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La Newsletter 17/18 de l'AALEME.

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La Newsletter 17/18 de l'AALEME.

A REDIFFUSER SANS MODÉRATION

Camerone 2017 de l'AALEME

Le samedi 22 avril 2017 à Pérols.

10h15 : rassemblement à l’entrée du cimetière Saint Sixte.

10h30 : dépôt de gerbe au caveau de l'Amicale.

11h00 : Messe en l'église Saint Sixte II.

11h35 : Cérémonie au Monument aux Morts.

12h00 : Vin d'honneur, Chapelle des Pénitents, rue de la Chapelle.

13h00 : Repas au Restaurant China Wok, 3, Route de la Foire, 34470 Pérols.

 

Cuisine Asiatique en Buffet à volonté.

Café.

un quart de vin par personne.

 

Prix : 22€ A régler auprès de notre trésorier, avant le mardi 18 avril 2017, 12H00.

A l'adresse suivante : Trésorier AALEME, Espace les Chênes, 8 chemin des chênes, 34170 Castelnau le Lez.

Mobile : 06 37 54 97 08

AG du 60e anniversaire de l'AALE du Vaucluse et Camerone 2017.

 

Messieurs les présidents,

 

les membres de l'amicale du Vaucluse seraient honoré de votre présence, accompagne de votre porte drapeau et des membres de votre amicale qui le souhaite, à notre assemblée générale et au 60e anniversaire de notre association le 15 avril 2017.

 

amitiés légionnaires

 

Ponce-y-Navarro

Président

de l'Association des Anciens de la Légion Étrangère de Vaucluse

 

BP 111

84103 Orange Cedex

 

Permanence le Lundi et Mercredi Matin de 09h00 à 11h00 à Orange

Vendredi de 09h00 à 16h00 2°REG

Camerone 2017 de l'AALE de l'Aude.

Camerone 2017 de l'AALE de Nîmes

Camerone de l'AALESSE et de l'AALEB

Camerone à la 13e DBLE.

DIMANCHE 30 AVRIL :

09h30 : accueil des autorités et petit déjeuner avec le chef de corps. Présentation de la cérémonie et de la journée.

10h00 : mise en place du personnel de sécurité, mise en place du dispositif du service d'ordre et mise en place des postes de secours.

10h15-10h45 : ouverture des portes, accueil du public.

11h00 : MEP terminée. Cérémonie de Camerone.

12h00 : défilé des troupes. Honneur au drapeau.

Ouverture de la Kermesse.

Repas au plateau à l’ordinaire.

12h30 : vin d’honneur, remise du décret de naturalisation

13h00 : lunch et du repas du chef de corps avec les VIP.

20h00 : fermeture des stands et animations.

20h30-22h30 : élection de miss Képi blanc.

22h30 – 02h00 : bal du légionnaire. Évacuation du public.

LUNDI 1er MAI :

09h00 : accueil des équipes de football et de rugby.

09h30 : début de la rencontre sportive.

10h30 : fin de la rencontre. Remise du prix à l’équipe gagnante.

10h45 : mise en place terminée du personnel dans les stands, mise en place du dispositif du service d'ordre et mise en place des postes de secours.

10h45 : revue du site par l’officier de marque.

11h00 : ouverture des portes, admission du public et début des animations

12h00 : repas au plateau à l’ordinaire.

17h00 : tirage de la tombola.

20h00 : fermeture des stands et animations et évacuation du public.

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Laudun-l'Ardoise : l’Amicale des anciens de la Légion réunie

ttp://www.midilibre.fr/

23 mars 2017

Laudun-l'Ardoise : l’Amicale des anciens de la Légion réunie

Les membres de l'Amicale

Laudun-l'Ardoise : l’Amicale des anciens de la Légion réunie

Le dépôt de gerbe

Laudun-l'Ardoise : l’Amicale des anciens de la Légion réunie

Les portes drapeaux

Laudun-l'Ardoise : l’Amicale des anciens de la Légion réunie

Les autorités

L'assocation était en assemblée générale samedi 18 mars.

C'est en présence de Jacques Lhoro, délégué régional de la FSALE, et présidée par Emmanuel Phelut, chef de corps du 1er Régiment étranger de génie (Reg), que s'est ouverte samedi 18 mars, l'assemblée générale annuelle de l'AALE de Laudun. Manfred Holzhauser, président, a présenté son rapport moral en rappelant quelque temps fort de l'année 2016, comme la participation de l'amicale à la remise du drapeau de la 13e Demi-brigade Légion étrangère le 29 juin 2016 au camp de la cavalerie au Larzac, et l'inauguration du mémorial de Laudun-l'Ardoise, le 14 octobre 2016.

Il a vivement remercié pour leur participation les présidents des amicales de la Légion de la zone Sud-Est, le lieutenant-colonel Deutscmann de Nîmes, le commandant Letestu de Montpellier et le major Ponse Y Navaro du Vaucluse, qui avaient fait le déplacement pour l'occasion en signe du respect et de la fraternité qui unit chaque légionnaire. Le secrétaire et le trésorier ont ensuite exposé leurs rapports qui ont été adoptés à l'unanimité. Le bureau de l'Amicale est maintenu avec un chancelier, Yves Galvez, qui accompagnera les adhérents dans leurs démarches en vu d'obtenir distinctions et décorations. Trois nouveaux postes ont été créés au conseil : MM. Galvez, chancelier, Aubertin et Cascaves, au conseil d'administration.

Le président a conclu l'assemblée en insistant sur la dynamique de l'Amicale qui œuvre pour les intérêts des anciens légionnaires et leurs veuves apportant un soutien à tous ceux qui sont en difficulté. Tous les participants se sont ensuite rendus devant les colonnes de Balbek sur la place d'arme du 1er Reg pour rendre un hommage aux morts dans une cérémonie intime rehaussée par un piquet d'honneur du régiment. Après que la sonnerie du clairon, le colonel Phelut, le président Manfred Holzhauser et le délégué de la FSALE le commandant Lohro ont déposé une gerbe au pied du monument encadré par sept porte-drapeaux. Tout le monde s'est ensuite rassemblé au mess Sudre pour un repas convivial et familial.

Des légionnaires au grand cœur

Actualités

Publié le 29/03/2017

Emilie Petitjean, Laurent et Nicolas Jalabert ont été recus au 4e régiment étranger./Photo DDM, Gladys

Emilie Petitjean, Laurent et Nicolas Jalabert ont été recus au 4e régiment étranger./Photo DDM, Gladys

 

Participer à un Ironman, c'est déjà une sacrée performance en soi. Couplé à une noble cause, avec des prestigieux parrains, c'est un exploit hors norme à mettre au crédit des légionnaires chauriens.

Ils sont cinq, cinq légionnaires du 4e Régiment étranger de Castelnaudary qui vont participer à l'Ironman de Nice, le 23 juillet prochain. Au départ avec eux, deux de leurs collègues de Calvi ,et deux carabiniers du Prince de Monaco, les 2e classes Yohann Sarvisse-Matge et Jérémy Colin. Un Ironman, c'est un triathlon XXL, d'une distance de 226 km, soit 3,8km de natation, 180 km de vélo – l'équivalent d'une étape du Tour de France – et 42,195 km de course à pied, tout simplement un marathon pour terminer... Les légionnaires chauriens, qui ne manquent pas de motivation, ont trouvé une raison supplémentaire de participer : l'association «Promenade des anges-14 juillet 2016», créée après le terrible attentat de Nice et pour laquelle ils se sont engagés à récolter des fonds.

Pour Franck, major au «4», il s'agit de renforcer le lien Armée-Nation. «Il faut un but à cette épreuve», relève-t-il, confiant combien il avait été touché par le soutien des élus et de la population à Paris lors de l'hommage à un légionnaire du Lauragais . Œuvrer en faveur d'une association, pour lui militaire, c'est un juste retour des choses. Lui et ses équipiers auront pour les soutenir de prestigieux parrains : Laurent et Nicolas Jalabert, champions cyclistes, que l'on ne présente plus. Le premier salue «une belle initiative pour la cause qui est soutenue. Tout le monde a été touché par ce drame. C'est un sport qui fait partie des sports que je pratique : le triathlon. Venant de la part de militaires, j'ai trouvé ce projet sympa. Cela m'a parlé, je n'ai pas hésité, je ne me suis même pas posé la question. ça ne coûte rien, un peu de solidarité, de soutien pour des gens qui vont faire faire quelque chose qu'ils aiment. Dans les moments difficiles , ils pourront se raccrocher à la cause pour laquelle ils font l'effort. Nous sommes derrière pour les soutenir».

Cette association pour laquelle les Fortes têtes se mobilisent, «Promenade des anges», explique Émilie Petitjean, la présidente, «c'est l'association de toutes les victimes : ceux qui souffrent de la perte d'un proche, ceux qui souffrent d'une blessure, dans leur chair ou dans leur esprit, y compris les primo-intervenants – pompiers, policiers, personnels soignants, hospitaliers, militaires –, témoins cette nuit-là de la barbarie d'un fou et qui considèrent qu'ils n'ont pas le droit de se plaindre. Pour nous, ils sont aussi victimes. Les dons récoltés permettront de réunir tout le monde. Aujourd'hui, bien peu se connaissent et beaucoup se sentent isolés . Ils permettront de porter plusieurs autres projets dont la réalisation d'une Maison du souvenir».

Yohann Sarvisse-Matge participera à l'événement. «On va puiser au fond de nous, avec un but final en tête qui va nous porter, nous aider à avancer», souligne-t-il L'occasion pour lui de rappeler combien les carabiniers monégasques sont attachés aux nobles causes. Pour ne citer qu'elle, les Rochers du Cœur, antenne de l'association Louis Carlesimo, association fondée en 2013 par Bernard Boucher et Laurent Bouin, tous deux carabiniers, et qui œuvre pour sortir les enfants de l'hôpital et de leur détresse quotidienne, pour leur faire oublier leur souffrance. Journée princesse pour les fillettes, qui vivent une parenthèse de rêve, sorties au Festival du cirque, baptêmes en hélicoptère, planeur, Formule1...

Gladys Kichkoff

Zinovi Pechkoff, un légionnaire français venu de Russie

Russia Beyond the Headlines


Fils d’un artisan de Nijni Novgorod (à 400 kilomètres à l’est de Moscou), militaire et diplomate français. Frère du révolutionnaire et homme politique Iakov Sverdlov, mais antibolchevik farouche. N’ayant étudié qu’à l’école paroissiale, il s’entretenait d’égal à égal avec les grands écrivains, les chefs militaires et les hommes politiques. Un destin étonnant aux nombreuses péripéties et aventures.

Vladimir Lénine et Alexandre Bogdanov jouent aux échecs. Capri, 1908. À la gauche de Lénine sont assis Alexandre Ignatiev (visage coupé) et Ivan Ladyjnikov, on retrouve debout : Vladimir Bazarov (Roudnev), Maxime Gorki, Zinovi Pechkov et Natalia Bogdanova. Crédit : Iouri Zhelyabuzhsky

Vladimir Lénine et Alexandre Bogdanov jouent aux échecs. Capri, 1908. À la gauche de Lénine sont assis Alexandre Ignatiev (visage coupé) et Ivan Ladyjnikov, on retrouve debout : Vladimir Bazarov (Roudnev), Maxime Gorki, Zinovi Pechkov et Natalia Bogdanova. Crédit : Iouri Zhelyabuzhsky

Fils adoptif de Maxime Gorki

Futur légionnaire français et ami de Charles de Gaulle, Zinovi Sverdlov est né en 1884 dans la famille d’un artisan juif à Nijni Novgorod (Volga). Originaire de la même ville, le grand écrivain Maxime Gorki (de son vrai nom Alexeï Pechkov), connaissait la famille Sverdlov et aimait tout particulièrement Zinovi, avide de savoir et prêt à toutes les aventures.

Zinovi Pechkoff. Crédit : National photo company

Zinovi Pechkoff. Crédit : National photo company

Le jeune homme entre rapidement dans l’entourage de l’écrivain, où il fait connaissance avec nombre d’intellectuels protestataires et s’intéresse aux idées révolutionnaires qui lui valent même des problèmes avec la police. Mais, selon les dires, lorsque Zinovi se convertit à la religion orthodoxe, sa famille juive le renie. Il devient ensuite le fils adoptif de Gorki qui lui donne son nom de famille.

Zinovi a un grand talent artistique, une belle voix et l’oreille absolue, au point qu’il veut entrer à la Philharmonie impériale. Mais les circonstances en décident autrement : à vingt ans, il quitte la Russie à la recherche d’aventures et d’un emploi intéressant. En outre, il souhaite échapper à l’œil un peu trop vigilant de la police.

Ami du général de Gaulle

Canada, États-Unis, Nouvelle-Zélande… Zinovi Pechkov travaille à l’étranger comme chargeur dans une briqueterie et comme ouvrier dans une ferme à fourrure et une imprimerie. Il se lance dans le commerce, mais fait rapidement faillite. Il trouve ensuite un emploi dans une maison d’édition russe aux États-Unis. Puis le destin le conduit en France, où il apprend la nouvelle du début de la Première Guerre mondiale.

À la différence de ses connaissances révolutionnaires en Russie, il ne souhaite pas la défaite de la monarchie tsariste et de ses alliés. Sans hésiter un instant, Zinovi se porte volontaire. Les étrangers ne pouvant pas servir dans l’armée française, le fils adoptif de Maxime Gorki se retrouve dans la Légion étrangère.

En 1915, il est grièvement blessé au bras lors d’une attaque aux environs d’Arras. Les infirmiers le considèrent comme condamné et veulent le laisser sur le champ de bataille. Mais l’évacuation du blessé est ordonnée par… le lieutenant Charles de Gaulle. Zinovi se retrouve à l’Hôpital américain de Paris.

Les médecins se voient obligés de l’amputer du bras, mais Zinovi fait preuve d’un grand courage et apprend à se servir d’un seul bras. La même année, sur ordre du maréchal Joseph Joffre, le légionnaire russe est récompensé de la Croix de Guerre à l’Hôtel des invalides. Quelques temps après, il deviendra l’ami de son sauveur, Charles de Gaulle, avec qui il traversera plus tard une deuxième guerre.

De l’autre côté de la barricade

Dès leur adolescence, Zinovi et son frère Iakov sont passionnés par les idées révolutionnaires. Mais ils prennent des chemins radicalement différents et chacun se retrouve de son côté de la barricade, considérant l’autre comme un ennemi idéologique. Zinovi n’accepte pas la révolution d’Octobre avec ses violences et son aspiration à confisquer pour tout redistribuer.

Zinovi Pechkoff.

Crédit : Domaine public

Zinovi Pechkoff.

Iakov Sverdlov.

Crédit : rusarchives.ru

Iakov Sverdlov.

 

« C’est plutôt le romantisme de la révolution, propre à la jeunesse de cette époque. Ce n’est pas par hasard qu’après 1917 Zinovi n’est plus jamais revenu en Russie, bien que l’occasion se soit présentée. Pechkoff a depuis longtemps d’autres valeurs et idéaux. Dans la guerre civile, il se retrouve du côté des Blancs », affirme l’écrivain et journaliste Armen Gasparian, membre du Conseil central de la Société russe d’histoire militaire, auteur de nombreux livres sur l’histoire militaire.

Son frère Iakov est l’initiateur de la Terreur rouge et de la répression contre les cosaques. Il tient également un rôle dans l’exécution de la famille du tsar. Il renie son frère Zinovi, le qualifiant « d’agent de la Triple Entente ». Au début de l’année 1919, Zinovi envoie un télégramme à son frère : « Iachka (diminutif de Iakov), quand nous nous emparerons de Moscou, nous pendrons en premier Lénine, puis se sera ton tour, pour ce que vous avez fait de la Russie ! ».

Toutefois, « Iachka » ne tiendra pas longtemps : la même année il est victime de la pandémie de grippe espagnole. Mais ce n’est qu’une version officielle : on sait combien Lénine n’appréciait pas ses concurrents…

Agent russo-français

La perspicacité et l’astuce, une capacité à établir avec facilité les contacts nécessaires, des propos convaincants et éclatants, le talent à gagner ses interlocuteurs à sa cause : tous ces dons « trouvent preneur » en France. C’est ainsi que Zinovi Pechkoff entame une carrière diplomatique. Une carrière impétueuse : il est rapidement dépêché dans différents pays avec des missions très sérieuses, voire secrètes.

Durant la guerre civile en Russie, Zinovi fait partie de la mission diplomatique française. Il aide énergiquement les affamés en envoyant des chargements depuis Le Havre et Marseille, et en évacuant de nombreux compatriotes d’une Russie en proie à la guerre civile.

Il se charge également de missions militaires. Il part pour le Maroc où il commande une compagnie. L’écrivain André Maurois dit qu’il est l’un des chefs « qui savent relever +Les Humiliés et les Offensés+ » et que ces derniers commencent à comprendre « la grandeur de l’œuvre à laquelle ils sont associés. La Légion étrangère a hérité de la mission de la Légion romaine ». Ces hommes « servent ici la civilisation ». « Et quand le commandant Pechkoff lui-même, les yeux brillants de foi, parle de ses hommes avec cette simplicité humaine et directe que le lecteur aimera dans son livre, ses amis pensent : un apôtre », indique André Maurois.

Malgré la position antibolchevique de Zinovi, les structures de sécurité françaises le surveillent d’un œil vigilant. En effet, son frère est un homme politique éminent et son père adoptif et un écrivain adulé par le pouvoir soviétique. Ce qui éveille bien des soupçons. Sans raison, affirment aujourd’hui les historiens.

« Pechkoff ne travaillait pas pour le 7ème département (du renseignement extérieur) du ministère de l’Intérieur. Moscou possédait d’autres sources d’information en France. Toutefois, il est facile de comprendre les doutes de Paris. D’autant plus que la presse de l’époque publiait tous les jours des articles sur des gangsters bolcheviks dans la capitale française. Même les simples émigrés étaient suspects, sans parler de personnages comme Zinovi Pechkoff. Mais à ce que je sache, la Sûreté n’a trouvé aucun fait qui aurait prouvé ses éventuelles relations avec Moscou », souligne Armen Gasparian.

Fidèle à la France jusqu’au dernier jour

En 1940, Zinovi ne reconnaît pas le pouvoir des occupants nazis et refuse de continuer à servir sous le commandement des Allemands. Il est arrêté et le tribunal militaire le condamne à être exécuté. C’est son talent de diplomate et son expérience militaire qui lui sauvent la vie : il persuade son gardien d’échanger la montre en or de Maxime Gorki contre une grenade, réussit à prendre en otage le commandant et à s’emparer d’un avion pour rejoindre Charles de Gaulle.

Son vieil ami connaît tous les talents de Zinovi et lui confie des missions très sérieuses. En Afrique du Sud, Pechkoff réussit à convaincre les autorités locales de se ranger du côté des Alliés. Il se place ensuite à la tête de la mission française en Chine puis au Japon. Il reçoit enfin le rang d’ambassadeur de France.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Zinovi reçoit de nombreuses décorations et distinctions, dont la grand-croix de la Légion d'honneur, et devient général de bridage de l’armée française. En 1950, il prend sa retraite et vit à Paris, rue Lauriston.

Il est décédé à l’âge de 82 ans à Paris et repose au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Des militaires et politiques éminents sont venus lui faire leurs adieux. Selon son testament, sa tombe ne porte que l’inscription suivante : « Zinovi Pechkoff Légionnaire ».

Qui es-tu? Où vas-tu? - Souvenirs d'un officier parachutiste corse à la Légion Etrangère, Indochine 1949-1954

Decitre, librairie en ligne, achat et vente livres

Jean Luciani - Qui es-tu? Où vas-tu? - Souvenirs d'un officier parachutiste corse à la Légion Etrangère, Indochine 1949-1954.

Jean Luciani

Philippe de Maleissye (Interviewer),

Jacques Bonnetête (Préfacier)

Résistant puis officier issu de la promotion "Indochine" (1946), formé à Coëtquidan, Jean Luciani a combattu en Indochine comme lieutenant puis capitaine au sein de la Légion Etrangère, au cours de deux séjours successifs. Quatre fois blessé durant la bataille de Dien Bien Phu, il y a joué un rôle capital, particulièrement lors de la "bataille des 5 collines", du 30 mars au 4 avril 1954, qui lui valut d'être nommé capitaine "au feu".
Ce sont ses souvenirs - une épopée - de chef de section, d'officier-adjoint de bataillon et de commandant de compagnie, au 1er bataillon du 2e REI puis au ler BEP, qu'il retrace, ici, dans un dialogue très vivant avec Philippe de Maleissye. On y découvre son engagement, son courage, son humour, sa modestie mais aussi son dévouement sans limites à ses légionnaires qui lui portèrent tous, en toutes circonstances, une affection et une admiration sans bornes.
Grand officier de la Légion d'honneur, le colonel Jean Luciani est titulaire de dix citations et quatorze titres de guerre.

Jean Luciani est né à Lyon en 1926. Officier de la promotion "Indochine" (1946), il sert en Indochine au sein du 2e REI (1er séjour) et du 1er BEP (2e séjour), puis en Algérie, au sein de la 11e demi-brigade de choc. En 1968, il quitte l'armée et rejoint le secteur privé, où il crée et dirige une entreprise, avant de s'engager dans la vie politique et d'être un élu régional dans les années 80 et 90.
Jean Luciani est aujourd'hui le secrétaire général de l'Association Nationale des Anciens Prisonniers Internés Déportés d'Indochine (ANAPI). Colonel (H), Grand officier de la Légion d'honneur. Philippe DE MALELS'SYE u recueilli et rédigé les souvenirs du colonel Jean LticiANt. B signe ici, son second ouvrage. Philippe De Maleissye, officier ayant servi à la Légion Etrangère (2e REP et 4e RE), Chevalier de la Légion d'honneur et Officier de l'ordre national du Mérite, est aujourd'hui Contrôleur général des armées.
Responsable de la communication de l'ANAPI et ami de Jean Luciani, il est l'auteur du roman historique "La vallée perdue".

Zinoviev, Alexandre. Un artiste russe sur le front occidental

https://www.editionsalternatives.com/

 

Zinoviev, Alexandre

Collectif

Alexandre Zinoview est né en Russie en 1882. Peintre, graveur, artiste éclectique, il s’installe à Paris en 1908 en plein cœur du Montparnasse bohême, côtoyant Picasso, Modigliani ou Diego Rivera – qui peindra son portrait. Si Zinoview participe pleinement au bouillonnement artistique de l’époque, exposant dans les différents Salons, c’est aussi un espion à la solde des services secrets russes. Quand éclate la Première Guerre mondiale, Zinoview s’engage. Russe, il est versé à la Légion étrangère et part sur le front de Champagne, avant d’intégrer l’Ambulance russe, puis le Corps expéditionnaire russe. Fin 1918, Zinoview parvient à quitter le front et part aux États-Unis avec une délégation de la Légion étrangère afin de promouvoir le nouvel emprunt de guerre auprès des citoyens américains.

Ce livre accompagne l’exposition Alexandre Zinoview, le théâtre de la guerre qui se tiendra du 25 mars au 30 novembre 2017, à l’Historial de la Grande Guerre, de Péronne.

COUVERTURE PROVISOIRE

En librairie le 18 mai 2017


128 pages en quadri, broché, 23 x 28 cm Prix : 24 €

ISBN : 9782072721687

Prochainement / Alexandre Zinoview : Le théâtre de la guerre

Historial de la Grande Guerre

 

Du 18 mai au 10 décembre 2017, l’Historial de la Grande Guerre vous proposera, dans son musée à Péronne, une exposition temporaire consacrée à l’artiste Russe Alexandre Zinoview.

Le joueur d’accordéon – © Alexandre Zinoview – Collection Historial de la Grande Guerre

Cette exposition temporaire ouvrira ses portes le jeudi 18 mai 2017, pour se clôturer en toute fin de saison, le 10 décembre. Les dates précises de l’exposition sont à venir.

Alexandre Petrovitch Zinoview

Peintre russe arrivé en 1908 à Paris, rapidement connu à Montparnasse où il fréquente ses compatriotes, Alexandre Zinoview se lie d’amitié avec Diego Rivera et connaît Picasso. Le 24 août 1914, il s’engage volontairement dans la Légion étrangère pour cinq ans afin de défendre sa patrie d’adoption et sceller par son exemple personnel l’alliance franco-russe. Jamais blessé, son destin militaire n’a pourtant rien d’un long fleuve tranquille : chaque année, il expérimente une nouvelle manière d’être un Russe faisant la guerre en France.

Engagé volontaire, Zinoview n’est pas mobilisé comme peintre aux armées et ne bénéficie d’aucun traitement de faveur : personne ne cherche à utiliser ses talents particuliers. Il fait une expérience directe de la guerre, même s’il sert aussi dans des positions plus protégées et que son long séjour à Lyon en 1918 l’éloigne de la furie des champs de bataille.

Son art de la composition et les postures de ses personnages font de la guerre vécue par Zinoview un authentique théâtre – son théâtre personnel où il met en scène sa vision de l’humanité et ses fantasmes, mais aussi le théâtre des opérations, des nationalismes et des passions politiques, celui des souffrances collectives, des émotions singulières et des destins individuels. L’exposition retrace un destin personnel hors normes et un parcours artistique où peinture, graphisme et photographie se nourrissent les uns les autres. Son regard russe sur la France en guerre et français sur les Russes engagés sur ce front se situe au cœur d’un propos à la fois chronologique et thématique.

Parcours de l’exposition

Le parcours d’exposition se déploie selon une logique chrono-thématique. La jeunesse et l’itinéraire de guerre de Zinoview nous permettent d’aborder les différentes lignes de force de son œuvre. Le plan de l’exposition est chronologique (la Légion étrangère, le Corps expéditionnaire russe etc.). Parallèlement et au sein de chaque partie, on trouve des ensembles d’œuvres regroupés autour de thématiques (le corps, l’exotisme, les types de soldats etc.)

L'homme qui fit basculer Mitterrand dans la Résistance

Mémoires de Guerre.

Publié le 9 août 2010 par Roger Cousin

 

20 août 1986. François Mitterrand se rend dans les Hautes-Alpes, à Montmaur, pour une cérémonie officielle. L’endroit est situé dans le Dévoluy, au Sud du Vercors. Le président semble bien connaître cette région, tout comme l’homme auquel on rend hommage aujourd’hui en apposant une plaque commémorative, à l’entrée d’un imposant château médiéval du XIVe siècle.

Devant des habitants qui, pour certains, se montrent très familiers avec lui et le tutoient, il souligne "l’esprit de solidarité, de tolérance et de sacrifice" que ce personnage a su inculquer à tous ceux qui ont fréquenté Montmaur, ajoutant "Je n’ai pas rencontré dans ma vie cinq personnes d’un tel rayonnement". Mais quel est ce mystérieux commandant Antoine Mauduit ? Un camarade de captivité ? Un résistant ? Son nom n’apparaît pourtant pas dans la plupart des ouvrages consacrés à la Résistance française !

Or, il a joué un rôle capital dans le destin de François Mitterrand, voire même "salutaire" selon certains historiens. C’était en 1942. Cette année-là, après s’être échappé d’un camp de prisonniers allemand, le futur président de la République rejoint Vichy. Va-t-il renouer avec ses pires relations d’avant-guerre ? La chance veut que son statut "d’évadé" le rapproche de ceux qui, comme lui, ont connu les épreuves de la captivité et s’en sont sortis par leur courage et leur désir de liberté. Jean Roussel, Guy Fric, Max Varenne sont de ceux-là et vont contribuer au "revirement" du jeune sergent. Cela commence par un chahut soigneusement orchestré lors d’une conférence donnée à Clermont-Ferrand par le physicien Georges Claude, propagandiste de la collaboration. Mais c’est surtout au sein du Commissariat au reclassement des prisonniers que Mitterrand s’engage.

Créé neuf mois plus tôt, cet organisme a pour but d’aider les anciens captifs, pour la plupart libérés pour cause de maladie et souvent considérés comme "ratés" ou "lâches". Bien que d’obédience vichyste, il y règne un esprit pragmatique, où l’efficacité prime. Ses premières réalisations sont la création des "Maisons du prisonnier" et des "Centres d’entraide". François Mitterrand a pour mission de faire connaître les objectifs et les réalisations du Commissariat auprès de la presse. Rapidement, il réalise que ses collègues s’adonnent à bien d’autres activités que la distribution de soupe ou de travail… Il va d’ailleurs très vite s’en apercevoir en se rendant à Montmaur avec son ami Roussel, le 12 juin 1942 pour la Pentecôte, dans un centre de regroupement de prisonniers évadés créé par Antoine Mauduit. Là s’organise en effet l’un des premiers foyers de la Résistance française.

Sixième d’une famille de dix enfants, Antoine Vandersteen Mauduit Larive est originaire du Chesnay, dans les Yvelines. Agé de 40 ans, il a un long passé militaire derrière lui. A 18 ans, il s’est engagé pour trois ans dans l’armée coloniale avant de rejoindre la vie civile avec le grade de lieutenant de réserve. Mais cet homme d’action ne se satisfait pas d’une activité de représentant en peinture. En 1935, il cherche à réintégrer l’Armée française, inquiet de sa faiblesse face à la puissante Allemagne. Ses différentes démarches échouent compte-tenu de ses idées progressistes.

Qu’à cela ne tienne, il s’engage sous un faux nom dans la Légion étrangère, en Algérie, comme simple soldat. Nommé caporal, titulaire du brevet de mitrailleur d’élite, il dévoile finalement sa véritable identité et sa qualité d’officier de réserve de l’Armée française pour être incorporé comme officier. Nouveau refus. Son contrat est annulé : Antoine quitte la Légion et s’installe comme agriculteur. Depuis qu’il a lu l’ouvrage du Dr Carton « La vie sage », il est en effet devenu un fervent militant du "retour à la terre".

Mobilisé en 1939 au 433e Régiment de pionniers, il demande à rejoindre la Légion. Il est alors affecté au 12e Régiment étranger d’infanterie, en cours de formation dans l’Ain où se côtoient des officiers, des étrangers volontaires résidant en France, des républicains espagnols mais aussi des juifs allemands et autrichiens. Là, il fait la connaissance du docteur Guy Fric, futur résistant comme lui. En charge de la 3e Section du REI, il est rapidement confronté avec ses hommes à de violents combats.

Le 12 juin 1940, on lui confie la mission de défendre un embranchement de routes et un pont, à Crouy-sur-Marne. Son groupe tient bon mais, cerné par les Allemands et à court de munitions, il doit se rendre. Il est emprisonné à Nanteuil-le-Haudoin avant d’être interné à l’Oflag V A de Weinsberg, près de Stuttgart. Isolés, les prisonniers n’entendent pas l’appel du général de Gaulle mais ont connaissance de l’entrevue de Montoire, entre le maréchal Pétain et Hitler.

Blessés, réticents à toute idée de collaboration, ils sont huit à jurer de refuser, sur une poignée de terre arrivée de France comme par miracle dans un colis, la défaite, l’occupation allemande et de chercher à s’évader par tous les moyens possibles. Leur mot d’ordre est "La croix ancrée vaincra la croix gammée". Une ancre, symbole de solidité et d’espérance, était en effet représentée sur l’insigne que Mauduit avait donné à ses légionnaires du 12e REI. Il avait même réussi à faire figurer ce symbole sur le fanion de sa section. Leur mouvement est baptisé "La Chaîne", en hommage à Notre-Dame de la Salette, "la vierge aux chaînes" que leur a fait connaître l’abbé Henri Perrin, originaire du Dauphiné. Ils lui adressent tous la même prière : "Notre-Dame de la Salette, qui portiez des chaînes, délivrez-nous de notre captivité".

Au camp de Weinsberg, un prisonnier parle à Mauduit du château de Montmaur, lieu idéal pour organiser un mouvement de résistance. Ce dernier cherche par tous les moyens à s’évader. Mais en 1941, en tant qu’officier des troupes coloniales, il est libéré pour rejoindre l’armée de l’armistice et défendre les colonies françaises contre les Britanniques et… l’Armée de la France libre ! Réussissant très vite à se faire démobiliser, il s’installe à Fréjus et s’efforce de venir en aide aux évadés. Après de nombreuses péripéties et la complicité de quelques amis, Mauduit loue le château de Montmaur pour accueillir les prisonniers, libérés ou évadés. Officiellement, ils défricheront les forêts et fabriqueront du charbon de bois. Mais rapidement, le centre prépare des plans d’évasion des camps allemands et les fait parvenir aux prisonniers en les dissimulant dans des colis.

François Mitterrand tombe sous le charme de cet homme "admirable […] Un personnage fascinant, chevaleresque, un authentique entraîneur d’hommes, d’une formidable rectitude" écrira-t-il plus tard dans ses Mémoires interrompus. "J’ai passé là-bas trois journées curieuses, surprenantes". Il est stupéfait de voir ce "phalanstère où vivent quarante à cinquante personnes que lie comme un pacte mystique". Car Mauduit en est convaincu : "C’est nous, avec notre sang et notre héroïsme, qui paierons pour tous. C’est nécessaire, il faut des sacrifices pour la foule immense". Officiellement créée en juin 1942, l’association La Chaîne donne du corps et de l’efficacité à ce qui deviendra plus tard la "Résistance". Mitterrand est réellement impressionné comme il le relatera plus tard : "Je me souviens de militants communistes qui, jusqu’à la fin de leur vie, ont continué d’appartenir à la Chaîne. A Montmaur régnait un mélange d’esprit boy-scout, de christianisme conventuel […] de patriotisme militant".

Malgré la méfiance de Mauduit à son égard – il reste un homme de Vichy – Mitterrand repart de sa visite avec une conviction : son avenir politique se situe dans la résistance.

La Provence publié le 09/08/2010


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