| 25 mars 2018
Ivry-sur-Seine, samedi. L’Association des anciens combattants italiens souhaitait honorer l’engagement de « Lazaro », dix ans tout juste après sa mort.
La mémoire du dernier vétéran français de la Première Guerre mondiale a été honorée, au cimetière parisien d’Ivry samedi matin, lors d’une cérémonie bilingue.
Elle a salué la « droiture » et l’infaillible « détermination » de cet « homme extraordinaire ». Mais devant la tombe de Lazare Ponticelli, migrant transalpin devenu dernier vétéran français de la Première Guerre mondiale, Emilia Gatto, consule générale d’Italie à Paris, n’avait pas de mot pour dire sa « joie d’être ici ». Samedi matin au cimetière parisien d’Ivry, l’Association des anciens combattants italiens (Ancri) souhaitait honorer l’engagement de « Lazaro », dix ans tout juste après sa mort,.
Les hymnes italiens et français ont ouvert la cérémonie bilingue, à laquelle assistaient 17 membres de la famille Ponticelli. « Quatre générations, c’est assez rare », souligne sa petite-fille, Nadine Desbaucheron-Ponticelli, attachée à faire vivre le devoir de mémoire. Elle s’est dite « très touchée » par l’initiative : « Pas uniquement pour notre famille, mais pour l’ensemble des Poilus. »
Renato Zuliani, président de l’Ancri, a rappelé le parcours du « héros » qu’il a eu « l’honneur de connaître ». Du jour où il a quitté l’Italie à 9 ans, « chaussures sur les épaules pour ne pas les user », jusqu’à ses 110 ans et aux obsèques nationales du 17 mars 2008. Sans oublier la société de fumisterie que le légionnaire a fondée avec son frère. Une multinationale de construction et de maintenance industrielle aujourd’hui, « qui compte plus de 5 000 employés dans le monde entier ».
La ville du Kremlin-Bicêtre, où il a vécu dès 1925, retient pourtant « la simplicité » de son « citoyen d’exception ». « L’énorme sobriété » de cette « figure nationale ».