Adrien Jaulmes Publié le 18/05/2018
Des parachutistes de la Légion étrangère débarquent à Kolwezi, le 20 mai, quelques jours après que des ressortissants européens ont été massacrés par des rebelles, au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo). VANEES/AFP
GRAND RÉCIT - Le 19 mai 1978, le 2e régiment étranger de parachutistes sautait sur Kolwezi, mettant fin à des massacres de civils européens et africains. Montée dans l'urgence, lancée sur l'ancien Zaïre, cette opération est l'une des victoires les plus emblématiques de l'armée française contemporaine.
Le samedi 13 mai 1978, des nouvelles alarmantes parviennent du Zaïre, l'actuelle République démocratique du Congo. Dans la province du Shaba, l'ex-Katanga, des bataillons de «Gendarmes», rebelles originaires de cette région du sud du pays et entraînés en Angola par des conseillers cubains et est-allemands, ont franchi la frontière et se sont emparées par surprise de la ville de Kolwezi. Quelque 2500 Européens, en majorité des employés de la Gécamines, la société qui exploite les riches mines de cuivre et de cobalt de la région, et leurs familles, sont pris en otage ; plus d'une centaine sont massacrés.
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Pendant que la Belgique, ancienne puissance coloniale, tergiverse, le président français Valéry Giscard d'Estaing décide d'intervenir. Le mercredi 17 mai, le 2e régiment étranger de parachutistes, est mis en alerte dans sa garnison de Calvi, en Corse. Dans la nuit, les légionnaires rejoignent à bord de camions la ...