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Légionnaire toujours...

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2018




Disparition du général Emmanuel Beth

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https://ainsi-va-le-monde.blogspot.fr/

vendredi 6 avril 2018


C'est une grande tristesse qui a saisi, aujourd'hui, la communauté de la 13ème DBLE et celle de la Légion étrangère, à l'annonce de la mort du général de corps d'armée (2s), Emmanuel Beth.

@DR

Son père, Ennemond, était militaire. Ses deux frères Bruno et Frédéric ont suivi le même chemin et sont, aujourd’hui, officiers généraux en deuxième section. Après Saint-Cyr, ce natif de Cherchell (Algérie) a choisi la Légion où il a passé douze ans. Au 2èmeREP puis à la 13ème Demi-brigade de Légion étrangère qu’il a commandée (1994-96). Patron de la 11ème brigade parachutiste, ambassadeur (Burkina Faso), il était consultant. Agé de 65 ans, il est décédé d'un infarctus à l'hôpital Georges Pompidou, à Paris.


Le 2ème REI a rendu un dernier hommage au Caporal Chef Bogusz Pochylski

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https://www.objectifgard.com/

6 avril 2018

Photo DR

Le 2ème REI rendait un dernier hommage hier matin au Caporal Chef Bogusz Pochylski, décédé en Opex, en Irak. Un moment très solennel en présence de la famille du militaire.

Présente aux côtés du secrétaire général de la Préfecture du Gard et du Maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, Françoise Dumas a tenu "à saluer son engagement pour la France et la défense."

Le Général Jean Maurin, commandant la Légion Étrangère, a remis à titre posthume la médaille d’or de la Défense au Caporal Pochylski.

Photo DR

Colonel Carleton, chef de corps du 2ème Régiment Etranger d'Infanterie s'est également exprimé : "Dans la gloire ou le malheur, la Légion étrangère avance toujours d’un pas égal, digne, unie et solidaire [...] Mon cher Bogusz, alors que tu entres maintenant au paradis des képis blancs, veille sur nous tous et repose désormais en paix."


Décès du général Emmanuel Beth, ancien commandant de la 11e Brigade Parachutiste

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https://www.opex360.com/

Posté par Le 06-04-2018


Le commandant de la 11e Brigade Parachutiste, le général Patrick Collet a annoncé le décès du général Emmanuel Beth, qui fut l’un de ses prédécesseurs au début des années 2000.

« C’est avec une immense tristesse que nous apprenons la mort du général Emmanuel BETH. Nous perdons l’un des nôtres », a en effet annoncé, ce 6 avril, le général Collet. « À la tête de la 11e BP de 2002 à 2004, il a marqué tous ceux qui ont eu l’honneur de servir sous ses ordres. C’est en leurs noms que j’adresse aujourd’hui toutes mes condoléances bien sincères à sa famille et ses proches. Mon général, que saint Michel vous accueille, après vous avoir si longtemps guidé », a-t-il ajouté.

Né le 15 septembre 1952 à Cherchell (Algérie), le général Beth choisit de servir au sein de la Légion étrangère à l’issue de sa scolarité à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion de Linarès), qu’intégreront après lui ses deux frères, Frédéric et Bruno (également généraux). Il est alors affecté au 2e Régiment Étranger de Parachutistes puis à la 13e Demi Brigade de Légion étrangère (DBLE), dont il deviendra le chef de corps.

« Servir la Légion est en effet un honneur inestimable et une chance non quantifiable. Au travers de l’expérience acquise et des fondamentaux qu’elle diffuse, elle apporte à ses cadres un environnement, une dimension et des atouts que l’on mesure encore davantage quand on la quitte : sens de l’humain, aptitude au commandement, voire au management, capacité d’adaptation, ouverture », confiera-t-il, en 2015, au journaliste Henri Weill.

De 2000 à 2002, il est nommé adjoint « Terre » du chef de cabinet militaire du Premier ministre (Lionel Jospin puis Jean-Pierre Raffarin, à l’époque). Il est spécialement chargé de la gestion des crises et de la zone Afrique.

Quand éclate la crise ivoirienne, en octobre 2002, le général Beth, alors nouveau commandant de la 11e Brigade Parachutiste, prend les rênes de l’opération Licorne. Puis, en 2004, il devient chef du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO).

Deux ans plus tard, le général Beth est détaché au ministère des Affaires étrangères, en qualité de directeur de la coopération de sécurité et de défense. Puis, en 2010, il est nommé ambassadeur de France au Burkina Faso, où s’installeront les unités du Commandement des opérations spéciales (COS), dirigé par son frère, le général Frédéric Beth, lors de l’affaire des otages d’Arlit (Niger). (*)

En 2013, le général Beth revient à la vie civile et rejoint le cabinet de conseil ESL&Network en tant qu’associé sénior. « Je me suis retrouvé à la retraite à 57 ans, en pleine forme, avec des enfants dont il fallait financer les études. Ma connaissance de l’Afrique et la diversité de mon parcours intéressaient les recruteurs », avait-il récemment expliqué au quotidien Le Monde.


Décès du Général Emmanuel Beth

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https://portail-ie.fr/

Le 6 avril 2018

L'Intelligence économique vient de perdre un de ses plus grands experts avec le départ prématuré du Général Emmanuel Beth, expert Afrique du Cabinet ESL Network. Il fut surtout un remarquable officier de l'Armée française, Saint-cyrien et légionnaire parachutiste. Le Portail de l'IE s'associe à la douleur de sa famille et de ses proches, et tient à leur adresser ses sincères condoléances.


Pour La Gloire Du Fanion - Horst Roos

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  • Auteur(s) : Horst Roos - Pierre Dufour
  • Editeur : Nimrod
  • Parution : 06/04/2018
  • Nombre de pages : 335
  • Nombre de livres : 1
  • Expédition : 465
  • Dimensions : 23.00 x 15.00 x 2.20

Résumé :
Le major Horst Roos est un des maréchaux de la Légion étrangère. Engagé en 1951, il a quitté le service actif après avoir passé quatre décennies sous les armes et en étant alors le sous-officier le plus décoré de l'armée française. Il a participé à la guerre d'Indochine et à la guerre d'Algérie en tant que légionnaire parachutiste, puis sous-officier. Ses souvenirs sont ceux d'un combattant, des rizières aux djebels. Il a connu le stress du saut opérationnel à Nghia-Lo avec le 2e BEP, l'adrénaline des batailles de la rivière Noire et de Na-San. En Algérie, avec le 2e REP, ce furent les poursuites sans fin des fellaghas dans les djebels, la bataille des Frontières, le plan Challe et la dislocation de l'ALN, le putsch et l'amertume de la défaite. De toutes ces expériences, il s'est forgé une philosophie qui l'a guidé au sommet des honneurs du corps des sous-officiers, jusqu'à devenir président des sous-officiers de la Légion étrangère.

Biographie:
Né en août 1922 à Mannheim (Allemagne), Horst Roos s'engage à la Légion le 13 mars 1951. En septembre de la même année, il est affecté au 2e BEP et dirigé sur l'Indochine où il effectuera deux séjours. Il participe ensuite à la guerre d'Algérie. Il est le sous-officier le plus décoré de l'armée française lorsqu'il quitte la Légion étrangère après 40 ans de service actif.


Major Rodet-Loew

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https://sabre-et-esprit-au-combat.over-blog.com/

29 Mars 2018 Rédigé par HERNAULT et publié depuis Overblog

« Le secret du bonheur est avant tout dans le courage, dans la force où consiste la vertu. L'énergie est la vie de l'âme comme le principal essor de la raison. L'homme fort est bon. Le faible seul est méchant. »

 

Major "Rodet-Loew":

La Major Rodet-Loew, c'est :

- Un engagement au 2e Régiment Etranger de Parachutiste en 1977 !

- Une auguste et majestueuse participation à l'opération Bonite, avec un un saut sur Kolwezi en tant que légionnaire du 2 REP au sein de la compagnie d'éclairage et d'appui. Un saut qui marqua à sa vie, et son engagement au sein du Régiment.

- Plus de 2500 sauts à son actif.

Le Major Jean Rodet-Loew, a quitté aujourd'hui le 2e REP de Calvi pour terminer sa carrière au Larzac auprès de la 13e DBLE. Figure illustre, le major a passé plus de quarante ans de sa vie au sein de la Légion étrangère, qu'il sert encore aujourd'hui, avec Honneur et Fidélité.

Sa grandeur avait été surtout de se connaitre parfaitement, d'apprécier à leur juste valeur les éléments de son élévation, et de faire avec la modestie d'un sage, les honneurs de sa victoire !

Opération "Bonite" : saut sur Kolwezi avec la Légion étrangère, le 18-19 mai 1978

Depuis des années,
Ils étaient oubliés.
Quand on parlait d'eux
C'était souvent hodieux.

Certains critiquaient
Les accents étrangers
De ces Français
Par le sang versé.

C'est l'histoire de sept cent hommes
Qui partaient de Calvi, de Calvi.
Pour délivrer d'autres hommes
Un jour à Kolwézi, Kolwézi.

L'histoire de sept cent légionnaires
Portant un béret vert,
Largués sur un coin de terre,
Pour effacer l'enfer.

L’intervention française au Shaba a été déclenchée le 18 mai 1978 pour faire face à une situation d’urgence imprévue où la population européenne était en train de se faire massacrer à Kolwezi, à 6 000 kilomètres de la France. Le 2e Régiment Etranger de Parachutistes, commandé par le colonel Philippe Erulin, a pour mission de faire cesser les massacres en cours et de libérer plus de 2 000 civils européens et des milliers de civils africains, terrés dans les caves et les greniers de leurs maisons. Cet engagement, l’opération Bonite,a revêtu un caractère ponctuel tant dans son point d’application que dans son but : ‘’rétablir l’ordre et la sécurité dans Kolwezi’’. Ainsi, l’opération aéroportée sur Kolwezi est l’exemple type d’action extérieure, riposte rapide et adaptée, décidée pour répondre à une crise grave. Limitée dans l’espace comme dans le temps, l’opération Bonite a une dimension médiatique et psychologique, particulièrement significative. Opération aéroportée de courte durée, mais risquée, cette opération était complexe.

Détails de l'opération "Bonite"

Jeudi 18 mai

A 0 heure, l’ambassadeur Ross reçoit un appel téléphonique de l’Elysée : ‘’Le chef du gouvernement vous prie d’avertir immédiatement le chef de l’Etat zaïrois qu’une opération aéroportée va être entreprise par les Français à Kolwezi’’.

A 0 heure 45, à Calvi, le 2e R.E.P. reçoit l’ordre de passer en alerte aéroportée à trois heures.. Le message laconique est envoyé également à l’ambassade de France à Kinshasa : ‘’Primo. 2e R.E.P. sera acheminé de Solenzara sur Kinshasa à bord de cinq appareils ‘’long-courrier’’ quittant successivement Solenzara courant journée 18.05.78….Quarto. A son arrivée à Kinshasa, le commandant du 2e R.E.P. se mettra aux ordres du colonel Gras, conseiller militaire du président zaïrois’’. Le dernier paragraphe annonce l’envoi de deux équipes du 13e Dragons parachutistes qui seront chargés des liaisons radio longue distance entre Kolwezi et Kinshasa, soit huit spécialistes de ce régiment très spécial.

A 2 heures 20, à Calvi, l’adjudant de Vivi, officier de permanence, met en route la sirène. La récupération des cadres du régiment est lancée avec la mise en place des unités Au service général, l’adjudant Hessler, adjudant de semaine, expédie une jeep avec le clairon pour aller sonner le rassemblement à la cité-cadres, à l’entrée de Calvi. Les véhicules de la P.M. font le tour des bars, des hôtels et des logements en ville.

A quatre heures 30, le 2e R.E.P. fait mouvement vers la BA 126 de Solenzara, sur la côte orientale, soit 175 kilomètres de routes de montagne corse à franchir de nuit, où doivent attendre un D.C.8 du COTAM de l’Armée de l’Air, trois D.C.8 de la compagnie U.T.A. et un Boeing 707 d’Air France, réquisitionnés. Le lieutenant-colonel Bénézit, le capitaine Coevoet et le capitaine Jolivet, officier T.A.P. du régiment, spécialiste du matériel de largage, qui ont établi plusieurs plans d’embarquement sur les cinq D.C.8 prévus, revoient leurs plans. Le décollage est prévu à 9 heures 30.

A 10 heures 30, le capitaine Coevoet annonce aux commandants de compagnie la répartition des unités dans les avions ; la charge offerte de chaque avion est différente. Toutes les armes seront en soute. La priorité est donnée aux munitions. Les parachutes du 2e R.E.P. restent en Corse car, sur place à Kinshasa, des parachutes américains de l’armée zaïroise sont disponibles. Les capitaines donnent leurs ordres pour la répartition du fret aérien ; les adjudants de compagnie dressent les listes de colisage.

A 21 heures 30, le dernier avion s’envole de Solenzara avec la 2e compagnie. Quant à l’échelon lourd, il ne quitte la Corse, à bord d’avions gros porteurs américains, que le 20 mai. Du terrain d’aviation de Solenzara en Corse jusqu’à l’objectif, les distances sont énormes : huit heures de vol en quadriréacteur pour joindre Kinshasa, plus quatre heures ensuite en avions largueurs de la capitale zaïroise à Kolwezi. Les légionnaires ont embarqué avec eux les deux pilotes demandés en renfort et les huit Dragons Parachutistes.

Vendredi 19 mai

A 3 heures du matin, le montage de l’opération est terminé et le colonel Erulin approuve le plan de l’opération ; il peut donner ses ordres. La réussite de la mission, c’est l’évidence même, dépend de la rapidité de l’intervention du régiment et de sa détermination. Le chef de corps et son état-major préparent la mise en condition du 2e R.E.P. Mais les problèmes sont nombreux et surviennent au fur et à mesure : incidents sur des moyens aériens, parachutes américains inadaptés au matériel français (mais le système D des légionnaires aidés des moniteurs largueurs de la M.M.F. résout le problème avec des bouts de suspente ou de fil de fer), ordres et contre-ordres de Paris et surtout, absence de renseignements recoupés sur l’objectif et sur l’ennemi.

Entre 10 heures 40 et 11 heures 05 du matin, la première des deux vagues décolle de Kinshasa à bord de quatre C 130 Hercules zaïrois et un C 160 Transall : direction Kolwezi, soit trois heures et demi de vol pendant lesquelles les hommes restent équipés.

A partir de 14 heures, les C-130 belges arrivent sur la base de Kamina. Mais les paras commandos du colonel Depoorter devront encore attendre sept heures et demie pour que le ministre de la Défense Van Den Boyenants transmette aux troupes belges le mot de code déclenchant l’opération Red Bean. Après quatre heures de vol dans des conditions éprouvantes de chaleur, d’entassement et de fatigue, suite à des erreurs de navigation du leader zaïrois, les quatre C 130 zaïrois ne sont plus sur l’itinéraire et la formation, disloquée, part à la dérive. Une mauvaise présentation du leader sur la ville oblige toute la formation à faire un passage pour rien avant d’aborder la zone de saut dans l’axe prévu. Le Transall octroyé au colonel Gras comme P.C. volant, piloté par le lieutenant-colonel Bernier, arrive à point pour les récupérer. C’est enfin la lumière verte et les ordres du largueur sont un soulagement pour tout le monde.

Entre 15 heures 40 et 16 heures, le P.C. et trois compagnies sautent normalement à 250 mètres, sur le terrain de l’ancien aéroclub de Kolwezi alors que les Katangais les attendent à l’aéroport plus au Sud. Mais un avion largue ses parachutistes à 400 mètres. Pour le deuxième passage, le premier avion zaïrois est à 250 mètres et il arrive droit dans les sticks des paras largués à 400 mètres, qui se trouvent sur la trajectoire ; in extremis, le pilote donne un magistral coup de manche sur le côté. Puis il se redresse, voyant défiler les coupoles 50 mètres sur sa gauche. Par ailleurs, l’adjudant Zingraff, largueur, voit le légionnaire Strata retenu par sa S.O.A. L’adjudant tranche la S.O.A. et le légionnaire, parachutiste civil confirmé, ouvre son ventral. En dépit du tour au-dessus de la ville et des conditions acrobatiques dans lesquelles s’effectue le saut, celui-ci surprend les rebelles. Le largage a lieu à moins de 500 mètres des premiers objectifs. Le vent souffle à une vitesse d’au moins 6 mètres/seconde, sans balisage. 50% des hommes tombent dans la zone de saut. Les autres atterrissent dans des arbres, dans l’ancienne ville ou dans la gare. La première vague de 381 légionnaires parachutistes va faire face à plus d’un millier de Katangais, sans appui ni soutien santé. Toute la phase initiale de l’opération devient encore plus basée sur l’audace et la rapidité. Accueillis par des tirs d’armes automatiques en fin de zone de saut, les parachutistes les neutralisent dès leur arrivée au sol. Un légionnaire portugais, Falero, de la 1ère compagnie, reçoit des impacts de balles dans son pépin. Un rapide décompte donne quatre jambes cassées et deux grosses entorses. Plus quinze disparus qui seront retrouvés dans les trois jours. Appliquant strictement la consigne donnée en pareil cas, les légionnaires qui ont été largués trop loin, se cachent sur place. Pratiquement, tous les tireurs au L.R.A.C. sont manquants, partis à la recherche de leurs gaines. Leurs engins ont été largués trop tôt ou trop tard et se sont évaporés dans la nature. A la nuit huit d’entre eux manqueront encore. Sept rejoindront dans les 24 heures. Le huitième, le caporal Arnold de la 1ère compagnie, atterrissant loin de son unité, est tué et mutilé dans le jardin d’une villa, sans avoir pu se défaire de son parachute.

Vers 18 heures, section par section, la 2e compagnie investit l’hôpital, où tout a été saccagé et détruit. Les légionnaires découvrent à quelques centaines de mètres de là neuf médecins européens terrés dans la cave de la clinique des cadres de la Gécamines : parmi eux, le docteur Himmer, le chirurgien-chef belge, et son collègue français, Delauney, qui ont fait preuve de beaucoup de sang-froid en continuant à opérer tous les blessés qui étaient amenés, rebelles, zaïrois ou européens.

La nuit tombe en effet rapidement en Afrique ; aussi le colonel décide-t-il de reporter au lendemain le largage de la 4e compagnie, de la S.E.R. et de la section des mortiers lourds. La S.E.R. comporte six sous-officiers et une vingtaine de légionnaires, qui, tous, possèdent le brevet de ‘’Chuteurs opérationnels’’. Avec les légionnaires devaient sauter les instructeurs français du 311e bataillon parachutiste zaïrois, fiers de leurs exploits et impatients d’aller les rejoindre, le colonel Larzul, le commandant Capelli et l’adjudant Leclere ; il y a aussi quatre convoyeuses de l’Air aux ordres du commandant Solange Roy. A 19 heures 30, les avions se posent à Lubumbashi avec des légionnaires frustrés.

A la fin de la journée, le bilan du 2e R.E.P. est éclatant ; l’effet de choc caractéristique des troupes d’assaut a été déterminant et a bousculé l’ennemi : une centaine de rebelles tués, deux A.M.L. détruites, de nombreuses armes lourdes ou individuelles récupérées. Côté R.E.P., pour l’instant, trois ou quatre blessés et cinq tireurs au L.R.A.C. encore absents.

Samedi 20 mai

Dès 5 heures du matin, le colonel Erulin relance l’action de ses compagnies de combat qui progressent dans leurs secteurs en combattant pour élargir le périmètre sécurisé. Les adjudants de compagnie ont une mission à part : récupérer le maximum de véhicules pour acquérir une plus grande mobilité tactique. L’adjudant Schyns trouve d’énormes camions de chantier Magirus, neufs, en état de marche, d’une magnifique couleur orange qui n’est pas inaperçue ! A

5 heures 30, des rafales claquent : les légionnaires de Rouge 2 sont visés ; Bareda est touché au bras. Une balle traverse le casque de Raymond, lui ouvrant l’arcade sourcilière. Aveuglé par le sang, Raymond est évacué vers l’infirmerie volante où officie le Père brancardier Lallemand.

A l’aube, vers 6 heures 30, pendant que la deuxième vague du régiment saute à son tour et achève le bouclage de la ville nouvelle : la 4e compagnie du capitaine Bernard Grail, les hommes de la Section d’éclairage et de reconnaissance du capitaine Jean-Claude Halbert et les appuis avec la section de mortiers du lieutenant Tristan Verna sautent sur une zone située à l’est de la ville nouvelle et viennent à la rescousse.

Dans l’après-midi, la 4e compagnie mène une reconnaissance offensive à destination du nord-ouest, avec la voie ferrée comme main courante. C’est la troisième section du sergent-chef Cas (Gris 3) qui ouvre la marche. Elle arrive à proximité de la gare, puis l’occupe sans coup férir. La section Gris 2, commandée par le lieutenant Dary, se porte en tête. Du poste d’observation, le sergent-chef Cas repère avec ses jumelles une centaine d’hommes en uniforme, rassemblés sur la route. Les rebelles essaient d’encercler Gris 3 et la fusillade se déclenche ; de sa position élevée, Gris 2 peut appuyer Gris 3. Le légionnaire Susser, tireur d’élite de la 4e compagnie, allume le tireur d’une mitrailleuse rebelle avec son F.R.F.1, fusil de haute précision à lunette. Le mitrailleur disparaît. Quelques minutes plus tard, l’arme se met à tirer. Posément, Susser vise à nouveau et tue le second mitrailleur. Il recommence une troisième fois sur le Katangais qui cherche à récupérer la mitrailleuse. Il n’y aura pas de quatrième tentative.

Bilan de l'opération Bonite:

pour les militaires, 5 tués et 20 blessés au 2e REP, 6 disparus à la mission militaire française, 1 tué pour les parachutistes belges, 14 tués et 8 blessés au 311e bataillon parachutiste zaïrois, et enfin près de 250 Katangais tués et 160 prisonniers. Pour les civils, environ 120 Européens sont tués et plus de 2 000 sauvés. Près de 500 Zaïrois, civils et militaires, ont été tués. De nombreuses armes lourdes et plusieurs centaines de fusils sont récupérés.

"Le 2e REP a gagné ce pari stratégique par une opération militaire exemplaire."

Il faut donc être prêts, il faut être toujours prêts, car, comme il est écrit : «Nul ne sait ni le jour ni l'heure !»

 

Ouvrages de T.HERNAULT :

Les guerres françaises du XXIe siècle (Atelier Fol'Fer, 312 pages)

L’Évolution de la doctrine d'utilisation des Forces spéciales françaises (L'Harmattan 188 pages)

Sabre et esprit de l'armée française"


La cinéaste Cheyenne Carron : un parcours initiatique

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https://www.bvoltaire.fr/

Le dimanche 25 mars 2018.

 

Cheyenne Carron vient de sortir son dernier film, le neuvième de ses longs-métrages : Jeunesse aux cœurs ardents. On ne peut le voir que dans une seule salle à Paris, le Balzac, 1, rue Balzac, dans le huitième arrondissement, mais le film est également en vente en DVD.

Cheyenne Carron a accordé un entretien enregistré à Boulevard Voltaire, le 20 mars 2018, où elle parle du sujet de son film : la Légion étrangère comme troupe d’élite, comme référence pour toute une jeunesse perdue par l’absence de transmission des valeurs qui ont fait la France pendant des siècles. Elle décrit cette situation à travers les aventures – ou les non-aventures – d’un jeune fils de bourgeois en quête d’une raison de vivre et sa rencontre avec un ancien officier de Légion qui deviendra sa planche de salut.

Qui dit parcours initiatique dit parcours semé d’embûches et de mésaventures en tous genres.

Tous les héros des films de Cheyenne Carron sont à la recherche d’un paradis perdu (ou à venir) ou, tout simplement, d’un sens à leur vie, mais les pièges semés sur leur parcours abondent. Il n’est pas facile, de nos jours, de devenir ce que l’on est.

Cheyenne a, bien sûr, reporté sur ses personnages cette soif d’absolu qui la guide jour après jour.

Depuis son premier court-métrage en 2001, elle n’a jamais bénéficié de la moindre subvention des organismes liés au septième art. C’est donc une femme-orchestre : réalisatrice, scénariste, productrice qui tisse harmonieusement et avec persévérance des bouts de ficelle et des liens d’amitié pour terminer ses films. Cette opiniâtreté paye : film après film, elle affirme son talent.

Les dialogues d’un autre merveilleux film, celui de Sidney Pollack, Jeremiah Johnson, sont réduits au strict minimum ; et pour cause : le film se passe dans le désert blanc des Montagnes rocheuses au milieu du XIXe siècle, mais surtout au milieu de nulle part ; les êtres humains y étaient bien rares à fréquenter. Le héros, lors d’une rencontre inopinée, échange quelques mots sur le climat avec un vieux trappeur qui sillonne les chemins de ces terres hostiles depuis des années et murmure cette phrase terriblement symbolique : « L’hiver est long sur les hauteurs. » C’est toute l’histoire de Cheyenne.

Mais c’est aussi toute l’histoire de ces hommes ou de ces femmes marqués par les circonstances de la vie, d’une vie souvent plus mouvementée que celle de la plupart des humains, qui leur donne une plus grande lucidité, une plus ferme exigence, qui fait qu’on peut alors parler d’un destin qu’il faut assumer en toute conscience et en toute responsabilité. Ces « êtres différenciés », selon l’expression de Julius Evola, se consacrent à un but, qu’ils assimilent souvent à une mission, pour laquelle ils travaillent ensuite prioritairement et en toutes circonstances.

Le cinéma de Cheyenne Carron est donc un cinéma dont la tâche essentielle consiste à réveiller les consciences. Cette priorité va se retrouver comme un fil rouge tout au long de son œuvre. On a parlé de boulimie ou de stakhanovisme à son sujet parce qu’elle n’arrête pas de tourner ; mais c’est aussi parce que le temps presse dans cette course à l’Apocalypse, face à la déliquescence de notre monde.

Les choix artistiques de Cheyenne Carron sont bien loin des imprécations, des interdits ou des dogmatismes ; sa démarche est toute, dans la forme, de légèreté, de délicatesse, d’onirisme et d’amour, mais son cinéma s’accroche fermement aux valeurs immuables et intangibles qui perdurent dans l’esprit d’un peuple et d’une nation… et tout au long de ses films. Cette nation française que Cheyenne, Kabyle d’origine, abandonnée à sa naissance, recueillie par une famille chrétienne, n’a de cesse de sublimer, comme si elle avait besoin de dire encore merci.


Le général Puga à Camerone

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https://ainsi-va-le-monde.blogspot.fr/

jeudi 22 mars 2018

Grand chancelier de la Légion d'honneur, le général Benoît Puga est allé, du 17 au 20 mars, au Mexique afin de participer, à Mexico, à un colloque des sections Amériques (Nord, Sud et Centrale) de la Société des membres de la Légion d'honneur (SMLH). Samedi, celui qui fut chef de corps du 2ème REP (1996-98), s'est rendu à Camerone.

Camerone, le 17 février 2018 @ L A

Le général Puga a déposé une gerbe au Mémorial de la Légion étrangère en compagnie de l'amiral commandant la région maritime Caraïbes et du général commandant la région terre à Veracruz.


Irak : mort du caporal Bogusz POCHYLSKI - 2e REI

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https://www.legion-etrangere.com/

 

Mercredi 21 mars 2018, le caporal Bogusz POCHYLSKI, du 2e régiment étranger d’infanterie de Nîmes, est décédé dans le cadre d’une reconnaissance en vue de l’organisation d’une séance d’entrainement au profit de forces de sécurité irakiennes. Le légionnaire était engagé au sein de la Task force Narvik en charge de la formation des soldats irakiens de l’Iraki Counter Terrorism Service.

« C’est avec une grande douleur que j’ai appris le décès aujourd’hui en Irak du caporal Bogusz POCHYLSKI, légionnaire de grande qualité, camarade fidèle apprécié de tous et défendant courageusement les couleurs de la France. L’épreuve est grande car rien ne prépare à la mort brutale d’un militaire. Je m’associe à la douleur de sa famille, ses proches et ses frères d'armes que je sais très peinés par cette disparition. » Général Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre.

Né le 14 mars 1987 en Pologne, le caporal Bogusz POCHYLSKI a servi la France pendant plus de quatre ans.

Il s’engage le 14 août 2013 dans la légion étrangère et accomplit la totalité de sa carrière au sein du 2e régiment étranger d’infanterie de Nîmes.

Dès son incorporation, il attire l’attention de son encadrement et fait partie des meilleurs éléments de sa section. Dynamique et volontaire, il suit avec brio sa formation initiale à Castelnaudary. Ses excellents résultats lui permettent de rejoindre le 2e régiment étranger d’infanterie le 8 janvier 2014.

Particulièrement rustique et endurant, il fait d’emblée preuve de remarquables capacités d’adaptation à son arrivée en régiment. Affecté à la compagnie d’appui, il excelle dans chacune des missions qui lui sont confiées, d’abord en tant que tireur anti-char puis, quelques mois plus tard, en tant que chef d’équipe débarquée. Grâce à ses nombreuses qualités militaires et à sa détermination, il est sélectionné pour rejoindre la prestigieuse section d’aide à l’engagement débarqué dans laquelle il s’intègre parfaitement.

Du 10 septembre au 10 janvier 2015, il participe à une mission de courte durée en Guyane dans le cadre de l’opération HARPIE puis est projeté en république de Côte d’Ivoire dès l’année suivante. Son professionnalisme et son enthousiasme suscitent l’admiration de ses chefs.

En 2016, il participe à la mission de protection du territoire national SENTINELLE pendant laquelle il se distingue à nouveau. Son comportement exemplaire lui permet d’être nommé caporal le 1er janvier 2017. Appliqué, volontaire et excellent combattant, il termine premier du stage moniteur des techniques d’intervention opérationnelle rapprochée.

En 2018, le caporal Bogusz POCHYLSKI est engagé en Irak au sein de la TF Narvik en charge de la formation des soldats irakiens de l’Iraki Counter Terrorism Service.

Le 21 mars 2018, sa section procède à une reconnaissance en vue de l’organisation d’une séance d’entrainement au profit de forces de sécurité irakiennes. Durant cette reconnaissance, le CPL POCHYLSKI chute dans une cage d’ascenseur. Pris en charge par les équipes médicales sur place, il est évacué vers la structure de l’hôpital militaire américain où il est pris en charge. Il décède des suites de ses blessures peu de temps après son admission.

Décoré de la médaille de la défense nationale échelon « Bronze » le 1er janvier 2015, il reçoit un témoignage de satisfaction après sa mission en république de Côte d’Ivoire. Il se voit ensuite remettre la médaille de la protection militaire du territoire avec les agrafes « HARPIE » le 1er avril 2016 puis « SENTINELLE » le 1er avril 2017.

Agé de 31 ans, célibataire et sans enfant, le caporal Bogusz POCHYLSKI est mort dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.


Général Dary: « Guillaume Ancel aurait mieux fait de se taire ! »

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Quand un ancien officier de l’armée française salit la mémoire de son institution

 

Le Lieutenant-colonel (LCL) Guillaume Ancel était capitaine en 1994, lors de l’opération Turquoise à laquelle il a participé dans une unité de la Légion étrangère. Dans son ouvrage intitulé Rwanda, la fin du silence, tout juste édité aux Belles Lettres, Guillaume Ancel se livre à une attaque en règle de l’armée française qu’il accuse de collusion avec le pouvoir en place qui fut responsable du génocide des Tutsis.

En réponse, le général d’armée (2s) Bruno Dary, président de La Saint-Cyrienne, a souhaité réagir en déplorant une mise en cause injuste des militaires ayant servi lors de l’opération Turquoise. Il conteste la version des faits avancée par le LCL Guillaume Ancel et souligne le caractère pour le moins étrange de cette publication, survenant 24 ans après les faits. Avec l’aimable autorisation de la Saint-Cyrienne, nous reproduisons la lettre du général Dary, accessible ici.

Lettre du général Dary au LCL Guillaume Ancel


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