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« Dans la légion étrangère, il n’y a pas que des gangsters »

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Publié le 23 avril 2018

Francis Ruiz, 90 ans, est un ancien légionnaire.  Il sera aux premiers rangs de la grande cérémonie de Camerone, à la maison mère de la Légion étrangère, à Aubagne (Bouches-du-Rhône).

Francis Ruiz, 90 ans, est un ancien légionnaire. Il sera aux premiers rangs de la grande cérémonie de Camerone, à la maison mère de la Légion étrangère, à Aubagne (Bouches-du-Rhône). | Linda Benotmane

Francis Ruiz, Rennais âgé de 90 ans est un ancien légionnaire. Il sera aux premiers rangs de la grande cérémonie de Camerone, à la maison mère de la Légion étrangère, à Aubagne (Bouches-du-Rhône).

Francis Ruiz, 90 ans, a quitté la Légion étrangère depuis longtemps, mais les douze années de sa vie passées au sein de ce corps de l’Armée ne le quittent pas. Lundi 30 avril, il participera à la grande cérémonie nationale de tradition à la maison mère de la Légion étrangère, à Aubagne (Bouches-du-Rhône).

Ce jour-là, comme chaque année depuis 1906, sera commémorée Camerone, la bataille fondatrice de la légende, de l’esprit d’engagement total de la Légion et de sa devise : « Honneur et fidélité ». C’est avec le défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées, l’une des cérémonies militaires les plus populaires. Chaque année, plus de 10 000 personnes y assistent. « La bataille de Camerone c’est une ligne de conduite, la fraternité, le respect des gens et du drapeau tricolore. Toute ma vie de légionnaire sera résumée », confie Francis Ruiz.

« C’est confidentiel »

Créée en 1831, à l’époque de la conquête de l’Algérie, la Légion était engagée au Mexique, en 1863, lorsque, le 30 avril, les trois officiers et 62 légionnaires de la compagnie du capitaine Danjou résistèrent toute une journée à 2 000 adversaires en refusant de se rendre. Après un combat épique, les cinq derniers survivants chargèrent baïonnette au fusil. Rituellement, le temps fort est la présentation de la main de bois du capitaine Danjou, la plus précieuse relique de la Légion, retrouvée sur le champ de bataille où l’officier fut tué d’une balle en pleine poitrine, le 30 avril 1863.

En 1944, alors qu’il a 16 ans et neuf mois, Francis Ruiz décide de s’engager dans la légion étrangère. Pour quelle raison ? « On ne demande jamais pourquoi on devient légionnaire, c’est confidentiel », répond-il. La question de l’anonymat se pose lors de l’engagement. « Il y a beaucoup de fantasmes. La Légion offre une deuxième vie. Mais ce ne sont pas que des repris de justice ou des gangsters. »

« Des combats violents »

Les guerres, Francis Ruiz en a connu plusieurs. Peu après son engagement en 1944, il rejoint un régiment pour l’opération débarquement à Cogolin. « On a remonté le Rhône pour finir le combat en Autriche en 1945. Les combats étaient violents. » Quelques mois plus tard, le légionnaire part en Indochine. En 1950, il est porté disparu au cours des combats. Il ne sera libéré qu’en 1952. « J’étais dans un camp de prisonniers qui travaillait sur les routes. » Il confie en garder encore aujourd’hui des séquelles physiques et morales. « Trois fois par jour, on avait des leçons de communisme. Ils essayaient de nous changer. J’en suis sorti très affaibli. »

Au service de la France

Pour autant, le légionnaire est attaché à ce corps très particulier. « La vie de légionnaire, ce sont des valeurs au service d’une certaine exigence. On nous envoie là où les autres ne vont pas. Vivre au service de la France durant cinq ans, c’est très difficile. On ne vit que pour cela, on ne se mélange pas à la population. Le légionnaire doit être réservé, les histoires ne doivent pas sortir du cercle. »


Il quitte la légion en 1956 pour aller dans les unités sahariennes pendant sept ans. De retour à la vie civile en 1963, il est devenu responsable logistique à Rennes, dans l’entreprise de transport Prost. Lundi 30 avril, il retrouvera ses anciens collègues. « Et ce sera le plus bel honneur de ma vie. »


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