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Publié le 28/04/2018
Au château de Tours, les visiteurs entament un véritable voyage à travers le monde grâce aux aquarelles colorées et réalistes d’Yers Keller. © Photo NR
Yers Keller invite les Tourangeaux au voyage avec ses carnets de route et ses photos réalisées autour du monde.
Je vous souhaite un bon voyage.
Pour clore son discours lors du vernissage de son exposition « L’Œil vagabond », jeudi soir, Yers Keller invite les visiteurs à découvrir ses aventures à travers le monde.
Véritables témoignages de ses multiples voyages, plus de cinquante extraits de carnets de route et plus de vingt photographies en noir et blanc sont exposés dans cinq salles, au troisième étage du château de Tours. Pinceaux, palettes de couleurs, appareil photo, boussole et autres carnets se mêlent parfois dans des vitrines, disposées au milieu de certaines pièces.
Peu avant son discours, cet Allemand d’origine à la vie mouvementée (né en ex-RDA, emprisonné un an et demi pour avoir tenté de fuir puis expulsé à l’ouest avant d’entrer dans la légion étrangère) a réalisé une visite improvisée avec quelques personnes, très à l’écoute. Il n’hésite pas à expliquer ses voyages, sa manière de faire, et à donner des anecdotes. Il raconte que tous ses dessins ont été faits sur place, lors de ses périples. « Je veux montrer mes impressions sur place. L’idée, c’est de faire le dessin avec des annotations de couleur. Puis, dans un deuxième temps, on met la couleur. » Il poursuit, avec un large sourire : « C’est comme un deuxième voyage, mais à la maison. »
Terres de prédilection
Son travail est diversifié. On y trouve des monuments ainsi que de nombreux moments de vie. L’humain y a toujours une place importante. Détaillées et minutieuses, ses aquarelles semblent presque réelles. « On s’y croirait », entend-on d’ailleurs devant certaines d’entre elles.
Égypte, Pakistan, Inde, Turquie, Chine, Russie, Ouzbékistan ou encore Tchad… Ses terres de prédilection se trouvent en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. Sans oublier la France et ses quelques aquarelles bordelaises, parisiennes ou languedociennes-roussillonnaises. Les Tourangeaux, eux aussi, ont la leur.
Avec ce petit bout d’évasion au cœur de Tours, Yers Keller a réussi son pari.
Jusqu’au 22 juillet, au château de Tours. Du mardi au dimanche, de 14 h à 18 h. Fermeture exceptionnelle les 1er mai et 14 juillet. Tarifs : 4 € (adultes), 2 € (réduit), gratuit moins de 12 ans.