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ASAF: ARMEE et ALGERIE, Fiche n°2

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Depuis cinquante ans, la question demeure sans réponse : A quelle date la guerre d’Algérie s’est-elle terminée ? La seule certitude est que la guerre se termina en 1962, mais selon un processus qui ne permet pas d’indiquer une date précise.

 

Cessez-le-feu

Il y eut tout d’abord la cessation (officielle) des hostilités entre la France et le F.L.N., le 19 mars 1962 à midi, définie par un accord de cessez-le-feu signé à Evian la veille.

L’armée française en appliqua les termes aussitôt, à la lettre, et se retira dans ses cantonnements, tandis que les survivants des maquis réapparaissaient, renforcés par les combattants de la dernière heure, volant au secours de la victoire et que les troupes de l’A.L.N. des frontières, qui n’avaient pas combattu, piétinaient d’impatience pour entrer en Algérie.

Conformément aux « accords », la France libéra immédiatement tous les internés et prisonniers. Le F.L.N. ne rendit qu’une dizaine de soldats français prisonniers.

Simultanément, la France fit approuver les termes des négociations, à l’occasion d’un référendum organisé le 8 avril 1962, en métropole uniquement.

Une très grande majorité des électeurs (64,8% des inscrits et 90,6% des suffrages exprimés) approuva la démarche avec soulagement, sans imaginer toutes les conséquences.

Le 13 avril, un Exécutif provisoire franco-algérien, présidé par Abderrahmane FARES, fut installé à Rocher-Noir, près d’Alger, pour préparer le référendum d’autodétermination auquel la population algérienne devait être invitée, dans un délai de trois à six mois.

L’Exécutif avait aussi pour mission d’assurer la direction du pays en attendant la mise sur pied d’un Etat algérien.

En fait, ces autorités, disposant de quelques unités de la « Force locale » mise sur pied avec un recrutement varié, ne parvinrent pas à garantir la sécurité des habitants, livrés à la vindicte des vainqueurs et au désespoir des vaincus.

Ce désespoir s’exprima par la violence de l’Organisation de l’Armée Secrète (O.A.S.), tandis que le F.L.N., lançait, à partir du 17 avril, une campagne d’enlèvements d’Européens, visant à terroriser la population, tout en étendant son autorité sur le pays.

Simultanément et en violation des clauses d’amnistie des « accords » signés à Evian, il commença à entreprendre des représailles contre les harkis et les supplétifs auxquels l’armée française avait fait rendre leurs armes.

Enfin, le 14 mai, la Zone autonome d’Alger, dirigée par Si Azzedine, rompit ouvertement le cessez-le-feu en déclenchant une série d’attentats.

L’armée tenta bien de s’opposer à ces actions, mais, à partir du 8 mai, elle dut y renoncer. C’est pourquoi, dès le 15 mai, la date du référendum fut avancée au 1er juillet.

 

Référendum

Le 3 juillet 1962, les résultats du référendum organisé en Algérie furent proclamés, en faveur de l’indépendance (91,23% des inscrits et 99,72% des suffrages exprimés), que la France reconnut aussitôt. C’est aussi cette date qui marque, pour les soldats français, la fin des services sur un territoire à risques, comptant pour l’obtention de la carte du combattant.

 

Proclamation de l’indépendance

Il y eut ensuite la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, qui survint le 5 juillet 1962, après un référendum d’autodétermination organisé le 2 juillet 1962, comme le prévoyaient les déclarations du gouvernement français à l’issue des négociations conduites à Evian avec le F.L.N.

 

L’anarchie

Mais, dès le mois de mai, le F.L.N., réuni à Tripoli en un Conseil national de la révolution algérienne (C.N.R.A.), avait rejeté les termes des « accords » d’Evian puis avait commencé à se diviser entre les partisans du G.P.R.A., présidé par BEN KHEDDA et les partisans de BEN BELLA, réunis dans un Bureau politique.

Cette lutte pour le pouvoir entraîna, à partir de l’indépendance et durant près de trois mois, un climat d’anarchie et de terreur que l’exécutif provisoire ne parvint pas à maîtriser et qui eut pour conséquence un exode massif des « pieds-noirs » affolés par des événements tels que la fusillade de la Rue d’Isly, à Alger, le 26 mars 1962, le massacre d’Oran, le 5 juillet 1962 et les enlèvements rendant toute vie impossible.

Cette situation prit fin le 25 septembre 1962, lorsqu’une assemblée constituante fut élue et que BEN BELLA, soutenu par l’Etat-major général de l’Armée de libération nationale (A.L.N.) du colonel Boumediene, fut nommé président du gouvernement.

Un semblant d’ordre revint et les enlèvements de Français diminuèrent. Des recherches purent même être effectuées pour retrouver des personnes enlevées.

Mais les massacres de harkis continuèrent et beaucoup furent également emprisonnés, sous prétexte d’être mis à l’abri.

 

L’agonie

Durant toute cette période, l’armée française assista impuissante, aux événements, tout en commençant le repli de ses unités, qui allait s’échelonner durant deux années, jusqu’au 2 juillet 1964.

Les « accords » d’Evian, qui avaient tenté de jeter les bases de la paix, furent ainsi bafoués sans que le gouvernement français, pressé d’en finir enfin avec l’affaire algérienne, ne cherche à les faire respecter.

 

La guerre d’Algérie s’acheva ainsi dans le plus grand désordre, au milieu de souffrances multiples de part et d’autre, sans qu’une date puisse marquer la fin de cette longue agonie dont beaucoup portent encore aujourd’hui le deuil, né au matin du 19 mars 1962.

 

La guerre d’Algérie n’a jamais connu de fin officielle.

Voir les accords d'Evian


Traduction

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