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2014


Cérémonie. La Légion n'oublie pas Camerone

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10 mai 2014

Les célébrations de Camerone sont l'occasion, pour la Légion, d'un hommage à ceux qui sont tombés, depuis l'origine, sous l'uniforme de ce corps d'armée.

Chaque année, les anciens de la Légion étrangère et leurs camarades de l'armée d'active commémorent le combat de Camerone, où le 1er régiment étranger s'est illustré pendant la campagne du Mexique en 1863.

112 membres de l'Amicale présents

 

Une cérémonie qui est un moment fort pour tous les légionnaires, puisque « Camerone est le combat fondateur des valeurs de la Légion étrangère » et est particulièrement marqué à Aubagne, où la Légion est désormais installée depuis 50 ans, mais aussi dans les différentes régions. 112 membres des Amicales des anciens de la Légion étrangère de Bretagne (Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan) ont ainsi commémoré l'événement, mercredi 30 avril, à Plouay, en présence du général Dominique Mariotti, président de l'Amicale du Morbihan, et du général Colcomb, président des Amicales des anciens légionnaires de France.

Visite au caveau de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère

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10/05/2014

La délégation de l'Amicale devant le caveau (Picasa)

Depuis la création de ce caveau militaire au cimetière communal, l'Amicale des Anciens de la légion a l'habitude de s'y recueillir notamment  tous les 8 mai. 

A l’occasion des cérémonies du 8 mai, une délégation de l’Amicale des Anciens de la légion Etrangère s’est rassemblée avec son président Manfred Holzhauser devant le tombeau de l’Amicale.

Cette année, ce moment de recueillement s’est déroulé en présence du lieutenant-colonel Vidal, commandant en second du 1er REG, ainsi qu’une d’une délégation de légionnaires de l’Amicale accompagnée de civils.

Ce tombeau de l’Amicale a été financé par les dons des membres de l’AALE, de la fédération de Paris et la concession à perpétuité a été remise gracieusement par la municipalité de Laudun-l’Ardoise.

Ce caveau a été béni le 26 septembre 2012 par le Père Lallemant, aumônier de la Légion Etrangère assisté du Père Philippe Jullien, curé du district paroissial de Laudun. M. Gérard Jullien, adjoint chargé de la solidarité représentait le député maire Patrice Prat.

Rappelons que c’est le sergent chef Michael Rossow qui a été le premier légionnaire à y reposer. Ce caveau est ouvert à tous les légionnaires sans famille, même s’ils ne font pas partis de l’Amicale.

Actuellement seules les cendres de deux légionnaires ont été déposées. Les quatre autres noms qui figurent sont affichés pour mémoire leurs cendres ayant été dispersées au jardin du souvenir de Coudule à Orange.

Un 8-mai emprunt de dignité et de recueillement

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Publié le Vendredi 09/05/2014

Le 69e anniversaire de la Victoire a été célébré hier au monument aux morts

À l'issue d'un défilé, dans le centre-ville, trois gerbes ont été déposées, hier, au monument aux morts à l'occasion du 69e anniversaire de la fête de la Victoire. Photos M.S.

Le centre-ville était en effervescence hier matin à l'occasion du 69e anniversaire de la fête de la Victoire.

Les cérémonies de cette commémoration ont débuté par une messe célébrée en l'église Saint-Nicolas. À la fin de l'office, un cortège s'est formé sur le parvis de l'église afin de rejoindre le monument aux morts, installé place du 11 novembre. Un cortège emmené par la batterie fanfare et dans lequel on reconnaissait les porte-drapeaux d'associations patriotiques, des élus, des représentants des différents corps constitués : polices, nationale et municipale, pompiers, des membres de la Croix-Rouge et du CCFF, et des citoyens.

Après avoir emprunté la rue Jean-Jaurès, la rue Marcel Dassault puis une partie du cours Mirabeau, les participants se sont regroupés autour du monument aux morts où étaient déjà présents les musiciens de l'ensemble musical et des cadets pompiers.

Sur place la cérémonie a débuté par l'appel aux morts pour la France fait par deux cadets pompiers. Puis, le maire, Éric Le Dissès accompagné d'une fillette, et Robert Guiot, pour la municipalité, MM. Berthelier et Giry, pour les Médaillés militaires, et MM. Belogi et Barnich, pour les associations patriotiques, ont déposé trois gerbes. La sonnerie aux morts et la minute de silence ont précédé la Marseillaise.

S'en est suivie une remise de décorations. Ludovic Dettori, Louis Négrel et Georges Olivier, ont reçu la croix du combattant ; Lucien Baus s'est vu remettre la croix de combattant et la médaille du titre de la reconnaissance de la nation. Enfin, Michel Franco, Georges Olivier et Antoine Casano ont reçu le diplôme de porte-drapeaux.

Robert Guiot a ensuite lu le message officiel du secrétaire d'état aux anciens combattants avant que le maire ne commence son discours. Mais avant toute chose le maire a demandé un moment de recueillement en hommage à un légionnaire, mort dans la nuit au Mali. Et de rappeler "qu'il y a 69 ans l'Allemagne nazie capitulait. Aujourd'hui, Marignane entend bien marquer son attachement à tous ces gens, jeunes, femmes, hommes, qui se sont battus pour nous offrir cette victoire. Ici, nous leur rendons hommage et grâce. Le 8-mai est une victoire sur le nazisme, songeons au défi lancé par Hitler et rappelons-nous cette petite phrase lancée sur les ondes : "hier, à 2 h 45, l'Allemagne à genoux a capitulé".

La cérémonie s'est achevée par le salut des personnalités aux porte-drapeaux au son de la Marche de la 5e DB jouée par l'ensemble musical. L'assistance a ensuite partagé le verre de l'amitié.

M.S.


D'origine slovaque, Marcel Kalafut servait la France depuis sept ans

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09/05/2014

Marcel Kalafut s'était engagé dans la Légion étrangère en 2007. (Photo ministère de la Défense)

Le sergent Marcel Kalafut, mort au service de la France, était célibataire et sans enfant, a indiqué le ministère de la Défense. Né le 19 novembre 1987 en ex-Tchécoslovaquie (26 ans), il était de nationalité slovaque. Il aura servi les armes de la France depuis quasiment sept ans puisque, à 20 ans, en 2007, il s'était engagé au sein de la Légion étrangère. A l'issue de sa formation au 4e régiment étranger de Castelnaudary, il avait intégré le 2e régiment étranger de parachutistes, en qualité de grenadier-voltigeur, le 19 septembre 2007. Nommé sergent en septembre 2011, il avait effectué plusieurs missions extérieures pour la France : au Gabon (2008), en Afghanistan (2010), en République centrafricaine (2013) et au Mali (2013).

Le 7 mars 2014, il avait été projeté de nouveau au Mali dans le cadre de l'opération Serval, en qualité d'équipier spécialiste en radiographie. Le sergent Kalafut était titulaire de trois citations avec attribution de la croix de la valeur militaire. Il était également titulaire de la médaille commémorative française avec agrafe « Afghanistan » et de la médaille outre-mer avec agrafes « République centrafricaine » et « Sahel », de la croix du combattant et de la médaille de la défense nationale – échelon argent.


Diên Biên Phù, 60 ans après

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800 personnes raniment le souvenir de Ðiện Biên Phủ

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VENDREDI 9 MAI 2014

Un 8e soldat français tué au Mali

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Le 08 mai 2014

Le 19 janvier dernier, Jean Yves Le Drian et son homologue malien Soumeylou Boubeye Maiga avaient rendu hommage à un autre soldat français tombé au Mali. © REUTERS/Adama Diarra

Un sous-officier français a été tué en opération dans le Nord du Mali dans la nuit de mercredi à jeudi. Le soldat appartenait au 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi, rattaché à la légion étrangère. Il est le huitième à avoir trouvé la mort depuis le début de l'opération Serval.

«Il est mort pour la liberté du Mali, mais aussi la liberté et la sécurité de la France et de l’Europe.» C’est en ces mots que le ministre des Affaires étrangères a rendu hommage ce jeudi au soldat dont le décès a été annoncé le même jour. Jean-Yves Le Drian a commenté cette perte sur BFM TV et RMC juste avant de se rendre aux commémoration du 8 mai.

La victime était un sous-officier du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi. Il est mort dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du Mali, lorsque son véhicule est passé sur un engin explosif improvisé placé par un groupe djihadiste.

"Ce qui se joue au Mali c'est aussi la sécurité de la France"

«Je voudrais saluer sa mémoire et aussi ses camarades, sa famille», a poursuivi le ministre, soulignant que le soldat s’était sacrifié pour le Mali, mais aussi l’Hexagone, «parce que ce qui se joue au Mali c'est aussi la sécurité de la France. C'est la raison pour laquelle nous sommes là-bas.»

De son côté, le président de la République a exprimé «son grand respect pour le sacrifice de ce légionnaire français». «Il adresse avec émotion ses condoléances à sa famille comme à ses proches, et les assure de la solidarité de la Nation dans ces douloureuses circonstances», lit-on dans un communiqué.

Les commémorations du 8 mai endeuillées

Et d’ajouter qu’«en ce jour de commémoration de la victoire du 8 mai 1945, il renouvelle sa totale confiance aux forces françaises engagées aux côtés des Maliens et des forces des Nations-Unies pour continuer à lutter contre les groupes armés terroristes qui tentent de soumettre les populations à leur idéologie destructrice en les privant de leur droit à la sécurité et au développement.»

Il s’agit du huitième mort français depuis le début de l’opération Serval lancée en janvier 2013 par l’Hexagone, aux côtés des forces maliennes, pour libérer le pays de l’emprise islamiste. D’après Jean-Yves Le Drian, l’opération est «en train de se terminer dans sa phase de guerre frontale». «Nous sommes en train de nous réorganiser pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme», a-t-il développé, précisant que 1 000 soldats français allaient être concentrés près de Gao et 3 000 autres sur la «bande sahélo-saharienne».


Pau : ils n'oublient pas Diên Biên Phu

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Publié le 08/05/2014

La célébration du 60e anniversaire de la bataille de la célèbre cuvette a ravivé des souvenirs très ambigus, hier à Pau, chez quatre-vingt anciens de Diên Biên Phu.

Durant la prise d’armes, à l’École des troupes aéroportées (Étap) de Pau. © Photo Photo Luke Laissac

«A Marseille, pour nous accueillir, il y avait d'un côté la musique de la Légion étrangère, et de l'autre, les communistes et la CGT qui nous jetaient des cailloux dans la gueule » : Michel Chanteux avait alors 21 ans. Jeune caporal-chef du 1er Régiment de chasseurs parachutistes (RCP), grièvement blessé à Diên Biên Phu, il n'avait pas imaginé une telle réception, de retour au pays natal. « On nous cachait ; on nous faisait voyager de nuit. Il a fallu deux jours de train pour arriver à Bordeaux. » Aujourd'hui secrétaire de l'Amicale des anciens combattants de Diên Biên Phu, Michel Chanteux, qui vit à Limendous, n'a pas remâché sa rancœur depuis « sa » guerre d'Indochine, dont la bataille de Diên Biên Phu, qui s'acheva sans reddition le 7 mai 1954, fut l'ultime et le plus tragique épisode. Il se souvient, c'est tout.

Comme se sont souvenus, hier, au camp Aspirant-Zirnheld (ex-Astra), venus de toute la France, 80 de ses camarades présents - le plus âgé avait 96 ans - lors de la cérémonie qui marquait le 60e anniversaire de la fin des combats de Diên Biên Phu.

Douloureux et glorieux

Était ainsi rassemblé, pour cette prise d'armes grand format, le quart des actuels survivants de ce tragique épisode. « L'un des plus douloureux, mais aussi des plus glorieux de notre Histoire », a dit dans son évocation sur le front des troupes le général René de Biré, président de l'Amicale des anciens combattants de Diên Biên Phu.

Dans la fameuse cuvette, dont le siège dura 170 jours sous le feu ennemi, périrent environ 2 300 soldats français et 8 000 combattants du Viet Minh.

À Diên Biên Phu, dans l'infirmerie enterrée où s'entassaient les blessés, Michel Chanteux crut sa dernière heure venue quand il vit surgir les Viets qui leur ordonnèrent de sortir quel que fût leur état. « J'avais, dit-il, une fesse en moins, une plaie infestée d'asticots ; un bras traversé par une balle… » Sa détention dura dix-neuf jours. Il ne pesait plus que 40 kilos quand il fut libéré à titre sanitaire.

On sait moins que les quatre mois de captivité qui suivirent, pour 10 900 soldats de l'Union française, firent davantage de morts encore que les combats, dans les camps du Viet Minh. Au final, il n'y eut que 3 200 rescapés, suite à la marche forcée à travers la jungle et la montagne, fatale à de nombreux blessés, au manque de nourriture et aux mauvais traitements de geôliers tortionnaires, ivres de vengeance sur les suppôts de l'état colonial français…

Le souvenir entre soi

Assez tôt, plutôt que d'entretenir l'amertume vis-à-vis de ses concitoyens, au mieux indifférents envers ceux qui avaient combattu « pour le succès des armes de la France », Michel Chanteux préféra donc cultiver le souvenir et l'amitié avec ses frères d'armes « d'Indo », tout en poursuivant sa carrière militaire qu'il a achevée à Pau avec le grade d'adjudant-chef, à l'Étap (École des troupes aéroportées. Il faisait fonction d'officier de mobilisation.

« On a commencé à 17, avec toute une équipe du 1er RCP (alors en garnison à Pau, NDLR), du 35e Régiment d'artillerie parachutiste (RAP) de Tarbes, etc., rapporte M. Chanteux. Pour le dixième anniversaire, on s'est retrouvés à 40, etc. ». L'amicale a fini par regrouper jusqu'à 1800 anciens de Diên Biên Phu. Depuis, les ans ont blanchi les têtes et éclairci les rangs…

Hier, de vieux messieurs en costume cravate, coiffés du béret rouge des paras, ont vu défiler, comme le temps qui passe, les détachements d'unités de la 11e Brigade parachutiste, et ceux d'autres engagées en Indochine comme le 1er Régiment de chasseurs, seul régiment de blindés à Diên Biên Phu. C'était sur l'allée centrale de l'Étap, nommée de la bataille dont le nom a si souvent rimé avec « on s'en fout »…

Pau

Il y a 60 ans Diên Biên Phu... combien s'en souviennent ?

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Publié le 07/05/2014

Le témoignage émouvant d'un officier, Guillaume Allaire, qui appelle à la mémoire des combattants morts en Indochine lors de la dernière bataille rangée de l'armée française.


 Guillaume Allaire est officier supérieur dans l'Armée de terre. Il a effectué plusieurs opérations dans les Balkans en Afrique et en Afghanistan.


«Le sacrifice de la vie est un sacrifice énorme. Il n'y en a qu'un qui soit plus terrible. Le sacrifice de l'honneur.»

Père Wamberger - Diên Biên Phu


C'est le sort de la dernière bataille rangée de l'armée française qui est scellé : nous sommes le 7 mai 1954, le camp retranché de Diên Biên Phu est sur le point de tomber.

Sur une feuille de papier jaunie par les âges, quelques mots à l'encre rouge, tracés à l'arraché: «Pour Allaire: Cessez le feu à 17h30. Ne tirez plus. Pas de drapeau blanc. A tout l'heure. Pauvre 6. Pauvres Paras. Bruno».

Derrière cette ultime consigne du lieutenant-colonel Bigeard, commandant alors le 6ème Bataillon de Parachutistes Coloniaux, à l'un de ses chefs de section qui refusait de croire que s'en était fini, c'est le sort de la dernière bataille rangée de l'armée française qui est scellé: nous sommes le 7 mai 1954, le camp retranché de Diên Biên Phu est sur le point de tomber. Après 170 jours de combats, dont 57 d'une rare intensité, les défenseurs étaient submergés par la déferlante vietminh. Pour les vaincus commence alors la terrible marche vers les camps de rééducation: sur les 10 000 prisonniers après la bataille, plus de 7000 n'en reviendront jamais.

C'était il y a 60 ans. Aujourd'hui, combien s'en souviennent?

De l'enfance à l'âge adulte, cet ordre écrit, incroyable rescapé des outrages du temps et de la captivité, a souvent peuplé mes rêveries et mes échappées imaginaires vers cette Indochine française, cette «perle de l'Empire» qui a uni deux civilisations pendant près de trois siècles et dont la chute de Diên Biên Phu précipitera la fin. Témoins d'une histoire familiale autant que de la grande Histoire, ces mots dignes et déchirants sont des sentinelles, veillant le souvenir du sacrifice de ces héros oubliés.

Infirmière, plieuse de parachute, soldat ou officier: mes quatre grands-parents ont foulé cette terre. De tout leur cœur, ils y ont cru et ont voulu la faire grandir, lui ont donné des fils et une fille - ma mère - et ont versé jusqu'à leur propre sang pour la défendre. Comme beaucoup d'autres Français avec eux mais, dans l'indifférence quasi-générale d'une métropole concentrée sur d'autres problèmes et encore agitée par la propagande communiste. Aux côtés de ces Français d'Indochine, des milliers de Vietnamiens qui n'avaient pas cru au projet totalitaire d'indépendance défendu par l'Oncle Hô.

Durant cette bataille aux confins du Tonkin et aux portes du Laos, menée à 1 contre 10 dans des conditions chaque jour plus éprouvantes, l'armée française compose l'une des pages les plus belles et les plus poignantes de son histoire. Face à un ennemi ardent, fermement commandé et fortement soutenu par la Chine populaire, la bravoure des humbles fait de cette défaite une victoire de l'honneur et du devoir. Cette bravoure, c'est celle d'un soldat s'échappant de l'hôpital d'Hanoï pour ne pas laisser ses camarades partir seuls au casse-pipe ; c'est celle d'une convoyeuse de l'air, Geneviève de Galard, restée bloquée sur le camp retranché dont elle deviendra l'Ange ; c'est celle de ces anonymes, volontaires pour être largués en renfort le 5 mai alors que l'issue de la bataille ne fait désormais plus de doute ; c'est celle de ces jeunes officiers dont l'hécatombe sera la rançon du courage et de l'exemplarité… A Diên Biên Phu, l'hagiographie militaire s'écrit en lettres de sang.

Durant cette bataille aux confins du Tonkin et aux portes du Laos, menée à 1 contre 10 dans des conditions chaque jour plus éprouvantes, l'armée française compose l'une des pages les plus belles et les plus poignantes de son histoire.

J'ai mis mes pas dans ceux de mes anciens. Sillonnant les hauts plateaux du Tonkin, je suis parti à la rencontre de cette terre et de ces hommes: comment ne pas s'émerveiller devant cette nature luxuriante et envoûtante, ces Vietnamiens, farouches et attachants à la fois, cette mosaïque d'ethnies à la culture riche, aux traditions vivantes? Fruit d'un mariage forcé finalement consommé en amour déçu, comment ne pas ressentir la blessure tant d'années après?

Du camp n°1 à la «cité du ciel» , j'ai voulu découvrir les lieux de cette tragédie pour mieux la saisir. Est-elle la conséquence de l'incapacité du système politique français du moment ou plutôt des insuffisances du haut-commandement militaire? Probablement les deux. Mais qu'importe… L'heure n'est plus à la polémique. Ici, quelques stèles blanchies à la chaux; là, sur les pentes de la colline Eliane 4, grignotées par la ville et envahies par les bambous, on devine encore l'enchevêtrement des tranchées. Un peu plus loin, à quelques encablures du PC du général de Castries, un monument aux morts de l'armée française se dresse, simplement, comme un amer au milieu de la tourmente d'une histoire douloureuse.

Devant ces tombes d'officiers dans la jungle, devant ce monument, le front s'incline et le cœur se serre.


Puissions-nous à jamais garder leur mémoire et croire, aujourd'hui encore, que les causes les plus belles font oser les plus nobles dépassements.

Sur une feuille de papier jaunie par les âges, quelques mots à l'encre rouge, tracés à l'arraché…

Derrière l'humiliation, la rage et l'amertume, l'honneur - cette «poésie du devoir», chère à Péguy - reste sauf pour les combattants et ceux qui les avaient précédés dans l'aventure indochinoise.

Puissions-nous à jamais garder leur mémoire et croire, aujourd'hui encore, que les causes les plus belles font oser les plus nobles dépassements.


Il y a 60 ans, la bataille de Diên Biên Phu

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Publié le 07/05/2014




 

 
 
 
 

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