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Légionnaire toujours...

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2015


Mission en Guinée au contact d'Ébola

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21/06/2015

Avec M. Souma, responsable du remplissage des bacs de décontamination. 

Réserviste sanitaire, le Poinçonnois Alain Dupré-Segot a vécu, trois semaines durant, ce printemps, à l'aéroport international de Conakry, capitale de la Guinée. Il était en mission pour l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, agence du ministère de la Santé, afin d'enrayer la propagation de l'épidémie du virus Ébola.
La réserve sanitaire peut être mobilisée sur des crises graves (séismes, crash d'avion, épidémies…) pour renforcer les équipes sur place. « Plus qu'une mission de soin, je participais surtout à une mission diplomatique, explique Alain Dupré-Segot. En tant que logisticien, j'étais chargé avec trois autres réservistes des contrôles sanitaires à l'aéroport. Nous devions faire en sorte qu'aucune personne atteinte du virus ne débarque en France. »
Vêtus d'un uniforme français, il était porteur d'un « tracker » permettant de le géolocaliser à tout moment, et de thermoflashes, thermomètres infrarouges qui mesurent la température corporelle à distance « qui nous permettait de déceler d'éventuels porteurs du virus. Une caméra thermique était installée à l'entrée de l'aéroport permettant un premier contrôle. » En cas de contamination d'un endroit par une personne malade, d'autres réservistes étaient chargés de la désinfection.
Alain Dupré-Segot est l'un des quelque 2.000 réservistes sanitaires français. Ils sont issus des professions de santé (médecins, infirmiers, aides-soignants, logisticiens…). Employé à l'hôpital d'Issoudun en tant que PCR (personne compétente en radioprotection), Alain Dupré-Segot a suivi une formation avec la Légion étrangère. Elle portait notamment sur la médecine tropicale et la psychiatrie. En décembre, il a participé à une autre formation, à l'unité d'instruction et d'intervention de la Sécurité civile, à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir).

Cor. NR, Gilles Guillemain

La «Solidaire» de passage à Tarascon

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Publié le 21/06/2015

Le colonel Lobel, chef de corps, sera dans la course aux côtés de ses hommes. /Photo DDM.
Le colonel Lobel, chef de corps, sera dans la course aux côtés de ses hommes. /Photo DDM.

Les 25 et 26 juin, Tarascon va accueillir les 70 participants d'une randonnée cyclotouriste un peu particulière, la Solidaire. Car si les légionnaires du 4e Régiment étranger de Castelnaudary trempent le maillot, c'est pour la bonne cause : il s'agit de récolter des dons afin d'améliorer les conditions d'accueil des anciens légionnaires à l'Institut des Invalides de Puyloubiers, au pied de la montagne Saint-Victoire. Pour cette 6e édition, les organisateurs ont sélectionné un itinéraire de champion, qui va de Lourdes à Castelnaudary en trois étapes et sept cols mythiques. Les coureurs arriveront à Tarascon jeudi, aux alentours de 14 h 30, sur le parvis du centre culturel, et prendront le départ, du même endroit, vendredi matin, à 8 heures.

Tarascon ville étape

La Solidaire est doublée d'une opération de relations publiques dans les villes traversées.

Ainsi, jeudi, la Légion proposera sur le parvis du centre culturel des démonstrations de combat rapproché, une exposition de matériel, une boutique de produits dérivés de la Légion, ainsi qu'un concert, le soir, offert par le groupe de variété Al'Arrach qui animera la fête.

Pour soutenir cette action sportive autant que généreuse, on peut déposer un chèque sur place, ou faire un don à l'adresse http ://www.leetchi.com/c/la-solidaire-legion-etrangere.


Qui veut gagner un vélo ?

Un très beau vélo de course, d'une valeur de 600 €, est mis en jeu. Chaque donateur au dessus de 10 € participera au tirage au sort du26 juin.

La Dépêche du Midi

Opération Serval : "Nous nous sommes parfois trouvés tout près de la catastrophe"

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Premier chef de la brigade Serval, dès janvier 2013, le général Bernard Barrera revient dans un livre (1) sur les leçons de la guerre du Sahel. Interview.

Par Publié le 20/06/2015 
Le général Bernard Barrera en mars 2013 près de Tessalit dans le nord du Mali.

Le Point.fr : Quelles sont les leçons que vous avez tirées de votre commandement de la brigade Serval, dans les premiers mois de l'opération au Mali ?

Bernard Barrera : Au plan de l'organisation opérationnelle, le système de « poupées gigognes » a fait ses preuves : composé de forces aériennes et des forces spéciales intervenant très rapidement, puis des forces prépositionnées arrivant en quelques jours et enfin des unités en alerte en France dans le cadre de Guépard, mises en place dans un délai rapide, ce dispositif est excellent. Très rapidement, nous avons disposé sur place des moyen...

(1) Opération Serval, éditions du Seuil, 21,50 euros.

Caudry: ils vont traverser la France et parcourir 850 km... à pied

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Publié le 19/06/2015

https://www.lavoixdunord.fr/sites/default/files/articles/ophotos/20150619/739137666_B975847675Z.1_20150619101315_000_GOR4MQ3T4.1-0.jpg

Sacs sur le dos, chaussures aux pieds, ils sont prêts pour l’aventure. Pascal Brasseur, Caudrésien, et Kento Tsukamoto, originaire de Tokyo, prennent la route samedi matin en direction Montpellier. La particularité ? Ils y vont à pied !


«  À tous ceux qui n’osent pas, qui n’osent plus. Mais aussi à tous ceux qui ont déjà un rêve, qui se sentent pousser des ailes. Nous offrons ce merveilleux voyage. »

C’est le doux message que veulent faire passer Pascal Brasseur, 48 ans, et Kento Tsukamoto, jeune légionnaire de 24 ans. Tous deux ont un souhait : traverser la France, de Caudry à Montpellier, exclusivement à pied.

Une utopie devenue réalité puisque le grand départ est prévu samedi à 9 h au domicile de Pascal, rue Alfred-de-Musset. Et pas question de leur parler de taxi, de stop ou de train.

C’est à l’aide de leurs deux jambes et avec un mental d’acier qu’ils devront parcourir en 50 jours les 850 kilomètres qui les attendent.

Mais alors pourquoi ce challenge ? «  Je qualifie plutôt ce parcours de quête spirituelle. L’idée est venue lors d’une participation à une pièce de théâtre sur le thème de l’utopie à Caudry. J’ai évoqué comme ça que je voulais traverser la France à pied  », se remémore Pascal.

Sa compagne Aicha appréhende un peu plus. «  Je suis de nature anxieuse. J’ai peur de rester seule avec les enfants  ».

Cette aventure, Pascal ne la fait pas seul. Kento est Japonais. Il appartenait au corps de la légion étrangère.

Passionné de voyages, le jeune homme a déjà fait le tour du Japon et revient d’un périple de cinq jours entre Dunkerque et Caudry. «  Quand Kento est arrivé de Dunkerque, il était très fatigué, souffrait de la faim et ses pieds étaient dans un piteux état  », explique Aicha. Marcher, Kento connaît. «  Les voyages, c’est toute ma vie  », confie-t-il.

C’est tout naturellement que Pascal et Kento ont choisi de le faire ensemble. «  Kento était avec mon fils à l’armée. Ils sont restés amis et nous avons tissé des liens forts », explique le Caudrésien.

Ce voyage, ils en ont rêvé et l’ont préparé. Trois maillots, une polaire, un coupe-vent, une tente, des barres protéinées. Tout l’attirail du parfait aventurier sera hissé sur leur dos. Au total, 15 kilos de matériel s’ajouteront à la fatigue quotidienne. Pascal et Kento auront dans leur poche 5 euros par jour et par personne et devront se débrouiller pour trouver un lieu où dormir. Les deux marcheurs reçoivent du soutien du monde entier. Mexique, Pologne, Allemagne et bien sûr de France et du Japon. Ils ont réuni sur leur page facebook « Caudry Montpellier à pied » 228 membres. «  On verra peut-être des gens nous suivre, comme dans Forest Gump  ».

Dans 50 jours, les deux marcheurs arriveront à Montpellier où vit le frère de Pascal. Celui-ci réalisera enfin son rêve et Kento découvrira en détail la culture française.

Bonne route  !

Jean-Christophe Napoléon. Sans rancune !

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Le 18 juin 2015

Jean-Christophe Napoléon. Sans rancune !

Waterloo, morne station, vendredi 11 h 30. L’héritier de l’empereur mesure 1,98 mètre, 30 centimètres de plus que son aïeul. © Baptiste Giroudon

Le jeune chef de la famille impériale, Européen convaincu, vit à Londres et assistera aux commémorations de la bataille finale.

Paris Match. Vous présidez chaque année la très officielle cérémonie du 5 mai aux Invalides, en hommage à Jérôme ­Bonaparte, roi de Westphalie, le jeune frère de Napoléon et votre aïeul.­ Assisterez-vous aux cérémonies de la bataille de Waterloo, le 18 juin ?
Prince Napoléon. Bien sûr, j’assisterai à la commémoration officielle. Dans un esprit de réconciliation et de paix en Europe, je serai aux côtés du roi des Belges, de celui des Pays-Bas et de plusieurs chefs d’Etat. Mais aussi avec le duc de Wellington [descendant du vainqueur britannique] et le prince Blücher [descendant de son allié prussien]. Deux cents ans après Waterloo, nous allons échanger une poignée de main sur le lieu même de la bataille : je pense que c’est une belle image de paix. Par ma présence, je souhaite ­également rendre hommage à ­l’héroïsme des soldats français.

A lire aussi: "God save the Queen" à Hougoumont

Pourquoi célébrer une défaite que les autorités françaises semblent vouloir bouder ?
Le 11 novembre 2009, la chancelière allemande, Angela Merkel, a assisté, sous la voûte de l’Arc de Triomphe, à l’anniversaire de la victoire française de 1918. Sa présence symbolisait l’Europe de la réconciliation. Je suis un fervent Européen. Pour moi, ­Waterloo reste, certes, une lourde défaite, mais aussi le tournant qui ouvre sur cinquante ans de paix. Waterloo et le congrès de Vienne ont été des marqueurs très importants dans notre histoire ; d’une certaine manière, ils préfigurent la lente construction européenne. Je trouve d’ailleurs formidable que la reconstitution suscite autant d’intérêt : 150 000 personnes sont prévues. Il faut se réjouir que tant de gens aient le désir de se remémorer leur histoire. Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient.

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Devant le portrait de l’empereur, le 5 mai 1969, autour du prince Louis Napoléon, chef de la Maison impériale, de g. à dr. ses filles Catherine, Laure, sa femme Alix de Foresta (princesse Napoléon), ses fils Charles et Jérôme au premier plan. Charles sera le père de Jean-Christophe. © François Pages

Mais vous représenterez aussi un homme à qui la chance a finalement cessé de sourire.
La victoire ou la défaite n’ont pas tenu à grand-chose à Waterloo. Et même si Napoléon avait gagné ce jour-là, il aurait probablement perdu quelques semaines ou quelques mois plus tard. Le rapport de forces entre les armées était trop inégal. Par ailleurs, en tant que chef de famille, je souhaite représenter les Bonaparte aussi bien dans les bons moments que dans les moins bons, une défaite ou une victoire. J’étais présent, par exemple, au bicentenaire de la bataille d’Austerlitz et de la création de la Cour des comptes. Enfin, il faut réaliser que ­Waterloo n’est pas la fin de ­Napoléon : cette bataille qui met un terme à sa carrière politique et militaire ouvre aussi sur l’exil de Sainte-Hélène, qui marque le début de sa légende.

"Par mon père, je suis l’héritier des Bonaparte. Mais par ma mère, je descends aussi de Louis XIV"

D’où vient exactement votre titre, prince Napoléon ?
C’est celui adopté par mon arrière-arrière-grand-père, puis porté par son fils lorsque, après la mort tragique de l’héritier de Napoléon III, tué à coups de sagaies par les Zoulous en Afrique du Sud, il a été désigné comme l’aîné des Bonaparte et le chef de la Maison impériale de France. C’est mon grand-père qui, dans son testament, m’a désigné comme prince Napoléon.

Est-ce étrange de porter un tel nom ?
En effet, mon nom fait réagir dans le monde entier. Vous savez qu’il y a plus de 70 000 livres écrits sur Napoléon, soit plus de livres que de jours écoulés depuis sa mort ? Et on compte plus de films sur lui que sur George Washington ou Jésus-Christ. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’un destin fabuleux. Celui du fils d’une petite famille nobiliaire corse qui devient empereur et maître du monde à seulement 35 ans. C’est l’image du self-made-man. Puis il termine sa vie sur le rocher de Sainte-Hélène, comme une étoile filante de l’Histoire, suscitant des passions, positives ou négatives... J’ai toujours été fier de porter ce nom. Mais sans vivre dans l’illusion ni dans le passé : je veux être un homme de mon temps. Et, surtout, j’ai toujours voulu me construire par moi-même, prouver mon mérite par le travail.

Comment se fait-il que l’héritier de l’empereur travaille dans la finance, en Grande-Bretagne, cette “nation de boutiquiers”, comme disait Napoléon, qui considérait Londres comme son pire ennemi ?
En réalité, ils avaient une forme de respect et d’admiration mutuels. Après Waterloo, Napoléon a écrit au roi d’Angleterre pour lui demander de vivre en exil dans son pays. La reine ­Victoria s’est inclinée sur sa tombe lors de sa visite officielle à Paris. Et elle a accueilli son neveu en exil. Napoléon III repose d’ailleurs toujours en Angleterre avec sa femme, l’impératrice Eugénie, et leur fils, qui avait fait ses études à l’académie militaire de Sandhurst avant de mourir sous uniforme anglais en Afrique du Sud. J’aime bien rappeler tout ça aux Anglais quand ils sont surpris de voir un Bonaparte chez eux.

"Les ­Bonaparte ont toujours été des hommes modernes, des avant-­gardistes qui faisaient avancer leur époque"

Quel est votre rôle, aujourd’hui, en tant que prince Napoléon ?
Difficile de déterminer quelle peut être la place d’un prince dans la société française actuelle… Je pense avoir un devoir d’engagement au service de la France. Comme mon grand-père qui, condamné à l’exil, s’est engagé dans la Légion étrangère pour pouvoir se battre pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de rejoindre la résistance du côté du général de Gaulle. Aujourd’hui, je ne veux surtout pas prétendre avoir plus de droits que les autres : je suis comme tout le monde. Les ­Bonaparte ont toujours été des hommes modernes, des avant-­gardistes qui faisaient avancer leur époque. J’ai l’intention de poursuivre cette tradition.

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Le prince sort de la station City Bank, à Londres. Il prépare aussi un MBA à Harvard. Derrière lui, la statue de Wellington, le vainqueur de Waterloo. © Baptiste Giroudon

Concrètement, quels sont vos devoirs ?
Je représente ma famille à certaines cérémonies, comme celle des Invalides, chaque année le 5 mai, en hommage à ­Napoléon et aux soldats morts pour la France. J’apporte mon soutien à certaines initiatives, comme récemment celle ­organisée par la Fondation Napoléon et le ministère des Affaires étrangères, dont j’ai présidé le comité d’honneur, une souscription internationale pour restaurer la maison de Sainte-Hélène.

Vous considérez-vous comme le chef de file des bonapartistes ?
Cela dépend du sens que vous donnez à ce mot. Pour moi, Napoléon, c’est l’idée de progrès. Si “bonapartiste” veut dire être jeune, se mettre au service d’idées nouvelles et modernes – surtout lorsque le changement s’impose, comme en France actuellement –, alors oui, je suis bonapartiste ! Mais sans ­prétendre à un trône et dans le strict respect des institutions de la République.

Seriez-vous tenté de jouer un rôle politique ?
La politique me passionne depuis toujours. J’ai d’ailleurs été actif lorsque j’étais étudiant à HEC. Par mon père, je suis issu des Bonaparte. Mais ma mère est ­Bourbon-Siciles et par elle je descends aussi de Louis XIV, des Capétiens et des Orléans : rois ou révolutionnaires, ils ont contribué à façonner l’identité française. Je pense que le hasard de la naissance me place au carrefour de ce qui fait la richesse et la complexité de notre pays.

Envisageriez-vous de vous présenter à une ­élection ?
Pas pour l’instant. J’ai souhaité ­commencer ma carrière professionnelle à l’étranger. Cela me permet de porter un regard extérieur sur les atouts et les faiblesses de notre pays, dans un contexte de mondialisation. On a l’impression qu’en France certains politiques ne réalisent pas qu’on vit dans un monde totalement ouvert et mondialisé. Je suis convaincu que la France ne réussira qu’en étant compétitive et attractive, en se modernisant sans tomber dans le piège de la démagogie du rétrécissement.

Quand comptez-vous rentrer vivre en France alors ?
Comme un très grand nombre de jeunes, diplômés ou non, j’ai quitté pour un temps mon pays et j’ai envie de découvrir le monde. J’avais d’ailleurs déjà fait un tour du monde pendant mes études. Bien sûr qu’un jour je reviendrai y habiter. Et j’aimerais surtout contribuer à ce que la France s’ouvre plus sur le monde et l’avenir, afin de rester une grande puissance.


Mont-Saint-Éloi : François Faber, ou la renaissance d’un champion mort au front

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Publié le 17/06/2015 par L. B.

Avec le Marœuillois Pierre Carette et son exposition, le vainqueur du Tour 1909 revit cent ans après. PHOTO PASCAL BONNIERE

Le 28 mars, une stèle a été inaugurée à la mémoire du coureur luxembourgeois, vainqueur du Tour de France en 1909, mais aussi d’autres grandes courses comme Paris-Roubaix, qui allait interrompre sa carrière pour s’engager dans la Légion étrangère, Première Guerre mondiale oblige.

Le 9 mai 1915, lors de la bataille de l’Artois, sur le front entre Mont-Saint-Éloi, Neuville-Saint-Vaast et Carency, il était tué par une balle en allant secourir un camarade, selon les témoignages de l’époque. Deux jours auparavant, la dernière lettre qu’il recevait de sa femme lui annonçait la naissance de sa fille. Son corps n’a jamais été retrouvé.

Le petit-fils de François Faber, Jacques Pallut, sera de retour le 8 juillet pour un nouvel hommage au héros, celui de la direction du Tour de France. Au matin de l’étape Arras-Amiens, Christian Prudhomme et Bernard Hinault déposeront une gerbe au pied de la stèle, près des tours de Mont-Saint-Éloi, avant de rallier le village départ à Arras, face au cimetière du Commonwealth.

Le Marœuillois Pierre Carette présentera à Arras une exposition très riche sur François Faber. Cet enseignant et historien local, passionné de cyclisme, était présent à la fête du Tour, le 8 juin, sur la place du Théâtre, comme dans la peau de François Faber, cent ans en arrière.


Nîmes : une compagnie recréée à la Légion étrangère

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Publié le mardi 16 juin 2015

Nîmes : une compagnie recréée à la Légion étrangère

Lors de la cérémonie de recréation de compagnie lundi matin aux Jardins. Photo DR

La cinquième entité de combat du 2e Régiment étranger d'infanterie basé à Nîmes devrait compter 150 hommes en 2016...

Au cœur des jardins de la Fontaine, la cinquième compagnie de combat a été recréée lundi matin au sein du 2e Régiment étranger d'infanterie basé à la caserne Colonel de Chabrières en présence d'un parterre d'élus et du chef de corps le colonel Valéry Putz.

La recréation de cette cinquième compagnie, la première en France puis-qu’habituellement l'armée de terre impose la “quaternisation” de l'infanterie (quatre compagnies de combats de quatre sections), a été officiellement actée au cours de la cérémonie lorsque le chef de corps a remis le fanion au capitaine Foulques-Romain de Samie qui dirigera les troupes.

Surveillance des sites sensibles dans le cadre du plan Vigipirate

Créée une première fois en l'an 2000 avant d'être dissoute quatorze ans plus tard dans la logique des baisses d'effectifs au sein de l'armée de terre, elle comptera d'ici l'été 2016 cent cinquante hommes notamment pour surveiller les sites sensibles en France dans le cadre du plan Vigipirate qui demande de plus en plus de soldats. Pour l'heure, il est en revanche trop tôt pour connaître avec exactitude les prochaines missions de ces soldats qui commencent à arriver au sein de la caserne nîmoise.

Huit compagnies aujourd'hui

Selon l'officier de communication, le lieutenant Adrien Ferrere, la montée en puissance des effectifs va se faire sur un an "le temps d'absorber les soldats qui seront formés au 4e Régiment étranger à Castelnaudary". L'encadrement sera en revanche fourni par les compagnies existantes.

Désormais, le 2e Régiment étranger d'infanterie compte donc cinq compagnies de combat, une autre de réserve, une dite “d'éclairage et d'appui” ainsi qu'une intitulée “de commandement et de logistique”.

YAN BARRY


Indochine : Sigean honore les soldats Albert et Siegfried

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Publié le 14/06/2015

Beaucoup d'émotion autour du maire Michel Jammes pour Albert Blondeau et Siegfried Cirès lors du dépôt de gerbe.
Beaucoup d'émotion autour du maire Michel Jammes pour Albert Blondeau et Siegfried Cirès lors du dépôt de gerbe.

Plutôt que de céder à la sinistrose, le maire préféra retenir l'héroïsme dont ont fait preuve les soldats français engagés dans cette guerre d'Indochine, sans merci, d'autant plus que deux d'entre eux, Sigeanais et bien vivants, se tenaient à ses côtés. Albert Blondeau, qui partit en Indochine en janvier 1947 sur le bateau «Île-de-France», en revint en janvier 1949. Muté au 1er régiment d'infanterie coloniale, il arriva à Saïgon avant de se diriger vers le Tonkin empruntant une route stratégique où eurent lieu de nombreux combats dont un décima son régiment. Il fut alors versé au 21e régiment d'infanterie coloniale et désigné comme chef de poste jusqu'à sa libération. Deux citations vinrent saluer son action dans ce conflit. Le maire fit ensuite l'éloge de Siegfried Cirès, qui a transmis son investissement envers autrui, et à son fils Jean-Pierre, chef du centre des sapeurs-pompiers, qui a été maire de Sigean et est toujours membre du conseil municipal. Siegfried a combattu en Indochine de 1951 à 1954, trois années où il participa aux affrontements sur le territoire du Tonkin, au moment où la lutte s'intensifiait du fait de l'implication encore plus forte des Chinois. Il sut faire front comme ses camarades, avant d'être évacué vers l'Afrique du Nord. Ces trois années sont à jamais gravées dans sa mémoire et ont participé à l'élever au grade de sergent dans la légion étrangère, corps qu'il a servi pendant plus de six ans. Siegfried peut parler des heures avec une précision redoutable de ce conflit, mais refuse le qualificatif d'encyclopédie à son sujet «quand on te dit ça, c'est que tu es sur le déclin, c'est pas bon ça !». Respect pour Albert et Siegfried, et il nous tarde de les revoir au prochain vin d'honneur après la cérémonie.

La Dépêche du Midi

La Solidaire : de la sueur pour les anciens

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Publié le 12/06/2015

Castelnaudary sera cette année la ville arrivée . /Photo S. Olf
Castelnaudary sera cette année la ville arrivée . /Photo S. Olf

Que l'on ne s'y trompe pas. La Solidaire, «ce n'est pas une course de copains du vélo», vous dira le colonel Lobel, commandant le 4e régiment étranger. C'est même tout sauf cela… La Solidaire, la bien nommée, c'est certes une épreuve cycliste, une randonnée cyclotouriste – et pas n'importe laquelle au profit, et c'est là sa spécificité, des anciens de la Légion étrangère. Elle en est à sa 6e édition, chacune apportant son écot au bien-être de ceux qui ont servi la France et qui résident aujourd'hui à l'institut des invalides de Puyloubiers. C'est le réfectoire que l'on a refait, la chaudière que l'on a changée… «Cette année, les dons seront affectés à l'installation d'une VMC qui permettra d'assainir les chambres et de les rafraîchir. Il peut faire chaud, très chaud l'été à Puyloubier, au pied de la montagne Sainte-Victoire», relève le commandant François Hervé-Bazin, officier communication du régiment. Pour cette course aux dons, près de soixante-dix participants prendront le départ, moins que les précédentes éditions, plan Vigipirate oblige. Jeunes et moins jeunes, civils et militaires, gradés ou non, des Suisses, des Américains… tous unis dans une même et noble cause : mouiller le maillot pour les anciens. D'ores et déjà, ce sont 60 000 € qui ont été récoltés et l'on est encore loin du compte, loin des espoirs mis dans l'épreuve. Les dons arrivent des quatre coins du monde. Les amicales des anciens se mobilisent, les civils ne sont pas en reste. A Paris, par exemple, la Légion compte des ambassadrices de cœur : Claire Marc et Marie-Laure Buisson qui font jouer à fond leur réseau pour faire grossir la cagnotte. La seconde recevra, à l'occasion du repas de gala qui clôturera la Solidaire, ses galons de première classe d'honneur. Localement, on ne veut pas solliciter les entreprises amies locales déjà fort généreuses pour d'autres événements : semi-marathon, Camerone… et celles qui participent l'ont fait spontanément. «Notre opération commence à être connue et nous avons développé des outils de communications : Facebook, un site Internet et même une cagnotte Litchee pour faire des dons en ligne». Le tout connaît un grand succès. Ainsi, la Solidaire est suivie par plus de 1 000 amis sur les réseaux sociaux avec des posts vus jusqu'à 4 500 fois, des «j'aime», par centaines, milliers. Si chacun donnait seulement quelques euros… ce sont, dit-on, les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.


Joseph Epstein, un Tourangeau oublié ?

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10/06/2015

Un livre et un documentaire sur Arte lui ont été consacrés par Pascal Convert : Joseph Epstein, bon pour la légende. 

Joseph Epstein fait partie des discrets héros de la Résistance. En mémoire de son passage en Touraine, la Licra souhaite donner son nom à un lieu public.

 Depuis plusieurs mois, Martine Strohl, présidente de la Licra d'Indre-et-Loire se bat pour que Tours fasse une petite place à l'un de ses héros passés, Joseph Epstein. Il est vrai que son nom est moins connu que celui de Missak Manouchian, le célèbre résistant de « L'Affiche rouge ». Pourtant Joseph Esptein, membre des francs-tireurs et partisans pour la région parisienne fut précisément le chef hiérarchique de Missak Manouchian. Et c'est avec lui le 11 avril 1944, et 21 autres caramades, qu'il a fini sa vie au mont Valérien, sous les balles d'un peloton d'exécution.

Avant cette fin tragique, celui que la Résistance appelait le colonel Gilles, a connu une longue existence faite de luttes et de combats. Une vie qui est passée par Tours, entre 1931 et 1933.

Lui était en faculté de droit, elle en médecine

Ce juif polonais, très tôt engagé au sein du Parti communiste, est d'abord emprisonné pour activisme politique dans son pays avant de fuir pour la France. Il atterrit à Tours en 1931, avec sa compagne Paula Grynfeld. Lui s'inscrit en faculté de droit, elle est étudiante à l'université de médecine et de pharmacie. Leur vie est mouvementée. C'est d'ailleurs lors d'un meeting organisé par la CGT, fin 1932, que Paula et Joseph Epstein font connaissance avec les résistants André Tollet et Raymond Bucquet. Ensemble, ils organiseront des groupes de sabotage et de destruction contre la machine de guerre allemande. Joseph Epstein en profite pour organiser l'immigration polonaise et fait venir quelques milliers de travailleurs en Touraine. Mais à la suite d'une bagarre qui éclate lors d'une réunion organisée par le consulat de Pologne, Joseph Epstein est arrêté. Il sera finalement condamné à une amende et à une interdiction de séjour.
Début d'une longue vie de lutte qui l'emmènera aux côtés des Républicains espagnols en 1936 avant de s'engager dans la Légion étrangère en 1939. Plusieurs fois fait prisonnier, plusieurs fois évadé, il se battra jusqu'à son arrestation le 16 novembre 1943 par les policiers de la Brigade spéciale, non sans avoir révolutionné les méthodes de résistance. « L'homme qui, de loin, est le plus grand de nos officiers, le plus grand tacticien de la guerre populaire, est inconnu du grand public », dira de lui Albert Ouzoulias, commissaire militaire national des francs-tireurs partisans français.
Un parcours qui plaide largement pour que Tours donne son nom à une rue, une place ou un site universitaire. « J'ai fait des démarches auprès de la mairie et de l'université » explique Martine Strohl, j'espère que ces démarches vont aboutir tant cet homme admirable est un exemple. A l'heure où l'on met en avant les valeurs humaines il serait triste qu'un homme de sa qualité, tourangeau de surcroît, soit oublié. »

repères

Joseph Epstein a notamment donné son nom à des rues de Paris, à une place devant la mairie de Bobigny. Par ailleurs, des sculptures de lui, aujourd'hui exposées dans divers musées, ont été réalisées par Pascal Convert (elles ont notamment été exposées au Grand Palais). Le combat de Joseph Epstein, ce juif communiste polonais, longtemps inconnu (ni son nom ni son visage ne figurent sur la célèbre Affiche rouge), a été mis en lumière par Robert Badinter et par son fils, Georges Duffau-Epstein (venu au lycée Vaucanson à l'invitation de la Licra). Un livre et un documentaire « Joseph Epstein, bon pour la légende » lui ont également été consacrés, en collaboration avec Arte. Reste maintenant à savoir s'il sera reconnu dans la ville française qui, la première, l'a accueilli en 1931.

Jacques Benzakoun/div>

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