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Légionnaire toujours...

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2014


Nîmes : les adieux du caporal-chef Tapanar, mascotte du 2e REI

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21/05/2014

Le mulet Tapanar 2 part à la retraite après 28 ans de service. (AUDREY POMA)

Après 28 ans de service, Tapanar 2, mascotte du 2e Régiment étranger d'infranterie, est parti à la retraite.

Sur la place d’armes de la caserne Colonel Chabrières le départ à la retraite de Tapanar 2, vendredi dernier, a été célébré avec les honneurs devant les compagnies du régiment. Cet "engagé volontaire en 1986, aura servi plus de 28 ans au sein du 2e Régiment étranger d’infanterie".

Un repos mérité pour Tapanar 2

Fini la vie de caserne pour ce "fidèle serviteur, compagnon des bons et des mauvais jours", comme l’a décrit le colonel Eric Ozanne. Désormais, il passera le reste de son temps dans les Cèvennes, à Saint-Hilaire-de-Brethmas exactement, à galoper dans de verts pâturages.

Un repos mérité d’après les légionnaires du régiment car Tapanar 2 a eu une carrière exemplaire. Enfin, si on omet une désertion en 2007, qui lui a valu dix jours d’arrêts et un menu sans carottes, ou encore un refus d’obéissance l’an dernier.

Un coin de champ et un compagnon pour Tapanar 3

Son successeur, le légionnaire Tapanar 3, jeune cheval de trait mulassier poitevin, reprend le rôle de la mascotte. Dorénavant, c’est lui qui participera aux commémorations militaires et son jeune âge lui permettra d’accompagner, tous les matins, les punis lors du ramassage des poubelles. Son éleveur, Alain Dussere de l’association gardoise d’étalage, a assisté à la cérémonie non sans un pincement au cœur. "Je m’étais attaché à lui mais je sais qu’il sera très bien ici." Le 2e REI a déjà prévu de trouver à leur nouvelle recrue un coin de champ dans les garrigues ainsi qu’un mouton pour lui tenir compagnie.


Budget militaire : 3 à 6 milliards d'économies supplémentaires sur 3 ans

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Publié le 21/05/2014

Cette fois, on entre dans le dur. Bercy demande une remise en cause de la loi de programmation militaire 2014-2019. Hollande reste muet.

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait promis de "ne rien lâcher", mais l'exécutif semble pourtant bien avoir prévu de nouvelles coupes dans le budget de la Défense. © Pierre Andrieu / AFP 

Cette fois, c'est fait ! Selon nos informations, recueillies auprès de sources crédibles, le ministre des Finances et des Comptes publics Michel Sapin a enfin fait connaître en haut lieu, verbalement à ce stade, qu'il souhaite une remise en cause des engagements budgétaires de la loi de programmation militaire votée par le Parlement en décembre 2013. Les responsables militaires ont pris connaissance très récemment de ces précisions, conformes aux déclarations du député UMP Xavier Bertrand le 11 mai dernier. Selon nos sources, Michel Sapin a réclamé une baisse de 1 à 2 milliards d'euros sur les trois prochaines annuités budgétaires, soit un total compris en 3 et 6 milliards d'euros de 2015 à 2017.

Bec et ongles

Si la Défense se bat bec et ongles contre ces réductions, c'est qu'elles viendraient en sus de celles qui ont déjà été imposées depuis le vote de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. Rappelons que la "sanctuarisation" du budget à son niveau de 2013, à savoir 31,4 milliards d'euros, est déjà toute relative, puisqu'elle est amputée chaque année de la valeur de l'inflation. Mais François Hollande s'est accroché à ce slogan, sur lequel le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s'appuie aujourd'hui pour dire qu'il ne "lâchera rien" puisque, dit-il, il a "déjà donné".

Effectivement, les armées ont payé 500 millions d'euros en 2013 pour participer au financement des opérations extérieures - Opex (1,2 milliard d'euros en 2013) - si chères au président de la République, cette somme devant être restituée au budget militaire en 2014. Sans compter que le "surcoût Opex" sera sans doute plus proche de 650 millions d'euros que des 450 millions d'euros initialement prévus.

"On ne saurait pas faire"

L'année 2014 prévoit 200 millions d'euros pour le financement de plusieurs programmes essentiels, qui ont déjà pris de très nombreuses années de retard alors qu'ils sont réellement cruciaux. Il s'agit notamment du programme Scorpion de nouveaux blindés de l'armée de terre, du programme de satellites d'espionnage Ceres (Capacité de renseignement électromagnétique spatial), des drones Male Reaper acquis aux États-Unis et des drones tactiques Watchkeeper, ainsi que des nouveaux avions-ravitailleurs A330 MRTT.

Absolument nécessaires pour la dissuasion nucléaire et les opérations extérieures, ces avions, dont l'achat a pris des années de retard, doivent remplacer les ravitailleurs C135 FR acquis aux États-Unis lors du lancement de la force de frappe en... 1964, toujours en service !

La défense a fait valoir que les 23 500 suppressions de postes budgétaires venant s'ajouter aux 8 000 qui restaient à acter après la précédente LPM génèrent 4,4 milliards d'euros d'économies sur la durée de la LPM. Et que les baisses des achats d'équipements sur la même période représentent 14 milliards d'euros sans qu'aucun site industriel ait été fermé. "Franchement, si on nous demandait de supprimer les 200 millions d'euros prévus pour ces nouveaux programmes, on ne saurait pas le faire !" lance un homme bien informé.

Mépris ou dédain ?

La balle est clairement dans le camp de François Hollande, qui n'a pas prononcé un mot sur le sujet depuis dix jours et les déclarations de Xavier Bertrand. Pour un chef de l'État, si prompt à réagir au moindre frémissement médiatique, ce silence devient franchement très curieux. Le chef des armées ne peut pas à la fois réclamer aux militaires d'intervenir au claquement de doigt dans des conditions de plus en plus difficiles et laisser dire que les moyens de plus en plus réduits dont ils disposent seront encore amputés. Cette attitude n'est pas sérieuse et les armées méritent mieux que cet apparent mépris. À moins qu'il s'agisse de dédain?


Castelnaudary. Victor Ferreira en dédicace à la maison de la presse

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Publié le 21/05/2014

L'ancien conseiller municipal chaurien, Victor Ferreira, dédicacera son magnifique ouvrage «La Légion dans la peau», vendredi après-midi à la Maison de la Presse, cours de la République. Les tatouages sont fréquents chez les «combattants», et ce depuis l'Antiquité. Mais dans l'armée française contemporaine, c'est à la Légion étrangère que ce mode d'expression est le plus répandu. L'adjudant-chef (CR) Victor Ferreira qui a fait partie de ce corps d'élite pendant plus de vingt ans s'est livré à un travail photographique durant trois ans, en captant à travers leurs tatouages, le regard des légionnaires. En tant que «frère d'arme», il a réussi à gagner leur confiance afin de leur permettre dans leur cadre de vie de livrer à son objectif, d'abord leur tatouage, puis leur image et enfin leur mystère d'homme. Victor Ferreira est né au Portugal en 1963. Engagé dans la Légion en 1984, il a participé à de nombreuses opérations extérieures (Tchad, République Centrafricaine, Bosnie). Il a été l'aide de camp du général Lecerf qui commandait l'opération Licorne en Côte d'Ivoire. Il a quitté l'institution fin 2007. Il est désormais photographe et vit à Alicante en Espagne. Ses photographies sont exposées au musée de la Légion étrangère à Aubagne jusqu'au 31 août.

La Dépêche du Midi

La légion étrangère en concert exceptionnel

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20 mai 2014


Une soixantaine de musiciens, légionnaires ou sous-officiers, vont revêtir l'uniforme et empoigner leur instrument ce soir à Maisons-Alfort. La ville accueille au sein du Théâtre Claude-Debussy un concert gratuit de la prestigieuse formation musicale...

Gorges du Llech : début de noyade pour un légionnaire

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Le 17 mai

Vendredi vers 13 h, un groupe de militaires appartenant à la légion étrangère s'entraînait dans les gorges du Llech, sur la commune d'Estoher. Sur la fin du parcours, les hommes devaient franchir un passage où l'eau circule comme dans une machine à laver. C'est là qu'un légionnaire âgé de 28 ans s'est alors retrouvé coincé.

Victime d'un début de noyade, il a été secouru par ses camarades et réanimé sur place par l'infirmier qui faisait partie du groupe. L'hélicoptère Dragon 66, les secouristes du PGHM et un médecin du Samu 66 ont ensuite pris en charge la victime qui a été hélitreuillée, puis évacuée par hélicoptère vers l'hôpital de Perpignan.


Des commémorations à Diégo Suarez

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Semaines du 14 au 27 mai 2014


Son budget à nouveau menacé, la Défense est en ébullition

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Publié le 15/05/2014

On voit mal Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense qui s'est impliqué à fond dans la LPM, accepter sans broncher un nouveau coup de rabot Jean-Yves Le Drian Crédits photo : KENZO TRIBOUILLARD/AFP

François Hollande ne s'est toujours pas exprimé sur la perspective de nouvelles amputations budgétaires qui toucheraient les forces armées dans la cadre du plan gouvernemental prévoyant 50 milliards d'économies.

Trop c'est trop. Les déclarations de plusieurs responsables, Manuel Valls en tête, suggérant que la Défense aurait encore «à faire des efforts» dans le cadre du programme d'économie de 50 milliards d'économie a brutalement mis sous tension les militaires, les industriels du secteur et le ministre lui-même. Il était pourtant clair pour tout le monde que si Jean-Yves Le Drian s'était succédé à lui-même lors du remaniement du mois dernier, c'est que l'ami breton du chef de l'Etat avait obtenu des assurances concernant le respect de la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019, négociée de haute lutte et votée en décembre dernier. Entre mars 2013 et janvier 2014, François Hollande était intervenu à reprises pour affirmer que le budget de la Défense prévu par la LPM serait «sanctuarisé».

Le chef du gouvernement et son ministre des Finances, Michel Sapin, ont manifestement décidé de rouvrir le dossier de mettre la Défense à contribution. Si Manuel Valls a démenti dimanche dernier l'existence d'un plan d'austérité spécifique visant ce secteur, il a confirmé que tous les ministères participeraient à la réduction des déficits. Des chiffres sont «sortis», évoquant des économies de 300 millions à 2 milliards par an jusqu'en 2017 - cette dernière estimation, massive compte tenu du budget annuel de 31,4 milliards prévu par la LPM, ayant été avancée par l'ancien ministre UMP, Xavier Bertrand. Une bonne source table sur un «effort» de 3 à 6 milliards jusqu'en 2017.

«Ras le bol des militaires»

Aucun de ces chiffres n'a reçu de validation officielle et le ministère de la Défense indique ne pas avoir reçu de notification officielle. Mais l'alarme a sonné et les discussions vont bon train en coulisses. «Les efforts demandés seront-ils symboliques mais tenables au prix de nouveaux sacrifices qui vont obérer encore plus vite l'avenir ou bien seront-ils intenables et remettront-ils en cause la LPM et le Livre blanc, avec le risque de déclencher une vraie crise?», s'interroge un colonel de l'armée de terre. Même s'il faut faire la part des postures dans une phase où chacun peut être tenté de monter sur ses grands chevaux, il semble bien, à entendre les échos venant de l'institution, qu'un pont ait été franchi. Nombreux estiment que les armées ont, plus que d'autres corps régaliens, assumé leur part de sacrifices financiers et qu'il ne saurait être question de revenir sur une LPM dont l'encre est à peine sèche.

Le jugement de certains «acteurs» de la Défense est sans concession: «aujourd'hui, estime l'un d'eux, «il y a une sorte de ras le bol des militaires qui soutiennent leur ministre contre le non-respect de la parole donnée». «Ce qui est nouveau, note-il, c'est une grande convergence entre la droite et la gauche sur cette question». Le phénomène est patent au sein des commissions parlementaires chargées de la Défense, à l'Assemblée et au Sénat. «Ce qui est insupportable, c'est cette propension de Bercy à oublier les épisodes précédents et les efforts déjà consentis, comme si la Défense n'était pas sous dotée depuis bien longtemps», s'emporte cette bonne source, en rappelant la suppression de 78.000 postes et l'abandon de 60 milliards d'euros entre cette LPM et celle qui l'a précédée (2009-2014). «On dirait la mémoire du poisson rouge, qui oublie tout à chaque tour de bocal», ironise un officier général en décèlant aujourd'hui une véritable «bronca» au sein de l'institution.

la LPM, «ce costume déjà coupé tout juste»

Les choses, à écouter certains, seraient même allées assez loin. «Des engagements ont été pris, nous ne sommes pas prêts à assumer une reculade vis à vis de nos subordonnés», explique une bonne source pour illustrer l'état d'esprit des chefs militaires avec lesquels il s'est entretenu ces jours derniers. «En deçà d'un certain niveau, on ne peut plus faire. Il ne s'agit pas de chantage ni d'un rapport de force, nous avons fait loyalement la LPM mais si le jeu est truqué, on ne joue plus», résume t-il encore. Les chefs d'état-major des trois armées (terre, air, marine) s'en sont parlés ont à plusieurs reprises, la semaine dernière et mardi encore. À en croire cette bonne source, en contact avec ces chefs militaires, certains auraient même été jusqu'à évoquer la possibilité de quitter leur fonction.

Du côté des militaires comme des industriels, on est prompt à évoquer les conséquences d'une remise en cause de la LPM, «ce costume déjà coupé tout juste», selon l'expression d'un haut gradé. L'équilibre précaire de la loi de programmation repose en partie sur d'hypothétiques ressources exceptionnelles (ventes de fréquences et réalisations diverses) ainsi que sur des exportations qui restent à concrétiser. «Cinq cents millions de moins par an, ce n'est la tenable», souligne une bonne source en évoquant le spectre d'abandon capacitaires et de contrecoups économiques sévères, en termes d'emplois notamment dans un secteur occupant en France plus de 320.000 personnes.

Le Drian à la croisée des chemins

Selon un spécialiste, de nouvelles amputations budgétaires pourraient affecter le programme de modernisation des capacités offensives de l'armée de terre (Scorpion), les MRTT, ravitailleurs en vol cruciaux pour le maintien de la composant aérienne de la dissuasion nucléaire, le programme CERES (satellite espion), l'acquisition de drones... Les enjeux sont lourds pour le maintien de l'ensemble du spectre capacitaire des armées françaises. «Les programmes d'armement s'étalant sur cinq ou dix, il y a des décisions à prendre maintenant qui ne peuvent être différées», explique cet expert qui ne croit pas à la promesse d'une préservation du volume global des montants prévus par la LPM.

Dans ce contexte, Jean-Yves Le Drian semble à la croisée des chemins. On voit mal le ministre de la Défense, qui s'est impliqué à fond dans la LPM, accepter sans broncher un nouveau coup de rabot. Si le point de rupture devait être atteint, la sortie par la haut d'une personnalité à la cote de popularité aussi solide serait en ligne avec les aspirations régionales qu'on lui prête en Bretagne après 2015. En même temps, beaucoup ne croient pas à une démission de ce «ministre des solutions», trop proche de François Hollande pour claquer la porte dans cette passe dangereuse du quinquennat. En fin politique, parviendra t-il à favoriser la solution de compromis qui contentera Bercy sans désespérer la Défense? La balle est dans le camp du chef de l'Etat, chef des armées.


Lille : une journée de commémoration chez les légionnaires

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Publié le 15/05/2014

Un dépôt de gerbe a eu lieu en hommage à tous les soldats morts en opérations, mercredi, au quartier Kléber à Lille, centre du commandement des forces d’action terrestre.

 

 
 


Les militaires ont eu une pensée particulière pour le sergent Marcel Kalafut, sous-officier du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi, tué le 8 mai au Mali.

La cérémonie au lieu au monument fraîchement érigé grâce à l’aide de l’adjudant-chef Carpentier, décoré ce mercredi de la médaille de la Légion étrangère.

Les légionnaires célèbrent cette année le 151e anniversaire du combat de Camerone, au Mexique, au cours duquel soixante-deux soldats de la troisième compagnie du Régiment étranger, commandés par le capitaine Danjou, défendirent le passage d’un convoi logistique jusqu’à la mort. L’un des rares survivants, le légionnaire Pharaon-Clovis Van den Bulke, décédé à Lille en 1894, est inhumé au cimetière du Sud.

Émouvante cérémonie

Entouré de l’adjudant-chef Dimitri Leloup, chef du poste de recrutement de la Légion étrangère de Lille, des représentants d’associations patriotiques et des porte-drapeaux, le colonel Stéphane Pau, ancien commandant du 4e Régiment étranger, rappelait les valeurs qui ont fondé ces commémorations, tout particulièrement pour le centenaire de la Grande Guerre : respect de la parole donnée, culte de la mission et engagement jusqu’au sacrifice suprême. « Notre regard sur le passé éclaire le futur. Parfois, le mal est nécessaire, mais nous devons domestiquer la violence au sein d’une défense. »

La musique des forces terrestres accompagnait cette émouvante cérémonie.


Coupes budgétaires : Valls veut mettre Le Drian en slip

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Publié le 13/05/2014

La tension monte dans les armées, dont le budget est une nouvelle fois visé par l'axe Matignon-Bercy. Pourquoi Hollande, chef des armées, reste-t-il silencieux ?

Manuel Valls n'a pas démenti des coupes budgétaires possibles dans le budget de la défense. © Christophe Petit Tesson / MAXPPP

De démentis vagues en déclarations ambiguës, Matignon et Bercy ont donné du corps et de la véracité aux déclarations faites dimanche à la télévision par le député UMP de l'Aisne Xavier Bertrand. Ce dernier n'a pas voulu faire état de ses sources, mais ses accusations se baseraient sur une note ayant fuité du SGDSN (Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale), un service dépendant du Premier ministre. Selon les déclarations de Xavier Bertrand, la défense pourrait perdre 1,5 à 2 milliards d'euros chaque année durant trois ans. Selon certains cadres militaires, ce chiffre pourrait être le "bas de la fourchette", mais les rumeurs sont une spécialité des armées.

Toujours est-il que "radio popote" prétend que Bercy réclame effectivement ces sommes, qui seraient donc cumulatives. Le budget annuel sanctuarisé par la loi de programmation militaire votée en décembre 2013, soit 31,5 milliards d'euros, perdrait donc 1,5 milliard en 2015, 3 milliards en 2016 et 4,5 milliards en 2017. Soit neuf milliards en trois ans. Est-ce réaliste ? Non. En revanche, le quotidien économique Les Échos a publié mardi matin une évaluation qui a du sens : "Bercy est décidé à couper dans les crédits de l'armée : plusieurs scénarios sont à l'étude, qui pourraient aller jusqu'à 2,3 milliards d'euros d'ici à 2017."

Sanctuarisation du budget militaire

À ce stade, selon nos informations, les services de la défense n'ont reçu aucune information venant de Bercy qui concernerait une éventuelle remise en cause des promesses du chef des armées. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui joue politiquement très gros sur cette affaire, n'en démord pas : non seulement la sanctuarisation du budget militaire se trouve inscrite dans la loi, mais elle a été maintes fois réitérée par François Hollande. On n'en sortira pas : sauf à se renier publiquement, le chef de l'État est le garant d'un budget préservé sur toute la durée du quinquennat, après, il est vrai, de sérieux coups de rabot.

Lors d'une intervention dimanche soir sur TF1, Manuel Valls a cependant confirmé que les promesses de François Hollande ne l'engageaient pas. Si les mots ont un sens, les siens sont parfaitement ambigus : "Tout le monde doit participer à la réduction des déficits. Et nos armées, qui se battent courageusement sur différents terrains (...), doivent être préservées. Chacun doit faire un effort." Comment veut-il "préserver" les armées en leur demandant des "efforts" ? La suite le dira...

Le silence de Hollande

Mardi après-midi, lors des questions au gouvernement, Michel Sapin n'a nullement démenti les inquiétudes de Xavier Bertrand en déclarant : "Une loi de programmation a été votée. C'est dans le cadre de cette loi de programmation que toute réflexion sur l'avenir des crédits de la défense nationale doit s'inscrire." Langage technocratique codé dont nous proposons à nos lecteurs une traduction qui vaut ce qu'elle vaut : Bercy entendrait effectivement rogner le budget sur les trois prochaines années, mais en s'engageant à réaffecter ces crédits avant 2019, date de la fin de la loi, dont la dotation de 190 milliards ne serait donc pas écornée... Qui crierait à ce scénario ?

Quoi qu'il en soit, depuis dimanche, les armées sont sur des charbons ardents. Un seul homme peut jeter de l'eau sur les braises : François Hollande. Or, depuis le début de la semaine, s'il a souvent parlé à des journalistes, il n'a apporté aucune réponse aux questions sur le budget militaire. Mais pourquoi donc ?


Le "sacrifice" au Mali du sergent Marcel Kalafut honoré au 2e Rep

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Publié le mercredi 14 mai 2014

Un hommage funèbre a été rendu hier au sergent Marcel Kalafut du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi,

tué la semaine dernière au nord du Mali. À cette occasion, le ministre de la Défense lui a remis la Légion d'honneur

à titre posthume.Denis Derond

Un hommage funèbre a été rendu hier au camp Raffalli à Calvi en l’honneur du légionnaire d’origine slovaque, tué à l’âge de 26 ans. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait fait le déplacement

À la légion étrangère, on ne pleure pas ses frères d'armes, on les honore, selon la formule consacrée. La mémoire du sergent Marcel Kalafut, sous-officier du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi (2e Rep), tué la semaine dernière au nord du Mali après avoir sauté sur une mine, en a également bénéficié hier au camp Raffalli, lors d'un hommage funèbre en présence du ministre de la Défense.

Sous un ciel gris et un vent frisquet, Jean-Yves Le Drian a salué « la bravoure », « le dévouement » et « la détermination » du sergent né en Tchécoslovaquie et mort à l'âge de 26 ans. S'inclinant « devant la souffrance de la famille » et s'adressent à la mère, le père, la sœur aînée, venus de Slovaquie, le ministre a parlé d'un hommage de la nation française pour l'engagement de Marcel Kalafut, lors de son discours face à l'assistance composée de légionnaires, anciens combattants, représentants de l'état-major, de la gendarmerie, de la préfecture, du conseil exécutif de l'assemblée de Corse, et des élus balanins.

Huitième soldat français tué depuis le lancement de l'opération Serval contre des djihadistes début 2013, c'est le deuxième légionnaire au sein du 2e Rep de Calvi à perdre la vie en terres maliennes, après le décès du sergent-chef Harold Vormezeele.

Au cours de cet hommage funèbre, protocolaire et plein de tristesse pour la famille en pleurs, le ministre de la Défense a remis la Légion d'honneur à titre posthume au soldat, en la déposant sur son cercueil, transporté par ses frères d'armes et recouvert du drapeau tricolore. Ayant intégré la légion étrangère à 20 ans, le sous-officier Marcel Kalafut, dont le corps sera incinéré à Bastia avant de retrouver son pays natal, faisait partie d'un groupe de dix légionnaires de Calvi parti au Mali il y a environ deux mois.

3 000 soldats français resteront dans la région

Membre de la Compagnie d'éclairage et d'appui (CEA), il avait été dépêché sur place en tant qu'équipier spécialiste radiographiste. Formé au 4e Régiment étranger de Castelnaudary, ce légionnaire ayant combattu au Gabon (2008), en Afghanistan (2010), en République Centrafricaine (2013) et au Mali (2013), avait intégré le 2e Rep en 2007 en qualité de grenadier-voltigeur. Désormais, son nom viendra s'ajouter sur la pierre du mémorial des morts situé à l'entrée du camp Raffalli, en sachant que les 1er et 2e Rep ont déjà perdu plus de 2 500 hommes depuis leur création, notamment en Indochine et en Algérie - 36 000 morts au total pour la légion étrangère.

Au cours de son intervention, Jean-Yves Le Drian a aussi rappelé le combat de la France qui s'est engagée au Mali contre le terrorisme et les forces menaçant l'Hexagone. Après avoir progressé rapidement l'année dernière contre les combattants djihadistes, les forces françaises sont entrées dans une nouvelle phase, a déclaré le ministre qui se rendra la semaine prochaine au Mali. Une réorganisation est en train de s'opérer afin d'avoir « une conception régionale du contre-terrorisme », notamment dans la « bande sahelo-saharienne ». 3 000 soldats français seront stationnés sur place, sans date de fin précise de leur présence. Car la sécurité au Mali concerne aussi la sécurité de la France, a insisté le ministre, en s'exprimant à côté d'une stèle mentionnant que « sur la terre imprégnée du sang des légionnaires, le soleil ne se couche jamais».

À l'issue de la cérémonie, le 2e Rep et ses membres ont voulu faire part « de leur sincère gratitude aux balanins et aux autorités corses qui ont su sincèrement manifester leur soutien au régiment à l'occasion de l'hommage funèbre national rendu au sergent-chef Marcel Kalafut, mort pour la France au Mali le 8 mai dernier ».



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