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Légionnaire toujours...

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2015


Guy Cruveilher reçoit la Légion d’honneur

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12/05/15

Le général Dumont-Saint-Priest a épinglé le colonel Cruveilher devant les Boisseuillais, 

sa famille et de nombreux amis. - LAINE Christian.

« La Légion d'honneur ne se divise pas, alors je t'offre ces roses, tes fleurs préférées, parce que le rôle que tu as joué dans ma vie a été déterminant pour ma carrière », a déclaré le récipiendaire, tendant un énorme bouquet à son épouse.

Né à Rancon le 14 mai 1939, mais conçu à Boisseuil, précise-t-il, Guy Cruveilher a été appelé sous les drapeaux en 1959. Envoyé en Algérie, il se bat dans la région constantinoise de 1960 en 1962.

Il s'engage et durant quatorze ans il sera versé dans les unités parachutistes. Il intégrera même la prestigieuse 13e demi-brigade de la Légion étrangère (créée en 1940 surnommée « La Phalange Magnifique », c'est le seul régiment en unités constituées à rallier les Forces Françaises Libres). Décoré de la croix de la Valeur militaire, fait officier de l'Ordre national du Mérite, il grimpera dans la hiérarchie, atteignant le grade de colonel.

Il est rare qu'un homme de troupe se hisse au grade d'officier supérieur, mais les qualités militaires, le sens du devoir, le courage et la fiabilité de Guy Cruveilher ont été reconnus par l'État-major.

« Je suis heureux et fier de vous remettre, au nom du Président de la République, la croix de la Légion d'honneur. Votre carrière est exemplaire », a déclaré le général Dumont-Saint-Priest, devant une assemblée composée de la famille et de nombreux amis.

Jean-Louis Nouhaud, le maire de Boisseuil, a rappelé que l'officier, qui a pris sa retraite en 1988, s'est installé à Boisseuil, s'impliquant dans la vie municipale, en devenant son adjoint, lors de son premier mandat, dès 1989. Il lui a remis la médaille d'honneur de la commune, se souvenant que Guy Cruveilher a participé à l'élaboration de celle-ci, insistant pour qu'une vache y soit représentée (en référence au pôle de Lanaud).

Interrogé sur ses faits d'armes, l'homme, qui a réalisé 350 sauts en parachute, dirigé des commandos, reste discret et modeste.


Aubades et mini-concert dans les rues de Palavas

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Publié le 12/05/2015 

Aubades et mini-concert dans les rues de Palavas
L'Harmonie dans un récent concert en l'Eglise Saint-Pierre

Dimanche prochain, les musiciens de l'Harmonie palavasienne seront dans la rue pour manifester pacifiquement leur bonheur de faire de la musique. 

La société musicale, créée en 1958, regroupait des clairons et des tambours, renforcés pour les grandes occasions par des majorettes. Avec l'arrivée de Roger Albanèse, des instruments d'harmonie s'intègrent à la formation que Raymond Giraud maintient malgré un faible effectif. Placé depuis 1992 sous la direction musicale de Daniel Hébrard et devenu l'Harmonie palavasienne, l'ensemble instrumental réunit quelque 60 musiciens, donne de nombreux concerts et développe une coopération constructive avec l'Ecole de musique François-Richard.

Dans le cadre du Festival Musiques entre Terre et Mer, l'Harmonie a donné des concerts avec la musique de la Flotte de Toulon, la musique militaire de Lyon, la musique de la Légion étrangère, ainsi qu'avec de nombreuses sociétés musicales. En novembre 2012, elle a accompagné Jean Raffard, le  trombone solo de l'opéra de Paris,

Dimanche 17 mai, à partir de 10 h 30, aubades parvis de l'église Saint-Pierre, devant le Phare de la Méditerranée, quai Paul-Cunq,  podium des joutes, quai Clemenceau et, à 11 h 30, mini-concert au kiosque situé face au Casino.


Commémoration du 8 Mai. Auguste Le Borgne à l'honneur

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12 mai 2015
La médaille au ruban jaune et vert a été remise à Auguste Le Borgne par le... La médaille au ruban jaune et vert a été remise à Auguste Le Borgne par le général Anjoulet, président UNC du secteur 6.


La médaille au ruban jaune et vert a été remise à Auguste Le Borgne par le général Anjoulet, président UNC du secteur 6. Vendredi, à l'occasion de la commémoration du 8 mai 1945, Auguste Le Borgne, le président de l'association locale de l'Union nationale des combattants, a reçu la médaille militaire. « Elle est liée à un fait d'armes qui s'est déroulé dans le massif d'Aïn Rich, à 40 km de l'oasis de Bou Saâda ; je tiens à la dédier aux vaillants soldats de la Légion étrangère qui, au cours de cet accrochage, ont payé un lourd tribut et à mes collègues de la septième compagnie du 22e régiment, ces jeunes de 20 ans, 21 ans, qui avaient tout l'avenir devant eux et dont la vie s'est arrêtée ce jour-là (...). Ça s'est passé il y a bientôt 60 ans, mais nous avons un devoir de mémoire, nous n'avons pas le droit de les oublier ! », a commenté le récipiendaire.

Cérémonie du 8 mai à Diego Suarez

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Mardi, 12 Mai 2015

Les autorités civiles et militaires malgaches et françaises étaient présentes lors de la commémoration du 8 mai au cimetière militaire français de Diego Suarez

Il y avait foule en ce 8 mai 2015 au cimetière militaire français de Diego Suarez pour célébrer le 70ème anniversaire de l’armistice qui a mis fin à la seconde guerre mondiale

Outre les anciens combattants de la ville toujours fidèles au poste bien que de moins en moins nombreux, étaient représentés cette année les membres du DLEM (Détachement de la Légion Étrangère de Mayotte) ainsi que la Royale avec un piquet de marins du BATRAL La Grandière. La cérémonie était présidée par M. Maizierre, Consul de France chef de la Chancellerie détachée de Diego Suarez. Les autorités civiles et militaires locales étaient représentées par les chefs des entités concernées. Les élèves du Collège français Sadi Carnot on chanté les deux hymnes nationaux, malgache et français, en l’honneur des milliers de combattants originaires de tous pays morts au cours de la seconde guerre mondiale.
Les militaires français sont actuellement à Diego Suarez dans le cadre de la préparation d’un vaste exercice international qui se tiendra dans quelques jours.


Une médaille pour l’ancien combattant

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Publié le 11/05/2015 

Henri Reimert et son épouse étaient présents vendredi au 70e anniversaire de l’armistice. © photo p. p.

Le 70e anniversaire de l'armistice du 8 mai 1945, à Mons en Pays de Matha, a été l'occasion pour Pierre Roy, président des Anciens combattants et prisonniers de guerre, de remettre à Henri Reimert la médaille du mérite fédéral de son association, vendredi.

Né le 2 juin 1923 à Vigo, en Espagne, le sergent Henri Reimert fait parti de cette génération éprouvée par les guerres. Il a servi la France dans la Légion étrangère en Indochine et en Algérie où ses états de service lui vaudront d'être honoré de la médaille militaire, de la valeur militaire, de la croix du combattant, du titre de reconnaissance de la nation et des commémoratives « Indochine » et « Algérie ».

Démobilisé en 1955, il s'est reconverti à la vie civile à Mons où il a fondé une famille et a participé activement à la vie associative de son village.

Philippe Portrait


Poussan: Gunter Busse a reçu la légion d'honneur

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Publié le 11/05/2015

 

L a cérémonie du 8 mai 2015 avait une saveur particulière pour Gunter Busse qui a été épinglé du grade d'officier de la légion d'honneur

La cérémonie du 8 mai 2015 avait une saveur particulière pour Gunter Busse qui a été épinglé du grade d'officier de la légion d'honneur. Né à Schwedt, en Allemagne en 1924, il est enrôlé contre son grès par le Reichsarbeitsdienst, ou RAD, Service du travail du Reich durant la seconde guerre mondiale. Il est envoyé en Italie puis en Sardaigne où il fabrique et répare des bâches pour camions. Même s'il n'a jamais combattu pour les Allemands, il est fait prisonnier par les Américains quelques mois avant la fin de la guerre. Il retourne ensuite en Allemagne par le col du Brenner. C'est alors qu'avec son ami polonais Ritschinski avec qui il travaille dans une mine de charbon, il décide de passer la frontière française et de s'engager dans la légion étrangère. Ils sont envoyés à Sidi Bel Abbès en Algérie française pour une instruction de base après quoi ils sont envoyés au combat en Indochine.


La légion d'honneur à André Avrilleux et Armand Vacca

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11/05/2015 par luc moriceau

Evénement à la préfecture, ce jeudi 7 mai avec la remise des insignes de la légion d'honneur par Mme le Préfet.

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C’était une première, dans les salons de la préfecture de l’Orne, jeudi 7 mai, que cette remise, par le préfet, des insignes de chevalier de la Légion d’honneur “au titre de mérite militaire”.

André Avrilleux et Armand Vacca, deux Ornais de 93 et 89 ans, en ont été les récipiendaires.

André Avrilleux, né le 22 décembre 1921 à Versailles, s’est engagé dans la marine en 1940, à l’âge de 19 ans. Il a rejoint la base aéronavale de Rochefort. Après la débâcle de juin, il a passé la ligne de démarcation et s’est retrouvé à la base de l’étang de Berre.

26 ans de travaux forcés

Volontaire pour les Antilles, il est parti en Martinique en janvier 1941. Muté sur le porte-avion “Béarn”, il est parti en dissidence vers l’île de Sainte-Lucie et après un passage aux États-Unis et au Canada, il a gagné les Forces Françaises Libres en Angleterre.

Condamné à 26 ans de travaux forcés par le gouvernement de Vichy pour avoir participé au sabotage du porte-avion “Béarn”, il migre vers les États-Unis en 1943 où il est affecté à la 6FE, escadrille de volontaires français basée en Afrique du Nord.

Dans la nuit du 11 au 12 juillet 1944, l’avion avec lequel il vole (un Catalina) doit amerrir en urgence. L’appareil se brise et cinq hommes de l’équipage périssent. André Avrilleux est sauvé par des pêcheurs, cinq heures plus tard. Blessé, il ne reprend que fin août. Il a été démobilisé en 1945 au grade de quartier-maître spécialiste radio.

Il s’est alors installé dans l’Orne où il fut notamment conseiller municipal, adjoint au maire puis maire d’Omméel. Membre du comité directeur de l’Union départementale des combattants volontaires de la Résistance de l’Orne, André Avrilleux a longtemps témoigné auprès des jeunes générations notamment dans le cadre du concours national de la Résistance et de la Déportation.

Avec la Légion étrangère

Armand Vacca, né le 8 avril 1926 à Tunis, s’est engagé dans la Légion étrangère en 1943, à l’âge de 17 ans. Il a rejoint les Forces Françaises Libres à Kairouan, avant de servir au sein de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère en Tunisie. En 1944, avec le 1er bataillon de la Légion étrangère, il a débarqué à Naples et a participé à la campagne d’Italie puis à celle de France.

“Jeune légionnaire dévoué et courageux, il s’est distingué au cours des opérations menées du 3 au 9 novembre 1944 lors de la contre-attaque allemande, ce qui lui a valu une citation”, a confié le préfet de l’Orne. Blessé le 28 janvier 1945 en France, il est démobilisé le 14 octobre suivant.

Il est rappelé à l’activité le 25 janvier 1952 et affecté au 4e RTT. Renvoyé dans son foyer, il s’est retiré à Zaisis le 8 février 1952 avant de s’installer dans la Seine en 1957 où il a effectué une carrière civile dans le secteur de la sidérurgie. Armand Vacca coule aujourd’hui une paisible retraite à Dancé, dans l’Orne.

“Élevés en modèles”

“Alors que nous assistons à la fin du 70e anniversaire de la libération du territoire et de la victoire de la liberté, il est important que la France rende un hommage solennel à une génération qui constitue encore une mémoire vivante“, a déclaré le préfet Isabelle David. “En s’engageant avec courage et humilité, en témoignant au lendemain de la guerre, ces hommes et ces femmes sont devenus des symboles“, a poursuivi celle pour qui “rendre hommage aux anciens, c’est encourager les nouveaux combattants, qui marchent dans les pas de leurs aînés et continuent de s’engager pour et au nom de la France et de défendre, partout dans le monde, la liberté et le respect de la dignité humaine”.

Elle a également vu dans cet hommage, “un moment de transmission à la jeune génération. À l’heure où la jeunesse doute de son identité, de ses capacités, de ses atouts et de son avenir, il est important que des femmes et des hommes soient élevés en modèles pour rappeler comment, par le passé, les Françaises et les Français, malgré leurs différences, ont pu rassembler autour du socle républicain”.


Montpellier : Subarna Thapa, cinéaste d’ici, se rappelle le Népal

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Publié le 11/05/2015

avait présenté son premier long-métrage au Diagonal, l’été dernier. R. D. H.

Il était rentré d'un tournage quinze jours avant le séisme et ressent, depuis, comme un sentiment d'irréalité.

Le regard, peu perdu, cherche l'horizon. Sur la Comédie, Subarna Thapa, réalisateur d'origine népalaise adopté par Montpellier depuis plus de 15 ans, cache sa tristesse. Le Népal ravagé par un séisme, ce sont ses racines qui s'effritent. "J'y ai tourné mon 3ème long-métrage durant 45 jours, en mars et début avril. Je suis revenu à Montpellier le 11 avril". 14 jours avant le tremblement de terre... Dont il a vu les images télévisées. "J'ai immédiatement éprouvé comme un sentiment d'irréalité qui ne m'a pas quitté". Après 4 jours, via les réseaux sociaux, Subarna a su que ses proches et amis étaient indemnes. "Mais la vie économique et sociale est suspendue. Beaucoup de bâtiments de Katmandou encore debout sont fissurés et, du coup, par mesure de précaution, fermés au public".

"Ce drame me traverse chaque minute"

Face à des dirigeants politiques apparemment dépassés par l'ampleur de la tragédie, c'est la population qui semble prendre les choses en main. "Il y a une énorme vague de solidarité. Les deux voisins, la Chine et l'Inde, se disputent aussi pour savoir qui va le plus aider à la reconstruction du Népal". Subarna Thapa voit la catastrophe de son pays natal par le prisme du petit écran essentiellement. "Des amis qui sont là-bas disent que Katmandou vit une situation d'après-guerre, avec un couvre-feu chaque soir..." Emu, l'homme suspend sa parole. "Ce drame me traverse chaque jour, chaque heure, chaque minute. Je me sens impuissant. J'ai des scrupules à évoquer quelque chose que je n'ai pas vécu. Témoigner pour témoigner ? Oui, je suis népalais mais cela ne suffit pas pour se mettre en avant". Évoquer son travail, tout à coup, paraît presque secondaire.

Un doc sur les Népalais de la Légion

Reste que le succès critique et d'estime de son premier long-métrage Soongava, dance of the orchids, projeté au Diagonal l'été dernier, a aidé Subarna Thapa à en tourner deux nouveaux... au Népal. "Un road-movie plutôt personnel et un film plus populaire, grand public, qui évoque le système des castes". Les deux sortiront, là-bas, cet automne... Puis en France. Le réalisateur travaille aussi à un projet de documentaire marchant sur les traces des Népalais engagés dans la Légion étrangère. "J'ai obtenu l'accord d'un producteur montpelliérain. Je vais maintenant solliciter le soutien de la Région pour le développement". Destiné au grand écran, le film devrait suivre trois personnages. "Il s'agira de raconter leur vie à leur engagement, en milieu de carrière puis à l'aube de leur retraite. J'espère pouvoir tourner en 2016". Et oublier, un peu, le séisme.


François Faber, champion du Tour de France décédé en 1915, figure enfin sur le monument aux morts d’Aulnay-sur-Iton

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Publié le 11/05/2015

Paul Dürh et Anne Laparre-Lacassagne s’inclinent devant le monument

S’il était surnommé « le géant de Colombes », c’est bien à Aulnay-sur-Iton que François Faber a vu le jour le 26 janvier 1887. Il était donc logique que l’enfant du pays figure sur le monument aux morts de la commune. C’est désormais chose faite.

Samedi, cent après son décès, son village natal lui a rendu hommage en présence de son petit-fils, Jacques Pallut, d’Anne Laparre-Lacassagne, secrétaire générale de la préfecture, et de nombreuses personnalités et licenciés du monde cycliste.

Légion étrangère

Luxembourgeois par son père, c’est dans la Légion étrangère que François Faber, champion cycliste qui a notamment remporté un Tour de France, s’est engagé lors de la Première Guerre mondiale. Il a été tué le 9 mai 1915.

Présent lui aussi samedi, Paul Dühr, ambassadeur du Luxembourg à Paris, a évoqué l’engagement de 3 000 de ses compatriotes dans la Légion lors de ce conflit. « Deux mille n’en sont pas revenus », a-t-il précisé.


Cristóbal Soriano: "A mi hermano lo gasearon. Tenía dos años más que yo"

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https://www.elperiodico.com/

Domingo, 10 de mayo del 2015


Las líneas que siguen no son una entrevista en propiedad, sino un ejercicio de devoción asustada, la de quien sostiene una porcelana delicadísima mientras intenta extraerla de su funda de seda sin dañarla. Resulta un inmerecido privilegio mirar a los ojos a un fragmento roto de la Historia, a uno de sus protagonistas trágicos.

Cristóbal Soriano muestra el retal con su número de prisionero. Abajo, una postal que mandó a su hermana desde Mauthausen.

Cristóbal Soriano Soriano (Barcelona, 1919) es uno de los escasos republicanos españoles –apenas hay contabilizados 24– que aún conservan la vida y la memoria para recordar el infierno de Mauthausen, el campo de concentración nazi de cuya liberación se cumplieron el martes 70 años. Guerra civil perdida, exilio, alistamiento en el Ejército francés y la Gestapo. Cristóbal, dos hijos, seis nietos y tres bisnietos. La conversación quedará salpicada de palabras en francés –vive al lado de Montpellier– y de alguna risa, siempre salvífica.

–Los más jóvenes de la familia, ¿le preguntan por lo vivido en el campo?
–No. He intentado hablar con algunos, pero se ve que no les interesa. El único que me pregunta es mi hijo Jacques. Llegué a Mauthausen el 23 de noviembre de 1940 con mi hermano.

–Hoy [martes para el lector] se cumplen 70 años de la liberación. ¿En qué ha pensado al despertarse?
–En nada, solo en que tenía que desayunar y tomarme las medicinas para poder seguir viviendo (se ríe). Me tomo cinco píldoras diferentes. Y antes de venir a Barcelona, me han dado dos inyecciones para poder caminar.

–Si le pido que cierre los ojos y piense en Mauthausen, ¿cuál es la primera imagen que irrumpe en su cabeza?
–¿A moi? Que allí mataron a mi hermano José. Lo gasearon en el castillo de Hartheim. Tenía dos años más que yo... Lo mataron porque arrastraba una herida de bala en un brazo que había sufrido durante la invasión alemana de Francia, y los nazis lo declararon inútil para el trabajo.

–Usted se las ingenió para que lo trasladaran con él a Gusen con la intención de cuidarlo.
–Ese era el subcampo donde mataban a la gente. Un día, mi hermano me vino a decir adiós: había decidido subirse al camión porque le habían prometido llevarlo a un sanatorio para que se recuperara y que después le darían la libertad. «Estás haciendo la burrada más grande de tu vida», le dije.

–¿Intuía lo que iba a pasar?
–Claro, porque escuchaba lo que decían los más veteranos. Sabía que en el castillo Hartheim, adonde iba, los alemanes hacían experimentos con los prisioneros: les ponían inyecciones de gasolina.

–¿Cuándo tuvo la certeza de que lo habían matado?
–En firme lo supe el 6 de mayo 1945. Me lo confirmó un conocido de Barcelona, Clemente, quien, cuando moría un español, se encargaba de quitarle la matrícula, el número que llevábamos cosido al uniforme. «No lo busques, que no lo encontrarás –me dijo–. A tu hermano José lo mataron en el 41».

Mientras Cristóbal habla, su hijo Jacques, que lo acompaña durante la entrevista, tiene los ojos enrasados en lágrimas. Su testimonio es una de las joyas que atesora el ensayo del periodista Carlos Hernández de Miguel, Los últimos españoles de Mauthausen (Ediciones B), que ya lleva nueve ediciones. Un total de 9.328 españoles estuvieron en los campos de concentración nazis.

–El invierno de 1941-42 fue muy crudo. ¿Cómo lo soportaron?
–Nos duchábamos con agua fría. Una vez, en las duchas, un kapo de las SS me dio un puntapié contra una estufa de carbón encendida, y me hice unas quemaduras muy profundas en el culo. Fui a la enfermería y no me hicieron nada; al contrario, me quitaron los zapatos.

–¿Un prisionero?
–Seguramente. O un kapo. Me dejaron a cambio una especie de chancletas, unos cachos de madera atados con unas tiras de trapo... ¿Sabe cómo me curé?

–No me lo figuro, la verdad.
–Pues con mis propios orines. Yo tenía un trapo, me meaba en él y me lo ponía en el trasero. Y así, poco a poco. Y luego, a trabajar a la cantera.

–A arrancar bloques de granito.
–Desde el campo, teníamos que bajar 186 escalones. Y por la noche, subirlos con una piedra a cuestas de unos 50 kilos para hacer el muro del campo. Al principio, el campo estaba solo rodeado por una alambrada eléctrica. Había muchos que se arrojaban porque ya no podían resistir más... «En buen sitio nos han ido a meter», pensaba yo (risas).

–Mantiene un sentido del humor envidiable.
–Ése no me falta... Pienso muchas veces en todo lo vivido y no sé cómo pude salirme. Pienso que al menos el buen Dios me dio un poco de sentido de la alegría.

–Todos los prisioneros hablan del hambre.
–Ay, nos daban patatas, pero no todo el mundo podía lograr cuatro o cinco, así de pequeñas [dibuja una circunferencia con el pulgar y el índice]. Según quién era el cabo que repartía, te echaba más agua que patatas en la gamela [fiambrera].

–¿Y por la noche?
–Cuando llegábamos a la barraca, nos daban un pan cuadrado para seis o siete. El sábado, un pan para dos. Y otra vez, a trabajar.

–En los campos había castas entre los presos.
–Había un grupo de españoles enchufados porque jugaban a fútbol. A estos sí que les daban bien de comer y tenían buenos trabajos, en la cocina o limpiándoles la casa a los SS.Había un equipo español, uno polaco, uno checoslovaco y uno alemán, y el domingo los SS miraban el partido. Era como una Liga. Luego, había un preso que sabía bailar bien claqué, y a este también lo alimentaban porque los entretenía.

–O sea, el que tenía una habilidad sobrevivía.
–Si yo hubiera tenido suerte… Soy sastre, y el día en que pidieron si había alguno me presenté. Pero como trabajaba en la cantera y tenía el traje roto y sucio, el comandante me trató de cochino y me echó.

–Con los presos polacos y checos, ¿cómo se entendían?

–En alemán, un poco. Los polacos no nos querían mucho a los españoles, porque ellos eran católicos y nosotros, republicanos. Fíjese, yo aprendí a contar en alemán porque el castigo más liviano eran 25 palos. Si decías ay o te equivocabas, recomenzaban: «Eins, zwei, drei, vier...». Aprendí lo justo para sobrevivir. Si alguien estaba bien tatuado, lo mataban.

–...
–Para arrancarle la piel y hacer con ella lo que les gustara. Había uno que tenía una lámpara en el escritorio con la pantalla hecha de un tatuaje.

–¿Cómo se agarra uno a la vida en esas circunstancias?
–Yo no lo sé (se ríe). Yo me junté con cuatro o cinco españoles, hablábamos un poco de nuestra vida y de qué podíamos hacer para encontrar un nabo, una zanahoria... «Oye, que me han dicho que está por llegar un tren con patatas». Pero piense que, al volver al barracón, si en el control te encontraban una patata, era la muerte.

–En medio del horror, también viviría escenas de una humanidad sobrecogedora.
–Ah, sí, claro... Ya lo he dicho y lo repito ahora: no todos los alemanes eran asesinos. Un día, me salvó la vida un SS porque le pareció que todavía era muy joven.

–¿Recuerda el día de la liberación?
–Sí, el 5 de mayo de 1945, por la mañana, estaban contándonos cuando dos tanques norteamericanos rompieron las puertas. Nos dijeron en inglés que estábamos libres. Et voilà, allí se armó un jaleo tremendo. Unos presos corrían en busca de comida; otros, en busca de venganza, y así. Fue un caos.

–Usted salvó a un alemán del linchamiento.
–Sí, un kapo alemán que me había ayudado a sobrevivir en los últimos meses. Era un actor de teatro al que habían metido preso porque se oponía a la política de Hitler; yo le hacía la cama y él me daba algo más de comida. Al final, conseguí sacarlo con vida del campo.

–¿Qué hicieron?
–Nos marchamos a campo traviesa al día siguiente; estaba persuadido de que los nazis eran capaces de volver. Un cura nos dio cobijo en la iglesia y nos dio de comer... Yo pensaba mucho en España, en mi tierra, en mi familia e, ingenuo de mí, quería volver.

–Ya.
–Me presenté ante el Ejército francés y pedí que me repatriaran. Para comprobar que era verdad todo cuanto contaba, me sometieron a un intenso interrogatorio. Luego entendí el porqué: temían que fuera un miembro de la División Azul. Algunos de los españoles que habían luchado con Hitler trataron de engañarles haciéndose pasar luego por deportados.

–Rehízo su vida en Francia.
–Los refugiados españoles no teníamos nada; quise continuar en el Ejército francés, pero ya no me quisieron. Al final, me coloqué como sastre en Carcasona; me dio trabajo un español. Allí conocí a la que iba a ser mi mujer, Angelita, mi aprendiza. Sus padres eran de Lleida.

–¿Se portó bien Francia con ustedes, los republicanos?
–No. Nos prometieron muchas cosas que no hicieron, ya desde que perdimos la guerra. Les costó reconocer que fueron los soldados españoles los primeros en entrar en París, con tanques bautizados con los nombres de nuestras batallas: Brunete, Ebro, Guadalajara... ¿Y luego los americanos? Tampoco. Trabajaban con Franco para cubrir todo el Mediterráneo. De España, mejor ni hablamos; sigue sin tener una política de la memoria histórica.

–Qué vida, cuánta lucha.
—Para salvarme tuve que luchar; si no, me habría muerto como los otros. Incluso hoy, tengo dolores pero quiero vivir. A veces no puedo andar, pero quiero seguir viviendo porque no he perdido la cabeza. Cada mañana una mujer me saca a pasear. Saludar al uno, al otro, ça va, hablar cuatro palabras, eso me da ánimos.


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