelte et juvénile officier incarné par Jacques Perrin dans la 317e Section (1965), le premier chef-d’oeuvre cinématographique de Pierre Schoendoerffer (1927- 2012), son film fondateur, inspiré par son expérience indochinoise, traverse les siècles. Il est le visage européen du soldat éternel, héritier des héros de l’Antiquité et du Moyen Age, guerrier endurci et pudique, mais aussi souffrant et fragile, témoignant d’une sorte de vertu sacrificielle. Héros mais pas surhomme. Il nous parle fraternellement. Cameraman de l’armée française en Indochine, « rapporteur de guerre », documentariste, romancier, cinéaste, Pierre Schoendoerffer, qui vient de disparaître, laisse une oeuvre unique. Les guerres d’Indochine et d’Algérie en constituent, pour l’essentiel, la toile de fond. Il les a filmées comme personne, à hauteur humaine, sans pathos, sans idéologie. Sur cette toile, il a composé un chant douloureux et lumineux à la mémoire d’hommes devenus des réprouvés, et voués à la solitude, pour être restés fidèles aux valeurs et aux rêves de leur enfance dans un monde occidental gangrené par l’utilitarisme marchand.

Signe étrange du destin : Pierre Schoendoerffer s’est éteint le 14 mars à six heures du matin. Soit – au jour et à l’heure près – cinquante-huit ans, exactement, après que les premiers soldats français commençaient à tomber dans la cuvette de Diên Biên Phu. Le Spectacle du Monde se devait de lui rendre hommage.

Étroitement associé à l’oeuvre du cinéaste depuis la 317e Section, Jacques Perrin demeure celui qui, avec Bruno Cremer, incarna de façon emblématique la figure du héros selon Schoendoerffer. Il évoque son ami pour le Spectacle du Monde.

Comment avez-vous rencontré Pierre Schoendoerffer?

Grâce à Georges de Beauregard avec qui j’étais très ami et qui avait produit ses deux premiers films, Ramuntcho et Pêcheur d’Islande. Pierre préparait le tournage de la 317e Section, consacrée à la fin de la guerre d’Indochine, et il cherchait des gueules qui soient significatives. Parce qu’il voulait réaliser un film documentaire. Un film sans vraiment d’autre histoire que le vécu. Et le vécu se voit sur les personnages. Il souhaitait cela. Or, j’étais très loin d’avoir ce physique, ce visage angulaire, décharné de ceux qui avaient fait l’Indochine. J’étais trop poupin. Il fallait que je perde du poids. Je lui ai demandé quinze jours pour me préparer et je suis revenu le voir avec dix kilos de moins. Pierre cherchait toujours ses acteurs. Il n’avait d’ailleurs pas encore choisi Bruno Cremer. Dix jours avant le début du tournage ! Il était tellement heureux de pouvoir faire son film, qu’il n’avait même pas eu encore le temps nécessaire pour y penser.

La première chose que m’a dite Pierre, c’est : « Si vous êtes capable de vous discipliner, de faire un effort pour essayer de correspondre au personnage, je vous prends. Mais je vous préviens tout de suite, je ne veux pas de plaintes, je ne veux pas qu’on me raconte le soir qu’on est fatigué, je ne veux pas qu’on me dise un jour que c’est trop difficile. Vous acceptez ou pas. On dormira dehors, en pleine mousson, et ce sera comme ça. Est-ce que ça vous va ? ». Il a pris cinq minutes pour me l’expliquer. Quand vous avez vingt ans et qu’on vous propose une telle chose, comme si l’on vous disait de faire le tour du monde et de passer par le Cap Horn, vous acceptez immédiatement. C’était une occasion formidable.

Ensuite, j’ai rencontré Cremer à notre arrivée à Phnom Penh. Nous sommes restés quelques jours à l’hôtel Royal et puis nous sommes partis faire le film. Je connaissais à peine l’histoire de cette région. Et entre nous, on n’en parlait pas. On ne parlait d’ailleurs jamais politique avec Pierre. Il ne m’a jamais raconté le contexte de cette guerre d’Indochine pas plus qu’il n’a évoqué l’histoire du corps expéditionnaire avec moi. Ce qui l’intéressait vraiment, c’était les hommes. Le portrait qu’il pouvait en faire. Pour lui qui l’avait connue, la guerre n’était qu’une convention. L’important, c’était le destin des hommes, la façon dont ils souffrent et, au bout de ces souffrances, la solidarité les uns avec les autres, et ce que les combattants pouvaient faire de leur propre vie. C’était de repérer immédiatement dans la nature humaine ce qu’elle a de bon ou de mauvais. Là où il y a du courage, là où il n’y en a pas. C’est de cela dont il parlait.

Vous avez tourné avec lui la 317e Section, le Crabe-tambour, l’honneur d’un capitaine, Là-Haut. Vous étiez son acteur fétiche ?

Oui et non. Je crois qu’on s’estimait beaucoup. Il avait de l’amitié pour moi. Pas de l’affection, c’est quelque chose qui ne lui ressemblait pas… Mais une grande amitié et de très beaux souvenirs. Cela dit, il avait pensé pour le Crabe-Tambour à un autre acteur – qui a refusé –, et Pierre m’a de nouveau choisi. Il ne s’agissait pas de fidélité, mais d’un plaisir et d’une volonté renouvelés. Ce n’était pas parce que les choses étaient établies une fois pour toutes, que l’on appartenait à une chapelle, que nous étions complices, non. Rien n’était entendu d’avance. C’était à chaque fois une nouvelle aventure. Et une autre réflexion sur la condition humaine et le destin des hommes. Bien sûr, Pierre se souvenait de moi, mais pas au point de dire: « Ah, ce sera Jacques. »

Malgré ce que vous dites, sa 317e Section a été primée en partie grâce à vous et à Cremer.

Le film a été récompensé surtout grâce à Pierre. Grâce au talent de Pierre. Moi, j’étais bien parce que j’avais l’apparence de mes vingt ans. Mais Cremer en Willsdorff était extraordinaire. Il en avait la gueule, les tics, la gouaille, lui qui n’avait rien de militaire. Il a été un prodigieux acteur. Je me rappelle combien j’étais impressionné devant lui, devant ses attitudes, ses colères… Même Pierre était époustouflé. Moi je n’avais que ma jeunesse pour incarner l’innocence d’un jeune Saint-Cyrien.

Qu’est-ce qui, selon vous, aura le plus compté dans l’oeuvre de Pierre Schoendoerffer?

Je crois qu’il y a une phrase qu’il utilise dans le Crabe-Tambour: « Qu’as-tu fait de ton talent ? ». Et c’était l’interrogation qu’il avait devant tous les gens. Il a connu des périodes exceptionnelles pendant la guerre. Il a pu observer ses camarades, ceux qui sont allés au bout d’eux-mêmes. Et les autres qui ont flanché, mais dont il parlait très peu. Ce qui était important pour lui, c’était ce talent de correspondre à la promesse donnée, aux engagements pris, sans y déroger. En choisissant d’aller en Indo, puis d’être reporter de guerre (en Algérie), il était devenu comme un peintre de l’expression et de la douleur. Raison pour laquelle ses films sont si forts. Il disait une chose : vous pouvez filmer la guerre de n’importe quelle façon, sous n’importe quel angle, peu importe, le document sera toujours formidable. Parce que l’authenticité est devant vous. Peut-être que vous ne verrez pas tout, en tout cas ce sera vrai. Il était en quête permanente d’être devant la vérité. Que ce soit dans la 317e Section, l’Adieu au roi ou dans le Crabe-Tambour, il aura été dans cette recherche constante. Celle de l’homme capable de se dépasser, quel qu’il soit. Il faut se rappeler l’un des derniers dialogues de la 317e Section entre le lieutenant et l’adjudant :

– C’est dégueulasse.

– Pourquoi dégueulasse ? C’est la guerre. Et ils savent la faire. Chapeau !

Voilà Schoendoerffer. Il célébrait la valeur du combattant. Y compris l’adversaire. Tous ceux qui avaient fait le choix de l’engagement. Quand on se combat, on se respecte, aussi. Cette approche, il l’avait dans la vie de tous les jours. Il était attentif à tout et à tous, et il ne voulait surtout pas se tromper. Il voulait dire la chose juste. Vous savez, il était très lié à Bodard et à Kessel. Ce n’était pas par hasard. C’étaient des gens qui observaient. Comme eux, Pierre était en quête permanente afin de comprendre le destin et ne pas le refuser. Quand on se voyait, il pouvait rire de l’horreur, parce que cela fait simplement partie de la vie et qu’il n’en avait pas peur.

Quel Schoendoerffer vous attire le plus : l’écrivain ou le cinéaste ?

L’Adieu au roi est un livre magnifique. Dans Là- Haut, quand l’aventure de la vie rencontre le mythe et que cela se perd dans les brumes de la haute région, c’est sublime. Comme lecteur, j’ai été conquis. Quant à ses films, je crois qu’il nous a toujours étonnés. A chaque fois, on lui a dit que c’était ce qu’il avait fait de mieux, et chaque fois c’était mieux encore. Ses livres comme ses films ont cette qualité extraordinaire de toujours toucher juste. Que ce soit la réalité ou le rêve. Pareil avec le milieu, la nature. Il l’a magistralement décrite. Sa manière de raconter la jungle, les ombres de ces arbres gigantesques qui accompagnent le pas des combattants…

Pas croyable !

Quel rapport entretenait-il avec l’Histoire ?

Il était nourri de Kipling, de London, de Conrad, du siècle des Lumières et des découvreurs. Il aimait les traces. Le sillage des choses. Et de temps en temps, parce qu’il était un grand littéraire, il faisait des phrases. Je me rappelle l’une d’elle : « Hormis la défaite, rien n’est plus triste que la victoire. » Je crois que, quand il a moins voyagé, et qu’il a cessé d’aller sur les terrains de guerre, il poursuivait encore sa réflexion sur la condition humaine depuis les plages de Bretagne. Il était hanté par les personnages rencontrés autrefois, et qui devenaient des fantômes. Il a toujours été fidèle à la présence de ses amis disparus au cours des combats, et en parlait toujours comme si c’était hier. Comme si, lui, avait eu la malchance de survivre. Il ne se le pardonnait pas. J’ai été surpris quand il a fait son film sur Diên Biên Phu. Je connaissais son projet, mais je savais que cela lui posait presque un cas de conscience. Retourner là où ses camarades étaient tombés, aller fraterniser avec l’ennemi d’hier… Et puis, le rêve de reconstituer ce qu’il avait vécu a été plus fort.

Pierre Schoendoerffer était-il vraiment la voix de l’armée française, ou d’une certaine idée de la France ?

De l’armée française ? Je ne le pense absolument pas. Mais d’une certaine France, oui. Parce qu’il s’était engagé pour la France. Je me souviens du jour où il avait reçu la croix de Commandeur de la Légion d’honneur. On ne pouvait pas rigoler de la France, ce jour-là. Avant d’être décoré par Jacques Chirac, il a fait le tour des Invalides et là, j’ai vu Pierre qui avait de nouveau vingt ans. La façon dont il marchait, la tête au vent. Mais surtout, la tête dans les souvenirs, dans les rizières, dans la jungle. C’était formidable. Eh bien, c’était une idée de la France qu’il portait avec lui ce jour-là. Celle d’un rêve évanoui qui se poursuivait.

Mais qu’est-ce qu’on n’a pas entendu à propos de la 317e section, par exemple! Un épouvantable film de droite! Pendant des années. Puis, y a-t-il eu réconciliation entre le citoyen et les aventures coloniales ? Ces critiques ont un jour cessé, comme si la barrière des vieilles idéologies tombait enfin. Mais ça n’a pas été simple non plus avec l’armée elle-même. Quand il a réalisé l’Honneur d’un capitaine, certains responsables militaires lui ont carrément reproché d’avoir commis une « erreur » – pour dire gentiment les choses.

Quels sont vos meilleurs souvenirs avec lui ?

Indiscutablement pendant la 317e Section. La chance qu’il m’a offert de partager un peu cette partie de sa vie. Et le plaisir que j’avais après le tournage de le retrouver avec ses compagnons de route évoquer ce qu’était cette terre qu’ils aimaient tant. Ce Vietnam qui leur tenait aux tripes. Son Indo: les rivières, les cascades, les rizières, les singes hurleurs. Vous croyez qu’il parlait de la guerre avec les anciens? Qu’il refaisait la colo? Mais pas du tout. Les grands souvenirs de guerre de ces types, c’était la nature exubérante de ces pays de sortilèges qui les avaient envoûtés, et dont Pierre me transmettait son amour.

Avec la disparition de Schoendoerffer, n’est-ce pas un peu de la mémoire du pays qui se fige ?

Oui. Je crois que le manque que l’on ressent aujourd’hui, au plan individuel, avec la disparition de quelqu’un aussi estimable que lui, se prolonge dans la nation entière. L’hommage qui lui a été rendu par le Premier ministre aux Invalides était admirable. Admirable et mérité. Il y avait les deux choses : son passage dans notre histoire, en sachant que notre histoire n’est belle que parce que de magnifiques témoins comme lui la révèlent, et en même temps cette interrogation terrible : Pierre, où es-tu ? Pierre aura été un modèle pour beaucoup. C’était une sorte de statue vivante. Je pense à Jean Rochefort que j’ai vu aux Invalides. Il était comme moi, ému, marqué, c’est peu de le dire. C’est le difficile apprentissage de la solitude qui commence.


Ils ont commémoré la bataille de Camerone

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Publié le 17/05/2012

Un hommage a été rendu sur la tombe du caporal Louis Maine, qui avait combattu au Mexique en 1863. (Photo Nicolas Caminel)

Camerone restera dans les ouvrages historiques comme le lieu d'une bataille héroïque pendant laquelle 65 légionnaires ont résisté jusqu'à épuisement des munitions, face à 800 combattants mexicains en 1863.

Parmi les trois survivants, un Douzillacois, le caporal Louis Maine, est enterré dans le cimetière de Douzillac. C'est sur sa tombe, à l'occasion du 149e anniversaire de la bataille, que la délégation départementale de la Légion étrangère est venue se recueillir dimanche, en présence du lieutenant-colonel Pobelle, délégué militaire départemental, d'Yves Guéna et de Pascal Deguilhem.

Douzillac Pascal Deguilhem


Jacob Gnahoui, le judo dans la peau

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Publié le 15/05/2012

Jacob Gnahoui espère décrocher un podium aux prochains championnats de France militaires./ Photo DDM

Fraîchement naturalisé français, ce Béninois d'origine espère bien faire parler de lui dans les dojos de l'Hexagone.« Jacobi » fait partie de cette génération d'athlètes pour qui l'effort est la clé de la réussite. Pas besoin d'avoir l'œil du maître pour remarquer la hargne et la valeur qui l'animent dans sa passion. Le travail est bel et bien son moteur dans ce sport de combat.

Défait lors de sa première sortie sur les tatamis africains à l'âge de 7 ans, l'intéressé a vite compris que les progrès appartiennent à ceux qui se mettent à l'ouvrage. « Ce premier échec m'a forgé le caractère et m'a fait prendre conscience que pour atteindre un but dans la vie, il fallait travailler et s'entraîner sérieusement », relate-t-il. Et c'est par la répétition et à travers l'effort que ce premier dan a gravi les échelons pour décrocher deux podiums africains. Licencié aujourd'hui chez les judokas chauriens, ce légionnaire se décrit comme « une ceinture noire moyenne »: « Je dois continuer à peaufiner ma technique », déclare-t-il avant de préciser que «le judo est pour moi une école où l'on doit continuer à apprendre tous les jours pour ne pas baisser de niveau».

Athlète accrocheur ne rechignant pas devant la difficulté, sa force et sa dextérité dans les saisies font de lui un combattant hors pair.Et lorsqu'on lui demande de comparer le judo français au judo africain, nul doute que les différences prennent racine sur les conditions d'entraînement. « Là-bas, j'ai commencé sur des paillassons bâchés. Ici, les infrastructures excellent et permettent d'accroître son niveau rapidement ».

Côté ambition, Jacob espère décrocher un podium aux prochains championnats de France militaires début juin avant d'inscrire son nom sur les palmarès de la Fédération française. En attendant de porter le kimono tricolore ? L'avenir nous le dira…


Un motard grièvement blessé dans un accident à Calvi

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Publié le dimanche 13 mai 2012

Un motard a été grièvement blessé dans un accident de la circulation ce dimanche en milieu de journée à la sortie sud de Calvi.

Probablement déstabilisé par une rafale de vent, il est entré en collision avec une voiture venant en sens inverse. La victime, un légionnaire du 2e Rep, a été transporté vers le centre hospitalier de Bastia par l'hélicoptère Dragon 2B.


Algérie 1830-1962: l'engrenage et la déchirure

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publié le 13/05/2012par Éric Bietry-Rivierre

Moghaznis de la Section administrative spécialisée (SAS) de Pirette en Kabylie, en 1956.

Crédits photo : ECPAD

Aux Invalides, l'armée française revient sur ses 132 années de présence en terre algérienne. Sans condamner ni s'absoudre, mais sans rien omettre non plus.

Cinquante ans seulement après les accords d'Évian, et alors que les législatives confirment à Alger un FLN toujours maître du jeu politique, s'ouvre après-demain aux Invalides la première exposition d'ampleur consacrée à la présence militaire française en Algérie.

Bien qu'élaboré par un collectif d'historiens comme une synthèse des plus objectives - loin de toute visée hagiographique en tout cas -, le rappel de ces 132 années souvent violentes et toujours injustes (puisque, dans l'Algérie devenue département français, le vote musulman n'a jamais eu le même poids que dans l'Hexagone) risque de réveiller bien des tensions. Au point, peut-être, de brouiller le message pédagogique. Pour parer à cet écueil, plusieurs précautions ont été prises.

D'abord celle de faire appel à Jacques Ferrandez, auteur de Carnets d'Orient, une bande dessinée en dix tomes sur une famille de futurs pieds-noirs. Cette saga, fictionnelle, mais basée au plus près d'une réalité complexe et ambivalente, permet un résumé clair et sensible de toute la période. Un peu comme dans Les Chevaux du soleil, le roman de Jules Roy dont on retrouve ici des extraits de l'adaptation télévisée.

Les planches originales de Ferrandez sont installées dans chacune des neuf sections chrono-thématiques, offrant un contrepoint aux objets - uniformes, armes, dessins, tableaux - dont la valeur anecdotique ou symbolique a besoin d'être relativisée pour mieux en saisir l'intérêt historique.

Car autrement, sans commentaire ou explication, sans la «recontextualisation» nécessaire, la casquette du père Bugeaud, le caftan d'Abd-el-Kader, la vareuse de Salan ou un drapeau rapiécé du FLN pourraient n'être que des reliques. D'un autre genre sont les documents (parfois tout juste déclassifiés!), les films et les photos. À jamais pièces à charge pour les bourreaux des deux bords.

Ferrandez a également travaillé avec les scénographes pour habiller les nombreux textes introductifs (en français, en anglais et en arabe) ce qui renforce la cohérence d'ensemble. Le recours à la BD présente enfin l'avantage de la neutralité, les autres médias - de la peinture aux actualités filmées - ayant alors largement été utilisés à des fins de propagande comme on peut le mesurer au fil du parcours.

La deuxième précaution visant à désamorcer les polémiques a été de concevoir l'Algérie française comme un tout. «Revenir sur la conquête, c'est d'emblée mieux comprendre les drames et déchirements vécus au moment et après l'indépendance», soutient un des commissaires, le lieutenant-colonel Christophe Bertrand.

Toutefois, pour des raisons pratiques, le parcours est scindé en deux. Une première aile, plus colorée du fait de la présence de nombreuses et belles toiles orientalistes ainsi que des uniformes si exotiques de zouaves, spahis et tirailleurs, va ainsi de 1830 à 1914. Tandis que la seconde, nettement plus gris-vert, évoque l'importante implication des forces algériennes dans les deux guerres mondiales et se poursuit par la guerre d'Algérie jusqu'à l'Indépendance. Au demeurant, ce qu'a d'implacable l'engrenage des causes et des effets apparaît surtout dans cette deuxième partie.

Souvenirs douloureux

La troisième option fédératrice a été de laisser les avis diverger en conclusion: «Le Musée de l'armée ne prétend pas réconcilier, dit avec honnêteté et modestie son nouveau directeur, le général de ­division Christian Baptiste. Mais il se doit de proposer le récit des faits sans rien ­occulter.»

Rien? Les souvenirs sont encore très douloureux et les horreurs très présentes. Les questions comme la torture ou le sort des harkis sont abordées mais «sans s'appesantir avec complaisance au risque de blesser inutilement. Nous laissons la parole à des témoins de tous bords. Simplement nous leur avons posé strictement les mêmes questions», ajoute le colonel Christophe Bertrand. Elles sont d'ordre général. Ils y répondent dans des vidéos. Les écrans sont placés côte à côte. ­Certains verront dans cette stricte égalité de traitement de l'impartialité, une marque de courage. D'autres dénonceront un renvoi dos à dos, une forme de lâcheté. Au moins le temps des mots a succédé au temps des coups.

«Algérie 1830-1962, avec Jacques Ferrandez», du 16 mai au 29 juillet au Musée de l'armée - Hôtel national des Invalides, 129 rue de Grenelle Paris (VIIe). Catalogue Casterman 256 p., 29 €. Tél.: 08 10 11 33 99. www.invalides.org

(1) Carnets d'Orient-Intégrale, de Jacques Ferrandez, Casterman, Premier cycle (368 p.) et Second cycle (320 p.), 45 € chacun


Cinq sujets sensibles

• La torture

Après débat au sein du comité scientifique, la présence d'une gégène dans les vitrines n'a pas été retenue. «Il s'agit en fait d'une dynamo électrique manuelle pour alimenter les téléphones de campagne de l'armée française. Son utilisation première a été dévoyée et elle n'apparaît ainsi que de manière guère probante sur les rares photos de séances de torture existantes», dit Christophe Bertrand. Quatre images noir et blanc où tous les visages ont été floutés sont en revanche accablantes. Présentées à proximité d'un exemplaire de l'édition originale de La Question, d'Henri Alleg, qui révéla le phénomène de la torture en Algérie, elles constituent autant de preuves incontestables. Il en va de même pour la lettre du colonel Amirouche, le «Loup de l'Akfadou» de l'Armée de libération nationale. Il y prescrit de torturer les captifs avant de les abattre.

• L'OAS

L'exposition explique, au­tour d'une tenue du général putschiste Raoul Salan, d'un uniforme de légionnaire du Ier REP, d'affiches et d'archives surtout filmées, comment une infime partie des officiers présents en Algérie, parmi les plus passionnés de cette terre, a décidé de ne plus obéir à Paris. «Depuis 1940, ils avaient passé leur vie à combattre. Ils ne voulaient pas renouveler la défaite subie en ­Indochine. Ils tenaient compte de cet enseignement et ont tenté d'appliquer les principes de la guerre révolutionnaire, commente Christophe Bertrand. Certains étaient d'autant plus frustrés qu'ils avaient favorisé le retour de De Gaulle en 1958. Ils croyaient qu'il était garant d'une pérennisation de l'Algérie ­française.»

• Les harkis

L'exposition montre l'importance de ces soldats indigènes intégrés dans l'armée française. En fin de parcours, une salle est dédiée à leur sort tragique au lendemain de l'indépendance. Elle ne porte toutefois pas sur la situation actuelle. Par ailleurs, le destin des pieds-noirs n'est que brièvement évoqué car l'ex­position porte avant tout sur l'armée.

• La colonisation positive

Seuls les chantiers auxquels l'armée a contribué sont traités. Une section du parcours porte sur les bureaux arabes, lieux privilégiés de rencontre entre militaires et indigènes.

• Les chiffres

Chaque fois, le nombre des victimes est donné. Souvent ce sont des fourchettes. Et parfois, comme pour les massacres de Sétif, en 1945, où les historiens divergent, les différentes comptabilités sont détaillées.


Bernard Bouchard dans l'objectif

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Publié le 13/05/2012 par Gladys Kichkoff

portrait

Bernard Bouchard dans l'objectif

Originaire de Bram où il s'est retiré, Bernard Bouchard, c'est le photographe que tout le monde connaît et même bien au-delà des frontières du Lauragais

On le connaît dans tout le Lauragais et bien au-delà. Bernard Bouchard, c'est le photographe de générations d'écoliers, de mariés, de communiants, des petits et des grands… Avant 7 ans jusqu'après 77 ans. C'est sur les bancs de l'école de Bram que notre photographe a usé ses fonds de culotte. Il était le fils de Jean Bouchard, photographe. « J'ai donc grandi dans le révélateur », confie-t-il tout sourire. « C'était l'époque où l'on faisait, en studio, des photos de bébés nus ou de mariés devant un décor de fer forgé, l'époque des plaques que mon père fabriquait lui-même, de ces tirages noir et blanc qu'il passait des milliers d'heure à retoucher », se rappelle-il. Le mercredi, le dimanche, Bernard aidait à développer les bobines confiées par les clients ou celle des reportages de son père. « Mon frère était opticien, je me devais de reprendre le flambeau », relate-t-il. Bernard sera donc photographe. Jean voulait qu'il soit le meilleur. Après neuf mois à l'institut Goethe pour apprendre l'allemand, il l'envoie ensuite à l'école de Cologne où il est le seul élève français, un établissement de renommée mondiale. Une réussite : il sortira 1er de sa promotion. Son meilleur copain, Luxembourgeois, est le fils du photographe du Grand-Duc et à ce titre bénéficie d'un laissez-passer « pour aller partout », un sésame qui permet aux deux étudiants d'assister à un concert des Beatles et de s'essayer à la photo d'artiste. Il y excelle. Pour un devoir de vacances, il doit photographier une vedette sur scène. Jacques Brel est à Carcassonne. Le directeur accepte qu'il fasse des photos à condition que l'artiste soit d'accord… Il le sera aussi. Et là, c'est une rencontre inoubliable avec « un grand monsieur très simple, un humaniste, » de surcroît passionné de d'objectifs comme lui qui se prêtera au jeu des photos tout en chantant « Luxembourg » ou « Les Bonbons ». « Un souvenir inoubliable », se rappelle Bernard qui, en revanche, n'en garde pas un aussi bon de Claude François et rapporte : « Il était odieux avec ses musiciens et ses danseuses. C'était peut-être son côté perfectionniste, c'était limite tout de même ». Les Reggiani, Devos, Dassin, Fats Domino, James Brown ou encore Aznavour avec lequel il aura des échanges épistolaires… au cours de sa carrière, il photographiera les plus grands, toujours avec talent.

Après l'école, c'est l'appel sous les drapeaux. C'est, en effet, l'époque du service militaire ; il choisit la coopération, l'Afrique et part cameraman pour une société ivoirienne de cinéma, participe, après son service, à l'installation du premier laboratoire de photos couleurs industriel du continent africain. On est en 1969, l'année suivante, Bernard accède à la fonction de photographe officiel du Président de la République de Côte d'Ivoire Houphouët Boigny. Là, le petit Bramais côtoiera les grands de ce monde, des chefs d'État d'Afrique et d'ailleurs, de Georges Pompidou à Léopold Senghor, Bokassa.

Retour en France en 1977. « Mon père, qui avait décidé de prendre sa retraite, m'a lancé un ultimatum : ou tu rentres ou je vends l'affaire ». Il rentre. Pour ouvrir sa boutique, entre Carcassonne et Castelnaudary, son cœur balance. C'est finalement en Lauragais, cours de la République, qu'il s'installe tandis qu'Andrée, son épouse, gérera le magasin de Bram, siège social de l'entreprise Photo Bouchard. Disparue il y a quelques années, sa gentillesse et sa disponibilité restent dans le cœur de tous.

Du Minervois aux frontières du Tarn et de l'Ariège, il est partout. Il est aussi le photographe de la légion étrangère. Pas une remise de képis blancs où il n'est pas. Une institution et des hommes avec lesquels il partagera beaucoup et qui lui sont très chers. Hommage suprême quand il reçoit les galons de légionnaire honoraire première classe des mains du général Grail, commandant la légion étrangère, et qu'il avait, par ailleurs connu, chef de corps au 4e régiment étranger.

La carrière de Bernard Bouchard, c'est aussi beaucoup d'engagement, engagement dans son groupement d'achat, à la chambre de commerce mais aussi à la tête de l'Ucac, l'Union des commerçants chauriens, il y a quelques années. C'est aussi des expositions, magnifiques intermèdes qui, en images, ont raconté mieux qu'avec des mots, le grand talent de ce passionné qui a passé le flambeau à Olivier, son fils, installé à Castelnaudary, tandis que le benjamin Renaud travaille à Toulouse, dans un domaine qui le passionne, l'informatique.

Aujourd'hui, Bernard a posé son Leika et ses Nikon pour couler une douce retraite avec Sylvie, sa compagne. Elle le booste !


Die Geheimnisse der Fremdenlegion ...

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Sonntag, 13.05.2012


Sagen und Mythen umranken die Kampftruppe. FOCUS ist ein Blick in eine Eliteeinheit gelungen, für die nur wenige Männer in Frage kommen. Porträt einer verschworenen Gemeinschaft für die Krisenherde der Welt.

Kampfschwimmer, Scharfschützen, Gebirgsjäger, Pioniere und Sabotage-Experten: Die französische Fremdenlegion wird in den schlimmsten Krisengebieten der Welt eingesetzt – für die Drecksarbeit. Oft erfährt die Öffentlichkeit nichts von den verdeckten Operationen der Einheit, über die so wenig bekannt ist.

FOCUS-Reporter durften für die aktuelle Titelgeschichte den geheimen Alltag des legendären Krieger-Ordens erkunden. Sie begleiteten über Wochen Regimenter und Kampfeinheiten der Legion, in der derzeit 7300 Soldaten aus 135 Nationen ihre mindestens fünfjährige Dienstzeit absolvieren. Zu Hochzeiten waren es 50 000 Soldaten.

Nur ein Bruchteil der Bewerber schafft den Aufnahmetest

Die verschworene Truppe übt seit ihrer Gründung 1831 einen großen Reiz auf viele junge Männer aus aller Welt aus. Allerdings sind die Zeiten längst vorbei, in denen nahezu jeder Freiwillige genommen wurde. Wenige schaffen die harten Aufnahmeprüfungen. Nur acht Prozent der Bewerber überstehen den Sport- und Intelligenztest. Um die traditionelle weiße Kappe der Fremdenlegionäre, genannt Képi blanc, zu erwerben, müssen die Rekruten beispielsweise mit schwerem Gepäck 150 Kilometer weit marschieren, Schlafentzug erleiden und komplizierte Logik- und Mathetests bestehen.

Fünf Jahre Heiratsverbot

Damit sind sie vorbereitet auf fünf Jahre als Legionär, für 1300 Euro netto im Monat. Für Einsätze etwa in Afghanistan kommen 600 Euro dazu. In diesen fünf Jahren, gespickt mit härtesten Einsätzen, müssen sich die Rekruten ganz der Legion verschreiben – dürfen beispielsweise nicht heiraten, nicht Autofahren und die Kaserne nur in Uniform verlassen.

Die Soldaten leben in ständiger Bereitschaft und Ungewissheit. Einem Legionär aus Niedersachsen wurde gerade der Urlaub gestrichen – wegen eines Einsatzes in einer Krisenregion: Wohin es geht, erfährt er erst kurz zuvor. Für den Mann kein Problem: „Das ist der Job.“

Als Lohn lockt der französische Pass. Für viel Rekruten aus Asien oder Südamerika ein Hauptmotiv für die Entbehrungen bei der Legion.

Im Dschungel unschlagbar

Die Légion étrangère ist heute ein Elitecorps – ähnlich den U. S. Navy Seals, dem britischen Special Air Service (SAS) oder dem deutschen Kommando Spezialkräfte (KSK). Bei Vergleichswettkämpfen im Dschungel von Französisch-Guayana oder beim Wüstenkampf in Dschibuti ist die Legion unschlagbar.

Beim legendären zweiten Fallschirmjäger-Regiment auf Korsika erlebten die Reporter 1200 Offiziere und Legionäre, für die das ganze Jahr Alarmbereitschaft gilt. Im Oberkommando in Aubagne bei Marseille verfolgte FOCUS die knallharten Aufnahmeprüfungen für die im Schnitt 24 Jahre alten Bewerber. In Apt nahmen die Reporter an einem anstrengenden 28-stündigen Manöver der Sturmpioniere und Gebirgsjäger teil, die kurz zuvor aus Afghanistan zurückgekehrt waren.

St Christol : le 2° REG honore ses héros d’Afghanistan

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publié le samedi 12 mai 2012

Comme chaque année, le 2e REG (Régiment étranger de génie)  a célébré, le 30 avril, l’anniversaire du combat de Camerone au Mexique, où les  60 légionnaires  du capitaine Danjou ont résisté pendant 11 heures à deux mille soldats mexicains pour accomplir leur mission. Leur sacrifice - seulement cinq légionnaires ont survécu aux terribles combats- a permis de protéger un convoi de la plus haute importance.

Le Régiment du Ventoux, basé à Saint Christol d’Albion (Vaucluse) a donc célébré  le combat de Camerone avec  son chef de corps,  le colonel Frédéric Bonini et en présence du général  Wattecamps,  commandant  la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne à laquelle appartient  le 2e REG.

Une cérémonie d’hommage à tous les légionnaires disparus, comme chaque année mais qui a pris, cette fois une dimension particulière  dans les rangs du Régiment du Ventoux, durement frappé dans sa chair puisqu’il a perdu en un an, trois sous-officiers et un légionnaire en Afghanistan. Enfin un légionnaire a trouvé la mort dans une avalanche dans les Alpes, au cours d’un  entrainement.

Alors qu’une partie du Régiment (1re compagnie de combat et compagnie d’appui)  est  actuellement en opération en Kapisa,  plusieurs légionnaires s’étant illustrés en Afghanistan ont été décorés à Saint Christol.

- Médaille Militaire : décernée au Major Back.

- Croix de la Valeur militaire avec étoile de vermeil, cités à l’ordre de corps d’armée : sergent Aron et sergent Gadani.

- Croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze, cités à l’ordre de la brigade : sergent-chef Serrano  Mesa, sergent-chef  Malodobry,  sergent-chef  Benkreira,  sergent Balko, sergent  Ilas, caporal Oltean, caporal Seddiki et légionnaire de 1re classe Kradojen.

- Croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze, cités à l’ordre du régiment :  chef de bataillon Koudinoff,  capitaine Delemailly, adjudant-chef Bolog, adjudant Rageot,  adjudant Bobe, sergent-chef Becers, sergent  Atanasov, caporal Obrovac, caporal Bouhlel, caporal Salazar Arrieta  et  légionnaire de 1re classe Carpov.

- Médaille d’actes de courage et de dévouement : légionnaire de 1re classe Petitdidier.

                                                                        Jean LECLAIRE

Photo : le général Wattecamps et le colonel Bonini passent le régiment en revue. (Photos J.L.).

Accident d'un blindé du 2° Rep à Ville-di-Paraso: un mort et quatre blessés

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Publié le vendredi 11 mai 2012

 B. Q.

Vendredi vers 17h30 un véhicule blindé du 2e Rep a plongé de 20 mètres dans le faussé, à Ville-di-Paraso, depuis la D63. Dans la chute, un homme est décédé et quatre autres blessés, dont deux gravement. L'un d'eux a été transporté au centre hospitalier de Bastia par hélicoptère. Les trois autres ont été conduits en ambulance à l'hôpital de Calvi. Outre les nombreux sapeurs-pompiers présents sur place, des légionnaires, dont un médecin du 2e Rep sont venus porter assistance aux blessés.


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