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Légionnaire toujours...

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2014


Lavelanet. Légionnaires: ils ont coiffé le Képi blanc

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 édition du 6 juin 2014

© midinews 2014
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Le drapeau vert et rouge de la Légion Etrangère flottait hier après-midi sur l'esplanade de Lavelanet où a eu lieu une cérémonie militaire, celle du Képi blanc.

Au terme d’un premier mois d’apprentissage, une cinquantaine d'engagés volontaires, originaires d’une dizaine de pays, ont coiffé l’insigne de la légion Etrangère, le fameux képi blanc, symbole de leur entrée dans la Famille Légion.

Après un mois d'apprentissage, 4 jours d'exercice Dénivelex, et la prise du «bastion ennemi en plein cœur de Lavelanet», cinquante jeunes hommes (3 ont échoué et recommenceront), sous les ordres de l'adjudant Chiykh, ont rejoint avec fierté et émotion la Légion étrangère.

La remise du képi blanc est hautement symbolique pour les légionnaires, c’est sous le fameux «Legio patria nostra», puis la récitation du code d’honneur qui rappelle les vertus de la légion et du légionnaire (rigueur, caractère sacré de la mission, solidarité, respect des anciens, amour de la Patrie librement choisie servie avec honneur et fidélité), qu’a lieu la prise d’arme en public.

«Une cérémonie importante pour nous tous» a rappelé le Colonel Marc Lobel, commandant le régiment de Castelnaudary.

Le 4ème Régiment étranger basé à Castelnaudary est le régiment d’instruction de la Légion étrangère. Il est chargé de former les légionnaires et les cadres pour qu’ils soient aptes à servir dans les régiments opérationnels de la Légion.

Il s'agit notamment pour les étrangers d'apprendre le français par le biais de la méthode «Képi blanc», qui permet en quatre mois, de comprendre les ordres et de tenir une conversation simple avec 500 mots de vocabulaire.

Il ne faut pas oublier qu’en s’engageant pour un premier contrat de cinq ans, ces jeunes gens ont choisi une formation combattante poussée. Après ces quatre premiers mois de formation, ils rejoindront leurs corps d’affectation.

Suite à la cérémonie, les légionnaires ont, reprenant en chœur les airs de leur régiment, défilé devant les autorités du chef de corps, du Lt colonel Guy Fave, délégué militaire départemental adjoint, de Marc Sanchez entouré de ses élus et de nombre de Lavelanétiens.


Lavelanet. La Légion en manœuvre aujourd'hui

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Publié le 05/06/2014

L'année dernière, la remise des képis blancs s'était déroulée au pied du «pog», à Montségur./Photo DDM, archives.

Le 4e régiment étranger, basé à Castelnaudary, régiment d'instruction de la Légion étrangère, manœuvre depuis lundi entre Aude et Ariège. Cet exercice a pour objectif l'entraînement au combat à pied et l'aguerrissement dans un cadre rustique, en milieu ouvert et urbain. Partant de Quillan, le régiment a été confronté à un terrain particulièrement accidenté avant d'aborder Lavelanet dès ce matin : la prise de la ville constitue le point d'orgue de l'exercice. Lors des phases de combat, des munitions d'exercice sont utilisées. Elles ont pour but de simuler l'effet sonore du départ des coups. Aucun projectile ne sort de l'arme. Les zones d'exercice seront nettoyées et les déchets de tir seront ramassés par les militaires. Cet exercice se terminera à 16 h 30, à Lavelanet, par une cérémonie au cours de laquelle de jeunes légionnaires se verront remettre leur képi blanc, symbole de leur entrée dans la Légion étrangère.

La Dépêche du Midi

Limoux. La Légion étrangère solidaire jusqu'au bout

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Publié le 02/06/2014

La cyclo-sportive solidaire de la Légion, l'an dernier, parrainée par Bernard Thévenet./Photo DDM archives, Gladys

Couiza accueillera la rando solidaire de la Légion étrangère la nuit de la Saint-Jean, le 23 juin. Une opération qui vise à aider les anciens légionnaires en difficulté.

La solidarité est un mot qui résonne fort dans la tête des légionnaires. L'article 2 du code d'honneur de cette force combattante qui jouit d'un grand prestige, ne stipule-t-il pas que «chaque légionnaire est ton frère d'armes, quelle que soit sa nationalité, sa race, sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d'une même famille» ? Solidaire dans l'action, la Légion étrangère l'est aussi une fois que les armes se sont tues, vis-à-vis de ceux qui, après avoir payé de leur personne, sont restés en panne. L'institution des invalides de la Légion étrangère (IILE), installée au pied de la montagne Sainte-Victoire en Provence, est parfois le dernier refuge pour d'anciens légionnaires qui y terminent leur vie. Mais le rôle du foyer d'entraide de la Légion étrangère (FELE) va plus loin, puisque ce système de solidarité spécifique a pour mission d'aider à la réinsertion professionnelle et sociale d'anciens réformés par suite de blessures contractées en service ou par maladie, ou ceux encore qui, de retour dans le monde civil n'ont pas réussi à y retrouver leur place.

Chaque année depuis 2010, une randonnée cyclo sportive créée par le 4e régiment étranger de Castelnaudary focalise attention et énergie dans la zone où se déroule la manifestation, créant le mouvement de solidarité nécessaire pour recueillir des dons. Le produit de ces derniers ajoutés aux frais d'inscription des participants, une centaine de légionnaires regroupés en cinq groupes de 20, permet de lever des fonds (l'objectif est d'atteindre la barre des 200 000 €) qui sont affectés à l'entretien des bâtiments, au confort des pensionnaires comme la rénovation des chambres.

Cette année, l'épreuve, qui s'effectuera du 23 au 26 juin prochain, cible les Pyrénées et relâchera pour l'étape du 23 au 24 à Couiza, en provenance de Castelnaudary. La Légion installera un véritable village avec stands et animations, musique (de la Légion bien sûr), réceptions sous la tente avec la collaboration de l'ensemble des acteurs locaux. L'arrivée du prologue est prévue entre 15 et 16 heures le 23 juin. Le départ le lendemain pour Prades aura lieu à 8 heures devant le château des ducs de Joyeuse.

La Dépêche du Midi

Castelnaudary. Le «4» en manœuvres

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Publié le 31/05/2014

En manoeuvres/ Photo DDM, archives, Gladys

Le 4e régiment étranger basé à Castelnaudary est le régiment d'instruction de la Légion étrangère. Il est chargé de former les légionnaires et les cadres pour qu'ils soient aptes à servir dans les régiments opérationnels de la Légion. Le régiment manœuvrera dans la région entre le 2 et le 5 juin. Cet exercice a pour objectif l'entraînement au combat à pied et l'aguerrissement physique dans un cadre rustique, en milieu ouvert et urbain.

Les engagements récents montrent en effet la nécessité de disposer de soldats capables de durer sur le terrain, en autonomie, parfois dans des conditions difficiles. Partant de Quillan, le régiment sera confronté à un terrain particulièrement accidenté avant d'aborder Lavelanet, le 5 juin : la prise de la ville sera le point d'orgue de l'exercice.

Lors des phases de combats, des munitions d'exercice seront utilisées. Elles ont pour but de simuler l'effet sonore du départ des coups. Aucun projectile ne sort de l'arme. Les zones d'exercice seront nettoyées et les déchets de tir seront ramassés par nos soins.

Cet exercice se terminera le jeudi 5 juin, à 16 h 30, à Lavelanet, par une cérémonie au cours de laquelle de jeunes légionnaires se verront remettre leur «képi blanc» symbole de leur entrée dans la famille Légion.

La Dépêche du Midi

Grand exercice militaire sur Lavelanet le 5 juin 2014

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édition du 30 mai 2014

Le 4e Régiment étranger basé à Castelnaudary est le régiment d’instruction de la Légion étrangère. Il est chargé de former les légionnaires et les cadres pour qu’ils soient aptes à servir dans les régiments opérationnels de la Légion.

Le régiment manœuvrera dans votre région entre le 2 et le 5 juin 2014.

Cet exercice a pour objectif l’entrainement au combat à pied et l’aguerrissement physique dans un cadre rustique, en milieu ouvert et urbain. Les engagements récents montrent en effet la nécessité de disposer de soldats capables de durer sur le terrain, en autonomie, parfois dans des conditions difficiles.

Partant de Quillan, le régiment sera confronté à un terrain particulièrement accidenté avant d’aborder Lavelanet le 5 juin: la prise de la ville sera le point d’orgue de l’exercice.

Lors des phases de combats, des munitions d’exercice seront utilisées. Elles ont pour but de simuler l’effet sonore du départ des coups. Aucun projectile ne sort de l’arme. Les zones d’exercice seront nettoyées et les déchets de tir ramassés.

Cet exercice se terminera le jeudi 5 juin à 16h30 à Lavelanet par une cérémonie au Marché Couvert au cours de laquelle de jeunes légionnaires se verront remettre leur «Képi blanc» symbole de leur entrée dans la Famille Légion.

Cette cérémonie est ouverte au public et le régiment sera heureux de vous y accueillir.

Source: Chef d’escadrons M. Rhone Thierry du 4°RE/BIE


"Frères d'armes" : ces étrangers qui se sont battus pour la France

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Publié le 30/05/2014 Par

Addi bâ, soldat guinéen qui a combattu pendant la Grande Guerre, sera raconté par Lilian Thuram. © capture d'écran

À l'occasion des 100 ans de la Grande Guerre et du 70e anniversaire de la Libération, le secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants Kader Arif, l'historien Pascal Blanchard et le réalisateur Rachid Bouchareb ont eu l'idée de réaliser 50 portraits d'hommes et de femmes venus du monde entier et ayant combattu pour la France. La série intitulée Ils se sont battus pour la France depuis plus d'un siècle, frères d'armes sera diffusée jusqu'en avril 2015.

Ces portraits retraceront le parcours d'illustres inconnus ou de plus célèbres combattants tels que Roland Garros, Léopold Sédar Senghor ou Joséphine Baker. Deux minutes pour comprendre qui étaient ces hommes et femmes et comment ils ont participé à la victoire de 1918 et à la libération de 1945. "Une série qui participe au travail de pardon, qui n'oublie pas ceux qui se sont battus pour le pays. À l'heure où les relents de nationalisme, de racisme et de xénophobie fragilisent le pays, la France a mal à sa mémoire. Il est important que le pays n'oublie pas qu'il doit beaucoup à des hommes et des femmes venus d'ailleurs, avec des couleurs de peau différentes et des noms différents", raconte Kader Arif.

Ces anonymes combattants auront des voix bien connues. Bérénice Béjo, Jamel Debbouze, Lilian Thuram, Yvan Attal, Samuel Le Bihan ou encore Julie Depardieu ont prêté leur voix afin de raconter ces histoires. Sous la direction du réalisateur Rachid Bouchareb (Indigènes) et de Pascal Blanchard, ces 50 parrains ont été séduits par le projet parce qu'ils sont originaires du même pays que le combattant ou parce qu'ils ont été touchés par l'histoire de l'un d'eux. "Il me paraissait intéressant de savoir que, durant la Seconde Guerre mondiale, des hommes venus notamment d'Afrique, de Guinée, comme Addi Bâ, ont combattu en France dans la Résistance", explique Lilian Thuram dans les colonnes du JDD.

Ma Yi Pao, Chinois mort pour la France

Parmi ces portraits, celui d'un des rares combattants chinois de 14-18 a marqué. Venu travailler en France aux côtés de 140 000 travailleurs chinois, ce légionnaire, musulman de Chine, s'est engagé à l'âge de 23 ans. Il a combattu sur le front où il a été plusieurs fois blessé. En 1918, il est blessé mortellement à Jaulzy, dans l'Oise, et repose depuis dans la nécropole de Vic. Ma Yi Pao a été le premier Chinois à recevoir la mention "mort pour la France". Plusieurs milliers de ses camarades sont morts et enterrés au cimetière de Noyelles-sur-Mer.

Diffusés dès le vendredi 30 mai sur France 3 à 22 h 40 et France Ô à 20 h 40, ces films-documentaires de deux minutes seront accessibles gratuitement à toutes les écoles de France.


Indochine : la mémoire des victimes saluée

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Avec «Les Désastres de la Guerre» Jean-Luc Martinez défriche un terrain jamais exploré

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Publié le 28/05/2014

Pas de vernissage d’exposition à Lens sans président directeur du Louvre. Jean-Luc Martinez n’a pas failli à la règle. Le successeur d’Henri Loyrette était d’autant plus impatient de revenir qu’il attend beaucoup des « Désastres de la Guerre 1800-2014 », un rendez-vous pas comme les autres à ses yeux : « Ce n’est pas un sujet Beaux-arts au sens classique. Le Louvre a choisi une autre voie, celle de l’Histoire. Un souffle nouveau et une expérience inédite pour nous. »

Daniel Percheron en avait rêvé. Xavier Dectot et Jean-Luc Martinez l’ont fait. PHOTO Pascal BONNIERE

À Lens, l’art cette fois évoque deux cents ans de combats sur tous les fronts. Une histoire qui parle à chacun d’entre nous ou presque puisque les guerres du XXe siècle ont forcément touché un proche. Un père, un frère, un grand-père… Dont celui de Jean-Luc Martinez qui avait triché sur son âge en 1914 pour pouvoir s’engager. Il a survécu et l’Histoire avec un grand H est devenue une saga familiale : « Eh bien cet engouement pour la guerre, c’était le moment ou jamais de le traduire. Qui plus est à Lens, qui se trouvait en plein sur le front. »

Daniel Percheron l’avait toujours espéré, dès les premières discussions d’avant le Louvre au début des années 2000 : « J’avais évoqué avec passion le sujet qui à mon sens devait s’intégrer totalement dans le projet global. Aujourd’hui, l’exposition remplit son rôle. Elle doit faire réfléchir à une époque qui n’a plus connu la guerre depuis 70 ans, une éternité ! »

Encore fallait-il faire parler les œuvres autrement. Jean-Luc Martinez avait envie que les tableaux, les photos, les images, les films, les objets racontent une histoire, qu’ils puissent dépasser leur seule richesse artistique : « C’est en ça aussi que cette étape lensoise marque un tournant dans la vie du Louvre. Ici, nous sortons du cadre habituel ; nous nous aventurons sur un territoire inconnu mais qui préfigure l’avenir des grands musées internationaux. » En l’occurrence, le Louvre-Lens sert de banc d’essai. Arrivera-t-il à capter les publics français et européens sur un thème d’actualité historique ? C’est précisément l’un des enjeux. À quelques kilomètres de là, la Région érige l’Anneau de la mémoire au sommet de la colline de Lorette sur lequel apparaîtront six cent mille noms de soldats morts au combat. Depuis plusieurs mois une convention lie le mémorial de la Grande Guerre de Péronne et le Louvre-Lens. Rien n’est dû au hasard. 2014 constituait l’année rêvée pour inventer une autre façon d’organiser des expositions et de toucher un public beaucoup plus large que d’habitude. Les « Désastres de la Guerre » marqueront à coup sûr les esprits, toutes générations confondues.

Une deuxième exposition ouvre ses portes en même temps dans le Pavillon de verre jusqu’en 2015 celle-ci. Le thème ? « Trente ans d’acquisitions dans les musées régionaux. » Là, c’est le réseau des musées régionaux qui s’ébranle pour de bon. Une deuxième bonne raison de venir faire un tour à Lens. YVES PORTELLI

Le musée est ouvert tous les jours sauf le mardi de 10 h à 18 h

«On en a vu des désastres»

« Ça, on l’a vécu. » Le caporal-chef Michel Robert ne peut qu’être sensible à la photo qui représente l’armée syrienne lors d’un combat de rue. Étrange décor pour croiser ce légionnaire que la Galerie des expositions temporaires du Louvre-Lens où l’on inaugurait hier soir « Les Désastres de la guerre 1800-2014 ». Étrange décor ou meilleur écrin qui soit au contraire pour que le militaire rejoigne le propos de la commissaire Laurence Bertrand Dorléac qui livre en 450 œuvres un plaidoyer pour la paix. La guerre du Golfe, le Tchad, les Comorres : « On en a eu des malheurs aussi, on en a vu des désastres. »

« Ça va être paradoxal, mais les militaires n’aiment pas faire la guerre », explique celui qui se présente comme un « soldat de la paix ».

Sur une des barrettes qui peuplent le torse du lieutenant-colonel Thierry Jullien apparaît la Somalie. « Ça été mon expérience de la guerre : une période très sombre parce qu’on voyait des enfants armés nous tirer dessus. » Et dont il a hérité une « philosophie de combat » : « Quand on connaît les horreurs de la guerre, on ne peut que les combattre. Et combattre les idéologies qui y mènent. »

Si Michel Robert ne devait retenir qu’une pièce de l’exposition, ce serait sans conteste l’Arche du triomphe formé par des obus transformés en œuvres d’art par les Poilus, au cœur des tranchées et sous lequel le visiteur doit passer pour quitter l’exposition. Au milieu des tranchées, dans la boue jusqu’au cou, les Poilus s’évadaient en taillant des objets de mort de la pointe de leur baïonnette. Une façon de ne plus être soldats, mais hommes. C’est justement une part d’humanité que le caporal-chef Robert voudrait que les visiteurs retirent de cette visite. Et une évidence : « que la guerre ce n’est pas bien. Que ce sont des hommes contre des hommes et qu’on y tue des êtres humains, quelle que soit la couleur, la religion. » PAULINE DROUET

PHOTO PASCAL BONNIÈRE


Jérémie Guez saute sur l’Indo

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Le 23 mai 2014

Jérémie Guez. © Hannah Assouline

1946. A peine libérée du joug nazi, la France veut reprendre le contrôle de l’Indochine avant que le Viêt Minh, le mouvement nationaliste communiste qui vient de chasser les Japonais, ne proclame l’indépendance du pays. Charles Bareuil, ancien combattant des Balkans dont la femme a été massacrée par les Oustachis, s’engage dans le corps expéditionnaire censé rétablir l’ordre colonial. Comme ses camarades de combat, ce tireur d’élite aguerri croit en une victoire éclair. Mais l’adversaire tapis dans la jungle se révèle redoutable et oppose une résistance féroce. Pire, Charles se rend compte qu’un sniper aussi habile que lui décime les rangs français… et pourrait bien être un déserteur passé à l’ennemi. Alors qu’il cherche à découvrir son identité, un duel au long cours va s’engager entre les deux hommes, entre désir de vengeance et fascination réciproque...

Plume très prometteuse du thriller français, Jérémie Guez, 26 ans – prix SNCF pour «Balancé dans les cordes» –, s’aventure hors de Paris et de sa banlieue pour arpenter un passé douloureux que peu d’auteurs abordent, effrayés par un terrain encore trop miné. Audace de la jeunesse. D’escarmouches en batailles rangées, d’accrochages victorieux jusqu’aux derniers combats désespérés de Dien Bien Phu, nous accompagnons son héros dans les convulsions de la guerre, où le hasard l’amène à croiser Giap comme Ho Chi Minh. Sans jamais que le récit trépidant tourne à la leçon d’histoire ou à la fresque héroïco-édifiante. Car «Le dernier tigre rouge» est avant tout un roman noir palpitant, avec son lot de bordels et de fumeries d’opium, de violeurs et de racistes. Une atmosphère poisseuse propice à réveiller les démons intérieurs de Charles. Ses doutes aussi. Ses camarades de la légion étrangère, qui abrite des anciens criminels et des SS reconvertis, sont-ils vraiment plus proches de lui que son ennemi intime, amoureux de la même belle Vietnamienne ? Un rival qui en outre, l’a inexplicablement épargné… Le bien et le mal s’embrouillent, jusqu’à un final en apothéose, dans une scène digne du «Voyage au bout de l’enfer» de Michael Cimino. On sent que la talentueux Jérémie Guez en a assez sous le pied pour développer à l’avenir des thèmes encore plus personnels et ambitieux. C’est tout le mal qu’on lui souhaite ! 

«Le dernier tigre rouge», de Jérémie Guez, éd. 10/18, 236 pages, 7,10 euros


Budget de la Défense : nouveau danger pour l'exécutif

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Publié le 22/05/2014

Les militaires demandent à Hollande et à Valls de préserver la loi de programmation.

La tentation de la variable d'ajustement? À la recherche de 50 milliards d'euros d'économies, l'exécutif s'est penché sur le budget de la défense pour tenter de mettre en place de nouvelles coupes. Révélé par Xavier Bertrand, ce projet secret d'un plan de réduction du budget de l'armée a semé un trouble profond dans les milieux militaires, au point de voir les chefs des trois armées (terre, air, mer) ainsi que le chef d'état-major des armées menacer de démissionner si Bercy devait procéder à de nouvelles coupes budgétaires.

Mais où raboter encore? Dans tous les ministères, on assure déjà en être «à l'os» et la défense n'est pas épargnée. Car l'armée est déjà soumise à une rude cure d'austérité dans le cadre de la loi de programmation militaire. Votée en décembre dernier, la LPM octroie 190 milliards d'euros de crédits sur la période 2014-2019, soit 31,6 milliards d'euros par an. Or, au départ, Bercy espérait ramener ce montant à 29 milliards d'euros. Apparemment, le ministère des Finances ne s'est pas découragé. Les chiffres évoqués, mais démentis par Manuel Valls, font ainsi état de 2 milliards d'euros d'économies par an. Mais «à moins de 31,4 milliards d'euros, la France ne peut plus afficher un niveau de défense suffisant», prévient Xavier Bertrand dans L'Opinion. La LPM s'accompagne d'un volet emploi, lequel prévoit 7881 suppressions de postes cette année.

Embarras à l'Élysée et à Matignon, qui ne savent plus où trouver des économies. Alors, pour l'heure, on cherche à temporiser. «Une loi de programmation militaire a été votée, elle doit s'appliquer pendant cinq ans, elle reste totalement valable», a assuré Manuel Valls vendredi dernier sur Europe 1. Mais le premier ministre a immédiatement ajouté cette précision: «Ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas y avoir ici ou là des ajustements.» Lesquels? Michel Sapin, sur RTL, ne s'est pas montré plus explicite. «La loi de programmation des crédits militaires sera respectée dans ses équilibres globaux, c'est indispensable», a affirmé le ministre des Finances, tout en ajoutant que des «adaptations» étaient prévues dans la loi de programmation et en renvoyant à l'année prochaine. «En 2015, il y a un rendez-vous pour voir où on en est dans l'application de la loi de programmation», a expliqué Michel Sapin.

D'ici à 2015, Manuel Valls se montre ferme en privé, la loi de programmation militaire «ne sera pas touchée. Je suis catégorique», assure le premier ministre. Car pour lui «il y aurait des conséquences désastreuses en termes d'emplois».

C'est d'ailleurs ce que les patrons des plus grands groupes de défense ont fait valoir auprès de François Hollande. Dans un courrier qu'ils lui ont adressé cette semaine, les dirigeants d'Airbus Group, Dassault Aviation*, DCNS, MBDA, Nexter, Safran et Thales mettent en garde le chef de l'État contre les conséquences «dramatiques» d'éventuelles coupes supplémentaires dans le budget français de la défense: «Licenciements, décrochage technologique, perte de compétitivité et de souveraineté, déclassement et désindustrialisation».

En dépit des prises de positions du premier ministre et du ministre des Finances, c'est désormais la parole du chef de l'État qui est attendue en sa qualité de chef des armées, la seule qui vaille vraiment aux yeux des militaires, après celle de leur ministre de tutelle, Jean-Yves Le Drian. Ce dernier s'était engagé à faire respecter la LPM et met tout son poids dans la balance pour qu'elle le soit effectivement. «Il faut que le président de la République respecte sa parole: à trois reprises il a indiqué que la loi de programmation militaire serait sanctuarisée», fait valoir Xavier Bertrand. C'est désormais l'annonce de cette «sanctuarisation» qui est attendue.


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