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2013




Camerone

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Camerone
Camerone
La campagne héroïque de la Légion étrangère au Mexique


Illustration(s)  : 69
Format du livre  : 15,5 x 23,5 cm
Reliure  : Broché
Nombre de pages  : 480

25 €

30 avril 1863, 11 heures du matin. Après le premier assaut des Mexicains sur l’hacienda de Camarón, les légionnaires de la 3e compagnie du 1er bataillon du Régiment étranger prêtent serment au capitaine Danjou de se battre jusqu’à la dernière extrémité. Un des rares survivants, le caporal Maine, en témoigne: «Nous l’avions juré!»

Alors, dans ces Terres chaudes de la province de Vera Cruz, sous un soleil de feu, se déroule le combat légendaire entre une poignée d’hommes et toute une armée. «Une lutte de géants», dira le maréchal Forey, qui commandait le Corps expéditionnaire. Au bout de onze heures d’une lutte sans merci, seuls cinq braves étaient encore debout, auxquels les Mexicains, impressionnés par leur bravoure, leur accordèrent la vie sauve et laissèrent leurs armes.

Ce livre est non seulement le récit minuté de ce fabuleux fait d’armes, devenu le symbole des vertus légionnaires, mais aussi la prodigieuse saga des hommes du Régiment étranger qui, durant plus de quatre ans, se battirent sans répit du Sud au Nord de l’immense Mexique.

Pour retracer les péripéties de cette aventure aussi exotique que meurtrière et redonner vie à ceux qui la vécurent, l’auteur est allé au Mexique sur les traces des légionnaires du colonel Jeanningros, et il nous y entraîne à sa suite.

Si Camerone, combat mythique de la Légion, fait l’objet d’une analyse détaillée, Pierre Sergent couvre en fait dans ce livre toute la guerre du Mexique de l’arrivée de la Légion à son départ.

Pierre Sergent a fait toute sa carrière d’officier à la Légion étrangère. Après le maquis, en l944, il entre à Saint-Cyr, rejoint la Légion en Algérie, combat dans les rangs du 1er bataillon étranger de parachutistes en Indochine où il est grièvement blessé, puis prend part à toute la guerre d’Algérie, de 1954 à 1961. Opposé à la politique d’abandon du général de Gaulle, il fait partie des officiers qui se révoltent en 1961. Amnistié en 1968, après sept ans de clandestinité, il entame une carrière d’historien et d’écrivain attitré de la Légion étrangère. Il décède en 1992.

Les livres de Pierre Sergent (Je ne regrette rien, Les Maréchaux de la Légion, La Légion saute sur Kolwezi…) sont aujourd’hui des classiques. Son best-seller: Camerone : la campagne héroïque de la Légion étrangère au Mexique était introuvable. Il est enfin réédité par les éditions Italiques pour le 150eanniversaire du légendaire combat qu’il nous fait revivre.


30 avril 2013 : 150e anniversaire de la bataille de Camerone

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Chaque année, le 30 avril, tous les légionnaires du monde, qu’ils soient en France ou en opération, célèbrent l’anniversaire du légendaire combat de Camerone, qui vit les Képis blancs se couvrir d’une gloire éternelle. C’est en effet le 30 avril 1863, pendant la campagne du Mexique, dans l’auberge de Camarón, que 65 légionnaires, sous les ordres du capitaine Danjou, tinrent tête à une armée mexicaine forte de plus de 2000 hommes. Au bout de onze heures d’une lutte sans merci, seuls cinq braves étaient encore debout. Les Mexicains, impressionnés par leur courage, leur accordèrent la vie sauve et leur laissèrent leurs armes.

En cette année du 150e anniversaire du combat de Camerone, les commémorations de cet événement emblématique de la Légion vont prendre une ampleur toute particulière. Les Éditions Italiques s'associent aux célébrations en publiant deux livres sur la Légion au Mexique.

Nos nouveautés

Camerone   Camerone
Pierre Sergent
Héros de Camerone (Les)   Héros de Camerone (Les)
Joaquín Mañes Postigo
Préface du lieutenant colonel (er) Antoine Marquet

Cérémonie du 150e combat de Camerone le 29 avril à Calvi

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Rédigé par Jean-Paul Lottier le Jeudi 25 Avril 2013

De retour du Mali, le 2e REP¨de Calvi sera pratiquement au complet pour célébrer le lundi 29 avril le 150e anniversaire du combat de Camerone, haut-fait d’armes de la Légion étrangère. Ce jour-là, une prise d’armes aura lieu au camp Raffalli de Calvi, en présence du maire de Calvi, Ange Santini, du préfet de la Haute-Corse Louis Le Franc et de nombreuses personnalités.

Cérémonie du 150e combat de Camerone le 29 avril à Calvi
Voici le récit tel qu’il est lu lors de la célébration du combat de Camerone :
« L’armée française assiégeait Puebla. La Légion avait pour mission d’assurer, sur cent vingt kilomètres, la circulation et la securité des convois. Le colonel Jeanningros, qui commandait, apprend, le 29 avril 1863, qu’un gros convoi emportant trois millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions était en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, se décide à envoyer au-devant du convoi, une compagnie. La 3e compagnie du Régiment étranger fut désignée mais elle n’avait pas d’officier disponible. Le capitaine Danjou en prend lui-même le commandement et les sous-lieutenants Maudet, porte-drapeau, et Vilain, payeur, se joignent à lui volontairement.
Le 30 avril, à 1 heure du matin, la 3e compagnie, forte de trois officiers et soixante deux hommes, se met en route. Elle avait parcouru environ vingt kilomètres, quand, à 7 heures du matin, elle s’arrête à Palo Verde pour faire le café. À ce moment, l’ennemi se dévoile et le combat s’engage aussitôt. Le capitaine Danjou fait former le carré et, tout en battant en retraite, repousse victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant à l’ennemi des premières pertes sévères.
Arrivé à la hauteur de l’auberge de Camerone, vaste bâtisse comportant une cour entourée d’un mur de trois mètres de haut, il décide de s’y retrancher, pour fixer l’ennemi, et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourra attaquer le convoi.
Pendant que les hommes organisent à la hâte la défense de cette auberge, un officier mexicain, faisant valoir la grosse supériorité du nombre, somme le capitaine Danjou de se rendre. Celui-ci fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ». Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu’à 6 heures du soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistent à 2 000 Mexicains : huit cents cavaliers, mille deux cents fantassins.
À midi, le capitaine Danjou est tué d’une balle en pleine poitrine. À 2 heures, le sous-lieutenant Vilain tombe, frappé d’une balle au front. À ce moment, le colonel mexicain réussit à mettre le feu à l’auberge.
Malgré la chaleur et la fumée qui viennent augmenter leurs souffrances, les légionnaires tiennent bon, mais beaucoup d’entre eux sont frappés. À 5 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, ne restent que douze hommes en état de combattre. À ce moment, le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves (un légionnaire qui comprend l’espagnol traduit au fur et à mesure ses paroles). Les Mexicains vont donner l’assaut général par les brèches qu’ils ont réussi a ouvrir, mais auparavant, le colonel Milan adresse encore une sommation au sous-lieutenant Maudet ; celui-ci la repousse avec mépris.
L’assaut final est donné. Bientôt il ne reste autour de Maudet que cinq hommes : le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin, Leonhard. Chacun garde encore une cartouche ; ils ont la baïonnette au canon et, réfugiés dans un coin de la cour, le dos au mur, ils font face. À un signal, ils déchargent leurs fusils à bout portant sur l’ennemi et se précipitent sur lui à la baïonnette. Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombent, frappés à mort. Maine et ses deux camarades vont être massacrés quand un officier mexicain se précipite sur eux et les sauve. Il leur crie : « Rendez-vous ! »
« Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes ». Leurs baïonnettes restent menaçantes.
« On ne refuse rien à des hommes comme vous ! », répond l’officier.
Les soixante hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu’au bout leur serment. Pendant 11 heures, ils ont résisté à deux mille ennemis, en ont tué trois cents et blessé autant. Ils ont par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée.
L’empereur Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment étranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d’or sur les murs des Invalides à Paris.
En outre, un monument fut élevé en 1892 sur l’emplacement du combat. Il porte l’inscription :
« Ils furent ici moins de soixante opposés à toute une armée, sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats Français le 30 avril 1863.
A leur mémoire, la patrie éleva ce monument »
Depuis, lorsque les troupes mexicaines passent devant le monument, elles présentent les armes. »
 
Le programme ;
29 avril
17 heures - prise d’armes au camp Raffalli, suivie du défilé et d’un vin d’honneur.
Veillées par unités à 20 heures
30 avril :
Ouverture de la kermesse = 11h30 - 23h30. Gala de sport de combats à 20h30.
1er  mai : Kermesse de 10 à 21 heures, tirage de la tombola à 18 heures
Par ailleurs la SMPS sera activée pour Camerone. La section proposera des sauts en tandem et effectuera des sauts de démonstration.
Renseignements auprès de l’adjudant Moon -  Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. - 06 15 23 49 66.
Sauts proposés en tandem pour la somme de 260 € (photos et vidéos incluses).
- Le 28 avril toute la journée.
- Le 29 avril matin.
- Le 30 avril toute la journée.
4 pilotes tandem seront disponibles.
Durée d’une phase de saut = 1 heure.
Nombre de sauts maximum par pilote et par jour = 7
à 8 sauts (près de 80 sauts seront donc possibles)

L'invité surprise du 26 avril 2013 : Christophe de Saint-Chamas

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26/04/2013 - 18h09

écouter L'invité surprise du 26 avril 2013 : Christophe de Saint-Chamas

Christophe de Saint-Chamas, général de division commandant la Légion Etrangère.


Les légionnaires

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Ils ont été, au moment de leur plus grand déploiement, dans les années 50-60, 20 ou 30000. Ils sont encore 8000 aujourd'hui. On peut soutenir que, dans une armée qui, depuis peu, n'est plus composée d'appelés, ils figurent depuis toujours la professionnalisation. Qu'ils y incarnent l'excellence.

Cela, c'est la nov'langue contemporaine. Mais demeure un imaginaire commun. Autour des mille engagés que la Légion recrute chaque année, il flotte encore comme une atmosphère de promesse. Promesse d'aventure, d'extraordinaire. De rachat- pour ceux, il y en a encore, qui viennent enfouir une ancienne vie dans une nouvelle.

Promesse enfin de mourir sans ciller. On connaît le légendaire : le légionnaire grave son nom sur la cartouche qu'il se destine en cas de coup dur. Les moments les plus forts de la Légion sont d'ailleurs souvent des combats perdus - à commencer par celui de Camerone, il y a cent cinquante ans, dans une guerre stupide au Mexique. La réalité du corps légionnaire tient bien sûr de son efficacité entretenue, elle vient aussi d'un mystère : la gloire du salut passe par l'échec.


Esprit de Corps

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Provence-Alpes

Un documentaire de 52' réalisé par Joëlle Stechel
diffusion le 27 avril 2013 à 15:20

  • Par Pernette Zumthor
  • Publié le 18/04/2013

 



Ils s’appellent Sandor, Julian, Henry, Berthold…Ils avaient entre 17 et 20 ans lorsqu’ils ont abandonné leur langue, leur nationalité, leur identité pour coiffer le képi blanc.Certains sont devenus légionnaires par goût de l’aventure, ou parce qu’ils avaient commis ce qu’ils appellent "des bêtises".
D’autres se sont engagés, poussés par la misère, par les aléas de l’histoire ou simplement parce qu’ils rêvaient depuis toujours d’être là, à la guerre, de renifler l’odeur du danger, celle de la mort. Les plus anciens ont connu l'Indo, l’Algérie. Les plus "jeunes" sont partis en opération dans les Balkans, au Liban, au Tchad ou ont sauté sur Kolwezi...

Ils vivent aujourd’hui à l’institution des invalides de la légion étrangère, à Puyloubier près d’Aix-en-Provence. Un établissement unique au monde, où la légion accueille, sans condition, tous ceux qui ont servi sous le drapeau rouge et vert et qui, à un moment de leur parcours, ont eu besoin de poser leurs bagages.
Certains y font halte pour quelques mois. Pour d’autres, c’est la dernière demeure...


Une film de Joëlle Stechel 
Coproduction
TGA Production / France Provence-Alpes & Côte d’Azur

Esprit de Corps

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Provence-Alpes

Publié le 19 avril 2013

Joëlle Stechel signe avec Esprit de Corps un documentaire passionnant et très émouvant sur l’institution qui accueille, à Puyloubier, des légionnaires, en fin de vie pour certains, dans le besoin pour d’autres. Une rencontre intime avec des hommes plutôt peu enclins à se confier mais riches de parcours exceptionnels.

Trois ans auront été nécessaires pour faire aboutir ce projet mais sa sortie vient  saluer l’anniversaire de la bataille de Camerone, un des haut-faits de bravoure qui fonde l’esprit de la légion et dont on fête, le 30 avril, les 150 ans.

Le film Esprit de Corps sera diffusé sur France 3 Provence-Alpes samedi 27 avril à 15:20

Deux voix pour parler d’un film
La richesse du film et toutes les questions qu’il suscite nous ont donné envie de nous entretenir avec sa réalisatrice, Joëlle Stechel. Mais sans la signature d’une chaîne de télévision, un tel projet aurait peut-être eu plus de difficultés à s’exposer. Nous avons donc saisi l’occasion d’évoquer la question de la co-production avec le délégué régional de France3 Provence-Alpes, Bruno Ledref.

Entretien avec Joëlle Stechel

PZ – La famille Légion, c’est une réalité que l’on découvre au fil de ce film et qui vient battre en brèche les idées reçues répandues sur ce sujet. Au-delà de l’aspect commanditaire, qu’est-ce qui vous a séduit dans cette aventure d’Esprit de Corps ?

JS – Ce n’était pas un film de commande mais un projet personnel. J’ai entendu parler de cette institution par hasard, et j’y suis allée. J’y ai rencontré des gens qui m’ont intéressée et touchée en raison de leur parcours et parce qu’ils sont certainement les derniers représentants d’une certaine histoire; celle liée aux guerres coloniales auxquelles ils ont participé sans savoir clairement quels en étaient les enjeux, tout cela parce qu’un jour leur propre parcours a dérapé, ou parce que les aléas de l’histoire les ont contraints à s’engager. Ce qui m’a le plus émue, c’est lorsque j’ai obtenu de la légion les photos d’engagement des principaux protagonistes. Ils étaient d’une incroyable jeunesse pour la plupart; des gamins versés dans la tourmente de la guerre et qui, quelques semaines plus tôt, étaient encore sur les bancs du lycée, jouaient au foot, draguaient les filles….

PZ – Ces hommes que vous filmez qui, à l’instar d’Henri Charlier, se voyaient invincibles, rêvant à 18 ans d’un destin à la Gary Cooper, sont aujourd’hui vieillissants mais paisibles et dignes. Cependant peu d’entre eux évoquent une vie personnelle ou familiale. Pourquoi tant de pudeur ? Est-ce le carcan militaire qui les rend si discrets ou bien cela reflète-t-il peut-être une situation de solitude choisie ou non ?

JS – Plusieurs réponses à cela. Lorsque vous vous engagez dans la légion, vous devez etre célibataire. Certains le sont restés, la vie de légionnaire, avec des missions qui durent parfois plusieurs années à l’étranger, n’est guère propice à la fondation d’une famille.
D’autres se sont mariés comme Jean-Louis Combat, après leur temps d’engagement et ont divorcé. D’autres enfin sont veufs, comme Berthold Voessler et viennent finir leurs jours au milieu de leurs camarades plutot que de rester seuls.
Je les ai longuement interviewés sur le sujet de l’amour, de la famille et je comptais bien utiliser ces histoires dans le film mais 52 minutes , c’est très court et ça impose des choix! En ce qui concerne Henry Charlier , il a eu une étonnante « love affair », à 50 ans passés, avec une jeune fille de 23 ans. Il s’est marié avec elle et de leur union est née une fille, Marie-Astrid , qui sera présente à l’avant-première du film. Puis il a divorcé , se trouvant trop vieux pour satisfaire cette jeune femme et il est revenu à Puyloubier, où il l’avait d’ailleurs rencontrée un jour ou elle était venue visiter l’institution.

Il faut ajouter que ces légionnaires sont des coeurs tendres pour la plupart, prompts a s’enflammer pour une femme et à lui faire une cour assidue : j’ai ainsi recu moult textos de certains d’entre eux, me déclarant leur flamme… Une attitude assez compréhensible dans cet univers exclusivement masculin.

PZ – Dans le contexte d’un monde où l’on se gargarise du mot solidarité, on en voit ici une illustration très singulière et surtout entière. Est-ce que cela suscite en vous  une réflexion ?

JS – Je pense qu’outre l’aspect « morceaux d’histoire » que j’évoquais plus haut, c’est ce qui m’a le plus touchée dans ce lieu; on y accueille sans condition de ressources toute personne ayant servi la légion et qui se retrouve dans le besoin, quel que soit ce besoin. C’est un exemple unique et dont les armées étrangères  (américaines, anglaises) sont venues s’inspirer pour leurs propres vétérans. Ces hommes, qui venaient de partout ont servi sous le drapeau français, ont risqué la mort, ont été blessés, traumatisés. Prendre soin d’eux , pour la légion, ce n’est que justice. D’autant que beaucoup d’entre eux , pour de multiples raisons, ne peuvent pas retourner dans leur pays d’origine et sont donc condamnés à une fin de vie souvent précaire et solitaire. Cet engagement de la légion vis-à-vis de ceux qui rejoignent ses rangs est tout sauf un vain mot. J’ai pu le constater concrètement au quotidien pendant toute la période du tournage, que ce soit les visites à un pensionnaire hospitalisé, l’aide matérielle à un pensionnaire qui a besoin par exemple d’aller visiter sa famille dans son pays d’origine à l’occasion d’un décès ou la simple entraide quotidienne entre pensionnaires eux-mêmes.

PZ – Le tournage s’est -il bien passé ? Est-ce que l’institution de Puyloubier qui, à bien des égards, ressemble à un monastère, est un lieu qui s’ouvre facilement sur l’extérieur?

JS – Il a fallu vaincre des peurs. Celle du voyeurisme, celle d’une possible gêne occasionnée aux pensionnaires, celles de la légion elle-même qui sait que chaque fois qu’on parle d’elle, c’est pour en donner une image dans laquelle elle ne se reconnait pas. Mais, très vite, les portes se sont ouvertes. Les pensionnaires, dont on m’avait dit qu’ils étaient mutiques, ne demandaient en fait qu’à parler, pour peu qu’on les écoute et qu’on prenne intérêt à ce qu’ils avaient envie de raconter.

Le film a pourtant mis 3 ans à aboutir car la personne qui avait signé le projet à France 3 a été muté, son remplaçant n’en voulait pas, etc. et du côté de la légion, deux généraux se sont succédé, qu’il a fallu successivement convaincre.

Entre temps, certains des pensionnaires que j’avais interviewés étaient morts ou n’étaient plus en état de participer au film.

Mais dès que nous avons commencé à tourner, le contact s’est fait avec l’équipe qui ne connaissait pas le lieu et qui a été totalement fascinée et à l’écoute des pensionnaires. De vrais liens se sont créés  également avec l’encadrement – l’adjudant-chef Steidle par exemple qui a été un ouvre-porte des plus efficaces et des plus convaincants. Je pense que les pensionnaires ont apprécié aussi que nous passions par exemple la soirée de Noël avec eux  - même si cela n’apparaît pas dans le film. Dommage! – comme le font les officiers de la légion,  la famille légion primant sur la famille personnelle.

entretien réalisé par Pernette Zumthor

Entretien avec Bruno Ledref

PZ – Qu’est ce qui vous a décidé, au delà de l’aspect « mission régionale » qui incombe à la chaîne, à soutenir le projet que portait Joëlle Stechel et son producteur Thierry Gautier ?

BL – Lorsque des documentaires s’intéressent à la Légion, ils le  font très souvent de la même manière : comment on entre à la légion, comment on y est formé, comment les légionnaires deviennent des soldats d’élite etc. Mais au fond, les légionnaires sont aussi des hommes qui ont une autre vie que celle de l’armée et qui  vieillissent. Je trouvais donc intéressant de s’attarder sur cet aspect peu traité des retraités de la Légion. A cela s’ajoute une spécificité bien particulière à l’institution, c’est que, dès lors que l’on s’est engagé ne serait-ce que quelques jours, la Légion étrangère vous ouvre les portes de sa maison de retraite. S’y retrouvent donc des personnes que la vie, pour diverses raisons, a livrées à la solitude, des personnes qui ont souvent des parcours très intéressants et cela fait le terreau d’un bon film.

Ensuite, il y a Joëlle Stechel, la réalisatrice dont je connaissais le talent, la capacité à réaliser des entretiens très fouillés. Je savais qu’elle allait avec cette matière faire émerger l’humanité des personnages car finalement, au-delà du sujet « légion », ce sont des parcours humains que l’on voit dans ce film. Ils auraient pu être marins, pompiers ou maçons; ce qui nous importe c’est de traduire ce que les gens ont dans la tête.

PZ – En tant que délégué régional de France3 Provence-Alpes, comment envisagez-vous la coproduction en région ?

BL – Pour moi, le premier objectif à atteindre c’est de rencontrer notre public, donc faire des documentaires qui vont intéresser les gens d’ici. Alors, bon… il n’y pas de martingale, pas de recette miracle, c’est une question d’expérience, mais aussi de chance. Nous choisissons massivement des documentaires qui ont une résonance locale même si nombre d’entre eux, comme le film de Joëlle Stechel, feront également une « carrière » nationale. Il est évident que dans ce cas, la maison de retraite de la légion se trouvant à Puyloubier, le film a une filiation naturelle avec France 3 Provence-Alpes. Nous sommes souvent sollicités pour des documentaires traitants de grands thèmes de société mais ce n’est pas la présence, dans le scénario, de témoins ou personnages issus de notre région qui sera forcément déterminant.

Nous voulons aussi nous rapprocher de bassins où la population est moins importante, comme celui de nos départements des Alpes. A cet égard, nous avons coproduit, en 2012, un film de Stéphane Lebard consacré à la problématique du loup vécue de près par les « Alpins » intitulé Le loup dans la bergerie.

PZ – A combien se monte le nombre de films co-produits en une saison ?

BL – On peut parler d’une dizaine de films par an, ce qui représente un inédit par mois à peu près, puisque nous n’en diffusons pas pendant la période estivale.

entretien réalisé par Pernette Zumthor


Camerone 2013 de l'AALEME

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150e anniversaire de Camerone

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Date de publication : 22 avril 2013

Camerone, ou Camaron de Tejeda, est le nom d’une localité mexicaine où, le 30 avril 1863, durant la guerre du Mexique (1862-1867), soixante-quatre hommes de la Légion étrangère commandés par le capitaine Danjou résistèrent pendant neuf heures à deux mille soldats mexicains. Depuis 1906, la fête annuelle de la tradition militaire légionnaire est marquée par l’anniversaire de ce fait d’armes.  S’y déroulent en effet une veillée d’armes, avec parfois la reconstitution des grandes batailles de la Légion, mais également une messe et une prise d’armes durant laquelle la bataille de Camerone est relatée. Lors des cérémonies à Aubagne (où est installé le commandement de la Légion étrangère) et à l’occasion des défilés du 14 juillet, la main articulée en bois du capitaine Danjou, relique de la Légion, est exposée au public; la porter pendant le défilé est considéré comme un honneur. Les festivités de Camerone se terminent généralement par un banquet autour du traditionnel boudin ou d’un méchoui.

L’anniversaire des combats du 30 avril 1863 est célébré de manière solennelle partout où se trouvent des légionnaires, et avant tout au berceau traditionnel de la Légion. Le site de Sidi-bel-Abbès, dans la région d’Oran (Algérie), fut choisi dès 1840 pour établir la base des légionnaires. Le célèbre monument aux morts de la Légion, représentant un globe terrestre entouré de quatre statues en bronze de légionnaires issus de différentes époques, dont celle de l’expédition du Mexique, vint orner la place d’armes du quartier Vienot en 1931. Cependant, en 1962, la Légion dut quitter l’Algérie et déplaça sa maison mère en France, plus précisément au camp de La Demande, à Aubagne, où le monument aux morts est également déplacé (démonté puis reconstruit, il fut prêt pour la cérémonie de Camerone, le 30 avril 1963). Le camp de La Demande subit des transformations et devint en 1964 le nouveau quartier Vienot. Enfin, le musée de la Légion étrangère à Aubagne ouvrit ses portes le 30 avril 1966. La commémoration de la bataille de Camerone est également célébrée dans les implantations des régiments de la Légion et en opération.

Si la première commémoration fut organisée en 1906, l’ECPAD, pourtant créé en 1915, ne détient des images des commémorations de Camerone qu’à partir de 1940. Depuis la fin des années quarante, chaque célébration du 30 avril est captée par des photographes des armées, aussi bien à Aubagne qu’en opérations extérieures où la tradition n’est jamais oubliée par la Légion. Legio patria nostra, « la Légion est notre patrie », devise des légionnaires, montre que cette unité est unie autour de son histoire et de ses traditions.

À l’occasion du 150e anniversaire de la bataille de Camerone, une sélection de quelques-unes des photographies prises lors des cérémonies annuelles de Camerone offre un panel des différents moments et hommages qui rythment ces commémorations traditionnelles de la Légion.

Voir la galerie photo.


Chalabre. Beau parcours pour les 500 légionnaires au cross de Camerone

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samedi 20 avril 2013

En préambule de la journée consacrée à la commémoration du 150e anniversaire de la bataille de Camerone ( notre édition du 16 avril 2013) samedi 13 avril, le matin à 9 heures il y a eu le départ du cross de Camerone auquel ont participé 500 légionnaires, dont 3 dames. Ils étaient tous équipés de treillis et chaussés de rangers pour partir dans la campagne verdoyante pour un parcours de 7,5 km.
Après avoir traversé la rivière Hers, ils se sont dirigés vers la colline du Calvaire ( très difficile) avant un retour tracé sur les pentes de la Cigalière où ils ont dû franchir un bel obstacle naturel qui est la rivière Chalabreil puis avant de rejoindre la rue du Capitaine-Danjou, lieu où se trouve sa maison natale.
Enfin ils sont arrivés au pied de la Terre-Blanche, importante difficulté d'accès avant d'arriver au Cazal. Ils ont été chaleureusement ovationnés.








PHOTOS Yves Sadier.

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