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2011

Le semi-marathon de la rentrée de la légion étrangère

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Publié le 27/09/2011

 


Le semi-marathon de la rentrée de la légion étrangère

Trente-quatre ans déjà que le semi-marathon de la légion étrangère fait courir les amateurs à la rentrée. C'est au capitaine Massines que l'on doit ce rendez-vous sportif qui voit courir des légionnaires de tous les régiments et qui, de surcroît, est ouvert au grand public. Le capitaine s'est éteint en juillet dernier, le 4e RE a décidé de lui dédier cette édition. Un millier de concurrents sont attendus sur la ligne de départ, ce samedi 1er octobre à 15 heures. Les inscriptions seront prises sur place jusqu'à 11 heures.

Pour le reste, les activités du régiment se poursuivent avec les remises de képis blancs, dans les villages alentours, au rythme d'une tous les quinze jours, de séjours à Formiguères d'une semaine pour toutes les sections d'engagés volontaires. « L'occasion pour eux d'une rupture avec la formation militaire et de prendre un bol d'air avec des activités différentes », souligne le chef de corps, le colonel Talbourdel. « C'est un changement de rythme. Nous avons remarqué une baisse de moral au bout de huit semaines, pratiquer des activités différentes comme le canyoning, des via ferrata… les rebooste ».

Au programme de nos militaires dans les semaines à venir, la visite du général commandant la région terre Sud-Est, celle des directeurs généraux de formation ; l'exercice régimentaire à Caylus ; l'anniversaire du régiment.


Nha An: Un parcours extraordinaire

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Publié le 25/09/2011

La jeune architecte Nha An Mai Nguyen, un beau sourire et un

exemple d'intégration./Photo DDM

Elle encore très jeune, 26 ans, mais elle peut se vanter d'avoir effectué un parcours des plus étonnants. Se vanter n'est pas vraiment le genre de Nha An Mai Nguyen, qui trouve tout à fait normal d'être arrivée en France à l'âge de 16 ans sans parler le moindre mot de français et de se retrouver onze ans plus tard avec un diplôme d'architecte en poche. Nha An est née à Ho-Chi-Minh-Ville (anciennement Saïgon), en 1989. c'est là-bas, que sa maman, Diem Trang, a connu puis épousé Jean-Marc Guyot, alors légionnaire, qui a créé La Boîte à Nems à Castelnaudary. Diem Trang Guyot, sa fille Nha An et le petit frère Bach Fung, sont donc venus rejoindre Jean-Marc en 2000. À cette époque, notre jeune Vietnamienne était en première dans un lycée de Saïgon. À son arrivée, elle a été contrainte de redémarrer au collège des Fontanilles, en classe de 4e. Avec ce bond en arrière, elle a ingéré simultanément, études, langue française (dont elle avait besoin au quotidien), et l'espagnol puisqu'une deuxième langue devenait obligatoire (elle apprenait l'anglais au Vietnam). Mais il en fallait beaucoup plus pour décourager cette travailleuse acharnée. Après avoir rattrapé tout le temps perdu, maîtrisant parfaitement le français, Nha An a passé avec succès (après avoir collectionné les félicitations des divers conseils de classe), un bac S, avant d'intégrer l'École nationale supérieure d'architecture à Montpellier. Sa dernière année (les études d'architecte durent cinq ans), elle l'a passée à Valencia, où elle a préparé son projet final de fin d'études. Son projet portait sur la revalorisation d'un quartier de cette ville, appelé « Cabanal ». Si très modestement Nha An trouve son parcours « normal », elle devient très élogieuse dès qu'elle parle des divers enseignants qui l'ont formée, aux Fontanilles, comme à Jean-Durand. « Ils ont été tellement compréhensifs et ont fait preuve de tellement de patience », nous confiait-elle. Un bel hommage de la part de notre jeune architecte qui, diplôme en poche, aimerait exercer à l'étranger, histoire de visiter (un peu plus), le monde. À l'heure où nous sommes abreuvés de difficultés d'intégration et d'échec scolaire, le parcours de Nha An a vraiment valeur d'exemple.

Jean-Marie Calvet


Au pied de la Sainte-Victoire, le vin fait vivre les anciens de la Légion

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24/09/11

 


PUYLOUBIER (Bouches-du-Rhône) — Au pied de la montagne Sainte-Victoire, quarante hectares de vigne font vivre une centaine d'anciens, seuls, malades ou très âgés, de la Légion étrangère qui les accueille par "devoir moral" et avec le souci de les réinsérer "par le travail".

Ce vendredi, c'est la fin des vendanges et depuis 04h00 du matin, une dizaine de pensionnaires de l'Institution des invalides de la Légion étrangère (IILE), aidés de quelques légionnaires venus d'Aubagne en permission spécialement pour l'occasion, cueillent à la main les dernières grappes.

"Vigneron, ce n'est pas un métier de soldat, mais ça l'est devenu", car chaque euro compte pour que perdure cette institution, créée par nécessité en 1954 au moment de la guerre d'Indochine, et qui accueille une centaine de pensionnaires, explique à l'AFP le lieutenant-colonel Hervé Jouannic, directeur de l'IILE.

N'importe quel légionnaire qui signe un contrat de cinq ans y a droit: "c'est un devoir moral que nous avons envers ces hommes, des étrangers qui ont servi la France avec +honneur et fidélité+ et que les aléas de la vie" conduisent à Puyloubier, souligne le lieutenant-colonel.

Remontant les rangs de ceps de vigne derrière ses hommes, vêtus du treillis réglementaire, l'officier précise que la vente des 230.000 bouteilles produites en moyenne chaque année permet d'alimenter "40% du budget" de l'IILE, dont le but est la "réinsertion par le travail".

Bénéficiant de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) Côtes de Provence depuis 2008 et de l'expertise de quelques spécialistes venus bénévolement du Bordelais, le vin de la Légion, vendu à la boutique du domaine mais aussi sur internet, a gagné en qualité et permet désormais de "dégager des bénéfices substantiels", selon le lieutenant-colonel Jouannic.

Parmi les 60% encore suffisamment valides pour travailler au sein du domaine, qui aux cuisines, qui à la ferme d'élevage, qui à l'atelier céramique, le caporal Alex Dupuy, à la belle barbe grisonnante, retrouve avec joie ses vignes.

"Quand j'étais enfant à Bordeaux, je faisais déjà les vendanges", raconte d'une voix douce cet homme de 61 ans mais qui en paraît quinze de plus. A ses côtés, le Polonais Krzysztof Czapulak, 52 ans, a hâte "de ramasser dans un mois la récolte des quelque 600 oliviers" que compte le domaine.

Plus loin, à l'atelier reliure, le responsable, Gilbert Solé, encadre six pensionnaires. "Ici, on fait presque de l'art-thérapie, confie-t-il. Arriver à faire quelque chose qui se vend, se prouver qu'ils en sont capables, les rend fiers et leur redonne confiance en eux".

Pour l'aumônier de la Légion, qui compte 7.700 soldats originaires de 149 pays, le père Yannick Lallemand, venu donner un coup de main à ses ouailles pour les vendanges, l'important est qu'"ils se retrouvent entre eux et surtout qu'ils ne soient pas stressés".

Il faut dire que "certains - et j'en faisais partie - sont des anciens de Kolwezi (ex-Zaïre), la dernière grosse opération aéroportée de l'armée française", durant laquelle cinq légionnaires ont été tués en 1978, rappelle le prêtre.

Cancers, diabète, démence... les pathologies parfois sont lourdes et les deux infirmiers basés en permanence à l'IILE ne sont pas de trop pour soigner ces pensionnaires qui n'ont plus que la Légion pour prendre soin d'eux.

Ainsi, le doyen de l'Institution, engagé en 1947 avant de revenir à la vie civile en 1954, a tapé à la porte de Puyloubier à 88 ans, raconte le lieutenant-colonel Jouannic, pour, "au soir de sa vie, vivre ses derniers jours ici".

De Laure BRUMONT (AFP)


Le tribunal installe en grande pompe sa nouvelle présidente

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Publié le vendredi 23 septembre 2011

Philippe Guislain a été installé juge d'application des peines, Cécile Leingre, présidente.

Guillaume de Saint-Cricq, substitut.

Cécile Leingre a été installée hier comme présidente du tribunal de grande instance d'Ajaccio à l'occasion de l'audience solennelle. Philippe Guislain a pris ses fonctions de Jap et Guillaume Saint-Cricq de subsitut

Pour une audience solennelle d'installation réussie, il faut des magistrats ayant de belles ceintures, des gants tout blancs et des chapeaux bien noirs. La tradition a été respectée hier après-midi au palais Masseria qui accueillait devant un parterre d'officiels et de personnalités du monde de la justice, la nouvelle présidente du tribunal de grande instance, Cécile Leingre, qui remplace Guy Jean. Ce dernier ayant pris ses fonctions à Saint-Brieuc. « C'est un clin d'œil du destin », a noté cette piquante mère de deux enfants qui est native de cette même localité. Elle coprésidait avant son arrivée dans l'île le tribunal de grande instance de Nice.

Hommage au « soldat » Guy Jean

Dans ses réquisitions, le procureur Thomas Pison a souhaité la bienvenue à la magistrate en rendant hommage à son prédécesseur. « Guy Jean était un homme atypique, affectif et pragmatique, il avait l'habitude de dire : problème réglé, ce n'était pas compliqué ! », a-t-il rappelé avec émotion. Tant il est vrai que cet ancien légionnaire (il était le magistrat le plus décoré de France), grand admirateur de Napoléon, gardien de cimetière dans une vie et avocat puis enseignant dans une autre, dénotait. Sa gouaille lors des audiences était elle aussi proverbiale. « Le tribunal vous fait une fleur, mais il ne vous offre pas de pot, alors n'y revenez plus, camarade, sinon la prochaine fois, c'est le gnouf! », aimait-il à lancer aux justiciables avec son accent de titi parisien mâtiné de longues classes chez les bérets verts... Le style de la nouvelle présidente devrait être plus sobre. Moins militaire, aussi. « Vous avez toutes les qualités pour affronter les difficultés », lui a adressé le vice président Jean Leandri qui a assuré avec tact l'intérim depuis le printemps. « Vous devrez maintenir un difficile équilibre avec l'absence de trois magistrats », a noté le juge Leandri.

Un au siège l'autre au parquet

L'audience voyait aussi deux nouvelles têtes chez les magistrats : l'un au siège, l'autre au parquet. Philippe Guislain a ainsi été nommé juge d'application des peines. Le travail de son prédécesseur, Chantal Knitel a été salué.

Le parquet a connu l'arrivée de Guillaume Saint-Cricq qui a été nommé substitut du procureur de la République. Il remplacera la pertinente Marine Karsenti qui a été nommé juge à Evry.

Au-delà de ces éloges, la salle a écouté le monologue de la présidente avec une attention toute particulière aux trois principes invoqués : « loyauté, impartialité et intégrité. » Cécile Leingre, en évoquant le départ du tribunal des pensions au profit de la cour de Bastia, mais aussi la dématérialisation des procédures ou encore la réforme de la loi relative aux soins psychiatriques annonçait la couleur. Et profilait le visage d'une justice qui se repositionne en fonction de ses moyens. Quoi qu'il en soit, la présidente Leingre a certifié qu'elle « déploierait son énergie pour que les chaînes pénale et civile soient le plus fluide possible. » Après la cérémonie, le bâtonnier Carlotti s'est livré au rituel de la présentation du barreau. La suite se jouera dans les prétoires. Avec moins de formes...


Un ancien de la Légion étrangère Joseph Cranenbrouck est décédé

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Publié le lundi 19 septembre 2011

Joseph Cranenbrouck est décédé le 7 juillet dernier. Personnage au passé militaire des plus étonnants et des plus riches, il tenait une place importante au sein des associations patriotiques de la pointe. C'est à ce titre que ses nombreux amis ont tenu à nous faire part de son parcours.
Joseph est né le 8 novembre 1929 en Belgique à Frasnes-les-Gosselles et a été naturalisé français le 3 septembre 1982.
A l'âge de 23 ans, il décide de faire carrière dans l'armée et s'engage dans la Légion étrangère le 17 décembre 1952. Ce sera d'abord l'Algérie pour sa période d'instruction et très vite, il embarque pour l'Indochine, Haïphong, Dien Bien Phü. Fait prisonnier, il est libéré le 31 août 1954, il ne pèse plus alors que 45 kilos. Rapatrié sanitaire, il est hospitalisé à Sidi-Bel-Abbès en Algérie. Puis c'est la campagne d'Afrique du Nord. Il mettra fin à sa carrière militaire en 1968. Commence alors sa carrière civile à la centrale de Chooz et à la TESA. Il épouse Jeanne Toffoletti le 20 avril 1971. Toujours aussi passionné par la guerre d'Indochine, il lit beaucoup sur cet épisode de l'histoire de France.
Médaillé militaire depuis juin 1964 et porteur de nombreuses médailles et décorations, il est porté au grade de chevalier de la Légion d'Honneur le 5 juillet 1999.
Avec sa disparition, c'est un fidèle de toutes les cérémonies patriotiques de la pointe qui disparaît.


Magnanville: hommage émouvant à l'ancien patron des pompiers

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Publié le 17.09.2011

Une rue porte désormais le nom de l'ancien chef du centre de secours de Magnanville, l'un des plus importants du département des Yvelines.
LP/JG

C'est un évènement rarissime. Depuis samedi, une commune des Yvelines, Magnanville, dans l'agglomération mantaise possède une place et une rue qui portent le nom de l'ancien patron de son centre de secours, Gilles de Bouteiller. Ancien légionnaire devenu pompier, "De bout'" comme le surnommaient ceux qui l'ont côtoyé est décédé en 2005 des suites d'une longue maladie.

 Sans doute le seul obstacle qu'il n'ait pas réussi à surmonter. Car si le maire de Magnanville André Sylvestre a voulu à ce que sa commune garde à jamais la mémoire de cet officier, c'est bien parce que celui-ci s'est distingué par une personnalité hors du commun. «A la fois poète, guerrier, baroudeur», résume Bernard Moscodier aujourd'hui membre de la direction départementale d'incendie et de secours des Yvelines qui fut aussi l'adjoint de Gilles de Bouteiller pendant de longues années. Patron charismatique au caractère entier, ce dernier était de tous les défis: organisateur d'un convoi humanitaire vers la Roumanie en pleine révolution, participant à des courses de motoneiges dans le grand nord canadien ou au Paris-Dakar, mais aussi passionné de géographie, d'histoire, auteur de poèmes et pianiste de talent... C'était un meneur d'hommes sans concession doublé d'un humaniste qui savait prendre le temps d'écouter et de réconforter les autres.
La plupart de ceux qui l'ont connu sont venus participer à l'inauguration de la place et de la rue Gilles de Bouteiller et lui rendre hommage, la gorge souvent nouée par une émotion sincère. Parmi eux, des anonymes, des élus, des pompiers bien sur, mais aussi une délégation de la Légion étrangère où là aussi  il s'était fait remarquer par sa personnalité atypique. L'épouse et les enfants de celui qui dirigea le centre de secours de Magnanville, l'un des plus importants du département, entre 1987 et 1999 participaient également à cette cérémonie.

Marseille : la justice étouffe le feu de 2009 à Carpiagne

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Publié le jeudi 15 septembre 2011 à 17H22

Le parquet requiert un non-lieu en faveur du légionnaire mis en cause dans cette catastrophe

Dans le but de se racheter, l'armée avait déployé cinquante légionnaires

pour aider l'ONF aux travaux urgents dans les massifs sinistrés et auprès

de la population. Photo Cyril Sollier

 

Un maire de Marseille ulcéré, réclamant des "sanctions exemplaires", un préfet de région "scandalisé", des Marseillais sidérés par "la stupidité" et une armée qui plaide coupable. En juillet 2009, alors que les sols noircis des massifs qui surplombent Marseille, de Vaufrèges à Saint-Loup, sont encore fumants, l'implication des militaires dans l'origine du feu ne fait pas de doute.

L'incendie, qui a ravagé 1069 hectares et détruit 50 à 100 000 arbres - y compris au coeur du futur parc national des Calanques -, a éclos dans le camp militaire de Carpiagne, derrière la butte d'un des champs de tir, lors d'un exercice au cours duquel des balles traçantes ont été introduites dans les fusils d'assaut Famas.

L'adjudant Philippe Fontaine du 1er régiment étranger d'Aubagne, maître de cet exercice, est placé en garde à vue. Mis en examen, il est le seul à supporter le poids de la catastrophe. Deux ans plus tard, dans un réquisitoire signé le 30 août dernier, le parquet de Marseille requiert un non-lieu en faveur du légionnaire, mis en examen pour "destruction involontaire par incendie de forêt de nature à causer un dommage irréversible à l'environnement et pour blessures involontaires".

Le parquet ne réclame son renvoi devant le tribunal que pour une "violation de consigne", un délit puni au maximum de deux ans d'emprisonnement par le Code de justice militaire. Ce schéma judiciaire, s'il est suivi par les juges d'instruction Annaïck Le Goff et Carole Sayous, dégagerait encore plus clairement l'armée de toute responsabilité dans le désastre écologique de l'été 2009.

Ce jour-là, les cinq légionnaires encadrés par l'adjudant Fontaine avaient tiré 1304 munitions, dont 262 traçantes. Les balles sont conditionnées sous forme de barrettes de dix, dont deux traçantes caractérisées par un embout rouge. Le mois précédent, en juin, au camp des Garrigues dans le Gard, Philippe Fontaine avait fait retirer, une à une, 2800 balles traçantes.

Le 22 juillet, à Carpiagne, cette précaution n'avait pas été prise en dépit des consignes rappelées en rouge dans le bureau où était passé le groupe et sur le trajet conduisant au champ de tir : "Tirs balles traçantes interdites". Si, selon le procureur de la République, le délit de "violation de consigne" ne fait aucun doute - il est même reconnu par l'adjudant -, "il n'est en revanche absolument pas établi que ce soit l'une des munitions fautivement tirées qui ait été à l'origine de l'incendie".

Le magistrat s'appuie sur l'expertise de quatre fragments retrouvés sur le lieu d'éclosion de l'incendie, dont aucun ne correspond aux balles traçantes tirées ce jour-là. "Il ne peut être juridiquement établi de lien de causalité" entre le tir de balles interdites et le déclenchement du feu. Avec cette réserve que le piétinement par les secours de la zone de départ du feu "obère la qualité des constatations".

Surtout, une fumée blanche s'est élevée à 13h20, juste derrière la butte fermant le champ de tir et, selon les pompiers, il n'y a pas eu d'autre départ de feu dans le secteur. L'adjudant Fontaine, qui a toujours douté que son exercice soit à l'origine de l'incendie, avait fait un compte rendu immédiatement après les faits : "On a tiré, on a mis le feu, on est intervenus, mais ça nous a échappé".

Si les juges d'instruction partagent l'analyse du parquet, l'armée ne pourrait plus se voir opposée de faute, même civile, alors qu'elle est assignée en réparation des dommages subis par quelques unes des 67 victimes recensées.

En juillet 2009, le gouverneur militaire avait envoyé la troupe sur les terres calcinées et auprès de la population. Des légionnaires musculeux pour couper les fûts d'arbres calcinés et mettre les habitations en sécurité. Mais, comme le conclut le procureur, "il n'est pas possible de savoir ce qui a déclenché cet incendie". Rompez !

Luc LEROUX ( Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. )


Compans. Les anciens combattants au congrès national Maginot

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Publié le 15/09/2011

Le lieutenant-colonel (er) Roland Pierquin.

Le 77e congrès national de la fédération André Maginot des Anciens Combattants a débuté hier mercredi, au Centre des Congrès Pierre Baudis. Il est animé par Maurice Gambert, président national Maginot et organisé par la section fédérale de Haute Garonne (GR 134) dont le président est le lieutenant-colonel (er) Roland Pierquin. Mille participants sont attendus : présidents et délégués, avec deux cents drapeaux. Le Ministre des Anciens Combattants participera à la clôture des travaux le 15 septembre à 10 h 30. La Fédération André Maginot, 3e association des Anciens combattants et victimes de guerre, comporte, au plan national, 350 000 adhérents répartis en 256 Groupements. La fédération Maginot est une mutuelle créée en 1 888. Elle est à l'origine de l'actuelle Fédération fondée par André Maginot. Cette vénérable association a été reconnue d'utilité publique le 28 mai 1933. Parmi les points forts de ce congrès national, aujourd'hui mercredi à 15 h 30, la Musique Principale de la Légion Etrangère (65 Musiciens) jouera place du Capitole, Puis à 18 heures débutera la cérémonie de mémoire au Monument Elevé à la Gloire des Combattants (allées François-Verdier). Demain jeudi, à midi, au Centre des Congrès Pierre Baudis, lors du départ du ministre des Anciens combattants, la Musique de Légion Étrangère interprétera quelques airs sur l'esplanade du Centre des Congrès. Le vendredi 16 septembre à 10 heures, à la Caserne Niel, (à droite du Monument aux Morts du 14e R.I.) sera inaugurée la stèle André Maginot. Le congrès national se terminera à midi.


« Mon arrière-grand-père, Abd el-Kader »

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03/09/2011

Dans son album photo, on peut lire la lettre adressée par Pierre Mendès-France. Photo VIRGILE.

Son arrière-grand-père est un homme dont on parle dans les livres d’histoire. Ils portent d’ailleurs le même nom.

Medhi Abd el-Kader, dit Kid, arrière-petit-fils de l’émir Abd el-Kader, vit depuis plusieurs dizaines d’années à Saint-Julien-en Beauchêne. Loin de Beyrouth où il est né en 1924. Loin de la Syrie qu’il a quittée en 1944. Loin de l’Algérie où son ancêtre s’est illustré, mais où lui n’a jamais mis les pieds.

L’émir Abd el-Kader (1808 – 1883) est une figure, aussi bien en Algérie qu’en France. S’il est le symbole de la résistance algérienne contre l’occupant français, il est aussi célèbre pour son humanisme, sa sagesse, son esprit (lire en repères). « C’était quelqu’un de très simple. On lui a proposé d’occuper la moitié de l’Algérie, et il a refusé », raconte Kid, tout en feuilletant l‘album qui réunit sa propre histoire et une multitude de documents sur son illustre ancêtre.

L’ami de Napoléon III

Chose étonnante, l’Emir Abd el-Kader a réussi à être apprécié en France comme en Algérie.

« Napoléon III qui l’a fait libérer en 1852 voulait lui donner la nationalité française, des terres. Mais il a refusé en disant qu’il n’avait pas les mêmes coutumes que les Français », explique Medhi Abd el-Kader. Avant d’ajouter : « en 1860, lors des émeutes de Damas, il a sauvé le consul et 15 000 chrétiens. Malgré tout ce qu’il avait eu comme misères avec la France ». Kid rappelle aussi le rôle qu’a joué son aïeul dans la construction du canal de Suez, dont il était un fervent partisan.

Aujourd’hui, Medhi Abd el-Kader reste fier de son ancêtre et s’étonne de voir tout ce qui est organisé autour de son personnage. Les expositions, les conférences, les ouvrages le concernant sont réguliers et nombreux. Kid suit tout cela avec attention.

Militaire, cascadeur, restaurateur…

Sa vie à lui aussi n’a rien d’ordinaire.

Après avoir quitté la Syrie en 1944, il s’est engagé dans la Légion étrangère, avant d’intégrer l’école militaire de Saint-Cyr. Dans son album photo, on peut lire la lettre qu’il a écrite à Guy Mollet pour lui proposer de servir de médiateur dans le conflit algérien. Ou celle que lui a adressée Pierre Mendès-France.

On voit aussi Kid en compagnie du metteur en scène Terence Young. Très sportif, Medhi a fait une « carrière » cinématographique en tant que cascadeur.

Il a également travaillé comme guide-interprète, restaurateur et a fini par se poser un jour dans les Alpes, dans ce petit village de Saint-Julien-en-Beauchêne où, infatigable malgré ses 87 ans, il passe ses journées à gravir les sommets alentours. Loin du Moyen-Orient de son arrière-grand-père et pourtant si proche de lui.

Repères

L’émir Abd el-Kader est né en 1808, près de Mascara en Algérie, et décédé en 1883 à Damas en Syrie. De 1832 à 1847, il s’est illustré sur les champs de bataille en Algérie contre l’occupant français.

En 1847, il se rend à condition d’être exilé en Turquie. Les Français ne tiendront pas cette promesse. Fait prisonnier, ils le ramèneront en France. Il arrive à Toulon, puis séjourne au château de Pau et à Amboise. En 1852, Napoléon III lui redonne sa liberté.

Abd el-Kader s’installe alors à Damas. Il consacre sa vie à des œuvres de bienfaisance, à l’étude de textes sacrés et à la méditation. Il est à la fois poète, philosophe et soufi.


Le voyage solidaire au Laos d'Hervé Pignel-Dupont pour aider les veuves de guerre

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31/08/2011

Hervé Pignel-Dupont a apporté une aide de 635 € à seize veuves. (© D.R)

Son été au Laos, le Villeneuvois Hervé Pignel-Dupont ne l'a pas passé les doigts de pied en éventail au bord d'une piscine. Après plus d'un an de minutieuses recherches et de dossiers dans les méandres de l'administration, ce passionné d'histoire militaire et coloniale est allé porter un petit pécule à des veuves de guerre oubliées dont les maris furent tués dans les bataillons thaïs engagés dans la guerre d'Indochine (lire Midi Libre du 15 juillet).

Pour elles, pas de pension. Alors, quand il découvre leur histoire et leur vie misérable au hasard d'un voyage l'été dernier, il fait appel, de retour, à la générosité d'associations d'anciens combattants et de personnalités militaires et récolte la somme de 10 200 € à leur distribuer. "J'ai aussi régularisé la situation de quarante anciens combattants qui toucheront désormais leur pension. Cinquante euros par mois au Laos, c'est une belle somme, l'équivalent d'un salaire", précise-t-il avec le sentiment de leur avoir rendu justice.

Cet été, d'émouvantes petites cérémonies ont été organisées dans des villages au nom bien peu poétique - Kilomètre 32, Kilomètre 9 - pour remettre officiellement la somme de 635 € aux veuves, de dignes petites mamies octogénaires, venues pour l'occasion en costume traditionnel.

Avec l'aide de la Banque franco-laotienne, un compte a été ouvert pour chaque veuve que la plupart, illettrée, ont validé d'une simple empreinte digitale. "Deux jours après le virement des sommes, les comptes étaient soldés, raconte Hervé Pignel-Dupont. Il n'y a pas de tradition bancaire là-bas. Mais ainsi tout s'est fait dans la plus parfaite transparence. Et surtout, ce compte servira aussi à recevoir chaque année les 100 € d'aide exceptionnelle que j'ai obtenue auprès du ministère des Anciens combattants qui bénéficie pour cela d'un budget de 10 M€."

Seize veuves ont ainsi reçu l'équivalent du salaire annuel d'un instituteur "avec beaucoup de discrétion et de pudeur", témoigne le Villeneuvois qui a vécu le moment avec émotion. "Plus que d'argent, elles m'ont beaucoup parlé de leurs maris, m'ont montré des photos, des livrets militaires qu'elles voulaient me donner en signe de reconnaissance."

Grâce à la solidarité de l'amicale des anciens légionnaires de Vaucluse et du 1er REC d'Orange, il apporte aussi la coquette somme de 1 800 € à Ca Van Sinh, un légionnaire dont il a retracé la carrière militaire qui n'avait pas droit à une pension d'ancien combattant. La tête pleine de souvenirs, Hervé Pignel-Dupont n'est pas rentré les mains vides à Villeneuve. "Il faut encore que je traite dix dossiers d'anciens combattants et quinze cas de veuves." Comme il n'y a plus de trace de la mort de leur mari, il lui faudra replonger dans les archives militaires, à Pau. Là-bas, d'anciens soldats des bataillons de chasseurs laotiens apprenant sa démarche lui ont confié leur cas. Dix dossiers de plus qui ne font pas peur à l'infatigable Villeneuvois. À peine quelques mois de travail avec, au bout, la promesse d'un nouveau voyage au Laos qui lui tient tant au cœur.


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