AALEME

Légionnaire toujours...

  • Plein écran
  • Ecran large
  • Ecran étroit
  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

2011

L'honneur d'un commandant

Envoyer

Publié le 05/11/2011

L'ancien officier parachutiste doit être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy. Comment le proscrit de la guerre d'Algérie est-il devenu l'une des personnalités les plus respectées de la France de 2011 ?

A quoi pouvait bien penser le commandant de Saint Marc dans le fourgon cellulaire qui l'emmenait à la prison de la Santé, au lendemain du putsch d'Alger en avril 1961 ? A l'honneur, cette noble notion qu'il avait découverte dans Corneille lorsqu'il était lycéen à Bordeaux, et qui avait pris réalité en lui, année après année, tandis qu'il faisait son métier de soldat. Condamner à une mort certaine des hommes qui avaient choisi de servir la France, était-ce compatible avec l'honneur, c'est-à-dire avec l'idée qu'on se fait de sa condition d'homme ? Cette question, les circonstances ne lui avaient pas permis de se la poser en 1949 quand il avait reçu l'ordre d'évacuer son poste de Ta Lung, à la frontière chinoise. En revanche, il avait eu tout le temps de la tourner et de la retourner dans sa tête pendant son séjour en Algérie. Les victoires militaires remportées par son régiment, le 1er REP, lui avaient un moment évité de s'interroger. Mais le changement de politique du gouvernement français avait tout bouleversé.

Puisqu'il en était à Corneille, Hélie de Saint Marc songeait au dilemme où les circonstances l'avaient enfermé : soit consentir à l'abandon précipité de l'Algérie et de ceux de ses fils qui avaient choisi de combattre aux côtés de l'armée française, soit se rebiffer et prendre la terrible décision de conduire un régiment étranger à la désobéissance aux lois de la République. Il avait alors pris une option qu'il savait attentatoire à ce qu'un gouvernement était en droit d'attendre d'un soldat, l'obéissance. Mais l'honneur serait sauf.

Le 22 avril 1961, le commandant de Saint Marc avait marché sur Alger à la tête du 1er REP, soutenant l'entreprise de quatre généraux entrés en opposition avec la politique du général de Gaulle en Algérie. La veille, il avait rencontré en secret l'un d'eux, le général Challe, l'homme du plan de pacification qui avait pour fer de lance les parachutistes, l'officier républicain qui lui avait donné des assurances sur l'issue qu'il voulait donner à l'opération. C'est pour lui qu'il avait accepté cette entreprise. Le putsch s'était vite soldé par un échec, la dissolution de son régiment, et l'arrestation des conjurés. Pour Saint Marc, l'aventure était finie, croyait-il.

Ce jour d'avril 1961, dans ce fourgon, entre deux gendarmes, le commandant de Saint Marc ne songeait qu'à l'honneur. Sa génération avait appris que, parfois, celui-ci trouvait refuge dans la rébellion. Des officiers admirables lui avaient montré l'exemple : Leclerc, de Lattre, Massu et Charles de Gaulle, le « refuznik » de 40. C'est dans l'esprit de l'appel de Londres qu'Hélie de Saint Marc était devenu un réfractaire, un jour du printemps 1941.

Mais il n'imaginait pas, dans le tourment qui était le sien, et dans son infortune, qu'un demi-siècle plus tard, le président de la République française l'élèverait à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur. La Légion d'honneur, il l'avait reçue pour la première fois en Indochine, des mains du général de Lattre. Il allait en être déchu. «Les décorations, on m'en a décerné, on me les a retirées, on me les a redonnées. On m'en décerne de plus prestigieuses encore...», dit-il aujourd'hui en souriant. Bientôt - le 11 novembre ? - l'ancien déporté de Buchenwald, ex-officier de Légion étrangère sera élevé à ce grade de l'ordre de la Légion d'honneur - le plus haut auquel puisse prétendre un citoyen - par Nicolas Sarkozy. Qu'est-ce qui vaut à l'ancien reclus de Tulle pareille distinction ? Les temps auraient à ce point changé que les rebelles d'hier seraient aujourd'hui célébrés comme des modèles ? Cette consécration, Saint Marc la doit à son exceptionnelle personnalité. Depuis vingt-cinq ans, il s'est comme échappé de sa propre histoire pour devenir un symbole. Le symbole d'une France qui cherche à comprendre plutôt qu'à juger, à nuancer plutôt qu'à caricaturer. Ses livres ont tous été des succès de librairie. Leurs titres - Les Champs de braises, Les Sentinelles du soir, Notre histoire- sont devenus des mots de passe. A ses conférences se pressent des jeunes gens de tous horizons qui viennent recevoir de lui des leçons d'histoire et surtout de conduite que ni leur époque ni leurs professeurs ne leur prodiguent plus.

Acteur de nombreuses pages de l'histoire de France contemporaine

Avec les années, Hélie de Saint Marc est devenu -nolens volens- un témoin capital. Il aura 90 ans en février prochain. Il a été un acteur de nombreuses pages de l'histoire de France contemporaine, et des plus trépidantes. Il s'est engagé dans la résistance à 20 ans, en 1941, en rejoignant le réseau Jade-Amicol du colonel Arnould. D'abord passeur sur la ligne de démarcation, il a décidé de gagner la France libre. Arrêté a la frontière espagnole, il fut envoyé au camp de Buchenwald. Il a connu pendant deux ans l'enfer du camp satellite de Langenstein : sur les 1 000 déportés de son convoi, seuls 30 en sont revenus. Il a combattu ensuite en Indochine puis en Algérie, aux avant-postes de ces batailles où la France s'est déchirée.

La personnalité claire et généreuse d'Hélie de Saint Marc l'a conduit à ne pas être qu'un simple « héros » tiré des griffes du destin par quelque bonne fée. Il a accepté d'assumer une situation singulière devant l'Histoire. Il a été successivement acteur, victime, une nouvelle fois acteur, avant d'endosser la tunique d'infamie du proscrit. Ces rôles que lui fit jouer l'Histoire, il les explique avec douceur, sans assener de certitudes mais en assumant des contradictions apparentes qui ne sont à ses yeux que les aléas d'une existence. «Tout est lié, a-t-il coutume de dire. Il n'y a pas d'actes isolés.» Il n'est ni Leclerc, ni Remy, ni Bigeard ni Bastien-Thiry. Il tient une place à part dans la mythologie nationale. Il a connu le respect et la compassion de ses contemporains, leur incompréhension et leur dédain. Le seul récit de sa vie permet que soient mieux compris les récents épisodes des « actualités françaises ». Grâce à Hélie de Saint Marc, la tragédie de la déportation n'est pas le seul apanage des militants communistes. La guerre d'Indochine, lointaine et obscure, prend un autre visage, le sien, un visage aux grand yeux bleus étonnés et émus qui explique les raisons de la présence française sur cette terre d'Extrême-Orient, avoue le coup de foudre que ses soldats ont eu pour ce pays, ses lumières et ses habitants.

Hélie de Saint Marc incarne encore la complexité de la guerre d'Algérie. Simple guerre coloniale, cette intervention dans des départements français peuplés d'un million d'Européens depuis cent trente ans ? Formaient-ils vraiment une armée d'occupation, volontiers tortionnaire, ces hommes qui, pour certains, étaient rescapés de Buchenwald ou Mauthausen (Jeanpierre, Morin, et lui, Saint Marc) ? Quel sens ces officiers donnaient-ils à leur combat ? Quelle idée de l'homme et de la France les menait ? Celle de Lyautey, celle de Mollet ? Et enfin, qu'est-ce qui pousse un soldat à la révolte ? Quelque dessein brutal, quelque orgueil ? Ou une nécessité irrépressible, celle de faire parler la petite voix d'Antigone, de la conscience humaine qui dit : «Si omnes, ego non» ?

Aujourd'hui, Hélie de Saint Marc n'est pas un « ancien combattant ». Ceux qui lui rendent visite dans son appartement ensoleillé du cœur de Lyon, rempli de souvenirs, sont frappés. Le vieil homme est toujours avide de se faire expliquer un monde qui n'est plus le sien. Plutôt que ressasser tel fait de guerre, il préfère interroger inlassablement ses visiteurs : la crise boursière, l'immigration, la révolution numérique, il ne se résigne pas à ne pas comprendre : «si peu de choses dans les mains et tant à portée de la main», aime à répéter celui qui sait encore s'émerveiller devant la beauté du jour, la grâce d'une femme ou le regard d'un enfant.

Au fil des ans, Hélie de Saint Marc est devenu une « icône » de la réconciliation nationale. Depuis un demi-siècle, il échappe aux étiquettes. Lors de son procès, les observateurs avaient constaté qu'il n'avait rien de l'officier fanatique, ivre de Mao, Gramsci et Maurras. Ses lectures allaient plutôt du côté de Psichari et de Camus. Son tempérament le pousse à l'apaisement et à la réflexion. A ses visiteurs, il délivre un message de mesure et d'exigence. Aux jeunes gens qui le pressent de questions, il répond en les encourageant à s'engager pleinement dans leur époque,à «désirer le plus haut, mais en visant au plus juste»... Pas de mots d'ordre ou de provocations bravaches. La comédie contemporaine n'aura pas réussi à en faire un gourou ni un indigné professionnel. S'il parle et écrit, sans se départir d'un ton grave et émouvant, il pratique volontiers l'ironie pour se libérer des égards et prend ses distances avec les grandeurs d'établissement.

Il y a quelques années, l'écrivain François Nourissier était venu lui rendre visite dans sa maison de la Drôme. Entre le président de l'Académie Goncourt et l'officier déchu, peu de points communs. Une même génération toutefois, et un souvenir. En 1961, dans France Observateur, Nourissier avait pris courageusement la plume pour défendre Saint Marc au moment de son procès. Celui-ci se le rappelait, avec gratitude. Dans la douceur d'un soir, les deux hommes avaient devisé. La conversation était arrivée sur un sujet : l'honneur et les honneurs. Un mot, deux acceptions. Que sacrifie-t-on au premier pour obtenir les seconds ? Aucun des protagonistes ne donna de réponse à cette question complexe. Hélie de Saint Marc se contenta de sourire et, alors, s'alluma dans ses grands yeux délavés une lumière radieuse.

Etienne De Montety


La mort de Roger Faulques, l'aventure de l'Indochine au Biafra

Envoyer

 

07.11.2011

C'est un grand nom de l'histoire militaire française qui vient de s'éteindre. Roger Faulques est mort dimanche matin, à Nice. Il avait 87 ans.

Une de ses dernières apparitions publiques avait eu lieu en 2010, lors de la commémoration de Camerone. Il avait alors porté la main-prothèse du capitaine Danjou. Fragile, "couturé de partout" comme me le disait un de ses camarades, il avait eu, ce jour-là, un léger malaise mais s'était repris et avait terminé. Peu après, racontant l'incident, il avait confié que mourir sur la "Voie sacrée", en portant la main de Danjou, ça ne lui aurait pas déplu. 

Roger Faulques. Résistant, légionnaire, parachutiste, officier. Rayé des cadres. Puis mercenaire. Belle aventure qui s'est terminée à Nice, dimanche matin, vers 4h.


CHAMPIONNATS DE FRANCE EKIDEN

Envoyer

lundi 07.11.2011

CLASSEMENTS - Hommes • 1. Athlétisme Légion Aubagne 2 h 06'02 

Méconnu par les joggeurs, l'Ekiden connaît un grand coup de projecteur dans la région grâce au championnat de France organisé à Saint-Amand-les-Eaux pour la seconde année consécutive. L'Ekiden, marathon de 42,195 km, est une course à pieds très récente, chaque équipe est composée de six relayeurs (5km, 10km, 5km, 10km, 5 km et 7,195 km).

Sous un ciel bas, 97 équipes qualifiées pour le championnat de France, 30 autres en Open, soit 780 coureurs, étaient au départ du parcours bitumé tracé dans l'agréable forêt de Saint-Amand pour ce que voulait être l'épreuve nationale : un événement participatif et solidaire basé sur la convivialité, le plaisir et la mixité.

Chez les hommes, en élite, l'équipe de la légion étrangère a décroché l'or avec 1'25 d'avance sur sa principale rivale, l'équipe d'Alès Cévennes victorieuse l'an dernier.

Dominé depuis le début de la course, Nathan Chebet, de l'équipe des militaires, rattrapait non seulement le retard accumulé par ses équipiers dans les trois premiers relais, mais creusait un écart de 30'' dès le quatrième relais sur son homologue Cévenol.

Les deux derniers relayeurs légionnaires portaient alors l'estocade sur les dernières distances pour ne plus jamais être rejoints jusqu'à la ligne d'arrivée, réalisant la meilleure performance jamais enregistrée jusqu'à ce jour sur le sol français, le record de France ne pouvant être homologué à cause de la nationalité étrangère de deux coureurs du club de la légion.

Chez les féminines, le Lille Métropole Athlétisme, vainqueur de l'édition 2010, termine, cette fois, sur la plus petite marche du podium. L'équipe composée notamment de Ludivine Lacroix et Latifa Amghough a été devancée de plus d'une minute par le club de l'Athlé Saint-Julien 74 et, surtout, de plus de trois minutes par les filles d'Alès Cévennes, lauréates de l'épreuve. 

JEAN-LOUIS LANSIAUX 


La légion honore ses morts dans la plus pure tradition

Envoyer

Publié le jeudi 03 novembre 2011

Émotion et recueillement hier matin au "Carré" du cimetière du Coudoulet


Le moment d'émotion, après les discours : le dépôt de gerbe par les officiers auprès du monument du cimetière du Coudoulet.

Le moment d'émotion, après les discours : le dépôt de gerbe par les officiers auprès du monument du cimetière du Coudoulet. Photos T.J.

Le général Christophe de Saint Chamas, nouvellement nommé, depuis septembre, commandant la Légion Étrangère, a tenu à être présent, hier, à la cérémonie "aux morts". Un événement très important pour la Légion à Orange, où le 1e r R.E.C. a, depuis des décennies, son "carré", au cimetière du Coudoulet. Là, une plaque gravée donne un message poignant, rédigé par le Lieutenant colonel Amiakvari: "Nous légionnaires n'avons qu'une seule façon de prouver à la France notre gratitude pour l'accueil qu'elle nous a réservé : nous faire tuer pour elle".

 "Il y a 25 ans..." Le général précisa notamment : "il y a plus de 25 ans, j'ai assisté ici à une cérémonie pour les obsèques du père tibérien (...) c'est par devoir avec émotion et fierté que je suis là. Pourquoi suis-je venu ? Partout en France, le 2 novembre est consacré à la commémoration des défunts pour rendre visite aux défunts. Il est naturel que la Légion exprime sa fidélité en honorant ses morts. Pour servir le pays, ils ont fait don de leur jeunesse parfois même de leur vie dans un pays qui n'était pas le leur. Prenons quelques instants pour honorer avec respect tous ceux qui reposent ici."

Un peu après, l'aumônier, le père Lallemand, procéda à la bénédiction des lieux et précisa notamment : "nous voulons leur redire nous ne vous oublions pas." Avant, il avait été procédé à l'appel des noms de tous les défunts, des légionnaires répondant, chaque fois : "présent !" Sachant que le 1er R.E.C., régiment... international continue à intervenir actuellement pour servir le drapeau, au Tchad notamment.

Tristan JAURÉGUY


ROCROI Le SoCLE est né

Envoyer

Publié le mardi 01 novembre 2011 à 11H00

Willy Duchêne, ici au côté de son épouse, France, dit avoir une
dette envers les légionnaires.

L'idée de créer une association pour soutenir les légionnaires était, depuis déjà pas mal de temps, dans la tête de France et Willy Duchêne. Surtout depuis qu'un légionnaire du 2e étranger d'infanterie eut sauvé la vie à Willy, en 1984, lors d'une mission au Zaïre. « J'avais une vieille dette », dit-il, « et je n'ai rien oublié ».
France et Willy Duchêne, d'origine belge, sont devenus français en 2010. Ils habitent rue de Bourgogne. Ils viennent de créer une association loi 1901 parue au journal officiel le 8 octobre, le SoCLE, Soutien Civil à la Légion étrangère.
« En discutant de ce soutien, nous sommes tombés d'accord sur un nom qui représentait, à nos yeux, la solidité de ce lien que nous désirions établir avec les légionnaires », ajoute Willy. Elle a pour but d'aider et soutenir les anciens de la légion étrangère, aussi bien à l'institution des invalides de la légion étrangère de Puyloubier (au pied de la montagne Sainte Victoire) qu'à la maison du légionnaire d'Auriol, près d'Aubagne, pour les retraités et sans famille.
Willy est président-trésorier et France est vice-présidente et secrétaire. Une affaire de famille en quelque sorte.
Les premiers membres commencent déjà à être enregistrés. Cette association est de portée nationale et même internationale… en toute logique.
Ce projet s'est concrétisé au fil des rencontres avec des anciens de la légion (ici, dans les Ardennes, mais aussi, dernièrement, à Puyloubier, siège de l'institution). Un site internet est en construction : www.socle.eu
Le montant de la cotisation qui est de 25 euros par an et le bénéfice des actions seront intégralement reversés aux deux institutions consacrées aux anciens.
Des dons en nature sont les bienvenus pour les fêtes de Noël et seront expédiés à moindre frais.
Trois semaines d'existence et déjà des membres qui arrivent de plusieurs coins de la France : Marseille, Rueil-Malmaison, Peyrens, Orange… « Bien entendu, on voudrait aussi rallier les Ardennais qui veulent soutenir les légionnaires », ajoute France.
En tant que Français, France et Willy Duchêne souhaitent rendre aux intéressés un peu de ce qu'ils ont donné à notre pays et, à titre plus personnel, pour Willy, rembourser une dette d'honneur envers la légion.


Depuis 180 ans, la Légion ne meurt jamais

Envoyer

Publié le 01/11/2011

renaissance de l'amicale


Fidenzio Cardin (à gauche, béret vert), qui fut président de l'Amicale, lors d'une cérémonie commémorative des anciens légionnaires à Pont-du-Casse, et Maurice Barlet (en médaillon) leur porte-parole, répondent toujours présents./ Photos DDM

depuis un an, l'Amicale des anciens de la Légion étrangère de Lot-et-Garonne reprend vie. Avec une quarantaine d'anciens « képis blancs » dans les rangs.

Mise en sommeil

Les habitués et nombreux curieux ne manquaient jamais ce rendez-vous annuel, organisé chaque automne à la Maison de l'Europe de Pont-du-Casse. Le petit déjeuner au boudin proposé par l'Amicale des anciens de la Légion étrangère de Lot-et-Garonne était un moment fort et coloré de la vie associative locale et depuis un an la faim commençait à se faire sentir. Avec la prise de recul pour raisons personnelles du président en exercice Fidenzio Cardin, l'Amicale s'était mise un temps en sommeil. Elle renaît aujourd'hui à la vie avec le colonel Jacques Léonard, ancien adjoint au délégué militaire départemental.

Entouré, entre autres, de Michel Rouet, secrétaire trésorier de l'association, et de Maurice Barlet, le porte-parole, le colonel Léonard entend bien redonner place dans le souvenir à la culture du légionnaire, telle qu'elle a été véhiculée depuis cent quatre-vingts ans.

Pas question, ici, de « refaire » les guerres, plutôt l'occasion de rester soudés, de s'entraider et, surtout, à l'occasion, de reprendre « en buvant à la poussière », les refrains d'antan dont le controversé « Contre les Viets », entonné par les combattants montés à l'assaut de Diên Biên Phu, que les interprètes d'aujourd'hui spécifient bien qu'il faut le traduire à l'aune des temps passés.

Signe de l'appétit de vie retrouvé de nos anciens légionnaires, s'il en fallait, le détail du menu avalé lors de leur dernier rendez-vous organisé en Dordogne. Entre galantine de foie gras et perche sauce oseille, trou normand et rôti de bœuf, salardaises et omelette norvégienne, bergerac rouge et blanc… Il y avait de quoi glorifier encore et toujours Camerone, la bataille éternelle, arroser les sorties de tranchées victorieuses, comme se consoler des combats perdus.

À ce jour, l'Amicale de Lot-et-Garonne recense une quarantaine d'anciens « képis blancs » et autant de sympathisants. Ils étaient un tiers de plus il y a dix ans. Si la Légion ne meurt jamais, ses serviteurs s'en vont, un par un, inexorablement… Comme tous les combattants des champs passés.

Amicale des anciens de la Légion étrangère de Lot-et-Garonne. Maison de l'Europe et du Combattant, Pont-du-Casse. (contact au 06 03 47 74 22)


« pas là pour faire les majorettes autour des monuments aux morts »

Michel Rouet, secrétaire-trésorier de l'Amicale lot-et-garonnaise des anciens de la Légion étrangère, ne cache pas son drapeau quand il s'agit de définir les missions supposées de son association : « Notre objectif est clair, insiste-t-il, c'est l'entraide et le secours. Nous ne sommes pas là pour faire les majorettes autour des monuments aux morts, mais pour nous retrouver et venir en aide à certains de nos anciens qui ont en besoin ». Résumé en deux mots : fraternité et solidarité.

Bessy Selk


39° édition du Saint-Pol - Morlaix. Patrick Cherotwo n'a pas eu peur

Envoyer

letelegramme.com

31 octobre 2011

Présenté comme un athlète timide, voire peureux par son manager, le petit Patrick Cherotwo, 20 ans, s'est imposé en patron, hier sur le semi-marathon Saint-Pol - Morlaix. La jeune Russe Elena Sedova, 21 ans, en a fait de même.

Pour faire une grande épreuve, il faut du monde à courir. Saint-Pol - Morlaix en a.Il faut du public. Là aussi, la classique automnale est pourvue. Mais il faut aussi quelques athlètes de très haut niveau afin d'assurer le spectacle devant. Cette année, sur le semi-marathon, le champion de service s'appelle Patrick Cherotwo. Petit par la taille, grand par le talent, l'Ougandais n'a jamais douté de sa victoire. «J'étais sûr de gagner car Dieu le voulait», expliquait-il après la course.

«Le jeune était plus rapide que moi»

Comme à l'accoutumée, la course s'est vite décantée. Si au 5ekilomètre, atteint en 16'05'', ils étaient encore trois en tête, ils n'étaient plus que deux dans la descente de Kerlaudy (kilomètre7): le petit Cherotwo et le grand Ruben Iindongo. Ni la bosse de Penzé, ni la descente de Lannuguy menant à la rivière de Morlaix n'allait les départager. Il a fallu attendre les 500 derniers mètres pour voir Cherotwo placer une accélération et s'imposer en 1h05'24'', huit secondes devant Iindongo. «J'étais bien durant toute la course mais le jeune était plus rapide que moi», expliquait, dans un excellent français, Iindongo, 30 ans. Le légionnaire d'origine namibienne connaît bien Morlaix pour y avoir remporté le Taulé - Morlaix 2007. Cherotwo, lui, ne connaissait absolument pas Morlaix. Et il n'a guère aimé les bosses et le vent. «Chez moi, c'est tout plat», expliquait celui que Denis Prudhomme, manager à Lille, présente comme un «futur grand». «Je suis content pour lui car c'est quelqu'un de très craintif qui vit dans un petit village de vingt personnes en Ouganda.» Cherotwo, militaire dans son pays, retournera prochainement dans son village où le chèque de 1.000euros gagné hier va lui permettre d'acheter du bétail et de construire une maison. «Vous savez, là-bas, le salaire moyen est de 30euros par mois. Avec 1.000euros, vous êtes riche.»
Y. M. T.

Il court le 5 km par mégarde puis remet sa pendule à l'heure

Envoyer

lundi 31.10.201

Simon Mumyutu qui accélère ici pour remporter le 10km prépare le marathon des JO de Londres.

Les 18e Foulées de l'amitié d'Artois Athlétisme et de la ville de Béthune proposent deux distances, 5 et 10 km, attirent plus de 500 coureurs et voient leurs favoris doubler les épreuves. Saïd Ouguerd, le Marocain qui gagne le 5 km et enchaîne le 10 comme à l'entraînement. Et le Français d'origine kenyanne, pointure du marathon, Simon Munyutu qui oublie le changement d'heure, court le 5 km sans le savoir avant de remporter le 10. L'homme passe à Béthune en pensant à Londres et ses Jeux Olympiques. 

PAR CHARLES-OLIVIER BOURGEOT 

L'image restera sans aucun doute dans les annales de cette 18e édition des Foulées de l'amitié. Il est 10 heures, Simon Mumyutu s'arrête à quelques mètres de la ligne. Il vient de comprendre qu'il court le 5 kilomètres. Problème, le bonhomme de tête n'est pas inscrit. Plutôt étourdi, ce Français d'origine kenyanne a oublié de passer à l'heure d'hiver. Il se voyait repartir pour une boucle... Le Marocain Saïd Ouguerd en profite pour l'emporter. Les deux hommes se retrouvent une heure plus tardsur le 10 km. Car si Munyutu n'a pas prévu de doubler les distances, Ouguerd, comme l'ancien vainqueur Abdel Messah, est venu pour avaler le bitûme, les kilomètres, enchaîner les courses. Il ne gagnera pas deux fois.

Après son beau-frère...

Son adversaire remet logiquement les pendules à l'heure. En suivant le rythme d'abord. « Je suis sorti un peu fatigué de ce 5 km,dit-il en se marrant. Du coup, je n'ai pas voulu mener la course du 10 km. » Laissant le soin à Ouguerd et au Belge Mathijs Casteele de l'emmener dans un fauteuil dont il décolle rue Sadi-Carnot en déposant ses deux compagnons pour s'adjuger ce 10 km de Béthune en 30'41. Une première, un an après son beau-frère kenyan, Peter Kemu, présent hier... en simple accompagnateur.

Ces Foulées deviennent donc une affaire de famille. ou à défaut une affaire de pointure. Tout étourdi qu'il est, Simon Mumyutu reste un client dans la discipline. Une pointure du fond, lui né au Kenya il y a 34 ans, naturalisé en 2006 quelques années après avoir intégré la Légion étrangère, membre depuis de l'équipe de France de marathon. Les inconditionnels de l'athlétisme se souviennent peut-être de ce Français parti avec les meilleurs lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008. « C'était moi », sourit-il. Lui dont le record culmine à 2 h 09' sur le marathon, lui qui espère se mettre à l'heure londonienne l'été prochain. Il s'y prépare. Comme les autres marathoniens français, il a fait l'impasse sur les championnats du monde de Daegu (Corée du Sud) cet été et mise tout sur le marathon de Paris, en avril, pour réaliser les « minima », comprenez le temps nécessaire pour se qualifier.

Jusqu'à 210 km

La préparation de ce licencié clermontois vivant à Compiègne, passe donc par le circuit des épreuves de demi-fond dans la région et en Picardie. Toujours sur une distance bien plus courte que 42 km. « Le 10 km me permet d'avoir de la vitesse », justifie-t-il. D'enchaîner les kilomètres aussi. Il en a fait 5 de trop hier matin. Le soir, il ne devait plus en courir que 10 supplémentaires pour parcourir 25 km, distance quotidienne minimum. « Chaque semaine, je cours entre 180 et 210 km, 25 à 40 par jour. » De Béthune à Londres, la route est encore longue.


Né à Calais, l'amiral Stéphane Verwaerde garde une tendresse pour le Nord

Envoyer

dimanche 30.10.2011 PAR PASCAL MARTINACHE

Le numéro deux de la marine nationale a de très nombreux
amis dans la région. PHOTO JEAN-PIERRE BRUNET

Né à Calais le 24 février 1957, l'amiral Stéphane Verwaerde a été nommé major général de la marine le 1er septembre. Depuis son bureau parisien, le numéro deux de la Royale garde un oeil sur Calais, où il a toujours de la famille, et sur Lille, où vivent un grand nombre de ses amis. 

L'amiral Stéphane Verwaerde voudrait n'attribuer qu'aux « circonstances » le mérite d'avoir été nommé au sommet de la marine nationale. Il cite d'ailleurs le général de Gaulle pour appuyer cette conviction : « Dans la vie, on ne devient jamais que ce qu'on est déjà. L'imagination, la volonté et les circonstances font le reste. » Cette circonstance, ce fut pour Stéphane Verwaerde d'avoir à commenter un document rédigé par une autorité de la marine. « On m'a demandé de critiquer ce travail et j'en ignorais la provenance. Je n'ai pas hésité à donner un avis », apparemment très tranché, mais apprécié par l'auteur lui-même. « Il ne m'en a pas voulu, et la mécanique s'est enclenchée. »

Parcours particulier

La mécanique ? Le mot n'échappe pas tout à fait à l'amiral Ver-waerde : « J'ai eu un parcours très particulier. Ingénieur dans l'aéronautique navale, en charge de la maintenance et de l'entretien des avions de la marine, je me retrouve à un poste de direction. Objectivement, je ne pense pas que ce soit déjà arrivé. » Comment croire dans ces conditions que les circonstances y soient seules pour quelque chose ? N'y a-t-il rien d'autre pour expliquer que Stéphane Verwaerde ait été choisi parmi une poignée d'officiers désignés à suivre un cursus exceptionnel ? Peut-être, le plus simplement du monde, faut-il croire que l'amiral Verwaerde partage le destin si particulier d'Horatio Hornblower, héros de littérature et compagnon d'adolescence ! Curieux, en effet, que ce jeune aspirant britannique de 17 ans, sorti de l'imagination de Cecil Scott Forester, soit lui aussi devenu amiral à la fin de sa vie... L'amiral Verwaerde ne s'attarde pas sur le parallèle, mais confirme : « Mes bouquins d'adolescent, c'est toute la série des Hornblower. Des ouvrages basés sur les livres de bord des frégates britanniques. Ça m'a passionné. » D'ailleurs, l'amiral Ver-waerde « n'a qu'un regret. C'est de ne pas avoir été marin au XIXe siècle. Je pense que c'était la grande époque. On avait des ordres, on partait au bout du monde sur son bateau. Personne pour vous joindre par satellite. C'était le royaume de l'imagination, de la combativité, du romanesque, de l'autonomie ».

La passion de la mer et de la marine daterait donc de cette époque ? Pas seulement. Elle s'explique encore par une circonstance, celle d'une déchirure.

Celle d'un père, lieutenant au 4e régiment étranger d'infanterie, mort en secourant un légionnaire blessé, en Algérie, en février 1961. À la mort du père, la famille avait pris l'habitude de se retrouver à Belle-Île-en-Mer pour les vacances. « Les pieds dans l'eau, je regardais l'horizon, avec l'envie de partir. Un jour, j'ai pu embarquer, et comme je n'ai pas été complètement malade, ça ne m'a pas dégoûté. » L'adolescence, ce fut ensuite le temps de la navigation au large d'Ouistreham, Barfleur, Granville, Saint-Malo, Jersey, Guernesey, avec un camarade de classe.

« L'attirance pour la mer, c'est quelque chose qu'on a du mal à expliquer. Des étendues sans limite, la nature qui commande. Je sais seulement que je suis bien quand je suis sur l'eau. » Bien sur l'eau, comme pouvaient l'être le comte de Grasse ou, dans un autre registre, Éric Tabarly. C'est à eux que l'amiral Verwaerde songe spontanément lorsqu'il évoque ses références.

« Ce sont les grands marins de ma mythologie personnelle. Tabarly m'a hanté la tête quand j'étais jeune. » Les grands espaces, ce sont toujours vers eux que se porte l'attention de l'amiral, mais dans le domaine cette fois de la stratégie. La mer, très convoitée, est en théorie « un espace de res nullius. Personne n'a de droit sur la haute mer. Mais le risque est que des pays tentent de s'accaparer d'immenses zones pour en interdire l'accès. Nous devons garantir la préservation des espaces et de nos flux maritimes. Et là, on a besoin d'une marine ».

Deux légionnaires français portent plainte contre leur hiérarchie

Envoyer

25.10.11

 

Deux légionnaires du 1er REC, basé à Orange, ont déposé plainte contre leur hiérarchie. Les deux militaires, âgés de 26 et 27 ans, en fin de contrat d'engagement, estiment avoir été sanctionnés en juin dernier pour des motifs "infondés" et reprochent à leur hiérarchie de leur avoir appliqué "un régime disciplinaire illégal", selon leur avocate, Me Elodie Maumont.

La plainte, déposée le 30 septembre, doit être examinée par la chambre spécialisée des affaires militaires de Nîmes et est notamment motivée par des "atteinte à la liberté individuelle et détention arbitraire, abus d'autorité par voies de faits, outrages à subordonné, violences volontaires et conditions de travail et d'hébergement contraire à la dignité de la personne".

"LIMITATION DE LA LIBERTÉ D'ALLER ET VENIR"

Les faits remontent pour l'un des légionnaires du 9 au 15 juin et pour l'autre du 27 mai au 25 juin. Ils dénoncent notamment une "limitation totale de leur liberté d'aller et venir", l'obligation d'effectuer des corvées, des fouilles de leurs effets personnels "sans habilitation judiciaire" et l'interdiction qui leur aurait été faite de communiquer avec leurs proches.

"Ils ne combattent pas la Légion. En revanche, il y a des pratiques illégales qui ne doivent pas être maintenues. Ils ne veulent pas que leurs camarades subissent la même chose qu'eux", souligne leur avocate.

"RÉVISION DU RÉGIME DES SANCTIONS DISCIPLINAIRES"

Selon l'Association de défense des droits des militaires (Adefdromil), qui soutient leur plainte, "divers témoignages indiquent que ces conditions d'exécution des punitions d'arrêts sont généralisées dans les unités de la Légion étrangère et fréquentes dans les autres corps de troupe de l'armée de terre".

Dans un communiqué, l'association "appelle à une révision complète du régime des sanctions disciplinaires dans les armées, en particulier à l'abrogation des mesures disciplinaires portant atteintes à la liberté d'aller et venir".


Page 7 sur 30

Traduction

aa
 

Visiteurs

mod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_countermod_vvisit_counter
mod_vvisit_counterAujourd'hui6461
mod_vvisit_counterHier7899
mod_vvisit_counterCette semaine22562
mod_vvisit_counterSemaine dernière40850
mod_vvisit_counterCe mois99526
mod_vvisit_counterMois dernier119907
mod_vvisit_counterDepuis le 11/11/0919958862

Qui est en ligne ?

Nous avons 3678 invités en ligne

Statistiques

Membres : 17
Contenu : 14344
Affiche le nombre de clics des articles : 42827782
You are here PRESSE XXI° 2011