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2015


Pont-Rémy Violette Szabo dans les mémoires

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Publié le 10/05/2015

L’héroïne franco-anglaise, espionne britannique, dont la famille maternelle était pont-rémoise, a été célébrée dans le village vendredi 8 mai.

Devant la stèle consacrée à Violette Szabo, Tania, sa fille (avec l'écharpe verte) avait pris place entre le maire Annie Roucoux et Aimé Peltier, ancien combattant de la Résistance, qu'elle tenait par la main.

Devant la stèle consacrée à Violette Szabo, Tania, sa fille (avec l'écharpe verte) avait pris place entre le maire

Annie Roucoux et Aimé Peltier, ancien combattant de la Résistance, qu'elle tenait par la main.

C e fut le moment le plus émouvant de mon enfance. Je n’avais pas 5 ans. Le roi m’a dit : tu porteras cette médaille souvent, mais tu la porteras à droite, parce que c’est ta mère qui aurait dû la recevoir, et elle l’aurait, elle, portée à gauche ». Tania s’est souvenue, vendredi 8 mai, devant la stèle dédiée à la mémoire de sa mère, l’héroïne Violette Szabo, de cet émouvant jour de 1947.

Avec la municipalité, les musiciens, le représentant de la gendarmerie, les anciens combattants, les Pont-Rémois, la fille de Violette Szabo s’est souvenue. Avec Annie Roucoux, maire, elle a retracé les grandes lignes de la vie de sa mère, héroïne franco-anglaise de la dernière guerre.

Violette était née à Paris en 1921, fille de Reine Leroy, une Pont-Rémoise, et de Charles Bushell, un soldat anglais de la Grande Guerre, qui avait cantonné dans le Pas-de-Calais. Le couple avait vécu quelques années en France avant de retourner au Royaume-Uni. En 1940, Violette épouse Étienne Szabo, un lieutenant français de la légion étrangère qui avait rejoint les « Français Libres ». Violette, connaissant parfaitement le français, avait intégré, dès 1941, les services secrets britanniques. Tania naissait à Londres en 1942 ; son père mourait à la bataille d’El Alamein, sans jamais l’avoir vue. Après un investissement dans la Résistance et le Renseignement, Violette Szabo était arrêtée et torturée par les Allemands de la sinistre division Das Reich, puis déportée à Ravensbruck, où elle fut exécutée à l’approche des troupes russes.

La George Cross

Il y a vingt ans, une stèle a été élevée devant la maison de Reine Leroy, la grand-mère de Violette, et où Violette a passé une partie de son enfance. Et c’est là que, vendredi, Tania, qui habite aujourd’hui au Pays de Galles, s’est souvenue de cette remise de décoration à titre posthume, le 28 janvier 1947, à Buckingham. Le roi George VI lui avait épinglé la George Cross, décernée le mois précédent à sa mère.

Vendredi, avait pris place à côté d’elle, Aimé Peltier, qu’elle tenait par la main. Aimé Peltier est à Pont-Rémy le dernier combattant de la dernière guerre. Entré aux premières heures du conflit dans la résistance armée, il connaît bien l’histoire de Violette, et est en relation avec sa fille depuis près de 30 ans. Veuf depuis peu, affaibli par les ans, il avait tenu à être là, comme il avait tenu, en 1944, que Pont-Rémy soit libérée, pour se marier avec Rolande, et que l’acte de mariage fût écrit sur un registre à l’en-tête, non pas de l’État français, mais de la République revenue. Une délégation du Queen’s Royal, anciens combattants de l’armée anglaise, accompagnait cette cérémonie, au cours de laquelle ont été entendus les hymnes des deux pays, devant leurs couleurs respectives.

De notre correspondant Jacques DULPHY


St-Victor-la-Coste : cérémonie du 8 mai

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Le 10 mai 2015

 

De nombreux Saint-Victorains ont assisté à cette commémoration

Le conseil municipal avait convié la population à la commémoration de la Victoire du 8 mai 1945 et de nombreux Saint-Victorains sont venus se recueillir devant le Monument aux Morts du village.
La présence d'un détachement de la Légion Etrangère ajoutait de la solennité à cette cérémonie. Après le dépôt de la gerbe au pied du Monument aux Morts, la fanfare des frères De Maria a fait retentir la sonnerie aux morts et la Marseillaise.


Puis les discours se sont succédés devant un auditoire très recueilli : Jacqueline Linder a lu le discours du secrétaire d'Etat à la Défense, Jean-Marc Todeschini, Nathalie Vayssières a prononcé celui des Anciens Combattants, puis le public a écouté le texte du maire, Robert Pizard-Deschamps, qui a appelé à rendre hommage à tous les héros connus ou inconnus qui ont permis la libération de la France. Il a fait aussi un parallèle entre les années de crise qui ont conduit à la guerre et à l'antisémitisme et les années présentes et appelle à ne pas oublier les leçons de l'histoire.
Ensuite a retenti Le Chant des Partisans suivi dans un profond recueillement.


Un vin d'honneur a été servi au foyer Jean Vilar, où les participants ont pu découvrir une exposition sur le débarquement en Provence et la libération de la France, réalisée à l'initiative de Nathalie Marquant.


Er drehte sich nicht mehr um. Nie mehr ...

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Veröffentlicht am Freitag, 8. Mai 2015

 

Vor hundert Jahren fiel der Luxemburger Gewinner der "Tour de France" auf dem Schlachtfeld im Artois im Norden Frankreichs

François Faber läuft als Sieger ins Ziel der Etappe Belfort-Lyon der

von Marc Thill @marcthill

Wie ein Teppich weißer Blumen erstreckt sich das weite Feld unter dem Frühlingshimmel. Es sind aber keine Blumen. Es sind Kreuze. Etwa 20.000 an der Zahl. Und genauso viele Einzelgräber gibt es hier.

Der Loretto-Hügel, eine der wenigen Erhebungen in der Region zwischen Lens und Arras im französischen Département Nord-Pas-de-Calais, war im Ersten Weltkrieg hart umkämpft. Aus dem Schlachtfeld wurde ein Soldatenfriedhof. Der größte in ganz Frankreich.

Mehr als 40.000 französische Soldaten sind hier beerdigt. 20.000 davon in Einzelgräbern, und nochmals um die 25.000 in sieben Massengräbern. Ein Turm reckt sich wie ein erhobener Zeigefinger in den Himmel und mahnt gegen das Vergessen. Er erinnert an die vielen Namenlosen, die nicht identifiziert werden konnten. Es ist ein Ort der Geschichtsbewältigung und zugleich eine Warnung gegen den Hurrapatriotismus.

Schräg gegenüber dem Turm thront eine Basilika im romanisch-byzantischen Stil. Im Gotteshaus "Notre-Dame-de-Lorette" sind unzählige Namensschilder angebracht. Eine davon, links vom Altar, trägt den Schriftzug: "François Faber – 1er Régiment Etrangers, Vainqueur du Tour de France Cycliste 1909, Mort pour la France en Mai 1915 à Carency."

Eine Marmortafel in Notre-Dame-de-Lorette erinnert an den Tour-Gewinner Faber. Sein Leichnam wurde nie gefunden, das von Geschützten umgepflügte Schlachtfeld wurde sein Grab.
Eine Marmortafel in Notre-Dame-de-Lorette erinnert an den Tour-Gewinner Faber. Sein Leichnam wurde nie gefunden,
das von Geschützten umgepflügte Schlachtfeld wurde sein Grab.  FOTO: SERGE WALDBILLIG

Eine Marmortafel erinnert hier an den französisch-luxemburgischen Radsportler und an dessen tragisches Ende. Sein Leichnam wurde nie gefunden. Zeugen aber wollen gesehen haben, wie er im Schützengraben von feindlichen Kugeln getroffen wurde. Gefallen ist François Faber vor hundert Jahren, am 9. Mai 1915. Sein letztes Gefecht lieferte er auf dem Schlachtfeld in der Nähe der nordfranzösischen Ortschaft Artois.

Faber - ein echter Europäer, längst bevor Europa zu einer friedensstiftenden Idee wurde

1915. Der Erste Weltkrieg ist längst zu einem Stellungskrieg geworden. Die Kriegsmaschine an der Front zermalmt unermüdlich das Leben von Abertausend Menschen auf den Schlachtfeldern an der Meuse, der Somme, der Yser ... Auch das von François Faber. Er ist ein echter Europäer, längst bevor Europa zu einer friedensstiftenden Idee wurde.

Geboren am 26. Januar 1887 in Frankreich von luxemburgischen Eltern bekommt François Faber zunächst die französische Staatsbürgerschaft, dies ganz einfach nach dem Grundsatz des "ius soli". Am 25. Januar 1909 aber, am Vorabend seines 22. Geburtstags, weist Faber in einem offiziellen Schreiben an das Einwohnermeldeamt seine französische Staatsbürgerschaft zurück und wird Luxemburger. Faber argumentiert, er mache dies aus Liebe zu seinem luxemburgischen Vater. Vielfach wird aber angenommen, dass er sich ganz einfach für die Luxemburger Staatsbürgeschaft entscheidet, um dem französischen Militärdienst zu entgehen, der damals zwei Jahren dauerte. Faber will sich ganz seiner Radsportkarriere widmen.

Die Geburtsurkunde von François Faber, der am 26. Januar 1887 in Aulnay-sur-Iton, in die Nähe von Evreux, das Licht der Welt erblickte.
Die Geburtsurkunde von François Faber, der am 26. Januar 1887 in Aulnay-sur-Iton, in die Nähe von Evreux,
das Licht der Welt erblickte.  FOTO COLLECTION MICHEL MERCKEL

François Fabers Mutter Marie wird 1854 in Sarreguemines geboren. Deren Eltern sind ausgewanderte Luxemburger, die in Frankreich nach Arbeit suchten. Mit 15 Jahren beginnt sie als Haushaltsgehilfe zu arbeiten, kommt in vielen Familien unter, führt aber ein ärmliches Leben. Sie setzt zwei Kinder auf die Welt, die aber keinen offiziellen Vater haben. 1885 ist Marie in Paris und trifft dort den Luxemburger Jean-Pierre Faber, der aus Wiltz stammt. Er nimmt sich der Familie an und zieht mit ihr nach Aulnay-sur-Iton, in die Nähe von Evreux. Dort erblickt François Faber das Licht der Welt.

Vier Jahre später kehrt Jean-Pierre Faber mit seiner Frau und den drei Kindern zurück in die Pariser Banlieue und lässt sich in Colombes am Seine-Ufer nieder. In der Rue de la Seine – der heutigen Rue François Faber – wächst das Kind zu einem prächtigen Burschen heran. Der Junge ist allerdings nur ein mittelmäßiger Schüler, der das richtige Leben in den verwinkelten Gassen der Pariser Vorstadt und entlang der Seine erlernt. Von der Schulbank verabschiedet er sich im Alter von 13 Jahren.

Faber scheut die Arbeit nicht. Er wird zunächst Laufbursche in einer benachbarten Fabrik, danach "Garçon" in einem Pariser Bistro, später Handlanger in einem Schiffbauunternehmen an der Seine, dann Angestellter der "Grande usine de relevage des eaux usées de la Ville de Paris" und schließlich Dockarbeiter im Seine-Hafen von Courbevoie. Dort werden aus den Lastkähnen vor allem Sand, Ziegelsteine, Zement und Gips für die Pariser Metropole entladen.

François Faber (r.) führt das Feld auf der Etappe Liège - Luxembourg der
François Faber (r.) führt das Feld auf der Etappe Liège - Luxembourg der "Tour de Belgique" im Jahr 1913. Hier der Anstieg von Diekirch nach Larochette.
FOTO: DÉPARTEMENT MINISTÉRIEL DES SPORTS LUXEMBOURG

Seine Freizeit verbringt der junge Mann zumeist im "Café de l'Usine" in Colombes, in dem viel und heftig über den Radsport geredet wird. Etliche Straßenrennen werden um die Jahrhundertwende ins Leben gerufen: Paris – Rouen 1869, Mailand-Turin 1876, Paris – Brest – retour und Paris – Bordeaux 1891, Liège – Bastogne – Liège 1892, Paris – Tours 1893, Paris – Roubaix und Paris – Bruxelles 1896 und die Tour de Lombardie 1905. Doch unter all diesen Rennen ist es das Etappenrennen quer durch Frankreich, die verrückte Idee des Direktors der Zeitschrift "L'Auto" Henri Desgrange, das die Gemüter am meisten erhizt. François Faber ist fasziniert von den sportlichen Leistungen eines Garin, Aucouturier, Georget, Garrigou und Petit-Breton, die er in den Gazetten von damals nachlesen kann, und nur noch eines im Kopf: Er will für ein Fahrrad sparen, mit dem er so schnell wie nur möglich ins Peloton der "Tour de France" will.

Faber - ein Koloss, ein Riese, "le Gargantua"

François Faber erfüllt sich seinen Traum, für ihn beginnt eine Sportlerkarriere, die ihren Höhepunkt im Jahr 1909 hat. Er gewinnt als erster Nicht-Franzose die "Tour de France". Frankreich hat in diesem Jahr zwei Helden: Louis Blériot, der am 25. Juli den Ärmelkanal überfliegt, und François Faber, der die "Tour de France" gewinnt. Der Luxemburger ist ein gefeierter Held. Wegen seiner Größe bekommt er den Beinamen "Le Géant de la Route". Auch wird er "le Colosse" oder "le Gargantua" genannt, dies wegen seiner Größe und auch wegen seines unersättlichen Appetits. Faber ist ein Sportler, aber auch ein Lebemann, der in den Jahren seiner größten Erfolge stets seiner Pariser Vorstadt Colombes verbunden bleibt.

François Faber erreicht im Jahr 1909 den Höhepunkt seiner kurzen sportlichen Karriere. Er gewinnt die
François Faber erreicht im Jahr 1909 den Höhepunkt seiner kurzen sportlichen Karriere. Er gewinnt
die "Tour de France" als erster Nicht-Franzose. Diese Aufnahme entstand bei der Zielankunft der letzten
Etappe im Parc des Princes in Paris, bei der Faber Dritter wurde.  FOTO: ARCHIVES LUXEMBURGER WORT

1912 ist das Jahr des Untergangs der Titanic. Und auch für François Faber droht ein Untergang. Sein Stern am Himmel scheint definitiv am Verblassen zu sein. Der Sportler hat zu viel Gewicht und geht öfters unvorbereitet in seine Rennen – die Erfolge bleiben aus. Erst ein Jahr später findet er allmählich wieder zu alter Stärke zurück. Er überrascht bei Paris-Roubaix, fährt dort als Erster über die Ziellinie des Velodrome und gewinnt das Rennen im Norden Frankreichs mit einer Durchschnittsgeschwindigkeit von 35,333 km/h, einer neuen Rekordgeschwindigkeit, die erst 18 Jahre später gebrochen wird.

Auch nimmt Faber in diesem Jahr an der "Tour de Belgique" teil, die ins benachbarte Luxemburg geht. Am 29. April 1913 fährt er vor einem begeistertem Luxemburger Publikum als Sieger über den Zielstrich in der Avenue Marie-Thérèse. Einen Tag später wird er von Staatsminister Paul Eyschen empfangen, der ihn bei dieser Gelegenheit zu einer Konferenz über den Radsport einlädt. Der Vortrag findet am 9. Oktober 1913 im Hotel Brosius statt.

So merkwürdig es auch klingen mag, "Fabesch Fränz" ist in seinem kurzen Leben nur dreimal zu Gast im Geburtsland seines Vaters: Laut einer Meldung der Zeitung "L'Indépendance Luxembourgeoise" besucht Faber im Jahr 1911 auf Einladung der Champagner-Marke Mercier deren Kellerei gegenüber des Bahnhofs und unternimmt dabei auch eine Reise quer durch das Land:  Esch/Sauer, Hosingen, Clerf und Vianden. 1913 erfolgt sein zweiter Besuch, dies während der "Tour de Belgique", und im Oktober desselben Jahres ist es sein letzter Besuch anlässlich der Konferenz über den Radsport in Hotel Brosius vor rund 800 Zuhörern: "Je ne suis qu'un grand diable de coureur cycliste, doublé d'un fidèle et ardent Luxembourgeois, qui ne craint pas de multiplier ses efforts pour toujours défendre avec acharnement les couleurs du Luxembourg", so die ersten Worte seiner damaligen Ansprache. Ein Jahr später zieht er in den Krieg und kämpft für Frankreich.

Heirat und ein neues Zuhause

1913 heiratet François Faber Eugénie Terrier, mit der er sich bereits vier Jahre zuvor verlobt hat. Beide ziehen in ihr neugebautes Haus in der Rue Nouvelle in Colombes ein, in eine Villa, der Faber den Namen "Pour Elle" gibt, ein Geschenk an seine Angetraute.

Nach seinem vierten Platz bei der "Tour de France" und seinem Überraschungserfolg bei "Paris-Roubaix" sind im Jahr 1914 viele Radsportfans darauf gespannt, ob Faber seine guten Leitsungen des Vorjahres bestätigen kann. Sie werden enttäuscht. Faber fährt in Roubaix nur als 27. über die Ziellinie.

François Faber durchlebt auch sportliche Enttäuschungen. So manches Rennen bestreitet er unvorbereitet.
François Faber durchlebt auch sportliche Enttäuschungen. So manches Rennen bestreitet er unvorbereitet.
FOTO ARCHIVES LUXEMBURGER WORT

Die "Tour de France" startet in diesem Jahr an einem 28. Juni. Das Datum ist in die Geschichte eingraviert, denn an diesem Tag fallen in Sarajevo die tödlichen Schüsse auf Erzherzog Franz-Ferdinand. Damit ziehen plötzlich dunkle Wolken über Europa, ein Weltkrieg nimmt seinen Lauf, und der Radsport verschwindet für viele Jahre in der Versenkung. Viele Sportler wechseln ihr Trikot für die Uniform ihrer Landesarmee und ziehen auf das Schlachtfeld.

Nach der Etappe Le Havre-Cherbourg der "Tour de France" 1914 trifft Faber beim Verlassen der Dusche auf dem Flur seines Hotels – unbekleidet – auf einen bärtigen Mann. Der macht ihn auf seine Nacktheit aufmerksam, worauf Faber, nie um Worte verlegen, antwortet, er solle ihm seinen Bart ausleihen, um seinen nackten Körper dahinter zu verstecken. Beim Abendessen wird Faber diesem Mann nochmals vorgestellt. Es ist der Pazifist Jean Jaurès, der letzt Damm, der in diesen Tagen Frankreich vor einem verheerenden Krieg schützt. Jaurès wird am 31. Juli bei einem Attentat erschossen. Der Krieg beginnt.

An einem heißen Augusttag...

Am 26. Juli 1914 beendet Faber als 9. die "Tour de France". Es ist sein letztes Radrennen. Am 30. Juli richtet Österreich die Waffen gegen Serbien, Deutschland erklärt Russland den Krieg, und am 1. August werden die französischen Streitkräfte mobilisiert. Deutschland marschiert in Luxemburg und Belgien ein.

Die Familie Faber ist am 22. August 1914 in der Rue Neuve in Colombes vereint: Seine junge Frau Eugénie, seine beiden Halbbrüder Jules und Ernest und seine Mutter Marie. Nach dem Essen zieht es die Familie in das belebte Café Moison in der Rue de Paris. Es ist dies das letzte Mal, dass François Faber im engen Familien- und Freundeskreis sein wird. Denn am Nachmittag dieses heißen 22. August sucht Faber die Kaserne von Reuilly auf, wo die Fremdenlegion ein Einschreibungsbüro eingerichtet hat. Er stellt sich in die lange Reihe der Freiwilligen an, durchläuft die medizinische Untersuchung, bei der er seinen imposanten Körper zur Schau stellt, und zeichnet vor einem gleichgültigen Offizier seinen "Contrat Engagé Volontaire pour la Durée de la Guerre". Er tritt in das "1er Régiment Etranger" ein.

Die
Die "Carte d'identité militaire" des Caporal François Faber, mit dem Hinweis, dass Faber ein Radchampion und der Gewinner der Tour de France 1909 ist.
FOTO: ARCHIVES LÉGION ÉTRANGÈRE

Nur 20 Tage nach Kriegsbeginn ist Faber in der Fremdenlegion, was viele - damals wie heute - überrascht, er, der schließlich im Jahr 1909 die französische Staatsbürgerschaft zurückgewiesen hat, um dem zweijährigen obligatorischen Militärdienst zu entgehen und seinen geliebten Sport ausüben zu können. Bei Kriegsbeginn reagiert Faber auf die damaligen Vorwürfe, er habe nur seine Sportlerkarriere vor Augen gehabt ohne irgendwelche National- und Heimatgefühle. Faber, der als Luxemburger im so genannten "Wartezimmer des Krieges" hätte bleiben können, wird später dieser Satz in den Mund gelegt: "La France a fait ma fortune. Il est normal que je la défende!"

Im Spätsommer 1914 stellen sich übrigens mehrere hundert Luxemburger, die sich in Frankreich und vor allem in Paris aufhalten, vor der Kaserne von Reuilly an. Alle sprachen kann man hier hören: Spanisch, Polnisch, Griechisch, Jiddisch, Deutsch und Luxemburgisch.

Henri Desgrange, der Direktor der Zeitung "L'Auto", die den "Tour de France" organisiert, schreibt am 23. August 1914, bei einem Aufmarsch der Legionäre in Paris: " ... en tête de ce cortège qui saluait gravement la France avant d'aller mourir pour elle, au premier rang, je vis François Faber. Il s'avançait comme un jeune dieu (...) Eh bien oui, il était là, comme les camarades, bien décidé à en mettre un coup sérieux aux Boches. Et il trouvait qu'il devait bien cela à la France, lui Luxembourgeois, fêté un mois avant, sur les routes de France, par des millions de gens (...)."

Die Zeitschrift
Die Zeitschrift "Sporting" verkündet den Tod von François Faber: "La France avait adopté le célèbre routier,
d'origine luxembourgeoise, on le sait.Elle lui donna consécration et gloire. Et le bon géant a généreusement
payé de son sang sa dette de reconnaissance."

Zwei Monate dauert die Ausbildung bei der Fremdenlegion, dann geht es an die Front. 1915 kommt es zum Stellungskrieg im Norden Frankreichs und in Flandern an den Ufern von Meuse, Somme und Yser. Bewegung gibt es im Frühjahr 1915 mit der französischen Offensive im Artois. Es ist eine der verlustreichsten Episoden des Krieges, die mit einem Vorstoß am 9. Mai 1915, einem Sonntag, beginnt. Henri Barbusse nennt diesen Angriff später in seinem Kriegsroman "Le Feu" "un des plus formidables de la guerre et de toutes les guerres". Am Ende dieses Tages sind von 3.600 Soldaten nur noch 800 übrig. Unter den 1.800 toten Legionären, die Tage später in einem Massengrab beerdigt werden, sind auch viele Luxemburger.

François Faber stirbt an diesem ersten Tag der Offensive. Er stirbt den Heldentod. Im Radsport kannte er nur eine Taktik: Er preschte drauf los. Hemmungslos. Leidenschaftlich. Mutig. So wie er ehedem auch die Schiffskähne an der Seine entleert hat: Unermüdlich. Und wie er in den Bistros gefeiert, getrunken, gegessen hat: "le Gargantua", der Unersättliche, le "Géant", der Riese.

Er dreht sich nicht mehr um. Nie mehr

Wie als "coursier" im Radsport stürmt er an diesem 9. Mai 1915 auf dem Schlachtfeld in Carency in der Nähe des Mont Saint-Éloi los und dreht sich nicht mehr um. Nie mehr. Er wird von feindlichen Kugeln getroffen, als er  einem verletzten Soldaten helfen will. Er ist 28 Jahre alt. Er wird aus dem Leben gerissen, so wie später noch viele andere Sportler. 425 französische Champions sterben im Ersten Weltkrieg, viele Radsportler, darunter u.a. auch Octave Lapize und Lucien Petit-Breton. 

Faber hat am Vortag seines Todes die Nachricht von seiner Frau Eugénie bekommen, dass er Vater einer Tochter geworden ist. "Belle petite maman adorée", überschreibt er noch am selben Tag einen Brief an Eugénie:

"Ca y est! J'ai gagné, tu vois que mes pressentiments ne me trompaient pas. C'est une fille! J'apprends la nouvelle par la carte mise à la poste à Argentueil... je la reçois à l'instant à 15 heures 43 minutes exactement. Maintenant j'attends de plus amples informations, car la lettre est brève, mais elle me comble de joie.

Ici tu rigolerais, mes deux sergents se battent à qui sera le parrain par procuration. Ils doivent faire un match d'athlète complet pour savoir qui gagnera. Justement nous étions en train de discuter sur les mouvements à faire au reçu de la bonne nouvelle et nous venions de liquider cinq bouteilles de champagne et sans le savoir nous avions bu à la santé de ma fille.

Dis-moi vite comment elle est, comment cela s'est passé, comment tu es. As-tu fait les déclarations à la mairie? Est-ce que toute la famille est contente? Enfin renseigne-moi ou fais moi renseigner. Je te quitte mon aimée, tu m'auras donné toutes les joies de la terre. Je te couvre de baisers ainsi que ma petite Raymonde. Ton homme qui t'adore. François."

Eine unglaubliche Entdeckung – die Militärhose von François Faber 

Die Hose der französischen Armee, die François Faber einmal gehörte, und die erst 2010 gefunden wurde.
Die Hose der französischen Armee, die François Faber einmal gehörte, und die erst 2010 gefunden wurde.

Seinen Leichnam hat man nie gefunden. François Faber fällt auf dem Schlachtfeld, das zugleich auch sein Grab sein wird. Umso unglaublich ist die Geschichte um die Militärhose von François Faber. Michel Merckel, ein sportbegeisterter und geschichtsinteressierter Mensch, zudem auch noch ein Gebürtiger aus Colombes, der in der Rue François Faber aufgewachsen ist, findet die Militärhose in einem Fundus, den ihm ein Freund von einer Brocante mitgebracht hat. Es ist eine rote Hose, so wie sie die französische Armee zu Beginn des Ersten Weltkrieges trägt.

Merckel reinigt sein Fundstück und entdeckt darin eine Nummer – 18837 – und den aufgedruckten Namen Faber. Die Archive der "Légion étrangère" in Aubagne bestätigen die Vermutung. Die Nummer ist die des Legionärs François Faber. Die Hose gehörte dem glücklosen Helden.

Quellen:

Le livre d'or de nos Légionnaires 1914 - 1918;

François Faber, vainqueur du Tour de France, mort au combat, le 9 mai 1915 sur les collines d'Artois, Robert et Henri Dudzinski;

Le Tour des Géants, Nicolas Debon;

François Faber 1887 - 1915, Henri Bressler;

14-18, le sport sort des tranchées, Michel Merckel.

Merci à Michel Merckel pour ses informations, ses photos et documents ainsi que pour ses encouragements.

Laudun: Les cérémonies de la commémoration du 8 Mai 1945

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Le 9 mai 2015

Laudun: Les cérémonies de la commémoration du 8 Mai 1945
Le dépôt de gerbes au cimetière de Laudun Picasa
Les choristes du collège Picasa
Les délégations d'Anciens Combattants Picasa
Les honneurs aux anciens du REG Picasa
Les autorités civiles et militaires Picasa
Laudun: Les cérémonies de la commémoration du 8 Mai 1945
Le dépôt de gerbes Picasa

Un Devoir de mémoire  dans la dignité et le recueillement

Les cérémonies commémoratives du 8 mai 1945 se sont déroulées dans notre cité en premier lieu au départ en défilé du point Info rue de la république jusqu'au monument aux morts situé au cimetière communal, route de saint Victor. Puis à 11H00 au monument aux morts de l'Ardoise Place de la résistance.

Ces deux cérémonies se sont déroulées en présence d'un nombreux public où l'on notait la participation des autorités militaires : le 1er REG était représentait par le Commandant Pannetier, représentant le chef de corps le Colonel Alexandre Coulet ; les représentants de la gendarmerie nationale, de la police nationale, de la police municipale, des représentants du 1er REG,  du SDIS et des Pompiers, ainsi que des services municipaux et techniques, du protocole et de la communication. 

On notait la participation du président Yves Francini de l'union Locale des Anciens Combattants de Laudun-l'Ardoise, celle  de l'Amicale des Anciens  de la Légion étrangère avec son président Manfred Holzhauser et son porte drapeaux ainsi que les portes drapeaux de la mairie (police municipale) et des anciens combattants.

Le maire Philippe Pécout était en tête des autorités civiles avec la présence des adjoints et des élus du conseil municipal (majorité et opposition) ainsi que  des représentants des associations de la commune et des habitants.

Le premier magistrat, dans les deux cérémonies a donné lecture du message de Monsieur Jean Marc Todeschini, secrétaire d'état auprès du ministre de la Défense chargé des anciens combattants et de la Mémoire. Le message de l'UFAC a été lu par Le président Yves Francini.

Ce sont les enfants du collège de Bagnols  accompagnés de leur professeur de musique Mme Goudet et du proviseur M.Vaissière qui ont entonné la Marseillaise, entourés des enfants de la commune.

Le piquet d'honneur et le clairon du régiment était placé sous l'autorité d'une section de la Compagnie d'Appui du 1er REG. Après la sonnerie aux morts a retenti l'hymne national suivi du chant des partisans, par les jeunes choristes collégiens, dans la dignité et le recueillement.

Le maire Philippe Pécout a convié tous les participants au vin d'honneur servi à l'annexe mairie de l'Ardoise.

La Légion se souvient

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Publié le 09/05/2015

La Légion se souvient

Le président de l’Amicale, le colonel Léonard, a déposé une gerbe devant le monument aux morts. ©  Photo A. D.

Dimanche, après une messe en l'église de Mérens, l'Association départementale de l'Amicale de la Légion étrangère, dont le siège est sur la commune (1), a commémoré, devant le monument aux morts, le 152e anniversaire de la bataille de Camerone de Tejeda. Dans ce village du Mexique, un combat opposa, le 30 avril 1863, une compagnie de la Légion étrangère à quelque 2 000 soldats locaux.

Le président de l'Amicale, le colonel Léonard, le maire, Christian Delbrel, le capitaine Bourgeois, Gilbert Fongaro, membre honoraire, et une délégation du 48e Régiment de transmissions étaient présents.

Alexandre Deptula


Un Haut-Doubien reçoit la légion d'honneur

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08/05/2015

Résistant émérite puis militaire de haut-niveau, Pierre Mougey, 89 ans, a été décoré ce vendredi de la Légion d’honneur. Retour sur un parcours d’exception.

Lors de la traditionnelle cérémonie du 8-mai, ce vendredi à Pontarlier, le Haut-Doubien Pierre Mougey a reçu la reine des distinctions. Partagé entre fierté bien légitime, et sincère humilité. Photos W.G.



Moment solennel. Tous les regards sont braqués, en silence, sur Pierre Mougey.

Christian Pourny s’apprête à lui remettre la légion d’honneur, apportée sur un petit coussin rouge, comme un bijou frêle et précieux qu’il convient de dorloter. Le presque nonagénaire brise la lourdeur de l’instant, provoquant une onde de sourires complices parmi l’assistance : « Merci d’avoir déplacé une grande foule comme ça pour un petit bonhomme comme ça ! »

Flagrant délit, et flagrant délice d’humilité. L'émotion de Pierre est réelle, mais dissimulée. « Il y a longtemps que je l’attendais, elle est quand même venue », apprécie-t-il au sujet de la reine des distinctions honorifiques.

Mieux vaut tard que jamais. L’homme la mérite mille fois. Entièrement dédié au combat pour la liberté et la France, le parcours de ce natif des Alliés est exceptionnel.

L’histoire s’amorce par une tragédie. Pierre est résistant. Emprisonné à Bordeaux, il parvient à s’échapper pour rejoindre son Haut-Doubs natal. Mais lui et son frère Marc, probablement dénoncés, sont des mois plus tard « cueillis » par la Gestapo en gare de Besançon, à la descente de leur train. Ils sont faits comme des rats. Ni une, ni deux, les deux frangins tentent de s’enfuir…

Filant entre deux bus, puis aidé par un cheminot, Pierre parvient à échapper aux balles nazies. À l’inverse de son frère. Blessé, non soigné, Marc Mougey est déporté au camp de Dachau, d’où il ne ressortit jamais.

« C’est une histoire avec laquelle on a toujours vécu, notre père nous racontait beaucoup son passé, surtout cette période de la résistance », confie Brigitte, fille de Pierre Mougey.

Engagé après la guerre dans l’armée française, Pierre a vite démontré des capacités de haut-niveau. Au sein de corps d’élite comme la légion étrangère, puis les forces spéciales (troupes parachutistes de choc), le gaillard a combattu en Indochine et en Algérie.

« Il était un peu dur »

De retour en France, le Haut-Doubien terminera comme instructeur à l’école de formation des commandos de Montlouis (Pyréenées-Orientales). Ce vendredi, d’anciens camarades ou élèves avaient tenu à être présent. Par respect. « Il était un peu dur. Quand il disait quelque chose, il ne se répétait pas », se souvient l’un d’eux.

« Mon père est un homme du XXe siècle, il ne comprend plus le monde actuel. Tous ses amis proches sont morts, il n’entend plus très bien, mais il a encore toute sa tête. Je pense que cette remise de la légion d’honneur, c’est l’un des derniers grands moments de sa vie », confie son fils.

Pierre Mougey l’a prénommé Marc. Comme ce frère aîné et adoré, happé par la folie nazie il y a plus de 70 ans.

Willy GRAFF

La presse sigeannaise invitée à Camerone à Aubagne

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Publié le 08/05/2015


Ouvrez le ban!Ce 30 avril environ 10 000 personnes de tous pays étaient réunis sur l'esplanade de la Légion Étrangère. Créée le 9 mars 1831 la Légion Étrangère commémore cette année son 100e anniversaire, le 70e de la Libération de la France pour laquelle les légionnaires ont combattu héroïquement et le 152e anniversaire du glorieux combat de Camerone au cours de la campagne du Mexique. Aujourd'hui ces hommes sont «projetés» au cœur des conflits en Afghanistan, au Mali ou en Centrafrique en continuant, more majorum, à payer de leur vie leur engagement sous le fanion vert et rouge. Avant la remise des décorations (Légion d'Honneur, Médaille Militaire et décrets de naturalisation), de la présentation de la main articulée en bois du capitaine Danjou dans l'Allée Sacrée encadrée des képis blancs et du défilé des troupes, le général Pierre De Villiers, Chef d'Etat-Major des Armées s'est adressé aux légionnaires pour rappeler que le 30 avril 1863 fut un jour où après des heures d'un combat inégal une poignée de légionnaires écrivait en lettres de sang l'une des plus belles pages de l'histoire militaire. Les braves de Camerone en se sacrifiant pour la mission et pour le respect de la parole donnée offraient à la Légion Étrangère ses lettres de noblesse. Les légionnaires ont servi un drapeau qui n'était pas celui qui les avait vus naître, mais celui qui les a vus mourir. «Vos drapeaux n'ont pas de plis assez amples pour contenir tous vos titres de gloire. Un seul nom, celui de Camerone suffit à dire au monde la valeur de vos armes. Vous avez été de tous les combats de tous les engagements de notre pays.

Aujourd'hui l'histoire continue, l'aventure se poursuit dans les sables la latérite et la rocaille des théâtres d'opérations et vous marchez d'un même pas vers la nouvelle victoire». Fermez le ban!

La Dépêche du Midi

Cérémonie du 8 mai

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Publié le 08/05/2015

La cérémonie de la journée nationale de l'Armistice s'est déroulée sur le Parvis du souvenir en ce vendredi matin. Une cérémonie qui a réuni civils et militaires, anciens combattants et scolaires avec cette année la présence de militaires de la Légion étrangère. Les enfants de l'école de Meyrie ont entonné le Chant des partisans tandis que l'Harmonie junior a joué la Marseillaise.

Cérémonie du 8 mai
Remise des décorations. © Christine Lescoutte-Gardent
Cérémonie du 8 mai
Lecture de l'ordre du jour n°9 par Guy Renouleau, président de l'Ordre national du mérite et du Souvenir français. © Christine Lescoutte-Gardent
Cérémonie du 8 mai
Lecture du message de l'UFAC par Margaux Brisson, élève du collège Jean Mermoz. © Christine Lescoutte-Gardent
Cérémonie du 8 mai
Lecture du message du ministre d'Etat par Alain Dudon, maire de la ville de Biscarrosse. © Christine Lescoutte-Gardent
Cérémonie du 8 mai
Dépôt de gerbe par Cécile Cellier, directrice de DGAEM et Dominique Cristofani, chef de corps du 17° GA. © Christine Lescoutte-Gardent
Cérémonie du 8 mai
Dépôt de gerbe par Alain Dudon, maire de la ville, et Bernard Baleyte, président de l'UNC. © Christine Lescoutte-Gardent
Cérémonie du 8 mai
L'Harmonie junior a joué la Marseillaise. © Christine Lescoutte-Gardent

Les derniers secrets de la bataille de Ðiện Biên Phủ

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Publié le 07-05-2015

Pour le 61e anniversaire de la défaite de Diên Biên Phu, deux ouvrages paraissent chez Nimrod, l’un relatant le destin croisé de six soldats d’Indochine, l’autre livrant, pour la première fois en français, les notes secrètes de la CIA sur cette guerre du bout du monde.

Les Chemins de Diên Biên Phu - Franck Mirmont avec Heinrich Bauer, Jean Carpentier, Jean Guêtre, Pierre Latanne, Bernard Ledogar et Jean-Louis Rondy- 576 pages avril 2015 - 23 € La guerre d’Indochine vue par la CIA - Franck Mirmont, 288 pages - mai 2015 - 21 € (c) Nimrod

Les Chemins de Diên Biên Phu - Franck Mirmont avec Heinrich Bauer, Jean Carpentier, Jean Guêtre, Pierre Latanne, Bernard Ledogar

et Jean-Louis Rondy- 576 pages avril 2015 - 23 € La guerre d’Indochine vue par la CIA - Franck Mirmont, 288 pages - mai 2015 - 21 € (c) Nimrod

 

C’est un défi éditorial original, ambitieux et réussi. Pour le 61è anniversaire de la chute de Diên Biên Phu, le 7 mai 1954, Nimrod, maison spécialisée dans les récits militaires, publie deux épais ouvrages (près de 1.000 pages en tout !) qui apportent un éclairage nouveau sur les derniers mois avant la déroute française. Les deux livres se répondent, ont la même photo de couverture, l’une dans les tons sépia, l’autre dans les nuances de grenat.

Le premier, « les chemins de Diên Biên Phu », met en scène le destin croisé de six soldats, cinq Français et un Allemand. Même s’il faut un peu s’accrocher au départ pour bien repérer qui est qui, on les accompagne à partir de leur enfance, évoquée avec finesse et sensibilité. Au fil des pages, les profils s’affinent, les caractères s’affirment. Sont racontés les valeurs, événements, rencontres initiatiques, injonctions ou malédictions familiales qui vont pousser ces tous jeunes gens, -valet de ferme, orphelin de guerre, enfant mal aimé, apprenti exploité ou fils de bonne famille-, dans un conflit du bout du monde. On les suit dans la jungle, la chaleur, l’humidité jusqu’à ces combats âpres, désespérants, et finalement inutiles, dans lesquels ils vont se sublimer au fil des mois, affrontant la peur, la mort. L’indicible, aussi, y compris dans les camps de prisonniers où, devenus des « fantômes », ils échoueront.

Plus aride, le second ouvrage, "la guerre d’Indochine vue par la CIA", livre les analyses –inédites en français- que les services secrets américains élaborent au jour le jour, pendant les années 1950-1954. L’éditeur, François de Saint Exupéry, a eu la bonne idée de confier le projet à son auteur et traducteur favori : Franck Mirmont, qui a mené un travail d’archiviste, se plongeant dans des documents tout juste déclassés, et dont la plume, alerte, n’empêche pas une restitution rigoureuse de cette littérature militaro-diplomatique.

Le rôle des grandes puissances en Indochine

Les dépêches, télégrammes et notes éclairent, -toujours à travers le prisme des Etats-Unis-, le rôle des grandes puissances en Indochine. Les ambitions, les craintes, les non-dits, la course au pouvoir. On voit grandir les appétits de Pékin et de l’armée viêt-minh, la puissance de l’Union soviétique. On sent comment, petit à petit, les Américains prennent conscience que ce conflit n’est pas seulement une guerre d’indépendance, mais avant tout un affrontement entre monde occidental et monde communiste.

On réalise, aussi, combien la classe politique française de la IVè République a pu se montrer veule, lâche, indécise et impuissante. Pays en perte de vitesse, elle nourrit de grandes aspirations géostratégiques, sans le budget pour les mener à bien. Elle n’hésite donc pas à demander l’aumône à un protecteur américain de plus en plus condescendant et irrité. Il s’agace en 1951 : « Les officiels français ont l’habitude d’exagérer leurs difficultés financières afin d’obtenir une plus grande aide des États-Unis ou d’accélérer le versement de cette aide ».

 

Les Chemins de Diên Biên Phu - Franck Mirmont avec Heinrich Bauer, Jean Carpentier, Jean Guêtre, Pierre Latanne, Bernard Ledogar et Jean-Louis Rondy- 576 pages avril 2015 - 23 €

La guerre d’Indochine vue par la CIA - Franck Mirmont, 288 pages - mai 2015 - 21 €

 

Extraits chronologiques de ces deux ouvrages, où se mêlent petite et Grande Histoire. La déroute analysée par les services secrets de Washington (1 à 4) et vécue par des hommes exsangues (5 à 12)

1) Mars 1952 : L’Indochine « problème politique » à Paris

L’ambassadeur américain à Paris rend compte d’un consensus de différents chefs de partis politiques selon lequel le gouvernement Pinay échouera à la fin de l’été ou au début de l’automne pour être remplacé par une coalition comprenant des socialistes et peut-être des gaullistes, afin de tenir compte des réactions populaires devant l’impossibilité de Pinay à résoudre les difficultés financières de la France.

L’ambassadeur rapporte également que le problème de l’Indochine pourrait à nouveau constituer un problème politique majeur. Il souligne les prédictions d’une personnalité radical-socialiste selon laquelle, à moins d’une aide accrue des États-Unis, un retrait d’Indochine deviendrait un point de ralliement commun pour cette nouvelle coalition.

2) Juillet 1952 : les Français privés de « psychologie de la victoire »

L’ambassadeur Heath à Saigon a appris du ministre britannique, lors d’une récente visite à Singapour, que Letourneau avait « inquiété » les officiels britanniques avec ses affirmations sur les objectifs militaires français en Indochine. Letourneau a insisté sur la nécessité de geler les opérations et a évoqué une réduction sensible des effectifs militaires français en Indochine d’ici à la fin 1954 – laquelle sera rendue possible par la création d’une armée nationale vietnamienne forte de huit divisions. Le ministre britannique a indiqué que Letourneau lui avait donné l’impression de ne pas être animé d’une «psychologie de la victoire».

3) Décembre 1952 : « Obtenir le soutien américain »…

Les Français tentent d’utiliser la situation en Indochine comme un levier pour obtenir une plus grande aide américaine. L’ambassadeur Draper a rendu compte de ce qu’ils ont également essayé d’obtenir le soutien américain pour appuyer la résolution sur l’Indochine en échange d’un soutien français à une résolution de l’OTAN pressant pour une ratification du traité de la Communauté européenne de défense.

4) Mars 1953 … et« une augmentation de l’aide financière en Indochine »

Selon le délégué adjoint à la mission permanente de la France à l’OTAN, Baraduc, le seul objectif de la visite du président du Conseil René Mayer à Washington est d’obtenir une augmentation de l’aide financière en Indochine, notamment pour l’armée vietnamienne. Baraduc indique que la France acceptera les recommandations sur les engagements de l’OTAN si elle reçoit de nouvelles aides pour l’Indochine. Le cabinet de l’ambassadeur Draper en déduit que la France pourrait mettre en danger toute l’organisation des forces de l’OTAN en insistant sur la réduction des effectifs français et allemands à moins qu’un « partage du budget » ne soit adopté.

5) Décembre 1953 : « l’encerclement de Diên Biên Phu mené par des professionnels »

À l’issue d’un violent combat qui fait plusieurs morts et une quarantaine de blessés dans les rangs des forces françaises, les légionnaires ont la surprise de découvrir des blockhaus viêts parfaitement construits. L’encerclement de Diên Biên Phu a déjà commencé et il est mené par des soldats professionnels ! Les obus continuant de pleuvoir sur leurs positions, les Français demandent un appui aérien qui intervient au coucher du soleil sous forme de bombardements au napalm. Les collines du Pou Ya Tao s’embrasent, prenant au piège aussi bien des éléments viêts que des Franco-Laotiens dispersés au cours des offensives ennemies. La plus grande confusion règne.

6) Février 1954 : Les officiels, « ignorants du danger qui couve »

Ignorants du danger qui couve, les officiels viennent se faire prendre en photo à Diên Biên Phu, avant de s’émerveiller devant les camps de tentes, les alvéoles à découvert de l’artillerie lourde, la piste d’atterrissage et ses avions parfaitement alignés ou encore les quelques abris creusés qui résistent parfaitement aux infiltrations de pluie, mais dont la structure ne saurait arrêter un obus. Le 19 février 1954, au cours d’une prise d’armes organisée à Diên Biên Phu, le ministre de la Défense nationale et des Forces armées René Pleven remet la fourragère de la médaille militaire au fanion du 1er BEP.

7) Mars 1954 : « les premiers « fantômes » de Diên Biên Phu

Le 14 mars, vers 4 heures du matin, Jean-Louis Rondy voit apparaître les premiers « fantômes » de Diên Biên Phu. Ces hommes au visage hagard et au treillis déchiré ou ensanglanté sont les rares légionnaires du 3e bataillon de la 13e DBLE à avoir échappé à la chute de leur point d’appui Béatrice, submergé vers 2 heures du matin à l’issue de combats au corps à corps venus solder cinq assauts successifs. Moins d’une vingtaine d’hommes, sur plus de 400, ont survécu.

8) 6 au 7 mai 1954 : « matraquage d’obus »

Dans la nuit du 6 au 7 mai, toute l’artillerie viêt semble s’être donnée rendez-vous à Diên Biên Phu. Un énorme matraquage d’obus malmène les positions françaises sans paraître jamais faiblir. Chaque explosion est aussitôt effacée par une autre.

9) 7 mai 1954 : « un silence irréel »

Au même moment, une grenade dégoupillée atterrit dans l’abri. Par miracle, elle n’explose pas ; elle est défectueuse. Quelques secondes plus tard, sans même avoir vu arriver cette grenade, Pierre Latanne finit par émerger de l’abri avec le sergent-chef Métier qui rampe derrière lui. Éblouis par le soleil qui les frappe comme un coup de projecteur, les deux hommes se traînent dans la tranchée pour découvrir que les Viêts ont déjà emmené les autres prisonniers. Ils se retrouvent seuls, baignés par le soleil dans un silence quasi irréel. Les yeux clos, Pierre Latanne s’efforce de ne penser à rien et de savourer pleinement ce moment de calme, de silence et de paix à peine distrait par les souffles rauques de son camarade affalé à côté de lui. (…) . Diên Biên Phu dégage une odeur pestilentielle en raison des nombreux cadavres laissés à l’air libre qui ont commencé à se putréfier depuis plusieurs semaines déjà. La rivière Nam Youm charrie elle-même les corps des deux camps depuis près de deux mois.

10) Mi mai 1954 : «  prisonniers ».

Prisonniers. Ils sont prisonniers.  Ils éprouvent un sentiment de honte à cette idée, mais ils n’ont pas encore de notion précise quant à ce que cela peut réellement signifier sur le plan mental ou physique. À vrai dire, l’état-major ne le sait pas non plus, ou ne veut pas vraiment le savoir. Il ne serait pas exagéré de dire que ces camps de prisonniers viêt-minh en Indochine sont dix fois, peut-être même cent fois pires que les camps de prisonniers allemands ou soviétiques durant la Seconde Guerre mondiale. Pas plus d’un prisonnier de Diên Biên Phu sur quatre ne reviendra vivant de ses quatre mois de captivité – quatre mois seulement !

11) Eté 1954 : « Camps de prisonniers »

Avec les fortes pluies qui viennent raviner et labourer la terre, les cadavres des prisonniers français remontent légèrement à la surface et une odeur de décomposition pestilentielle vient se répandre dans le camp. Même le vent et la pluie ne parviennent pas à la chasser.

En sa qualité de chef d’équipe, Jean Carpentier est tenu pour responsable de cette situation, qui lui vaut un sermon très sévère du chef de camp. Celui-ci le met dans l’obligation de « réparer ses erreurs ». Il faut donc creuser plus d’une dizaine de nouveaux trous de 1,80 mètre de profondeur et exhumer plus d’une dizaine de cadavres, dont certains ont été enterrés il y a près d’un mois (…)

Dans la troisième tombe, les chairs du cadavre sont si décomposées qu’elles ne retiennent plus les membres entre eux. Il faut prendre à la fourche le torse, les jambes, les bras. Et ramasser à mains nues la tête, un crâne rongé par la vermine et coiffé de quelques touffes de cheveux répugnantes qui rappellent encore sa condition humaine. Jean Carpentier saisit la tête, mais elle lui glisse des mains, tombe et roule avant de s’arrêter 3 ou 4 mètres plus loin, après avoir perdu un semblant d’œil et vomi un flot d’asticots.  Jean Carpentier ne pourra plus s’occuper des têtes. Elles vont venir hanter chacune de ses nuits et continuer de le tourmenter durant la journée.

12) Juillet 1954 : le camp des Allemands

À l’issue de son évasion manquée, Heinrich Bauer se retrouve presque par hasard interné au camp 70, situé dans la région de Thanh Hoa. Il y arrive le 13 juillet, la veille d’une grande cérémonie organisée pour célébrer la Révolution française. Les prisonniers de ce camp, qui étaient au nombre de 300 à son ouverture, ne seront plus qu’une centaine quand viendra l’heure de la libération. Il s’agit en majorité d’Allemands, mais on y trouve également des Hongrois ou des Tchèques qui se font passer pour des Allemands. Quand Heinrich Bauer est escorté dans la cagna en briques et terre battue qui doit l’héberger, de nombreux bat-flanc sont déjà vides.

Dès le lendemain soir, Heinrich Bauer est intégré dans une équipe chargée d’enterrer les morts de la journée. Il n’est pas là depuis plus de vingt-quatre heures qu’il doit déjà aider à mettre en terre un camarade... Tandis que d’autres prennent les pelles pour creuser une tombe sur la berge d’une rivière proche, lui doit porter le cadavre. L’odeur que dégage le corps est si écœurante qu’il manque défaillir. Le jour suivant, dès que la cloche sonne pour l’appel, Heinrich Bauer se présente parmi les premiers pour être sûr d’avoir une pelle. Il préfère creuser que porter.


152 ans après, les légionnaires se souviennent de Camerone

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Publié le 07/05/2015

Max Nicolleau a salué la mémoire du caporal Louis Maine. © Ph. n. c

Dimanche, l'Amicale des anciens de la Légion étrangère s'est réunie à Douzillac en présence de militaires officiels, d'une partie des élus et de la population douzillacoise, du député Pascal Deguilhem, du président de la Communauté de communes Jacques Ranoux, des conseillers départementaux Carline Capelle et Jean-Michel Magne pour célébrer le 152e anniversaire du combat de Camerone, célèbre bataille qui a opposé 60 valeureux légionnaires à plus de 2 000 Mexicains.

Assemblée recueillie

À cette bataille mémorable a participé le caporal Louis Maine, Douzillacois rescapé parmi la poignée de survivants, et qui repose désormais au cimetière de la commune. C'est sur sa tombe que s'est recueillie l'assemblée, dimanche, avant la lecture d'un texte rappelant les faits de cette fameuse journée, lu par l'ancien légionnaire James Board, en présence du président départemental des anciens légionnaires Max Nicolleau.

Nicolas Caminel


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