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2012


Le général Dary part à la retraite

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publié le 17/07/2012

Le général d’armée Bruno Dary (à gauche), gouverneur militaire de Paris, et son successeur le général Hervé Charpentier.   Photo AFP

Gouverneur militaire de Paris, le général d’armée Bruno Dary part à la retraite. Il sera remplacé à ce poste, l’un des plus prestigieux des armées, par le général de corps d’armée Hervé Charpentier, à partir du 1 er août.

Le général Bruno Dary, qui a organisé les cinq dernières éditions du défilé militaire du 14 juillet à Paris, a descendu une dernière fois samedi les Champs-Elysées dans un command car, juste derrière celui du président de la République. Le général Bruno Dary devait faire ses adieux aux armes hier aux Invalides.


Egon Peters honoré

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Le 17/07/2012


Egon Peters décoré chevalier de la Légion d' honneur entouré de sa famille et de ses amis. © Photo H. C

LE BARCARES

Le 7 juillet, à 11 h, Egon Peters a été décoré de la Croix de chevalier de la Légion d'honneur lors d'une cérémonie organisée par le récipiendaire à l'hôtel de ville, en présence de sa famille, de ses proches et amis.

Paul Montgaillard, président de l'Union Barcarésienne des anciens combattants fit la lecture de la carrière militaire d'Egon Peters engagé dans la Légion étrangère en 1954 puis envoyé en Algérie où il a été très gravement blessé. Il fut réformé et naturalisé Français par le sang versé pour la patrie. Décoré de cinq citations, il obtint la médaille militaire en 1959. Pour couronner ce parcours hors norme, il a donc reçu, la Croix de chevalier de la Légion d'honneur des mains de Jules Ferrié, délégué par le grand chancelier de la Légion d'honneur.

Le maire Alain Ferrand retraça ensuite la carrière civile d'Egon Peters, qui "bien que réformé, continua d'avancer dans l'existence avec le même courage et la même générosité qui avait failli lui coûter la vie sur le champ de bataille".

Aujourd'hui Barcarésien de coeur, Egon Peters continue de s'investir auprès des associations d'anciens combattants, et compte parmi les plus anciens porte-drapeaux de la commune. Au terme d'une cérémonie chaleureuse et émouvante, l'assemblée se retrouva autour d'un buffet dressé en l'honneur de ce Barcarésien multimédaillé et pourtant resté très modeste.


Luciano Aguas a participé à la libération de la France

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le 16/07/2012

Ancien légionnaire qui a participé aux campagnes d’Afrique du nord, de France et

d’Allemagne, Luciano Aguas a été élevé au grade de chevalier de la Légion d'Honneur.


“Français par le sang versé”

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Geoffroy Lejeune le mercredi, 18/07/2012 

Deux légionnaires blessés en Afghanistan sont devenus, le 13 juillet, les 12e et 13e soldats naturalisés “par le sang versé”. Réunis dans les salons Boffrand du palais du Luxembourg, le caporal-chef d’origine ukrainienne et le légionnaire d’origine japonaise, tous deux issus du 2e régiment étranger d’infanterie de Nîmes, ont reçu des mains de Jean-Pierre Bel, président du Sénat, leur décret de naturalisation.

« Vous ne récompensez pas seulement des braves, vous en faites des exemples », l’a remercié le général de Saint Chamas, commandant la Légion étrangère, insistant sur la « reconnaissance de la patrie envers ceux qui viennent la servir, au péril de leur vie ».

Comme près de 1 000 hommes par an, ces deux légionnaires ont frappé librement à la porte de la Légion. Elle les a accueillis et leur a donné une seconde chance dans la vie. Ils y ont appris l’art de la guerre, la langue française et l’amour de leur patrie d’adoption. La naturalisation “par le sang versé” marque la reconnaissance par la France du mérite de ces soldats. Elle renouvelle aussi la confiance du pays dans cette troupe d’élite.

Depuis 1999 et le vote de la loi (à l’unanimité des deux Chambres, malgré un débat houleux), les légionnaires étrangers blessés en opération jouissent du droit de devenir, s’ils le désirent, français. En son temps, Valeurs actuelles avait porté ce débat en place publique et contribué à cette “unité de la nation”, malgré l’opposition de la garde des Sceaux de l’époque, Élisabeth Guigou. Ce droit scelle aussi la reconnaissance du fait que, derrière le soldat qu’elle forme, la Légion façonne un Français.


Calvi : un motard blessé et héliporté

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Publié le lundi 16 juillet 2012

C'est encore un grave accident qui s'est produit sur les routes de Balagne. Il est 5 h 15 hier matin quand un motard circulant sur la RN 197 à la sortie de Calvi, direction L'Île-Rousse, perd le contrôle de son engin pour une raison indéterminée.

Rien ne me permet pour l'heure d'expliquer comment cet homme, légionnaire au 2e Régiment étranger de parachutistes, a percuté le terre-plein central avec son deux-roues.

Très vite une ambulance des pompiers de Calvi intervient conjointement avec le médecin urgentiste du Smur. L'homme est conscient mais présente un important traumatisme crânien malgré son casque qui a été éjecté sous la violence du choc. Il est conduit dans un premier temps au centre hospitalier de Calvi, son pronostic vital est engagé. Mais finalement, à 8 h 30 il est évacué vers l'hôpital de Bastia par hélicoptère.


Castelnaudary. Un beau quatorze juillet

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Publié le 15/07/2012

Oui ce fût un bien beau quatorze- juillet, même si pour éviter toute concurrence avec ses voisins carcassonnais, (surtout au niveau du feu d'artifice, Castelnaudary l'a fêté la veille soit le treize.

Tout a commencé en fin d'après-midi par un imposant rassemblement sur la place de la République. Ils sont arrivés les uns après les autres, en formations constituées, la fanfare des Sans-Souci, les troupes du 4e Régiment étranger, les porte-drapeaux des diverses associations patriotiques de la ville et les sapeurs-pompiers de Castelnaudary. Avec le nombreux public massé autour de la place, ainsi que la majorité des élus de l'arrondissement, c'était un carré impressionnant qui enserrait le colonel adjoint lorsqu'il présenta l'ensemble à son Chef de corps, au Sous-préfet, au maire de la ville et à la Conseillère régionale. Moments d'émotion avec les sonneries aux drapeaux et l'hymne national juste avant une nouveauté dans cette prise d'armes, «la remise des casques d'intervention» au Jeunes Sapeurs Pompiers (JSP) chauriens qui viennent d'achever quatre années de formation. Trois militaires du «4» qui se sont particulièrement distingués en opérations avaient ensuite l'honneur d'être décorés sur le front des troupes. Toutes et tous étaient prêts pour un moment fort, le défilé traditionnel sur le cours de la République. D'abord les Jeunes sapeurs pompiers, suivis des nouveaux porteurs du casque d'intervention puis des volontaires du corps de Castelnaudary. L'attachement que les Chauriens portent à leurs pompiers était flagrant tant les applaudissements du public étaient enthousiastes. Des femmes et des hommes toujours au service de leurs semblables, et certainement pas dans un but mercantile. Le public ne s'y est pas trompé. Venaient ensuite les sapeurs de la Légion et les diverses Compagnies du 4e étranger qui provoquaient à leur tour des salves d'applaudissements, les Chauriens démontrant ainsi qu'ils aimaient leurs légionnaires et qu'ils avaient envie de rendre hommage à ces étrangers qui souvent donnent leur vie à la France en opération extérieure. En début de soirée, juste avant le feu d'artifice tiré sur le Grand Bassin, plusieurs militaires recevaient le certificat de nationalisation.

La Dépêche du Midi


A Tours, les militaires arrivent sans états d'âme

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15/07/2012

  • Le général Jean-Marc Ripoll est né en 1956 à Saïda, en Algérie. Il est marié et père de deux enfants.
  • Titulaire du diplôme d'ingénieur de l'école nationale des Mines, et ancien sapeur du génie, il a effectué une partie de sa carrière opérationnelle au sein de la Légion étrangère.
  • Après avoir commandé pendant deux ans l'école du génie à Angers, il a été nommé directeur adjoint de la Drhat, à Tours, en 2011.
  • le général Ripoll est officier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite.

Quels sont les personnels concernés par le déménagement à Tours de la Drhat ?

« Ce sont essentiellement deux services : la sous-direction de la gestion des personnels qui supervise les déroulements de carrières et la sous-direction des droits individuels qui gère les soldes et rémunérations. »
« Au total, ce sont 640 personnes, dont 10 % environ de civils. Avec les familles, cela représente à peu près 1.500 personnes dont 700 enfants scolarisés. »

Comment se déroule ce déménagement ?

« L'opération est en cours depuis le début du mois. Elle s'achèvera le 17 juillet. Tout se passe très bien. Pour ce qui est des infrastructures, nous travaillons sur ce déménagement depuis trois ans. »
« Les travaux d'aménagement des bureaux dans la caserne Barraguey-d'Hilliers ont été terminés en temps et en heure. »
« En ce qui concerne l'accueil des familles, il a y eu un excellent travail d'anticipation avec la mairie de Tours, les professionnels de l'immobilier et l'inspection d'académie. Mon souci, c'était que tout le monde ait un toit en arrivant. Il n'y a pas de problème. »

Dans quel état d'esprit arrivent les personnels concernés par ce déménagement ? Ils n'ont pas trop d'états d'âme ?

« La vie en région parisienne a des contraintes. Il y a moins de bouchons ici. A Tours, les gens arrivent dans une ville agréable, universitaire, qui offre aux familles de nombreux services. »
« La région est sympa et l'immobilier est quand même plus abordable qu'à Paris. D'ores et déjà, 20 % des arrivants sont devenus propriétaires. C'est le signe qu'ils ont bien l'intention de s'installer en Touraine. Je pense que l'on sera à 40 % d'ici un ou deux ans. »
« J'ajoute que, pour la Touraine, c'est une bonne affaire puisque les personnels de la Drhat disposent généralement d'un bon pouvoir d'achat. A terme, l'impact économique sera de plusieurs dizaines de millions d'euros. »

Où en est la restructuration de l'armée de terre ? Il faut s'attendre à de nouvelles mesures ?

« Nous arrivons au terme du plan établi dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Toutes les écoles ont été regroupées, comme celle du train qui est partie à Bourges. Cela ne devrait plus bouger pour un bon demi-siècle. »

La France peut encore faire des économies en terme de défense ?

« On peut toujours réduire les budgets mais une armée doit être en adéquation avec les ambitions politiques et diplomatiques d'un pays. la RGPP prévoit de réduire les effectifs militaires de 3.000 postes chaque année jusqu'en 2015. C'est déjà beaucoup. »

Vous êtes nostalgique de l'armée de conscription ?

Pas du tout. La conscription a ses limites. Aujourd'hui, tous les pays ont une armée professionnelle. La nôtre a prouvé son efficacité sur tous les théâtres d'intervention. Nous avons un bel outil opérationne.

à suivre

La garnison va encore s'agrandir

Avec l'arrivée de la direction des ressources humaines de l'armée de terre (Drhat) qui fait elle-même suite à
l'installation de la DRH de l'armée de l'air sur la base 705 en 2010, Tours s'affirme comme la nouvelle place forte de l'administration militaire.
Et ce n'est pas fini. L'an prochain, la caserne Baraguey-d'Hilliers accueillera une partie du service informatique du ministère de la Défense, soit une centaine de personnes. Il est quasiment acquis que la direction des ressources humaines de la marine nationale suivra en 2014. 200 militaires supplémentaires devraient ainsi s'installer à Tours d'ici deux ans.
A cette échéance, près de 1.500 personnes seront basées à la caserne Baraguey et autant sur la BA 705.


Un tsunami s'annonce sur le budget de la Défense

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Michel Cabirol  12/07/2012

La cour des comptes évalue entre 4,1 et 6,4 milliards d'euros les ressources budgétaires manquantes pour le budget de la Défense à fin 2013. Et entre 15 et 20 milliards à fin 2020. Fin 2011, elle avait déjà identifié un écart de 1,9 milliard sur la période 2009-2011 par rapport à la trajectoire de la loi de programmation militaire.

 

Sombres perspectives pour le budget du ministère de la Défense. La Cour des comptes évalue dans un bilan à mi-parcours de la Loi de programmation militaire (LPM) un manque à gagner pour les militaires en termes de crédits budgétaires évalué entre 4,1 et 6,4 milliards d'euros à fin 2013 en raison des nouvelles contraintes budgétaires liées à l'aggravation de la situation des finances publiques. Et entre 15 et 30 milliards à fin 2020. Un exercice très compliqué pour les militaires, les industriels et qui aura un impact sur l'influence de la France dans le monde. Car pendant ce temps, les dépenses militaires ont augmenté de moitié depuis 2001, rappelle la Cour des comptes. Les écarts entre "les efforts de défense dans le monde peuvent entraîner des ruptures technologiques et une évolution des rapports de puissance entre les Etats. la France ne peut donc pas rester indifférente à ces enjeux", assure le premier premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud.

1,9 milliard d'euros de ressources manquantes fin 2011

Comment la Cour des comptes en est arrivé à ces chiffres très (trop) alarmistes ? Les Sages de la rue Cambon ont d'ores et déjà identifié un écart de 1,89 milliard d'euro sur la période 2009-2011 par rapport à la trajectoire de la LPM. "L'utilisation de report de crédits (1,1 milliard d'euros) ainsi que l'ouverture de crédits complémentaires en loi de finances (289 millions) n'ont pas permis de résorber l'écart qui se creusait entre les dépenses prévues et les dépenses exécutée", précise le premier président de la Cour des comptes. Au final, il a été constaté une dérive de 2 % à fin 2011 par rapport au total des dépenses, qui auraient dû être engagées sur les trois années d'exécution budgétaire. Ce qui n'est pas si mal. D'autant plus que "cet écart tient à l'absence des recettes exceptionnelles ainsi qu'à d'autres hypothèses trop optimistes", regrette Didier Migaud. Alors que le ministère de la Défense tablait sur 3,5 milliards d'euros de recettes exceptionnelles, provenant de la vente de bandes de fréquence et de biens immobiliers, seul 1 milliard d'euros est venu abonder le budget de l'Hôtel de Brienne. Ce qui fait dire à Didier Migaud que "ce constat illustre le risque qui s'attache à construire une trajectoire budgétaire à partir d'hypothèse de recettes exceptionnelles, dont la réalisation ne dépend pas du ministère de la Défense". Et d'enfoncer le clou : "un tel choix a fait peser un risque sur l'exécution de la loi de programmation militaire dès sa conception".

Une bonne nouvelle mais à relativiser... Après plusieurs années de retard, la cession des bandes de fréquence des systèmes Rubis (450 millions) et Felin (600 millions), qui devait rapporter initialement 1,05 milliard d'euros au ministère de la Défense, s'est finalement conclu sur des montants bien plus importants : 936 millions pour les bandes de fréquence de Rubis et 1,42 milliard pour celles de Felin. Soit au total 2,356 milliards. Reste à savoir si le ministère de la Défense, qui n'a pu utiliser qu'une partie de cette manne (89 millions en 2011 et 630 millions en 2012), pourra in fine compter sur le reste de ces recettes exceptionnelles. Il a eu l'autorisation d'en consommer 1,1 milliard dès 2012, dont près de 500 millions restent à utiliser. Le succès de la vente des bandes de fréquence compense l'échec du projet Nectar qui consistait à céder l'usufruit des satellites Syracuse à des opérateurs privés pour un montant de 400 millions. Et surtout le manque à gagner des cessions immobilières qui devaient rapporter 2 milliards entre 2009 et 2012. Le montant qui a pu être être utilisé au profit de la défense s'est limité à 894 millions d'euros. Soit un écart de 1,15 par rapport aux prévisions.

Rafale : un surcoût de 700 millions d'euros sur les budgets entre 2012-2014 ?

L'absence de recettes exceptionnelles n'explique pas du tout. La Cour des comptes pointe également l'hypothèse "trop optimiste" d'une exportation rapide du Rafale de Dassault Aviation. Ce qui a conduit l'Etat, en application de ses engagements vis-à-vis du constructeur, à acquérir cinq avions de combat de plus que prévu entre 2009 et 2011. Soit un surcoût de l'ordre de 350 millions d'euros. Un surcoût pour le budget qui n'a pas été envisagé au moment de la construction de la LPM. "Onze appareils supplémentaires pourraient être commandés pour la même raison entre 2012 et 2014, pour un coût dépassant 700 millions d'euros", avertit Didier Migaud.

D'autres dépenses ont pesé sur le budget triennal 2009-2011. Ainsi, la participation de la France aux structures de commandement intégré de l'Otan ainsi que l'ouverture de la base d'Abu Dhabi n'ont pas été prises en compte lors de l'élaboration de la LPM. "Des dépenses pourtant prévisibles", souligne le premier président de la Cour des comptes. Sans compter la dérive de la masse salariale du ministère de 1 milliard d'euros alors que les suppressions de 23.000 emplois devaient faire économiser 1,1 milliard d'euros (voir "latribune.fr" de mercredi). Enfin, le surcoût des opérations extérieures a également exercé des tensions sur le budget de la défense. En dépit de crédits inscrits dans la loi de finances (510 millions en 2009, 570 millions en 2010 et 630 millions en 2011), ils demeurent "insuffisants pour couvrir un volume d'opérations extérieures récurrentes et prévisibles de l'ordre de 850 millions d'euros" (871 millions en 2009, 860 millions en 2010 et 1,2 milliard, dont 370 millions pour l'intervention en Libye), estime le rapport.

Un trou estimé entre 4,1 et 6,4 milliards à fin 2013

La cour des comptes prévoit un écart "d'au moins 4,10 milliards à fin 2013 sur la base des seuls arbitrages rendus avant mi-2012". Notamment celle de stabiliser en volume les dépenses de la mission Défense alors que la LPM prévoyait une croissance de 1 % en volume en 2012 et 2013. Conséquences, la défense perd mécaniquement 2,11 milliards en 2012 et 2,06 milliards en 2013. Un impact limité avec les recettes exceptionnelles (2,24 milliards). Mais "si les recettes de cession des fréquences devaient ne pas être attribuées à la défense, l'écart se creuserait davantage et atteindrait 6,4 milliards d'euros", explique Didier Migaud.

D'une façon plus globale, le maintien d'une trajectoire de stabilisation budgétaire en euros constants crée un écart de l'ordre de 15 milliards à l'horizon 2020 par rapport aux ambitions du Livre blanc. "S'il était décidé de renforcer la contrainte budgétaire, une stabilisation en valeur conduirait à une réduction de 30 milliards d'euros de l'effort cumulé d'ici à 2020 par rapport à ces mêmes ambitions", affirme le premier président de la Cour des comptes. Tout cela pourra être effacé d'un simple trait de plume avec, dans un premier temps, la rédaction d'un nouveau Livre blanc, qui déterminera de nouvelles priorités et objectifs capacitaires, puis dans un second temps, avec la rédaction d'une Loi de programmation militaire.

Pas si simple car les marges de manoeuvre pour les prochaines années sont limitées en raison de nombreux engagements fermes qui ont été signés. Ce qui "rigidifient considérablement la dépense", rappelle Didier Migaud. Car en contrepartie des réductions de volumes de matériels et des reports de calendrier de livraison, la précédente équipe du ministère a passé des commandes fermes sur la plupart des grands équipements. Ainsi, à la fin de 2011, les crédits de paiement nécessaires pour couvrir les engagements passés s'élèvent à 45,2 milliards d'euros, dont 13,4 milliards en 2012 et 8,2 milliards en 2013.


14 Juillet : en avant, marche !

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Publié le 12/07/2012 Par Robin Carel, Guillaume Dufour et

 

Il est 5 heures ce jeudi, Paris s'éveille. Les militaires, eux, sont déjà debout, au garde à vous sur les Champs-Élysées, pour se préparer au défilé du 14 Juillet. Depuis lundi dernier, tous les matins de 4 h 30 à 7 heures, les différents corps d'armée se succèdent sur "la plus belle avenue du monde", fermée à la circulation pour l'occasion. L'agenda des répétitions est millimétré. La machine est imposante. Près de 5 000 hommes, 450 véhicules et 66 avions défileront samedi prochain sur l'avenue. Cette année, le gouvernement a décidé d'honorer les armées au service de la nation et de la paix dans le monde. Même si le rendez-vous est annuel, les soldats sont nombreux à défiler pour la première fois. On comprend donc l'importance de cette préparation.

Pour d'évidentes raisons de logistique, les chars ne répètent pas sur les Champs-Élysées. Ils se coordonnent sur les bases de Satory et Brétigny-sur-Orge, en région parisienne. Seule exception à cette règle, afin de parer à toute éventualité le jour J, un exercice de dépannage est mené ce matin-là sur trois chars différents. Les véhicules de secours, énormes et adaptés à chaque type de tank, se suivent et les évacuent à une vitesse impressionnante.

Arrivent ensuite dans un silence discipliné les militaires de la Légion étrangère qui s'installent à mi-hauteur des Champs-Élysées, aux côtés des sapeurs-pompiers de Paris et des chasseurs alpins, les deux autres corps d'armée qui répètent ce jeudi. Un officier prend le micro et rappelle la signification des tracements au sol. "Pensez à bien rester alignés latéralement et longitudinalement", lance d'un ton sec le coordinateur. Aucune tête ne doit dépasser. "Va falloir bien négocier le virage", dit un soldat à un autre en arrivant en face de la tribune présidentielle.

Le trac est là

Les détails techniques une fois réglés, les militaires se lancent dans la répétition du défilé. Les trois corps d'armée s'enchaînent. Les 130 sapeurs-pompiers qui dépendent de la préfecture de Police, ouvrent le bal avec leur hache et leur casque d'argent. Vient ensuite la Légion étrangère, au lent pas caractéristique, puis les chasseurs alpins et leur fanfare atypique, qui jongle avec ses trombones. Le cérémonial est déjà bien rodé.

Pour les militaires, défiler le 14 juillet est toujours un grand honneur. "Je trouve ça extraordinaire. On est sur la plus belle avenue du monde, dans la plus belle ville du monde. Il y a un grand sentiment de fierté et de reconnaissance pour notre pays", s'enthousiasme le colonel Vincent Giraud du 1er régiment de Spahis. Ses hommes, tout juste rentrés d'Afghanistan, sont mis à l'honneur cette année, aux côtés des troupes de l'ONU de retour du Liban. À 6 h 30, les onze parachutistes, qui n'avaient pas pu sauter la veille à cause de la pluie, ont réussi leur atterrissage, sous l'applaudissement des hauts gradés de l'armée situés dans la tribune.

Tout semble prêt pour samedi matin. Le trac est là, mais les soldats relativisent : "On s'entraîne à faire la guerre, alors pour un 14 Juillet ça devrait aller", dit au Point le brigadier-chef Valéry Toulet. Aucune raison particulière de s'inquiéter véritablement. À croire que c'est une formalité, et pourtant...

Albert Merglen, engagé de la première heure

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le 06/07/2012par Sophie Neveu

Le général Albert Merglen en 1963, à Perpignan, avait

été nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1940.

Il a été général adjoint de la 11e division parachutiste.

Photo P. Javelet

Le 22 juin dernier, le général Albert Merglen, commandeur de la Légion d’honneur et grand officier de l’ordre national du Mérite, est décédé à Dijon à l’âge de 97 ans.

né en 1915 à Sélestat (Alsace), Albert Merglen a effectué sa scolarité à l’école Saint-Joseph à Dijon où il était pensionnaire. D’abord pion au collège Saint-Joseph, il enseigne ensuite l’allemand et le français et devient officier de réserve en 1937. Rien ne le destinait à une longue et importante carrière militaire.

L’engagement militaire du général coïncide avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale où il devient chef du corps franc du 18 e bataillon de chasseur alpin en 1940. À ce titre, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur la même année. À 25 ans, Albert Merglen est fait prisonnier dans le camp Oflag II D à Goss Born en Pologne, d’où il s’évade rapidement. Grâce à sa connaissance parfaite de l’allemand et à la présence de sa famille dans l’activité ferroviaire, il rentre en France. Il décide alors de continuer à combattre l’Allemagne nazie et rejoint le Maroc où il intègre le groupement de commandos d’Afrique. En 1944, il participe à des missions spéciales, dont la traversée de la Méditerranée en sous-marin et trois passages clandestins à pied dans les Pyrénées. À la libération, il intègre la 1 re armée de de Lattre de Tassigny.

Après la guerre, Albert Merglen se bat pour rétablir une entente franco-allemande et reconstruire notamment la ville de ­Friedrichshafen en mettant en place une nouvelle municipalité. En tant que gouverneur pendant quatre ans, il se souciait d’assurer un toit aux habitants pour l’hiver, de reconstruire aussi les ­écoles et les cantines. ­Pendant la guerre d’Indochine, il est commandant de compagnie au 3 e bataillon étranger parachutiste puis au 2 e bataillon étranger ­parachutiste de la légion étrangère. En 1952, il se trouve à la tête de ce dernier, ce qui lui vaut la Croix d’officier de la Légion d’honneur. En Algérie, il fera partie du 1 er régiment de chasseurs parachutistes. Puis il passe trois ans à l’école de l’infanterie et des troupes aéroportées à Fort Benning aux États-Unis. À la suite, pendant deux ans et demi, ­Albert Merglen est fait ­commandant de la 11 e demi-brigade parachutiste de choc et, pendant quatre ans, ­commandant de l’école des troupes aéroportées à Pau. Il atteint, enfin, le titre de général adjoint de la 2 e division parachutiste.

Docteur en histoire, quadrilingue, il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, dont Groupe franc en 1943 et Le Parfum de l’aventure en 2001 (recueil de nouvelles). Il a écrit de nombreux articles liés à l’histoire militaire et s’est investi dans différentes associations et sociétés, dont l’institut des études stratégiques à ­Londres.

Homme très discret et humble, il souhaitait que ses obsèques aient lieu dans la plus grande intimité et que son décès soit annoncé après.


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