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Légionnaire toujours...

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2013




Sous le Feu

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Parution janvier 2014


Avec Hélie de Saint Marc, l'honneur d'un soldat

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Référence : BDHSM
Catégorie du livre : 1930 – Époque contemporaine Vent de l'histoire
Âge : 12 ans
Type de livre : BD
Dimensions : 290mm x 225mm
EAN13 : 9782843784767
Editeur : TRIOMPHE
Prix : 14,70 €

"(…) Depuis mon âge d'homme, Monsieur le Président, j’ai vécu pas mal d’épreuves : la Résistance, la Gestapo, Buchenwald, trois séjours en Indochine, la guerre d’Algérie, Suez et puis encore la guerre d’Algérie… "

Célèbre officier parachutiste né en 1922, Hélie de Saint Marc a vécu plusieurs vies et de nombreuses batailles : de la Résistance à la Légion, de l’Indochine à l’Algérie, de la prison à la réhabilitation, du combat au témoignage. Ayant survécu à la déportation, le jeune homme choisit la guerre comme métier, sans haine et sans honte, pour servir. Il fut très marqué par la guerre d’Indochine dont le désespoir des populations abandonnées au Viêt Minh le hanta toujours. C’est la fidélité à ce souvenir qui le conduisit, en avril 1961, à se révolter contre un autre abandon, celui de l’Algérie française. Après tous ces combats, et malgré les doutes, Hélie de Saint Marc a été, par ses écrits et conférences, un veilleur d'espérance pour la jeunesse.

Au lendemain du décès d’Hélie de Saint Marc en août 2013, cette BD est une contribution aux nombreux hommages qui ont été rendus à cet homme qui disait de lui-même : « Je n’ai pas réussi dans la vie, mais j’ai réussi ma vie. »


ORANGE / Inauguration de l’avenue Hélie Denoix de Saint Marc le 6 décembre à 11h30

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Début des travaux : janvier 2013
Coût : 2,9 millions d’euros

La nouvelle voie de circulation qui relie le giratoire de la RN7, au Coudoulet, à la rue des Chênes Verts, porte le nom d’Hélie Denoix de Saint Marc. L’avenue sera mise en circulation le 6 décembre, tout de suite après son inauguration par Jacques Bompard à 11h30.

C’est donc à nouveau un grand résistant que la Municipalité orangeoise a choisi d’honorer. Né en 1922, mort cet été, Hélie Denoix de Saint Marc est résistant à bien des titres.
D’abord contre l’occupant nazi. Comme Honoré d’Estienne d’Orves et Pierre Brossolette, qui ont désormais eux aussi leurs rues à Orange, Hélie Denoix de Saint Marc était un homme d’honneur pour qui la défense de la patrie justifiait tous les risques et tous les sacrifices.

Il a seulement 19 ans lorsqu’il s’engage dans la résistance en février 1941, à Bordeaux. Arrêté à la frontière espagnole le 14 juillet 1943, il est déporté en Allemagne dans le camp de concentration de Buchenwald. A la Libération, en avril 1945, il est découvert gisant dans la baraque des mourants dans un tel état d’épuisement qu’il ne se souvient ni de l’endroit où il se trouve ni de son propre nom de famille !
De retour en France, Hélie de Saint Marc s’engage dans la Légion. Il séjourne 18 mois à la frontière chinoise et partage le quotidien des villageois vietnamiens, mais il reviendra traumatisé d’avoir dû abandonner ceux qu’il était censé protéger, sur ordre de l’état-major. Les Vietnamiens qui ont aidé les Français sont tous en effet systématiquement massacrés par les combattants communistes immédiatement après le départ de nos troupes.

De cette tragédie, Denoix de Saint Marc se forge la résolution de ne plus jamais abandonner ceux que la France s’est engagée à protéger, quoi qu’il en coûte. C’est cette engagement solennel qui le conduit à soutenir le putsch des généraux d’Alger en avril 1961, pour ne pas abandonner à leur sort les Harkis, dont on sait que des milliers d’entre eux, probablement 100.000, furent torturés et assassinés par le FLN après les accords d’Evian.

Condamné à 10 ans de prison, le commandant Hélie Denoix de Saint Marc a été gracié le jour de Noël 1966 à l’issue de 5 ans de réclusion. Il a été réhabilité depuis dans tous ses droits et a été élevé au grade de grand croix de la légion d’honneur en 2011. Il a lui-même évoqué sa vie dans plusieurs ouvrages où le non conformisme le dispute à la noblesse des sentiments.


9 mai 1915 : sanglante percée dans l'Artois

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dimanche 1 décembre 2013

Le 9 mai 1915, l'offensive a été soigneusement préparée. Objectif, prendre la crête de Vimy. L'armée française attend cette victoire qui montrera aux soldats et à l'arrière qu'elle est capable de briser le front allemand.

Sous le commandement de Pétain, le 33e corps prend position. La division marocaine est du nombre. Constituée d'unités qui n'ont de marocain que le nom, elle se compose d'éléments de la Légion étrangère.

Tôt le matin, les soldats sont prêts. Ils vont successivement connaître la victoire et le recul. Ce n'est pas une défaite. C'est déjà beaucoup pour l'état-major. Notre reporter, Sébastien Baer, nous relate la journée qu'il a suivi, avec les soldats...


«Oscar» à la Charlemagn’rie

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01/12/2013

Les comédiens d’Héristal vous présentent «Oscar», comédie en trois actes de Claude Magnier.

Il y a des jours où l’on ferait mieux de rester au lit. C’est ce que se dit Bertrand Barnier, PDG de la fameuse usine de savonnette qui porte son nom, lorsque la bonne le réveille en lui annonçant que son comptable, Christian Martin, veut lui parler de toute urgence.


Non seulement celui-ci lui demande une augmentation, mais il lui avoue avoir volé quarante-quatre millions sept cent vingt-trois mille francs dans la caisse...


À partir de là, tout se déroule comme dans un mauvais film pour Bertrand: Christian veut épouser sa fille qui elle, veut épouser Oscar qui s’est engagé dans la légion étrangère, sa femme un peu «olé olé» veut tout à coup diriger la maison, sa bonne part pour épouser un baron, des valises remplies d’argent se croisent, se perdent, se retrouvent, et une jeune fille se fait passer pour sa fille!


Si vous n’y comprenez rien et que tout se brouille dans votre esprit, ce n’est pas grave: allez voir ce spectacle et vous verrez que tout s’arrange dans la bonne humeur, les rires et un brin de folie!


Les dix comédiens vous feront passer une bonne soirée sous la direction du metteur en scène Roger Smeers.


Rendez-vous donc avec «Oscar» à La Charlemagn’rie, les 7 et 14 décembre et le dimanche 15 décembre 2013.


Salle Vî Tinlot de 
La Charlemagn’rie, 11, rue Henri Nottet, 
à Herstal

Samedis 7 et 14 décembre, à 20h. Dimanche 15 décembre, à 15h.

Prix des places : 
7 euros.

Réservations au 
04/264.40.82.


La Légion, « parfaite illustration du dénuement, de l’anonymat et de l’abnégation »

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28 novembre 2013

Editeur chez Bouquins (Robert Laffont), Christophe Parry a dirigé la publication d’un Dictionnaire de la Légion étrangère, sous la direction d’André-Paul Comor.

Les 4 Vérités : Avec le commandant Hélie Denoix de Saint Marc, ancien déporté, vétéran de l’Indochine et de l’Algérie, qui engagea le 1er régiment étranger de parachutistes dans le putsch des généraux en avril 1961, vient de disparaître l’une des figures les plus prestigieuses de la Légion. Comment se rattache-t-il à l’histoire et à l’esprit de cette troupe d’élite ?

 

Christophe Parry : Personne mieux que le commandant de Saint Marc, à mon avis, n’a illustré à la fois la devise de la Légion étrangère : « Honneur et Fidélité », le code d’honneur du légionnaire, qui stipule notamment que la mission est sacrée et qu’il faut l’exécuter jusqu’au bout, « s’il le faut, en opérations, au péril de [s]a vie », mais également le code d’honneur « de l’ancien légionnaire », et en particulier son article 4 : « Fidèle à mon passé à la Légion étrangère, l’honnêteté et la loyauté sont les guides permanents de ma conduite. »

C’est en son sein qu’il est parvenu à se reconstruire après Buchenwald – et ce alors qu’en Indochine nombre de ses camarades de combat parlaient la langue de ses bourreaux ; en son sein aussi qu’il a retrouvé la fraternité qui unit ceux qui mettent leur peau au bout de leurs idées, pour paraphraser un autre ancien du 1er REP, Pierre Sergent. En son sein encore, malheureusement, alors qu’il a l’ordre d’abandonner aux Viêt-minh les combattants thôs qu’il a formés, qu’il éprouve la honte de « la trahison, l’abandon, la parole bafouée » – il l’éprouvera une nouvelle fois en Algérie…

La Légion étrangère, a-t-il écrit dans ses Mémoires, fut « la grande affaire » de sa vie. Issu d’une famille catholique caparaçonnée de valeurs ancestrales, il n’a pu rester indifférent à cette foi légionnaire si particulière, qui anime des hommes venus d’horizons et de cultures différents afin de se mettre au seul service de la France. L’on évoque souvent une « mystique » du devoir : le terme prend tout son sens à la Légion. Il suffit d’assister à la commémoration de la bataille de Camerone, à Aubagne, pour comprendre : c’est une véritable liturgie. L’Ancien qui a l’honneur de porter la main articulée du capitaine Danjou jusqu’au monument aux morts remonte la « Voie sacrée », entouré de deux camarades, en une procession des plus émouvantes.

Saint Marc, qui a naturellement une notice dans notre livre, a eu le temps de nous faire passer deux mots de commentaire, par son ami Étienne de Montety : « Bravo et merci ». Autant vous dire que nous en sommes particulièrement fiers…

 

Vous avez supervisé la publication dans la collection « Bouquins » (Robert Laffont) d’un dictionnaire de la Légion étrangère. Pourquoi ce livre ? Qu’apporte-t-il de nouveau par rapport à la bibliographie déjà importante consacrée à la Légion ?

 

La Légion, avec près de 150 nationalités représentées en ses rangs, appartient nolens volens au patrimoine mondial de l’humanité. Ne serait-ce qu’à ce titre, il est normal qu’elle fasse l’objet d’une étude historique comme celle-ci, dont l’ampleur – près de 50 historiens français et étrangers, plus de 850 entrées – est sans précédent. Il y a effectivement de nombreux ouvrages consacrés à la Légion, mais ce sont le plus souvent des panégyriques, des mémoires d’anciens, voire des pamphlets : il manquait une étude historique dépassionnée et documentée (les archives de la Légion étrangère, souvent inédites, ont été exploitées pour notre plus grand profit), qui ne traite pas seulement des glorieux faits d’armes, des opex contemporaines, des unités et des « grandes gueules » de la Légion – ils y sont bel et bien –, mais aussi des aspects sociaux, économiques, cultuels et culturels – une étude en somme qui participe au renouveau de l’histoire militaire. Figurent ainsi dans ce « Bouquin », outre le dictionnaire proprement dit, une imposante bibliographie, des cartes, des illustrations et des partitions (celle du fameux Boudin notamment), une filmographie et une discographie, toutes deux inédites, ainsi qu’une anthologie – quelques morceaux choisis de littérature légionnaire. « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir, et plus encore, sur la Légion étrangère, sans oser le demander ! », a pu écrire le lieutenant-colonel Rémy Porte sur son blog (https://guerres-et-conflits.over-blog.com). Mais André-Paul Comor – le maître d’œuvre – et moi-même avons choisi surtout de n’occulter aucun sujet, même ceux qui « fâchent » les bonnes consciences contemporaines : les meilleurs spécialistes traitent donc aussi de la désertion, de la reddition, des bordels de campagne et des maladies (et pas seulement du « cafard »…), d’espionnage ou encore de l’usage de la torture. Naturellement, la guerre d’Algérie, le putsch de 1961 et l’OAS sont longuement étudiés, mais au même titre que la Commune, la Résistance ou la France Libre. À cet égard, qu’il me soit permis de remercier ici tous les auteurs, civils et militaires, français et étrangers, qui ont accepté de participer à cette aventure sous la direction éclairée d’André-Paul Comor.

Pourquoi la Légion étrangère continue-t-elle de susciter autant d’intérêt, en France comme à l’étranger ?

La réputation de la Légion n’est plus à faire, et le succès qu’elle rencontre sur les Champs-Élysées, tous les ans, dit assez l’estime que lui portent les Français. D’ailleurs, le CD qu’a enregistré la Musique de la Légion étrangère, Héros, paru en avril 2013 à l’occasion du 150e anniversaire de la bataille de Camerone, était disque d’or trois mois après sa sortie : succès d’estime, donc, mais aussi commercial. La Légion fait assurément vendre !

Mais au-delà de sa réputation militaire – établie –, ou sociale – école de la deuxième chance, la Légion est un parfait modèle d’intégration –, l’institution fascine parce qu’elle est la parfaite illustration du dénuement, de l’anonymat et de l’abnégation, alors que ne sont plus vénérés aujourd’hui que le fric, l’individualisme et l’indifférence…

Et puis, Étienne de Montety, par ailleurs 1re classe d’honneur de la Légion étrangère, l’explique très bien dans sa magnifique préface : « la littérature à ne pas en douter » confère à cette institution « son essence particulière ». Plus que tout autre, en effet, le légionnaire est présent dans les romans, mais aussi au cinéma, dans les chansons : le mythe du légionnaire au passé mystérieux, tatoué, cafardeux, bagarreur et amateur de femmes et de pinard fait florès. Il sent bon le sable chaud et a mauvaise réputation…

 

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La Légion étrangère, histoire et dictionnaire, sous la direction d’André-Paul Comor, coll. Bouquins, Robert Laffont, 2013. 1152 p, 32 €. A commander ici


Les Contes de la Soute

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...conscient de la chance qu’il a d’être né dans une famille aisée d’un pays à l’économie très moyenne, il étudie avec conviction et ne déçoit jamais. Jamais un mouvement d’humeur, aucun mot plus haut que l’autre, il sait qu’il n’en a pas le droit, sa vie est abondance, les gens qui l’accompagnent ne sont là que pour l’aider. Se révolter ? Mais contre qui, contre quoi et pourquoi ? Même l’avenir est assuré par les relations des parents. Un rêve alors ?
Carlos a entendu parler d’une armée en France, une armée composée d’étrangers, une armée d’aventuriers et de repris de justesse, la Légion Étrangère. Le jardinier qui s’occupe de sa mère en l’absence de son père et qui l’instruit en les choses du Tackhinn-Mouapah est un ancien légionnaire. Après la leçon quotidienne, le rustique se lâche et lui parle de ses anciens frères d’armes et ses campagnes à travers le monde, ses anecdotes, ses amours, ses bagarres, sa dure vie de soldat qui ne fait que lui manquer tous les jours de sa vie…
- Raconte-moi encore !
Depuis qu’il a cinq ans il entend les histoires de son maître d’armes, aujourd’hui il est prêt. Prêt à quoi ? Prêt à se barrer, tout simplement, tailler la route, faire sa vie ailleurs mais pas ici. Son père lui a dégoté un boulot dans sa boite, un taf étonnamment bien rémunéré pour un débutant, avec grande, mais très grande possibilité d’évolution à moyen terme. Cette place l’attend depuis son diplôme, avec les camarades de classe qu’il aurait dû avoir, enfants de dirigeants - comme lui - mais moins bien-nés pour prétendre quand même à une situation aussi élevée.
Le père :
- Tu iras te présenter lundi matin dix heures à l’adresse que voici, le nom de l’entreprise est Ghore-Mône SA, une boite d’import-export, une filiale de mon entreprise; n’hésites pas à signaler que tu es mon fils à tous les employés que tu croiseras, histoire de te faire haïr tout de suite.
« Une fois ma journée terminée et enfin seul, pensa Carlos, je prendrai le train pour la France et m’arrêterai à Perpignan, de là, j’irai à ce fameux poste d’information de la Légion Étrangère d’où je pourrai m’engager et partir à l’aventure et au danger. Je ne prendrai qu’un simple sac de sport avec un peu de rechange, je ne reviendrai ni à la maison ni à ce travail qui déjà m’exaspère, je vais appliquer un vieux précepte très portugais qui affirme que l’ingratitude est la grandeur des peuples. Comme les femmes ont des montées de lait, je sens monter en moi l’ingratitude, waouh, c’est bon la honte ! »
Jour J, heure H. Complètement à l’ouest, Carlos Dasilva arrive au pied d’une tour dans un quartier industriel et cherche un nom d’entreprise qui s’apparente à quelque chose comme « Ghore-Mône ».
Ce que ne sait pas notre jeune ami, c’est qu’il s’est complètement gouré d’adresse tellement il n’est pas concentré; il n’a qu’une envie, c’est de prendre son train pour la France et ce sera seulement ce soir. Il cherche, il cherche et il voit sur un post-it mal placé sous les boites aux lettres « Gnome & Rhône ». Enfin !
- Me voilà rendu, c’est étrange, rien n’indique l’étage, diantre, ça commence bien, je vais monter et inspecter les portes et couloirs; je finirais bien par trouver.
Dix étages plus tard, rien. Il arrive au niveau de l’échelle rouillée donnant accès au toit. Il se met à marmonner :
« Mais c’est où, “ Gnome & Rhône ” ? Mince ! »
La trappe - trou d’homme - qui permet l’accès au toit s’ouvre brusquement, une voix l’interpelle…
- C’est ici, vous venez pour l’annonce ?
- C’est mon père qui m’envoie.
- Ah bon, montez rapidement s’il vous plait, vous fermerez derrière vous !
Sur le toit, Carlos est très intrigué par l’endroit. Ça ressemble à un surplus de l’armée abandonné et laissé aux bons soins d’un aborigène qui s’adresse à lui en gesticulant et se prétend son employeur.
- J’ai besoin d’un collaborateur, ça urge, un gars en qui je dois avoir une confiance absolue, pas un mouton suiveur, un sujet à part entière; présentez-vous; qu’est ce que vous savez faire et uniquement de vos dix doigts, parlez, faites bref.
- Concrètement pas grand chose. Je suis habile à la bagarre, je sais piloter des motos de cross, j’ai des diplômes qui attestent que j’apprends facilement des choses compliquées et que je restitue assez bien ce qu’on m’enseigne. J’aime les roses et les fleurs d’oranger, je m’égosille lorsque j’ai du chagrin, je chausse du quarante-huit et porte des caleçons longs.
« À propos, je suis bien chez Gore-Mône, vous travaillez pour mon père, qu’attendez-vous de moi ? Je vais être franc avec vous, je ne vais pas m’éterniser ici, j’ai des projets d’aventures, de voyages et de combats dans les rangs de la Légion Étrangère, et ce dès ce soir. »
- Je bosse pour moi et personne d’autre, ici c’est Gnome & Rhône, je fais du transport parallèle et pour ce que tu viens d’énumérer à propos d‘évasion, pas besoin d’aller en France, je suis en mesure de t’offrir de vivre tes rêves à partir d’ici-même !
- Je crois que je me suis trompé d’adresse, je vais y aller.
- Attends, peut être pas… Écoute et regarde, je vais faire les questions et les réponses. Vois le matériel sur ce toit, la trappe ne peut faire passer que des petits outils et des hommes, vois la moto et interroge toi sur sa place, son usage et surtout comment est-ce possible. Si tu décides de m’assister, je t’emmènerai partout dans le monde, au danger souvent, dans l’illégalité toujours, gagner parfois des sous à faire le taxi et la messagerie. Si tu ne veux pas rentrer chez toi, j’ai tout le dernier étage que je squatte avec ma mère, tu es le bienvenu. Ma mère travaille comme femme de ménage dans des bureaux et dame pipi à la gare de Lisbonne, c’est elle qui récupère le téléphone des clients à contacter dans les toilettes des hommes et qui les efface aussitôt après me les avoir transmis. Tiens, là, tout de suite, on va aller au Japon, on sera revenu dans une heure, le temps de t’expliquer le procédé nécessaire. Viens !
- Je ne vous connais pas et vous me faites déjà confiance alors que vous, vous ne me connaissez pas.
Michel Onfray : Cette phrase est stupide, mais je la laisse dans son jus du matin car elle tient dans la main
- Merci Michel!
Gnome:
- C’est pas vrai, j’ai l’impression de t’avoir toujours connu, si tu es là, ce n’est pas par hasard… je crois au destin et ton destin, c’est moi. Qu’as tu à perdre, qui t’attends, viens, as-tu peur ?
- Même pas, je ne sais pas pourquoi.
- Je t’emmène au Japon pour définitivement te motiver sur l’heure, embarque ! Tu sais piloter des motos, ce n’est pas mon fort la moto, pilote, toi !
Une heure plus tard…
- Alors, qu’est ce que tu dis de ça ?
- Putain, c’est génial, j’y crois pas, je suis ton homme !
- À la bonne heure, au fait, moi c’est Gnome, tu seras Rhône, à partir de tout de suite. En attendant un client, une fois posé ton sac dans ton nouveau chez toi, je te brieferai sur le matos et le minimum de sécurité qui fera qu’on sera crédibles…
- Et quand on n’aura pas de travail qu’est ce qu’on fera ?
- Plomberie, carrelage, plâtre, divers travaux de maçonnerie, au black naturellement, je ne paye pas d’impôt; si tu veux je t’apprendrai.
- Ah ouais, bon plan le bagage manuel, je marche !


Site du musée des enfants de troupe

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Le chef de bataillon Raymond Muelle nous a quittés

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Posté le 23 novembre 2013

Le chef de bataillon Raymond MUELLE, 93 ans, officier d’élite de l’armée française devenu un écrivain de l’histoire militaire remarqué est décédé. Ses obsèques ont été célébrées à la cathédrale Saint-Louis des Invalides en présence de nombreuses personnalités du monde combattant dont le médecin général inspecteur Valérie André (première femme à avoir reçu les étoiles dans l’armée française). Le général d’armée Bruno Cuche, gouverneur militaire des Invalides et ancien chef d’état-major de l’armée de terre a prononcé l’éloge funèbre.
Dès 1940, à la signature de l’armistice par le maréchal Philippe Pétain, le jeune patriote est touché au coeur et horrifié par cet affaissement de la France. Il décide de continuer le combat. Il essaie alors de rejoindre la Grande-Bretagne via l’Espagne. Il n’y parvient pas mais il ne renonce pas si bien qu’il s’engage en 1941 dans l’Armée d’Afrique. Il intègre alors l’école militaire de Cherchell (Promotion Tunisie) en mai 1943 avant d’être affecté au 1er bataillon de choc avec le grade d’aspirant.
Il va concourir à la libération de la métropole en coordonnant des actions commandos destinées à désorganiser l’ennemi et à le placer dans une situation d’insécurité permanente. C’est ainsi qu’il est parachuté dans la Drôme en 1944. Il mène des actions conjointes avec les maquis des Forces françaises de l’intérieur ( F.F.I.) et conduit plusieurs opérations « coup de poing » destinées à faciliter le débarquement sur les côtes de Provence à la mi-août 1944. Son concours efficace à la libération de la France métropolitaine ne l’empêche pas de continuer le combat et d’être intégrer à la campagne d’Allemagne.
Quand la Deuxième Guerre mondiale s’achève, il s’engage dans la Légion étrangère. Il est affecté en 1947 à Sidi-Bel-Abbès puis est muté au 2e bataillon étranger parachutiste ( B.E.P.) en création en 1948. Après la campagne d’Extrême-Orient, notamment en Indochine, il sert au 11e Choc puis au service action (S.D.E.C.E.) comme capitaine puis chef de bataillons. En 1954, il participe aux opérations de la guerre d’Algérie avant de quitter l’armée et de se mettre à l’écriture. Il signera une trentaine d’ouvrages en s’appuyant sur son vécu, celui de ses camarades et sur les journaux de marche des unités.
Le chef de bataillon Raymond Muelle était commandeur de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 1939-1945 avec cinq citations (3 palmes et 2 étoiles) de la Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs avec quatre citations (1 palme et 3 étoiles) et de la Croix de la Valeur militaire avec deux citations (2 palmes). Il était un officier respecté et admiré par les anciens qui connaissaient ses états de service.


Jim Fergus, lauréat du Prix des Lecteurs du Grand Livre du Mois

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Nicolas Gary - 23.11.2013

Pour la première fois, le Grand Livre du Mois, club littéraire appartenant au groupe Actissia, remet son Prix des Lecteurs à un auteur dont l'ouvrage a été salué par les membres de son jury. Le Grand Livre du Mois a ainsi retenu les candidatures de 15 lecteurs adhérents du Club de l'Actualité Littéraire (l'un des trois clubs de lecture, avec les Clubs Histoire et Nouvelles Clés, composant le Grand Livre du Mois) pour composer son jury. 

 

 

Pour cette première édition, c'est Jim Fergus pour son roman Chrysis qui a été récompensé ce soir au siège du groupe Actissia. « Nous sommes ravis de décerner ce prix à Jim Fergus pour son roman. Les membres du jury ont été émerveillés par la finesse et la justesse avec laquelle l'auteur a dépeint le Paris des années folles. Tous ont été particulièrement touchés par l'intensité des sentiments retranscrits dans le récit. Nous sommes également très fiers du succès de cette toute première édition du Prix des Lecteurs du Club de l'Actualité Littéraire qui devient désormais un rendez-vous annuel », déclare Christelle LÉCU, Directrice du Grand Livre du Mois.

Après Mille femmes blanches et Marie Blanche, Jim Fergus s'inspire à nouveau de faits réels pour nous offrir le portrait d'une femme exceptionnelle, prise dans la tourmente des Années folles.

Paris, 1925. Gabrielle " Chrysis " Jungbluth, âgée de 18 ans, entre à l'atelier de peinture des élèves femmes de l'Ecole des beaux-arts pour travailler sous la direction de Jacques Ferdinand Humbert, qui fut le professeur de Georges Braque. Exigeant, colérique, cet octogénaire, qui règne depuis un quart de siècle sur la seule école de peinture ouverte aux femmes, va vite réaliser que Chrysis n'est pas une élève ordinaire. Précoce, ardente et véritablement talentueuse, cet esprit libre et rebelle bouscule son milieu social et un monde de l'art où les hommes ont tous les privilèges. Elle va bientôt se perdre dans des plaisirs désinvoltes et devenir l'une des figures de la vie nocturne et émancipée du Montparnasse des Années folles. C'est là qu'elle va rencontrer Bogey Lambert, cow-boy américain sorti de la Légion étrangère, et vivre un amour fou. 

Lié à l'oeuvre de Chrysis Jungbluth par une histoire personnelle qu'il nous conte en préambule, Jim Fergus a romancé ici plusieurs années de la vie de cette héroïne passionnée et passionnante, à une époque unique de l'histoire du XXe siècle, où tout semblait permis.


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